La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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23 December 1915
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s.n. 1915, 23 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pz51g0kg3k/
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«jeudi 23 Décembre 1915 JOURNAL QUOTIDIEN. — Le J^iumôro ' ÎO Centimes. 2me Année. - N' 40^ LA BELGIQUE PRIX DES ABONNEMENTS : Trois mois (janvier, février, mars) ...••• f 6.90 Les demandes d'abonnement sont reçues EXCLUSIVEMENT * aux guichets des bureaux de poste* ADMINISTRATION ET RÉDACTION Si, Monta.gziQ-aïuc-Iîerbes-Potaçrères, XZSg BUREAUX : DE 9 fe17 HEURES Uos. MORESSÉE, Directeur r Petites annonces . ï ' ?"*t la ligne, fr. 0.401 , Réclame avant les annonces . — 1 00 PRIX DES ANNONCES Corps du journal - 4.00 Faits divers I — 3.00 Nécrologie — 2.00 Aujourd'hui: SI3£ pages. LA GUERRE 507e Jour de guerre Le War Office anglais confirme aurjour-ÊThui l'évacuation totale de la presqu'île de Gallipoli par les troupes britanniques) qui tenaient tes secteurs d'Anafortû. et d'Ari-Burnu, mais il semble que oeiles restées autour de Krichia, de môme que les Français îjui occupent la trégion nord de Seddl-ul-îiahr, vont essayer de se maintenir sur leurs positions. Cotte attitude pemiOotrait, ûii le „ Daily News", d'interdire l'usage du détroit à la Turquie et à ses alliés. Cette éventualité, ajoute le journal, serait hautement désirable, à condition que le maintien des troupes à la pointe sud de la presqu'île n'exige pas des sacrifices disproportionnés. On ne sait encore vers quel théâtre de ia guerre les troupes retirées des Dardanelles ont été transférées. Biles constituent peut-être urne partie des renforts dont l'arrivée a été signalée oes derniers jours à Salonique. Peut-être aussi, ayant contourné l'Asie Mineure et l'Arabie, une partie en va-t-eâto être débarquée à Adeu, que les Turcs et les Arabes menacent toujours de plus pures, tandis que l'autre partie, la plus importante, irait par le golde Porsique et le Schatt-el-Arab au secours de l'expédition anglaise partie de la ligne Bassorah-Korna à la conquête de Bagdad, il est vrai que des renforts fournis par les Indes sont déjà en route, d'après certaines indications, pour la Mésopotamie, où les troupes du général Townsend ont [manifestement besoin d'uuie aide urgente. On sait qu'elles ont été forcées de battre en retraite sur Kut-el-Amara, mais à raison de la supériorité numérique de leurs adversaires, elles ne peuvent être considérées comme placées dans ce secteur à l'abri de toute surprise. Kut-el-Amara est .éloignée en effet, de la base d'opération principale des Anglais, par une ligne de &CX) kilomètres le long de laquelle les Arabes commencent à se montrer do jour en jour plus agressifs. Du côté de l'Egypte, rien de nouveau ; toutefois l'on est, dans les cercles de l'Entente, tellement convaincu de l'imminence de grands 6v&ii<unenesy qu'à la CVianbre fratb-ç-nise le député Caudace a suggéré l'idée de demander au né&iis d'Abyssinie d'intervenir avec son aimée pour la défense de l'Egypte. DANS LES*BÂL&ANS Athènes, 21 décembre : I7„Amibros", organe du partj gouvernemental, dit, dans un éditorial, que les Etate de l'Entente ne seront pas à meime d"envoyer aux Balkans1, endéans un mois, les 300,000 hommes. qui lear seraient nécessaires pouir obtenir la» victoire sur les puissances centrales. La Quadlruple-Entente veut continuer la lutte à Salonique de la même manière qu'elle a opéré antérieurement à Gallipoli1, c'est-à-dire sous la protection, die la flotte de guerre. Le gouvernement grec a envoyé au groupe des puissances alliées une note brève, mais nette. Les mômes [puissances qui ont garanti près de Navarin l'indépendance grecque veudent maintenant, dit l'„Ambros", anéantir près du Pirée la liberté du pays. Sofia, 20 décembre : La Sobranié bulgare sera ouverte le 25 décembre par un discours du Trône dui roi Ferdinand. Mi. IladoiHavr ow, chef du Cabinet, Exposera ensuite ia situation extérieure et inté- ! rieure, et