La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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20 November 1914
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s.n. 1914, 20 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2r3nv9bj80/
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Vendredi 20 Novembre 1914 N° 16 Vendredi 20 Novembre 1914 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION S, Rue Montagne-de-Sion, îî, BRUXELLES Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à il heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourgs : ÎO centimes le Numéro Province* : fi S Centime» le numéro !La petite ligne fr. 0.4-0 Réclame avant les annonces 1 .00 Corps du journal 2.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 107m8 jour de guerre Le grand nombre de prisonniers russes faits pa: les Allemands a ucours des derniers combats er i oic'gr.e, nous a amené avant-hier à émettre certaines ciitiques à l'adresse du grand état-major di Tsar, qui avait pu paraître — et nous avait paru — assez enclin à laisser exposées au danger d'être cap tarées aes portions de l'armée que plus de rapiduc et de décision dans la manœuvre eussent pu san: doute soustraire aux entreprises de l'ennemi. Certes, nous ne sommes pas assez présomptueux pour prétendre que ces critiques auraient dû échap per à toute'discussion. En revanche, il nous parait qu'elles n étaient nullement contraires au bon sens, et ncus crojcns ïinièrement être d'accord avec les esprits non prévenus, en disant qu'en tout cas elle: n'é.aient pas de nature à faire suspecter la bonne foi ni surtout le patriotisme de leur auteur. Or, quelques-uns de nos lecteurs ont pensé d'autre manière et nous ont fait part de leur mécontentement. La vivaiité injustifiée de leurs reproches nous autoriserait,à la vérité,à dédaigner leurs récriminations : nous-n'omettons point toutefois de tenir compte de la nervosité inhérente aux circonstances couioureuses que nous traversons, et nous avons trop, au surplus, le désir de mériter la confiance et l'estime de nos lecteurs, de jour en jour plus nombreux, pour ne pas tenter de remettre tout de suite les choses au point. Il nous suffira sans doute, pour y parvenir, de rappeler que nous avons assumé la tâche ardue de commenter journellement les fai s de guerre officiellement publiés par les belligérants, d'en tirer toutes les déductions susceptibles d'en faire apprécier raisonnablement les conséquences.Pour atteindre loyalement ce but, il va de soi que nous c.e\ons tenir compte de tous les événements, favorables ou non à la cause des Alliés, qui viennent à modifier la situation d'ensemble des armées. Or, à raison de la multiplicité de leurs points de contact, il serait évidemment puéril d'admettre que les nouvelles, réconfortantes aujourd'hui pour les Alliés, ne puissent pas être contrebalancées par l'annonce d'un revers. Si donc nous voulons faire œuvre sérieuse, nous devons dans l'intérêt de nos lecteurs, après nous être sincèrement réjoui d'un succès, nous résigner à commenter les conséquences probables d'un é-hcc. Sans doute, en agissant d'autre manière, nous arriverions aisé cent à faire agréablement vibrer la fibre patriotique de nos concitoyens —et à augmenter le chif fre de notre vente — mais nous avons trop conscience de notre vrai devoir pour condescendre à l'emploi de pareils procédés, dont le danger est du reste clairement apparu dans ces derniers moi-. Pour faire toucher du doigt le danger, il nous suffira de rappeler qu'avant l'apparition de « La Belgique » des nouvelles malheureusement aussi fausses que sensationnelles venaient quotidiennement jeter le trouble dans l'esprit de La population bruxelloise. Souvenez-vous qu'à certains moments on finissait par admettre, sans sourciller, la retraite des Allemands à Namur tandis qu'ils combattaient à Verdun, et l'entrée des Anglais à Mons tandis qu'ils bataillaient en réalité à Compiègne. Souve-ne?