L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1916, 18 August. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jh3cz33888/
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gème Année N°. €>64 5 cents VendrecSI is août £916 L'ECHO BELGE L'Union fait la Forcer Journal quotidien du maiin paraissant en HoISande Beige est notre nom de Famille. r les annonces, abonnements et vcnîe Toutes les lettres daisreni être aiïressé«s au bureau de rédaction: JJ, VOORBURGWAL 234-240, AA1STERDAJV1. Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ... ( Charles Bernard, 'Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ' , . ' ( René Chambry, Emile Painparé. JPotsr les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du journal : N.Z. Voorburgwal 234-240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnenientsi Hollandef). 1.50 par mois. Etranger fl.2.00 par mois Annonces: 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. I ' La Dernière Carte C'est aujourd'hui que doit avoir lieu, à Berlin et à Vienne, la proclamation de l'autonomie et de l'indépendance de la Pologne... Haussons les épaules. Les plaisantins qui reprennent aujourd'hui le cri célébré de Floquet: „Vive la Pologne! Monsieur," eont les mêmes qui, naguère, expropriaient les Polonais de la Posnanie et battaient de yerges les enfants de Polonais coupables de parler leur langue maternelle. ^ Aussi cet amour de la Pologne que manifestent les Allemands est trop récent pour être sincère. Cet amour ne s'adresse d'ailleurs qu'à la Pologne russe. Il n'est que le manteau hypocrite dont les politiciens de Berlin essaient de couvrir un misérable truc giestiné à faire piece à la Russie. Cette Pologne, que.la Russie est sur le point de conquérir, disent ces malins, ren- : dons-la à elle-même. Qui sait, après la Tur- 1 auie, après la Bulgarie, nous trouverons là m cinquième allié dispose à nous fournir , de la chair à canon. Et, pour exciter le zèle les Polonais, les Allemands mentionnent depuis quelques jours dans leurs communi- , pés du front oriental, d'ailleurs déplora-blement succincts, les prétendus exploits de la légion polonaise qui combat sous leurs drapeaux. La constitution de ce nouveau royaume de Pologne aurait fait l'objet des nombreux pourparlers qui ont eu lieu ces derniers temps entre Vienne et Berlin. Sans doute, i les Russes n'étaient pas venus déranger es plans boches, l'Allemagne et l'Autriche auraient exercé sur la Pologne une sorte le condominium comme jadis sur le Schles-rig-Holstein, avec cette différence que l'Al-emagne n'aurait pas besoin, cette fois, de léclarer la guerre à son co-associé pour le nettre hors de la combinaison. Aujourd'hui que les Russes ont battu les Autrichiens, c'est Berlin qui a la haute nain sur les affaires de la Pologne. La < [uestion paraît tranchée de savoir si c'est m prince allemand ou un archiduc autri- ] ihien qui montera sur le trône des anciens agellons. En outre, comme il s'agit de éduire|avant tout les Polonais, un peuple [ni a des qualités mais qui s'est perdu par on manque de clairvoyance politique, il uffira de leur présenter le grossier miroir l'une contrefaçon d'autonomie et d'indépendance pour qu'ils aillent se jeter dans le filet comme des étourneaux. Il est pourtant impossible de concevoir jue les Polonais puissent être à ce point .veugles pour donner dans le truo boche, ^ue signifié une Pologne autonome qui le comprendrait ni la Posnanie, ni la Ga-icie? Et si les Autrichiens, qui regardent la îalicie aveo l'air déconfit du cor-jeau qui. regarde le fromage qu'il ► laissé tomber dans la gueule du enard, seraient assez enclins d'abandon-ter au nouveau royaume cette Galicie.... u'ils n'ont plus, il ne passe évidemment >ar la tête d'aucun Allemand d'abandonner ne province où la brutalité prussienne, epuis un siècle et quart, a créé un droit llemand. Non seulement les Polonais de ancien duché de Varsovie ne peuvent