L'étoile belge

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11 December 1918
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10 eêr»tîra&3 I® numéro fa 69* année. 1 N* M ftlercretii 11 décembre 1913 MISE SOUS PRESSE ; 4 HEURES DU MATIN L'ÉTOILE BELGE BUREAUX» LUE DES SABLES, 13 Prix de l'abonnement: Pour toute la Belgique,' 24 francs Fan; fr. 22.50 pour 6 mois; fr. 6.50 pour 3 mois. — Pour l'étranger le port en plus ÉTRANGER LA QUESTION DU SU il SCHLESWIG Trois nationalités séparées Tandis qu'en elle-même la' question du Schleswig est assez complexe, écrit un correspondant au grand journal anglais, le Urnes, elle, ne doit pas être liée à celle du Holstein. 51 n'existe nullement une question du Schleswig-Hol. stain — une fiction inventée pair l'Allemagne — et chacune des deux questions doit être envisagée séparément e recevoir- un traitement différent. Er fait, le Schleswig et le Holstein n'on qu'une seute revendication commune en ce sens que tous deux demandent i ,êtra débarrassés de la Prusse avec ses hordes de fonctionnaires civils et militaires. La situfaiion différente do chacun de cas anciens duchés apparut lors que l'inique paix de Vierme, de 1884. fut modifiée pour faire amende Bono rable au Danemark. Le Holstein rstrou va son ancien statut de duché a&lsmtmd tandis que le Schleswig fit partie di Danemark, ainsi que les puissances oc c-identales l'avaient garanti dans h traité de Frederiksbourg qui, en 1730 mettait fin au règne de la branche di Holstein-Gottorp, de la maison royal* danoise, sur le sud du Schleswig. S: l'on considère le nord du Schîes wig, spécialement la partie au norc d une hgne tracée entre les villes d< ÎFlenebourg, sur la Baltique, et de Ton dern, près de la mer du Nord, on trouv< des populations qui non seulement parlent le danois, mais sont danoises d< i cœur et ont conservé leurs aspiration» I nationales. Les habitants du nord di Schleswig reçurent em 1866, de la Prus-j ea, la promesse, non encore exécutée i I l'heure actuell®, de pouvoir se pronon-| cer eux-mêmes, par un référendum, f sur leur propre destinée et ils ont mon-: tré, d'une façon indiscutable, de 1867 ; f 1914, aux élections pour la reichstag ! qu'ils sont danois et qu'ils entendent ; h rester. C'est dans la- partie méridionale d_o Schleswig que la question se présente, Ici, la plus grande partie de la population est germanisée ou a adopté la langue allemande. On découvre feroû nationalités — des Danois, des Allemands et quelques Prisons — entre l'Eider, l'ancien fleuve frontière entre le Danemark et l'Allemagne et la ligm Plensbourg-Tondern, et l'on y par quatre langues : le danois, le frison, haut et le bas allemand. La question e de trouver un modus vivendi saiisfs sant les aspirations nationales des D nois ainsi que leur désir de posséd une frontière stratégique, les aspir tions des habitants du sud du Schle wig et les exigences possibles des e liés, notamment en ce qui concerne partie septentrionale qui avoisiaie le c nal dé Kiel. L'île de Fehrmarn (Schleswig) est s tuée à l'est de la baie de Kiel et de baie jusqu'à Rcnidsbourg le canal to che le territoire du Schleswig à pï sieurs endroits. Si le canal venait être neutralisé, ia partie sud-est < Schleswig semble destinée à être inec porée dans la zone, spécialement pâ > ce qu'elle est habitée par da purs ail 1 mands, ainsi que le montrent les non ' des localités et la manière de co-nstrui ! les fermes. Le reste du sud du Schle > wig serait, s'il le désire, libre d« i ' tousner sous la protection du drape? ! danois, avec une administration looa propre, s® propras fonctionnaires 1 ' oaux, églises, écoles, etc. L'entité d ' noise serait ainsi conservée et les nor ' breux liehs sociaux et économiques q ' rattachent les deux parties du Schle 1 wig ns seraient pas rompus. , L'attitude