L'étoile belge

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s.n. 1914, 26 May. L'étoile belge. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v11vd6qn5n/
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- 1 ■ ■ = E^fardi 26 mai 1814 PRIX DE L'ABONNEMENT : POUR BRUXELLES : t n an : I® fr.; 6 mois, îr. «.50; 3 mois, fr. 3.»® POUR LA PROVINCE : Un an : 1<> fr.; 0 mois, fr. 8.50; 3 mois, 5 fr. BUREAUX : rue des Sables, 13, ouverts de 9 à 16 h. 1 ■ province ilsuflîtdc remettre le pria; de l'abonnement au facteur Edition G €555® a^née. — FuT' 14© L'ÉTOILE BELGE France. Angleterre. Allemagne et i „. ) piu trimestre m , , ANNONCES : 45 o"" lallTne: Tiuiinm • u fr. l.6i. tous-pays de l'Union pos'ale. ( 3 "• 1 pay^ble-d'avauce Ifcx PfQSlfjïKÎI® Iffl lîSirï^MÎ Les mu>ii-.e. rs nij'S avm, 2 ïia îrji à l'J.aju Jâ Pabtijiti, liollanue, 7 fr. — Uraiid-Duché, 6 fr. J mandat-poste VVllUlliv® •tt> ïlMilSCl U Sd, rua ."le ive ptra 3,311 la soi.' -ai ai. Baromètre du 26 mai 5 heure* TempAr. moy°* norm1*, 2â, l.î^ Maximum de la ^^^rJfTwoveille, ii-f Minimum delà nU1^ Bammèt. ^25, '^oS. àtfh., 76SUU14 Quantité d'eau ff„ de S à 8 hM, H^ /ff fi <îs\ pr2411" Observations [( ùj fff 1 c?=m\ ^ midi Température, j Sof /' ai® 'Se I 11*6 Baromètre. Il si S Vu f 8/° ZI? II Humidité(10t=« \\^, Vn • &j i bum. absol.i. 60 Vent dominant, \\ cî? &/ .. • J NIS D^lin. maifn. !2°5»'5 Ephéméridea ]>our le 2t> mai Soleil: Xv#- r~—-a Lune: lever. 3 11. 40 lever, 3 h. 51 coucher, 19 h. -S coucher. 21 h. 49 Prévis, de l'Institut météorologique . Vent N.-E. modéré; nuageux. Service de» malien Oslemle-Douvres Etat de la mer, te 26, à 4 heures : agitée ÉTRANGER Larévolte albanaise L'arrestation et la déportation d'Essad pacha n'ont, nullement mis fin à la révolte albanaise qui a, au contraire, fait île nouveaux et rapides progrès. Après ia prise de Tirana, les insurgés se sont dirigés sur Durazzo, où le prince de Wied s'est senti si peu en sûreté qu'il a cherché refuge à bord d'un navire italien. Il est, depuis, retourné à terre, mais il se tient prêt à se réembarquer à la première alerte, ce qui n'est pas de nature à augmenter son prestige et à raffermir la couronne qui vacille sur sa tête. Quelle est l'origine de cette révolte ? 11 est bien difficile de démêler la vérité à travers les renseignements confus et contradictoires qui parviennent de là-bas. Il est probable d'ailleurs que les causes sont multiples. D'abord l'anarchie a toujours régné en Albanie, la révolte a toujours été un mal endémique, éclatant tantôt sur un point, tantôt sur un autre. On y attache cette fois plus d'importance parce que l'attention, depuis quelques mois, est dirigée sur l'Albanie, parce qu'on vient de faire de ce pays un Etat indépendant, parce que le prince qu'on lui a donné vient de s'installer, parce qu'on suit attentivement le jeu des intrigues internationales à la nouvelle cour. Pouvait-on espérer que le seul fait de doter le pays de l'indépendance et de mettre à sa tête un prince étranger mettrait fin du coup à cet état d'anarchie ? C'eût été de la naïveté. Mais on pouvait au moins espérer que l'institution d'un gouvernement régulier et moderne n'arquerait le début d'une ère nouvelle. Or, le chaos n'a fait qu'augmenter. Tout le monde ou à peu près est déçu et mécontent. Les uns se prétendent désavantagés au profit des clans rivaux, les paysans se plaignent de ne pas obtenir les terres qu'ils réclamaient, les musulmans.affirment qu'ils sont, quoique majorité, sacrifiés à l'élément chrétien, d'autres enfin obéissent à leurs instincts de pillage,. Il s'est produit une évolution très rapide dans les idées des habitants de ce pays. Les paysans, qui sous la qualiflca-cation de fermiers étaient jusqu'ici en réalité à peu près les serfs des pochas et des beys, surtout dans l'Albanie moyenne, veulent devenir les maîtres des terres qu'ils cultivent. Déjà l'an dernier les Clementis, qui appartiennent à la race catholique des Malissores, se sont installés dans un domaine à l'embouchure du Mati et se le sont partagé sans que quelqu'un ait osé s'y opposer. Il s'est formé dans l'Albanie moyenne une association secrète de paysans, l'Opanke, qui poursuit l'émancipation économique de ses membres et leur affranchissement de la sujétion à l'égard des beys. D'autre part, dans les villes «• s'est constituée une classe d'intellectuels