La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 23 August. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8k74t6gh3j/
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Lundi 23 Août 1915 A N" 281 Lundi 23 Août 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION 31, Montagne-axLK.-Herbes-F'otaffères, BHUXELLES BUREAUX : DE 9 à 17 HEURES Jos. MORESSÊE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN ^ LE NUMÉRO s ÎO CENTIMES i Petites annonce?. . . . . . la ligno, fir. 6.40 Réclame avant les annonces . — 1.00 Corps du journal — 4.00 Faits divers — s.00 Nécrologie — 2.00 LA GUERRE 385® jour de guerrs Aucun fait do guerre vraiment important n'est signalé dans l'Est, mais il n'en faut pas déduiro que l'action tende le moins du monde à s'y ralentir. Bien au contraire... On a eu la surprise d'apprendre l'apparition dans la baie de Riga d'importantes forces navales allemandes, qui sans doute y sont venues préparer une démonstration vi- i goureuso contre le chef-lieu du gouverne- I ment de la Livonio. C'est le seul fait à re- I tenir concernant la partie septentrionale du front de bataille! : en effet, l'armfce von j Mais c'est à F ouest de Wysoko-Litowsk, qui sur la Puhva et près du chemin de fej Brest-Bialystock se trouve à 35 kilométra au nord-ouest de Brest, que la lutte est) le plus acharnée. Sur la ligne Tymiankà-Ivlukowiezy-Tokary, les Eusses, qui couvrent la retraite du gros de leurs forcés wers le nord-est, ont opposé une résistant opiniâtre, [.nis ont fini par se replier sur ta Lesna. Cette rivière, qui est un affinent c&j Bug, prend sa source d'ans la vaste foret le Bjelowjesh, qui, à partir du sud-est de Bialystock, coupe en deux la région coij» prise au nord de Brest-Litowsk entre |e ihemin de fer de Bialystock et celui de Minsk. Enfin, les Austro-Allemands se sont edi-:ore rapprochés de la forteresse veu$s 'ouest, en même temps qu'ils accentuaieaU eur avance à l'est do Wlodawa. Il n'y a rien à signaler depuis Wlodawa usqu'à l'est de iCzernowitz, sauf peut-OtrfJ i, Below ne s'est plus écartée, que noue sa chions du moins, du front est de Mitau-Schônberg-Birshi-Kupischki-Kowarsk qu'elle occupe depuis plusieurs semaines. Vive activité, en revanche, dana le secteur de Kowno. L'armée von Eichhorn 3 progresse vers l'est, le long de la Wilija Hle a forcé les Eusses à évacuer au suc de la place leurs positions sur la Jesia e les refoule également vers l'est, avec Wilnj pour objectif probable. A mi-chemin entr< Kowno et Grodno, des combats ont eu lier à Gudelo, localité déjà citée hier ; la lutte s'est engagée, en outre, dans le secteur de Sejny, à l'est do Suwalki. Sejny se trouve au nord-ouest et à une soixantaine de kilomètres do Grodno, place forte contre laquelle nous avons déjà fait pressentir que les Allemands vont déployer un sérieux effort. Entre le Bobr et le Narew, depuis les environs d'Ossowiec jusqu'aux environs de Bialystock, les combats livrés dan3 le .secteur de Tîykozin n'ont pas modifié la situation. Au sud de Bialystock, Bielsk a été occupée par l'année von Gallwitz, qui a également pjQgressa^an sud de Bielsk sur les efforts entrepris par les Autrichiens en vue d'étendre sur la rive droite du Bug leurs positions tenant à la tête de pont de Wladimir-W olynsk. Dans l'ensemble, la situation militaire dans l'Est conserve dono son caractère d'extrême gravité. Toutefois, la marche des opérations ne fournit point jusqu'ici les indices qu'il faudrait pour démêler de quelle manière les ~ Austro-Allemands se disposent à profiter des avantages que leur ont assurés depuis le 2 mai leurs mouvementé offensifs ininterrompus. Elle ne permet pas davantage de discerner le plan adopté par l'état-major russe pour limiter les revers de ses années. A cet égard, tandis que les spécialistes se livrent aux discussions les plus savantes, les profanes donnent la volée aux suppositions les plus folles. Il nous paraît superflu de nous arrêter aux unes ou aux autres. Au point où en sont les choses, il est certain que des événements importante sinon décisifs