La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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19 November 1914
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s.n. 1914, 19 November. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6h4cn70b28/
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Jeudi 19 Novembre 1914 N° 15 Jeudi 19 Novembre 1914 LA BELGIQUE administration et Rédaction S, Itue Moiil»{çne-cïe-8ioi», i», Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN truxelles et Faubourgs : ÎO centimes le Numéro Province» : lîî Centimes le numéro ( La potile ligue fr. 0.40 ANNONCES Krclarae avant les annonces 1 .00 i Corps iiu journal 2.00 ( Nécrologie 2.00 LA GUERRE 106me jour de guerre Des nouvelles aujourd'hui-parvenues à notre con naissance, aucune ne nous permet encore de com inenter en détail les graves événements survenu: hier en Pologne Russe. Nous n'avons d'ailleurs, i leur endroit, reçu de Pétrograd aucune commuinica-tion. Peut-être l'état-major du Tzar attend-il, poui annoncer son double échec à Soldau et à Kutno le résultat des combats engagés depuis plusieurs jours contre les troupes austro-allemandes sur 1< front de Kalisch-Wiliounc et sur la ligne Czen stockowa-Cracovie, avec l'espoir sans doute qu< sur l'un ou sur l'autre une décision favorable interviendra grâce à la supériorité numérique de se; armées. Il est à craiedre toutefois que la retraite forcéc des Russes jusqu'au delà de Kutno, ait eu poui effet de libérer une partie de l'armée allemands qui les a combattus, et de lui permettre de venii renforcer par le Nord les légions qui se trouvent en ordre de bataille sur la ligne Kaiifech-Wîlioune D'autre part, une dépêche de Vienne annonce la résistance victorieuse des Autrichiens au nord de Cracovie, dans la partie de la Pologne russe où s'étalent les plaines de Wolbrom et de Pilica. Toutefois il ne faut point — répétons-le — perdre de vue que dans ces régions l'on n'en est encore qu'au début de combats dont le « Times >: fait pressentir l'importance, en disant que l'on estime de 1 et demi à 2 millions le nombre des soldats autrichiens et allemands, et à 3 millions et demi celui des soldats russes massés en Pologne russe. Tout ceci du reste à simple titre d'indication, et sans vouloir en rien préjuger le résultat final d'opérations d'aussi vaste envergure, dont l'issue dépend de trop d'éléments pour que quiconque puisse se croire en mesure de la pronostiquer. * "* * Dans la Flandre occidentale, les Allemands n'annoncent aucun changement, mais le communi-niqué français signale qu'ils ont complètement évacué la rive gauche de l'Yzer. On se rappelle qu'ils avaient réussi, malgré l'inondation, à y garder pied à Saint-Georges et à Stuyvekenskerke, et qu'ils avaient tenté de traverser le fleuve devant Dixmude après leur prise de possession de cette ville. Peut-être l'inondation,que la tempête a fait s'étendre jusqu'à 5 kilomètres de Bixchoote, n'cst-elle pas étrangère a ce nouvel état de 'choses, toutefois, les pluies ayant cessé, il faut prévoir que le statu quo ne durera plus guère et s'attendre à une reprise d'activité des opérations. A la réflexion, du reste, la conviction s'avère de jour en jour davantage que les Allemands, s'ils déploient un effort immense pour passer la ligne Nieuport-Dixmude-Ypres, ne visent pas uniquement à l'investissement des ports de Dunkerque, de Calais et de Boulogne. Leur action a manifestement un but plus immédiat que d'inspirer aux Anglais les inquiétudes que reflètent unanimement les articles de leurs journaux. Elle tend visiblement à obliger l'aile gauche des Alliés à la retraite. Il suffit, pour s'en convaincre, de constater l'opiniâtreté des attaques qu'ils dirigent, en même temps qu'autour d'Ypres,du côté de J_ens et de La Bassée, et qui tendent toutes