L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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07 October 1917
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s.n. 1917, 07 October. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2n4zg6h21s/
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3s me AtlSte® s rv°. 107^ i et ïoso © ceruts Dimanche "7 et Saarasai s ocîoîsre 1917 L'ECHO BELGE L'Union fait ta Force. «Iourna.1 oasotîfiMeirB du nistin KS^aro.sssaaïî etî Hollande Belge est notre nom de Famille route» «e» iettres dQ.ven. «re «dre.sées aj, «facteur e„ Cheî: piéraPl3 ÎU^n^é. lÏÏSfiïn'd. k°S.&%.rm"JX*K ^r^SDn^da'ri^h»«f«-V3797 et SE*. Comité de RAd.^ctio.n: Chamb», ISnnUle par anticipation, Anncnces: 15 cent» la ligne. Réclames: 30 cent» la ligne. La ratine di gurrs britanniqoa. Il y a trois ans, à cette date, la brigade anglaise envoyée au secours d Anvers par Churchill éprouvait à Lierre l'écrasante supériorité de l'artillerie allemande. Elle laissa 700 morts sur le terrain et se replia. Le sort d'Anvers était scellé. Malgré tous les espoirs, espoirs enfantins, naïfs, que l'intervention de ces quelques milliers d'hommes avait fait naître, les iizaities do milliers d'Anversois, qui, les tours suivants, par les routes du polder, se déversèrent sur la Hollande, ne désespérèrent point de la Grande-Bretagne, de sa force et de sa fortune. Pourtant ils connaissaient pour l'avoir vue en action l'impitoyable puissance militaire allemande, et ils savaient aussi pour en avoir été les témoins la faiblesse militaire anglaise. Comment notre alliée allait s'y prendre pour réduire cette inégalité, c'était l'affaire de Kitchener, et nul no s'en préoccupait. Ou savait seulement que l'Angleterre avait dit: t,Je vaincrai!" et qu'elle vaincrait. Il est bon do rappeler ceci au moment où, après trois ans d'efforts tenaces, la ,,méprisable petite armée anglaise", comme disait l'empereur Guillaume, est devenue l'instrument militaire formidable qui se révèle dans les plaines d'Ypres. Lord Kitchener a disparu, enveloppé de ce mystère qui auréolo la mort de certains héros de légende. Mais son oeuvre est là, l'oeuvre du génie anglais fait de ténacité et d'endurance, imposant aux .Allemands décontenancés et surpris la terrible réalité d'une force, supérieure à leur force et, qu'à leur tour, ils sentent impitoyable. Tour à tour, les meilleures divisions allemandes se sont usées à vouloir lui tenir tête; et l'on peut se demander aujourd'hui jusques à quand M. Michoolis essayera de ruser avec elle. Le chancelier allemand se rend-il enfin compte qu'il no reste plus à l'Allemagne qu'à la subir? Voici peu de jours la bonne nouvelle vint nous surprendre de la prise do Ramadié. Habitués depuis le début de la saison dernière à ne regarder que veTS l'Ouest, nous nous souvînmes tout à coup que, bien loin, sur les plateaux de l'Asie Mineure, les armées britanniques, jour par jour, morceau par moroeau, rongeaient le vaste champ que s'étaient réservé les ambitions ailemande6. Là surtout, l'Angleterre dut tout apprendre ot tout organiser. De tKout-el-Amara à Bagdad, que d'efforts, que de sang, mais aussi quel changement de fortune ! La Turquie vaincue perdait une de ses provinces le3 plus riches en même temps que l'Angle*-terre jetait une barrière au travers du chemin que la Germanie prétendait parcourir librement d'Ostende à Bassorah. Falken-hayn et ses divisions de renfort allait-il renverser la barrière et reprendre le tronçon perdu? Sir Francis Maude l'a prévenu. Il frappe le premier: s'assure do positions import-an tes qui renforcenit sa dépense de Bagdad et lui ouvrent de nouvelles possibilités d'offensive. Le point terminus oriental de la jonction Mer du Nord-golfe T'ersique est solidement aux mains des Anglais. Mais, si la;belle victoire de sir Francis Maude a rappelé notre attention sur la Mésopotamie, ç'a été pour un instant seulement. Le maréchal Haig et ses admirables troupes la fixent à nouveau sur les champs de bataille, plus trempés encore de sang que d'eau, de la Flandre. La nouvelle victoire qu>e les Britanniques viennent de remporter à Ypres n'a pas le brillant, le romantisme serion6-nous tentés de dire de celle de Ramadié. Bataille de mouvement avec effectifs réduits, très mobiles, une manoeuvre d'enveloppement habilement exécutée, aboutissant à la prise d'un centre fortifié avec sa*garnison. Ici des masses