La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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12 September 1918
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s.n. 1918, 12 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/q814m92x0t/
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SUOOa BUREAUX dö~0 è 17 heure», Dlrection et Administration: £iV2 {? Hï*" Jos. M ORESSÉE, directeur» JPAb. f rtweawgg^g^BCTBfEc^vs-tK^>'. n>ai a i n p——■ v Huiuimo IIMI IUH " ■ontagno-aux-M^rbos-^olagóros, 31, Qruxoüos. "rr=H™F= Bmi-a 3*3 w» n a * y ükb ,1,501' jour d© guerre i Les attaques dirigées par les Alliés sur plu* aieurs secteurs du front entre Ypres etReims ont été enrayées par 1'artlllerie des Allemands ou par leurs contre-attaques. Un discours du com'ia Burlan 'A la réception organisée par les journalistes viennois en 1'honneur des représentants de la presse allemande venus k Vienne, le comte Burian, ministre des affaires étrangères d'Au-trlche-Hongrie, a prononcé une allocution. Après avoir rendu hommage ó. la presse allemande pour sa conduite patriotique au cours de la guerre, il lui a reconnu le droit incontes-table de faire la critique des événements qui ee passent en Autriche-Hongrle. — Cette critique, dit-il, a toujours été marqués au coin d'une parfaite amitié et d'un ac» cord sincère. Pour juger sainèment ce qui se passé chez un peuple voisin et ami, il faut ! pénétrer au fond de son ftme. II faut donc que nous apprenions ó. mieux nous connaltre, et ces visites réciproques sont de nature k favo-riser cette connaissance. En votre qualité de représentants de Fópinion publique de votre pays, vous êtes tout indiqués pour servir la cause du rapprochement entre les deux peu* pies alliés. Messieurs, votre visite a lieu è, un moment oü de graves préoccupations nous assaillent. Mals, quelque critique que soit 1'heure présente, elle ne saurait abattre notre moral. ',Vous pouvez emporter d'ici 1'assurance qu'aussi bien que 1'Allemagne, 1'Autriche-Hon-grie continuera sans crainte comme sans for-fanterie la guerre de défense que lui ont rm-posée criminellement nos ennemis et qu'elle . récuse, comme vous, toute responsabilité dans sa prolongation. II n'est pas possible de dire comment ni quand la guerre flnira, mais qu'on n'attende pas de nous que nous abandonnions un seul instant 1'espoir et la certitude d'en •ortir vainqueurs. Ce qui est certain, héias I c'est que la guerre demandera encore bien des sacriflces, que bien du sang sera encore versé, bien des ruines seront semées avant qu'une décision finale intervienne par les armes, si tant est qu'une telle solution puisse être entrevue.Je me demande si le monde entier n'est pas frappé de folie quand je le vois s'lngénier k renverser tout pour reb&tir sur ces ruines le paradis de ses rêves, qui peut-être sera trés beau, mais coütera des sacriflces énormes. Quand on considère les hécatombes passées et celles que le minotaure exigera encore, on se demande si les buts de guerre que poursui-vent les belligérants valent bien le sang versé. La Justice ne pourrait-elle triompher sans les ravages qui sont la honte de 1'humanlté, et est-il impossible qu'une entente surgisse entre les hommes de bonne volonté ? J'ai la convic-tion qu'un examen sérieux des propositions de 1'adversaire ferait entrevoir aux belligérants qu'ils continuent k se battre pour des chimères. Si nos ennemis consentaient k en-trer en relations avec nous, ils seraient vite convaincus que dans les questions qui inté-ressent 1'humanité et la Justice, nous sommes prêts k marcher