L'étoile belge

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18 November 1918
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s.n. 1918, 18 November. L'étoile belge. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tt4fn11n3k/
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10 centimes le Numéro ( 0 centimes Ee Numéro GLOÏEE A. WOS SOLSAiTS ! LE DÉNOUEMENT Enfin! Apr. s quatre ann '-os, notre sol est purgé d« l'envaliiss.'iir et, ni us respirons, de nouveau, l'air de la liberté, atmosphère même de notre pays. Le cauc^ emar qui pesait sur nos poitrines s'est dissipé et nous voici, après l'épreuve et grandis par elle, indépendants comme autrefois. Ce d, aine de quatre ann es fut te rr" le : quand le Destin, ce vieux dramaturge, se mêle de composer uue tragédie, il surpasse Slia! espeare lui-même par l'audace et l'imprévu de ses conceptions. Entraînés malgré aous dans ce draca« par un géant ivre do sa force, à qui personne no semblait être capable de résister, nous assistons ai four* d'Jini au crépuscule et à l'agonie dm Goliath qui avait juré de nous écraser. Quand la Belgique ro;ut l'insolent ultimatum du 2 août elle n'hésita point : elle avait promis à l'Europe de défendre son territoire, elle tint sa parole. Elle ne prêta po nt l'oreille aux insidieux conseils de ces élèves de Machiavel qui ont toujours un sophisme pour justifier la déloyauté et la violation du serment. Elle savait quel ( rage elle allait attirer sur sa t te et ne put que répéter le mol du vaincu de Pavie : - Tout est perdu fors l'iionieur! » Mais il arriva ce qui arrive souvent quand on a tout sacrifié à l'honneur : ce sacrifice donne alors au plus faible une .orce inattendue et une énergie invincible. Les Allemands purent s'en con\ aincre sous les murs de Liège, dans les champs do Haelcn et sur les bords de cet infianchissable et glorieux Yzer qui furent nos i hormopyles dan3 cette lutte in gale, pareille à cello qu'Athènes et Sparte soutinrent ja lis contre les Barbares de l'Orient. Mais, plus heureux que les Spartiates, nos soldats cont'n-rent l'envahisseur ot nos Thermopyles ne furent point foicJes. Alors, exaspérée par la résistance inattendue que lui opposait ce petit peuple encore peu connu dans le monde et contre lequel îl suffisait, comme l'avait dit un Germain va nqueur, de lancer les pompiers de Dus-seldorf, l'armée allemande se vengea sur nos villes et sur nos campagnes d'un échec qui contrariait tous les plans de son état-major. Incendies, pillages, sacs de villes, exécutions sommaires et on masse, tout fut employé pour nous inspirer le regret d'être restés fid les à l'hcnneur. La Terreur teutonne — la Terreur grise — s'abattit sur notre pays; jamais régime plus odieux ne pesa sur une nation civilisée. La brutalité allemande, qui est à doublure d'hypocrisie, invent a, pour nous l'appliquer un régime aussi féroce que celui des des, otes à la Soulouque. 11 lui fallait de l'or, beaucoup d'or, tout l'or afin de prolonger la lutte qu'elle en ageait cn.rela conscience humaine, 11 lui fallait imposer le silence aux bouches restées litres. Elle força nos coffres grâce à de fau s -s clefs juridiques in-gén ousement forgées et nous contrai n:t au mutisire pur la p rsuaslon du sabre et du revolver. Après notre or elle réquisitionna — dans la ccn tigaison allemande réquisitionner est le passé-défini du verbe voler — tout ce dont elle croyait avo r besoin pour subvenir aux frais du culte qu'elle rendait la Destruction et à la Mort. Et, pour couronner dig iemo.it cette belle œuvre, elle imagina— dans notre intôr, t, cela va sans dire — de déporter en masse les jeunes g ns capables de porter les armes, retournant aini-à la vieille conception de l'esclavage antique qu'il appart nait à un peuple qui se pi-or lame l'ùju de Di u de ressusciter parmi nous. Maïs le colosse qui se vont lit d : maîtriser le monde de\ait sYc. oi;ler sous le poils d scsi'autesctdosesdôtis.Les véritési>af uéoi se sont affirmées par des coups de tonn rre et la foudre a biisé Goliath