pas rahir leurs frères écrasés depuis plus dé ent ans sous la botte prussienne, mais, si ourt que puisse être d'autre part leur sens >olitique, ils en auront toujours assez pour avoir qu'il ne s'éboulerait pas un long emps avant qu'ils ne soient réduits au nême esclavage. D'ailleurs, de Varsovie et de Brest-Litowsk on entend mieux le canon du Stochod, du Sereth et du Dniester que de Berlin. Le bruit seul en ébranle la jeune monarchie avant même qu'elle soit née. Et Dette autonomie promise par le tsar, une Pologne qui aurait trahi pourrait-elle encore 'espérer? Aussi les Polonais, réduits par es Allemands à la plus affreuse misère, se garderont bien de choisir le parti de leurs jourreaux. Et il ne restera de ceci qu'un >luff, ou plutôt la tentative d'un bluff gigantesque mais qui n'aura eu d'autre iffet que de démontrer à quel point l'Aile- | nagne est appauvrie d'hommes et viçle de i i&n*. * v' " " (i Que la journée du 18 août nous réserve ou non la surprise d'une restauration allemande de la Pologne; un fait reste acquis. C'est que le plan de cette restauration a fait l'objet de négociations ardues entre Vienne et Berlin et que l'Austro-Allemagne a cru et croit encore y trouver une planche de 3alut. C'est la dernière carte qu'essaient de jouer nos ennemis depuis qu'ils sentent qu'ils ont perdu la partie.' Nous ne mettrions pas dessus un mauvais sou. Charles Bernard. Les Justiciers. A M. le Chanoine Heynssens. Je serais heureux d'ajouter quelques mots au bel article publié l'autre jour par M. le Chanoine Heynssens sous le titre de: ,,Cas :1e Conscience". Et je m'empresse de dire bout de suite que je vais plus doin que son auteur en ce que je pense qu'il n'est' pas seulement licite aux nationaux des pays en guerre avec l'Allemagne de haïr l'empire de proie, mais que ce leur est un devoir strict, leur devoir comme patriotes et îomme hommes. Et cette haine .permise, légitime, nous allons avoir tantôt l'occasion de la manifester,, le la mettre en pratique, de la traduire en ictes. Nous, ou du moins les soldats de nos armées. Les moins optimistes.d'entre nous voient s'approcher de plus en plus — depuis leux ans que nous l'attendons patiemment — le jour, le jour béni où, l'ennemi enfin chassé de ses terriers et en fuite devant les alliés victorieux, nos petits soldats — les poilus, les piots, les tommies, les cosaques — mettront le pied sur le sol allemand. Ce jour-là, je n'ai pas besoin de dire à nos braves ce qu'ils auront le droit et le devoir de faire. Mais qu'ils le sachent bien, 1 ne s'agira pas pour eux d'appliquer l'an-bique loi du talion, de venger seulement les innombrables et innocentes victimes de la barbarie teutonne, mais bien de faire acte de justiciers, d'infliger à un peuple de tortionnaires le juste châtiment de ses crimes. Comme M. Asquith le disait dans un récent discours, le règlement des comptes viendra, qui atteindra nos ennemis, si haut qu'ils soient placés. Pour les chefs qui ont ordonné les massacres et les tortures, pour les hommes de cet état-major dont l'une des méthodes de guerre est le terrorisme, pour leur souverain responsable, ce sera affaire aux gouvernements, formés en Cour souveraine de Justice de prononcer le ver-lict qui convient. Pour tous les autres, ceux qui ont >u exécuter de sang-froid ou même le iourire aux lèvres les ordres exécrables, t aussi pour tous ces civils qui, de loin, ipplaudissaient aux abominations commise®, [ui excitaient leurs fils et leurs pères à es commettre, qui leur écrivaient les choses éroces qu'on a si souvent trouvées sur les norts ou le3 prisonniers boches, pour toute ettè race de sauvages à figures de civilisés, 1 faut que nos soldats — quelque répu-;nance qu'ils éprouvent — se sachent ,utorisés à leur faire payer les crimes doôt Is sotit les complices. Les journaux ont publié il y a quelques ours une lettre d'une femme de Lille, de ette malheureuse Flandre française, dont tne