-vcus aussi de la panique semée fin août à Bruxelles par l'annonce de l'apparition à Anderlecht ri--S armées alliées, Qui s'en trouvaient, hélas! éloignées de 100 kilomètres! Nous ne voulons pas insister davantage sur ce que de telles sottises avaient d'inquiétant au point de vue de leurs conséquences possibles, et nous nous faisons honneur d'avoir réussi, dans ur.e cer-ta ne mesure, à y mettre fin. Nous avons d'ailleurs trop de confiance dans le traditionnel bon sens de nos concitoyens pour admettra qu'ils .seraient satisfaits de retomber dans l'incohérence de naguère. Si nous avons, en leur exposant comme c'était notre devoir la situation vraie, détruit chez certaine d'entre eux quelques i'iusions, nous avons la conv'ccion que les autres — la très grande majorité — suffisamment courageux pour n'avoir pas besoin qu'on leur dissimule la vérité, bonne ou mauvaise, ne so r- géront plus désormais à nous en faire gnef. * ■M- * Nous sommes restés aujourd'hui sans nouvelles, concernant l'issue de la grande bataille qu une dépêche d'hier de Pétrograd nous avait dit engagée sur le cer. itoire polonais situé entre la Vistule, au nord de Cracovie, et la Warta, dans les environs de Wilioune et au sud de Kalisch. Un télégramme publié ci-contre, daté de Vienne se borne à dire que l'armée austro-ail; mande a pu, dans des cond.t'ons favorab'es pour elle, forcer les Russ s au combat : au point de.vue stratégique, cette affirmation peut être admise comme exacte. Ajoutons aux explications que nous avons données à ce sujet avant-hier, que d'après une commun cation de l'état-major du Tsar, l'ennemi n'a pas seulement vie, en battant en retraite sur un front aussi étendu, à s'assurer une position meilleure, mais qu'il en a profité pour détruire toutes les voies de communication ferrées ou autres, qui existaient dans le territoire évacué par lui. Tout le long du chemin de fer, les gares et les bâtiments abritant les divers services ont été anéantis, de même que les conduites d'eau, les réservoirs et tous autres travaux hydrauliques ; les ponts ont sauté; les chaussées ont été défoncées et rendues inutilisables. Ceci.démontre le soin mis par les armées austro-al k m an dos à rendre le plus difficile possible la tâche des Russes, et à ne leur livrer foatai le qu'après avoir mis de leur côté les plus grandes chances. Cette tactique leur a réussi au sud de Soldau et sur la route de Kutno. Mais sera-t-elle efficace au point d'avoir raison des armées qui se pressent au nord de Cracovie? Là est la véritable question. !I y a en effet des raisons de croire que la portion la plus importante des légions russes est massée dans cette région — elles viennent encore, dit-on en dernière he- re.d'y contraindre -des détachements ennemis à battre en retraite — où un effort suprême est en ce moment poursuivi par les belligérants pour avoir le dessus dans une partie qui s'annonce comme décisive. * * * Les nouvelles de Vienne elles-mêmes disent qu'au regard de cette bataille formidable, les engagements du côté des Carpathes n'ont qu'une mé-'•becre signilicat'on. Si toutefois les ttaques ru=se= du genre de celles qui viennent d'être repoussées tueraient pas moins une sérieuse menace pour l'ail< droite austro-allemande. En Serbie, les Autrichiens ont continué leur' pro grès. S'avançant vers l'Est, leurs troupes ont tra versé la Kolubara, rivière qui se jette dans la Sav< à une dizaine de kilomètres de Belgrade, près d'O brenovas. Cette dernière ville,d'où part le chemin qui mèn< - à la capitale, est occupée par l'armée austro-hon-i groise, dent l'état-ma;or vise peut-être à prendre ppspessicn de Belgrade avant que l'hiver rende le; opérations impossibles dans la région montagneuse où les Serbes viennent d'être repoussés au nord de Waljewo. On représente ceux-ci comme très démoralisés, manquant de vivres et de munitions. Il est en effet assez vraisemblable qu'après plus de deux ans de .guerre presque ininterrompue, leur situation n'est pas îéjcuissante : ce serait cependant méconnaître étrangement la réelle valeur de l'armée serbe que de la supposer désormais incapable d'opposer une longue résistance à l'envahisseur. Sa résistance, il faut s'y attendre, sera très sé-i rieuse, et d'autant plus difficile à vaincre qu'une se produit dans 'es régions montagneuses dès longtemps et fort habilement fortifiées. .