M. ïontsohef, ministre des finances, parlera des finances du pays. Tous les partis approuveront le budget efc n'attaqueront pas ia politique extérieure du gouvernement. L'opposition critiquera toutefois le ministère à propos de quittions intérieures, et les socialistes protesteront contre ko fait que, pendant la crise, les ministres n'ont pas tenu les divers partis au courant, comme cela s'est fait en Alleniague. Milan, 21 décembre : Les journaux italiens annoncent que, sur les 316 députés que compte la Chambre grecque, 25o sont partisans de M. Gunaris. Bucarest, 21 décembre : La fourniture à l'Allemagne de 50,000 wagons de blé peut être considérée comme conclue. Le ministre des finances, M. Cos-tinescu, a consenti à ce que la moitié du prix de vente soit déposée en or à la Keichsbank. Cet or pourra être racheté au pair après la conclusion de la paix. Le payement des céréales se fera à la frontière. Los stocks achetés auparavant sont englobés dans ce marché. Rome, 21 décembre : Malgré ies démentis officieux, l'„I(ïea Na-zionale" apprend de N<aple& que lo roi . Pierre de Serbie est arrivé à Caserte, accompagné de M. Paijsitch et d'autres membre^ du gouvernement. Le Roi a été reçu par la princesse Nathalie de Monténégro. Il donnerait l'impression d,'un homme complètement brisé. Athènes, 22 décembre : Les nouveaux députés no se grouperont uans deux ou trois jours, mais on perut dire dès à présent qme, à peu d'exceptions près, ils soutiendront le gouvernement. 11 ne s'agit, eu somme, que d'établir quels sont les partisans des ministres Gunaris, Rhallis et Theotokis. On croit que les partisane de M. Gunaris seront au nomforede 920 à 250 et on estime qu'un chnugeme t de ministère est invraisemblable, M. 'Gunaris ayant assuré ses collègues qw.il continuerait à collaborer avec eux sape condition.Bucarest, 21 décembre : Hier, au Binât, M. Alessiu a constaté <jue l'opposition avait adopté un ton beau-o^-ttp plus conciliant vis-à-vis du gouvernement, ce qui doit fore attribué aux sentiments qui régnent? dans le pays. L'opposition rejproe&e au ministère de ne pas «'être rangé du côté des Alliés j mais il ne faut cependant pas oublier que ni M. PhiUpescu ni M. Jonijscu ne sont appelés à se prononcer sur l'opportunité d'une intervention. L'entrée en guerre de la Bulgarie n'est qu'un épisode de la guerre mondiale et ne peut pas avoir une influence déterminante sur la politique extérieure roumaine. Une intervention de la Roumcmie n'aurait pas amené une victoire, les événements militaires qui vienneut de se passer le démontrent à suffisance. Plus que jamais, la Roumanie doit rester aujourd'hui calme et de satng-froid. D'autre part, il ne faut pas oublier qu'au début de la guerre mondiale), la. Pou-manie n'était pas prête à entrer en action. L'orateur a terminé e»i disant que, dtms l'intérêt du pays, le gouvernement doit ftre extrêmement réservé dans ses déclarations au sujet de la politique étrangère. Bucarest, 20 (Décembre : Le gouvernement bulgare a avisé le gouvernement roumain qu'une des mines placées dans les eaux bulgares de la mer Noire s'est désancrée et constitue donc un danger pour la navigation. Cettigné, 3(2 décembre : Un avion autrichien a survolé Scutari le 17 décembre et a jeté trois bombes. Elles ont tué trois réfugiés serbes. Genève, 22 décembre : On mande de Florîna, via Athènes, que le service postal avec Monastir est rétabli. Toutefois, jusqu'à présent les autorités ne laissent pas encore entrer de voyageurs dans la ville. SURjVïER Paris, 21 déoembre : Lo croiseur français „Descartes" a arrêté le vapeur américain ,,Boringen" et a oapturé l'administrateur Guillaume Garbe, qui se trouvait à bord. Londres, 21 décembre : Lloyds annonce que le vapeur britannique „Huntly", qui était anciennement le steamer allemand ,,Ophelia", a été coulé. La vapeur britannique ,TBelforxi", de Glasgow, a également été coulé. L'équipage a été sauvé. Copenhague, 21 décembre : Un télégramme adressé à l'armement} Ha-roldsetn, à Skin, annonce que le vapeur norvégien „Groenland", chargé de traverses pour voies ferrées, qui