partie de la population a été arrachée . ses foyers et, brutalement, comme un roupeau d'esclaves, emmenée par les Boches rers on ne sait encore quel calvaire. E<t ette lettre se terminait ainsi: ,, Sur tout, surtout que nos soldats 'ne nous ,vengent pas, là-bas, par die tels actes ! Ce ,serait souiller notre beau nom. de Français. Qu'ils laissent à Dieu le soin de ,venger ces crimes. Eux, comme Leur a dit ,une femme à qui on prenait son mari, ,sa fille et son fils," ils seront maudits dans ,leur race, da*ns leurs femmes et dans leurs ,enfante." Admirable et émouvante prière d'une h ré tienne, qui laisse à Dieu le soin de >unir les criminels. Mais j'espère de tout non coeur qu'une fois là-bas nos soldats Le l'exauceront pas et qu'ils vengeront outes les innocentes victimes de la barbarie allemande, les innombrables martyrs [ont le sang a rougi la terre de Belgique, le France, de Serbie, d'Arménie, les en-ants, les femmes et les vieillards qui sont norts ou qui souffrent encore de tortures >ires que la mort, toutes celles et tous ceux [u'aurait dû protéger leur- faiblesse et qui >nt été violentés, égorgés, fusillés, brûlés, oute cette pauvre chair palpitante, dont, sart<5ut où a passé l'abominable Boche, la lameur monte vers le Ciel et lui demande le les venger. Cas de conscience, opinent gravement ertains neutres, qui oublient qu'on n'a *as le droit de rester neutre devant le crime t qui ne voient pas que ce cas de con-cience, voilà la seule façon de le résoudre, elon les lois humaines tt divines ! ...Soldat, quand bientôt tu auras à emplir ton rôle de justicier, n'oublies rien t sois terrible — comme la baïonnette. Baron R. de Schacken. ■ m Un ii G ■ ~fi i '■ n y a un an 18 août 1915. — Les Français délogent es Allemands de Munster et de la vallée de çi FechU En Belgique. Regime de la Terreur Nous étions hier en Flandre. Nous voici aujourd'hui 'au Limbourg, où les Allemands frappent, à coups redoubles de condamnations les braves patriotes „indécrottables". M. Octave Van den Bosch, bourgmestre de Brée, est condamné à 3 années d'emprisonnement, sa femme à quinze mois et leur fille adoptive à 9 ans de travaux forces; le vicaire do Bréo à 6 mois de prison; MM. Eugène Frencken, imprimeur, François Martens, hôtelier, Fritz Paredis, loueur de voitures, les frères Schrooten, le sellier Horinx, Mathieu Lor-mans, comptable, et Mlle Mathilde Janssens ont été déportés. En outre, les Boches sont venus arrêter pendant la nuit M. Jean Dirix, de Lanaeken, et les frères Croeckx, meuniers à Briegden. La veille, ils avaient opéré à Smeermaes, mettant en état d'arrestation M. Mathieu Merissen et sa fille. Ce n'est pas tout. Le village frontière de Voltwezelt, situé près de Maastricht, devra payer une amende de mille marks parce qu'on a trouvé un seau suspendu au fil électrique ! A Bruxelles (De notre correspondant 'particulier.) Dans les tramways, les militaires allemands ne paient pas. Les officiers non plus, — ça va de soi. Mais comme ces messieurs se prélassaient constamment sur les banquettes des compartiments de première classe, ■— pour les plus petits trajets, — les Compagnies ont été obligées de réglementer le nombre de ces voyageurs indésirables. Il arrive fréquemment que les tramways sont remplis. A 'un des arrêts fixes, plusieurs personnes attendent. Et voici le petit spectacle auquel nous assistons au moins une fois par jour: -Une dame veut monter dans la voiture encombrée.