profondes d'hommes et de matériel ee sont abordées dans une poussée parallèle où c'est le meilleur homme, oomme disent les Anglais, le canon le plus lourd, l'organisation la plus minutieuse et la plus prévoyante — et c'est ici qu'intervient la part du génie — qui l'a emporté. Le résultat, magnifique en réalité, est à peine visible sur une carte à échelle normale, et cependant la puissance militaire allemande a subi sur cette mince ligne de terre et de boue un des échecs les plus sensibles qu'elle ait encore éprouvés au cours de la guerre. Le maréchal Haig a franchi une étape de plus 6ur le chemin de la victoire qui, lentement peut-être, mais sûrement, doit le mener à la cote. Car, de même que le général Maude a coupé la tète de ligne orientale du fameux Ostende-Bagdad, Haig vise, la tète de ligne occidentale. Quand celle-ci sera coupée, les* convulsions de l'hydre germanique ne seront ultLS que des convulsions d'agonie. Calculons. Du 30 juillet au 5 octobre, les Britanniques, soutenus au début par les Français à l'aile gauche, écha/ncrent le front allemand sur une longueur d'environ 25 kilomètres et sur une profondeur qui atteint six kilomètres entre Poelcapelle et Passchen-daele. Faudra-t-il le double, le triple ou même le quadruple avant que le coin soit enfoncé assez profond pour faire sauter dans ce secteur tout le système défensif allemand? H n'importe pas. Ce n'est point le Rhin qu'il s'agit d'atteindre à une allure qui se calcule en hectomètres ot à la semaine: c'est RouleTS ou un point situé à peine plus avant. La puissante machine militaire anglaise s'est mise en route à travers les obstacles accumulés, à travers J'eau et le feu, à travers les barrières faites de béton ou de poitrines vivantes, comme une espèce de formidable tank. Mais celui-là est fait en tone matière si dure que nul canon de Krupp !ne paraît capable de l'entamer. Il passera ' pùil faut qu'il passe. Laissons-lui le temps. | Charles Bornard. Et nos internés? Nous croyons savoir que, dès à présent, il est décidé de faire droit à quelques-unes des revendications légitimes de nos internés. On serait disposé notamment à autoriser ceux qui travaillent au dehors à prélever sur leur dépôt en banque une certaine somme leur permettant de s'installer décemment en ménage quand leur fomme et leurs enfants viennent les rejoindre de Belgique. On augmenterait aussi la somme autorisée comme argent de poche aux internés travaillant au dehors. Enfin, la question de l'augmentation de la solde serait sérieusement à l'étude. Souhaitons que, sur ce point aussi, on aboutisse rapidement et que l'on fasse connaître par un communiqué officieux à la presse les réformes qui ont été décidées. D'antre part, si nous en croyons le ,,Nieuwe Courant", la surveillance par trop sévère se serait relâchée au camp de Zeist, L. P. Les bavardages de paix, Ses Aiiiés et la Belgique De Gustave Hervé oans la „ Victoire" : JL/es Allemands nous font rire avec ieurs graves discussions sur le sort qu ils réservent à la Belgique, ils pesent et soupesent la part d'in-dépenaance, de libertés politiques et économiques qu'ils laisseront a la Belgique après l'avoir évacuée. J'espère que les poilus belges ne prennent pas au tragique toutes ces discussions de la presse allemande que nous avons l'air, nous, dans notre presse en France, de prendre pariois au sérieux. j Pour que les Allemands obtiennent en Belgique une parcelle, un atome d'avantages politiques, économiques ou militaires en plus de ceux qu'ils avaient avant le 1er août 1914, il faudrait que les Allemands entrent d'abord à Paris et conquièrent la France jusqu'aux Py- ! rénées, car il faudrait que nous soyons nous- 1 mêmes écrasés tous sous la botte allemande poux mettre notre signature au bas d'un traité qui aliénerait quoi que ce soit, un iota, de l'indépendance de la .Belgique qui ne subit son martyre, qu'à oause de nous. Il faudrait aussi que les Allemands ou les Autrichiens entrent à Rome et asservissent toute l'Italie, car nos cousins d'au delà des Alpes ont trop comme nous le sentiment de l'honneur pour accepter qu'on porte la moindre atteinte, si légère qu'on le suppose, à l'indépendance de l'héroïque Belgique. On aime à croire que la République russe serait aussi chatouilleuse. On est sûr, 6Ûr de toute certitude, qu'il n'y aurait encore rien de fait, pas la paix pour une Allemagne qui émettrait la plus minuscule