composée de membres de la petite noblesse, de commerçants et d'employés, dont une partie ont fait des études à l'étranger, où ils se sont imprégnés des idées modernes, sans pour cela, d'ailleurs, abandonner toujours leurs anciennes idées aristocratiques. Si on ajoute à toutes ces causes de troubles les menées, les intrigues internationales, celles des agents autrichiens s'appuyant surtout • sur les congrégations, celles des agents italiens utilisant de préférence certains beys musulmans — notamment Essad pacha — enfin celles des jeunes-turcs qui n'ont pas renoncé à l'espoir de conserver l'Albanie à l'influence turque, on ne s'étonnera plus que la révolte, dont on ne connaît pas encore l'origine précise, ait pris un développement aussi rapide et aussi inquiétant. La situation est incontestablement grave. Elle est grave pour le prince de I Wied, qui a déjà perdu tout prestige et qui ne peut compter sur le dévouement d'aucune portion de la population. Il a commis une nouvelle erreur en constituant pour sa garde du corps une troupe de Malissores catholiques amenée et dirigée par des pères franciscains. N'est-ce pas justifier les plaintes des musulmans, qui constituent la grosse majorité de la population albanaise ? La situation est grave au point de vue international, parce qu'elle a ravivé les défiances entre l'Autriche et l'Italie. En Italie on accuse nettement l'Autriche d'avoir inspiré l'arrestation d'Essad pacha, considéré comme un serviteur des intérêts italiens. L'Albanie a été constituée en un Etat indépendant parce que c'était le seul moyen de neutraliser les ambitions rivales de l'Autriche et de l'Italie. Il eût fallu, pour rendre cette création tout à ; fait efficace, soustraire l'Albanie à tout danger de voir s'établir la prépondé-i rance de l'une ou l'autre des deux puis» 1 Sances. C'est pour cela d'ailleurs que l'Albanie fut placée sous le contrôle des grandes puissances ; mais l'Autriche et l'Italie, se considérant comme les principales intéressées, agirent en conséquence et l'Europe laissa faire. On voit aujourd'hui les résultats. Comme le dit la Neue freie Presse, faisant allusion à cette situation, il v a des alliés qui, à l'exemple de maints époux, se disputent : dès qu'ils ne sont pas en présence d'un tiers. Que les tiers, c'est-à-dire les autres puissances, se hâtpnt donc d'apparaître. L'internationalisation a déjà donné d'excellents résultats à Scutari ; qu'on l'applique à Durazzo. C'est le meilleur moyen de mettre fin à la rivalité de l'Autriche et de l'Italie et, peut-être, de sauver le trône du prince de Wied. NOS DÉPÊCHES Services spéciaux de l'ÉTOILE BELGE FRANCE Les fraudes électorales à Lille Le Réveil du Nord a déjà publié, à l'heure actuelle, deux ce^t cinquante noms qui figurent sur les listes électorales et qui ne sont pas ceux de personnes habitant Lille. Le<s carte6 de ces électeurs fantômes ont néanmoins été utilisées dans les scrutins. / ALLEMAGNE Election Dans une élection complémentaire pour le reichstag, à Stendal, le national-libéral M. Wachhorstde Wente a été élu. Il avait été soutenu par les candidats radical et socialiste contre le député sortant conservateur Hoesch. La hantise de l'espionnage Un industriel français, M. Clément Bayard, raconte dans le Matin comment, avec trois autres Français, il fut arrêté en Allemagne sous l'inculpation d'espionnage. Ils passèrent la journée dans un réduit et après interrogatoire de deux heures, ils furent emprisonnés dans d'innommables cellules. Samedi soir, ils furent embarqués dans une voiture cellulaire et conduits devant le procureur impérial, qui les libéra à 8 h. 30. M. Clément Bayard a l'intention de réclamer par la voie diplomatique. M. Clément Gayard a déposé une plainte au ministère des affaires étrangères, au quai d'Orsay, en raison des mauvais traitements qui lui ont été infligés par la police allemande. Le Temps dit qu'au quai d'Orsay on n'avait encore, -cet après-midi, reçu aucun renseignement officiel concernant cet incident.Les élections municipales en Alsace Voici quelques détails sur le second tour de scrutin pour les élections municipales en Alsace. A Strasbourg, où les quatre partis organisés ont présenté une liste unique basée sur la représentation proportionnelle, les candidats proposés ont tous été élus. Le nouveau conseil comprendra 15 socialistes, 10 libéraux-démocrates, 8 