aux pieds de David. Rendons grâce au courage et la ténacité du peuple belg> qui a traversé virilement cette effroyable éprouve, à la vaillance de notre armee qui a prodigué son sang pour la | lus juste des eau es, au m,.l s esprit du roi Albert qui, cont n i nt digne.aent la lignée de nos .souverains, a mérité l'hommage que lui rendent les Alliés, à l'inépuisable dévouement do la reine Elis beth qui fut, pour nos soldats et pour tous ceux qui souffrirent de cette guerre, la plus secou-rable les sœurs de charité. Le drame est joué : njtre pays a conduis un laurier auquel il n'aspirait pas mais qui brillera d'un vif éclat dans l'histoire. Il redevient ce qu'il était; la terre classique de la liberté et s'impose désormais à l'admiration du monde. Vive la Belgique I Vive la Reine! Vive le Roil A NOS ALLIÉS! Dans la lutte inégale qu'elle a dù soutenir contre l'Allemagne, la Belgique a rencontré des sympathies universelles. L'odieux attentat dont elle était la victime et la manière barbare dont il était accompli, indignèrent la conscience du monde. Aussi trouva-t-elle, dés les premiers jours de la guerre, des défenseurs et des soutiens. A eux va notre reconnaissance. Tous, pendant ces années tragiques, nous ont donné le courage de supporter nos maux. Tous ont lutté et combattu pour notre cause. L'Angleterre tout d'abord, puis la France et puis l'Amérique nous ont prêté une aide efficace, non seulement en nous couvrant de leurs boucliers, mais en nous sauvant de la faim et de la misère. A toutes les puissances alliées, et à celles-ci surtout, la Belgique garde une gratitude qui ne s'éteindra jamais. Et. puisque nous assistons à un réveil de l'ancien idéalisme, saluons cette chevalerie internationale qui se lève sur le monde et contre laquelle les tentatives de la force brutale ne prévaudront plus ! Vivent tous nos alliés ! Vive l'Angleterre ! Vive la France ! Vive l'Amérique ! Adolphe MAX Le bourgmestre Adolphe Max qui, après t quatre années d'une dure captivité, rentre i dans sa ville de Bruxelles, y reçoit, do la part de tous, l'hommage qu'il mérite. Notre premier magistrat, qui avait, à | peiné recueilli l'héritage de nos grands : bourgmestres, se révéla lors de notre i dernière Exposition Universe le. 11 entrait L dans la carrière i ar la porte des Fêtes et des Réjouissances publiques. Sa bonne j grâce, la vivacité de son esprit plein , d'à-propos où le vieil humour bruxellois s'alliait, d'une façon piquante, à l'élégance française firent vite de lui une des figures caractéristiques de notre Capitale. Mais quand le décor changea, quand la - gue re éteignit les lampions, Bruxelles , trouva dans Adolphe Max le bourgmestre t qu'il fallait pour exciter les courages et , stimuler les résistan ts. Les Allenn n 1s |. connurent vite que ce magistrat communal l représentait fidèlement sa Ville et se pro-' i mirent de l'exécuter à la première occasion. | 11 était pour eux une sorte de défi vivant : > | il leur opposait toutes les qualités qu'ils ne " po sèdent point : la bci.ne liuw.-ur, la . j finesse et une sorte d'entêtement souriant. _j Certes il n'est jamais facile d'étrehéroïque LI mais il y a plusieurs façon.s de l'être. 11 en , est une, la moins rare, qui est grandiloquente, qui aime les grands mots et los gran .s gestes. 11 faut la saluer quand on t la ren ontie, mais il est perm s d'atta-, ! cher plus de prix à l'héroïsme souriant qui - n'abuso pas de l'emphase. ; i Adc lpiie Max eut cet héroïsme#, lo plus ; 1 rare, et il l'eut avec une simplicité c atr-i ' man e. 11 fit ce que peu de personnes aura ont fait et le fit de telle n anie re qu'il eut l'air de croire que chacun l'eut fait à sa place. 