se rendait de Goten-burg à IIulI, a été saisi dans le Kattegat par un sous^niarin allejmand. En se dirigeant vers Swinemùnden, il b'c«<> ioKouà près d'Anholt. Le steamer a été renfloué rapidement et a continué sa route avec le personnel de prise allemand. ï DÉPÊCHES DIVERSES Constantinople, 21 décembre : L/„Ikdan" annonce que les opérations militaires turques menacent la ville df'Aden. La défaite anglaise en Mésopotamie a eu pour conséquence d'étendre la rébellion des Arables. * • * Flessingue, 21 décembre : Aucun paquebot ne partira samedi et dimanche de Flessingue pour l'Angleterre. Dimanche et lundi, aucun vapeur viendra do Tilbury en Hollande. • * » i i* La Haye, 20 déoembre : I<3 ministère des affaires étrangères annonce que le gouvernement hollandais a protesté auprès du gouvernement britannique contre la saisie de sacs postaux à bord des vapeurs hollandais „Noordan", „Frisia" et „ I v )tterdam". Il demande la restitution immédiate de la poste et exprime l'espoir que de pareils1 faite ne se renouvelleront plus. * • * Amsterdam, 21 décamfore : Le ,,Handelsblad" apprend que la poste néerlandaise a été de nouveau saisie par les Anglais à bord du vapeur ,,Noordex- dyck", de la ligne Holland-Amerika. * « « Londres, 21 décembre : Comme il n'est pas encore possible de donner le chiffre exact des enrôlements qui se sont) faits après l'appel de lord Derby, M. Asquiith a ajourné sa* déclaration au sujet du recrutement. • * « Londres, 21 déoembre : Les divers partis sont d'accord pour prolonger de huit mois la session act iéle du Parlement, au lieu d'une prolongation d'un, an comme cela avait été proposé par le gouvernement. * * * Berlin, 21 décembre : Le Reichsfcag s'est ajourné au 11 janvier. * * * Berlin, 21 décembre : Dès demain, des femmes seront employées comme wattwomen sur les lignes de la Grande Société des Tramways Berlinois. On les emploiera provisoirement sur les lignes les moins fréquentées. * * * La Haye, 20 décembre : D'exportation de vieux papier® a été interdite.* ^ Stockholm, 21 décemhrs • L« Comité anglais d'exportation du coton annonce qu'un accord est intervenu entre les gouvernements anglais et suédois. Suivant cet accord, l'Angleterre autorisa l'exportation en Suède de fil de coton et d'autres produite de ooton, tandis que la Suède accorde certaines facilités pour le transit de et. vers la Russie. * * * Pétrograd1, 21 décembre : Le nouveau ministre de l'agriculture a demandé au ministre de la guerre de permettre, l'année prochaine, que les prisonniers de guerre soient largement employés aux travaux agricoles. Le ministre de la guerre a chargé une commission d'examiner la question. ^ ^ Copenhague, 21 décembre : M. Ford est très malade à Christian ia. Il a renoncé à continuer actuellement son yoyfige en Suède, au Danemark et en Hollande. Ia pimse Scandinave publie» ujn apf pel dé la compagnie de Ford, adressé aux souverains belligérants, faetu/mi di'iini bel idéalisme, mais qui méconnaît les difficultés de fait. • * * Johannesburg, 21 décembre : Le général Dewet et 118 prisonniers condamnés pour révolte ont été remis on liberté. M. Buxton, gouverneur général, avait d'ailleurs fait prévoir leur grâce dans son discours d'ouverture au Parlement. Les condamnés ont été graciés à la condition : 1° que les amendes soient payées; 2° qu'ils s'engagent à ne pas1 faire de politique, à ne pas participer à des réunions publiques et à ne pas quitter leur domicile sans autorisation. * * ♦ ■Genève, 21 décembre : D'après une dépêche adressée de Paris aux journaux suisses, la France a acheté pour 25 millions de charbon à New-vYork. » « * Cologne, 22 décembre : On mande du Caire à la „Kolnische : Volksaeitung" que les Turcs marchent avec d'importantes forces vers le canal de Suez. Il y a journellement des escarmouches avec de nombreux détachements de reconnaissance turco-àrabes, tandis que, dans le Soudan égyptien et à l'ouest de l'Egypte, les trour pes anglaises avancées ont à soutenir de sérieux combats contre des tribus indigènes i ennemies, qui sont bien armées et bien équi- j