catholiques et 3 conservateurs allemands. Les électeurs n'ont pas suivi le mot d'ordre ne de pas faire de ratures. C'est ainsi q.ie les trois candidats conservateurs ont eu, en moyenne, 3,500 voix de moins que les libéraux-démocrates et les socialistes. Le professeur Spahn, un immigré qui, lors des incidents de Saverne. se mit du côté des militaires, obtient 2.000 voix de moins que ses collègues catholiques. A Mulhouse, où 18 socialistes furent é<his au premier tour, les partis bourgeois avaient conclu un cartel et ont fait élire 8 catholiques, 7 libéraux-démocrates et 3 représentants corporatifs. A Colmar, le bloc anticatholique a fait passer 15 candidate ; de l'ancien conseil sont réélus 6 candidats. Le nouveau conseil comprend 26 membres du bloc et 7 anciens conseillers catholiques et vieu» démocrates. ANCLETERRE Epaves d'aéroplane On a trouvé sur le rivage à Kingsdown, près de Deal, des épaves que l'on croit être des parties d'aéroplane. Ces épaves, qui sont entre les mains des gardes côte, comprennent des morceaux de bois neuf marqués de trois bandes vertes. PAYS-BAS Le départ des souverains danois Les souverains danois, retournant à Copenhague, sont partrs d'Amsterdam lundi après-midi, à 2 heures, à bord du yacht royal Danebrog. AUTRICHE-HONGRIE La santé de François-Joseph L'état de santé de l'empereur continua à être excellent. Mort de Kossuth Le fils de M. Louis Kossuth, M. François Kossuth, ancien ministre du commerce, est mort à l'âge de 72 ans. ITALIE Le ministre de la marine se casse une jambe L'amiral Millo, ministre de la marine, quittait lundi matin son hôtel à Gênes pour ailer accompagner le roi dans sa visite d'un chantier maritime, lorsqu'il trébucha dans un tapis et tomba sur le sol se cassant la jambe droite. Aussitôt après son accident, le ministre de la marine fut transporté dans sa cham-I bra où les médecins lui prodiguèrent leurs soins. Le roi, accompagné du duc des Abruzzes et du duc de Gênes et de M. Martini, ministre des colonies, est allé rendre visite à l'amiral Millo. Les médecins déclarent que le ministre devra garder le lit pendant plus d'un mois. Les nouveaux camerlingues Au cours du Consistoire de lundi matin le pape a nommé camerlingue de la Sainte Eglise romaine le caddinai délia Volpe en remplacement du cardinal Oreglia di Santo Stefano. Le cardinal Rinaldini cessant les fonctions de camerlingue du Sacré Collège les insignes de cette charge ont été remis au cardinal Lorerizelli. En raison de l'état de santé de Mgr Lo-renzelli c'est le cardinal Gasparri qui assumera les fonctions de camerlingue du Sacré Collège. RUSS3E Sept enfants périssent dans les flammes Un violent incendie a éclaté' dans un petit village des environs de Saint-Pétersbourg. Le feu a pris dans une maison en bois occupée par un ouvrier, sa femme et leurs enfants. La femme ayant voulu sauter par la fenêtre, son mari a essayé de la retenir, mais un faux mouvement lui fit [«ardre l'équilibre et ils tombèrent tous deux dans le vide. Ils sont grièvement blVs sés. Les enfants, au nombre de sept, âgés de 1 à 14 ans, ont tou* péri dans les flammes.MAROC Un drame entre lieutenants espagnols Le Tem-ps reproduit la dépêche suivante de Madrid : On mande de Melilla que les lieutenants espagnols Fuentes et Iglesias orft eu samedi, à l'alcazar de Zeluan, une vive algarade au cours de laquelle le lieutenant Iglesias tira un coup de revolver sur son camarade. Ce dernier fut tué. Le lieutenant Iglesias a été arrêté et comparaîtra devant un conseil de guerre. Les Cvénements balkaniques La commission de contrôle négocie avec les insurgés Le capitaine hollandais Sarr, fait prisonnier par les iiisurgés, est arrivé dimanche matin à Durazzo. Il a annoncé que les insurgés réclamaient la présence de la commission internationale de contrôle et que la foule était tellement excitée qu'on pouvait craindre le massacre total des prisonniers. Dimanche après-midi, vers 4 heures, le général de Weer a prié le ministre d'Italie de faire accompagner Le capitaine Saar, mais comme la seule automobile disponible était dans la maison du mécanicien qui craignait de s'y rendre seul, le capitaine a été accompagné par le drogman italien. On a décidé ensuite que les délégués de la commission de contrôle actuellement présents se rendraient, en l'absence du délégué italien, auprès des insurgés pour les entendre. Les