De peuvent plus guère tarder à se produire, mais il faudrait être singulièrement présomptueux pour prétendre les préciser à l'avance. Discours du GIrancelier au Reichsîag (Suite.) Comme on tient peu comptajde ces rapports à l'étranger, je lirai ejiéore ici quelques preuves piquajites^^B baron Greindl écrivit» en février 1905 : „La véritable cause de la haine des Anglais contre l'Allemagne est l'ambition, provoquée par le développement extraordinairement rapide ele la flotte marchande allemande, du commerce allemand et de l'industrie allemande." Du môme, deux ans plus tard : ,,1/arrogance française devient de nouveau aussi grande 311e dans les journées les plus graves du ïêuxième Empire, et l'Entente cordiale en îst la cause; elle s'est môme accrue depuis lue les négociations entre Londres et Saint-Pétersbourg, dont la France sans doute ne s'est pas tenue éloignée, paraissent con-îuire à une entente." Et à un autre én-Iroit : „La politique que le roi Edouard! VII axerce sous le prétexte de sauver l'Europe l'un danger allemand imaginaire a provo-]ué un danger français trop réel, qui nous nenaco en première ligne." Du comte Lalaing, ambassadeur belge à Londres, le 24 mai 1907 : „I1 est évident lue l'Angleterre officielle suit en secret ine politique hostile à l'Allemagne, qui a sn vue un isolement; mais il est certaine-non Ù très dangereux d'empoisonner l'opi-lion publique d'une façon aussi notoire que e fait la presse irresponsable." De M. Gartier, chargé d'affaires do la Belgique à Londres, le 28 mars 1907 : ,Depuis que la direction des affaires étrangère» do la Russie est confiée à M. Is-volski, un rapprochement notable s'est faît intre les cabinets de Sint-James et do iaint-Pétersbouirg. L'incident du Dogger-lank, les sympathies anglaises pour le Ja->on en 1904, la concurrence acharnée en Perse, tout cela appartient au passé; toute a puissance de la diplomatie anglaise est lirîgéo vers l'isolement de l'Allemagne." 'Finalement, du baron Guillaume, am->assadeur belge à Paris, le 6 janvier 1914: ,J'avais déjà l'honneur do vous informer [ue co sont MM. Poincaré, Delcassé et Jillorand, ainsi _ que leurs amis, qui ont îventé efc suivi la politique nationaliste, ailitairo et chauviniste dont nous avons onstaté la réapparition. Elle forme un langer pour l'Europe et pour la Belgique."Ce3 rapports des diplomates belges, con-ordants sur toutes les lignes fondamen-iles, donnent une image sincère do la iolitîque de l'Entonte des dernières dix nnées. Contre ces témoignages toutes les intuitives de nos adversaires ne parvien-ront pas A - nous attribuer une envie bel-queuse et à eux-m&ûes l'amour de la paix, ja politique allemande n'a-tnelle pas été ifirmée do ces menées ou art-ollo inten-onnellement fermé les yeux en reoher-liant toujouf3 une coropepsatiog } Jîj l'un j ni l'autre. Je sais qu'il y a des oeroles qui me reprochent de l'imprévoyance politique parce que j'ai toujours essayé cte frayer une voie en vue d'une entente avec l'Angleterre. Je remercie Dieu de l'avoir fait. Malgré le peu d'espoir avec lequel j'ai toujours renouvelé ces tentatives, il n'en est pas moins évident que la fatalité de cet incendie mondial et meurtrier aurait pu être évitée si une entente loyale, basée sur la paix, avait pu être réalisée avec l'Angleterre. Qui, en Europe, aurait encore dû faire la guerre 9 Pou vais-je, avec une tello perspective, renoncer à un travail parce qu'il était difficile et qu'il paraissait toujours inutile, Messieurs ! Là où il s'agit de ce qu'il y a de plus grave dans les relations des peuples, là où des millions d'existences humaines sont en jeu, je^ me disais : „Avec Dieu, rien n'est impossible. Je préfère tomber dans une lutte que de l'avoir évitée 1" Laissez-moi, Messieurs, rappeler à votre souvenir les événements. Le développement personnel de la politique d'encerclement vis-à-vis de l'Allemagne était une des visées principales du roi Edouard. A son décès, j'espérais donc que les négociations entamées en août 1909 prendraient un cours plus favorable. Ces négociations furent