— Complet, crie le receveur- Liai dame ne dit rien, mais essaie de se faufiler parmi les coudes et les poitrines qui forment rempart. Grognements des voyageurs bousculés. Impatience de l'employé galonné. —• Complet, vous dis-je. Colère de la dame. — Comment, je veux payer ma place et votre tram,est encombré de gens qui ne pajent pas ? En voilà une sale boutique. Faites descendre ceux qui ne paient pas. A-t-on jamais vu ça? Le fait çst! Et tout le tramway de rire de la mine déconfite des Boches ..qui ne paient pas" et qui se sentent horriblement mal à l'aise sous le regard narquois des Belges. Ça, c'est un petit incident de route. Il y en aura d'autres. Lo walkman démarre. Arrêt. On débarque tous les Boches-qui se trouvaient sur la voiture. Parmi eux, trois lieutenants. Comme ils sont plutôt gros, cette opération est assez compliquée. Deux officiers supérieurs attendent sur*le refuge de pouvoir prendre place dans la voiture. Les trois autres officiers qui sont descendus rectifient la position, frappent le talon gauche du talon droit, saluent et restent en position jusqu'à ce que les deux supérieurs leur aient permis de partir^ Tout cela a pris du temps. Le wattman a déjà, d'un pied impatient, frappé plusieurs fois le timbre sonore qui, dans son langage imagé, a l'air de dire: ,,Est-ce qu'on va poireauter encore longtemps?" A présent, les saluts ont été échangés. C'est fini. Les trois ,,leutnants" ont tourné les talons. Restent les deux officiers: deux majors, l'un d'infanterie, l'autre de cavalerie, qui veulent sans doute montrer aux voyageurs qu'on est poli en Allemagne. Ils sont volontairement sourds à l'appel de la sonnette du wattman. Et tout le monde, attentif, de regarder: — Après vous. — Après vous. — Après vous, s'il vous plaît. — Je n'en ferai rien. — Colonel ! — Colonel ! — A vos ordres. — Non, aux vôtres! Et ça continue ainsi. Ces messieurs s'imaginent qu'ils commandent à la terre entière et qu'ils ont le droit de faire attendre, à leur bon plaisir, les pauvres Brusse-leers qui sont impatients, qui de rentrer chez soi, qui d'aller en visite ou Dieu sait où! Enfin, il faut croire que les deux Allemands se sont entendus et que le cavalier montera le premier. Il avance, en effet, la main vers le garde-fou de la plate-forme quand la voiture démarre brusquement à toute vitesse. Et nos deux Boches de rester sur le refuge, suffoqués de colère au point qu'ils ne pensent pas à relever le numéro de la voiture, pour, plus tard, faire punir les coupables. Dans le tramway, on s'est reconnu. Il n'y a ni Boche, ni espion. Et tout le monde rit aux éclats. Sur la plateforme arrière un loustic envoie un bonjour moqueur aux deux officiers qui discutent probablement, avec force gestes, de l'indé-crotabilité des Belges. Mais ce n'est pas fini. Vous ai-je dit qu'il s'agissait du tramway Nord-Midi? Porte de Namur monte un autre officier. Il s'asseoit. L'intérieur de la voiture est ,,complet", suivant l'expression consacrée. Une dame, debout, regarde d'un petit regard désespéré. Il n'y a pas de place assise. Soit. Il lui faudra restes debout. L'officier, avant deux galants messieurs qui se lèvent, se précipite et cède sa place à la dame; ce que voyant les deux Belges se rassoient. La dame refuse. L'Allemand insiste. Enfin, - pour né pas rester face à face plus longtemps â avec l'ennemi, elle prend le parti 'de gagner SUJ la place qui lui est offerte. Mais elle ne ra1 remercie pas, ni ne salue. La tête haute, elle va s'asseoir. Arrivée place Louise, sa voisine se lève et sort. L'officier en pro- fite pour s'asseoir à côté de la dame et 1 lui adresse, très bas et très vite, quelques rac mots. Rougeur au front de la jeune femme fcer qui ne peut réprimer. un mouvement de mo mauvaise humeur. Le Boclie ne tarde pas ^ à demander l'arrêt et à sortir, non sans un S(^ salut respectueux à notre compatriote qui d-u n'attend pas qu'il ait gagné la rive pour foi: exploser. en — Figurez-vous que je ne le connais pas, ma cet individu. Non, mais? Quel aplomb, I'*1 Me voilà compromise à présent. On la rassure, car tout le monde a pu ^ voir que c'est le Boche qui lui parlait et j non elle qui parlait au Boche. Et voilà aus la dame calmée. Ainsi, à chaque heure de sac chaque jour, sur toutes les lignes de nos en tramways: qu'ils soient bruxellois, chocolats 1 ou vicinaux, des scènes de ce genre arri- le® vent. Et l'on s'en amuse énormément, car ®° le