prétention sur la Belgique, tant que les flottes allemandes n'auraient pas pris Londres. Après quoi il faudrait encore que l'Allemagne aille battre et dompter les Américains. ^Quand les Allemands se seront bien mis ces vérités élémentaires-là dans la tête, ils ne perdront plus leur temps à discuter sur oe qu'ils feront ou ce qu'ils ne feront pas de la Belgique.Les Alliés feraient bien d'ailleurs de laisser aux Allemands le monopole de ceè insipides bavardages sur la paix. On parle trop de la paix chez nous: mauvaise condition moralo pour faire la guerre avec énergie et la finir rapidement. "■■g" ■ P-°~<K3II» Pas de fira©@s. G. Clémenceau écrit dans 1',,Homme Enchaîné": Naïvement, nous avons pu croire que l'Allemagne avait, du premier bond, atteint l'extrême limite de l'attentat extrême contre les sociétés de civilisation. Elle n'en était encore qu'à l'idéologie sauvage où la reléguait bassement la bestiale irruption de ses atrocités de Belgique et de France. Il lui restait à raffiner l'art des suprêmes attentats contre les masses humainesi qui, pour être scientifiquement achevés, veulent que le meurtrier ne soit au bout de sa tâche qu'après la méticuleuse suppression de toutes preuves afin de pouvoir, tout baigné de sang, plaider vertueusement l'innocence. Cela, il ne s'était trouvé, jusqu'ici, personne pour l'exprimer. Il y a des progrès d'endurcissement dans le crime. On n'avait pas encore osé. Enfin le pas est franchi. Il ne reste plus rien à avouer. Car ce simple mot: ,,pas de traces", vous comprenez bien, n'est-ce pas, ce que cela veut dire. Il ne faut pas qu'une seule créature humaine, quel que soit l'âge ou le sexe, puisse survivre, pour témoigner de l'acte sans nom qui s'est accompli sous ses yeux. Une femme, un enfant surnagent-ils sur quelque planche? Qui sait si un canot, tout à l'heure, ne pourrait pas les recueillir? Canonniers, à vos pièces! Mitraillez-moi cette épave. Noyez tout bravement. C'est ,,l'honneur" de la Germanie qui l'exige. Sa loi suprême dans le monde est que, pour elle, il n'y a pas de loi. — ..■■o ■ o ■ Croix Rouge ds Belgique Anonyme, W dam '. 6.— florins. ■■ I I 'Ufr ' 0 ' 'iTl " // y a un m 7 octobre 1916: Sur la Somme, le s troupes frdnco-britanniqwcs occupent Le. Sars. Dans le ma&sif de Busalta les Italiens enlèvent la cote 2^56. Au Caucase es Russes s'emparent des forts de Petro Ktde et occupent la ville perse de Kashan. En Macédoine les Britanniques occupent sept villages sur la Stronma, les Serbe» atteignent la Dallée de Belawoda et les Français occupent Gervnan, près du lac de Presba. 8 octobre 1916: En Macédoine les Fran- i çais s'emparent de Kisovo (mots Baba) les Britanniques occupent Cavdarmak, Osmali j et Tlaznatar (au nord de lo.. Strouma) et les Serbes enlèvent Dobrojolitch et le mont j \ Dobroupolje% En Belgique. L'incident du Cardinal Msrcier Quelques journaux ont publié des lettres de Belgique où il était question de manifestations activistes, organisées à Anvers, contre S. E. le Cardinal Mercier, écrit le ,,Tijd". Des informations de source autorisée nous mettent à mêmes do renseigner nos lecteurs par le compte rendu fidèle des faits tels qu'ils se sont passés, faits qui furent exagérés à dessein par la presse activiste. Le 16 septembre dernier S.E. devait assister à une cérémonie religiéuse à l'église 6t. Georges. Le Cardinal et son escorte furent l'objet d'uno manifestation enthousiaste de la part de la foule sur le parcours de la sacristie à l'église. Manifestation telle que rarement on n'en vit à Anvers. A un moment donné, des sifflets se firent entendre et l'on remarqua un mouvement parmi la fpule. Cette manifestation bénigne fut étouffée' a l'instant, pendant que les oris de ,,Vive le Cardinal" s'élevèrent avec plus de force, même aurès que S.E. se fut trouvée déjà dans le temple. La foule qui attendait la sortie du prélat, après la cérémonie, s'était entretemps considérablement accrue et, à oe moment, aucun cri, ni sifflet ne se fit entendre, au contraire. Sur le parcours de l'église à la sacristie, ce furent des manifestations enthousiastes en l'honneur du prélat. L affirmation de certains correspondants au sujet de la présence de jeunes prêtres parmi le petit groupe d'activistes est de pure invention. Aucun témoin n'a pu constater un habit de prêtre parmi les contre-manifestants. Celui qui s'imagine que 1© clergé de l'archevêché de Mali nés est imprégné