continuées jusqu'au printemps 1911 sans qu'un résultat fut bbtonu; lorsque, dans la question du Maroc, l'intervention do l'Angleterre dans nos explications avec la France démontra au mondé entier comment la politique de la Grande-Bretagne et 6es exigences voulurent s'imposer à tous et comment eUes menacèrent la paix de l'univers. A cette époque également le peuple anglais n'était pas exactement orienté au sujet do la politique de son gouvernement. Lorsqu'il reconnut, après la crise, comment il avait évité à un cheveu près l'abîme d'une guerre mondiale, dans la /iation anglaise commença à prévaloir l'avis qu'il y _ avait lieu d'entamer eles négociations qui évolueraient des complications guerrières. On parut en avoir assez d'un seul raid au lac do Constance. C'est ainsi qu'eut lieu la mission de lord Haldane au printemps 1912.Lord Haldane m'assura que le Cabinet anglais était animé de la sincère volonté de s'entendre. Il disait être tourmenté par le développement imminent de notre flotte. Je lui ai demandé si une entente loyale, une entente qui excluait non seulement une guerre anglo-allemande, mais encore toute guerre mondiale, no lui paraissait pas plus avantageuse que quelques dreadnoughts allemands do plus ou de moins. Lord Haldane semblait être personnellement do cet avis, mais il me demanda si nous n'allions pas fondro sur la France au cas où nous aurions lesi coudées franches du côté de l'Angleterre. Je Ifij rendis 31# la politique l'AI- -j lemagne poursuivait depuis plus do quarante ans devliit nous éviter une pareille question. Nous avons eui les plus belles (occasions, pendant la guerre des Boers et pendant la guerre russo - japonaise, d'exercer notre goût belliqueux. Dans ces cas-là et dans d'autres encore, ainsi que dans la politique marocaine, nous avons fait le contraire et manifesté notre amoui pour la paix. JJAllemagne, lui dis-je, désire loyalement vivre en paix avec la Franco et ne fondrait pasi plus sur la France que sur iyi autre pays-; Après le départ de Berlin do lord Haldane, les négociations furent continuées. J'ai, Messieurs, . fait publier, il y a quelques semaines, dans la „Norekleutscho Allgemeiivc Zeitung", les formules d'entente qui ont été proposées de l'un côté et do l'autre pendant ces négociations. Cette publication est digne de retenir l'attention do nos adversaires. Aulfcant que je sache, elle est restée ignorée de la presse anglaise, à l'exception d'un seul journal. Je veux donc revenir ici, en peu de mots, sur cette affaire. D'abord, nous avons fait la proposition, afin d'arriver à des relations amicales et durables- avec l'Angleterre, d'une promesse de neutralité réciproque et inconditionnelle. Lorsque cette prope>sition fut déclinée par L'Angleterre comme allant trop loin, nous avons proposé de restreindre la neutralité aux guerres dont on pourrait dire quo la puissance à qui on avait garanti la neutralité était l'assaillante. L'Angleterre refusa également cette proposition.. Entre-temps, l'Angleterre avait, do son côté, proposé la formule suivante : „!/Angleterre ne fera pas une attaque non provoquée contre l'Allemagne et renoncera à sa politique agressive vis-à-vis do l'Allemagne. Une attaque contre l'Allemagne n'est comprise dans aucun traité et n'est prévue dans aucune combinaison dont l'Angleterre fait partie actuellement, et l'Angleterre ne 80 joindra à aucuni accord qui vise une pareille attaque." Je supposais qu'il n'était pas du tout dans les usages d'Etats civilisés do fondro sur d'autres peuples sans motif quelconque et de se joinelro à desi combinaisons qui visent quelque che>se de ce genre et que la promesse de renoncer à une pareille attaque no pouvait dono pas former lo contenu d'un traité solemnel. Le Cabinet anglais était d'un antre avis. Il croyait faire plus qu'il ne fallait s'il se déclarait disposé à ajouter à sa -formule, élu reste invariable, les mots suivants : „ Comme les deux puissances ont réciproquement lo dé-sir d'assuror l'amitié et la paix entre elles, l'Angleterre déclare qu'elle no fera aucune