délégués, aussitôt arrivés à Siak, ont commencé à discuter avec les plus cultivés d entre ces paysans parmi lesquels se trouvaient un hodja et le cheikh Hadmy-Rubieca. Ce qu'on dit en Grèce L'opinion se montre très inquiète de la tournure que prennent les événements de Durazzo et de leur répercussion possible sur la situation de l'Epire. Le Patris, organe gouvernemental, déclare que les Grecs sont désireux de voir l'Albanie consolidée et forte, mais il ajoute que la Grèce a des intérêts sur lesquels elle doit veiller. Le journal espère que le gouvernement prendra toutes les mesures que commande la situation et conclut : Nous devrions être prôtis à .revendiquer rapidement et impérieusement nos droits. L'attitude des musulmans de l'Albanie du Nord Dans une réunion qui a été tenue le 23 mai, à Scutari, Les musulmans se sont déclarés prêts à aller en Epire et à défendre le prince de Wied. Ils sont cependant opposés à l'idée de marcher contre les autres musulmans de l'Albanie centrale et seraient disposés à envoyer à ceux-ci une députation. Beaucoup de notables manifestent un très vif mécontentement de l'éloignement d'Essad pacha. On craint qu'il ait une répercussion regrettable. ETATS-UNIS ET MEXIQUE La conférence de Niagara-Falls Les délégués américains ont reçu samedi soir des propositions des médiateurs en vue de l'arrangement des difficultés. Ils ont conféré dans la journée de dimanche à Washington et ont répondu dans la soi- : rée. Ils espèrent un prompt résultat favorable. De source autorisée, on exprime l'es- ; poir que la conférence sera finie dimanche prochain. M. Cecillo Ocon et les frères Requena, amis de Félix Diaz, sont arrivés. Ils nient qu'ils viennent représenter le général Diaz. On annonce qu.e la demande urgente des délégués des Etats-Unis que la ques tion agraire mexicaine fût incorporée dans la solution de la situation général? au Mexique, n'a été acceptée ni par les médiateurs sud-américains, ni par les dé légués mexicains. Si les Etats-Unis insis tent sur ce sujet, ils provoqueront infailliblement la rupture de la médiation. On fait des efforts sérieux pour modifier l'étendue des négociations en rendant la question du problème agraire au Mexique moins pressante. Après une conférence d'une heure entre les délégués américains et les médiateurs, M. Lamar, délégué américain, déclara nue les négociations marchaient favorablement. De Niagara Falls, lundi soir : Les médiateurs Ont eu un entretien. Les Mexicains, membres de la conférence ,se refusent à donner des renseignements officiels. On peut cependant comprendre nue l'accord général est fait sur l'él;minati6n du général TTnorta. L'opinion américaine diffère encore considérablement de celle des Mexicains sur la question agraire. C'est la véritable pierre d'échonpement de la conférence. L^q autres questions semblent susceptibles d'arrangement. A Mazatlan — Fâcheux contretemps Les vaisseaux de guerre du Japon et de** Etats-TJnis, qui se trouvent dans le port de Mazatlan, < t les batteries des fédéraux, placées sur les fortifications, ayant tiré des salves à l'occasion des funérailles de l'impératrice douairière du Japon, les consti-tutionnalistes, qui assièjent la ville, ont cru à une attaque et ont ouvert le feu contre Mazatlan. De nombreux obus et une grêle de balles de mitrailleuses sont tombés dans les rues de la ville. Les fédéraux tirent sur des hydravions américains Les avant-postes fédéraux au-delà des lignes américaines ont tiré une dizaine de coups sur des hydravions américains. Comme les appareils volaient à une très grande hauteur, personne ne fut atteint. IVWWWVV\VYVWW*A'\WVVV\VVVVVWVVVVVVVVV\<VVVVVVV\ Voir plus loin nos Dernières Nouvelles de la nuit. i\vwvvwvvwvvvvvvv\wvvwvvvvvvvvvvvvvvvvvvwvvvw FRANGE NOTES PARISIENNES Los caveaux du Panthéon Dans les caveaux du Panthéon, Victor Hugo s'ennuie. C'est, du moins, ce que suppose la famille du poète, qui, pour parler sérieusement, trouve que sa sépulture est indigne de sa gloire. Ce coin, dans une cave, devait être provisoire, mais on a célébré hier le vingt-neuvième anniversaire de la mort du grand homme, et le provisoire dure toujours. Le monument qui devait être élevé sous la coupole n'est même pas à l'état de projet, M. Rodin, à qui ce monument avait été confié, avouant lui-même qu'il a l'inspiration lente. Comme il peut s'écouler quelque temps avant