du sud du Schl-sswig d | pend complètement de l'Angel, la p : puleuse péninsule entre Flensbourg ] la ville de Schleswig, où la langue d noise et les sympathies danoises su sistent encore dans certaines partie Certaines traces d'ancienne parenté le désir très niattureil d'échapper at impôts ruineux de l'Allemagne de d main, se font jour dans l'Angel et 1 agissements du soviet de Kiel peuve: précipiter ce mouvement. Enfin, c peut faire observer que la totalité c Schleswig et la plus grande partie c Holstein, n'ont qu'un seul déboucl dans la mer du Nord pour leurs pr , duits agricoles et leurs marchandise Tônning, dont le commerce florisass avec les ports de l'est de l'Angleter; fut ruiné par Hambourg après la guer de 1834. l'i-Ujauimwwi , ..„i„ i.,, iÉim.n.,1 FEAMOZ ua a aïraawaurg: M. Poincaré, accompagné de MM. Cle- J menceau, Dubost,, Deschanel, est arrivé , lundi matin à Strasbourg. 11 a été reçu par les maréchaux, les ministres, les chefs des armées alliées, la municipalité. Le maire lui a souhaité la bienvenue et a remis au Président le-3 clés de la ville. . M. Poincaré lui a répondu que « la France tiendra les clés de Strasbourg en. bonne j garde et ne les laissera jamais reprendre par personne ». Les cris fie « Vive la Fran- , ce ! » ont alors retenti. M. Poincaré a donné l'accolade au maire, ; pui3 MM. Poincaré et Clemenceau se sont t embrassés aux applaudissements des assistants.Le. cortège s'est rendu place Kléber ou c des jeunes fillea ont remis des fleurs au s Président de la République. M. Poincaré c ivjvwjiu UO VUUUIC o# Uiltî UC leurs au pied de la statue de Kleber. irésident- s'est ensuite rendu au mil le l'allégresse à l'hôtel de ville où il a p lancé un discours, disant que le plébisc «t fait : « L'Alsace, en pleurant de j< 'est jetée au cou de sa mère retrouv fout l'appareil de mensonges et de hai; [lie l'Allemagne avait aménagé pour her au monde la défaite de ses efforts a persistance de vos sentiments s'est aentablement effondré. Avec nous, Alsa u honoreras tes morts, car autant et p [uc les vivants ce sont eux qui te. déliv ent. » Chaque phrase du discours pn Isntiel fut applaudie. Le défilé des troupes a commencé ensu! La cérémonie s'est terminée par le dé: !es chars d'assaut ; puis les drapeaux ont avancés yers la tribune et se sont îinês devant le président. les sous-marias allemands es livrent Le ministère de la marine annonce que le vapeur français « Istre », venant do Har-wich, est attendu demain à Cherbourg r avec cinq autres navires ayant chacun un p sous-marin allemand en remorque. Dans b ce premier groupe de navires ennemis, re- s mis à la France, figure un grand croiseur submergible du type le plus récent. AU.SMAGWE |e A prapss îles trou&'es sSa BasSin i' [e Lo correspondant berlinois du « Rotter- sj damsche Courant » télégraphie, sous la E j_ date du 7, qu'une grande excitation règne '' à Eerlin à la suite des événements de la veille. L'autorité est également d'avis que -r de nouvelles manifestations sont plus que * i- probables. On s'y attend même pour le len- S- demain dimanche. Cependant les partisans b .1- de Liebknecht ne paraissent pas être en n la aussi grand nombre qu'on le craignait. a a. 11 ré-suite d'un» commun'.--aii'Oî] du u Ta- à geblatt » qn« le nombre des déserteurs se q trouvant à Berlin avait déjà été évalué il a à- y a dix-huit mois à S0,0fio. (1 [a On ne sait encore rien de précis c.u sujet n li- de ce qui s'est passé pendant l'émeute du g 2. jour précédent. Deux journaux seulement, n ^ le « Vorwoerts » et la k Morgenpost », f>re- !i , tendent que les manifestants ont tiré les c premiers. Dans le <■ Lokalanzeiger » un sol-r" dat déclare qu'il avait déjà retiré en ar-r" rièro deux camarades blessés et reçu lui-e- même pno balle dans la jambe, avant quo 18 les soldats aient lait