du sentiment activiste 6e trompe d'étrange façon et se rendrait compte de son erreur s'il avait pu, comme moi, prendre connaissance dos lettres do protestation envoyées par chaque diocèse au Cardinal, ou s'il avait assisté aux réceptions inoubliables au cours des dernières retraites, prê-chées par le Cardinal. Sur le portrait offert dernièrement au Cardinal, le clergé de Malines mit l'inscription suivante: ,,Amantissime Patri Clerus". Oui, le clergé malinois tout entier présente ses hommages, ses respects et sa reconnaissance à son souverain pasteur et père. La question des indemnités à la Belgip. Question à l'ordre du jour, dont on parle un peu partout, surtout en Allemagne, à présent que l'heure du règlement des comptes approche. Lo „Nieuwe Rotterdamsche Courant" publie un article très intéressant à ce propos — basé sur dea document allemands — et que nous reproduisons ci-dessous : A présent que la question du rétablissement de la Belgique est à l'ordre du jour en Allemagne et que la Belgique et l'Entente répètent continuellement qu'il est impossible de se contenter de la déclaration de l'indépendance du. pays violé sans exiger une indemnité pour les dommages causés, le moment semble propice à établir un bilan provisoire des dégâts causés. Il est évident que l'on ne peut établir le montant des pertes occasionnées aux Belges par l'état de guerre, sans consulter les documents officiels et particuliers recueillis jour par jour par le gouvernement belge. Tenons donc compte pour l'instant du montant des pertes que l'on peut estimer, avec certitude, d'après des documente allemands parus sur oe sujet. L'appauvrissement — d'après oes documents — peut être estimé au minimum de S milliards de francs, somme considésfcble si l'on considère le peu d'étendue du pays. L'établissement de cette somme est facilité par les données suivantes : lo. La contribution de guerre. Celle-ci était établie au début pour le durée d'une année et prolongée ,,bis auf weitores", en novembre 1915, par versements mensuels. De décembre 1914 à novembre 1916, elle s'élevait à 40 millions de francs par mois et, à partir de novembre 1916, à 50 millions par mois, ce qui donne à fin août 1917 un total de un milliard 440 millions de francs! 2o. Auparavant le système en vigueur était celui des contributions de guerre particulières à charge des provinces, villes et villages, dont le relevé complet n'a pas paru dans le ..Gesetz- und Verordnungsblatt" pour la Belgique, étant donné que ces impositions eurent lieu avant la fin de 1914. Lee principales impositions nous furent révélées par la presse de guerre allemande. Bruxelles et le Brabant payèrent 40 millions, Tournai 2 millions, la province de Liège 50 millions, la ville de Liège 20 millions, la ville de Namur 32 millions, Rou-lens 1 million et demi, sans compter les amendes imposées aux villes et villages ,,pour des manifestations patriotiques", dégâts aux travaux militaires ou attaques d'avions alliés, dont on peait estimer le montant à 200 millions. So. La réquisition des matières premières et des divers produits au profit de l'industrie allemande, de l'armee du front occidental et de l'armée d'occupation^ Ce sont oes réquisitions qui ont occasionné les plus grosses pertes. L'étendue et l'ordre systématique allemand de ces réquisitions est prouve par les documents publiés par le Dr L. Ganghofer. dans le.journal officiel bavarois ,,Mùnchner Neueste Nacbrichten" no, du 26 février 1915, article 12. En trois mois de temps, le pays occupé a pourvu aux des besoins de l'armee ennemie. Actuellement, bien que les réserves du pays occupé s'épuisent, il fournit encore 5 des besoins de l'armée de l'Ouest. On peut donc estimer ici qu'une économie moyenne de 3J à 4 millions de marks s'établit par jour au profit de l'Allemagne. Ce bénéfice au profit de la victoire allemande, est augmenté en grande partie par les profite de la guerre-économique, en con tradictions avec les prescriptions du droit des gens en pays occupé notamment: uti-" lieation des biens de l'Etat expédiés vers l'Allemagne, en quantités énormes, comme butin de guerre, particulièrement les réserves trouvées dans les forts, de même que les grains, lainages, métaux grains, bois précieux et autres produits. On estime que l'Allemagne économise et gagne chaque jour le 6 à 7 millions de marks par le fait de cette guerre économique, de sorte que l'on peut