que souffle cette inspiration, M. Gustave Simon, qui a particulièrement charge de veiller sur une illustre mémoire, n'a pas caché qu'il préférerait de beaucoup au Panthéon, pour les restes d'Hugo, un cimetière parisien. C'est, en effet, quand on y songe, une étrange récompense, pour un grand mort, que l'asile qui lui est offert sous ces voûtes. Il n'est pas de lieu plus sinistre et, en réalité, moins grandiose. De temps en temps le silence qui y règne est troublé : c'est un gardien indifférent qui promène des visiteurs sans recueillement. Les prétendus honneurs du Panthéon sont loin de laisser une impression imposante. Mais Hugo, dans quelques-unes des pièces les plus graves des Contemplations, ne semble-t-il pas lui-même avoir exprimé ses désirs en ce qui concerne sa dépouille ? N'est-ce pas, à ce que l'on dirait, aux mornes souterrains de l'immense édifice qu'il pensait dans ce vers : Toujours la nuit, jamais l'azur, Jamais l'aurore I Et ne chantait-il pas la perpétuelle transformation qui, de l'horreur, fait de la beauté? Ne la réclamait-il pas, cette terre dont on l'a privé, sous le prétexte de l'honorer particulièrement? O terre, disait-il, FaLs avec tous ces morts une joyeuse ri© FaiSren le fier torrent'qui gronde et qui dévie, La mousse au frais tapis. Fais-en des rocs, des joncs, des fruits, des vignes [mûres. Des brises, des parfums, des bois pleins de [murmures, Des sillons pleins d'épis !... Commentaire d'un abondant lyrisme de ae qu'écrivait Flaubert dans une lettre ironique et mélancolique : « Il m'est doux de penser que je servirai un jour à faire croître des tulipes... Qui sait, je ferai peut-être un engrais superbe, un guano supérieur I » En tout cas, il y a plus de piété dans un champ de repos qui, comme la nécropole du Père-Lachaise, a des coins de paysages, que dans les caveaux du Temple de la Gloire, où, devant les grandes ombres, le guide réclame plus ou moins discrètement son pourboire. Au demeurant, n'est-ce pas une singulière conception que de cacher la tombe de l'homme célèbre à qui va la reconnaissance nationale ? Ne devrait-elle pas être, au contraire, la plus visible de toutes? Pour toutes ces raisons, les cendres d'Hugo seraient mièux ailleurs qu'au Panthéon, sans doute... Avec les intentions du plus grand respect, c'est une prison qu'on leur a donnée, et peu nous évoque une idée die liLre rayonnement... Paul Ginisty. i Correspondance particulière de Z'Ftoile Belge> Paris, 24 mal Le crime de Bidart Tout arrive. Voici l'ingénieur Pierre mis en liberté. C'est comme prévenu litre qu'il comparaîtra aux assises. Il aura passé cent jours en prison sans qu'une preuve matérielle ait pu être recueillie contre lui. Croyez-vous vraiment que cet homme, laissé en liberté pendant ces cent jours, aurait essayé de s'enfuir? C'eût été prouver sa culpabilité et l'idée même de la fuite ne lui serait pas venue. Quel avantage, donc, pouvait tirer le juge de cette prévention barbare? On ne sait, à dire vrai, si ce Pierre est innocent ou coupable, mais ce que nul n'ignore, c'est l'imbécillité cruelle, sauvage, de ce juge d'instiuction Bidart au nom joyeux, aux procédés lugubres. Si Pierre est reconnu innocent, croyez-vous que vraiment il n'ait pas droit aux oreilles de son juge, sinon à sa peau? Le pouvoir discrétionnaire des magistrats instructeurs est une chose odieuse. Pour qui connaît la mentalité de ces ratés de la carrière judiciaire que sont les magistrats de province, c'est une chose épouvantable.Il s'en va Il nous quitte, le bon Doumergue, après affaires faites, victoire remportée. Il sait bien qu'il pourrait rester, mais il n'y tient guère. Pourquoi indisposer les camarades? Je l'ai dit à Y Etoile : Au sein même du cabinet actuel il y a un impatient, un fébrile qui n'hésite pas, tant il le souhaite, à faire annoncer « le besoin de repos » de son chef de file. Vous êtes, cher Viviani, un politicien ex- tmmEOWMMW I lnl.H quis. Une frénésie vous prend. Vous voulez le pouvoir : Doumergue vous le repasse, avec un sourire. Prenez-le et nous vous verrons à l'œuvre. Détruirez-vous en quelques semaines la mauvaise réputation gui vous a été faite? Unirez-vous à l'activité féroce d'un Mille-rand la finesse adorable d'un Briand et la vigueur perfide d'un Clemenceau? Nous verrons bi/en. Doumergue se tirait de tout à force de simplicité. Mais il est difficile d'être simple. Il est surtout difficile de le paraître. Un cabinet Viviani ! Ils y auront tous passé, les rénégats mignons de la Révolution sociale... Louis Maurice. RUSSIE Corresvonriarrr ^ir a.