feu sur les manifes- s re t.ant-s. n g. Il semble du reste qu'il n'y a pas eu de u e_. morte du cfi'é dos.soldats fidèles an gou- u lU vernement. Il y a jusqu'ici onze morts de o déclarés, mais oïl croit qu'il y en a da- e vantage. Le nombre des personnes grièva- d °* ment bleasées dépassé quarante. ta |ournée de samedi ® fut ensors meuveme^tée c D'après les journaux de Berlin, diman-"" che après-midi, un cortège imposant de ^ manifestants avec ufte auto-mitrailleuse é- parcourut les Unden sous la conduite de 0. Liebknecht, s'arrêtant devant tous les éta- blissements publics. ^ Liebknecht prononça des discours violants contre Scheidemann et ses partisans. D" La foule ayant voulu pénétrer de force ? s- dnns la bibliothèque, la garde de l'établi3-et sement 8e prépara à mettre les mitrailleu- ' :x ses en action Sur ce, la foule fit volte-face n e- criant : « Nè versons pas le sang de nos L sg frères ! » ^ Devant les bâtiments de la place de Eor-n lin, où s'était rassemblée une foule de plu- i( sieurs milliers, de personnes, Liebknecht v 13 attaqua, dans bn discours d'Anne extrême E violence, Otto \Vels, commandant militaire j, 'é de Berlin. > Un autre orateur demanda à la foitle de r 3, s'armer et de chasser la bande £?cheide- p mann-Wels. Cependant la kommandantur r ^ ne fut pas attaquée. <} ■e Contra le séparatisme n t'ue réunion convoquée par le conseil des ouvriers de Cologne a voté une énergique protestation contre les projets des milieux capitalistes bourgeois et cléricaux h l'effet de proclamer une république rhénane- à , vvsstphalienne. L'assemblée a vu dans ces ri ,e efforts une trahison au peuple a'iemand c< ,e au moment de sa plus grande détresse. Un te u grand Etat démocratique et socialiste uni- > fié, sur la base du territoire de langue alle-f mande, e<t comprenant les pays austro-alle- tnands, est Seul une garantie pour le dé- veloppement futur de la civilisation et de " IS l'économie allemandest ® i- a •t Les Anglais rétablissant l'ordre à Colegne ti i- A ta requête urgente du bourgmeslre fie g: s, Cologne, dsax brigades anglaises de d< s mitrailleurs ont quitté Duren jeudi, au ma- si ■- tin, et sont entrées à Cologne, p'ar train i- spécial, pour rétablir l'ordre dans la ville. Les troubles avaient été provoqués par les troupes allemandes licenciées et les affai- é res de la ville avaient été suspendues par tî e l'action des conseils d'ouvriers et soldats, d< i- qui avaient tenté de déposer le bourgme3- pi tre et le conseil municipal. p: n I marr-.-gr^nsTr-T,^r^v^ Los feiens de fa famille roysls de Saro î 8ei:S séquestra On mande de Genève à l'« Echo de Pa-is » : La fortune du roi de Saxe, celle du rince Jean-Georges et les biens immeules de la famille royale ont été mis sous Équestre. La liste civile est suppriméa 'lus tia earvlca ob!iga£olrs après la Pals; ji On annonce officiellement de Londres que i gouvernement de la coalition à la ferme q itention de proposer, à la conférence de la q ais, l'abolition du service obligatoire pour 1' >ute l'Europe. si PAY&-EAS p !oia oîfioïelîa sur la neutralité hoSîansîaisa Le ministère des affaires, étrangères pu- a: lie une communication niant que l'Aile- p lagne ait exercé une pression quelconque d u sujet des mesures prises relativement et la navigation dons l'Escaut et rappelant d. ue le 1G août 1914 le gouvernement belge reconnu que ces mesures étaient justi- je ées en temps de guerre. La même com- p îunication mentionne la déclaration du ouvernement allemand de respecter la. eutralité des Pays-Bas, déclaration faite ■ i 2 août 1914 de façon spontanée et sans . mdition. J AUTRICHE-HONGRES Une fjxaillatJe à f.graîti 01 On mande d'Agram que des bandes de £ aldats armés et en état d'ivresse auraient ' îanifesté contre le nouveau régime. Après 5, ne fusillade plus ou moins- prolongée, les • latelots restés fidèles au conseil national , nt pu rétablir l'ordre. Il y a eu 13 tués t 17 blessés, pour la plupart des soldats et n es étudiants. P" Une manifestation de bourgeois et de Dldats nationalistes a ensuite acclamé le n onseil national et le régent Alcxander. RUSSIE os offîsïers EiSemsiiSo ej commandent l'srsîséa fcelcîievieîs c; Le « New-York Times » publie la dépêcha 01 vivante d'Ekaterinburg : Malgré l'engagement de l'Allemagne de o! itirc-r ses troupes de Russie, les officiers P:! jpérieurs allemands .commandent tou-)urs l'armée bolcheviste qui selon les :héco-slovaquea comprend 227,00# hom-iss.es engasaî!t8nt3 ffîrînrsoSers ds îa iîusste sercjsî tenus Le gouvernement provisoire russe, dont i siège se- trouve en ce moment à Ornsk, te ient de déclarer, par l'organe de son pré- si dent, l'amirG.1 Koltspak, qu'il était décidé ni tenir tous les engagements pris par le fc êpartèment des finances de la Russie. La gj éprise des paiements se fera aussitôt que ossible après la réunion de tous les ter- ia toires russes. Tous les actes financiers u gouvernement deB soviets sont déclarés pi uls et de nulle valeur. &< Pas d'R-a-parto » avec Sss-ISn n! Vienne d; Le gouvernement des Etats-Unis a notifié tr Berlin et à Vienne qu'il ne désire pas a- icevolr de communications directes. Les vi jmmunlcations doivent être adressées à ™ -utes les nations alliées. [e La dsîi'éa de l'oeaiîpation a S'éîraitsor ^ est Indéfinie y' I.e général March Interviewé a déclaré : ^ Il sera néeessniro de demander au Con- ^ rès une nouvelle loi sur le recrutement, ^ tendu que le séjour de l'armée d'occupa- sc on à l'étranger est indéfini et que la lé- re slation existante ordonne le licenciement 0; i l'armée actuelle, quatre mois après la gnature do la paix. m AMERIQUE DU SUD ^ Le ccnfiiî oliilo-péruvien Un njessage rie M. Wilson offre sa média- -ht 3n dans le conflit avec le Pérou ; le présl- Si ;nt du Chili a répondu favorablement à la at •opositien d'arbitrage qui est appuyée >u ir l'Argentine. ra INTÉRIEUR LE PROJET DE LOI SOR LES LOYERS Voici comment l'exposé des motifs istifls le projet du gouvernement : S'<ittspira.mt de ces faits et do la nécessité ■ u'il y a de donner ù la crise qu'ils provo- ■ itan-t une solution conforme à l'équité et à 1 intérêt public, ce projet de loi établit la pré- • que certains loyers échus pend-aat : . guerre oemsitituent, polir !e tout ou pour ' ajti», des créances irrécouvrables. Cotte présranption « d'irrécouivrabJKté » gît à eoaeaemooe de Ja moitié des loyers. ! >ur la généralité des baux ; à comcurreace il total pour les baux des petits logements ! . pour quelques cas qui oammaaxlent spé- 1 alememt la sympathie. Elle est absolue pour les baux -des petits ' gsmeiïts. Eîie est relative at susceptible de ' rauve contrœre pour tous les autres. ' U'eiHitjie part, le projet de loi éîabiiit urne 1 sfecUon enîtire les baux canelus avatiit !e ' août 191-4 et ceux qu-i ont été conclus après 1 >iita ^ato. Si, en ce qui concerne les pre- «rs, la présomption se justifie rigoureu- ' anent, il ea va autrement des seconde : en 1 fet, le preneur, en cpntraciaiijt pendamt la ' .lerrc, a dû tenir compte de l'état réel de J :s ressources. Aus-s-i le projet p-résume-t-il ' ie, dans cs>aas, la créance est recoavrable mr îa tai&liié. j Quant à ia preuve admise à l'encomtre de j présomption, elte eat orgsfflisée avec des ( odaiiités spéciales par l'article 5. Cette des- , jsition est impoirlante, car e'.le est de ma- ' ira à déjouer tes oa'-CTils et à vaincre la ( .aurotse foi des tocataiii'es. Les Mires dispositïoas du projet ne r&la- t rnt pas d'expiiica-tions spéciales. En résumé, le projet qui a réalis-é l'accord ( «tre des vues très divergentes à l'origine, i (astitue une oeuvre d'apaiisemont et de con. ( iiatjon. Il donne a-ux