attaque non provoquée, etc." Cela ne modifie en rien le jugement au sujet do la re-neur de la proposition anglaise, et je pense encore actuellement que personne n'aurait pu s'étonner si déjà à e>ette époque j'avais rompu les négociations. Je no l'ai pas fait. En vue ele faire tout ce qui était en mon pouvoir pour assurer la paix européenne et mondiale, je mo suis déclaré prêt à examiner, également petto prope>sition anglaise et à la discuter, à la seule condition qu'elle soit complétée par la phrase additionnelle suivante : ,,L'Angleterre promet de garder une neutralité bienveillante, dans le eas où une guerre serait imposée à l'Allemagne." Je vous prie, Messieurs, de tenir oompte de ces derniers mots „dans lo cas où une guerre nous serait imposée". Je reviendrai encore plus tard sur ce point). Sir Edward Gxey déclina carrément cette addition et, notamjmcait, comme il l'a déclaré à notre ambassadeur, Metternich, dans le souci d)a ne pas mettre en danger les amitiés existantes avec d'autres puissances. Un commentaire à ce sujet est vraiment inutile. L'Angleterre considérait conwno une manifestation d'amitié particulière, à sceller par un traité solennel, le fait epi'ello ne voulait pas fondre sur nous, mais elle se réservait pour le cas où ses amis voulaient le faire. La marche des négociations n'a jamais, à ce que je sache, été complètement publiée; on en a publié des fragments, mais ceux-là inexacts aussi. Le ministre-président anglais, M. Asquith, a parlé, le 2 octobre, à Cardiff, au sujet do l'affaire. Je cite ei'après la publication officielle, rédigée par lui-même, de son discours. M. Asquith communiqua à ses auditeurs, dans toute sa tenour, la formule anglaise do ne pas nous attaquer sans provocation, formule que j'ai lue précédemment. 11 continua alors comuie suit : ,,Ce n'était toutefens pas suffisant) pour les hommes d'Etait allemands. Us voulaient que nous allions plus loin. Us exigèrent que nous nous engagions à une neutralité absolue dans lo cas où l'Allemagne serait engagée dans une guerre ,.in the event of Germany baing engaged in war". Cette affirmation de M. Asquith est une altération de l'état vrai des choses. Nous avons, en effet, exigé la neutralité absolue; mais, au cours des négexûaiibns, nous avons borné nos exigences do neutralité au cas où mie guerre H croit imposée à l'Allemagne : dans la teneur anglaise : ,,should war be forced upon Germany". Voilà co qu'il a laissé ignorer à ses auditeurs. Je mo crois en droit de diro qu'il a ainsi trompé, d'une façon inouïe, l'opinion publique en Angleterre. Mais si M. Asquith avait donné un exposé complet dans 6011 discours, qui avait été composé selon le sontiment ele ses auditeurs, il n'aurait peut-être pas pu continuer comme il l'a fait en effet. Il dit, en traduction littérale : ',,Et cette exigence, c'est-à-.dire la neutralité absolue dans chaque guerre, les hommes d'Etat allemands la posaient dans un moment ou l'Allemagne renforçait de nouveau incom* mensurablomont ses forces agressives et défensives, principalement sur mer. Us réclamèrent, pour lo diro clairement, que nous leur laissions, pour autant quo nojis y étions intéressés, les mains libres s'|ïs trouvaient l'e>ccasion do dompter et réduire l'Europe." Je ne puis saisir, je ne v<$ix pas employer d'autre expression, comment) un homme d'Etat éminent coi|mo M. Asquith a pu exposer objectivement des événements qu'il connaît si bien d'undTma-nière si erronée pour en tirer des cdhclu-si<?ns qui dénaturent la vérité. M. ^S'iuitli a cofmne>açé son exposé par les ^'paroles solennelles suivantes adressées "a ses auditeur vpjitoi? u;eitoûeiit 1 votre attention, mais aussi odle du m>nd. entier sur met3 paroles, attendu que tant de légendes sont créées et répandues actuelle ment." Je demande quia inventé et répandu des légendes ? J'ai insisté sur ces faits afin do mettre lo monde entier en garde contre lo manque dô véracité et contre la calomnie avec lesquels nos adversaires nous combattent. Aj:rès être allés, avec une patience inlassable et conscients de la