L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1917, 04 March. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 18 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/0g3gx45q29/
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3êo,e Année N°. et @63 G cents Dlnianclîe -4 et ïmsîcïi S msurs isiy L'ECHO BELGE Journal Quotidien du msto paraissant en HoMande. L'Union fsiî la Forcer Belge est notre mm tie Fsmtife. Toutes les lettres doivent être adressées hut«0flu c2g • N Z? VOORBURGWAI. 334-240, AMSTERDAM. Téléphone: 2797. Rédacteur en Clieî : Gustave Jaspaers. t Charles Bernard, Charles Hertoleâ, Comité de Rédaction: ^ HeI1<£ ciiamlbry, Emile Painparé. au numéro, s'adresser à l'Administration iiu journal : N.Z. Voorburgwal 234—240, Amsterdam Téléphone: 1773. Abonnements! Hollandefl.l.50 par mois. Etranger <1.2.00 par mois Annonces! 15 cents la ligne. Réclames: 30 cents la ligne. La siperis des mots* ,,La classe ouvrière organisée de tous les pays doit se mettre d'accord sur une solution qui garantisse l'Europe contre le rétour d'agressions impérialistes et conformément à ses conceptions socialistes ; elle a pour devoir moral de faire'triompher l'esprit de réconciliation sur la violence, les négociations sur le recours aux armes, l'arbitrage sur la guerre." Résolution de l'Union des Travailleurs belges en Hollande (Par. II). Nous devons savoir gré à l'Union des réalistes belges en Hollande d'avoir vote cotte résolution, dont chaque idée est la condamnation des socialistes démocrates allemands. Cte texte, par son énoncé meme, nous rappelle avec quelle âpre ironie, les derniers jours de juillet 1914. Il y a»vait alors un grand pays démocratique qui, se fiant à la solidarité des classes ouvrières, imposa à son gouvernement l'observance de ces très beaux principes et cette duperie faillit coûtçr la vie à la France. La France d'alors „préférant l'arbitrage à la guerre" ordonna, en dépit de tout esprit de conservation, le retrait de ses troupes dix kilomètres en deçà des frontières. Cette généreuse folio livra sans combat à l'ennemi le bassin de Briey entre autres, et, si aujourd'hui encore le fer français mutile la chair française, c'eat en l'honneur de la paix à tout prix qu'on le doit. ^ La France d'alors, préférant „les négociations au recours aux armes",, après avoir vainement proposé toute procédure possible de discussion, laissa à l'Allemagne le choix de n'importé quel moyen de négociations ultérieures. Cette concession, qui frisait la lâcheté, n'amena qu'une réponse brutale et sans réplique : ,,Trop tard". Pourquoi trop tard 1 Oseriez-vous l'avouer, pacifistes de tout crin et à tout prix? Trop tard, parce que pour faire la guerre il suffit de la volonté d'un seul ; trop tard, parce que tant qu'il existera un milieu dirigeant militariste toutes les résolutions pacifistes des autres nations seront^ vaines ; trop tard, parce que les peuples credules et de bonne foi seront toujours victimes, tant que subsistera une caste toute puissant© ne rêvant que guerre et carnage. Aussi quel spectacle pitoyable dut être ce loyal Jaurès à l'annonce de ,,l'état do préparation de guerre" proclamé par le kaiser! Sentant le rêve de sa vie chavirer, se refusant à voir l'abîme, Jaurès 6'accrocha désespérément à un dictionnaire et, parcourant les couloirs du Palais-Bourbon, il donnait à ses amis une traduction favorable à la menace allemande. Piperie des mots, Jaurès, que n'as-tu vécu? Et pendant que sombrait l'idéal des socialistes français, les sirènes de la section allemande de l'Internationale chantaient à Paris et à Bruxelles des chants d'amour et de paix. Deux jours après, ces mêmes socialistes votaient au Reichstag les crédits de guerre nécessaires à égorger la Belgique et la France; vous en souvient-il Monsieur Huysmans ? Pour ,,garantir- l'Europe d'agressions impérialistes" qu'ont