locataires les salis- t iation3, qu'ils attendent légitimement. Il ( ilige les badileurs à passer pour profits et j irtes leurs créances douteuses et irrôcou- ( "Qïblos, comme devront 1s faire les indus-1 c xi-éls et les établissements finamaieTs pou? eurs créainoes compromises par les évéon»< nenis de la guerre. Les bailleurs ne verront d'ailleurs dans la sanction de la loi qu» a consécration d'une situation qui leur était mposée par les faits et devant laquelle la jiupart d'entre eux avaient senti le devoiî le s'înetiner. De plus, le projet auira pocM »uk le grand avantage de mettre fin à une si« -ua-tion troublée doinl le prolongement laul jerait fatal. Nous ne pensons pas que ce projet iouiôye une grande opposition. Il esi lertain, en effet, que . uus nous trou-:ons devant une situation troublée, qua a législation n'a pas prévue. La nécessité que le gouvernement invoque est ncontestable. 8i tous leis projets aa-loncés par le gouvernement avaienl :e caractère de nécessité et d'urgence, m ne les discuterait guère. Ce que l'on pourrait discuter cependant, afin d'éclairer tout à fait le débat, •■'est la question de savoir si les moyens >roposés sont les meilleurs et les pluâ iratiques. Peut-être pourrait-on soute-lir qu'iyie généralisation des délais, da noins en ce qui concerne certaines ca-égories de locataires, jut été rtréféra->!e. 11 convient d'attendre sur ce point es explications du gouvernement, qui, lans son exposé des motifs, se montre mssi laconique qu'affirmatif. Quoi qu'il en soit, nous croyons qu'l! ist de notre devoir d'appeler l'attention mblique sur la gravité, même si elle est lécessaire, de l'exn.*diPnt imaginé paj e cabinet. Ce qui le rend grave, c'est lu'il peut, à certains yeux, constituer m précédent et faire naître tût ou tari lans certaines cervelles des espoirs riaihonnêtes. Si la mesure proposée ne levait Das rester non seulement excep-ionnelie. mais unique, sa répêtiîion ris-ruerait de corrompre l'esprit de notre lémocratie. ^ - - La déloyauté militaire allemande o Nous avons nous les yeux uns lettre ée-rî. par le colonel de l'armée belge C... au b ijet de la mopt dJun de ses caporaux. On fi ) peut lins cette lettre s ins se sentir ù la c 5s pénétré d'émotion et 'transporté d'indii- q îa'uioa. s En voici quelques oxfir,aûÙ3 qui appellent c publicité : * b « Ce caporal avait été envoyé au génfe d iroe qu'il était camdiidsit ingénieur. Tout b ; suite sa bonne éducation, sa bonne vo- niié avaient gagné me" sympathies.il était d mé die tous, des officiers oîmime des sol- n lis 3lettrés... Je l'employais surtout à des ti avaux spéciaux dans mes ctia-ntiers ou lleuirs. Cet honnête homma, ce bon et jo- b al garçon a disparu en emportant l'esti- v e et Ja sâncêre amitié de beaucoup dont q SUÉS. Voici comiiïifflit fl est mort : C'étaàt un » manche matin, vens 11 heures et deirnie. q n aviatena- ang.lais venait do canarder,an- s 3sus die W..., iiii'i biplan boche et le lor- s' lit à attenrir. L'avion boche, tonibé près ti s traintonnsmeiits, fut aussc.tôt entouré de P Mate «t les deux officiera allemands vin- b at se constituer prisonaies-3 à doux offi- rr jrs belges qui se trouvaient à vingt mè- d îS'.do l'appareil. L'un des Boches, tx un ornent damné, prétextant un oubli, se dii. ci ;m vers l'appareil,y arracha une manette^ «' jjs revint près do son compagnon. ! ..o h oupe s'écarta à 100 métras, tandis que les c' unajies entouraient" toujours l'appareil s< ir ces ent-refaitos, l'aviateur anglais vint h tesirir, sauta de son appareil ât vint sa- le er les vaincus; tes fourbos eurent le cou- C; go de serrer la main qu'il -leur présenta. 