direction ho-stilc , de la politique anglaise, jusqu'aux dernièrea limites, après qu'on Inous eût jefôô des pierres1 au lieu de paix, on voudrait) encore nous clouer au pilori devant l'univers par «jette altération inouïe des faits I Puissent nos ennemis parvenir à faille disparaîti»: ces affirmations dans le bruit des armcR. Le jenir viendra où l'histoire jugera. A cette époque, le moment était venu où une entente entre l'Angleterre et l'Allemagne pouvait éviter u<ue guerre européenne. Noun étions prêts à la paix. L'Angleterre l'a déclinée. Elle no se déchargera plus de cette faute. Messieurs, c'est ainsi que se termina l'épi-soda Haldane. Bientôt sir Edward Grey et l'ambassadeur français échangèrent les lettres bien connues qui visaient une alliance défensive anglo-française, laquelle devient ontre-temps, par los accords des états-majors généraux et deis amirautés récipre>ques, uno alliance ccffensive. Ce fait, lo gouvernement anglais l'a également caché à l'opinion publique de son pays. Ce n'est que lorsqu'il n'y eut plus eï'issuo, c'est-à-dire le 3 août de l'année dernière, qu'il l'en a informé. Jusque-là, les ministres anglais avaient toujours déclaré au Parlement que l'Angleterre avait les mains complètement Libres dans le cas où un conflit européen aurait éclaté. C'était peut-être vrai à la lettro, mais ce n'était pas le cas à la suite de l'accord des deux Amirautés, accord qui avait mis les côtes septentrionales de la France sous la protection de l'Angleterre. Cette môme tactique, l'Angleterre l'a suivie lors des négociations navales avec la Eus-sie, au printemps de 1914, lorsqu'on cherchait une entente navale dans laquelle l'Amirauté russe exprima le désir de favoriser notre province de Poméranio des bienfaits efune invasion russe avec l'aide des navires anglais. Messieurs, c'est ainsi que le cercle de l'Entente, à tendance expressément germanophobe, se fermait toujours plus solide ment. La semence du roi Edouard avait pénétré dans les tiges. Nous étions obligés de faire face à la situation par la grande proposition défensive de 1913. Vous savez, Messieurs, et je veux en parler ici avec insistance, que, pleinement conscients de la gravité de la situation, à côté des négociation»} avec l'Angleterre, nous nous sommes toujours efforcés, autant que possible, do sauvegarder nos relations avec la Bussie. Je mo suis expliqué à ce sujet au Eeichstag; je n'ai jamais eu à cacher quoi que ce soit concernant touto notre pe)-litiquo et je n'ai jamais rien caché. Messieurs ! liême vis-à-vis de la Russie dont la politique est, en effet, d'une signi fication décisive pour la France, j'ai toujours agi avec la conviction que des relations amicales avec les parties isolées de i'Entente pouvaient atténuor l'anxiété qui régnait, que chaque année de paix gagnée offrait la perspective d'écarter le danger d'une explosion générale. Nous étions arrivés à un accord avec la Eussio sur certaines questions. Je rappelle l'accord de Potsdam. Les relations do gouvernement à gouvernement n'étaient non seulement correctes, mais elles étaient même empreintes d'une confiance conciliatrice. Mais la situation générale n'en fut pas influencée. Elle était empoisonnée jusque dans ses racines, parce que los Idées de revanche do la France et les ambitions guerrières d'expansion pjanslaviste en Russie ne furent pas apaisées, mais excitées par la politique antiallemande de la ,,Balaneïe of Power" du Cabinet de Londres et qu'elles recevaient de nouveaux aliments. La tension devint si grande, que la première et grosse éprouve d'équilibre conduisait à la rupture. (A suivre,)--' — « Les Faits du Jour L'Académie des science de Paris vient d'accorder une somme de 3,000 francs à M. Aug. Lameere, membre cfë^rAcadémio des sciences ele Belgique, professeur à l'Université libre do Bruxelles, pour l'aider dans ses recherches scientifiques. ^ ^ ^ M. ^ Gustave Libeau, le bon comique bruxellois, va quitter Paris pour se rendre au front, où il donnera une série de représentations aux soldats belges au repos." La troupe