à briser la résistance anglo-française sur l'un quelconque des points du front en Flandre, qui par Warneton bifurque brusquement du Nord au Sud en passant par les localités que nous venons de dire. L'état-major des Alliés se rend d'ailleurs pleinement compte des conséquences néfastes qu'un enfoncement de son front de bataille pourrait entraîner: la démonstration en est fournie à surabondance par la résistance opiniâtre qu'il cppose anix attaques allemandes, dont il ne doute pas — étant à même d'en juger par l'incessante affluence des troupes de renfort — qu'elles doivent encore redoubler de violence. * * # En ce qui concerne la guerre austro-serbe, il nous faut souligner la dépêche de Vienne qui constate la continuation de la retraite des Serbes - attribuée par eux à des motifs stratégiques — jusqu'au delà de Waljewo. Une phrase pittoresque de cette dépêche annonçant qu'étant entrés dans la dite ville, les Autrichiens furent d'abord couverts de fleurs par la population, puis assaillis par elle à coups de fusil et de bombes! A retenir également que les Russes signalent avoir reconnu de gros renforts turcs se dirigeant de la région d'Exzeroum et Trébizonde vers la frontière du Caucase. Ces mouvements font prevoii de ce côté de prochaines et importantes opérations. * * * Pour finir, constatons la période d'inaction de^ diverses flottes ennemies, qui depuis la fin de l'Em-den n'ont plus donné signe de vie. A propos de l'Emden, un lecteur nous reproch-c — son reproche s'adresse du même coup à toute? les autorités maritimes et à la presse anglaise — d'avoir dit notre admiration pour l'audace héroï que de l'équipage du désormais célèbre croiseur Nous admettrions sa manière de voir s'il s'étail contenté de la justifier par l'horreur que lui mspir< la guerre elle-même et ses effroyables conséquences Nous ne voulons plus le suivre, en revanche, lors que, dans le cas spécial de l'Emden, il s'évertue ; diminuer le mérite des officiers et de l'équipage de ce navire en se laissant exclusivement influence: par leur nationalité. Nous sommes de ceux qui estimons que le patrio tisme, si pur qu'il soit, n'est jamais exclusif d'un* honnête impartialité. N. B. — L' « Echo de la Presse » du 18 courant re produit textuellement, sans nous citer, sous le titre « L situation aux fronts » notre'article du 16 intitulé : 10.*: jour de guerre. Nous sommes persuadés que c'est là un simple omission de notre confrère et nous ne songe rions pas à la relever, si le fait ne s'était produit plusieurs reprises. Il nous suffira sans doute d'y insis ter aujourd'hui pour déterminer 1' « Echo de la Presse à ne plus omettre par la suite de tenir compte de c qui est non seulement un principe de bonne confrr ternité, mais encore une obligation légale. La neutralité de l'Italie Depuis plus de trois mois déjà que dure la guerre, l'Italie ne s'est pas départie d'une stricte neutralité. B.en que le nouveau ministère, dont nous avons donné la composition et analysé les tendances le 7 courant,vienne de se décider à demander aux Chambres un emprunt militaire de 400 millions de lires - la nécessité de se tenir prêt à toute éventua-' lit-é le justifie suffisamment — aucun indice jusqu'à 1 présent ne permet de supposer que la nation songe à modifier son attitude. Depuis qu'elle s'est pratiquement dégagée de ses liens avec la Tripliee — en refusant de soutenir les armes à la main la cause 1 de ses alliés — les sollicitations en sens divers ne . lui ont sans doute pas manqué. Presque chaque jour çn effet l'on retrouve, dans la presse mondiale, les échos des efforts poursuivis par les belligérants 'pour démontrer l'intérêt évident qu'il y a pour l'Italie à prendre parti. Les 1,200,000 hommes qu'elle peut mettre en ligne sont capables — ceci est hors de conteste — dc faire pencher