avec eux dans la voie du progrès, tout en étant résolas k tout pour ob-tenir la reconnaissance de notre bon droit. Que nos ennemis nous fournissent 1'occasion d'échanger des vues avec eux k ce sujet : ce serait une^simple entrée en contact, qui n'au-rait encore rien d'une conférence de paix, mais qui pourrait éclaircir les points qui sé-parent les belligérants. Et de cette rencontre pourrait sortir la cessation des hostilités. Messieurs, je ne veux pas faire miroiter de-vant vos yeux la possibilité de la paix, loin-taine encore, puisque la guerre sévit dans toute son horreur : je ne vous en ai parlé que paree que vous la désirez comme la désirent les populations de tous les pays belligérants. Nous sommes prêts k montrer notre bonne volonté pour mettre fin è, la guerre par compromis : toutefois, si besoin est, nous conti-nuerons ensemble notre guerre de défense, comme nous 1'avons fait jusqu'è, cette heure. En attendant, vous entretiendrez, comme par le passé, 1'esprit de sacrifice qui anime les po- yuiabiuna, cii JÖ piiu ie yu n uuiu'uuuo vos efforts.» LES OPÉRATIOK A L'OÜEST Londres, 11 septembre: Du Mqiiitng Post de lundi matin: —■ L'ennemi a atteint sa ligne principale et sa résistance est devenue extraordinairement forte. La guerre de mouvements parait avoir provisoirement pris fin.» *** Paris, 11 septembre: Du Nciü'York Herald:. — Depuis que les Allemands occupent leurs nouvelles positions sur la rive septentrionale de 1'Aisne, les troupes américaines sont de nouveau trés violemment bombardées entre 1'Aisne et la Vesle.» •** Lyon, 10 septembre: On mande du front anglais au Progrès de Lyon: — La ville de Lens, dont 1'Agence Reuter avait annoncé il y a huit jours la prise par les Anglais, est toujours aux mains de l'ennemi,» •** Paris, 10 septembre: De 1'Agence Havas: — L'artillerie allemande bombardait encore violemment dimanche les villes d'Arras et d'Hazebrouck, tandis que les aviateurs allemands continuaient A jeter des bombes sur Am lens.» D'autre part, 1'Agenoe Havas assure que les Anglais n'ont pas encore attaqué Jusqu'ici les mitrailleurs et les tirailleurs allemands qui tiennent toujours Lens. La ligne de défense allemande s'étend de Lens 4 Sallaumines. Les villes de Bailleul et de Locre sont complète-ment détruites. Berlin, 10 septembre:* Au cours des derniers combats livrés sur le 'front ii 1'Ouest, le prince Albert de Saxe-Wei-mar, capitaine de cuirassiers, est tombé au champ d'honneur. *** Berlln, 11 septembre : On mande de Genève au Berliner Tagéblatt que le député francais Dumesnil, capitaine des chasseurs, a été tué sur le front par une grenade. *** Genève, 10 septembre: Le député Ferry, blessé prés de Vauxajllon, i da subir ^ 1'ambulance urte opération qui a bien réussi. **» BAle, 10 septembre: Des Basler Nachrichten : — L'Agence Havas signale que les cercles nilitaires francais estiment qu'une bataille gé-ïérale commencera d'ici deux ou trois jours levant les lignes Siegfried, oü la plus grande ?artie des troupes allemandes est massée nalntenant/ L'armée du général Mangin est i oujours en contact avec les forces ennemies : fui se trouvent devant cette ligne. Par contrb, ie correspondant de 1'Agence keuter au front britannique écrit que les cer-les militaires anglais ri'attendent la grande •ataille décisive qu'au printemps prochain.» \ ***. ( mm* t Paris, 11 septembre: ? M. le sénateur Touron a visité les villages libérés de son département. II écrit dans Excelsior combien son impression fut désolante et fait remarquer que la plupart des locaiités ne sont plus que des indications