dit ou fait le 4 août les socialistes-démocrates allemands? Je sais, l'excuse d'après coup <k> votre conduite a été l'agression russe. Mais qui donc, dès le premier août, attaqua la Russie, en prétextant une mobilisation que l'Allemagne avait commencée? C'est bien votre kaiser, je crois. Qui demandait alprs ,,à faire triompher l'esprit de conciliation sur la violence", qui donc alors ,,préférait l'arbitrage à la guerre" en montrant le chemin de La Haye? C'est le Tzar autocrate; je constate qu'en cette circonstance il fut meilleur socialiste que vous. L'agression russe eût-elle même été une réalité, expliquerait-elle la violation du Luxembourg et de la Belgique? De ces méfaits jamais ni vous, ni vos amis,, n'en soufflez mot, et pour cause. Pour vous décharger, un chef internationaliste notoire m'a dit un jour que vous n'aviez nullement ressenti l'importance des déclarations du chancelier le 4 août, alors qu'elles avouaient le crime. Vous n'avez donc repris vos sens que pour voter les crédits de guerre? Pauvres naïfs ; il vous faut donc résoudre ce triste dilemme : avoir agi par lâcheté ou stupidité ; choisissez vous-mêmes.Il en est parmi vous qui ont cru à une violation de territoire sans importance, à une invasion raisonnable de l'est de la Meuse. Mais alors, que faites-vous des principes, ces beaux principes que vous rédigez si bien pour que les autres y obéissent?Non, Messieurs, peu ou prou il y a crime, crime à avouer depuis trente mois. Nous écoutons, mais à part ce chien galeux et honni de Liebknecht, rien, pas l'ombre d'un regret franc et sincère. Et c'est au moment où les déclarations impérialistes des chefs socialistes foisonnent, c'est au moment ou le ,,Vorwârts" sa rallie à la guerre sous-marine à outrance, où Ebert, suivi de la grande majorité des démocrates, vote encore et toujours les crédite de guerre, parce que c'est l'Allemagne Qui mène une lutte défensive, c'est lorsque ^>9 ouvriers sont emmenés en esclavage et 1 alors qu'on nous demande d'accorder un pardon que les transgresseurs de la paix ne demandent même pas. Le manifeste Huysmans écarte, et pour cause, l'examen des responsabilités actuelles; par cette condescendance même il prépare la voie à nos calamités futures, par la fas-ciuation des mots, des vains mots, qui ont su et sauront encore nous piper. Au nom de l'Internationale, cachez donc , vos deuils> vos pleurs et vos misères; travailleurs alliés, place aux assassins, qtie ceux-ci recommencent. Votre sécurité future sera garantie à tout jamais par les résolutions de nos congrès car, en vérité, c'est moi qui vous le dis. A d'autres! apôtres de la paix à tout prix, c'est trop bon marché pour 1914. Non, avant de vouloir de nouveau proclamer la fraternité hypocrite des peuples, plus urgente et plus utile serait la besogne actuelle des conciliateurs de s'attaquer résolument au seul et véritable obstacle de la paix durable, à l'impérialisme. Fermer les yeux sur le crime, masquer les défaillances de faux frères qui ont trahi la cause des prolétaires, c'est insuffisant; prêcher en pays neutre à des convertis, c'est inutile. Mieux vaudrait employer ces talents à endoctriner ceux qui, par erreur peut-être, ont trahi ! l'Internationale; démontrez-leur qu'ils ne sont que les serfs d'une volonté impériale et au lieu de caresser leur échine avec des sourires inculquez-leur le goût d'un régime libéral et responsable, inspirez-leur l'horreur de la guerre, dont sont empreintes les démocraties de France, d'Angleterre et de Belgique. Lorsque ce travail moral immense ! sera achevé, vous pourrez alors, sans être accusé de faiblesse, voire même de trahison, vous tourner vers les victimes que nous sommes et dire: ,,Frères, embrassez-vous". Si l'honneur au delà du Rhin est un sentiment bourgeois, il est chez nous un sentiment populaire et le sens de la justice est trop profond