La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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15 November 1914
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s.n. 1914, 15 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/qj77s7kc8j/
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Dimanche 15 Novembre 1914 N" 11 Dimanche 15 Novembre 1914 ■■■«■■■■■■■■ I« LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION JJ, Rue Uonlagne-de-Sion, îî, BUUX.ELLE® Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN Brtrxelle* et Faubourgs ! IO centimes le Numéro Provinces : 1ES Os^times le numéro [ La petite ligne fr. 0.4-0 ANNONCES Réclame avant les annonces 1.00 .) Corps du journal 2.00 [ Nécrologie 2.00 LA GUERRE 102me jour de guerre Depuis les événements que nous avons commenté hier, les positions des belligérants ^ n'ont guère changé en territoire belge. Bien qu'à raison de la nature argileuse du sol, le temps affreux dont nous sommes gratifiés ait dû rendre les mouvements des troupes, et surtout ceux de l'artillerie, extrêmement pénibles, il n'y a eu de place pour aucune trêve : la lutte a continué sans merci. Les dépêches allemandes et les françaises constatent l'acharnement des combats et la violence des contre-attaques; elles signalent toutes de fortes pertes, mais s'accordent également à reconnaître que rien de saillant n'est survenu. Tout au plus les Allemands font-ils remarquer que leurs attaques avancent très près d'Ypres, ville pour la pjise de laquelle un effort de leur part devrait être considéré comme imminent si les Alliés n'avaient persisté à se maintenir dans des positions assez avancées à l'est de cette ville. Alors que les Allemands avaient progressé sensiblement au sud-est d'Ypres, par Zandvoorde et Hollebeke et au sud vers Saint-Eloi et Messines, nous nous étions étonnés d'apprendre que les Alliés avaient pu réussir à avancer dans la direction de Passchendaele. D'après le dernier communiqué français, nous les retrouvons encore sur la même ligne à Zonnebeke, soit à 7 kilomètres à l'est d'Ypres : dans ces conditions, s'ils ont pu s'approcher très près de la ville au sud, les Allemands en sont forcément restés plus éloignés à l'est. Toutefois, l'avance des Alliés dans cette direction apparaît difficile à maintenir, maintenant que la poussée allemande au sud et leur progression au nord par Langemarck, annoncée hier, constitue de ce côté pour eux une sérieuse menace d'embouteillement. Quoi qu'il en soit, s'il est vrai qu'Ypres, avec son admirable beffroi, sa halle aux draps, sa superbe église et ses belles maisons à pignons, est l'objet d'un bombardement terrible, elle ne paraît cependant pas encore être à la veille de tomber au pouvoir de l'ennemi, en la possession duquel Dix-mude est au contraire restée. Disons, à ce propos, que les critiques militaires français dénient à Dixmude, aussi bien qu'à Ypres d'ailleurs, toute importance stratégique : ils sont d'avis que l'effort gigantesque dans lequel s'rn'êten: les états-majors ne peut avoir que des résultats purement «géographiques».La résistance opiniâtre des Alliés semble démontrer que leurs chefs ne partagent pas cette opinion, et qu'ils ne négligent rien, au contraire, pour empêcher une avance ennemie. On peut même dire que les efforts les plus hér ïqu 's sont déployés en ce sens, et les plus cruels sacrifices consentis. Du côté belge notamment, pas de doute que l'es prit d'abnégation est poussé à son paroxysme, si l'on en juge par une communication adressée au Lokal Anzeiger de Berlin, communication dont la lecture nous a profondément émus. Elle annonce que dans les combats du 11 sur l'Yzer, les Belges auraient eu 6,000 hommes tués et 8,000 blessés. Encore qu'en tout état de cause nous considérions ces chiffres comme très exagérés, ils démontrent suffisamment que nos soldats font toujours vaillamment tout leur devoir — nous dirions mêiTH plus que leur devoir, si nous ne nous souvenions que de la part de patriotes qui luttent pour la défense de leur pays et leur honneur national, il n'est point de sacrifices excessifs. Précisant ses informations, le Lokal Anzeiger ajoute que notamment nos il* et 