de M. Libeau se compose de M mes Dinah Valence, Brenda, Lucienne' Roger, miss . Peggy Vere; MM. Gustave Libeau, Paul Merin, Léo Massart, Jacques Vitry, de Caigny et Paul Léclercq. Dans les milieux politiques luxembourgeois on discute lo point de savoir s'il ne conviendrait pas de demaneler au gouvernement hollandais que M. Regout, le ministre des Pa.ys-Bas auprès du Vatican récemment désigné, puisse être chargé en même temps do la représentation des intérêts luxembourgeois auprès du Saint-Siège. Malgré uno, opposition assez vive, on fait remarquer qu'en présence de l'incertitude de l'avenir du Grand-T)uché, il y aurait évidemment intérêt à co que lo Pape soit tenu au courant des désirs de la population catholique luxembourgeoise. On prétond même quo la grande-duchesse Marie-Aelélaïdo aurait écrit à ce sujet à la reine Wilheîm'ne, mais on n'a aucune confirmation officielle) do cette information. On s'inquiète en Angleterre des incendies^ exceptionnellement nombreux, qui sont gnalos depuis quelque temps dans les cenf: très cotonniers des environs de Manchester! Qiùar&nto manufactures et hangars, rempli^ ele marchandises, ont été la proie de^ flammes en peu do temps. Un incenelio a' encore détruit, il y a quelques jours, W grande manufacture Hoyle and Sons et uno succursale do cette maison. Uno fabrique de manteaux caoutchoutés, dont l'armée a grand besoin actuellement, a été dévoréo par les flammes, lundi passé, sans que l'on ait pu Â&oqyrir. la causa dû tQua cea ipceadies, COMMUNIQUÉS OFFICIELS , Communiqués allemands •Berlin, 22 août. — Officiel de midi. Théâtre de la guerre à l'Ouest. La situation est inchangée. Théâtre de la guerre à l'Est. Armées du général Icld-maréchal von Ilin-denburg ; L'armée du général feld-maréclial von Eichorn a continué à progresser à l'est et au sud do Kowno. Lors do la prise d'.as-saut d'une position au norel de Zuwiuty-Becs, 750 Russes ont été faits prisonniers. Lo nombre des prisonniers russes faits au cours dos combats à l'ouest de Tykocin s'est élevé au-dessus de 1,100. L'armée du général von Gallwitz continue à s'avancer au sud du Narew au delà de la ligne de chemin de fer Bialys-tock-Brest-Ldtowsk. Au cours des deux derniers jours, treize officiers et plus de trois mille cinq cents hommes ont été faits prisonniers.Armées du général feld-maréclial prince Léopold do Bavière : Après eles combats victorieux, cette armo© a franchi hier le chemin de fer de KAeszo-zele-WiaokcMLiUrwsk. Ce matin, des troupes allemandes ont rejeté de ses pétitions l'ennemi, qui avait à nouveau fait face. Il a été fait plus do 3,000 prisonniers et une quantité de mitrailleuses ont été prises. Armées du général feld-maréchal von Mac-kensen : Les attaque» des troupes allemandes oi ausiro-hongroises sur lo secteur de la Ko-terka, do la Pulwa et du Bug, au-dessus d'Ogrodniki, ainsi qu'en dessous de ' la Krzna, ont fait des progrès. Au sud-ouest de Brest-Litowsk, rien de nouveau. Les combats continuent près et au nord do Pisfccza ot au nord-est de Wlodawa. ♦ * * Vienne, 22 août. — Officiel d'hior : Front tusse. Hier, l'ennemi a opposé de nouveau une résistance acharnée à la marche on avant eles troupes austro-hongroises le long do la Pulwa inférieure et à l'ouest de Wisoko-Litowsk. A beaucoup d'endroits, on s'est battu à la baïonnette, entre autres, en prenant d'assaut le village de Tokary sur la route do Wisoko-Litowsk, dont nous nous sommes emparés après un combat acharné, et en enDovant un point d'a^)pui près do Klukowiozy ; l'infanterie de 'Transylvanie s'«li est emparée à minuit. Ayant leurs lignes enfoncées à plusieurs endroits, étant rejebès par les troupes allemandes, près de Tymianka, les Eusses ont évacué, ce matin, leur position do la Pulwa. Ils se retirent sur la Lesnia. Nous avons cerné BrestwLitowsk de plus près. Tandis que les Alliés progressaient à l'embouchure de la Krzzia, le général von Arz, des deux côtés do la route de Biala, a rejeté l'ennemi ca.Tîtrejf la ceinture des forts. Nous avons élargi notre tête de pont au nord de Wla-dimir-Wolynski ; au