géographi-ques; il n'y a plus tracé de maisons et par-tout les explosifs ont fait leur oeuvre. Seuls, quelques quartiers excentriques existónt encore & Soissons. Londres, 11 septembre: Du Weekly Dispalch: — Le maréchal Haig a supporté avec une énergie admirable les efforts inouls que les trois dernières années de guerre lui ont im-posés. Tandis que les hauts commandements francais et italien ont subi des modiflcatlons, le commandant en chef anglais est toujours resté sur la brèche. Le maréchal Haig demandera sans doute sous peu & ére relevé de ses fonctions, et personne ne s'en étonnera. On ne saurait dire encore h présent quel sera son successeur.» ••• Zurich, 11 septembre i Du Zuricher Taaes Anzeiger: — Le mauvais temps sévit sur 'fout le front è, 1'Ouest et, comme cela s'est déjè produit i diverses reprises, le terrain bouleversé par les combats se transformo en un marécage qui rend toute marche en avant impossible. Les Alliés se trouvent dans la région dévastée, tandis crue les Allemands ont des routes et du terrain solide derrière leurs lignes. La situation est donc tout 1'opposé de celle qui existait au printemps dernier; alors, le temps et la confl-guration du sol favorisaient les Alliés, ce qui est le cas aujourd'hui pour les Allemands.» *** Rome, 11 septembre : Dans une correspondance fort rémarquée de Berne, le Giornale d'Italia met ses lecteurs en garde contre un excès d'optimisme è 1'en-droit de la retraite allemande. Les pertes in-fligées ó. l'armée gigantesque de 1'Allemagne sont relativement minimes, comme le prouve le nombre des prisonniers faits par les Alliés. Une surprise est donc toujours possible : avec leurs divisions appuyées sur la ligne Sieg-fried, les Allemands sont toujours h même d'orgimiser une défensive efflcace, La ffuerre navale La Haye, 11 septembre : Les joumaux amérlcains eignalent qu'un aous-marin a couló un des plus connus et des plus importants bateaux-phares américalns, le MUnond Shoals Liohtship, ancré è un demi-mille du cap Hatteras. Cet explolt a sans doute été accompli par le sou.s-marln (jul a récemment coulé le vapeur-clterne américain Jcnninaè & 100 milles de la cOte de Vlrglnie. *** Mllan, 11 septembre : On mande de New-York au Coniere dtlla Sera : — En aoüt dernler, sqjze vapeurs amérlcains ne sont pas rentrés. «** Paris, 11 septembre: Du New-York Herald: — Trois vapeurs amérlcains se sont perdus au large de la cötc cubalne. • Barlin, 10 septembre • D'après les journaux américaina, il ne ae pajsse guère de jour sans qu'un certain nombre de chalutiers 4 vapeur sóiént cou-lés. Lê rayon d'action aes eous-marins eemble e'étendre vers les eaux méridio-nales dea Etats-Unis. Récemment, la plus importante vietime des sous-marina & été le nouveau vapeur japonais cTokuyamai Marun (7,000 tonnes), qui a été coulé \ proximité d'un port cana-dien dont le nom n'eat pas cité. L'équipage japonais, composé <3e 85 hommes, a été re-cueilU et débarqué au Canada. Washington, 10 septembre: On annonce officiellemenl qtte lora du torpillage du vapeur de transport « Mount Vernon» (ancien nKronprinzeskn Cecilie»), rexplcsion de la torpille a tué trente-cinq chauffeurs. •** Copenhague, 10 septembre : D'après un télégramme de Dronthelm, le grand vapeur Adriano Krlslina, qui se ren-dait, chargé de marchandlses diverses. d'An-gleterre èi la cóte de Mourmane, a été torpillé samedi soir. Le navire, <jui Jauge 7,000 tonnes brut, est 4 la c6te prés de Vardöe; son équipage est sain et sauf. *** Lugano, lö septembre: Un discours prononcé par Ie oommis-saire de 1'administration des navireo dé guerre prouve combien fortes sont les per-fes infligées h la flotta italienne par les sous-marins des Puissances Centrales. II y a été dit, en effet, que, de.puis le débnt de Ia guerrw jusque ün de 1 année dernière, 371,000 tonnes de nouveaux navirea ont été construits, dont certaine sont déjft en service, et que ce tonnage représente 31 p.