12* régiments de ligne auraient été presque anéantis, et les pertes en officiers si grandes que le Roi Albert aurait dû faire appel à des officiers français pour encadrer ses troupes. Le journal allemand tient du reste à reconnaître que les soldats belges se battent avec un véritable mépris de la mort. Enfin, à propos de nos bien-aimés souverains, il signale que le Roi ne quitte pas les tranchées, et que la Reine se tient à l'arrière de la ligne de feu où Elle participe en personne à l'organisation des premiers secours aux blessés. Héroïque attitude, qui dans les tristesses de l'heure présente constitue un précieux réconfort pour nos soldats et la nation toute entière! * * * Sur tout le reste du front, cependant si étendu, où les Français se trouvent en présence des Allemands, aucun fait saillant n'est signalé. Passons donc tout de suite à l'examen de la situation en Russie, où nos lecteurs savent que de grands événements peuvent se produire d'un jour à l'autre. Ceux d'hier, c'est-à-dire les combats qui se sont enSagés à l'extftmité de la Prusse Orientale, à Eydtkùhnen et au Nord-Est de cette ville, n'ont pas encore eu d'issue certaine. On signale aussi, de source viennoise, un combat victorieux contre la cavalerie russe à Kosminak, mais nous avons vainement cherché l'emplacement de cette localité sur les cartes, les Russes annonçant une résistance autrichienne sur la San supérieure, à Sanok, nous la placerons aux environs de cette ville, soit à une cinquantaine de kilomètres au Sud-Ouest oe Przemysl. Enfin, en Pologne russe, les formidables armées en présence n'ont pas encore repris un contact décisif : elles manœuvrent visiblement, chacune de leur côté, pour s'assurer les positions qu'elles jugent les plus avantageuses. Les combats d'arrière-garde dont parlent les dépêches de Pé-trograd n'ont pas encore d'importance réelle : ils ne sont à proprement parler que l'accessoire des immenses mouvements stratégiques dont la Pologne russe et l'Ouest galicien sont le théâtre depuis une bonne quinzaine de jours, et dont l'opportunité est soulignée par les dépêches de Vienne avec une rare insistance. **. Sur le terrain des luttes secondaires, glanons l'impression qu'en Bukovine l'action russe semble pour le moment très ralentie, et constatons l'importance que les Autrichiens donnent aux résultats de leur récente offensive dans le Nord-Ouest serbe. Enfin, remarquons la contradiction qui existe entre les communiqués de Constantinople et les nouvelles de Russie relativementaux événements militaires du Caucase, les belligérants se prétendant l'un et l'autre victorieux. Il y a lieu de supposer que la misque offensive qui a porté les colonnes russes en urquie d'Asie a été arrêtée par les troupes ottoma- II1M ITrTTtffll TUTTI II. I I I I — surtout que de gros renforts vont encore être mis en action de part et d'autre, il ne faut pas s'imaginer qu'on est près du dénoûment de ce côté. Tout ce qu'on en peut déduire, c'est que les troupes du Sultan ont été soigneusement préparées pour mettre à une rude épreuve la bravoure et l'endurance des armées du Tzar. : Autriche et Serbie Pendant les derniers jours du mois d'août, alors qu'il semblait possible de conserver l'espoir que la guerre se localiserait entre l'Autriche et la Serbie, ia méthode probable suivant laquelle les hostilités se dérouleraient entre ces deux pays avait préoccupé vivement l'opinion. Cela dura peu : dès que l'intervention des grandes nations eut déchaîné le conflit européen, on ne tarda pas à s'en désintéresser ou à peu près, les opérations immédiatement engagées entre les plus puissantes armées du monde étant bien autrement passionnantes à suivre. Il ne faudrait cependant pas considérer comme un facteur négligeable la guerre austro-serbe, dont l'influence sur la situation d'ensemble doit être retenue, fût-ce au seul point de vue des forces considérables qu'elle oblige l'Autriche d'immobiliser. Au début, les hostilités intéressèrent tout d'abord la région de Belgrade, la capitale de la Serbie présentant cette particularité d'être située immédiatement sur la frontière, à peu près au confluent du Danube et de la Save, qui délimitent la Serbie sur