cours de cette opération, nous avons mis en fuite des détachements ennemis assez importants. En Galicie orientale, la situation ne s'est pas modifiée.Front italien. Au Tyrol, une partie des ouvrages de notre positiem do Tonale, sur les plateaux do Lavarone et do Folgaria, a été denou-vea'a exposée hier à un feu soutenu et nourri. Un régiment d'infanterie italienne, renforcée par (les bersagliers, a attaqué deux fois sans résultat le Monte Coston. Nous avonâ repoussé do même, dan6 la région do Schluderbach, l'attaque d'un détachement de chasseurs alpins contre les gorges de Forarmo. Dans l'a région-frontière do Ca-rinthio, duels d'artillerie comme d'habitude. Des forces italiennes importantes ont attaqué do nouveau, à plusieurs reprises et 4 sans résultat, le secteur du littoral de Ftitsch-Tolmein. La résistance tenace el inébranlable de la vaillante landwehr do St-Polten et do nos batteries a fait échouer uno attaque diriglée contre nos ouvrages avancés du Vrsic. L'ennemi a perdu au moins 80O hommes devant le Mrzîi-Vrh. Il i a canomié très violemment jusqu'à minuit, ' la tête do pont de Tolmein ; il a ensuite f attaqué quatre fois nos positions de Ka-■ zarsce et trois fois les hauteurs au sud do cette localité. Toutes ces attaques se sont brisées à la résistance héroïque de nos troupes. Les Italiens ont aussi attaqué nos positions do la lisière du plateau do Do-berdo ; cette attaque isolée est restée «ans ; résultat. A cet endroit et à la tête do pont 1 de Gôrz, lo combat d'artillerie continue. Une j de nos escadrilles d'aéroplanes a lancé sur ; Udino des bombes et des flèches incendiai- : res. Tous les avions sont rentrés indemnes. ♦ • » Constantinople, 21 août. — Officiel du grand quartier général : Au Yémen, nos troupes, après des combats locaux, so sont emparées do la ville Lahaj et des alentours. Lahaj se trouvait depuis quelque temps au pouvoir des Anglais. Lo combat a été violent et a duré quinze heures ; les Anglais ont eu des centaines de morts et de blessés. Nous avons capturé 4 canons, 5 mitrailleuses efc un matériel do guerre considérable. L'ennemi a été battu. Il s'est réfugié à Aden. Sur les autres fronts, rien d'important. * * * Constantinople, 21 août. —i Officiel du grand quartier général : Rien d'important à signaler sur lo front d'os Dardanolles. L'ennemi, qui avait été repoussé le 19 août, a laissé denièro lui 00 fusils avec baïonnettes, une quantité do munitions, eles mitrailleuses, du matériol do pionniers, du fil de fer barbelé et des outils. Nous avons fait, en outre, prisonniers cinq blessés. _ . - Sur les autres fronts, il n'y a pas eu do changement. , i ♦ — Communiqués des armées alliées Paris, 21 août. — Officiel de 15 heures: Canonnade toujours intense au coure dû la nuit en Artois, entre l'Oide et l'Aisne, ep .ÇMmpagftfl ^ lea ypngtfit T^a lutte de mines continue en Argonno, aux Courtes-Chaussées et à SaintJilubert-, où nous avons occupé et aménagé le terrain bouleversé par une explosion. Deux faibj.es attaques d'infanterie dc> l'ennemi, l'une à Frise-sur-la-Somjne, ci, l autre on Lorraine, dans la foret de l'ai roy, ont toutes deux été repouss'es. » * * Paris, 21 août. — Officiel de 23 lieu, es : En Artois, grande activité do l'artillerie do part et d'a-utro, dans la région dp Nou-Içltc et élans j/: secteur ele Neuville. La canonnade .a été également assez vivo élans la région de Eoye et de Lassiguy, élans la vallée de FAisne, ainsi qu'en Champagne.L'ennemi a lancé une quarantaine d'obua sur Reims, où l'on no signale qu'un blessé. Lutte de bombes sur le front Perthes-Bcau«éjour.En Argonne, l'ennemi ayant bombardé Vauquois-, nous avons exécuté un t]ir efficace sur les tranchées ennemies. En Alsace, dan» la région d'Animertz-viller, nos engins do tranciiées. ont bouleversé los tranchées ennemies et y ont faiï sauter plusieurs dépôts do munitions. ♦ * « Eome, 20 août. — Officiel du grand quartier général : Dans le val Sugana, nos troupes se sont avancées jusqu'au torrent de Maso, en appuyant leur aile gauche contre lo monté Civaron et leur