11 eut à la fois de l'héroïsme, de la' t simplicité et du goût. Kousst.luons avec joie le retour d'Adolphe Max qui scia, s'il le veut, lou'giuestre inamovible do la ville de Bruxelles. L'entrée du Roi à Gand Voici le texte de l'allocution adressée au Roi, A l'iié ei de ville ue liauu par M. Edouard Ad-seule ; Majesté, Pour vous et pour Gand, cette journée est in ubliable. oand est d livré dos Allemands; .1 revoit ses i nfants et il sent que da is un très prochain avertir, il grandira Uve c le pays enti r. Ma.est', vous êtes accueillie d'un cœur sine re par notre grande v.lie dont cent mille voix vous crient : « Bicnv. nu -, Bienvenue et sincèrement merci pour Wut ce que vous avez fait pour la Belgique ». hi no s sommes reconnais ants envers l'arm equia, pa; sa lutte giganti'Squ , con-I serve le payt, e[Ui a iait grandir nuire pays et notre peuple dans la cen dé.ati n >e ; l'univerr, l'armée d'son coté, appréciera ce que la p ipulation civile a du ■ ubir dans le territoire) occupé, e- pr ncipalem ai ma le> étapes, pour l'nonii ur et la liberté dà sol pat .al. 1. armée aura son livre d'or. 1 le faut. INous vouions etnnaitre par le menu tous les aciesû'liéroisnie i.u'èfce a accomplis pendant ces quatre annees dont le é utl..tsi som ri e, mais qui se termin nt si brillatn-| ment et si glorieusom nt. j Aiais il n^us faut, en outre, deux autres livres u'or. i e ivre d'or de la C. R. B., des œuvre?. ; d'alin.ontation officielles et privées, des unir i vre.s d'assistance aux pris nniers, aux or-])h 1 ns et a tout,» Ls aunes vict.mes du la gue.ee. Le troisième, le lh re d'or de la population civile, avec les bo .rgm si-es, eCiiu-v.ns, con. e. lers, fonctionnaires et un-plo. . s et, les cent, ines do mille liomm s et o nu e , . aines et mess eurs de touies con-detajus, de tout a0e et ue tout sexe, qui ont, jOUret n it, a tome heure, o en une je-his.an e ener ujue, gjUainsi aile 6}x lu roîqUë ûe nos soldat» et ent permis ei'ub-tenir la v.ctoire compl -e. iionnour aux s ldats vaillants, honneur aux sola.ts tombés, mas honneur e ale-menl aux lu. leurs lusillés do ce côté du front. ! Honn ur aux nombreux prisonniers poli-tiqu s de toutes les classes, honneur .eux m e li. r» u'hommes léju.suionnes que l'usurpateur a réjetésea.is l'antique esdavage. itohneur aux c n an sde mihiers d'nom-mes et ue l'en.mes qui demeurai ent ferm s au milieu de la famine cro ssantj et du lroid mordant, qui n : cédèrent point et qui ont fait preuve n'en.) force de résistance et d'un amour envers leur pays qu'ils ne se ' connaissaient pas eux-mêmes. I Les officiers parlent avec respect, avec éloge et tendresse do leurs soldats. C est ainsi que parle aussi tout bourgeois intelligent au sujet de l'a.titude de la classe ouvrière durant ces années ue misère. Majesté, ne l'oubliez pas. Et coçiment soutinrent-ils la situation? Par doux espèces de communiqués. Ceux de l'armée et ceux de la C. R. B. si nous avons tous poussé des cris de joie lorsque l'\ ser lut conservé, quand Bagdad fut pr.s, quand on approcha de Be.giude, quand Paris fut délivré, lorsquo Kemmel fut reconquis et lorsque Ostende et Zeebiuage furent occupés, notre cœur tressai liiit d'allégresse lorsquo le quartier général de Bruxelles nous faisait savoir que les steamers •de la C. R. B. étaient re ntre s à Rott<rdam et que des centaines d'allégés étaient en route vers la Belgique chargées do farain, de mais, do lard et de lait. Majesté, Sur 1e champ de bataille, vos officiers et vos soldats ve.ua entourèrent et ils vainqui-' rent avec vous. Dès co momonf, la population de Gand | se ran ;e autour de vous sur le teri ain d s la paix, sur celui du travail et do la démocratie.Et vous, notre Re ine, nous avons appris de gran es choses accomplies par vous durant la .lierre. Aous les avons apprises asec une g ande sat'sfaciion, mais elles ne n us ont point été un s. Déjà, avant ces ann'e terribles, M Belgique c nnai sait la bonté de vote e c . ur, la elairv vance de votre esprit et l'excellence ; de v. s ntent e n;. Les tu ercul ux, les artisans affaiblis et les autr. s victimes d s calamités sociales vir ntl airs s u bances soulagées par votre aide' cl.ai.ta. lo. Cette nol lo té c e, vous l'avez c-nt'nuée auprès de nos s ldats. ( eu -ci vous ont déj à témoi n'ieurre-tenna 'Sance par leu s regards, leurs sou-rires et leurs larmes. Je vous e n remcrc e ici ■ u nom