appréciablement la balance de l'un ou de l'autre côté. La joûte diplomatique à laquelle nous assistons est donc toute naturelle. Ç'.a été tout d'abord la Triple-Entente qui, avertie que l'Italie décidait de ne pas suivre l'Allemagne et l'Autriche, fit aussitôt miroiter à ses yeux, comme prix de sa collaboration militaire, la possession des territoires qui séparent de la Bavière le Nord-Est de la péninsule,c'est-à-dire le Tyrol avec les villes de Trente, de Bozen, de Méran, et même d'Innsbriik, ainsi que l'Istrie, qui s'avance dans la mer Adriatique en face de Venise, avec les villes de Trieste et de Fiume. Pour qui connaît l'irréductibilité des irrédentistes italiens et les liens profonds qui rattachent à l'Italie les ^populations de ces régions,de pareilles avan-ces étaient extrêment déduisantes et susceptibles de rallier l'opinion publique. Elles avaient d'autant plus de chances de l'émouvoir qu'elles s'agrémentaient encore de la promesse d'assurer la prépondérance italienne en Albanie, où l'équilibre établi par l'.accord intervenu il y a un an avec l'Autriche paraît assez instable, ainsi que de la reconnaissance définitive de la conquête de la Tripolitaine.' Si alaciantes qu'elles fussent, les avances de la I riple-Entente n'ont pas réussi à décider l'Italie à entrer en lice. Outre le désir qu'il a nettement signifié d'épargner à son pays les horreurs de la guerre, l'attitude expectante du gouvernement de Rome trouve sans doute son explication dans le contre-poids apporté aux offres anglaises par la diplomatie austro-allemande. * # * En même temps que Berlin et Vienne mettaient en œuvre toute leur influence — et l'on ne saurait évidemment encore la considérer comme négligeab'e — la presse, allemande et autrichienne entreprenait de son côté de prouver à l'Italie qu'elle avait le plus grand intérêt, si pas à se joindre carrément à ses alliés de la Triplice, tout au moins à persister dans sa neutralité. Après avoir insisté sur le fait que l'Italie n'a rien à craindre pour ses possessions africaines,quoi qu'il arrive, d'un soulèvement musulman, et que ses intérêts en Albanie continueront toujours à apprécié^ par l'Autriche avec le même esprit amical que précédemment, la presse austro-alLmande s efforce particulièrement de montrer combien il serait heureux pour l'Italie que la puissance de l'Angleterre s'effondrât, puisqu'elle pourrait louer dès lors dans la Méditerranée le rôle prépondérant auquel son remarquable développement lui donne droit. La Grande-Bretagne, lui disent-ils avec une rare insistance, domine depuis de longues années cette mer à laquelle son territoire ne touche ni de près ni dc loin, alors.que la maîtrise en devrait revenir aux Etats riverains. Si cette maîtrise a échappé à ceux-ci depuis longtemps, c'est uniquement parc que i'Angleterre a très habilement réussi à s'assure: des points d'appui merveilleux pour sa flotte. A l'Ouest s'élève immédiatement devant la côte de l'Espagne, qui était autrefois maîtresse de la Méditerranée, la formidable forteresse britannique de Gibraltar; en face de l'Italie se dresse l'île de Malte, dont toute la population est italienne; à l'Est, c'est l'île de Chypre, possession anglaise avec, en face, l'Egypte qui est en réalité encore anglaise; enfin le canal de Suez constitue l'entrée sud-est de la Méditerranée. Supplanter l'Angleterre dans cette prépondérance serait, d'après l'article d'un journal alLmana -nous avons sous les yeux, bien autrement important pour l'Italie que de songer à reprendre le Trentin et Trieste à l'Autriche. Il en résulterait en eiïet une prospérité inouïe pour les ports de Gènes, de la Spezzia, de Livourne, de Naples, de Me:sine, de Palerme, de Cutané et de Brindisi, et Venise elle-même aurait des chances de voir renaître sa prospérité d'antan. * *• * Il y a