pées et qui sont môme pourvues de oanons | modernes. ISKANDER EEY KU l ULPIKc. E. T D ALBANIE. | L'Albanie est à l'ordre du jour. Ici mt'ine, naguère, nous avons consacré : une page à ce pays très intéressant, mais fort peu connu. Et, à cette occasion, nous ; avons pailé de son héros national, Skan-derberg, Skandterbeg ou Skander be>r, survivant encoie dans les légendes efc les chanta épiques des Albanais et des Epirotes. Dernièrement, travaillant à la Bibliothèque royale, le hasard nous a fait découvrir l'histoire aventureuse d'un prétendu descendant du grand Skanderberg d'Epire étd'Al- ! banie. Nous nous sommes donné la peine do ia résumer, convaincus qu'elle no manquera pas d'intéresser les lecteurs de la ,,Belgique". En janvier 1872, l'avenue de l'Opéra, à Paris, portait encore lo nom d'avenue Napoléon. Au n° 3, dans l'une des maisons qui font face au Théâtre-Français, se tron- vn.vto un appAi<M«ojit sur la pjxrttx daquol ime affiche blanche était collée. On y lisait : AMERIQUE CENTRALE Ban euro du Ministre plénipotenâ.'.iro de Hondlirné ou Europe. Un cachet de cire rouge, à des armesi inconnues, tenait lieu do signature. Le minis* tre „ouropéen" de la République de lioi'-duras, qui avait élu domicile uan cet endlroit, se faisait appeler le comte de Bustelii-Fos- ! colo. Mais, depuis quelques so/.naines, vivait ; sous le même toit et en son étroite compagnie un autre personnage plus considérable encore. Agé de 40 à 45 ans, les ckeveux, les sourcils et les yeux châtains* le front large, le teint mat, le nez. légèrement recourbé, la barbe en éventail, il était ordinairement vêtu d'un veston bordé de larges bandes d'astrakan, orné de brandeb >urgs et d'aiguillettes, d'un pantalon noix* très collant qui faisait valoir la ligne de la jam)be, chaussé de bottes molbss;. Ce décoratif pensionnaire de la petite république américaine n'était autre que S. A. 11. le prince Georges Kastriota Scanderberg, roi d'Albanie et d'Epire, prince héréditaire de Cro a et de toutes les colonies albanaises, duc de Saint-Pierre on Galatina, patricien ue Rornu, Na-ples et ; Venise. Scanderberg était descendu chez son ami Bus tell i Foscolo, en attendant une installation définitive. Mais déjà sa maison civile et militaire étaib en voâej de formation. Un ancien commissaire de police de Nlaples, La Rosa, avait été promu* au titre de grand1 maréchal du parais, tandis qu'un inspecteur retraité de la police parisienne, Bienelli, devenait capitaine des gardes, sous lei nom de Bienil bey. Un si haut et si puissant seigneur ne pouvait passer longtemps inaperçu. Le préfet de police chargea lo chef de la Sûreté, M. Macé, d'aller lui présenter ses devoirs, et de s'assurer en même temps discrètement de son identité. Trois jours plus tard, M. Macé recevait un magnifique brevet sur parchemin. En tête se détachait u-n écusson garni détours efc do griffes, enveloppé d'un manteau royal, surmonté d'une couronne avec la croix dominant le croissant renversé. La devise reproduisait le vieux cri de guerre de Scan-derberg : „Suivoz-moi !h Enfin le document que nous rapporte M. Léon Gosset, était ainsi conçu : — Armée chrétienne d'Orient, Nous, Giforgiio Castriota Scanderberg, des Rois d'Epire et dfAlbanie, on vertu des droits et pouvoirs que nous donnent à la fois le devoir d'achever l'œuvre sainte de nos ancêtres, et la volonté des peuples restés fidèles à notre Foi et à notre Patrie ; 'Vu le mémorandum émané de cette volonté et publiquement adressé, le 1.5 juilîrt 1862, aux amis cle l'Evangile et de la Liberté ; .Vu le décret de la Junte Gréco-Albanaise du 23 octobre 1SG2, relatif à la formation de l'armée chrétienne d'Orient ; Sur le rapport motivé do notre secrétaire au département de la guerre ; Avons nommé et nommons M. le baron do Macé au grade de colonel de notre armée d'Orient. Donné à notre quartier général le 5 mars 1872. ' (9.) Scanderberg." Malheureusement, M. Macé ne fut pas convié à venir au quartier général recevoir les insignes de son grade. Les remises jde décorations et de titres s'accompagnaient pourtant, avenue