de> leurs m res, de leurs eninies e t de leurs e n an s, et des êtres qui leurs sont ehers. vue ces téi oignages de milliers do cœurs rec nnaissants sount une I én dic-t n peur v..us, pour votre époux et pour vos ei rendants! Avec les ce'iitaTnes do mille cours qui sont au, « u d'hui d ns la joie à l'occasion do votre entrée gler.euse, nous répétons le cri! Vive la Btdgique 1 Vive 1 > Roi! Vivent la Reine et la Famille Royale! Le Roi a répondu en ces termes : Cher Mens eur Anseele, I a Reine e t moi, nous vous remercions de vas cordial s paroles de dévou m^nt et nous\ous,félic.tens des sentiments de pur patriot smo qui vous animent. 1 it s a vos concito;. ens que nous sommes . proi'on ; ment touche s de leur accueil et -que nous ou . oni.-es-ev -leur on resterons, extrêmement reconnaissants. Gantois, C'est av, c une profonde émotion que je me retrouve au milieu de vous. Vous a\ez beaucoup sou.iert, je le sais; beaucoup doit être fait pour vous. Sous une tyrannie inhumaine de cinquante! t un mois, vous avez donn j le specta-c.e d une e nergie qui a fait revivre en vous les temps les plus glorieu c de l'histoire do la Flan re. Avec une fierté intrépide, vous avez traversé ces jours d'é/reuve; vous n'avez ni reconnu, ni accepté l'autorité qui vous était imposée par la force. Toujours et invaria-vanableinent confiants dans le triomphe de notre droit, vous êtes restés inébranlable-ment fidèles à la cause sacrée de notre indépendante.» Plutôt mourir que de devenir allemands ! » Telle fut la devise de la population flamande.Au nom du pays, au nom de l'armée, je vous remercie tous do votre courage et de [ votre patriotisme. 1 La postérité, souvent oublieuse pourtant, se rappellera toujours l'énergique et noble attitude de la Belgique occupée pendant la | guerro mondiale, ! Sortis triomphants ds la lutto, nous voici rede venus les maitres de nos destinées. I ne nouvelle aurore .se lève. Travaillons 1 à la reconstruction du pays, de la même façon que nous avons lutié durant quatre ans. La main dans la main, loyal une nt, dans l'union et l'a. n égation, sous la garde de nos libres institutions, sauvegarde du droit et dos intérêts de notre peuple. ; Puisse votre fière cite retrouver bientôt son an :ienne prosp, rite et la place brillante qui lui revient dans la Patrie délivrée. Le voyage de M. Vandervelde à Bruxelles s I M. Paul-Emile Janson fut lo premier député 1 qui partit, lun 11, de bruxelles, pour Je iront. 0 ; M. Kiniie Vanderveide lut le premier député s ciui, jeudi, fit le vo^, açe inverse. ! Arrive a rilôtei de vil e on coinpeignie du ! sénateur socialis e hollandais Van Kol, dans cl une auto conduite par un soldat belge d'allure s 1 martiale — auquel 011 fit fête : le premier soldat bel ,e! — M. Vandervelde eut a\ec les person-0 naliiés politiques uemeurées a bruxelles de it nombreux emreiiens don , il est, inuule de s dépeindre le caractère cordial et l'ajieciueuse allégresse. Apres avuir repris contact, avec Ws '1 dirigeants du parti ouvrier. M. Vanderve de y. fut re ;u, l'aiiré -midi, en cance extraordinaire par le conseil communal, comme l'avait éie l* M. P. E. «Janson. Assistaient a ce "e réunion : outre le collé. 0 et le conseil, le procureur e général Terliuden, le sénateur Alex. Uraun, . les députés \vou cr e' " e r n-l, le conseiller a a la cour de cas* ui< n Van Iseghem. le • rocu-t. reur <i roi. M. Holievoetet M. Lepreux, de la banque n ationale. • Apre que M. Lemonnier lui eut souhaité la ' n bienvenue, M. Vanuei veme prononça un patrio-). tique di coui-s : i " l-es heures que nous vivons sont inoubliables, uit-il. J ai vu a Lruges noire armée n en oie irémissanie des combats-, j'ai vu e i_ l e-1 pie do Garni tout la joie ue la li erto . ie onquise. J'ai rencon ré a Al -sr. mulées a la population délivrée; les premières trou es allemandes, dans la confusion de ;eur mauvais coup manque. J ai euenun la joie inexprimable de re.rojiver i<i tous ceux que "avais laissés il y a -i ans e- qui ont don.ié a la patrie tant de !g pre ves do