*• Rien de nouveau en ce oui concerne la guerre russo-turcue.Riei) de saillant non plus dans latien des opérations en Fra: ce et en Flandre. A propos de ces dernières, nos lecteurs auront sans doute pris connaissance avec joie de notre télégramme d'hier, annonçant que des mesures ont été prises enfin pour accorder à l'armée belge le repo-> dont elle avait un -be-oin urgent. Il n'est jamais trop tard pour-bien faire!... DANS LES BALKANS S'il est une chose dont l'on puisse à bon droit s'étonner, c'est que l'entrée en lice de la Turquie n'ait pas eu immédiatement pour conséquence de mettre les Balkans à feu et à sang. Quand on se remémore la froide résolution dont fiient p.euve naguère la Bulgarie, la Serbie et la Grèce, résolues à attaquer la Turquie en dépit des efîftrts désespérés de la diplomatie européenne; cjuand on'se rappelle la lutte atroce que leurs armees, qui venaient de combattre un ennemi commun, n hsitèrent pas à se livrer entre elles; quand on songe qu'il ne fallut rien moins que l'intervention de la Roumanie pour ramener un semblant de paix dans ces légions, on est stupéfait à bon droit de constater que la Serbie a pu être attaquée par l'Autriche, et la Turquie déclarer la guerre à la Russie,sans que fussent immédiatement entraînés dans l'arène les autres belligérants à la dernière guerre balkanique : la Bulgarie, la Grèce et la Roumanie. Faut-il supposer que les horreurs de la guerre les effraient toutes trois au point de leur inculquer des idées pacifistes? De telles idées paraissent, exception faite pour la Roumanie, bien éloignées de leur mentalité. Ou bien faut-il croire, plus simplement, que l'incertitude qui règne au sujet d'une extension possible du conflit et de son résultat final les empêche jusqu'ici de discerner leurs véritables intérêts et de prendre définitivement'position? * * C'est, suivant nous, à cette dernière interprétation qu'il est logique de s'arrêter. L'attitude flottante de la Bulgarie donne à penser que 1 opinion publique est bien près, dans ce pays, de -se prononcer non plus pour la guerre contre la Turquie,mais bien contre son ancienne alliée la Serbie. On ne fait du reste plus mystère des précautions militaires et économiques prises par le gouvernement du tsar Ferdinand, et comme elles sont contemporaines des demandes qu'il a adressées à la Serbie relativement à certains incidents macédoniens (voir notre n" 9), leur signification n'est pas douteuse. Dans les sphères diplomatiques, on s'accorde à dire que si même la Serbie* donnait satisfetion à la Bulgarie:, il resterait'tellement de plaje pour les frictions ri'plomat ques que la guerre finirait malgré tout p:ir éclater er;tre les deux pays. Les indéniables'progrès que l'offensive autrichienne vient d obtenir en Serbie précipiteront peut-être cet événement, dont l'influence éventuelle, évidemment favorable à première vue à l'Allemagne et à l'Autriche, ne tarderait s~ns doute pas à être contre-balancée par l'intervention de la Grèce. Celle-ci ne demande visiblement qu'à jouer son rôle, qu'à tâcher d'obtenir cette fois vers le Nord un agrandissement de territoire plus important que celui résulté de la seconde guerre balkanique. Alors que par la force des choses la Bulgarie, désireuse de s'annexer une plus grande part de la Macédoine, est^ devenue l'ennemie déclarée de la Serbie, les intérêts des Grecs leur imposent de rester les alliés des Serbes, c'est-à-dire les ennemis des Turcs et des Bulgares. L'entrée en action de la Bulgarie entraînerait donc immédiatement l'intervention de l'armée hellénique, et l'on peut dire que si cette calamiteuse extension du conflit européen nous a été épargnée jusqu'ici, c'est sans doute en raison de l'incertitude qui continue à régner à l'égard des intentions de la Roumanie. *** Pour essayer de percer le secret de cette incertitude, les uns mettent en avant le désir de la Roumanie de réunir à son territoire les provinces transylvaniennes de l'Autriche, dont la population d'environ quatre millions d'habitants est de race roumaine. Les autres insistent sur la blessure non encore cicatrisée infligée à la Roumanie en i86t par le traité de San-Stefano. On sait que ce traité, qui régla le « modus vi-vendi » en Orient à l'issue de la guerre russo-turque, fit incorporer dans l'Empire du Tzar la Bessarabie, province de population roumaine que la Roumanie croyait justement avoir méritée pour le concours précieux que ses anmes avaient apporté à la Russie. Dans quel sens la Roumanie se déciderait-elle à prendre éventuellement parti? Rien ne permet jusqu'ici de s'en faire une idée, étant donné que si de très nombreuses manifestations de l'opinion publique se sont fait jour, elles se sont produites en proportions à peu près égales dans les deux sens, c'est-à-dire aussi bien en faveur de la paix qu'en faveur de la guerre. Chose curieuse, celles qui visaient à décider le gouvernement à sortir de sa neutralité n'ont pas _aimQrlé_d.'