aile droite sur le monte Cima ot lo monte Gimon-Eava. L'artillerio ennemie, établie sur le monte Panarotta, au nord de .Levico, a tenté d'occuper de nouvelles positions; cette tentative a cependant échoué. Dans lo Cordevole supérieur, un incendie provoqué par le feu do l'artillerie ennemie a détruit presque complètement lo village de Pieve di Livinallongo,. y compris l'église. Lo feu autrichien n'a causé aucun dommage à nos troupes, qûi occupent les lisières du village. Dans lo secteur du Bienz supérieur et de Bodenbach, notre occupation s'evst étendue jusqu'aux environs du Innichriederknoten. Dans le secteur de Tolmino, les opérations continuent à se développer favorablement.Sur le Karst, aucun événement d'importance spéciale n'est à signaler. * * • Pétrograd, 20 août. — Officiel du grandi état-major général : Sur lo terrain des opérations à l'ouestl ele Eiga jusqu'à la Wilija inférieure, il n'y % do moelification importante à signaler. Après l'occupation des ouvrages fortifiés de Kovrno par les Allemands, lo reste da la garnison a rejoint l'armée de campagne,-qui occupe des {ositions à l'ouest du chefc min de for Janow-Kosjedary. Au sud de Kowno, nos troupes go tiennent çnooro sur la rive gauche du Niémen. D'Ossowiec vers le sud et, plus loin, le long du Noireir supérieur et du Bug, lea Allemands ont entrepris, hier et avanj-hier, de violente» attaques. Sur la rivo droite du Narew, près d«C Strenkowa^Gora, dans le secteur StraWa-Bielsk„ et près de Lipnica. à 20 verstes a l'ouest de Brest, ne>s troupes continuent à contenir l'ennemi par leurs attaques. Notre cavalerie a aidé à repousser l'offensive allemande près de Lipnica, en attaquant 1"infanterie ennemie avec de forts détachements. Sur lo Bug, à l'est de Wlodawa, l'ennemi, qui depuis le 19 août au matin oc- ' cujio la rive droite, a dirigé do forteis attaques £lus loin le long de la routu vers Riscïa. Prcjs de Nowo-.Georgiewsk,- après avoiu occupé la ijive gaucho de la Wkra, les Allemands ont concentré leurs fore^ contre lo secteur nord-ouest de la Wkra à la Vis-tule. Par un bombardement ininterrompu et des plus violent, ils ont détruit presque tous les ouvrages dans ce soeflaur. Lé-, 18 août au soir, l'ennemi a cerné un fort établi près do Wijmysli et a dirigé ensuite ses colonnes d'attaques contre l'arrière du secteur Zakroczyn. Par cette mancmvre, nos troupes ont été forcées de so retirer, pendant la nuits du 19 août, sur la ligne des anciens forts, situés devant la ligne de défense la plus rapprochée de la ville. Ajrès avoir, le lendemain matin, détruit deux do oes forts par leur feu, los Allemands ont,^ après une série d'attaquées s an), glantd^ pris possession des ruines et ontl alors dirigé leur feu sur la dernière tignei de défense. Nous avons fait sauter le pont sur lo Narow, de même que îei forts évft* cués dans lo secteur nord. * » ♦ Pétrograd, 20 août. — Officiel du grand état-major général : D'i|mportantes forces navales allemandes sont entrées dans La baie do Riga. Le combat entre nos navires et ceux de l'ennemi continue. * * * Pétiogwl, 20 août. — Officiel do l'état-major do l'armée du Caucase : « Lo 18 août, il n'y a pas eu de combat sur tout le front. + SUR MER Londres, 20 août. — Officiel : Lo soua^nariu anglais „E-13", qui se dirigeait vers îa "mer Baltique, s'est échoué hier près de l'île danoise de Saltholm. Londres, 20 août. — Officiel : Le sous-marin „E-13" a été renfloué co matin sur la- côte de TOb- danoise do Fait- , Iiolin, dans le Sund. Quinze iiommes ont été sauvés; quinze manquent encore à l'appel. Hansweert-, 21 août ; Les navires „Najade" et „Vredo", chargés do céréales pour la Belgique, se sont échWi'és* près de Hôdenskerte. Le „Majade" 1 s'est brisé. Christiania, 20 août : Lo paquebot norvégien ,,Irma", qui »a rendait do Newcastlo eu Norvège, a été arrêté par un sous-marin allemand prèa deja-deren, à proximité ds Stavanger. iy,,Irina" avait déjà i*sceudu lea canota k la mer,

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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