- K.T^rrg Belg* Saint-Pétersbourg, 8/21 mai La nouvelle loi sur les sociétés par actions. — Les commerçants et industriels.La loi sur les sociétés par actions qui vient d'être publiée et dont je vous ai entretenu récemment, a soulevé ici de telles protestations dans le monde industriel et commercial que le bruit court déjà que le gouvernement songerait à reculer et à revenir sur sa décision tout au moins en 1 partie. Le nouveau règlement a pour but de nationaliser le crédit, l'industrie et le com- ! merce et de défendre les Russes contre la montée des capitaux juifs, mais ce sont justement les représentants du grand commerce et de l'industrie russes qui protestent le plus haut. J'admets qu'on a voulu nous soutenir contre la concurrence juive, déclara un des grands industriels moscovites, mais ce n'est nullement le bon moyen car c'est nous finalement qu'on frappe et c'est le commerce et l'industrie russes qui souffriront des mesures prises. » Avant-hier, justement, ont siégé ici les représentants de la Russie industrielle et commerciale, venus pour discuter exclusivement des questions économiques. Parmi ces représentants, pas un juif; tous des vrais noms russes en « off ». Ces messieurs ont envoyé à Livadia, à M. Goremykine, une longue dépêche, insistant auprès du gouvernement pour qu'il revienne sur sa décision concernant la participation des juifs dans les sociétés par actions. Les représentants du commerce et de l'industrie russes réunis à St-Pétersbourg ne s'en tinrent d'ailleurs pas là : ils envoyèrent au « premier » une seconde dépêche concernant la situation politique générale et lui indiquant qu'avec le régime actuel le pays allait à sa perte et qu'une catastrophe ne pourrait être évitée si le gouvernement persistait dans la voie suivie jusqu'ici. Les auteurs de cette dépêche indiquaient pour finir que si eux, commerçants et industriels, se permettaient de parler de la situation politique, c'est que celle-ci est en relation étroite avec la situation économique ; l'essor économique du pays dépend de son développement politique et le régime actuel frappe cruellement les intérêts du commerce et de l'industrie. A noter qu'au cours des débats qui eurent lieu pendant la rédaction de ce télégramme tous les membres du congrès déclarèrent que, malgré leur désir de rester sur le terrain purement pratique et de ne pas s'engager dans des discussions théoriques, ils ne pouvaient se désintéresser des questions politiques, car « si une nouvelle révolution éclate, déclara un des congressistes, gros fabricant, ce sera encore une fois nous qui en souffrirons. » Il semble évident qu'un nouvel esprit se manifeste dans la haute bourgeoisie : celle-ci en effet paraissait se désintéresser des questions politiques après la grande crise de 1903-1906 et s'adonnait presque exclusivement aux affaires ; dans un grand journal quotidien fondé par des industriels importants du rayon de Moscou, le gouvernement était assuré du loyalisme des classes riches et les libéraux étaient traités de théoriciens dénués de tout sens pratique. Les grands marchands de Moscou proclamaient hautement leur indifférence pour la politique.De son côté le gouvernement (c'était sous Stolypine et puis sous Kokovtzef) paraissait vouloir aussi faire des avances à la haute bourgeoisie et les ministres, dans leurs discours, surtout quand ils parlaient à Moscou, insistaient toujours sur l'importance qu'accorde le gouvernement et l'intérêt qu'il porte au grand commerce et à l'industrie. Les journaux officieux félicitaient alors la haute bourgeoisie de ce que, délaissant ses anciennes erreurs et ses enthousiasmes naïfs et dangereux, elle coinprenait enfin qu'elle ne pouvait faire cause commune avec les libéraux, les radicaux, les socialistes et autres révolutionnaires et que son intérêt était de soutenir un gouvernement fort qui lui procurerait le calme dont elle avait besoin. Aujourd'hui nous entendons d'autres discours : tandis que dans les cercles industriels et commerciaux on prend ouvertement position contre le gouvernement en se décidant à avouer hautement que l'in-différentisme politique a fait son temps et qu'au point de vue même pratique, il