tout le Nord. Des environs de Semlin, la ville hongroise qui lui fait face, les Autrichiens bombardèrent Belgrade à diverses reprises et essayèrent de traverser le Danube. Leurs tentatives furent toujours repoussées, et la dernière encore, en date du 10 courant, dit une dépêche de Nisch, a eu le même sort. En réalité, les combats austro-serbes ont fini dans ces parages par se résumer en de nombreux duels d'artillerie sans conséquences décisives, et les véritables efforts des belligérants n'ont pas tardé à se concentrer d'un tout autre côté. Ayant solidement organisé la défense du Danube à l'entour de Belgrade, et sachant leurs adversaires obligés d'envoyer la majeure partie de leurs troupes contre leur formidable adversaire du Nord-Est, les Serbes n'ont pas hésité en effet à envahir la Bosnie-Herzé-srovine, dont l'annexion en 1900 par l'empire dualiste avait attisé leur haine traditionnelle contre les Autrichiens. Franchissant leur frontière occidentale avec des forces imposantes, ils sont arrivés assez rapidement à inquiéter Serajcvo, où fut commis l'attentat contre l'archiduc Ferdinand et son épouse et qui déchaîna la catastrophe. Leur avance n'a cependant point tardé à être enrayée, par l'arrivée d'une armée autrichienne suffisamment nombreuse pour avoir pu reprendre ensuite l'offensive et reieter les Serbes sur leur territoire. La besogne d'ailleurs a été très rude. Les forces serBes en action dans l'extrême Ouest sont en effet évaluées à 120,000 hommes — la première et ta troisième armée représentant 6 divisions — pour lesquels la guerre balkanique a constitué un remar-nuable apprentissage et qui ont trouvé daas la configuration du pays des avantages sérieux. *** D'après les dépêches des trois derniers jours, qui indiquent un redoublement d'activité des opérations, les Serbes ont néanmoins fini par céder assez bien de terrain. Les Autrichiens ont franchi la Dri-na, qui forme une bonne partie de la frontière Ouest de la Serbie, sur différents points, et se sont établis d'abord sur la ligne Losnitza-Krupanj-Lju-bovica. Plus ou Nord, nous les retrouvons sur 'a ligne Chabatz-Ljesnitza, qui leur a également il y à quelques jours servi de base pour une offensive qui vient d'aboutir à de sérieux progrès. .*• Bref, sur un front Nord-Est d'une cinquantaine de kilomètres — avec une interruption d'une dizaine de kilomètres entre Ljesnitza et Losnitza, où n'évoluent que des troupes de reconnaissance — des combats violents sont engagés entre des forces très sérieuses, mais le fait que dans les derniers jours les Serbes ont été accu'.és à une retraite notable jusque dans la région de Valjero notamment, ne doit pas être .interprété dans le sens que les Autrichiens vont pouvoir désormais avancer aisément en territoire serbe. C'est une terrible guerre de montagne qui se livre dans ce pays, dont les soldats exercés oopo-sent à leur? adversaires, suivant les dépêches de Vienne eres-mêmes, une résistance opiniâtre que leur facilitent les retranchements soigneusement établis par eux sur les pentes et les crêtes des monts que l'ennemi doit prendre d'assaut. Pour obtenir dans ces conditions des succès définitifs, il faudra évidemment que les Autrichiens continuent à mettre en l'gne des forces imposantes. Comme en dehors de leurs opérations en Bosnie-Herzégovine ils en ont d'autres à poursuivre autour de Belgrade, et qu'ils ont constamment à repousser des attaques serbes du côté de Viznigrad et le long de la frontière du Monténégro, on voit que nous avions ra-son de dire en commençant qu'étant donné l'immobilisation de troupes qui en résulte pour l'Autri'-he-Hongrie, sa campagne contre la Serbie constitue un facteur dont l'influence sur la lutte avec la Russie n'est certainement pas à dédaigner. • +4 POUR LA REPRISE DU TRAVAIL D'autre" documents intéressants sont en notre possession qu'il nous parait utile à joindre au rapport, publié hier à cette place, de l'Association des Maîtres Charbonniers de Charleroi. Voici d'abord les considérations. émise par la Fédération des industriels du même bassin, quant à la remise en marche de l'industrie métallurgique et de ses dérivés. Hxats fourneaux et fours à coke. Le