eur dévouement. « l'en : nt que vous souurie' e espériez ici, nous avi ns. la-bas, irois pr« ceupations : a d'abordLVi-er es(iissensi 11spo i iques;j 1 niais il n y eut. au con eil oes min sires un seul no e droite contre g .u lie: ensu.te refaire l'armée belge, réuiii e, apr s A iVoi\>, a quel ues mii-q li ers i!e baïonnettes ; i es c 110ns étaient usés jusiiu a l'ame, nos sol ats n'ftv ient plus de souliers. Le gouvernement a organisé.inssitut i de.i usines do gueire qui se suflisaientelies- 3 même? : tous nos abris ont été faits par nos . solaats; vous la n errez dans quelques jours, 3 votre armée 1 En iroisiéme lieu, nous nous sommes préoccupés d'organi erl'alimentation 1 de ia population bolge, tâche dan3 laquelle s nous eussions été impuissants sans ie secours 3 de la grande nation am ricame. t Je suis 1 e.ireux d'arriver ici en éclaireurdu - gouvernement et de m^usoc.er à la joie ue 3 vos cœurs : demain vous reverrez Max,;a plus 3 haute incarnation de la magistrature commu-3 na.e, et, qu3lques /oui*s après, vous reverrez s votre Roi, votre Reine, notre Roi, noire Rei-3 ne, — il est per.i.is a ira républic in de los ap-3 ] eler ainsi! —1e Roi qui a uonné tant d'exem-3 p.es de courage moral et physique, le Roi 1 symbole de la lïel ique liure, ai'ti-an ue ia ué-r mocratie dj dem;iin ! .'e ;o ourne ce soir; je dirai que je vous ai r vus uans .e calme d • ,a \iotoi e a su s eom- - me nous tous ue voir la uei^ique marcher 1 vers les plus hautes 1 estinées ! » ! M. Y an 10. ve.i e a été longuement acclamé. 1' 11 est rendu ensuite à la .^ai on du Peuple, 1- ou. Élevant un auditoire do plusieurs miuiois de personnes, il a iiéc.aré se retrouver com- - mo un simple militant, prêt a ren ro 1 es 3 LO»nptes „ur aes aotes depuis août 1. M el d.; 3 se soumettre en soldat uiscijdiiiè aux deci-: sions uu pat ti ouvrier. Il a fait l'éloge de l'ar-1 îUe^o 1 eige, de son cbef suj»rémo et des armées s faljfi es; il a dit, sos esp. irs nain ie ré ime dé-s înwcia ique qui. demain, régnera sur le mon* 3 de\n 1er; il a revendique pour la Le,.,iquo le 1 su 11 rage universel, qui a ete con jins' sur leo 3 i<au eurs de Liège et dans les noues ue 1' 1 ser. A]ir s le. quatre ans ue lu es que nous ve- , 11 11s 1 e p; s er, a-.-il dit e 1 terminant, nous : poumons as, irer au repos... Pas de lep s. La s Ueigique est à refaire, l'Iiiternaiionaie a re- 3 coubti uer, ia classe ouv.iere à récompenser i 3 al.ons travail.er ! I ne o\ation a salué cette pérorais n Après s quelques mots u'uommage a ia J,elgr,ue irès 3 applauu s, i!o M. le sén.ieur so itii^e San t Kol. ia séance a é é le»éô au milieu du p.u^ - gr..nd e.ituouûiasme. | En déchnînant. In guerre actuelle, les puis- J saii' cs centrales, l'Autrici e 1b ngrieet l'Aile- ! m il.ne, escomptaient ia victoire de la force bru aie -à l'extérieur el à l'intérieur. L'Allemagne voulait être mahresse du mon !e. imposer ses volontés aux autres nations, et, le prestige de l'empereur ^e trouvant ainsi encore accru, la volonté dli roi devait être pins que jamais la loi supr'-me, sdivant la formu'o inscrite aclis par Gui laume II lui-même sur' les registres de nous 11e savons plus quo !o viile. Les Polonais et los Alsaci lis-Lorrains avaient dé à un avant-goût du ré,,ime qui les | attendait apr s ia guerro si celle-ci s'était ter-! minée à 1 avantage de rAllema.ne. Je ne con-11 lis plus de parus, .e ue connais plus que des Allemands, avait déclaré Guillaume II au début de la gu:rre. Co qui n'empêche que les socialistes non i.omesiiqué av ientété traités comme aj|$ malfaiteurs, e;, qu'en récompense de la l'aç 11 irrépioclial-le dont iis remplissaient leurs ob.i'gations*militaires, le. Polo-nus e! les Alsa ieiis Lorrains é aîen plus quo I jamais c nsiuôrés onunedes ennemis del'em-1 pii-e, r/es -à-dire que de nou .elles per écu-iions étalent ve::ues s'ajouter encore a celles dont i s étaient déjà aupnravani. victime-, l.