est nécessaire de prendre une part active à la vie politique, les journaux conservateurs, les officieux de toutes nuances attaquent violemment la haute bourgeoisie qu'ils accusent même de trahison. Les démarches des représentants du commerce et de l'industrie réunis en congrès à Saint-Pétersbourg resteront certainoment sans résultat en ce qui concerne l'orientation générale de notre politique intérieure, dont M. Goremykine, semble-t-il, ne peut pas être entièrement rendu responsable : tous ceux qui connaissent cet homme d'Etat, déjà fort âgé, assurent qu'il n'aime rien tant que le calme, la paix ; mais que peut-il contre les influences de Raspoutinn, du jeune ministre Maklakof, un combatif, du prince Mestcherski, dont l'étoile, après une éclipse qui dura bien dix ans, brille d'un éclat splendide à la courl INTÉRIEUR L'échec du gouvernement La journée du 24 mai est un succès pour l'opposition et un échec pour le gouvernement. Le succès de l'opposition ne peut être contesté. Non seulement les cléricaux perdent deux sièges dans le Limbourg, niais encore, ce qui, pour frapper moins les esprits, est cependant plus important encore, l'opposition est en progrès dans presque tous les arrondissements. Pour atténuer l'effet de leur défaite, les cléricaux disent aujourd'hui qu'ils l'avaient prévue. Jusqu'à quel point le fait d'avoir prévu un échec en atténue l'effet, c'est un problème de psychologie que nous livrons aux méditations des philosophes. Prévu ou non prévu, un échec est un échec et tient à des causes qu'il importe de rechercher. Les cléricaux invoquent l'impopularité de la nouvelle loi militaire parmi les électeurs des campagnes, et aussi le mécontentement causé par les taxes nouvelles. N'étant point des fanatiques et, par conséquent, n'ayant point l'habitude de nier les faits, nous voulons bien admettre que la réforme militaire et la réforme fiscale aient pu indisposer contre le gouvernement quelques milliers d'électeurs. Mais le recul clérical est trop grand pour qu'on puisse l'expliquer par ce seul grief. Il tient à d'autres causes sur lesquelles il importe d'insister. Il est certain que les éléments modérés et flottants du corps électoral, qui, il y a deux ans, en penchant à droite, ^avaient imprimé à la balance une oscillation violente, ont repris leur sang-froid et voté, cette fois, pour les libéraux. Le bois mort a reverdi et le juste milieu a rendu sa confiance au libéralisme luttant, seul et à visage découvert. Nous nous attendions à ce revirement et nous en sommes enchantés, puisqu'il justifie la ligne de conduite que nous avons toujours suivie, et dont, moins que jamais, nous n'entendons nous écarter. Les éléments dont il s'agit ont estimé que le gouvernement abusait de la victoire équivoque remportée en 1912, que, par sa loi scolaire d'une part, et par ses lois de surenchère sociale de l'autre, il s'engageait dans une voie dangereuse pour le pays. Ils ont donné aux cléricaux un avertissement catégorique, dont la signification n'est douteuse pour personne. Le gouvernement, battu de ln sorte le lendemain du vote de la loi scolaire par le Sénat, aurait-il encore l'autorité qu'il faudrait pour proposer une loi semblable à la sanction royale ? Il est permis d'en douter ; mais quoiqu'il arrive, une chose est certaine : c'est que l'ère des lois de conquête cléricale est fermée, et que, si le ministère, cédant une fois de plus à la pression de la bande fanati-quei qui lui a imposé la réforme scolaire, s'avisait de rouvrir cette ère-là, aucune puissance humaine n'empêcherait la dissolution des Chambres et l'appel au pays. Elections législatives LE SCRUTIN DE DIMANCHE Résultat général Les libéraux gagnent deux sièges dans le Limbourg et en perdent un à Huy-Wa remme. Les socialistes gagnent le siège libéra de Huy-Waremme. Les cléricaux perdent les deux siègei conquis par les libéraux. Le candidat daensiste sortant est réélu La Chambre, qui comprenait avant li scrutin : 44 libéraux, 39 socialistes, 2 dé mocrates-chrétiens et 101 cléricaux, com prend maintenant : 45 libéraux, 40 socia listes, 2 démocrates-chrétiens et non-do mestiqués et 99 cléricaux. La majorité cléricale est réduite à 1! voix. Les élus Gand. — 7 cléricaux, 3 libéraux, 2 socia listes. Cléricaux : MM. Begerem, Siffer, Vai Cleemputte, Maenhaut, Verhaegen, Huys hauwer,, sortants ; Vergauvven. Libéraux : MM. Braun, Mechelynck Buysse, sortants. Socialistes : MM. Anseele, Lampens, sor tants. Alost. — 3 cléricaux, 1 libéral, 1 daen siste. Cléricaux : MM. Woeste, Moyersoen, cU Bethune, sortants. Libéral : M. Rens, sortant. Daensiste : M. Daens, sortant. Audenarde. — 2 cléricaux, 1 libéral. Cléricaux : MM. Thienpont, Behaegel sortants. Libéral : M. Dhauwer, sortant. Saint-Nicolas. — 3 cléricaux ; 1 libéral Cléricaux : MM. Raemdonck, Nobels Van Brussel, sortants. Libéral : M. Persoons, sortant. Termonde. — 3 cléricaux, 1 libéral. Cléricaux : MM. Tibbaut, Bruynincx; Vermersch, sortants. Libéral : M. Van Damme, sortant. 