dans nos masses ouvrières que pour ; espérer d'elles l'adhésion d'une paix sans l'aveu du crime et sa réparation. C'est ce que la déclaration des ouvriers belges restés et souffrant au pays vient encore de nous démontrer; tous les ergotages d'ici n'ont pu [e contester car le peuple, lui, a l'instinct :les destinées qui l'attendent; les politiciens, 3ux, n'ont souvent que l'égoïsme sacré des idées personnelles. Or, à la voix de nos ouvriers martyrs vient se joindre une voix d'outre-tombe. Mir-beau, anti-militariste notoire, dans son testament nous dit: ,,Les hommes, impatients d-? tendre la main à l'Allemagne, alors qu'elle garde entière sa cupidité, sont dans le mensonge." Dans le mensonge! comme j'aime cette parole d'un mourant qui, lui, n'a plus à plaire, ni à espérer. F. W. Pour nos soldats au front iNOUs recevons la lettre suivante:; ^ Légation de Belgique, La Haye,, le 1 mars 1917. Monsieur le Directeur, Comme j'ai eu V honneur de vous le faire connaître par ma lettre du 5 janvier dernier, 'favais transmis au Gouvernement du Roi, pour qu'il en fasse la remise à notre Auguste Souverain, l-a somme de 13,31Jf francs lue nous avez bien voulu me transmettre pour les soldats belges nécessiteux du front. En m'accusant la réception de cet envoi magnifique, M. le ministre des affaires Hrangeres me prie de vous exprimer, ainsi ju'au-x généreux souscripteurs de V,,~Echo Belge", la profonde gratitude du Gouvernement.Il m'est particulièrement agréable de m'acquitter de cette mission. Veuillez agréer, Mmisieur le Directeur, 'es assurances de ma considération très distinguée.Le ministre de Belgique: (s.) Baron Fallon. Monsieur Jaspa-ers, Directeur de l',,Echo Belge", Amsterdam. Un Homme habile. M. Camille Huysmans a beaucoup d habileté : L'habileté du prestidigitateur. 11 escamote es arguments do ses adversaires et les remplace >ar'd'autres qu'il réfute aisément. Cette petite >olémique, à la façon du ,,SociaIisto Belge", •crient à ceci: .,Argument: M. Camille Iluys-nans prétend qu'en 1823 nous avons volé le St. Michel de l'Hôtel de Ville de Bruxelles — Réponse : Le St. Michel en question n'a jamais [uitté sa place et, au surplus, à cette époque îous n'étions pas né." Ainsi M. Camille Huys-oans se moque de nous, ce qui est manifeste-nent son droit, mais il se moque aussi de ses ecteurs, en quoi ii est blâmable. M. Huysmans écrit: ,,Les socialistes inter-îationalistes ont lutté confie l'autocratie prus-ienne à un moment où Charles Bernard plai-lait pour les soutiens de cette aristocratie. Iprès la guerre Bernard acceptera des décora-ions de la main des autocrates à un moment ù les socialistes internationalistes lutteront ncoro contre les avatars du prussianisme." 'ourquoi M. Huysmans mèle-t-il le vrai et le aux? Car, si c'est te rôle naturel des socialises de lutter contre l'autocratie prussienne, totre rôle n'a jamais été d© la défendre, îuant aux décorations, M. Camille Huysmans >arle, écrit et agit comme s'il était candidat , l'Aigle Rouge, 4me classe. Recevoir des dé-wissfts ssu fi'est tout. _ .. & * En Belgique. Le Régime de la Terreur M. Henri Neyens, d'Overpelt, vient d'être condamné à une année de prison pour avoir fait passer la frontière à neuf jeunes Belges . I qui voulaiont rejoindre l'armée. Ajoutons que. | les deux fils de M. Nej'ens sont sous les armes. En Escl&vage. Reuter reçoit à Londres un télégramme du Havre disant que le commandement général du 4e district militaire à Magdebourg a décidé qu© les soldats, gardant les déportés belges,, pourraient faire usage de leurs armes tout : comme les sentinelles de faction dans les camps ; i de prisonniers de-guerre. Le texte de cette or- \ donnance sq trouve dans le ,,Zerbster Extra-Post". Quand userons-nous de mesures similaires, en attendant les justes mesure? de représailles à exercer contre fea Barbares?. A Bruxelles (De