évidemment là une note très capable de chatouiller agréablement le sentiment national italien. La répercussion s'en augmente du fait que les difficultés qui sont à la veille d'être suscitées aux Anglais en Egypte par les Turcs la rend plus opportune. Nous avons jugé intéressant de la relever, pour faire apparaître jusqu'à quel point l'opinion-publique italienne est travaillée en sens contraires depuis la guerre, et combien il doit être difficile au gouvernement de résister aux courants qui se forment ' en ces sens divers pour le décider à sortir de sa ment opposée jusqu'ici est remarquable. Dès maintenant l'on est tenté de croire qu'il ne reste aux belligérants que peu de chance d'amener le cabinet Sallandra à renoncer à sa politique pacifiste. -f-f LES SÉPULTURES Le village de Quatrecht ayant été par deux fois le théâtre d'une lutte acharnée, de nombreux héros reposent au sein de la paisible campagne flamande qui l'en-1 toure. Sur la voie ferrée, tout le long du jour, passent c des convois de blessés, et ce n'est qu'au » crépuscule 3 qu'arrivent les trains de morts. Car les environs de Quatrecht ont été convertis par les Allemands en un ^ immense lieu de sépulture, où des milliers des leurs dorment leur dernier sommeil loin du sol natal. Dans la guerre moderne, les combats se prolongeant, acharnés et meurtriers, pendant des jours, des semai-e nés et même des mois sur une ligne quasi inchangée, il n'est plus possible — comme dans les guerres d'autrefois — d'enterrer les morts à l'endroit où ils sont tom bés. Ils sont trop. 11 faut les ramener loin en arrière de la ligne de feu pour leur donner une pieuse sépulture. Par suite il se forme, sur les lignes de chemin de fer, deux courants : l'un amenant au combat ceux qui vont vendre chèrement leur vie dans l'enfer des batailles, l'autre ramenant le triste cortège des victimes. A Quatrecht, lorsque tombe le soir automnal, des fosses innombrables et profondes s'emplissent, et la terre remuée témoigne seule, «haque matin, que de nouvelles victimes de la guerre reposent auprès de leurs camarades. Les habitants se couchent tôt, mais leur sommeil est souvent troublé par le roulement sourd des charrois. Ils se disent alors que des centaines d'hommes, qui hier encore vivaient, souffraient, espéraient, sont entrés -dans la paix éternelle. — UN SUPERBE FsUT DE GUERRE Nous croyions qu'en dehors de;: troupes qui combattent encore en West-Flandre et défendent sous les ordres du Roi les derniers kilomètres de notre territoire, tout bruit de guerre s'était éteint dans notre malheureux pays. C'est une erreur. Depuis la première quinzaine d'août, des soldats français, soit qu'ils n'aient pu rejoindre leur corps au moment de la retraite, soit qu'ils aient voulu s'obstiner à combattre en corps franc, sont restés chez nous. Ils se sont terrés, peut-on croire, dans les bois qui environnent le village de Beauraing- et n'ont cessé, depuis lors, de se battre comme des héros. L'affiche suivante, dont le texte fait le plus grand honneur à son auteur et à ceux auxquels elle s'adresse, en fait foi. Eelle a été placardée le 18 octobre sur les murs des maisons de Beauraing et des communes a voisinantes : A l'officier, aux sous=!ieutenants et soldats du groupe de militaires français (140 environ) cachés dans les forêts des Ardennes belges et françaises. NOUS SAVONS où votes êtes, les 12, 13, 14. 