Napoléon, d*une solennité impressionnante. Au fond de la pièce de réception, ornée de drapeaux, s'élevait le trône recouvert de velours rouge et frangé d'or. A droite, à gauche derrière lo trône, les invités prenaient p'lace,Teei ,uns en costume de cour, les autres en simple habit noir. Au moment où Son Altesse "Royale, ruti- f lants d'or et de pierreries, faisait son entrée, le maréchal du palais introduisait le postulant. Celui-ci mettait genou en terre, jurait fidélité au Roi et s'engageait à faire la guerre aux infidèles. Le serment accompli, le prince se levait, 10 grand-maréchal du palais lui présentait d«ux épées ; il en frappait trois fois le récipiendaire sua* l'épaule, en lui disant: „Au nom de mes aïeux, nous, prince de Scanderberg, roi d'Epire et d'Albanie, te faisons chevalier do notre ordre royal." Tant- de magnificence éblouissait les as- j sistaats. De proche en proche, le renom de Scanderberg se répandit dans lo tout-Paris. Les journaux mondains rendaient compte' de ses moindres déplacements, s'extasiaient sur les générosités de ce „suceesseur de Pyrrhus", venu en France manger son incalculable fortune. Les femmes lui envoyaient des fleurs, les poètes lui adressaient des vers. Alexandre Dumas fils y fut pris lui-même. Scanderberg lui fit dire qu'ayant, au cours de ses pérégrinations rencontré l'auteur des „Trois Mousquetaires'"", et «'étant lié d'amitié avec lui, celui-ci lui avait fait hommage d'un ouvrage intitulé „Ames vaillantes", et qu'il conservait pieusement ce manuscrit dans ses archives. Dumas répondit au message de Scanderberg : „Cher Monsieur, „Mon père m'a souvent parlé de »,,Aimes vaillantes". Il aimait fort cette pièce. J'ignorais ce qu'elle était devenue. Votre ami serait bien aimable d'en faire faire une copie à mon compte chez Mme Lachèze, 92, boulevard Saint-Michel. C'est ma copiste. Elle me la remettrait ensuite. ,,Quanfc an diplôme de Commandeur du Christ, je n'en ai jamais entendu par er. Jo n'ai jamais demandé cette faveur : mais je la recevrais avec* d'autant plus de reconnaissance que je la devrais à l'initiative d'une sympathie non sollicitée. Je vous remercie de votre lettre. J'en reçois peu d'aussi agréables. Les gens qui no nous écrivren que pour nous rendre service sont rares. „Tout à vous. (S.) A. Dumas. „Pu]ys, près Dieppe." Cependant la police continuait son enquête. Elle apprit que la famille des princes Scanderberg était éteinte depuis trois siècles. 11 lui sembla, en outre, que lo prétendant au trône d'Albanie offrais une frappante ressemblance physique avec un certain del i P.rata, flils d'un simple menuisier de la i Houille, condamné lo 15 février 1859 à la 11. Uon pour escroquerie. Quelques journaux se permirent de faire écho à la version policière. Scanderberg les assigna à 200,000 francs de dommagos^-inté-rôts-, efc fit annoncer quo s'il gagnait sou procès, il y ajouterait 200,000 francs de> sa poche et que le tout serait offert à la Caisse des femmes do France. Il lo gagna. Les journaux furent» condamnés à 1 franc de dommages-intérête et aux dépens. Scanderberg triomphait. Il obtint que les moindres gazettes de Franco et de l'étranger reproduisent des extraits do l'opportun jugement. Tenu au courant de tout ce qui se préparait contre lui, grâce aux intelligences qu'il avait su se ménager à la Préfecture de police, il évita désormais les imprudences. Pour couper oourt à co* bluff gigantesque, un seul moyen restait : ^>érer au domicile de l'Altesse une perquisiuun et faire main basse sur ses papiers. L'opération eut lieu le 12 avril. Le prince était absent. Ce fut B.usteili Foscolo qui reçut les représentants de l'autorité. Il commença naturellement par protester contre la violation de l'immimité diplomatique. On passa autre. La perquisition dura sLx heures. Elle fut fructueuse. Au milieu de costumes rehaussés de pierres en toc, parmi les faux tableaux, les livres, les brochures, les jour-nauix, les drapeaux, les fusils, les sabres, les haches, les chapelets, les amulettes, pêle-mêle avec des boîtes do conserves, des paquets