és 1 rogres de ia réa tion a l'intérieur étaien pa-rall l<-& à ceux des j.rmées aliem ndes sur les cluimps de bataille, C'est se 1 ement quanu la vie oi 0 commen a à devenir incertaine que ( l'administra ion aile man. e se relâcaa un peu I de sa rigueur, man es ant a nouveau une re-crudes- on^ < 0 brutalité dès que ie sort des armes se montrait plus favor.ible aux puissances < en ra es. Ce t ainsi que. plus anl, 011 vi varier les in erpré a ions ne la formu'o de J paix v tée par ie reici:sta^ le 19 juil et 1911 suivant le résui at des opérations mi itaires, les au e 1rs 111 mes de l.i lormule invoquant ses ternies icîm ls et clairs lorsque ces opérations étaient « l'avantage de l.rmtente. et proclamant que iu formule devait être e n iderce comme nul e ei non avetiuo par le fait de sa non acceptation par l'il.11 tente lorsque coile-ci avait éprouvé des revers militaires. 1 e m me état d'esprit ré liait en Autriche-Hongrie. L'Autrichc-iiongrie. en déclarant ia guerre a la Serbie, voulait restaurer bon prestige extérieur fortement comnronus ^i:iont en Orient, (.epuis la guerre des Etats balkaniques contré la Turquie, et en même temps consolider sa situation intérieure, ébranle par les lut es-en re nationa Lés. La vie oiro militaire que l'on espérait devait perme ro au gouvernement d'intervenir avec u. 0 poigne de 1er dans les ditiérenus en.re nationalités, au proîit bien en enuu des Alleman s, dont la prédominance .devait être assurée en Autricne comme celle ues Magyars en Hongrie. On avait déjà pris l'avance; 011 avait ins i uê l'état de siège en Autriche, ce qui avait permis de se passer de parlement — le reichsi ath ne fut pas convoqué une seule fois au cours de • trois premières annees de guerre — et d'instaurer i'ab olutisme, On avait, par 1 décret, restauré les privilèges allemands, auxquels il avait fallu successivement renoncer, : et anéanti ainsi les effets et les résultats des longues luttas sou enues notamment par les . Tchèques pour la reconnaissance de leurs droits. Même les Polonais, à l'égard de qui 011 avait jusque la usé de inéna«emen:s et dont on avait fait le pivot de tome majorité gouvernementale, s'étaient vu soudain" traiter en ■ citoyens de seconde classe, et 1e ton ue œ presse allemande de Vienne laissait entendre i que ee n'était qu'un commencement. L'an-. cienne hégémonie allemande devait être reta-biie intégralement. * # * Le droit des peuples de disposer d'eux-mêmes étant considère comme une monstrueuse hérésie contraire au. droit sacré des empires germaniques d'opprimer l'es peuples 0 au droit de leurs gouvernements de droit divin de maintenir leur propre peupio dans l'asservissement. Cela ne les empêchait pas do e jouer, à l'occasion, la comédie du rôle de iibé-1 rateurs. N'est-ce pas sous le prétex e d'affran-1 , chirles Flamands opprimés par le - Wallons que les Alleman "s, avec le concours d'une poignée de traîtres, décrétèrent la séparation adminis trative en Belgique i Et n'est-ce pas aussi sous le prevexte ue réaliser le vœu ardent des Polonais, ceuii de la restaura ion de la Pologne, I que l'Allemagne et l'Autriche ont décidé en ' novembre îyiO, de faire, de la Polo3ne rùs. e 1 un nouveau royaume soi-disant indépendant^ j La Pologne demeurait morceiée ; non seuie-! mentiln éiait pas question d'y rattacher les provinces ue la Pologne jadis annexées à la Prusse et à 1 Autriche, mais la Prusse prétendait encore se faire concéder, sous pré exte de garantie indispensable de ses -frontières orientales, quelques districts du nouveau royaume de Pologne riches en minerais convoifés par ( les Allemands; si l'Autriche adhéra plus tard a l'idée ue voir rattacher la Galic e au nouveau royaume, c'est parce que, à la sui;e d'un , accord avec l'Allemagne que cette demi re ne , tarda pas à répudier, el e avait le poir ue voir . le nouveau royaume de Pologne passer sous ; le sceptre des liabsuonr :. Et non seuiemciu, la . nouvelle Pologne demeurait mutile, sans , accès a la 111er, mais il était entendu uu'ello , | de\ ait demeurer sous la dépendance politi-1 que et é ouomique de ses prétendus 1 jeu.ai-I leurs, on escomptait déjà sa