travail de jour et nuit étant absolument nécessaire pour la marche de ceux-ci, il est indispensable que ta circulation de nuit soit libre pour le personnel y affecté. Par haut fourneau à remettre en marche il faut compter, en moyenne, sur une Con-ummalion journalière de 700 tonn s de minerai et 225 tonnes de ceux et 2 p. c. de minerai de manganèse à 50 p. c. Certains hauts fourneaux ne peuvent marcher qu'avec le coke produit par leurs propres fours à coke. Il faut compter 1,300 kilos de chai bon par tonne de coke. Avant la déclaration de la guerre, le bassin de Charleroi comptait 20 hauts fourneaux en marche ; il faut donc compter par jour, . ur une consommation de 14,000 tonnes de minerai et sur 4,500 tonnes de coke, dont la moitié environ sera fournie par nos fours à coke. Ce qui nous conduit à une consommation de 2,250 tonnes de coke et 3,000 tonnes de charbon par jour. Nous aurons aussi besoin de bonbonnes d'oxygène et d'hydrogène pour la mise en marche des hauts fourneaux arrêtés depuis deux mois. La nature spéciale de l'industrie des hauts-fourneaux, exige sous peine des plus graves accidents, et des préjudices énormes, une fourniture journalière absolument régulière. Nous avons donc besoin des garanties les plus formelles au sujet de la certitude et de la régularité de la fourniture de ces matières premières. Aciéries et bloomings. Cette industrie dérive directement de celle des hauts-fourneaux ; il est donc indispensable qu'elle puisse marcher jour et nuit. Comme besoin particulier, nous signalons ferro-manganèse, Spiegel, chaux grasse, dolomie, goudron déshydraté et produits réfrac-taires de tous genres. Avant les événements actuels, les aciéries du bassin de Charleroi consommaient environ ensemble, par jour : 40 tonnes de ferro-manganèse à 80 p. c. ; 20 tonnes de Spiegel à 12 p. c.; 600 tonnes de chaux grasse; 70 tonnes de dolomie frittée; 15 ton. nés de goudron déshydraté. Laminoirs. Les aciéries et bloomings étant remis en marche, le travail des laminoirs pourra suivre normalement, à condition toutefois que nous ayons suffisamment de charbons de toutes espèces, soit de 13 à 30 p. c. de matières volatiles. La condition primordiale pour la remise en marche des laminoirs est qu'on ait des commandes pour les alimenter et des moyens pour expédier celles-ci. Il y a lieu de noter que la Belgique exporte au moins 80 p. c. de sa production en temps normal, et il est donc indispensable que la voie de mer soit absolument libre. Ateliers de construction, boulonneries, clouteries, émailleries. Quant à ces diverses industries, qui sont alimentées par la métallurgie, leur remise en marche pourra se faire aussitôt après ia reprise du travail dans l'industrie métallurgique. * * * Voici d'autre part les indications et renseignements fournis à son président par le secrétaire de la Fédération des Constructeurs : Ateliers : Nous travaillons actuellement à peu près avec la moitié de notre personnel (900 sur 1800). Nos ouvriers sont répartis dans 50 à 60 communes situées dans la zone comprise entre Charleroi et Flawinnes, Moustier, Walcourt, Thuin, Morlanwelz, La Bouve-rie, Nivelles, Fleurus et Piéton. Nous n'occupons maintenant que les ouvriers habitant principalement Montigny s/Sambre, Charleroi, MarcineIle,Mont s/Mar-chienne et Marchienne. Ceux des autres communes rencontrent trop de difficultés pour arriver chez nous. Il faudrait établir des trains, donner liberté absolue aux vélos de circuler, etc... Câblerie : Il nous est impossible de remettre cette division en marche, il nons faudrait pouvoir nous approvisionner en cuivre, plomb, papier, caoutchouc, coton, etc., et pouvoir expédier à nos clients nos câbles terminés. Or, les matières premières nous arrivent d'Angleterre, de France, d'Allemagne, etc.,. Les caoutchoucs nous sont expédiés d'Anvers. Nous avons en magasin de légers approvisionnements en cuivre, plomb, étain, aluminium et caoutchouc, mais ces matières ont été inventoriées et saisies par les autorités allemandes (Inventaire remis aux autorités le 26 septembre). En outre, la plupart des ouvriers de notre câblerie habitent au delà de Farciennes et Tamines; il leur est matériellement