de chocolat, do vermicelle, de maca^-roni, les uns ouverts, les autres intacts, on trouva un lot de plis cachetés aux armes de l'Etat do Honduras et du roi d'Epire et. d'Albanie, des brevets do décorations non signés, imprimés en français, en italien, en espagnol, des croix et des rubans : tout l'outillage d'un trafic do décorations, toute la correspondance se rapportant à ce commerce et, par surcroît, les éléments qui permettaient do reconstituer le ,,curricjalum vitze" du personnage. C'était lui l'ancien pensionnaire de Mazas. j Sachant que les archives de la police avaient : été brûlées pendant la Commune, il était rentré tranquille/mont à Paris, venant de 1 Marseille, on novembre 1871. Descendu d'abord à l'hôtel du Ilelder, il avait ensuite < occupé un appartement, ruo de l'Isly, de 250 francs par mois. Il était resté là une vingtaine de jours. Il se transporta alors ruo Bartet-de-Jouy, chez la baronne Meyen* dorff, et. lui offrit de lui acheter son hôtel. Ros créanciers ne lui laissèrent pas le temps de mener à bien cette négociation. C'est pour leur échapper qu'il s/'était régugié chez son compère Bustolli. H croyait cet asile inviolable. L'indiscrétion do la police jota lo désarroi dans les salons do l'avenue Napoléon. Aussi bien, deux (mandats d'amener suivirent presque immédiatement la perquisition. Bustel i fut arrêté et conduit à Mazas. Mais del Prato eut lo temps de gagner la frontière d'Espagne, non toutefois sans avoir allégé de* 20,000 francs la caisse du ministre de Honduras. Cependant, le juge d'instruction se trouva bientôt fort embarrassé. Aucune des tVipes de Bustelli et de del Prato 110 consentait à porter plainte. Alexandre Dumas s'estima suffisamment vengé du pseudo roi d'Epire et d'Albanie par un jeu de mots. Il dit qu'il fallait lui laisser son titre, mais l'appeler „le roi... des pires filous". Bref, on no pïife-r3é-3nir contre lui que l'accusation de ventes de faux tableaux, ei c'^st de ce chef que le tribunal le condamna à cinq ans de prison et à 3,000 francs d'amende. Il ne renonça pas, pour autant, à ses prétentions et à ses revendications. La légende de Scanderberg hii fut, plusieurs années encore, un gagne-pain rémunérateur, jusqu'au jour enfin où, las de jouer la comédie et sentant son crédit irrémédiablement épuisé, il fit annoncer officiellement son décès dans les feuilles italienne^ COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 22 décembre. — Olficiel do ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Dans le courant de J»'après-ïnid:i,. les Français ont lancé des forces considérables i l'attaque do nos positions d,u ilarimannis-weiLerkopf ob du ilir&stkiin au nord de Watifweiier. ils ont réussi à enlever le sommet du Harunannsweilerkopf, dont, il es-t vrai, dans leurs communiqués officiels, ils s'attribuaient la possession dès la fin du mois* d'avril, ainsi qu'un petit bout do tranchée sur le Ililseiifirst. La jpostition perUue sur le Harfcmaniisweilerkopf a déjà été reconquise, on partie, pendant la matinée d'aujourd'hui. Une attaque tentée près de Metzpral s'est écroulée devant notre position. Sur lia reste du front, l'activité a été minime, lo temps brumeux et I33 bourrasques de neige entravant les opérations. Théâtre de la guerre à l'Est efc dans- les Balkans, Pas d'événements notables. • * • Vienne, 22 décembre. — Officiel d'hier : Front russe. Sur le Styr, en face de Rafalowka, nous avons dispersé un détachement russe envoyé en reconnaissance. Ailleurs, ciuels d'artillerie localisés". Front italien. * Sur lo front sud du Tyrol, les duels d'artillerie continuent. Deux compagnies italiennes, qui tentaient do se pousser nuitamment vers le monte 6 an Michèle, ont été presque anéanties. Front du Sud-Est. Les combats où nous sommes engag's à la poursuite des Monténégrins, ont eta marques, hier, par un nouvel incident, 1 assaut et la prise de la position ennemie au nord de Beraue. Pondant les deux derniers jours, nos troupes ont fait 600 prisonniers environ. Constantinople, 22 décembre. —- Officiel du quartier général : Sur le