15 et 17 octobre 1914. Nous connaissons les endroits ou vous vous rendez la nuit, où vous allez chercher des vivres. Nous avons aujourd'hui, 18 octobre, fait prisonniers de vos camarades qui étaient exténués et démoralisés. Nous savons qu'en partie vous êtes déguisés en civils, qu'en partie vous êtes encore en costume militaire, que vous avez des armes, des munitions, des cartes et boussoles pour vous orienter. Nous avons la description générale de vos personnes et surtout de l'officier qui vous commande. Nous vous prévenons que nous avons défendu strictement aux communes, aux moulins, aux fermes et aux habitations isolées de vous donner des renseignements, des vivres et le logement, sous peine d'avoir leurs ha-bitations incendiées, sous peine d'être faits prisonniers et même d'être fusillés. Nous battons les champ- rvi" lei boj -, avec trois coin . pagnies d'infanterie et un escadron de uhlans, ainsi que trois mitrailleuses pour vous déloger, et nous sommes aidés de chiens policiers pour vous retrouver tous. Nous reconnaissons votre énergie et votre courage pour défendre votre pays avec honneur. Nous reconnaissons particulièrement l'intelligence et la bravoure de l'officier commandant ce groupe en son dévouement vis-à-vis de ses hommes et de son pays; nous l'admirons loyalement. Nous lui demandons de ne pas sacrifier inutilement la vie de ses frères d'armes ni celle des habitants du pays hospitalier belge où ils sont. Nous comptons qu'il viendra en civil et sans armes, en parlementaire, avec le drapeau blanc, chez M. le bourgmestre de Beaurraing, et lui jurons qu'à défaut de s'entendre, après cette entrevue il pourra retourner librement vers ses hommes. (Signé) DIRNBAUM, Commandant du détachement à la poursuite des soldats français égarés dans le bois. Nous ignorons le texte de la réponse adressée par les soldats français au commandant du détachement chargé de les poursuivre, -et ce que ces vaillants sont devenus depuis lors. M SUR LE FRONT Savoir reconnaître la valeur de son adversaire et lui rendre hommage est la marque d'une âme noble. A ce titre, la note suivante du « Times » est particulièrement suggestive : — La semaine dernière s'est passée sans apporter de grandes modifications dans la ligne de bataille du Nord. De temps en temps, de furieuses attaques d'infanterie ont été tentées par les Allemands, presque toujours à la faveur de la nuit. Il serait injuste de la part de nos troupes de nier les hautes qualités de l'ennemi. Il a renouvelé ses attaques sans répit, malgré les pertes sévères qui lui étaient infligées. Depuis plus d'un mois il a couvert nos lignes d'obus et de shrapnels, et lancé des masses formidables de soldats contre nos tranchées. Un adversaire moins courageux eût depuis longtemps abandonné ses tentatives et se fût retiré sur une position défensive en arrière. Or, ses attaques ne font que se succéder, et notre défense ne se soutient qu'au prix des plus grands sacrifices. Par bonheur, sur tous les points où notre ligne se trouvait quelque peu affaiblie par les attaques, il nous a été possible d'amener des renforts immédiats. Le canal de Panama On mande' de Washington qu'un règlement vient d'être établi concernant l'utilisation du Janal «je Pa na-ma par les belligérants. Les prescriptions e.n sont basées, d'une manière générale, sur les conventions de La Haye^ relatives aux ports neutres. Le passage à travers le Canal e-st subordonné à l'autorisation écrite des autorités régissant le Canal. — Les navires belligérants ne peuvent prendre que les ravitaillements nécessaires pour atteindre un port ami. — Tous leurs approvisionnements doivent émaner dieis autorités d'u Canal et non de firmes privées. — Aucun navire belligérant ne peint séjourner dans le Canal plus de 24 heures. Il ne peu/t, en cas de présence simultanée d'un navire ennemi, quitter le Canal que 24 heures après le départ dé ce dernier. — Pas plus de 3 navires d'une nationalité quelconque ou de puissances a-Mées ne pourront se trouver simultanément dans le< Canal ov dans les eaux de la zone de l'isthme. — Toute réparation de navire sera interdite, sauf en cas de détresse. — Les aéroplanes ne seront, autorisés ni à prendre leur vol ni à atterrir. Finalement, 1'ajbfcentioin est appelée sur les accords, relatifs au Canal de Panama, d'après lesquels un navire belligérant ne peut utiliser un port de la zone de l'isthme plus d'une fois dans l'espace de 3 -mois. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des armées alliées Paris, 16 novembre (Communiqué officiel de 'J heures du soir) : Sur le canal de l'Yser, de Nieuport jusqu'au delà de Dixmude, il n'y a eu hier qu'une simple canonnade.De nouvelles rnondajïuns ont été produites et la contrée submergée s'étend actuellement au sud clc Dixmude jusqu'à 5 kilomètres au nord de tiix-schoote. Les troupes allemandes qui avaient tenté de traverser le canal entre cette localité et Dixmude ont été refoulées au delà des ponts. Au sud-est d'Ypres, deux autres attaques allemandes ont été repoussées. Nous avons pris l'offensive à notre tour et repris plusieurs points d'appui que nous avions perdus il y a quelques jours. Entre la Lys et l'Oise, on ne signale que des opérations peu importantes. Nous avons progressé er certains points grâce à nos travaux d'approche. Dans la région de l'Aisne et en Champagne, tout s'est borné hier à une canonnade sans résultats. Dans l'Argonne, l'ennemi a de nouveau attaqué sans succès Saint-Hub-rt. Dans les environs de St-Mihiel, un coup de main tenté par les Allemands vers la forêt d'Âpremont a échoué. I! n'y a eu que très peu d'activité dan1; le.: Vosges.*** Paris, 16 novembre (Communiqué officiel de 11 heures du soir) : La situation n'a pas subi de changements. * * Pétrograd, 16 novembre (Communiqué officiel de U'drmèe du Caucase) : Une forte reconnaissance dirigée au delà de Kuprikeui a receuilli des informatoins précises sur les forces de l'ennemi. Elle a découvert de grands renforts .arrivant de Khryskala, Erzeroum et Trébizonde.Les tentatives faites par les Turcs pour s'emparer du défilé de Khanesur dans la région d'Uru-miah ont été repoussées. Partout ailleurs tout est tranquille. * ■ * Pétrograd, 17 novembre (Communiqué officiel du quartier général de l'armée du Caucase) : La marche de nos avant-gardes dans la direction d'Erzeroum a abouti. Elle n'avait pas été entreprise en vue d'engager un combat, mais dans le but de remplir la tâche dévolue aux troupes d'a-' vant-gârde. Dans cette direction, une de nos co-~ lonnes a rencontré et défait une partie de l'aiîe gauche turque. Une autre colonne russe, près de Achweran a eu l'occasion d'engager un combat qui a tourné à son avantage. Dans la vallée d'Oltychaï on signale des mouvements de troupes turques. Les kurdes s'étaient réunis près de Dajar : 4 de leurs régiments ont été dispersés par notre cavalerie. Les troupes russes qui opèrent au-delà de la passe de Klitsjkaduk et près de Kamur ont défait complètement les forces turques et de nombreuses bandes kurdes. Notre avant-garde a chassé les Turcs du village de Tsjabanagag, situé au sud du pic Taparis, sur la route de Bagazid à Van. Dans l'Azerbeidsjan, la situation est inchangée. Sur les côtes de la mer Noire, la tentative turque pour arriver à la route de la côte près de Liman à échoué. Les Turcs ont été pris à revers et en flanc par les batteries russes et ont subi de grandes pertes.* * * Pétrograd, 17 novembre (Officiel) : Une grande bataille sévit sur le front qui s'étend depuis la Vistule jusqu'à la Warda. * * # Londres, 15 novembre (Officiel) : L'amirauté signale que les forts turcs de Sjeich-Saïd, situés en face de Périm, au sud de la mer Rouge, ont été occupés par des forces de l'armée dc l'Inde qu'appuyaient leicroiseur Duke of Edim-burg.