établir le montant du profit de l'Etat allemand, depuis le début de la guerre, à 2 milliards en-, viron, ce qui est une victoire brillante pour l'Allemagne et une défaite écrasante pour ses ennemis, car ceci équivaut à l'épuisement des sources financières du pays que l'Allemagne lui a temporairement arraché. A cet écrit il faut ajouter les témoignages extraits du testament politique du gouverneur général von Bissing, publié dans le no. du 19 mai 1917 du ,,Das grossere Deutschland": ,, Avant d'abandonner le point de vue militaire et stratégique j'appuie sur le fait suivant, que le territoire industriel belge est d'une richesse immense, non seulement en temps de paix, mais aussi en temps de guerre", écrivait von Bissing. ,,Les avantages complémentaires que nous nous sommes procurés pendant la guerre par l'enlèvement des machines, etc— do l'industrie belge équivaut en valeur au préjudice occasionné à l'ennemi, privé de ce ,,renfort", au détriment de sa force combative.,,Mais l'intérêt immédiat du territoire industriel belge au profit de la guerre est plus considérable encore. Que serait-il advenu de notre politique d'importation et d'exportation vers la Hollande et les pays du nord si nous n'avions pu disposer du charbon belge? Les 23 millions de tonnes extraits annuellement des mines belges nous donnent le monopole du continent et contribuent à assurer notre existence. On n'exagère donc pas en supposant que la moitié de ces 2 milliards proviennent de le Belgique, d'après le relevé arrêté en février 1915. 4o. Je n'ai pu me procurer des données complètes au 6ujet des destructions de valeurs, propriétés, champs, etc. Je dois donc tenir pour vrai le chiffre indiqué par le journal officiel ,,Nordd. Allg. Ztg." du 29 décembre 1914, qui l'estime à 5.millions, rien que pour les cinq premiers mois de la guerre. 5o. Il est aussi très difficile d'évaluer les pertes occasionnées par l'enlèvement et l'expédition en Allemagne des outils et machines provenant des usines belges, qui se poursuit encore actuellement et dont la statistique s'allonge 6ans cesse. Il est très compréhensible que l'Allemagne ne publie aucun chiffre à ce sujet. 6o. L'évaluation do la perte occasionnée par le chômage forcé et l'envoi arbitraire des ouvriers belges en Allemagne est impossible. Cela signifie non seulement une .diminution de la production actuelle, mais aussi un affaiblissement de la force productrice future. Si nous tablons provisoirement sur les données officielles allemandes, nous approchons de l'évaluation approximative do 8 milliards de dégâts, sans compter les deux derniers postes, en tenant compte que les autres sont forcément incomplets. .Donc 8 milliards déjà et la Belgique n'est pas encore ,,restaurée". Il ne faut pas oublies les tués, la souffrance moralo et physique de tous les Belges. Il ne faut donc point parler à la légère du cas de la Belgique, — ni l'oublier. A Sa*assreSIe© Voici, pour faire 6uito aux listes publiées déjà, les nouvelles nominations faites aux ministères flamingants à Bruxelles: Ministère de l'Industrie et du Travail. — Sont nommés par l'ennemi : Léo Meert, fabricant, en qualité de rapporteur auprès du Conseil supérieur du commerce et de l'industrie: Mauritz Defour, ingénieur, ' comme 1er inspecteur; Marcel Deibecque, inspecteur, comme chef de bureau; Jan Léo Leeten, directeur au ministère des Sciences et Arts, comme inspecteur général'; Karel Van Acker, instituteur à l'Ecole normale de Gand, comme directeur; Jozef Mangin, employé; Orner Lequeu, Mau-rit6 Reinhard, Fran s De Boeck et Remigius Do Roeck, chefs do bureau. Ministère de la Justice. — Sont nommés par l'ennemi : commo chef do division l'avocat A.. Plevoets de St. Trond ; comme chefs de bureau J. B. De Roeve et R. P. Meganck, commis au ministère des Sciences et des Arts à Laeken; et Ph. L. M. A. Vander Straeten, commis au ministère de la Justice. Jury. — Lo jury chargé de valider les certificats d'études moyennes et de présider aux examens préparatoires pour l'enseignement supérieur en Flandres a été composé par l'onnemi des créatures suivantes : Président : Frans Reinhard, fonctionnaire pensionné à Bruxelles; membres: Jan Van Sint, professeur à l'Athénée de Gand; N. Thibau, professeur à l'Athénée à Anvers* Thibau est choisi comme secrétaire. * * * Les Boches ont décidé de créer un ministère flamand des postes, histoire d'embrouiller un peu plus les