notre correspondant particulier.) Comme vous le savez, sans doute, les Boches ont fait fermer nos écoles sous le fallacieux prétexte que l'on y consommait trop de charbon pour le chauffage et l'éclairage. Cette énorme quantité d© oombustible pourra ainsi, disait leur ukase, devenir disponible pour les indigents auxquels elle sera distribuée.Touchante sollicitude ! Malheureusement pour eux, il se trouve (le hasard a de ces ironies) que cette mesure est prise précisément au moment du dégel. D'ailleurs, si l'on en croit certaines personnes, peut-être malveillantes mais à coup sûr bien renseignées, on a vu ces messieurs de la Kommandantur mesurer à grands frais les locaux d'école que l'évacuation a rendu disponibles. D'aucuns prétendent même qu'ils cherchent à se rendre compte de la capacité èl du cubage de toutes les pièces depuis les caves jusqu'aux greniers et qu'ils placent le téléphone partout où il n'existe' pa3 encore. Je m'empresse d'ajouter que tous les établissements d'instruction ne leur ont pas été livrés. Les écoles conîgréga-nistes et les, instituts privés ont baissé pavillon devant la volonté kommandanturale, mais le Conseil communal de Bruxelles a regimbé. Nos édiles ont déclaré que les réserves de charbon de la ville étaient suffisantes pour que les pauvres diables continuent à jouir des distributions gratuites, sans que le chapitré de l'instruction eût à en souffrir et qu'au surplus on permettait, en maintenant les écoles ouvertes, à un tas de pauvres gosses de se chauffer depuis 9 heures du matin jusqu'à 1 heure de l'après-midi.Les choses en sont là au moment où je vous écris. Les Boches démasqueront- ils leurs batteries. ou trouveront-ils un expédient pour arriver à leurs fins? L'avenir nous l'apprendra.* * * Les arrivages de poisson deviennent de plus en plus rares. Les poissons de mer vont se payer au poids de l'or. Pendant janvier, on n'a compté au marché aux poissons que 50 kilos d'éperJans, 60 kilos d'anguilles, 185 kilos de poisson de rivière, 360 kilos d'huîtres, 250 kilos d'escargots, 840 kilos de caracolles. Vingt-cinq bateaux sont entrés dans les bassins apportant 273,000 kilos de moules. Jadis, les quantités de poissons et de mollusques débitées mensuellement étaient considérables.* * * Les Bruxellois n'ont pas oublié la célèbre affairé Courtois. L'ancien policier de ce nom avait assassiné Mme Herry, rentière, domiciliée rue de l'Arbre-Bénit. A l'affaire furent mêlés Restiaux, Pitje Snot, etc. Or, Mlle Herry, la dernière héritière de l'infortunée victime, vient de succomber à une congestion foudroyante. A. Anvers i/es isoenes no vont pas fermer que le3 écoles. Ils ont décidé, en principe, la fermeture des entreprises industrielles, sous prétexte que le pays manque de charbon. Parbleu! S'ils commençaient par ne pas déporter nos mineurs et par ne pas entraver le trafic commercial, ils ne devraient pas en arriver à ces mesures. Il sera fait exception, paraît-il, pour les industries qui sont de nécessité publique. C'est ce que von Bissing appelle ,, faire revivre la Belgique!" * * *- Rue Yperman stationnait la charrette du boulanger V. Elle était remplie de pains, Ôes individus jugèrent l'occasion propice. Ils s'attelèrent à la voiture et filèrent sans qu'on se douta du vol. Le lendemain, le boulanger s'arrachait les cheveux. Il avait perdu le contenant et le contenu et ses clients firent entendre devant son magasin des récriminations plus aigres que douces. * * * On a saisi depuis quelques jours beaucoup de toi«ieaux de viande salée. Celle-ci n'est pas toujours très pure. On l'enduit d'un acide, destiné à remplacer le salpêtre, qui est nocif. * * * La surveillance policière semble s'être relâchée ! Des voleurs ont pu, impunément, s'introduire dans un magasin du centre de la ville. Ceci n'est rien, mais ils se sont retirés avec 800 kilos de pois verts, 200 