01 L'Anglais vcraîut alors visiter l'appaïeB oohe. A peine avaét-il atteint le capot qu'H t tout son possihle pour écarter La foula, liant en anglais (on n e la compmiaiit pas), ue l'appareil alîaît sauter. Les hommes» éoarfèrent ceipendiant, mais pas aaseï vito, ir, lorsque, deux minutes plus tard,l'avi<Hi luia, en lançant partout son essence «u-ammée ot ses débris, plusieurs de laoa raves soldats turent tués. L'aviateur anglais était blessé; je ne praifl ans cette lettre vous dire ce qui ce passa, mis vous vous en doutez : ies Boches on& bit le mort, puisqu'ils sont encore en vie t De ma fenêtre, j'ai vu cet Sippareé! qut rûlait à un kilomètre de chez nsoti et je ûâ 'Mius rien croire qu-amd on me téléphons. m la caporal M... était pa-rmi les victimes^ J'envoyai intmédiat-ement mn adjoint, l? îutenamt E... pour m'inîorrner. Ce n'étaï '3S trop vrai. Le pauvre petit avait été ta| ir le coup d'un éclat en pteim coeurl II a< est pas senti mourir; son portefeuille étai^ oué de trois ou quatre éclats, presque cou* 3 en deux et -il !e portait sur le cœur! Cs rave repose nsaiinfenani dans le petit o» letière d'E... Il est dans un double cercueil ; zinc et de chôme et une belle croix da lêae, comme n'en ont pas bien des ttffl-ers, supporta trois couronnes aux rubana xolores. Ce sont ses hommes qui ont von* faix» eiux-mêraes la croix de chêne de l®ur ier ciaporal; ils ont mis dans ce travail us to vraiment pieux. C'est leœr façon à cas ia,VM d'honorer ceux qu'ils aiment. Et ja s laisse faire parce que je trouve touchaa» i que font ces braves qui aiment tant lefi lefs qui le3 aiment! » LE LITTORAL - L'YSER ' ! Second voyage © h « Jamais vous ne pourrez assez dire ce j ine noua devons à nos soidats, tout ea qu'ils ont fait, tout ce qu'ils ont dépensé d'iiéroïque abnégation, tout ce qu'ils ont > souffert pour nous défendre,.. » j Ainsi nous parlait, la veille de notre «part pour un second voyage à l'Yser, 's major Salmon, qxii avait bien voulu Mus redire à larges traits, d'une émouvante clarté, îa marche générale de la grande guerre. Et d'autres officiers nous | M'aient répété cette exhortation. Nos ! blés, de longues heures d'une lutte sans * soldats ont vécu des heures épouvanta-| nom, contre un ennemi redoutable et re-cloutablement armé,,, contre lo dénuement, contre une nature elle-même sans fjT- « Allez voir les tranchées do l'Yser, . allez voir ce qui reste de l'enfer de Kieu-i Part, de Dixmude, d'Ypres. » îîous som-liaes donc retournés en Flandre. Et tout [ d abord, nous sommes allés à Nienport ; nous avons vu les écluses, le champ de oataillo, les tranchées, et oe qui fut la' ™e elle-même. Détail : les écluses de l'Yser furent ouvertes, à partir du 28 octobre 1914, au Riment précis de deux très fortes ma-rt'S3. L'inondation fut, do la sorte, fort *aPide. Or, il était de la dernière importée qu';i en fQ-t sjnsi . à supposer le Watrciro, c'est-à-dire que l'inondation j, entreprise aux jours de faible marée, e:7Ï montait avec une vitesse infiniment nioindxe, les Allemands avaient le temps Passer en force, s'installaient solide-SîSLS" la rive gauche de la partie M Voir VEtoile bclna iju 4 et du 5 décembre. inondée, continuaient la poursuite, pre- ^ naient Nieuport et s'assuraient la route , de Calais. Nous perdions la bataille et le ^ fruit de nos sanglants efforts. C'est donc la... lune, maîtresse des marées,qui ? nous a sauvés, et avec nous le monde. j Cette inondation, dont l'idée revient c au major Keuten, et dont l'exécution fut Q aidée par les éçlusiers do l'endroit, no- J tamment par celui de Furnes, se prati-quait de.la manière suivante : on descendit d'abord les vannes de tons les canaux ^ de drainage qui sillonnaient la plaine à inonder; ensuite, à marée haute, on ou-vrait les écluses de l'Yser à îîieuport; le fieuve grossissait et débordait dans les terres ; enfin, pour empêcher que, à marée basse, les eaux ne rentrassent dans r leur lit, on fermait les'vannes de ces v îcluses. Les Allemands comprirent bien- c rôt