affaires publiques et de caser quelques créatures. Evidemment, ce ministère sera fixe à Bruxelles, Te ministère ,-,wallôn" devant émigrer à Namur. A Anvers Le général von Zwehl, gouverneur de la position fortifiée d'Anvers, fait afficher l'avis suivant : ,,A la suite du faux bruit d'après lequel l'introduction de petites quantités de pommes de terre était autorisée, la contrebande de pommes de terre a pris, ces temps derniers, une extension telle qu'elle constitue un sérieux (lancer pour l'alimentation do la population civile l'hiver et le printemps prochain. J'attire expressément l'attention sur le fait que la ration de 190 grammes par tête et par jour œt la base invariable qui, vu les quantités disponibles, rend le ravitaillement possible jusqu'à la récolte prochaine. Toute transgression de cette mesure nuit à la généralité et en particulier à la population indigente. J'attends donc de la loyauté de tous les citoyens que les arrêtés publiés — qui ont uniquement pour but d'assurer l'entretien du peuplo belge — seront suivis ponctuellement et consciencieusement. Les administrations communales, leurs corps de police, le personnel entier des chemins de fer vicinaux, doivent collaborer à réprimer le commerce usuraire et le transport interdit. Toute indulgence mal placée commo toute accumulation de quantités de pommes de terre non autorisées mettront la population devant une crise sérieuse de l'alimentation. Les communes rurales dont les habitants font le commerce usuraire des vivres, ces usuriers eux-mêmes s'ils sont dénoncés ainsi que les habitants, qui auraient — sans passavant — retiré à la distribution publique et introduit de petites ou de grandes quantités, seront punis en vertu de la loi sur la transgression dos prix-maxima du 28-9-15 (Bulletin des Lois et Arrêtes No 289) ainsi que de l'Avis du Gouverneur-Général du 8 septembre 1917 (Bulletin des Lois et Arrêtés No 392)." A !L5ége La chambre des vacations de la Cour d'appel vient de rendre un arrêt intéressant la responsabilité des parents à l'égard de leurs enfants mineurs. Sous la date du 16 juillet 1917, le tribunal correctionnel condamnait un sieur C... à une peine assez forte, du chef de vol avec violences et de coups et blessures à un sieur B... Le sieur B..., veillant la nuit à ses légumes, avait remarqué que C... revenait d'un endroit interdit à une heure indue. S'étant approché de lui, le sieur C... crut probablement voir un policier, jeta à terre un paquet et 6'enfuit poursuivi par le 6ieur B... A ce moment, le sieur O... se retourna et lança à la figure de B... du vitriol. Fort heureusement, celui-ci ne fut atteint qu'à l'épaule et au cou. Il subit néanmoins une incapacité de travail d'un mois environ.Devant le tribunal correctionnel, B... s'était porté partie civile et, par l'organe de Me Col-lignon, avait réclamé à C..., ainsi qu'à son père Joseph C..., comme étant civilement responsable, une somme de dommages-intérêts de 3000 francs. Le tribunal correctionnel lui avait alloué une somme de 1500 francs et avait condamné O... à 10 mois do prison et 200 francs d'amende. C... se pourvut en appel devant la Cour et C... père contesta formellement que la responsabilité civile -pût l'atteindre. Il faisait valoir d'abord une exception de procédure, puis plaidait que, son fils étant âgé de *19 ans, il ne pouvait plus être civilement responsable de ses faits et gestes. En effet, la loi nouvelle sur la protection do l'enfance ne donne au père, à l'heure actuelle, aucune espèce de recours légal contre son fils qui se méconduit. Le législateur a oublié de traiter du sort des enfants entre 18 et 21 ans. Cette thèso intéressante fut développée par Me Philippart, qui défandait le prévenu. La partie civile, représentée par Mo Collignon, contestait formellement toute valeur juridique à la dite thèse. Elle prétendait que la loi de 1912 était sans influence sur les intérêts civils et la responsabilité civile prévue par l'article 1334 du Code civil. ^ La Cour a. rendu un arrêt dans ce sens. Après en avoir délibéré, elle déclare que C... père n'a nullement démontré qu'il n'aurait pu empêcher le fait qui a donné lieu à sa responsabilité, que les dispositions de la loi du 15 •mai 1912, invoquées par la partie civilement responsable, sont sans application en l'espèce, cette loi n'ayant modifié en rien les principes décrits à l'article lo84 du Code civil. Par ces motifs, la