kilos de haricots, 100 kilos de noix de muscade, 60 kilos de café, vingt-deux jambons fumés, etc. Le produit de ce vol ne se cache pourtant pas danç la poche d'un paletot! A ILfeg© Les journaux embofchés — avec cette superbe qui ne les quitte jamais-— avaient annoncé que les écoles de Liège ne seraient pas fermées. Aujourd'hui, piteusement, ils annoncent que les écoles sont fermées, les cours du soir suspendus ; Athénée royal, école normale de Fragnée, collège des Jésuites ont dû renvoyer leurs élèves. * * * Le charbonnage de Baneux à été inondé. Il n'y a; heureusement, aucun accident da personnes à déplorer, mais le travail sera arrêté pendant un temps assez long. A Oand La régie du lait a vécu. Elle est morte sous la critique. On va établir un système de rationnement avec cartes de différentes couleurs suivant que les porteurs auront droit à du lait plein ou écrémé. * * ■* L'un de ces derniers soirs, le voiturier I Do M..., âgé de 39 ans, s'est livré à une tentative de meurtre sur la personne de l'épouse Sergeyes, née Louise Coussement, âgée de 31 ans, cabaretière rue de Belgrade. Le meurtrier, qui doit avoir prémédité son crime, s'est, après une courte dispute, jeté sur sa victime et lui a tailladé affreusement le cou et la figure au moyen d'un énorme couteau de boucherie dont il s'était muni. On a relevé sur la malheureuse dix-sept profondes blessures et c'est presque exsangue et sur le point d'expirer qu'elle a été transportée à l'hôpital. Le meurtrier, arrêté sur-le-champ, a fait des aveux complets. Il s'agit d'un drame d'ordre intime.* * * Nos lecteurs n'ont pas oublié l'aventure survenue aux passagers du ,,Basait 8" qui espéraient gagner le territoire hollandais sans éveillgr l'attention des sentinelles boches. Les passagers furent arrêtés, ainsi que nous l'avons écrit, et jugés. La sentence frappe notamment deux Hollandais, le capitaine et un marin du ,,Basait 8", qui se sont entendus condamner chacun à dix années de travaux forcés. Le Belge qui avait agencé l'affaire est frappé d'une peine de onze ans de' travaux forcés. Les autres passagers, appartenant aux meilleures familles gantoises, sont condamnés à six mois de prison, puis à la déportation en Allemagne. * * * Au Nouveam Cirque on donne des représentations cinématographiques +. *• La commune de Wachtebeke a été frappée d'une amende de 10,000 marks par von Unger — le bien nommé', — racoleur d'argent à la suite de la 4e armée. Un gendarme avait découvert, en effet, 28 pigeons vovageurs chez le boucher Beni Coppens. Et c'est la commune qu'on rendit responsable. Dans Ses Flaîsclres (De notre correspondant particulier.) Les Boches ont — de nouveau — pris des mesures dans certaines villes des Flandres, notamment à Alost. En effet, dorénavant les noms des habitants de chaque maison devront se trouver affichés à l'une des fenêtres du rez-de-chaussée. Le nombre des chevaux, des têtes de bétail (en détaillant les espèces), des porcs, des poules et des lapins doit être également mentionné. Les listes son* dressées par le locataire principal et timbrées par le commissariat de police. Le cachet de la police doit se trouver sous la dernière mention, afin qu'on ne puisse rien y ajouter. Les délinquants seront sévèrement punis. Voilà ce que les Boches disent. Fort bien, mais, en admettant qu'une poule meure inopinément, faudra-t-il faire enregistrer son nom à l'état civil? D'autre part, dans les- maisons où sont logés des militaires allemands, sur quelle liste leurs noms doivent-ils figurer? On se demande à quoi riment ces mesures. Nos ennemis auraient-ils l'intention do recommencer le ,,man hat geschossen" de Louvain, après avoir réquisitionné tous les animaux pour les besoins de leur armée? * * * Il y a quelque temps un représentant belge de la ville de Bruges s'est rendu auprès des autorités militaires allemandes pour demander