coopération militaire daus la guerre actuelle. » >sous devons yeilier, éc. ivait le lu janvier 1.17- la Kon/.iscne a ce < ue les Polonais usent de ia li-. berté et des iris que nous leur avons pro-J | mis d'une fa .on conio. me à no>re intérêt. Ils K savent aussi bien que nous que cj n es pas par pure iuuiaiiité que nous avons promis <.e rossusci er 1 r,tat polonais, mais à ia sui.e de cons dérations ré lis.es mûrement pesées. » , Les P0I011 is ne e s ik d'ai.leurs pis laissé duperetbi i'at'ii ude ue que.ques ir.,lires a pu un jiis ant laire il.usion aux Alleman s qui , les avaient enrôlée a le îr service, l'attituuo de la ma ae du nouple po; nais n'a p s tarde a. les éui er >ur l'es teniiuients véritables ce ia nation p »lonai e: une haine croissante contre CCI e Aile nagne qui voulait ri\e, puis s m ,e-ment que jamais la chaîne ce ^s piop es Polonais et asservir poli ijiement, n 1 a.re-men 0 éi ouomiviuoment ie nou\eaui'u\aume ue Polo0i,e. I I Le révoH du véri ble sennment polonais se t manifes é (ie plus'en piu^ ouve e ent après ia iwol,i ion russe, cette îvvo ur o ! rus e, nui s était accomp ie pour ainsi dire sans vioeiue er. qui i<ppalaissait u'aboi'd i Comme un événement normal uans ia vie poii- J tiqro ru?s3. a été en réalite un raro a une im* | portance colossale.dont les con^é .ueVice' ont été et sont encore chaque jour prodigieuses, non seulement sur la politique russe, mais encore sur celle des autres nations. On connaît ses résultats en Russie.résultats jusqu'ici en général malheureux et même désastreux La facili'é avec laquelle a triomphé la îévolution prouvé que le régime tsanste était entièrement vermoulu et qu'il sufiisait du moindre effort pour le mettre bas. Il avait en réalité re ;u un coup mortel en 1905, lors de la révolution qui suivit la guerre russo-japonaise. Le calme reJ t if qui régnait depuis lors 11e trompait personne sur les sentiments véritables du peuple ru se et c'est parce qu'ils espéraient. (omirie Napoléon III en 1S70. qu'une guerre l e ire ise pourrait re taurer lo près i-f.:e (.é l'autorité, que les conseillers du tsar ne i rent pas en 1914 tout ce qu'i s auraient pu faire pour déjouer les plans belliqueux des puissances centrales. Mais 1e peuple russa c ait eunemi ne la guerre; tous les partis dé* mocratiques réclamaient- la lin de la guerre. Ils n'osaient pas a. ir ouvertement,la réaction triomphai! e se montrant de plus e i plus rigoureuse, m is ils avaient fon ,é des orgajii-sa 11.011s secivte qui s'étaient prop i.ffées rapidement etava ont recruté de nombreux adhérents. Ces organisations avaient faio une actii ve propa^anue parmi les soldats et les mate-lois (.e la flotte en m^me temps que parmi les paysans/Aux premiers on promettait la liber» té, des réformes démoera i .ues et des salairei élevé. ; aux teeonds, 011 promettait le partage de s "'terre ? des grands seigneurs et des com< mu .autés reli.iieuses. A tous on faisait espérel la paix prochaine. Le succès 'e la révolution fut foudroyant. Le tsarisme s'écroula. Le tsar, d'abord exilé en Un rie, lut exécuté p us tard par les bol-ci evistes. sans autre lorme de procès. Mais les vainqueurs 11e tardèreni, pas à se déchirer entre eux. Les cadets furmit bientôt supplau-lés par les travaillées et ces derniers a iour loui lu. ent irai lés comme des réactionn ares par les maximaiis es ou bolch.evis es. Kerons-ivi, chef du gouvernement travailliste, 110 sei montra pas assez énergique dans la répression .0 11.0: es boL hc7is.es. Cela tkut a es? ne se sentait plus suffisamment d'accord aveu les masses ouvrieres et paysannes depuis que, cédant aux; nécessites gouvernementales et voulant remplir tes obligations assumées par la Russie a l'égard de ses alliés, il s'était montré résolu a continuer énergiquement la gue; 1 e. Et c'est ce qui explique la facilité avec laquolie les bolchévisies, malgré un promier insucei s en juillet 1917, renverseront Je gouvernement travailliste, au uébut de novembr# de la m me année. Le parti bolcheviste voulut réaHser la