moindre incident prend de l'importance 1ISI quand il s'applique aux envahisseurs t;0] exécrés. vai Ceux-ci — du moins le chef de ceux-ci — Bn von Bissing a fait savoir aux compagnies cul qui exploitent le réseau de Bruxelles et des la faubourgs que les receveurs devaient crier 0011 le nom des rues en flamand d'abord, puis 1 en français. Or, il suffit que ^les Boches ordonnent n'Q pour qu'on ne se soumette pas... ou de ma fort mauvaise grâce à leurs invitations, <1^ Aussi, quand il n'y a dans la voiture nés ni un soldat, ni un espion, les rece- I veurs font comme au bon vieux pa; temps. Mais, s'il est dénoncé par tell quelque de Ziegesaar ou un crétin de ^ei moindre, poids peu importe —, la com- pagnie a ordre de lui retenir autant de rer fois vingt-cinq centimes qu'il a omis de cjU( crier le nom des arrêts en flamand. Il est 3 j arrivé ainsi qu'après une journée fati- nés gante le receveur avait encouru tant me d'amendes qu'il aurait dû ajouter 12 ou 15 3 francs au salaire qu'on lui avait retenu ! tio: Je manquerais d'impartialité — deman- les dez à tout quiconque voyage en tramway Sc^ à Bruxelles — si je n'ajoutais pas qu'à g chaque fois que le conducteur crie le nom in^( des haltes en flamand tout le tram part Bel d'un formidable éc^t de rire, surtout s'il dit- y a des Boches dans la voiture. Car la ché façon dont nos receveurs prononcent en gên flamand sent son marolien ! C'est devenu ^or une habitude. Elle dure déjà depuis plu- sieurs mois. Les habitudes prises par nos on Bruxellois ont la vie plus dure que le gou- jcni vernement de M. von Bissing. Nous en £ aurons la preuve avant un an d'ici. con * * * de La „Gazette de Francfort" entretient à gen Bruxelles une correspondante qui s'occupe un de peu do tout, de modes et de théâtre, de litté- aur rature et de questions sociales. Tous les meî domaines lui sont familiers, pourvu qu'elle mu trouve à y exercer ses petits talents d'espionne, nou La semaine dernière, cette bonno à tout tior faire du journalisme boche a eu un moment L d'émotion; on l'a priso pour une Belge! col* C'était le jour de la fête nationale belge. Les te délicieux ,,zwanzeurs" que sont les Bruxellois 1 s'étaient donné lo mot d'arborer ce jour-là, à est la place des couleurs nationales, dont le port Bel leur est interdh depuis longtemps, un objet me; quelconque de couleur verte, de la couleur do Le l'espérance : insigne, objet do toilette, ruban, ferf chiffon, n'importe quoi. plei De grand matin, la correspondante de la ciug ,,Gazette de Francfort" prit place dans un été tramway. A peine installée, elle remarqua que jes toutes les femmes belges qui se trouvaient en j faco d'elle lui faisaient des signes d'intelli- r& gence. Très surprise par ces marques de sym- lm° pathie inaccoutumées, elle se mit à étudier les regards de ses vis-à-vis et ne fut pas longue qlK à constater que tous ces regards se concen- j traient, sur son ombrelle. bes Cette ombrelle, un vieux parasol qui eût fait y[\\ la joie do l'oncle Hansi, était do couleur vert- jj0 pomme, d'un vert-pomme invraisemblable, qui ara suffit cependant à faire prendre la correspon- J0lj dante boche pour une manifestante belge. a r La ,,Gazette de Francfort" contribuera-t-elle n>e au paiement de la rançon d'un million de me francs que von Bissing exige des Bruxellois cjs: pour avoir exhibé du. vert le jour de leur fête j nationale? ]a cri A Ariveps P"s Il est question d'agrandir l'hôpital de Stuy- venberg. Coût des dépenses: 11.500 francs fau pour la construction d'une annexe, dont la cor plate-forme sera de 78 mètres carrés et servira cuj de terrasse de jeu pour les enfants. Pourvu j qu'il n'y ait pas de malades en dessous ! ]lel * * * . dus La proposition du Collège échevinal de payer bre intégralement les employés communaux à par- ]a tir du mois d'octobre a été adoptée par 21 voix néc contre une (Bongers.) Cet honorable conseiller Gt, prétendait, en effet, que seuls les