front do l'Irak, près de Kut-el-Amara, les combats continuent, localisés et intermittents. Sur lo front du Caucase, dans le secteur d'Id, l'ennemi a engagé l'effectif d'un régi-mont environ dans une tentative contre notre centre, mais il a suffi de nos compagnies pour arrêter net cette attaque sur la ligne même de nos avant-postes. Sur lo front des Dardanelles, on n'a pas encore fini de faire le relevé du matériel de guerre et dos objets d'équipement militaire de toute sorte, que l'ennemi a abandonnés près d'Ari-Burnu et d'Anarorta. Dans le butin capturé près d'Ari-Burnu, il y a deux canons de gros calibre efc un canon Schneider, de grandes quantités de munitions, notamment pour fusils et mitrailleuses, un grand nombre de mulets, ainsi que des fourgons à munitions, des lentes remplies do vivres, du matériel pour les communications téléphoniques et le service du génie. Jusque dans la soirée d'hier, l'ennemi a dirigé, du haut de ses bâtiments, un feu violents contre ses différents campements afin de détruire le butin qu'il avait du laisser derrière lui, mais il n'v a pas réussi. Près de Sedd-ul-Bahr, rien u important ni sur l'aile gauche ni sur la droite. Do temps à autre, le centre ennemi fait des tentatives d'attaque qui, chaque fois, sont repoussées. Communiqués des armées alliées Paris, 21 décembre — Officiel de 15 heures: La canonnade s'est ralentie sensiblement au cours de la nuit. En Airtois, au nord-ouest de la côte 140, l'ennemi a fait exploser, en avant de nos tranahdes, une mine qui n'a c^isé aucun dégât. Nous avons oceupo lo bord de l'entonnoir.Entre la Sonvne et l'Aisne, quelques» combats de patrouilles. Une patrouille enne^nie, prise sous notre feu dans la région do Libons, s'est enfuie, laissant quelques» blessés.Sur le plateau de Saint-Léocade, au sud do Moulin-S ous-Touvent, nos canons de tran-ohées ont démoli un poste ennemi. En Lorraine, quelques tirs heureux de notre artillerie sur Avoncouit et Blâment, où dos mouvements do troupes étaient signalés.*** Paris, 21 décembre. — Officiel de 23 heures: Le mauvais temps a gêné les opérations sur la plus grande partie du front. En Belgique et entre Soissons et Reims, notre artillerie a bombardé des boyaux de communication et dispersé des convois do ravitaillement do l'ennemi. En Champagne, bombardement des ouvrages ennemis de la butte du Mesnil. Un tir do destruction sur un saillant ennemi du llaut-do-Rupt, au nord de Pont-à-Mous-son, a donné de bons résultats. Dans les Vosges, à l'IIartmannsweiler-kopf, une attaque heureuse do nos troupes, à la suite d'une préparation d1-'artillerie, à permis d'occuper une notable partie des ouvrages ennemis et do faire -des prisonniers.« * <• Londres, 19 décembre. — Officiel du quartier général britannique : Des deux côtés, lo feu d'artillerie a été très violent' dans la région d'Ypres. Aujourd'hui, une attaque ennemie exécutée à l'aide de grenades à main a été repoussée auix environs dos carrières d'iïulluch. Quarante-quatre combats aériens so sont livré» hier. Doux avions ennemis ont été forcés d'atterrir derrière leurs lignes. Uc de nos aéroplane^ manque à l'appel. ♦ ♦ * Rome, 21 décembre. — Officiel du grand quartier général : Dans le bassin do Plezao, favorisé par. 1e brouillard, l'ennemi s'esi emparé d'une de nos positions avancées située à proximité du toricni de Ko^uka efc l'a n>i*e en état do défense au moyen de niiues.Panâ ia nuit du 18 au 19 décembre, un de no^ détachements d'infanterie, par un coup de main exécuté à l'improviste, a repris la position perdue sans que l'ennemi ait eu le temps do faire sauter ses mines. Sur le reste du front, la situation est in> changéo. » # « Pétrograd, 19 décembre. —■ Officiel du grand état-major général : Hier, près de Widsy, il y a eu des rencontras d'importance secondaire entre petits détachements. Près de Dobronowce, à 17 kilomètres au, sud-est do Zaleszczyki, l'ennemi a fiait saut-ter deux mines devant nos tranchées, il a tenté d'occuper l'entonnoir creusé par Vex-» plosion, mais il a échoué et a été refoulé dans 6es positions. Dans la