la manœuvre et essayèrent de îa oon- c irarier en détruisant tout à coups d'obus, ti fis y réussirent et il fallut, sous Je feu c le leurs grosses pièces, établir ù Nieu- e sort des barrages de fortune au moyen d le poutre-3, de planches, de sacs de saille s: ît de terre. Les Allemands recommen- fi jaient à canonner, détruisaient à non- « «»au. On reconstruisait d'autres barra- b je-3, plus loin ou plus près du chenal. On b 1 recommencé dix fois, vingt fois, cache- q ■ache prodigieux et inlassé, dont les E :races demeurent en écroulements épars. à >11 le fleuve cascade et bouillonne. Les o Allemands en furent pour leurs milliers li l'obus. r: Mais il leur restait un espoir ; enlever c tfieûport de viv® forao et Bûfiser entra lal Jî •ille et la mer. C'est ce qui valut à Nieu-N>rt d'être bombardé à outrance avec [es pièces de quarante-deux centimètres, t de faire penser aujourd'hui, devant es ruines, aux paysages de Caîabre et .e Sicile après le tremblement de terc». /énorme église Saint-Pierre, l'hôtel de ille, îa bibliothèque, le collège, la itiille tour dressaient, il y a deux jours, an3 le pâle soleil de décembre, do mai-Tes moignons déchirés, pignons fracas-és où pendaient les souvenirs de tnou-:ires jolies. Le reste de Nieuport est un haos de briques, où les rues se distin-uent, à présent, parce qu'un déblaie-îent sommaire a été pratiqué. Les Alle-îands ont mis à la destruction de Nieu-ort une rage que n'expliquant pas seu->s3 les nécessités de la guerre. C'est u'ils furent impuissants dans leur se-onde tentative comme dans la première. e** Il faut l'avoir vu, pour y croire, le ter-lin dans lequel nos soldats se moii-aient ot combattaient au moment de ette destruction. On connaît — on a jnnu la grand'route de Niouport à Os-mde; une double lig'ne de tramways y jui-ait, las autos y roulaient à l'aise. Il a reste une sorte de brise-lame en dos âne, noir et fangeux, où se contor-onne un véritable liuage de fils de ;r, à driite et gauche, de l'eau. Et dans s l'eau une foule de cubes som-ree de poutres c-t de terre, qui ressern-lent à des butoirs de chemin do fer et ;ii furent les abris des soldats belges, 'ans l'eau encore, beaucoup-plus loin, cinq cents mètres, les tranchées, dont n voit l'alignement se détacher en un «erd clair. Une ligne plus sombre, pa-illële à la première qu'elle semble fouler, ce sont les tranchées allemandes, t cas <3hu-£ lignes sont distantes par fois de trente mètres, parfois d vingt! Imagine-t-on la vie infernal de ces boyaux suintants, loin do tout se cours, où pleuvait la mitraille des shrap nels et des grenades, où chaque tête dé passant le bord était fracassé© d'un balle, et que bouleversaient les obus. E pourtant, pas un soldat, jamais, .n'a re culé devant l'effroyable faction. De plus, il fallait bien reconnaître lo positions ennemies. Or, le seul ohemii à suivre c'était l'ex-grand'route, le brise Îame3 que les mitrailleuses allemande balayaient incessamment d'enfilade. No soldats la suivaient néanmoins, rum pant. par les côtés, ou se traînant dan. l'eau. Ils faisaient cela pandanMa nuit au milieu du feu d'artifice des fusées .e dos projecteurs. Ils partaient, prèsqui certains de ne plus revenir. Il pleuvait il neigeait, ij gelait à coller la peau dei doigts au fusil. Nos soldats n'avaieu' parfois plus de souliers; ils partaient ei sabots, et ils les perdaient d-an.3 lo boue Parfois aussi, le ravitaillement étant pé nible, ils s'en allaient le vçratre creux lo sac léger, dans le fracas de la canonnade et le hachement affolant des mitrailleuses. Ils n'ont jamais hésité.Mais jamais aussi les Allemands n'ont passé Nous n'avons pas pénétré dans ces tranchées de première ligne ; il eût falh un aéroplane ou un sons-marin pour les itteindre, et de9 bottes d'égoutier poui s'y tenir. Mais notre obligoant et savant 