4 * En résumé, dans la Flandre orientale, tous les sortants sont réélus, à part M. Cooreman qui ne s'est plus représenté è Gand et est remplacé par M. Vergauwen. *** Charleroi. — 3 cléricaux, 2 libéraux, £ socialistes. Cléricaux : MM. Levie, Pirmez, Drion, sortants. Libéraux : MM. Buisset, Briart, sortantsSocialistes : MM. Destrée, Brunei, Ca-vrot, Léonard, Lambillotte, Caeluwaert, sortants. Mons. — 2 cléricaux, 1 libéral, 4 socialistes.Cléricaux : MM. Harmignie, Servais, sortants. Libéral : M. Masson, sortant. Socialistes : MM. Maroille, Pépin, Bre-nez, Bastien, sortants. Soignies. — 1 clérical, 1 libéral, 2 socialistes.Clérical : M. Ma bille, sortant. Libéral : M. Boël, sortant. Socialistes : MM. Mansart, Branquart, sortants. Thuin. — 1 clérical, 1 libéral, 1 socialiste.Clérical : M. Gendebien, sortant. Libéral : M. Warocqué, sortant. Socialiste : M. Berloz, sortant. Tournai-Ath. — 3 cléricaux, 2 libéraux, 1 socialiste. Cléricaux : MM. Duquesne, Hoyois, Bo-val, sortants. Libéraux : MM. P. E. Janson ; Jouret, sortant. Socialiste : M. Rover, sortant •% En résumé, dans le Hainaut, tous les sortants sont réélus, à part M. Asou qui, ne s'étant plus représenté à Tournai-Ath, est remplacé par M. P.-E. Janson. ! •*# Liège. — 4 cléricaux, 3 libéraux, 6 socialistes.1 Cléricauxj MM. Goblet, Dallemagne, Po- let, De Ponthière, sortants. ! Libéraux : MM. Vanhoegarden, Neujean (sortant), Journez. Socialistes : MM. Troclet, Demblon, De-jardin, Donnay, Galopin, Schinler, sortants.Huy-Waremme. — 2 cléricaux, 2 socialistes.Cléricaux : MM. de Liedekerke, Impe-, riali, sortants. Socialistes : M. Hubin, sortant ; M. Wauters. Verviers. — 2 cléricaux, 1 libéral, 2 socialistes.Cléricaux : MM. Davignon, Borboux, , sortants. Libéral : M. Mullendorlï, sortant. Socialistes : M. Dauvister, sortant ; M. Pirard. En résumé, un libéral. M. Giroul, disparait à Huy-Waremme, et est remplacé par un socialiste, M. Wauters. A Liège, MM. Fléchet et Van Marcke, ^ui , ne sollicitaient plus le renouvellement de leur mandat, sont remplacés par MM. Van Hoegaerden et Journez. A Verviers, M. Niezette, socialiste sortant est éliminé par M. Pirard. A Verviers, M. Niezette, socialiste sor-' tant, est éliminé par M. Pirard. Tous les autres candidats sortants retournent au Parlement. •% Hasselt-Saint-Trond. — 2 cléricaux, 1 libéral. Cléricaux : MM. Ooms, Raemaekers, sortants.Libéral : M. Peten. Tongres-Maeseyck. — 3 cléricaux, 1 II béral. Cléricaux : MM. Helleputte, Schaet-z-en, Gielen, sortants. Libéral : M. Neven. En résumé, deux libéraux, MM. Petes et Neven, éliminent deux cléricaux sortants, MM. de Menten et Van Ormelinsen. Les autres cléricaux sortants sont réélus. I„e» cliifï'res officiels Les élus Gand. — Diviseur électoral, 11,805. Libéraux. .43,192 ; socialistes, 24,325 ; cléricaux, 82,640 ; socialistes dissidents, 1,441 ; Flamands, 4,119. Alost. — Diviseur électoral, 11,359. Libéraux, 11,359; Daensistes, 20,118; socialistes, 3,£32 ; cléricaux, 30,139. Audenarde. — Diviseur électoral, 10.940. Libéraux, 15.163; cléricaux, 21.880; dis-j sidents, 1.066. Saint-Nicolas. — Diviseur électoral, 13,209. Libéraux, 14.294 ; cléricaux, 39.627 ; dissidents, 1.786. Termonde. — Diviseur électoral, 10.319. Libéraux, 12,732 ; démocrates-chrétiens, 1,035; socialistes, 1,741; cléricaux. 30.958. Charleroi. — Diviseur électoral, 15,679. Libéraux, 31,359; socialistes, 101,023; cléricaux, 50,299. Mons. — Diviseur électoral, 14.072. Libéraux. 23,524; cléricaux, 33,140; socialistes. 56,288. Soignies. — Diviseur électoral, 14.630. Libéraux, 15.479 ; sociali^|^^9.260 ; cléricaux, 28.507. Tournai-Ath. —- div^^^^^&ctoral, Libéraux, 35,978 ; sociul^^^^^^HKlé- — Diviseur Libéraux, 47,732 ;

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