à celles-ci d'adresser une lettre au. gouvernement belge au Havre, — écrit ,,Het Volk". Ce monsieur apporta lui-même le texte, dont traduction ci-dessous: ,,Les Alliés feraient bien de cesser de jeter inutilement des bombes sans raison militaire".n Les Allemands refusèrent d'acquiescer à ce voeu. Il fallut qu'un de nos ennemis fit comprendre au délégué brugeois que son écrit avait un sens plus vaste que les civils ne voulaient y voir. C'était demander aux alliés d'épargner 4es villes, mais non les troupes allemandes. C'était tout juste si, furieux, le komman-dant ne brutalisa pas le délégué qui battit en retraite, assez penaud devant cette manifestation de la mauvaise humeur teutonne. S'il avait commencé par rester chez lui? Est-ce que M. Louis Franck, qui se substitua aux autorités militaires, ferait école? C'est au'il est un peu tard.... - " A £ & Jfl Le chef militaire de la ville d'Alost est le nommé Von Kathen, oberst-leutnant. a • • Le comité de l'Aide aux déportés, assisté de la ,,Volksopbeuring", fait savoir aux Alostois que les efforts tentés pour la libération des déportés sont couronnés de succès. On a tenu compte du cas des fils d'agriculteurs et d'ouvriers agricoles, étant donné j l'intérêt de l'agriculture pour les Flandres. Ils ont reçu des exemptions qui seront probablement portées à la connaissance du public prochainement. Des lettres et des paquets peuvent toujours être envoyés aux déportés, gratuitement, par l'intermédiaire du comité. * & k Le bourgmestre de la ville d'Alost e6t tenu de porter à la connaissance des habitante ce qui suit: Tous les hommes soumis au contrôle se rappeleront que les cartes d'identité doivent être pourvues d'un portrait et qu'une seconde photographie doit être remise au Meldeamt. Des contraventions seront dressées à charge de ceux qui ne se soumettraient pas à cet ordre. Les délinquants seront punis d/'amende et leur passe leur sera retiré pendant un mois. Lee communes sont tenues pour responsable^ du bon fonctionnement des opérations de contrôle. A chaque séance de contrôle le bourgmestre, le secrétaire communail et le garde-chatmpêtre' doivent être présents (sauf pour • la ville d'Alost où trois agents de police doivent remplacer le garde-champêtre dont mention est faite pour les villages peu importants). En cas de force majeure, des justifications fondées doivent être 'apportées. Les personnes malades soumises au contrôle doivent produire un certificat médical avec cachet et signature du bourgmestre. Ces écrits doivent être apportés par le "bourgmestre aux: opérations de contrôle. Les personnes que l'on considère comme malades sont- celles qui sont obligées de garder le lit. Le bien-fondé des certificats médicaux sera/ contrôlé par le docteur de la Kommandantur et le chef du Meldeamt. Défense formelle est faite aux femmes et aux enfants de paraître aux opérations de contrôle. Il n'est pas permis de se présenter au Meldeamt plusieurs jours d'avance, sauf dans des cas d'urgence exceptionnelle. Mais, dans ces cas encore, une demande écrite d'introduction doit être envoyée au chef du Meldeamt. Le bien-fondé de cette demande doit être reconnu, au préalable, par le bourgmestre. Tous les hommes soumis au contrôle, même ceux faisant partie de communautés religieuses, des classes de 1872 à 1880 sont obligés d'être présents aux opérations du Meldeamt. Pendant celles-ci, tous les cafés devront être fermés dans les villages, de même que dans les localités de Sottegem et de Ninove. » • • Les opérations de contrôle à 'Alost ont lieu place de l'Esplanade. ■ » • « La ville de Gand est de nouveau punie. Ainsi en ont décidé les Boches. L'amende est de 125.000 francs. Une paille, quoi! Voici les faits : le 2 février des aviateurs anglais jetèrent* quelques bombes sur la fabrique du Rempart Plaisant. Il y eut des victimes. Aussitôt la population