3icerone, le commandant Van Trooyan aous a guidés dan3 les. boyaux secondaires, image adoucie des premiers, Imaginez une fosse mortuaire creusée dan« une terre noire et humide, une fosse longue de centaines et de_ centaines de mètres, profonde de;deux, et sinueuse comme un serpent. Au fond, un plancher J :!aire-vois, un « çailleboti s large de quarante centimètres ; sur-les parois, des î sacs de sable ou des cadres de bois sup- e portant une toile métallique serrée, pour t prévenir les éboulements. — Le terrain c est d'ailleurs Gi meuble et la vie des sacs ^ est si_ précaire que les éboulements se c produisaient tout d-e même et qu'il fal- t lait recreuser les tranchées tous les trois 3 mois. — Des_ fils de fer, des cordes, des e câbles électriques s'embarrassent là-de- t dans; 011 y enjambe des plaques do fer ç toutes droites en travers de la fosse ; on c tourne à chaque instant, on monte, on t descend, on saute, on se glisse comme I on peut entre les éboulis. Au bout d'une 1 demi-heure, nous étions rendus, en nage et hors d'haleine. Nous avions parcouru r sept pauvres cents mètres. Les soldats r devaient souvent faire des kilomètres, c sac au dos, par tous les temps, pour re- p jiindre leur poste où ils demeuraient aux d écoutes, l'œil au guet, le doigt sur la gâchette, pendant quatre jours consécu- 1 tifs pour la seconde ligne,pendant vingt- e quatre heures en première. C'est ainsi j qu'ils supportaient le choc furieux d'un f ennemi acharné, qui combinait tou3 les li stratagèmes et consentait tous lea sacri- v fices pour en finir. d Et c'est de là que, le 14 octobre de 0 cette année, ils ont bondi à l'attaque, r Nous dirons avec quel irrésistible en- y train. t" n f.'- Ù n En arrière des tranchées se trouvent les abris de circulation, les postes de se- I-cours, les dortoirs. Les premiers sont de y longues galeries souterraines, mainte- d nues par des poutres en trapèze, et hau- n tes tout juste à la taille d'un homme. \ Les postes de secours, où règne une p odeur de chlore, sont des grottes béton- d nées où se pratiquaient les pansements provisoires et les interventions urgentes ; \ a table d'opérations s'y trouve encore, t il s y trouve même encore des mala« les, dont le transport serait difficile et iui, au surplus, déclarent y être fort lien. Los dortoirs sont des chambrette» Îoisonnées d'un côté par le sable et des rois autres par des planches ; le meubla consiste en un poêle bas et un gros nbe.de paille, où il faisait sans doutât .éîicieux de se jeter, après les vingt-uatre heures de cauchemar aux tran< hées._ Des écriteaux, au-dessus des peuv es, disent la bonne humeur ou la s v m-athie pour les frères d'armes (étrangers $ rilla des Zouaves, Villa Mon Ilêve !... Plus à r 'arrière encore, ce sont les bs« aquements, les haies camouflées au ioyen de plaques d'écorce de rafia tenues 3Ur des fils de fer, et qui font son-■er à quelque extravagante exposition e peaux de lapin. 11 y a aussi, de Nieuport à Coxyde,-3S villages rasés, les bosquets éeorchés t décapités. Il y a, le long de la mer, usqu'à La Panne, les champs do fils de ;r barbelés,qui vont de la dune jutqu'i» 1 iner basse. Et dans la dune même, de» Mages entiers de casemates, d'abris, observatoires, en planches et en tôle ndulée, le tout étançonné par des my-lades de petits sacs pleins de sable. Il a enfin, au loin, Lombartzyde totalement détruit, Westende où plus une villa 'est habitable. Mais il y a aussi- la victoire qui, & La: anne, met des rayons clairs dans les eux des mutilés, et qui s'affirme le long es routes par la présence des prison-iers allemands, par centaines, qui délaient, qui chargent les camions, oui, Dussent à la roue •— et que surveille* e-ci de là, un s jasa » souriant, (A suivre.) Boskou& . . i*

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