petits em- géi ployés devaient bénéficier du traitement entier iat: et que, pour les autres, il était logique que l'on no] continue à retenir un quart des salaires. L'assemblée en a jugé autrement. La propo- nei sition Aalders de faire des avances aux em- re,: ployés pour s'acheter dès provisions en vue de dif l'iiiver sera discutée au cours d'une prochaine bel séance. rièi * * * do Deux cent soixante-six agents de police d'An- fisî vers ont rejoint l'année en août .1914g , me A Liège La célèbre chorale ,,Les Disciples de étry" prêtera son concours à une fête de mfaisance, le 13 août, à Bruxelles. A Moms ja carte de ravitaillement a été supprimée tin habitant qui avait déclaré une personne jplémentaire sur sa carte. Toutefois, la ion de pain lui a été laissée. fcaïss les JFIaniïres Jne femme, venue du village do Stekene, onto qu'elle n'a plus mangé de pommes de re depuis trois semaines. 11 y a plus d'un is qu'elle n'a savouré la moindre tasse do é. Pour se procurer un peu de pain moins ■ que celui du ravitaillement, elle broyait en ret, chaque soir, un peu de seigle dérobé is les champs. Le lait doit être porté, deux i par jour, à la laiterie où il est transformé beurre, pour les besoins de l'armée alle-nde. De temps en temps, des délégués de itorité occupante se rendent dans les fermes 1 de constater, de visu, que le produit entier la traite des vaches est bien remis à la erie. -'avenir ne se présente pas sous de meilleurs pices si l'on en croit les journaux parais-t sous le contrôle de la censure allemande Belgique. )'après eux, dans une grande partie de pays pluies persistantes ont compromis la ré->e. La crainte de voir surgir une nouvelle îtte de pommes de terre, plus terrible que lemière peut-être, a "poussé les administrais locales à prendre des mesures de conser-ion. A Woluwe St. Pierre, non loin de ixelles, par exemple, l'édilité interdit aux tivateurs de vendre les pommes de terre de récolte ou. do les transporter dans une autre îmune. 'our l'instant, la situation est tell8 que le respondant du grand journal néerlandais e Tijd" écrivait de Belgique: ,,Les enfants reçoivent qu'une tranche de pain chaque bin. i/~s instituteurs racontent, à ce propos, histoires navrantes. Des milliers de person-sont soumises à une lente dénutrition." 1 n'en pourrait être autrement, dans un -s où le prix des denrées atteint des taux ement élevés que seuls les gens riches peu-Lt encore se payer un repâs substantiel, is la petite ville quasi rurale d'Aerschot, itement célèbre par les massacres qu'y fi-t les troupes allemandes, la viande est ven-1 12 frs. le kilo, le lard 10 frs., le pétrole rs! Une vache, qui valait quelques centai-de francs avant la guerre, se paie couram-it .100Q frs ! L.n Campine, dit l'auteur de ces informais, la situation est meilleure, mais à Bruxel-et à Anvers elle est beaucoup plus mauvai-encore qu'à Aerschot. m des organes de la ^Kommandantur" de [xelles,rpublie, sur le même sujet, une note-iressante: ,,L'interdiction d'importer en gique du poisson frais ou salé de Hollande, il, a vidé complètement les étals du mar-aux poissons. Cette situation met dans la e plus de 2.000 ménages do poissonniers t certains devront recourir aux secours imunaux. Quelques-uns se sont faits mar-nds de fleurs. Un grand nombre d'ouvriers >lovés à la manutention sont atteints éga-ent."excessive cherté de la vie a contraint le ité national de secours et d'alimentation se montrer moins rigoureux dans ses exi-ces. Désormais, les familles jouissant encore ressources plus élevées que précédemment ont droit à l'assistance alimentaire. Les :ures nouvelles amèneront aux cantines com-aales de l'agglomération bruxelloise un vel afflux de clientèle exigeant 10,000 rais supplémentaires par jour. es provinces les plus essentiellement agri-s et forestières n'échappent point à l'étrein-:1e la famine menaçante. out. Luxembourg belge, par exemple, ravitaillé par la ,,Commission for relief in yium". Le prix des vivres y est sensible-ît le , même que dans le reste du pays, bétail est très cher ; on a récemment of-, à Florenville, 2700 frs. pour une vache ne. Les porcelets de 4 semaines sont vende 45 à 60 frs. Les bons chevaux ayant réquisitionnés, on ne nous à laissé que carcans. insi s'expriment les correspondants do ces ions éprouvées. L'un d'eux annonce comme événement important la réduction du prix lapins domestiques qui no se paient plus > de lo à 13 frs! /édilité de Gand a constitué un parc à tiaux pour assurer l'alimentation de la e en lait. Les bêtes ont été achetées en llando, à des prix très élevés et non sans ndes difficultés; or, lo correspondant d'un mal belge affirme que l'autorité allemande équisitionné une partie de ce bétail. Le fait st pas impossible, mais il serait si violom- . it inique qu'il convient d'attendre des pré-ons nouvelles avant do l'admettre. iq renchérissement continu des produits de ferme 11e va pas sans susciter d amères ré-ninations contre les ,,sangsues des cam-;nes", dont l'exploitation usurair© s'ajouto : souffrances que suscitent la présence ,,des emands qui nous marchent sur le coeur". Il t, ici, se garder des généralisations et tenir ipte des graves embarras suscités à l'agri-bure.<e nouvel arrêté sur le prix maximum du rre n'a point donné tous les effets atten-. Les producteurs sont venus moins nom-ux au marché ou ont utilisé leur lait dans fabrication des fromages. La traque me-par la police accentuera encore cette grève finalement, il faudra recourir à une saisie érale du lait pour venir en aide aux popu-ons. Déjà, il est question d'assurer lo mo->ole exolusif de la vente du beurre à la dération nationale des Unions profession-les do Marchands et Producteurs de beur-. Quelques chiffres feront mieux saisir les Ficultés avec lesquelles les administrations ^es sont aux prises. La production beur- 0 df la province de T^égc est. en moyenne, 50,000 kilos par semaine, c'est-à-dire insuf-mte pour assurer une ration do 100 gram- 1 par. tête et par semaine Or, l'importa tion étrangère donnait, jadis, 200,000 kilos par semaine, non compris la margarine et les graisses qui font défaut maintenant. Dans ces conditions, le problème semble insoluble. * * * La partie sud de l'arrondissement de Ccurtrai est rattachée à partir du 22 juillet 1916 au territoire d'etapé de la 4e armée tandis que les communes de Tielrode, Tamise, St. Nicolas et Nieuwkerken, (pays de Waes), depuis le 24 juillet 1916, font partie du territoire •du gouvernement général. Ces quatre localités sont donc sous le contrôle de von ^Huene, mais le contrôle civil sera attribué au Zivilprâsident de la province de la Flandre Orientale, qui réside à Gand. O administration ! Aia Pays Wallon Un numéro „d'Int' nous autes", journal belge du front, raconte une petite histoire fort amusante qui s'est passée lors de l'arrivée des Allemands à Itte. Au Trou d'Enfer, chez Valen-tin Dol, dit „Turbin", se trouve un piano mecanique que l'on nomme ,,viole" dans le pays. Les Boches en profitèrent et dansèrent à tour de jambes. Mais chaque tour de danse coûtant une mastoque, bientôt toutes leurs mastoques étaient épuisées. Alors ils vouîurent au moyen d'une^ baïonnette retirer toutes les pieces de monnaie du piano!... Ils n'y réussi-1 ent pas et la danse finit faute de...mastoques.