Baltique, le 17 décembre, nous avons coulé le croiseur ,/Bremen" et u^a grand destroyer. Dépêches Diverses Madrid, 20 décembre : Le ,jJournal u-l'ficiol" annonce que le gouvernement italien a décidé d'autoriser l'expédition des marchandises espagnoles qui ont été saisies avant le 21 mai 190.5 et qui étaient destinées à l'Allemagne. ♦ * « Copenhague, 21 décembre : Les Ateliers do construction Schmidt, établis on Norvège, à Ton s 1er g, ont roui la commande do quatre sous-marina et de deux canonnières. c * # Pans, 21 décembre : D'après dos nouvelles reçues du Mexique, les Etats-Unis, en échange do la rosonaKiis-sanco du gouvernement du général Car-ran.za, auraient reçu do précieuses concessions économiques. Il s'agirait de chemins de fer et de terrains pétrolifères. Lo règlement des q in estions financières se fera avec l'appui de l'Amérique, qui accorde un emprunt au Mexique. Celui-ci sera garanti par das recettes contrôlées ptw les Etats-Unis. ♦ 6 # Varsovie, 21 décembre : Le gouverneur général do Varsovie a décidé que la forteresse do Njowo-Georgiowsk reprendra désormais exclusivement son ancien nom historique de Modlin. * « s Amsterdam, 21 décembre : Lo ministre do la guerre a annoncé que les travaux de fortifications de Flossitngue vont (tre continués. Avano la guerre, Français et Anglais ont fait une vivo opposition à co projet. Lo ministre hollandais déclare que les raisons qui ont motivé la construction des forts de Flessingue sont restées entières ot n'ont été en rien affaiblies par les événements. * * • Londres. 2L décembre : Lo ,,Morniiig Post" apprend par son correspondant à Mexico que le géaiéral Villa aurait l'intention de chercher asile aux Etats-Unis. 11 irait en Europe si les Américaine ne l'autorisaient pas à séjourner sur leur territoire. * * « Amsterdam, 21 décembre : Le bruit court qu'un croiseur anglais1 fort avarié aurait été remorqué dans le port de Douvres. Il y aurait beaucoup de morts et de blessés à bord. * , * *f Pétrograd, 22 décembre : Le délai pour la souscription au nouvel emprunt de guerre intérieur a été prorogé jusqu'au 1er janvier. * * ♦ Berlini, 22 décembre : On mande de Lugano au „Berliner Ta-geblatfc" : — Les journaux annoncent la constitution d'un trust anglo-frauco-ilalien do la presse qui achèterait des journaux de ces trois pays, ainsi que des organes do pays neutres.* ♦ * La Haye, 22 décembre : Depuis lo 20 décembre, l'exportation du ciment est interdite. » * * Rotterdam, 22 décembre : On mande de Londres au ,,NieuW0 Rot-terdamselio Courant" : — A la Chambre des lords on s'e^t de nouveau occupé de l'accord commercial conclu avec le Danemark. Lord Sydenham ofc lord Milner ont critiqué le ministère des affaires étrangères qui, disent-ils, travaille contre l'Amirauté. Lord Crewe a répondu au nom du gouvernement. 11 a déo'aré que l'Angleterre ne pouvait pas traiter les Etats neutres comme des puissances belligérantes. Elle ne peut pas plus demander aux neutres do se conduire comme s'ils étaient alliés à la Grande-Bretagne. D'ailleurs, l'accord a été examiné et approuvé par une Commission au sein de laquelle l'Amirauté était réprésen-téo.• * * La Haye, 21 décembre : Une grande activité règne dans la Manche. De nombreux vapeurs transportent de nouvelles troupes en Flandre. * * * Hanovre, 22 décembre : S. E. von Emmich, général d'infanterie, commandant du 10e corps d'armée, est mort à Hanovre ce matin à 8 heures. * * ♦ Vienne, 22 décembre : La deuxième note américaine au sujet do l'„Ancoua" a été transmise par l'ambassadeur américain au ministère des affaires étrangères. * * Amsterdam, 22 décembre : , , M. Schroder, rédacteur en chef du „Teaeh graaf", a été remis en liberté. * * * Loncïrôs, 2*2 _ A la Chambre des communes, M. 'rnSSl membro du Parti ouvrier, a doinnjwW si Londres no pouvait pa» «tre éclairé normalement du. 21 au 27 décembre. M. airaott !ud a répondu que cela était ihirnssi'ola, des attaoues de zeppelins étant toujomra à craindra.

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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