- e. uca t,u Kil co itaiioiiwca.; La* rlp Rmti# Stockholm, 10 septembre ; Des Amérlcains venant de Russle ont dé-claré qu'il n'y a pas dé doute que le Soviet soit la seule organisation disposant du pou- voir et qu'il ne faut pas compter sur sa chute. •** Stockholm, 10 septembre: 4 Parlant du futur système militaiMT ruase 4 Ia conférence des industriels, M. Trotzki a déclaré que les récentes tentatives laites par 1'Entente rendaient indispensable 1'éta- 1 blissement du service obligatoire général. *** Moscou, 10 septerpbre: 1 Les journaux annoncent que le gouver- i nement des Soviets enverra un représen- 1 tant offlciel è Sofia, aussitót que le traité < de paix russo-bulgare aura été ratiflé. 1 Kief, 11 septembre: 1 De la Kiewskafa Mytl: — Depuis le 29 aoot. ie commeroe est libre ' dans toute 1'Oukraine pour le salndoux, le beurre, les produits Iactés, les ceufs, les pom-mes de terre, les légumes et le poisson. Les' prix maxima ont été abolls. • ! - Varsovie, 10 septembre: ; 1 Le Kurier Warzaskl annonce que le Cohseil de la régenec de Pologne a chargé 1'anclen premier ministre Kucharzewskl d« constltuer un nouveau cablnet M. Kucharzewskl n'a nas encore prls de décision. 1 EN ITALIË 1 I Baie, 10 septembre: La dlrection du parti sóciaiiste & Rome a ï 3écidé de ne pas anticiper k la Conférence ou- J ^rlére qui aura lieu & Londres du 17 au 19 sep- j embre, cette Conférence ne visant, d'après ui, qu'è, la continuation de la guerre. Le parti <> iocialiste italien estime, par contre, qu'ón doit j 'aire tout ce qqi est possible pour arrivör è, la •econstitution de 1'Intemationale. *** Zurich, 10 septembre : c Dans la province d'Alessandria (Piémont), a m nombre extraordinaire d'incendies ont été C >nregistrés dans les foréts et dans les fermes. e DÉPÊCHES DIVERSES L'è Havre, 7 septembre': Les restes mortels de Georges Lorand se« ront incinérés lundi matin au Père-Lachaise, è. Paris. Le gouvernement beige sera repré-senté & la cérémonie par MM. les ministre^ Carton de Wiart, Goblet d'Alviella et Brunet.-**•Berlln, 11 septembre : A la demande de la presse de Stuttgart, le vlce-chancelier von Payer prönoncera demain un discours sur la situation politique. **• Berlin, 10 septembre: L'amiral Scheer, chef de 1'état-major de 1'Amirauté, est parti pour le grand quartier général, oü il résidera en permanence. **• Berlin, 10 septembre: II est question de porter, è. partir du lw oc-tobre, la ration de farine ó, son ancien chiffre, soit 200 grammes par jour et par tête. En outre, les services d'alimentation y ajoute- raient 10 p. c. en céréales diverses. **» Rerlin, 10 septembre: Le premier acompte des sommes que la Rus-sie s'est engagée a payer k 1'Allemagne par-viendra è, bref délai a Berlin. ***. Berlin, 10 septembre: Parlant & la Conférence des présidents des syndicats ouvrier3, le président de la Commis-sion générale des syndicats allemands, M. Le-gien, membre du Reichstag, a déclaré que le3 efforta des syndicats ouvriers allemands pour arriver, en collaboration avec les associa-tions ouvrières de 1'Entente, è un compromis qui pourrait amener la paix sont demeurés vains. Les aspirations paciflstes du prolétariat de 1'Entente sont étouffées. Et voiló. que le président de