impossible de venir journellement en toute sécurité à Charleroi. * * * Pour finir nous publions le rapport des Associations des maîtres de verreries et des fabricants de glaces de Belgique : — La verrerie à vitres et la glacerie, à raison de leur situation spéciale, considèrent comme impossible la mise en activité de leurs usines. L'interdiction faite aux citoyens par les autorités militaires allemandes de sortir de leurs demeures de 9 heures du soir à 5 heures du malin, constitue à elle seule, légalement et pratiquement, une impossibilité absolue de reprendre le travail dans les usines. Le travail continu accompli en verrerie s'effectue par trois équipes et en glacerie par deux, se relayant, par roulement et nécessite la circulation régulière des ouvriers sur la voie publique à toutes heures du jour et de la nuit, ce fait seul est suffisant pour maintenir nos usines inactives. Alors même que le trafic des chemins de fer nous permettrait d'amener dans nos établissements les matières premières néces-saire^(charbons spéciaux, sable, calcaire, sulfate, etc.) à la fabrication du verre et des glaces, nous nous trouverions dans l'impossibilité d'en trouver l'écoulement et d'en réaliser la valeur. Au bout de peu de jours, l'accumulation des stocks déjà considérable, amènerait fatalement, la cessation de la fabrication. 95 p. c. de la production belge sont, en effet, vendus à l'exportation et expédiés outre-mer Les quelques marchés d'Orient, Turquie et pays danubiens sont aujourd'hui largement alimentés par les verreries et glaceries d'Autriche-Hongrie et d'Allemagne. Quant à certains grands marchés d'outre-mer avec lesquels nous traitions jusqu'ici par l'entremise des grandes maisons d'Hambouig, il ne pourrait être question d'y renouer des transactions que le jour où l'Allemagne aura res- COMMUNIQUES OFFICIELS Communiqués des armées alliées Paris, 11 novembre (Communiqué officiel de 11 heures) : L'ennemi a, pendant toute la journée, développé des attaques qui n'ont donné aucun résultat. A Lombartzyde, une contre-attaque de sa part a été repoussée. Les Allemands ont fait beaucoup d'efforts pour prendre pied au dehors de Dixmude, sur la rive gauche de l'ïser. Pas de nouvelles du reste du front. * * * Paris, 12 novembre (Communiqué officiel de 3 heures) : Les combats acharnés continuent à notre aile gauche : la situation y est restée inchangée sur la partie du front qui s'étend de Lombartzyde par Nieuport et Ypres à Zonnebeke, à 7 kilomètres ouest-nord-ouest d'Ypres, et de là vers l'est d'Ar-mentières.Dans l'Aisne, nous conservons nos positions, malgré les attaques de l'ennemi. Notre artillerie, dans la région de Craonne a détruit plusieurs caillons.Nous avons gagné un peu de terrain dans les environs de Berry-au-Bac. La situation est inchangée dans l'Argonne, la Lorraine et les Vosges. * * * Paris, 12 novembre, 11 heures du soir (Communiqué officiel): Dans le Nord, nous avons partout conservé nos positions. L'ennemi a tenté de déboucher de Dixmude par une attaque de nuit, mais a été repoussé. Nous avons repris l'offensive contre l'ennemi, qui avait passé l'Yser, et nous l'avons repoussé sur tous les points, sauf un seul où il tient encore 200 mètres de terrain environ sur la rive gauche. Au Centre, nous avons gagné un peu de terrain dans' la région de Fracy-le-Val au Nord-Est de la forêt de l'Aigle. En Argonne, les diverses attaques très violentes des Allemands n'ont eu aucun résultat. * * * Londres, 12 novembre, n heures du soir (Communiqué du Press-Bureau) : Les opérations pendant les derniers jours ont consiste principalement en combats violents au nord de la Lys et surtout sur la ligne Hollebecque-Wyt-schaete-Messines.Il y a eu également de sérieuses rencontres sur la ligne Sandvoorde-Frelinghien. Le combat a été caractérisé par de vigoureuses et fréquentes attaques d'infanterie allemande, accompagnées d'une canonnade intense, alternant avec des contre-attaques toutes aussi vigoureuses. Comme résultat final, notre ligne a été maintenue. Les alliés ont reçu constamment des renforts. Dernièrement, le point principal a été aux environs de Gheluvelt, .au nord d'Ypres, et à Dixmude. Le feu de l'artillerie