* * * Prétoria, 15 novembre (Officiel) : Le commandant Visser a fait prisonniers 17 rebelles à la frontière du Cap et du Transvaal, entre Vryburg et Maragogo; 3 autres se sont échappés. Le commandant de Beer a capturé un commando de 50 hommes dans le voisinage de S'chweizer-Re-neke.M Communiqués allemands Berlin, 17 novembre (Officiel d'hier matin) : D'une manière générale, la journée d'hier a été très calme sur le théâtre de 1? guerre Ouest. Au sud de Verdun et au nord-est de ^îrey, les Français ont fait des .attaques sans succès. Les opérations sur le théâtre de la guerre Est se continuent favorablement. Il n'y a pas encore de nouvelles précises. -X- -X- * Berlin, 18 novembre (Officiel) : Les combats dans la Flandre occidentale continuent. La situation générale y est inchangée. Dans la forêt de l'Argonne, les attaques ont continué avec succès. Les attaques des Français au sud de Verdun ont été repoussées. Les attaques contre nos troupes, près de Saint-Mihiel, sur la rive ouest de la Meuse, ont été, après quelques succès, au début, complètement brisées. Nos contre-attaques au sud-est d'Ivey ont amené les Français à abandonner une partie cfe leurs positions- Le château de Chatillon a été pris d'assaut par nos troupes. En Pologne, dans la région du nord de Lodz, de nouveaux combats ont eu lieu, mais aucune décision n'est encore intervenue. Au sud-est de Soldau, l'ennemi a été forcé de se retirer vers Mlava. * * * Berlin, 18 novembre : Le télégramme suivant a été adressé au général-colonel Hindenburg. oar l'Empereur : « Pour le? succès très prometteurs obtenus hier et aujourd'hui par vos opérations, je vous envoie,? plein de joie, mes remerciements impériaux^ Ttftprime ma reconnaissance à votre cfy^^JêôUiVma'jor. J'envoie à vos troupes valeureuses et toujours prêtes mes salutations et mes remercîments pour leur activité extraordinaire dans la marche et dans les combats. Mes meilleurs vœux vous accompagnent. » Le général Hindenburg reproduit dans un ordre du jour ce télégramme de l'Empereur et ajoute : « Cette très .haute distinction doit nous être un nouvel encouragement à faire encore mieux notre devoir à l'avenir. >> Vienne, 18 novembre (Officiel) : Se frayant un passage dans les environs de Cracovie. nos troupes ont pris hier les premières lignes des fortifications de l'ennemi au nord de la frontière de l'empire.Dans les plaines de Wto'.brom et de Pilica, les Russes, ont été maintenus au delà au rayon d'action de notre feu d'artillerie. Partout où l'infanterie ennemie a attaqué elle a été refoulée-Un de nos régiments a fait £00 prisonniers et pris 2 mitrailleuses. La victoire allemande près de Kutno exerce déjà sa répercussion dans la situation générale.*■ * Vienne, 18 novembre (Officiel du théâtre de la guerre Sud) : Nos troupes victorieuses, dans leur poursuite opiniâtre, n'ont pas laissé à l'ennemi le temps de se grouper, pour une nouvelle résistance sérieuse, dans les positions nombreuses qu'il .a préparées depuis de longues années, soécialement près de Waljewo. Aussi n'y a-t-il c'C'aier devant Waljewo que des combats avec les .airière-gardes ennemies qui, ■après une courte résistance, ont è'è repoussées et ont dû abandonner, leurs prisonniers. Nos troupes ont atteint Kolabara et ont occupé Waljewo et Obrenovas. Leur réception à Waljewo a été caractéristique. On leur apporta d'abord des fleurs, dans le dessein de les tromper, et immédiatement après on leur envoya des bombes et des coups de fusil. +4 Dépêches diverses Athènes, 16 novembre: L'Agence1 d'Athènes annonce' que les musulmane qui ont fui la, région de Goritza retournent en masse dans dans leur pays. A Ivurnuley, un soldat grec a été tué par une bande albanaise. * * * T>uc -.