la Federation of Labour des Etats-Unis, M. Samuel Gompers, est venu en Eu-rope, non pas pour faire son devoir comme représentant des ouvriers en rnettant un terme au carnage guerrier, mais pour éteindre au contraire les aspirations pacifistes qui com-mencent & se faire jour en Angleterre. Au cours d'un bariquet qui lui fut offert, M. Gompers, répondant aux souhaits de bienvenue de M. Lloyd Gcorge, a salué 1'anéantissemènt de 1'Allemagtie et a gloriflé la nation anglaise, qui s'est si vaillamment battue contre les Huns. Moins que quiconque, 1'Amérique a le droit de parler ainsi du prolétariat alieinand. L^orateur passé ensuite Ibnguement en revue la situation économique et sociale des Ett,ts-Unis, parle du torpillage malheureux du Lusu tania, esquisse 1'entrée en guerre de 1'Amérique et les causes et infiuences qui 1'ont in-citée & prendre les armes. — Les meneurs ouvriers aux Etats-Unis, poursuit M. Legien, ont fait tout le contraire de Ce que leur commandait leur devoir pour éviter la guerre. Les syndicats ouvriers allemands sont restés lldèles aux principes pro-clamés le 4 aoüt 1914 par la fraction démocra-tique du Reichstag et sont restés convaincys que leur pays fait toujours une guerre de défense. Ils ne voulaient, que la sécurité de leurs frontières et récusaient toute responsabilité pour d'autres buts de guerre., L'histoire rendra cette justice aux organisa-tlons ouvrières allemandes qu'elles ont tenté de toute manière de mettre un terme aux ef-froyables massacres qui détruisent la civili-sation et la puissance des peuples européens. Dans son discours, Gompers a également félicité les syndicats des marins anglais d'avoir refusé de transporter les délégués ouvriers èL la Conférence de Stockholm et d'avoir empêché M. Huysmans, secrétaire de la Conférence socialiste internationale, de se rendre en France pour y travailler en faveur de la paix. On reste ahuri en entendant ces paroles. Est-ce la nouvelle discipline que Gompers veut faire régner clans les syndicats? L'in-compréhension des faits et la haine contre les citoyens d'une autre nation ont seules pu amener ce chef de syndicats & glorifler la désor-ganisation. Le discours de Gompers est de nature k encourager dans leur teuvre les Pan-germains, dont les agissements et les objectifs sont condamnés par les syndicats ouvriers en Allemagne. Si Ie prolétariat de 1'Entente de-vait suivre les conseils de Gompers, la gueurö pourrait durer encore do longues artnées et tout espoir d'arriver k la paix par compromis devrait être abandonné. A nos yeux, nous le répétons, seule la paix par compromis, sans annexion et sans indem-nité, peut nous assurer une paix durable. Aussi espérons-nous que le prolétariat euro-péen, et plus particulièrement le parti ouvrier anglais, n'embóltéront pas le pas k Gompers, mais qu'ils suivront les conseils de la Conférence anglaisé qui préconise la conclusion de la paix par compromis, qui seuJe pourrait amener la fin prochaine des hostilités.» **• Berne, 10 septembre: Plusieurs journaux amérlcains avalent annoncé que les Etats-Unis avaient offert k la Suisse une avance de 7,500,000 francs k 3 1/2 Q/n pour 1'électriflcation du réseau des chemins de fer. L'Agence télégraphique suisse se dit én mesure de déclarer que hi le gouvernement fédéral ni la dlrection dgs chemins de fer fé-aéraux n'ont connaissance d'une telle offre. Bftle, 10 septembre: Le troisième jour du Congfrès dés syticlfcats 3es ouvriers anglais k Derby a été consacró k flxer 1'attitüde des ouvriers anglais dans les ïuestions économiques. Le Congrès s'est pro-loncé de nouveau k une majorité écrasante en fayeür du libre échange. II a^adopté égal-em'ent \ Tuninimité moins une voix une longue réso-lution exige^nt pour 1'Iriande 1'introduction 3u Home Rule ainsi que le droit pour ce pays Xq disposer iui-même de ses destlnées, con- !