Cour confirme le jugement dont appel, disant que la prévention telle qu'elle est libellée est établie, et maintient les 1500 francs de dommages et intérêts sollicités par la partie civile. Ajss Sa,,oï3tièï*,©s Le mois d'août a été marqué par une série de réquisitions dans tous les villages-frontières. Esschen a été très éprouvé par la visite des réquisitionneurs officiels. Nous avons sous les yeux l'affiche que le sénateur Schramm, ,,prâsident der Zivil-verwaltung fur die provinz Antwerpen", fit apposer sur les murs de la localité. Nos lecteurs en trouveront la traduction ci-dessous : ,,Par ordonnance du Gouverneur Général du 13 décembre 1916, et de l'ordre d'exécution du Verv/altungschef, Abteilung fur Hàndel und Gewerbe, du 7 février, j'ordonne par la présente que la remise du cuivre se trouvant dans les ménages de la : localité d'Esschen est fixée aux 13, 14 et 16 août 1917. ,, J'attire l'attention sur le point suivant : ,,L'obligation de livraison s'étend à tous les objets en cuivre, étain, nickel, cuivre jaune, bronze ou tombak 6e trouvant dans les ménages. ,,Sont exemptés 'les objets désignés dans un avis précédent. ,,La réception aura lieu de 9 hs du matin à 4 hs do l'après-midi. Les personnes désignées par lo présent arrêté sont obligées de procéder au démontage des objets attachés ou maçonnés et d'en faire le transport à l'endroit désigné pour la réception, à leurs frais. Une tierce personne peut être chargée do la livraison. Lo payement aura lieu en espèces immédiatement à la remise et au porteur, sur la base du poids constaté au lieu de réception. Une quittance du poids remis et du montant reçu sera délivrée an porteur. On recommande avec instance de ^remplacer temporairement les objets à livrer. Dans les maisons ou appartements loués ou inoccupés les propriétaires, locataires et sous-locataires sent responsables de la livraison complète des objets tombant sous l'application du présent arrêté. ,,Des visites domiciliaires auront lieu." C'est-à-dire que les Boches ont fait main basse sur tout ce qu'ils pouvaient découvrir, sous prétexte de visites domiciliaires. Tous les villages voisins ont été visités par les pillards : Wildert, Calmptholt, Niouwmeer, etc. Lo sénateur Schramm aura de j quoi monter des cuisines complètes pour ^tous ses amis et connaissances. 'le lavilaillent de la Belgique et k Nord de la France. La Commission fer Relief et lo Comité nation-» de secours et d'alimentation. Comment vit-on en Belgique et dans les v.1-partements français envahis? Quelle est : véritable situation au point de vue aliinc .• taire? Telle est la poignante question que .. oessent de se poser, on pensant aux leu.i, à leurs frères gémissant sous la botte de l'oppresseur, les Belges en exil, lés Français u • l'arrière, les piottes de l'Yser, comme lt. ,,ch'timis" du Nord et du Pas-de-Calais qui sont dans la tranchée. Tant d'informations contradictoires nous out été apportées à certains moments par la presse ou par des évadés de la geôle immense, qu'il est très dir-ficilo d© se faire une opinion exacte de la situation. Nous croyons néanmains y être parvenus ces jours derniers, en étudiant sur place le fonctionnement à Rotterdam de la Commission for Relief in Belgium, l'oeuvre admirable qui, avec le Comité national do secours et d'alimentation fondé à Bruxelles dès les premiers jours de l'invasion, sauva le peuple belge de la hideuse famine qui fit des victimes par dizaines de milliers en Pologne, en Serbie, en Arménie. La situation actuelle. Il est certain que le ravitaillement de la Belgique ,et du Nord de la France a été très gravement compromis depuis le 1. février par la guerre sous-marine renforcée et la crise du tonnage, qui s'en est suivie. Depuis juin dernier la situation alimentaire en Belgique est devenue franchement mauvaise, au regard de ce qu'elle était pendant les mois précédents; mais il est exact, comme l'a dit tout récemment une communication faite à l'agence Reuter, que la crise a été conjurée et qu'on peut prévoir^ pour octobre et les mois suivants une très sérieuse amélioration du ravitaillement. J'ai vu dans les bureaux de la C. R. B. à Rotterdam des diagrammes et des schémas. Ils montrent que le mois d'octobre 1916 a été le meilleur mois pour les importations et août 1917 I© plus mauvais. Mais déjà les chiffres pour septembre 1917 sont meilleurs. Lorsqu'aux premiers jours de l'invasiont