.i.1diraHnn. pi cnr : noncer. Jusqu'à présent d'ailleurs, le gouvernemer roumain, encouragé par le trône, ne consent pas modifier son attitude louable, si grandes que soier la notoriété des groupes qui l'en sollicitent. : Relatons à cet égard qu'une délégation des pre fesseurs de l'université de Bucarest, reçue ces jour derniers par le Roi Ferdinand, lui a transmis u: : mémoire réclamant une politique international plus active, la seule capable, d'après elle, de con duire la nation vers de plus hautes destinées. L; réponse du Roi, non oniciellement publiée,, a ét traduite comme suit par les journaux de la capi taie : — Nous tous, bons Roumains, sommes pénétré de l'importance de l'heure présente. Plus les cir constances sont critiques, plus doit être sérieuse e étudiée la décision qu'on exige de nous. Toutes le autorités responsables veillent à l'intérêt publi avec le plus grand soin, mais ceux qui sont à me sure d'apprécier les circonstances actuelles et qu assument le poids trs lourd des responsabilité doivent agir avec une extrême circonspection, at tendu que la moindre faute pourrait faire fondr< sur le pays les plus grands malheurs. » * * * La parole royale semble donc, sans écarter net tement toute idée d'éventuelle intervention, conti nuer à défendre la politique pacifiste de la Rou manie. Si cette politique est combattue par certain: politiciens, tels que MM. Filipescu et Take-Jone scu, dont les manifestations ont eu déjà pour con séquence la création d'un Comité d'action nationa le, elle est par contre approuvée pleinement et san: réserve par le parti conservateur. Le chef de c< parti, M. Marghiloman, l'ancien président du Con seii, en a du reste fait prévaloir l'opinion pacifis te au sein du Comité exécutif à la discipline du quel se rallient tous les membres du parti, et or l'a chaudement félicité de s'opposer à une entré< immédiate et irréfléchie de 'a Roumanie au nom bre des belligérants « les grands intérêts du pay: ne pouvant être sauvegardés que par une politiqu< calme et une neutralité provisoire ». Lorsque nous aurons encore noté la protestatior des professeurs de Jassy contre l'attitude belli queuse de leurs collègues dé Bucarest, ainsi que la manifestation monstre des ouvriers de cette dernière ville en' faveur de la paix, nous aurons relevi les principales indications actuellement connues i l'égard de l'opinion du peuple roumain et des intention de son gouvernement.Encore qu'elles soient contradictoires, elles laissent l'impression que la Roumanie n'entrera en scène que contrainte et forcée. Nul doute 'toutefois que son intervention aurait, le cas échéant, une influence décisive sur les graves événements dont la péninsule balkanique pourrait être le théâtre. L'INONDATION A propos de l'inondation du nord de la Flandre occidentale, on a rappelé dernièrement que de vieilles archives exposent dans les détails les moyens mis en œuvre à la fin du dix-huitième siècle par nos ancêtres pour appliquer une inondation toute pareille à la défense de Nieuport. On peut douter toutefois que ces antiques paperasses aient été jamais en la possession de celui qui, cette fois, aurait indiqué le moyen d'inonder les positions allemandes et qui ne serait autre, dit-on, que le ehef-éclusier de Nieuport. Connaissant mieux que personne le mécanisme des canaûx et des cours d'eau qui s'enchevêtrent en un lacis extraordinaire-ment compliqué dans la région, ce modeste fonctionnaire démontra à notre état-major qu'on pouvait très facilement inonder la contrée en utilisant comme ba-rage le remblai du chemin de fer. On se rendit à son avis : tous les passages ménagés sous le remblai de la voie ferrée furent bouchés et les boulets de la grosse artillerie percèrent en différents points les digues du .canal : une énorme nappe d'eau se déversa aussitôt et transforma la région en un lac immense et profond. L'impôt de guerre