d'affirmer que celles-ci avaient été couchées sur le sol par les projectiles des batteries anti-aériennes allemandes et que, tout comme à Bruxelles jadis, les Boches mettaient la population à mort en tirant dessus à coups de canon. On écrivit même sur les murs de maisons habitées par des militaires boches: ,,Bombes de Zeppelins: 2 février 1917". De là, ïks 125,000 francs appliqués comme amende à la ville d'Artevelde! Nos ennemis ne jugent pas des méfaits par les méfaits eux-mêmes. Les amendes sont tarif iées d'après les revenus de la localité où l'incident s'est déroulé. La caisse de la 4e armée est- vide... Là ne s'arrête pas la fureur aveugle de nos ennemis. Ils ont imposé une amende de la même somme au bourgmestre Braun! Ils rendent M. Braun responsable des bruits qui ont circulé à la suite de la venue des aviateurs anglais. C'est insensé, vraiment, et le général von Schiekfus — que la population a baptisé von Stinkfus —, inspecteur de l'étape, a un certain aplomb... C'est sans doute par amour de la Flandre que nos ennemis agissent ainsi? Aaax îrontîères Notre correspondant des Flandres nous écrit que, le 27 février, à 3 heures de l'après-midi, la délégation militaire espagnole qui se trouve à l'arrière du front allemand en Belgique s'est rendue à Selzaete pour visiter la maison que notre Roi avait occupée avec la Reine Elisabeth, lors de la chute d'Anvers. A la tête de la délégation se trouvait l'intendant du roi d'Espagne. • * • Toutes les écoles, privées ou publiques, d'Es-schen, de Calmpthout, d'Eeckeren, de Cappcl-len et de Wildert ont été fermées par ordre des autorités militaires. Les bancs, les pupitres, les tableaux ont été .enlevés et les locaux "transformés en hôpitaux. Aux étages de la gare cT'Esschen les Boches installent des lits. Trois trains spéciaux sont arrivés d'Anvers avec des lits de camps et de nombreuses hottes, de iiaiile. Les locaux dits .,d® quarantaine" ont été aussi nottoyés, désinfectés. Trente soldats ont passé la nuit à y dresser des lits de fortune. Quarante infirmières' viennent de débarquer. Ceci nous fait croire que la grande, offensive .contra .Yatss ae tokï» itaâ Aux internés et réfugiés socialistes. En ce moment Circule, parmi les socialistes belges qui se trouvent en Hollande, une déclaration ainsi conçue qu'on les invite à signer: ,,Les soussignés, membres du Parti ouvrier belge, internés ou réfugiés en Hollande, ayant pris connaissance des résolutions adoptées par les militants socialistes se trouvant en Belgique occupée, mandatant les citoyens VanderveHe et de Brouckère comme délégués à la conférence des socialistes des pays talliés à Paris, sont peureux de marquer leur complet accord) avec ces résolutions qui sont la fidèle émanation des sentiments de la classe ouvrière belge. Ces résolutions du Parti ouvrier belge ont admirablement défini l'attitude qui, d'après nous, s'impose à tous les socialistes belges." De nombreuses signatures déjà ont été réunies au bas de ce document. Les socialistes qui, n'ayant pas eu l'occasion de le signer, veulent envoyer leur adhésion aux idées qu'il exprime peuvent écrire au citoyen Louis Piérard, 68, van Speykstraat-, Liaj Haye. On est prié d'indiquer, avec son adresse en Hollande, la commune où l'on habitait en Belgique et, s'il y a lieu, le groupe ou la fédération socialiste dont on faisait partie avant la guerre. ■■ " «HMar-»-la I m.rnmi rjtm. ir Si un stn ao ^ m B U Wf à U Jf. mars 1916: Les Français regagnent du terrain aux abords immédiats du village de Doua/umonit. Les Anglais réalisent un succès local au nord-est de Vermelles. Au Caucase, les Russes déba/rquent à Ati-na, mr la Mer Noire, « l'est de Trébizonde, et refoulent les Twcs vers le sud. Ils font 282 prisonniers et capturent 2 canons. 