le Comité national de secours et d'alimentation s'est constitué à Bruxelles, il a évalué à 180,000 tonnes par mois la quantité de vivres et denrées qu'il serait nécessaire d'importer d'outre-mer ou de Hollande pour assurer, dans la seule Belgique, une alimentation normale. Mais lo Comité no pouvait faire face à pareille tache qui dépassait d'ailleurs 6es capacités financières do beaucoup. Il réduisit à un total de 80,000 tonnes dans ses évaluations la quantité demandée à l'importation. Actuellement, il estime qu'il faudrait importer 120,000 tonnes par mois pour assurer à la Belgique et aux départements français envahis un ravitaillement tel qu'il sauverait tout au moins do la famine les malheureuses populations des deux pays. Or, depuis le renforcement de la guerre sous-marine, la moyenne des importations mensuelles n'a été que de 60 ou 65 mille tonnes. Il n'a pas été facile, comme bien on le pense, de suppléer en partie, par des achats en Hollande, à la pénurie de produits d'outre-mer. On espère heureusement, pour les mois prochains, des importations de cent à 120 mille tonnes. La ration quotidienne de farine se compose actuellement en Belgique de 250 gr. par tête. L'oeuvre do la Commission for Relief in Bel-gium est indissolublement liée à celle du Comité de 6eoours et d'alimentation de Belgique. Nous allons en faire un bref historique. Les origines de l'oeuvre, Dès^ le mois de septembre 1914 se constituait à Bruxelles un comité central de secours, à la tête duquel se trouvaient M. Max, le bourgmestre de la capitale belge, et M. Ernest Solvay, le célèbre industriel et philanthrope belge. Ce comité obtenait le haut patronage des ministres d'Espagne et des Etats-Unis d'Amérique à Bruxelles. Bientôt ses attributions s'élargissaient : le comité central de l'ag-I glomération bruxelloise devenait Comité national et devait même assurer dans la suite le ravitaillement des départements français envahis, sous l'habile et énergique direction de M. Emile Franqui, un des directeurs de la Sté Générale. Quand on eut obtenu des Allemands, qui commençaient déjà à vider le pays, qu'ils ne réquisitionneraient rien des marchandises importées de l'étranger pour la population civile, on s'occupa d'aller convaincre à Londres les Alliés, maîtres de la mer, de la néoessité qu'il y avait à venir rapidement au secours de la Belgique. Dès lors, on fonda à Londres la ,,Commission for Relief in Belgium", qui fut présidée et dirigée par M. Herbert Hoover, actuellement dictateur aux vivres aux Etats-Unis. Un homme extraordinaire, cet Américain, ingénieur des mines, self-ruade man, jeune capitaine d'industrie qui s'illustra naguère dans des entreprises en Australie ou en Chine, doué d'une lucidité, d'une vivacité d'esprit remarquable qui lui pprmet de débrouiller en un instant, les situations les plus compliquées, de trouver le ,,joint", doué aussi comme un Lloyd George d'une puissance d'impulsion merveilleuse. Etonnant ,,animateur" qui enthousiasme ses collaborateurs, dont le moindre parle de lui avec une admiration méritée. Qu'est-ce que la Belgique serait devenue sans quelques-uns de ce3 jeunes Américains actifs et audacieux qu'on nous a représentés parfois bousculant la mauvaise volonté de l'occupant, allant jusqu'à s'improviser mécaniciens ou serre-freins quand il s'agissait de hâter certaines expéditions attendues avec impatience. L'organisation. Le siège do la Commission ror Relief est à Londres. C'est là que tout est centralisé. On y réunit une grande partie des dons faits en argent ou en nature dans tous les pays au 'profit des Belges. On y assurq lo transport de ces dons et des denrées acquises mitre-Atlan-tique. Lo bureau de New-York fait les achats et a organisé une intense propagande aux ! Etats-Unis et au Canada pour amener les po-. pulations américaines, nos amis d'hier, nos j alliés d'aujourd'hui, à venir en aide à la Bel- . gique et aux territoires français envahis. Quant au bureau de Rotterdam, il réceptionne, emmagasine, contrôle, réexpédie par allèges ou chemin de fer en Belgique. La mission du bureau de Bruxelles, qui travaille en étroite collaboration avec le Comité national de secours belge et où les Américains si dévoués ont été remplacés après l'intervention d<^s Etats-Unis dang la guerre, par des Hflllandais . et des Espagnole, consiste à diriger et srarveiï-

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