La discussion n'est pas close et nous avions raison — nous nous en convainquons de plus en plus — de dire îi y a quelques jours, avec le fabuliste : Il est difficile de contenter tout le monde et son père. Nous 11e pouvons cependant songer à répondre à toutes les lettres qu'on nous adresse sur le sujet . plusieurs colonnes de La. Belgique n'y suffiraient point. Néanmoins une question semble surtout préoccuper de nombreux lecteurs : pourquoi les addi ion-nels à la contribut.on foncière sont-iîs mis à charge des propriétaires, même dans le cas où cette contribution est, suivant st.pulations du bail, à payer par le locataire? La contribution foncière est un impôt sur la propriété. Est-il, en justice pure, équitable de faire payer cet impôt par celui qui ne possède pas en exonérant celu. qui possédé, et pareiLe condition de bail n'est-elle pas amorale? C'est sans aucun doute ce qu'auront pensé nos édiles en prenant La décision que l'on sait. Maintenant, que l'on prenne des arrangements pour rendre cet impôt le plus léger possible à certaines catégories de propriétaires quie l'on nous signale, ncus n'y voyons aucun inconvénient pour notre part. Un lecteur nous dit : Il est d'intéressants propriétaires: ce sont les petits entrepreneurs maçons, menuisiers, etc., qui possédant de quoi acheter un terrain y élèvent une construction, souvent pour occuper leur personnel, et, po^r ce faire, se procurent le capital nécessa.re en hypothèques sur la construction. « Plus des c'jeux tiers des immeubles de Bruxelles sont hypothéqués », ajoute-t-il. Nous le croyons sur parole très volontiers. Mais encore n'est-ce pas une raison parce qu'une maison appartient théoriquem. nt, partie au propriétaire en titre et partie au bénéficiaire hypothécaire, pour qu'on en fasse supporter les impôts par le locataire qui n'y est pour rien. Que la contribution fût répartie proportionnellement en fre les « co-propyictaires », ceci nous paraîtrait la plus juste des solutions. Le peut-on faire, le do t on faire, le fera-t-on? TI n,. no,ia -mnartirnl flVv, rl/y, Vr^c COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des armées alliées s 1 1 - Paris, novembre (Communiqué officiel de 1 ] - heures du soir) : ) L'ennemi a renouvelé à l'est et au sud d'Ypre: - ses attaques, qui n'ont pas modifié la situation. Dans les deux derniers jours, nous avons fait quelques progrès plus ou moins importants en certains 3 points. Nous avons pris l'offensive près du Sas dans les environs de Bixchoote. ' Nous avons livré divers combats entre Armentiè- 3 res et Arras, dans'la région de Vailly, dans l'Ar- ' gonne et sur les hauts de Meuse. i * * * Paris, 18 novembre (Communiqué officiel de 3 3 heures après-midi) : La journée d'hier a eu le même caractère que la précédente. En Alsace, les bataillons de la landwehr qui s'avançaient dans la région de Sainte-Marie (Mar- kirch7"ont été forcés de battre en retraite. * * * Pétrograd, 18 novembre (Communiqué officiel de l'état-major de la mariné) : Au début de la matinée du 17, la flotte russe qui croisait dans la mer Noire a bombardé les casernes et les forts turcs de Trébizonde. Ils ont provoqué un immense incendie. Acun bateau turc ne s'est montré en pleine mer. Dans la même matinée, une division allemande de deux croiseurs et de deux torpilleurs est apparue devant Libau et a bombardé de nouveau la vil? 1 le et le port, en y provoquant une série d'incen- : dies. * * * 1 Pétrograd, 18 novembre (Communiqué du grand 1 quartier général) : Notre av nt-garde s'est retirée, entre la Vistul : et la Wai'ia, à l'issue d'un combat que les Allemands, qui avaient pris 1 offensive, nous ont livré dans la direction de la Bzur", affluent de la riv gauche de la Vistule. : L'ennemi a réussi à prendre pied dans la région de Laknitza et d'Orlow. Scn avant-garde s'avance sur Fiatjek, au sud d'Orlow. En Prusse Orientale, nos t.oupes ont fait des progrès sur 'e fucnt Gimbinnen-Angerburg, qu; l'ennemi fortifie. Dans les tranchées que nous avon prises près de Verschlaghen, l'ennemi a laissé plus de 300 morts. Sur le frent des lacs Masures, nos troupes ont atteint les défenses ennemies et se sont mises aussitôt à 'es détruire, et notamment à couper leurs réseaux de ronces artificiel'es. Sur le front Czenstochowa-Cracovie, nous avons