5 mars 1916 : Violentes batailles pour la possession du village de Douaumont. ' A u Caucase, les Russes occupen t le village de Mopravi, entre Atina et Riza. L'effort français (De notre correspondant du front belge.) Si l'on veut se rendre assez exactement compte de l'effort que produit actuellement la France, il suffit d'examiner successivement sa situation militaire, industrielle, économique et politique. Elle fut surprise par la guerre; la brutale agression dont elle fut la victime l'avait comme étourdie, elle qui ne rêvait que de "pacifisme; cependant, elle se ressaisit rapidement; vite, elle groupa toutes ses forces dans la région de l'Est, car logiquement c'était de là que devait surgir l'envahisseur. La violation de la Belgique la dérouta complètement : confiante dans le respect de notre neutralité, elle avait négligé do garnir ses frontières du Nord ; ce n'est qu'après avoir surmonté maintes difficultés qu'elle put envoyer en Belgique quelques régiments qui s'illustrèrent à la bataille de Oharleroi. Mais l'eiviemi avançait rapidement; les places fortes de Liège, de Namur, d'Anvers et de Maubeugo étaient successive-, ment; les places fortes de Liège, de Nanmr, françaises battaient en retraite tout en luttant désespérément; ' la situation devenait chaque jour plus grave; l'ennemi avançait toujours ; les Français continuaient à se battre comme de vrais lions, mais toute leur bravoure restait impuissante devant la ruée d'un ennemi dix fois supérieur en nombre et admirablement préparé à la guerre : voici les Allemands à 20 kilomètres de Paris ; la situationv semble désespérée ; le gouvernement français quitte la capitale pour s'installer à Bordeaux. C'est à ce moment que la bravoure et le génie français accompliront un miracle : la victoire de la Marne! Paris et la France tout entière sont sauvés; le plan allemand s'écroule; la France désormais est sûre de vaincre. .Depuis ce premier et éclatant succès, les Français ont partout contenu l'ennemi, et même, en certains endroit*, l'ont légèrement refoulé. Au printemps 1915, la France prononce une premièro offensive en Artois; on se rappelle qu'à cette époque les Allemands attaquaient vigoureusement les Russes et que ceux-ci, sans munitions, battaient en retraite; le but de cette offensive française, qui était de décongestionner lo front oriental, fut atteint. L'offensive de Champagne, qui eut lieu pendant l'automne do la même année, était de plus large envergure ; c'est alors que les Français inaugurèrent le bombardement tambourinant, qui aujourd'hui est le prélude de toute offensive; elle permit à nos alliés de récolter un riche butin en prisonniers et en artillerie et de s'emparer des deux premières lignes de tranchées ennemies. L'offonsive quo nos alliés préparaient pour 1916 devait nous apporter la victoire décisive; en'effet, on avait profité de tous les enseignements qu'avaient donnés les deux premières,-' années de guerre ; mais l'Allemagne la devança par son impétueuse attaque à Verdun ; nos glorieux alliés soutinrent victorieusement le choc; Verdun fut une défaite pour l'Allemagne et un triomphe pour l'héroïsme français ; mais nos amis avaient dû envoyer en renforts une partie des troupes et du matériel qu'ils espéraient employer pour l'offensive de la Somme ; ainsi la gigantesque bataille qui se déroula pendant plusieurs mois sur les rives de la Somme fut d'une envergure moindre que celle qu'il avait d'abord été décidé de lui donner et, au lieu d'avoir pour conséquence la rupture des lignes ennemies, elle n'eut qu'un résultat secondaire, considérable toutefois : elle affaiblit et démoralisa c.r.ofowdâmjgt les iijSUES» i-l'ciï.Ç-mles. Bientôt.

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This item is a publication of the title L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam belonging to the category Oorlogspers, published in Amsterdam from 1914 to 1918.

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