* * * Des bombes lancées par des aviateurs alliés sur les carrières de Lessines y ont causé de grands dégâts. La situation en Allemagne. Le correspondant du „Tijd" à Cologne écrit : kx je suis bien informé, on peut s'attendre à une suspension générale de la censure qui ne laissa jusqu'ici la liberté de discuter le but ^ de la guerre qu'exclusivement au ,,Comité. national pour l'obtention d'une paix honorable", étant donné que l'autorité n'est plus en mesure d'endiguer le flux croissant des protestations et mouvements organisés par le peuple exaspéré. Depuis, l'institution de ce Comité national, fondé avec l'appui du gouvernement par des personnes jouissant de la confiance du chancelier, le gouvernement n'a éprouvé que des déboires. Après que Hanaek, membre de ce comité, eût fait l'enfant terrible et qu'il eût plaidé pour le monopole par l'Etat des principales industries après la guerre, de grands in-dustriels tels que Thyssen, Rocklin, Klockner et von Bodenhausen ont quitté en signe de protestation le ,,Deutschen National-Aus-schuss".En même temps les groupes socialistes et radicaux ont adressé tant do protestatioas au chancelier et monté une cabale tellement énergique — ipour . autant que la discipline du pays l'ait permis — qu'il est impossible que le Comité national puisse maintenir plus longtemps son monopole sans entraîner de violents conflits, à moins qu'on ne procède à sa dissolution.'Un journal tel que le ,,Vossische" n'a-t-il pas dit ouvertement au gouvernement : ,,Pourquoi . ne pas suspendre la censure? A l'étranger on est tout de même au courant de ce qui se passe en Allemagne, de ce qui s'y écrit et de ce qu'on y tait." La seule chose que le gouvernement ait favorisé par ses mesures d'oppression c'est la propagation 6ur une large éolielle d'écrits clandestins, circulant de main enj main ou glissés sous les portes des maisons ou d^ns les boîtes aux lettres et qui ne font qu'augmenter l'inquiétude régnante, le désarroi des esprits et le sentiment général d'affaissement. Ou croit-on parfois que cela fortifie le moral d'un peuple lorsqu'on lui pousse sous les yeux quelque écrit anonyme où un ,,groupe de patriotes" ou ,,les ouvriers réunis de..." ou ,,des mères et des femmes de ménage" viennent encore agrandir^ la désillusion sur les nouvelles du -front qui règne déjà depuis un an ou l'énervement do la lutte pour l'alimentation par des appels de ce genre: ,,Imites valoir vos droits" ou ,,demandez du pain et la paix, si vous 11e voulez pas voir s'anéantir la famille allemande" ou „au front, nos soldats ne saluent plus leurs officiers". Devons-nous montrer plus de respect à l'égard des ,,patriotes à outrance qui font abattre nos pères, nos fils, nos frères et nos fiancés pour quelques kilomètres de terrain de plus ou de moins". Ou ,,nous avons acheté une alliance avec les méprisables Turcs qui nous méprisent à leur tour! .Nous sommes entrés en lice pour l'Autriche qui s'écroule et qui menace de nous faire payer les frais de notre sacrifice. La Prusse pousse les lûtats fédérés aux choses extrêmes : nous nous sommes attirés la haine du mondo tout entier par des méthodes de gu'erre inutilement cruel-, les. Est-ce là l'héritage que nous devons léguer à nos enfants?" Ou ,,Nous autres, socialistes, nous ne voulons pas d'annexions de pays étrangers, ni de peuples qui nous sauteront bientôt à la gorge avec la fureur des révoltés. A bas les ,,junkers", les meneurs militaires, .les affameurs du pays, à bas tous ceux qui sont responsables de la catastrophe européenne." Ou ,,Nous Aroulons,la paix, nous voulons la paix, avant qu'il soit trop tard ; laissons-no,us ne pas être trop fiers et proposons la paix, nous qui ne fûmes pas trop fiers pour la briser contre nos assiégeants". Ou ,,Le chancelier couronna la politique la plus stupide de stupides diplomates lorsqu'a-près les victoires à l'Est et à l'Ouest il n'offrit pas une paix large qui eût sauvé notre peau et notre honneur, qui courent tous deux grand danger actuellement. Travaillez tous ensemble à obtenir, au besoin par la force, une paix sans annexion qui puisse écarter le danger .le plus grave do ce qui nous menace", etc., etc. Je pourrais vous citer encore^une interminable série de manifestes, de plaintes, de menaces et d'incitations à la révolte où se déchaîne tout ce qu,i trouble à l'heure actfu.ello l5*--prit du_ peuploa » . - 1" ^e »

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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