dictature du prolétariat. Ce fut, en fait, la dictature u une intime minorité d'intellectuels et d'ouvriers des villes appuyée sur le régime de terreur lo plus abominab e qu'on ait jamais vu. Voulant consacrer toute son énergi» a la guerre intérieure, il lui fallait liquider la guerro extérieure. C'est pourquoi il signa cette homeusepaix de Brest-Litovslc qui am* pu tait la Russie de la Pologne, de la Lithua-nie, de la Courlande, de l'Esthonie, de la Li-. vonie e. de la région de Batoum dans le Caucase, privait ainsi la Russie de toute communication ciirecte avec ia Baltique et l'asservis-sait économiquement à l'Allemagne. Cet asservissement était d'autant plus assuré quo ce qui rostait de l'ancienne Russie était morcelé en une quantité de nouveaux Etats indépendants : Mu lande, Oukraine, Crimée, Sibérie, Tur^estan, pays caucasiques, pays des cosaques du Don, qui s'étafent constitués en invo-• quant le droit des peuples de disposer d'eux-mêmes. L'Allemagne avait favorisé ce mouvement, d'abord parce qu'il avait pourrétul-tat d affaiblir la future Russie, puis parce qu'il lui permettait d'établir son hégémonie sur quelques-uns au moins des nouveaux Etats, ainsi sur la Finlande et l'Oukraine, 00-cupées par ses troupes. La soumission de la Russio devait entraîner celte do la Roumanie, laquelle s'éiaii vu également impo er un traité de paix extrêmement I dur et en contradiction absolue avec les prin- du 19 ?uiileatnm7Par ia résoiuu^-Ii Uu f* A 00 moment, îes puissances germanîqueg triomphaient et elles comp aient bien compléter leur v ictoire eu imposant aux puissances occidentales une paix qui consacrerait l'hé é-monio do l'Allemagne sur le moudo. Elles avaient à vaincre, il est vrai, un nouvel ennemi, les Etats-Unis, qui étaient entrés en lice après la décision prise par l'Allemagne d'agr? graver encore la guerre sauvage qu e.^ faisait au moyen de ses sou -marins à la navigation commerciale ues alliés et m-me des neutres. L état-major allemand parlait avec dédain du concours militaire des Eiats-Unis. Les autorites navales promettaient d ailleurs d'anéantir la flotte chargée d'assurer le ravltail ement des auiès en vivres et en munitions avant 111 nie que i'Ameriq; e eut e 1 le temps de recru er les armées qnïi lui fau irait encore édu» q er militairemen et transporter e.i Europe. Le s ms-iuarins allemands infligèrent on eLet des pertes considérables aux flottes do trans-por îles allié, e. des n u res. mais es contre-a.osures pri es par l'Angleterre et î>es ai liés (f'reuc?si. en, à parer à ce danger et, pe 1 à peu, se ;ii sentir i influence doo Cau^in-jeuis américains.Les nlhês finirent aussi par se rendre compte ue i'aDsoluè né es Lé ue r-aiis^r 1 ni e d'action, ve qui impiiijuait l'unité ne eo.iininn icmeuc. Le jour ou ;es Anglais se rè-sign ren , subordonner leur acii n sur teri'e aie ,e> de ia nation qui a l'aurai déjà tant 1 0 gran :s capitaines, »,e la n i ion qui avait fait jus<|ue-là 1 eifort mi itan e lèpius consi léra-o.eu qui de p us dé.eudait son proiire sol. le jour donc 0 1 le général Fo<;h îu, ac.eiité commo c uniii uidant en cher de toutes les io. ee.> ues aliiéç. sur terre marqua une date heureuse dans lmstoire de cetguerre. Les Ai.emanu-, 1 est vrai, réus iren en ore, au prin.emps » e cette année, à d nner i'illusion dune ioi\:e iri-esistibie e.i en.reprenant successivement &ur le iront oues quatre ran les 0 «ra.ions qui leur assuivre :t des avanta es împoruin .s e don, une iesame ia mémo., une p oxinu e da q géré u eue Paris. Mais ce- effort suprême dan ■ lequel on avait ten .11 ton es !e3 loues au mandes, ne donna p .s le rés.iltat e° o.np;e, 0. ces à ce moment ijue le .énéra-iissime t1 ocii entra eu scène avec les puis.auts A^ru-.E. — N° ± Lundi iiovembre 1918 I.usidi 18 novembre 1918

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This item is a publication of the title L'étoile belge belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles from 1850 to 1940.

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