allemande a constitué un bombardement continu, en vue d'anéantir la défense pour préparer l'attaque de l'infanterie. Le centre de la lutte a été à Ypres. Depuis plus de trois semaines, cette position, qui s'avance comme un bastion dans la ligne ennemie, a été tenue sous une pluie de projectiles qui n'a pas cessé jour et nuit, tandis que l'ennemi jetait contre elle des masses d'infanterie. * * * Pétrograd, 12 novembre (Communiqué officiel de Vétat-major de Vannée du Caucase) : Pendant les journées des 10 et 11 courant, de petites escarmouches ont eu lieu sur la rivière Sho-rok, le long de la frontière de la province de Ba-toum. Nous avons tenu nos positions à Kuprikeui. Le mouvement enveloppant turc a échoué. L'ennemi a été repoussé, tandis que sa colonne enveloppante était dispersée. Nous avons occupé définitivement et fortifié la vallée d'Alashgerd. D'après les dires d'un officier turc fait prisonnier, l'armée turque du Caucase est commandée par Hassan-Izet, sous la direction des Allemands. * * * Prétoria, 10 novembre (Officiel) : Un combat violent a eu lieu le 8 novembre aux environs de Cronstadt, où les boers s'étaient rassemblés en assez grand nombre depuis deux jours dans le dessein d'attaquer la ville. Le colonel Manie-Botha attaqua les boers avec 200 hommes à 12 miles de la ville. Les boers, au nombre de 400, firent l'assaut des positions de Botha, mais durent ensuite se retirer à l'arrivée des renforts; ils perdirent un mort, 7 blessés et 7 prisonniers. Les troupes de Botha n'eurent que 2 blessés. Botha a atteint les rebelles une seconde fois à 30 miles au sud-ouest de Cronstadt et fait 10 prisonniers, parmi lesquels Hendrick Cerfontaine, membre de l'assemblée législative de l'Orange. * * * Capstadt, 12 novembre (Officiel) : La cavalerie légère de Natal a eu, à la frontière nord-ouest de la colonie du Cap près de Marais-vlei, une escarmouche avec une petite division de rebelles, commandée par Stadler, qui s'est retirée dans la direction de Schuitsdrift. Prétoria, 11 novembre : Le gouvernement a invité tous les rebelles à se rendre avec leurs armes avant le 21 courant. Ils pourront dans ce cas regagner leurs demeures sans être inquiétés à condition de promettre de ne plus prendre part à la révolte. L'amnistie ne concerne pas les meneurs. Les rebelles qui ne défèrent pas à la sommation du gouvernement seront punis suivant la loi. * * # Londres, 11 novembre : M. Asquith a parlé hier au Guild-Hall et a fait savoir que M. Lloyd Georges développerait le 10 plan financier, notamment en ce qui concerne un emprunt de guerre. Le premier ministre demandera le 17 un grand crédit et formulera un projet destiné à augmenter les effectifs de l'armée. M. Asquith a rendu hommage à l'opposition pour le concours dévoué qu'elle lui a donné pour l'accom- Communiqués allemands Berlin, 14 novembre (Officiel d'hier matin) : Dans le secteur de l'Yser, près de Nieuport, nos troupes des marine ont causé de fortes pertes aux ennemis. Nous avons fait là 700 Français prisonniers, et au cours des attaques poussées jusque très près d'Ypres, 1,100 autres prisonniers sont tombés entre nos mains. De violentes attaques françaises ont été repoussées avec des pertes sensibles pour l'ennemi. A la frontière Est de la Prusse, de nouveaux combats se sont engagés et continuent près de Eydtkùhnen, ainsi qu'au Sud et à l'Ouest du secteur maritime, mais n'ont pas encore eu d'issue décisive.Vienne, 12 novembre (Officiel) : En dehors d'un combat victorieux de cavalerie contre un corps de cavalerie russe près de Kosminak, il n'y a pas eu de grand combat sur le théâtre de la guerre nord-est. Les divisions ennemies qui tâchaient de surprendre nos mouvements ont été refoulées. * * * Vienne, 14 novembre (Officiel) : Le nombre total des prisonniers de guerre internés en Autriche-Hongrie atteignait hier 367 officiers et 92,727 hommes. * * * Vienne, 14 novembe (Officiel du théâtre Sud de la guerre) : L'ennemi continue sa retraite de Kceljeva-Val-jevo vers l'Est sur la Save. La bourgade d'Usé a été prise d'assaut et celle de Beljin-Lonjani a été atteinte. La ligne de fortification ennemie Gomile-Draginge est déjà en notre possession et