-•eût, 16 novembre : La concentration des troupes russes continue dans les gouvernements de Kisehinew, ,d!e Kiew. de Bender et d'C)dec>sa. Des mines ont été placées tout le long de îacô 'd-è la mer Noire. * £- * Rome, 16 novembre : En conseil du Cabinet, il a été décidé hier de d'mander au Parlement un crédit extraordinaire militaire de 400 millions de lircc, destiné à permettre au navs ii.' fui"!' fa«ç à toute éventualité. La question '? l'augmentation dcG effectifs en officiers" a éfplernrn.. été examinée en conseil. * * » Budapest, 16 novembre : Le journal hongrois <( Est » décrit comme suit la "situation sur le théâtre de la guerre Sud : Nos troupes qui avancent vers Waljevo ont occupé au «ud-oucit de Koceljeva lco hauteurs de Èuisula et de Milicsina en bravant un violent feu d'artillerie de l'ennemi. Malgré la neige, nous avons progressé. La marche en avant d'Obren-ova.s vers Belgrade a commencé. La. ligne de défense serbe à la crête de Goritza jusqu'au mont Aroîa est occupée par les batteries serbes, mais la victoire nous est assurée par les mesures que nous avons prises de ce côté de la Save. L administration hongrois.' a pris possession de la région conquise, avec l'assistance de la brigade de hoawedte de Hermannstadt. Son siège est à Clualbatz. La première konmianda.ntur du district a déjà commencé à fonctionner à Bo^atitsch. L'administration de I armée fera connaître cette occupation à la population et prendra toutes les mesures nécessaires pour la faire respecter. * * * Bucarest, 16 novembre : On dit que le prince Georges de Serbie a adressé une demande d'assistance à la lloumanie : le prince est convaincu que la Serbie pourrait, avec cette aide, vaincre l'Autriche. * * * Amsterdam, 16 novembre : Les renfor.s que- les Alliés ont reçu sur l'Yser on;t rendu possible le retrait des troupes belges du front. II était- urgent de leur accorder un temps de repos, c a? par suite des combats ininterrompus les Belges etaient épuisés. Un régiment d'infanterie a pris part en une seule nuit à sept combats à la baïonnette. Les soldats belges légèrement blessés ont été dirigés vers la France; ceux grièvement blessés ont été transportés en Angleterre, 011 ils seront soignés dans les ambulances de ?Armée du Salut. * * * Milan, 16 novembre : D après la. « Stampa », le ministre de la guerre italien a décrété le licenciement des réservistes de la classe de 1S9<1 pour le 25 novembre. On dit que cette mesure >ze serait imposée, î'armée ne possédant pas de quartier d'hiver organisé. * * # Constantinople, 16 novembre : L'émir d'Afghanistan a appelé tous les musulmans sous les armes. Les tribus peuplant la frontière imdo-afçhane se sont déclarées en sia faveur, et ses forces principales ont déjà effectué leur marche en avant contre la frontière anglaise. L'émir a fait savoir au gou-veirinicimeait russe qu'il se rendait à l'appel du Kalife pour_la.dé'fense de l'Islam. Le chargé d'affaires russe a déjà quitté Kaboul. * * * Sofia,, 16 novembre : Un communiqué bulgare semi-officiel est ainsi conçu : « Des personnes mal intentionnées font courir le bruit d'une entente entre la. Bulgarie et la Turquie visant une coopération de ces -deux paj's. Nous sommes autorisés catégoriquement à démentir ces bruits, par lesquels on tente de compromettre la Bulgarie. Aucun accord politique n'a jamais été conclu entre les gouvernements turc'et bulgare. Est également faux lé bruii d'après lequel certains papiers compromettants appartenant à des hommes d'Etat bulgares auraient été récemment trouvés en possession d'une bande -de musulmans oui avaient combattu un détachement serbe en Mac écorne. Ce bruit a été inventé de toutes pièoes, les h omîmes politiques bulgares n'ayant rien de commun avec le mouvement révolutionnaire en Macédoine ni surtout avec les bandes turques et albanaises récemment apparues dans cette région. » * Melbourne, 16 novembre : Le ministre australien de la défense' nationale s'occupe de la formation d'un nouveau bataillon d'infanterie à envoyer en Europe sur le front an gai s. -x- " * Pétrograd, 16 novembre : Le Tsar est rentré à Tsarkoïé-Selo.

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