attaqué des forces ennemies importantes: les unités qui opéraient près de Wlodowitza ont été mises en fuite. En Galicie, nous avons occupé les uns après les autres les passages des Carpathes. Londres, 17 novembre (Officiel) : Le premier contingent d'indigènes enrôlés en Rhodésie a quitté Salisbury ce matin pour aller combattre sous les ordres de Botha dans l'Afrique allemande sud-occidentale. * * * Prétoria, 17 novembre (Officiel) : De différents camps l'on annonce qu'un aviateur allemand a survolé les positions anglaises, mais n'a pas réussi à leur causer le moindre dom- m Q CT£> e> f-f Communiqués allemands Berlin, 19 novembre (Officiel de ce matin) : En Flandre occidentale et dans le Nord de la France, la situation est inchangée. Une escadrille d'aviateurs allemands a forcé deux avions ennemis à s'éloigner et en ont descendu un. Un de nos appareils manque à l'appel. Une violente attaque dans la contrée de Servon, à l'extrémité ouest de l'Argonne, a été repoussée avec de grandes pertes pour les Français. Nos pertes ont été minimes. Sur le théâtre de la guerre à l'Est, les combats continuent. Berlin, 19 novembre (Officiel) : Le 17 novembre, une partie de nos forces maritimes de l'Est a bloqué l'entrée du port de Libau en coulant des navires devant l'entrée, et a bombardé des ouvrages militaires importants. Des torpilleurs entrés dans le port intérieur ont assuré qu'il ne s'y trouvent pas de navires de guerre. * * * Vienne, 17 novembre. (Officiel du théâtre de la gueree du Sud) : Nos troupes ont avancé hier jusqu'à la Kolubara, et ont déjà partiellement traversé la rivière, bien que tous les ponts eussent été détruits par l'ennemi. Une petite division de.cavalerie a fait hier 300 prisonniers. * * « Vienne, 19 novembre (Officiel du théâtre de la guerre Sud) : Hier, plusieurs grands combats ont eu lieu au passage détruit de la Kolubara. Nos forces se trouvent déjà sur l'autre rive. L'avant-veille, nous avions fait 1,400 prisonniers et pris beaucoup de matériel de guerre. En Pologne russe, nous avons contraint hier les forces principales des Russes à une bataille qui s'est développée dans des conditions favorables sur tout le front. Nous avons fait plus de 3,000 prisonniers. Au regard de ces combats, l'avance des forces russes vers les Carpathes n'a qu'une importance secondaire. En débouchant de Glybow, une forte division russe de cavalerie a été dispersée par le feu de nos batteries. -M Dépêches diverses Constantinople, 16 novembre : Des dépêches de Beyrouth, Jaffa, Ivaifa, Jérusalem, Sofia, 16 novembre : Dana un exposé de la situation adressé récemment aux membres du parti gouvernemental par le premier ministre, celui-ci a signalé que les deux groupes des puissances belligérantes ont essayé d'amener la Bulgarie à se départir de sa neutralité. De part et d'autre il a été reconnu que la Bulgarie avait été injustement dépouillée l'année dernière. Le Gouvernement a décidé de continuer sa politique , actuelle, jusqu'à ce que les intérêts du pays lui imposent une autre ligne de conduite. * * * Rome, 16 novembre : D'après les dernières nouvelles arrivées de la Cyré-naïque, le chef des Senussis a convoqué 1,000 Bédouins de l'intérieur du pays à Dschar-Abud où sont concentrées déjà ses autres troupes; c'est de là qu'il partira pour entrer en Egypte. * * * Christiania, 16 novembre : Le vapeur anglais Weimar, en route d'Arkhangel à Leith, est arrivé samedi dans le port norvégien de Boe-rasholmen. A bord se trouvaient 28 officiers et marins anglais qui avaient transporté un brise-glace en Russie et qui retournaient en Angleterre. Dimanche ils ont été transférés à Drontheim et internés. * * * Milan, 10 novembre : Dans le dernier numéro du « Corriere dell' Exercito » on lit dans un article sur les troupes belges au Congo : — Les troupes belges se sont conduites très vaillamment. Une colonne dç troupes s'est emparée de Ivissen-jis, place forte au bord du lac Kiwu. Les Allemands ont tenté de marcher sur Albertville, à la rive ouest du lac Tanganyika, mais ils ont échoué. Une colonne ,belge venant du Katanga est entrée dans la Rhodésie anglaise pour venir en aide aux troupes anglaises qui d'Aber-corn (a la pointe extrême sud du lac Tanganyika) marchent vers l'Est-Africain allemand. * * Berlin, 17 novembre : On avait récemment annoncé que parmi les prison-mers russes fait aux environs d'Eydtkuhnen et de Stal-lupônen se trouvaient des hommes portant d-s uniformes japonais. Dans les milieux autorisés berlinois on dément cette nouvelle. * * Milan, 17 novembre : Le « Corriere délia Sera » croit savoir que les efforts faits pour la reconstitution d'une alliance balkanique ont échoué. Une nouvelle alliance balkanique ne serait possible qu à^ condition gue les exigences nationales de la Serbie étant satisfaites et la Grèce obtenant une compensation en Asie-Mineure, ces deux Etats con-sentent à se rapprocher de la -Bulgarie. Quant à la -Roumanie, elle n'a jamais fait partie de l'association balkanique et ne peut même, dans le vrai sens du mot, être considérée comme mi peuple des Balkans. * * * Rome, 17 novembre : M. Sonnino a mandé les ambassadeurs d'Italie à Rome, a Paris et à Vienne. Il est probable que l'ambassadeur à Berlin s'y rendra également. On n'attache dans les milieux politiques aucune importance au déplacement de ces hauts personnages. Les nouveaux crédits militaires demandés au Parlement italien se chiffrent par environ 800 millions do francs. Les réservistes qui ont été rappelés au début de la guerre ont été renvoyés. Par contre, on rappelle par anticipation les recrues de 1915. Le nombre des sous-officiers a été considérablement augmenté. On s'occupe également de la question du nombre des officiers : le nombre des capitaines a déjà été augmenté de 450. * * * Vienne, 17 novembre : Le lieutenant de vaisseau de ligne Wulff, commandant la flottille du Danube opérant contre la Serbie, a accorde au « Neue Wiener Journal » une intéressante interview. Il lui a décrit l'activité des monitors, dont j e»fcl'ee ^ari's ^8S eai^x de la Save a présenté les pires difficultés. L'entrée de la rivière a été.forcée pour la première fois par le monitor Ternes, dans la nuit du 19 septembre. Malgré les nombreuses mines semées par les Serbes, son passage sous le pont de Semlin a réussi, grâce au feu violent et simultané de tous les monitors ensemble. Après avoir bombardé les positions serbes sur les deux rives de la Save, le Ternes s est retiré sans accroc. Il a renouvelé le même exploit à deux reprises : la troisième fois il a touché une mine et a fait explosion. * * Londres, 17 novembre : On annonce _ officiellement que le gouvernement anglais a inte-rdit l'exportation de plaques d'étain veas le Danemark, la Hollande &b la Suède. * * * Londres, 17 novembre : Le « Times ;> annonce la constitution au Brésil d'un nouveau ministère dans lequel M. Lauro Muller a de nouveau repris le portefeuille des affaires étrangères et M. B-arosso celui des finances. * * ■* Pétrograd, 18 novembre : De grands froids sévissent en Russie. La navigation est complètement arrêtée par les glaces sur la Volga et la Kama. * # Paris, 18 novembre : Le prince de Galles a débarqué à Boulogne-&ur-Mer et s est aussitôt rendu sur le front, auprès du corps expéditionnaire anglais qui opère en_ France. On croit généralement qu'il sera attache à l"etat-major du général French. *** Berlin, 18 novembre : La firme Krupp d'Essen a décidé une augmentation de 70 millions de mark de son capital, qui sera porté à 250 millions. La famille Krupp souscrira à elle seule cette augmentation. * *■ * Athènes, 18 novembre : Par l'entremise du gouvernement français, un groupe de financiers français a fait à la Grèce une avance de •20 millions sur la seconde partie de l'emprunt de 250 millions. \ * * * Londres, 18 novembre : On annonce de Marseille qu'une nouvelle division de troupes indiennes y est arrivée le 7 novembre. La population lui a fait une réception chaleureuse. * * * . Amsterdam, 18 novembre : A propos des deux vapeurs hollandais, l'Achille et le Deuoalion, qui sont retenus dans le port de Smyrne, les autorités navales néerlandaises déclarent qu'iï est inexact que le drapeau turc ait été hissé à leurs mâts. Les deux navires sont toujours à la chaîne à Smyrne. **. Londres, 18 novembre : Des avis de Prétoria disent que Dewet perd tous les jours de son influence auprès des rebelles. II est très ibattu et souffre du reste d'une légère blessure à la tête. Plusieurs de ses commandos m;:iur' -nt do fusils i ;

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