Soppos-Stafice a été atteint. Nos colonnes venues de l'Ouest et du Nord-Ouest vers Pazjeno sont arrivées; les colonnes Sud se sont conduites admirablement dans un terrain difficile. * * * Constantinople, 13 novembre (Officiel) : La suit dernière, nos troupes ont occupé, après une attaque soudaine, tous les blockhaus russes à la frontière du vilayet de Trapez. Elles se sont avancées à 3 heures de marche dans l'intérieur de la Russie dans la direction de Batoum, et ont pris possession de la caserne russe de Kurdoghlu. * * * Constantinople, 14 novembre : L'Agence Ottomane publie le communiqué suivant sur les événements de la frontière Est, au sujet desquels, pour des motifs stratégiques, on n'avait encore rien publié jusqu'ici : Les Russes ont traversé sans déclaration de guerre, le i"r novembre, la frontière du Caucase en cinq colonnes. Il est hors de doute qu'un pareil mouvement ne pouvait se faire qu'après de longues préparations. Par suite de la résistance continuelle de nos-avant-gardes, l'ennemi ne put arriver dans la région de Kolbachis et de Kuprikeui que quatre jours après avoir traversé la frontière. L'attaque des Cosaques près de Kuprikeui a été repoussée par une de nos divisions de cavalerie. Les 5 et 6 novembre, l'ennemi cessa d'avancer et commença à faire des retranchements. Le 7 novembre, nos troupes prirent l'offensive, et le lendemain elles marchèrent sur les retranchements de l'ennemi à l'ouest de Kuprikeui et enlevèrent ses positions, défendues par 4 régiments d'infanterie, 1 régiment d'artillerie et 1 division de cavalerie. L'ennemi se retira et s'en fut occuper une autre position plus, forte, dans les environs de Kuprikeui où des renforts commencèrent à lui arriver. Le 9 novembre, nous avions devant nous toute une division russe, le premier corps d'armée du Caucase. Après une bataille sanglante, nos troupes enlevèrent à la baïonnette, le 11 novembre, Kuprikeui qui formait le point d'appui des Russes, mirent ceux-ci en déroute et se lancèrent à sa poursuite. * * * Budapesth, 12 novembre : Le Pester Lloyd, parlant des relations entre la Turquie et la Bulgarie, fait ressortir "ue la Russie fait tout ce qu'elle peut pour inciter la Bulgarie contre la Turquie, mais que ses efforts en ce sens n'ont aucun succès. La Turquie et la Bulgarie doivent rester amies en raison du tort que la Russie leur a causé et parce'qu'il s'agit pour toutes deux d'intérêts vitaux. Le gouvernement bulgare a toujours pu s'entendre avec les musulmans, et en Thrace les Turcs ont toujours eu les mêmes droits que les Bulgares : la question du Pomak a d'ailleurs appris aux Bulgares qu'une dénationalisation de la Turquie serait absolument impossible. Leur intérêt national et leur intérêt économique imposent nettement aux Bulgares une politique turcophile. Le chemin de fer -ui dessert la Bulgarie nouvelle traverse le territoire turc, et il en sera ainsi aussi longtemps que la ligne Haskowo-Porto-Lagos ne sera pas construite. D'autre part, on comprend très bien en Bulgarie que la Turquie veuille posséder Dedeagatsch, parce que l'on sait que sans ce port le développement d'Andrinople irait toujours en reculant. La communauté d'intérêts militaires et économiques des deux Etats est donc un lien puissant; par contre, il est d'importance accessoire de savoir s'il existe entre eux une convention formelle ou non. * * * Copenhague, 12 novembre : Dans un conseil de guerre tenu sous la présiden- ' ce du Tsar et, au cours duquel on avait fixé le plan de campagne contre l'Allemagne, le plan avait été préconisé d'attirer les Allemands à passer la Vistule et de retirer les troupes russes de Varsovie. L'auteur de ce plan estimait que si l'on réussissait à forcer les Allemands à passer la Vistule, aucun ne retournerait vivant. Le Politiken, qui publie cette information, ajoute que les derniers événements en Pologne doivent être interprétés en ce sens que les Allemands n'ont voulu y faire qu'une manœuvre de grand style et gagner du temps, leur plan véritable étant de hâter les opérations en France, en se réservant d'envoyer après seulement le fortes troupes dans l'Est / ,

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