L'ÊCHO LIÉGEOIS Rédaction-Administration : 7, rue Trappé, Liège. ELECTIONS LEGISLATIVES du 24 mai 1914 ARRONDISSEMENT DE LIÈGE CATHOLIQUES UNIS —0— Votez pour la liste N° 1 Candidats effectifs GOBLET Nicolas, député sortant, Liège. DALLEMAGNE Jules, député sortant, Liège. POLET Hyacinthe, député sortant, Fexhe-Slins. de PONTHIÈRE Charles, député sortant, Argent eau. BRASSINË Ernest négociant, -wt Jfi Glain. ■ ANDRIEN Pierre, bourgmestre, Cheratte. DE JACE Léopold, docteur en médecine, Flémalle-Grande. DELVAUX Ernest, échevin, Anthisnes. I DUMOULIN Max, docteur en médecine, Liège. ■ GOFFIN Henri, bourgmestre, Ans. H HANQUET, Paul, fabriquant d'armes, Liège. PIRARD Georges, bourgmestre, Forêt, THIMISTER Victor, pharmacien, Liège. H Candidats suppléants de GERADON, député suppléant sortant, Esneux. I TSCHOFFEN Paul, député suppléant sortant, Liège. FRANCOTTE Henri, député suppléant sortant, Liège. ■ PAQUAY Joseph, député suppléant sortant, Ougrée. H WIGNY Henri, I avocat, Liège. PHILLIPPART Marcel, avocat, sSLfJi Liège. H L'ANE ET LA CAROTTE. Hop ! Hop ! Baudet ! Essaie d'attraper la carotte ! L'ANE ET LA CAROTTE. Il y avail une l'ois un âne rétif qui ne voulait plus bouger du tout. Il avail beaucoup Irotté, portant sur son bât lourd fardeau, il était fourbu el s'entêtait à piétiner sur place. Que. faire ? l'ânier s'avisa d'un stratagème génial. Il attacha à l'extrémité de son fouet une appétissante carotte, enfourcha la bêle et tint suspendu l'appât tentateur devant la bouche de la bourrique, mais de telle sorte qu'avançant toujours elle ne parvînt pas à i l'atteindre. Et c'était plaisant de voir i l'âne, dilatant ses mâchoires se précipiter avidement vers la succulente carotte qui reculait inexorablement au j moment où elle allait être happée. On l'entendail braire de convoitise, on le voyait tirer goulûment la langue : mais i en vain ! 0 supplice de Tantale !Mais i le tour était joué : la pauvre bête avançait.Cet apologue n'est-il pas une transparente histoire ? Cet âne leurré, joué de la belle façon c'est le Parti Socialiste, l'éternelle dupe des meneurs. L'ânier,c'est la Marianne républicaine et communarde. Il arrive souvent que le Parti des modestes travailleurs enrégimentés se rebiffe, ne voyant rien venir, et refuse aussi d'avancer. Que fait Marianne l'ânière ? Elle donne du fouet, elle menace, elle intimide. Cela ne réussit pas toujours. Alors, elle suspend à son fouet la carotte ! La carotte, c'est le bonheur intégral, l'affranchissement total du monde ouvrier, la libération de toute les servitudes. La carotte, c'est la chimère de l'égalité, la chimère de l'universel partage, la chimère du paradis terrestre... pour demain. La carotte, c'est le Suffrage Universel qui abolira toutes les misères et toutes les souffrances d'ici-bas. Quand cela ? demain. C'est toujours pour demain qu'on rasera gralis. La carotte recule toujours... pour faire avancer la bourrique. L'illustre Tourgnol, de France, dans sa circonscription, trouvait bien des oreilles dociles pour l'écouter, lorsqu'il leur promettait la suppression de la lune rousse, cette invention des jésuites. D'ordinaire, au lieu de partir en guerre contre la lune, les candidats socialistes se contentent de la promettre.^ C'est un fait depuis longtemps constaté par un penseur « Les promesses retiennent mieux les hommes que les bienfaits. Pour eux, l'espérance est une chaîne et la reconnaissance un fil. » Surexciter la confiance des foules crédules, éveiller des rêves, présenter des mirages : c'est toute la polilique des rouges fondée sur l'infirmité de la nature humaine. Le Gouvernement catholique offre aux ouvriers des « réalisations » magnifiques, inespérées ; beaucoup d'ouvriers ne lui en savent aucun gré. Les meneurs depuis l'avènement du socialisme en sont toujours aux « aspirations »,aux « revendications» aux « promesses » dont l'échéance est toujours ajournée au lendemain ; une foule de gobe-mouches s'y laissent prendre. Et les meneurs de se frotter les mains et d'exploiter la sottise sans l'ombre d'un scrupule. Tant mieux pour eux que l'âge d'or promis chaque jour ne soit pas encore arrivé ! Ils pourront le promettre encore ! Si la cité future qu'ils montrent toujours au pauvre peuple, resplendissante de clartés, tout au fond de l'horizon, devenait une réalité ; si l'organisation économique et sociale, promise par eux, entrail dans les moeurs : tous leurs adeptes pousseraient des cris d'horreur et maudiraient les charlatans, artisans de la misère universelle. Aussi, pour duper le peuple, ils relèguent la cité future dans l'avenir, il reculent la carotte ! Ouvriers, quand donc ouvrirez-vous les yeux ? Quand donc, conscients de votre dignité, ne vous laisserez plus mener en laisse par tous ces bouffe-galette qui vivent à vos dépens et se jouent abominablement de votre simplicité? Réclamez donc des actes et ne vous contentez pas de paroles. Comparez les bienfaits du Gouvernement catholique avec les discours creux des péroreurs et vous n'hésiterez pas à secouer le joug des meneurs pour donner votre pleine confiance à vos véritables amis, les catholiques. ' Jean-Jacques. iV 5. 5 centimes le Numéro.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Er is geen OCR tekst voor deze krant.