órtoément aux prineipes démocratiques. ♦** Londres, 10 septembre: Du corróspondant k Dublin du Vaüy Séios:' — La crise est imminente en Irlande. La ;èmpagne en faveur du volontariat a Complè-ement échoué, non seulement dans les mlj ieux nationalistes et sinnfeiners, mais en-;ore dans le nord de Tlrtande, qui est plutót mglophile. Si le gouvernement entend exé-;uter son pilgramme, il mettra en vigueur en >ctobre le séryicé obligatoire én Irlande, mais 1 devra auparavant prócéder k uil désarme-nent radical du pays, en commencant par 'Ulster, C'est du reste oe que Jo ministre Shortt a promis aux nationalistes de la Cham->re des Communes.» Londres, 10 septembre: Le Times annonce que trois collègues de tf. Litvinof ont été arrêtés et incarcérés dans a même prison oü celui-cl se trouve déjè de->uis Jeudi. PETITES NOUVELLES )ES CONSTUZfCTIONS NAVALES Dl7 MTOTi D'après une corerspondanóe de Kobé, le Ja-»on travaille flévreusement k assurer sa su-•rématle dans le Paciflqüe au détriment des )tats-Unls et de 1'Angletérre. Le programme taval du Japon pour 1'exercice 1Ó1S-J919 com-'orte la construction de 230 navires, dont 3 cui-assés, 4 croiseurs-cuirassés, 7 croiseurs ers, 46 contre-torpilleurs, 160 sous-marins et 0 vaisseaux spéciaux . Seront mis en construction cette ann'éeï cuirassés, 3 croiseurs légers, 11 contre-torpil ïurs, 12 sous-marins et 4 vaisseaux spéciaux. MARIA GE DE CARUSO Le Daily News apprend de New-York que le élèbre ténor Caruso s'est marié k New-York vee la fllle d'un avo^at connu de cette ville. j aruso est &gé de 45 ans, tandis quo sa femme a a 25. j m. mm. mmëmm I COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissanoss Centraio Berlln, 11 septembre. — Offlciel de ce midi Thédtre d6 la guerre d 1'Ouest. En enrayant les attaques partielles anglaise au sud d'Ypres et au nord du canal de L Bassée, nous avons fait des prisonniers. Au sud de la route de Péronne k Carnbra? de nouvelles attaques anglaises ont une foi de plus amené de violents combats au sud d Gouzeaucourt et autour d'Epehy. A certain endroits, l'ennemi a atteint nos lignes les plu avancées; il a été repoussé par nos contn attaques. Trois cents prisonniers sont resté entre nos mains. Nous avons repoussé des attaques partielle prononcées par surprise, après une prépara tion d'artillerie, par les Francais des deu: cótés de la route de Ham ó, Saint-Quentin. Combats locaux au nord de 1'Ailette. Entr 1'Ailette et 1'Aisne, la canonnade est redevc nue trés violente 1'après-midi. Le soir, 1'er nemi a exécuté de fortes' attaques, qui oc échoué devant nos lignes. *** Berlin, 10 septembre. — Officie! • Nos sous-marins ont encore coulé 13,00i tonnes brut de tonnage ennemi. *** Vienne. 11 septembre. -— Offlciel de ce midi Sur le thécitre de la guerre en Italië, deu: tentatives de reconnaissance ennemies on échoué sur le haut plateau d'Asiago. Dans 1 secteur de 1'Assolone, les Italiens, qui, ayan mis en muvre de nombreuses batteries d'artii lerie, avaient pénétré dans nos lignes, en on été rejetés par une contre-attaque du régimen d'infanterie n° 99. Sur le front de la Piave recrudescence des duels d'artillerie. *** Sofia, 9 septembre. — Offlciel : Sur le front en Macédoine, sur le cours oc cidental de la Czerna, canonnade ennemi plus violente par intermittence. Dans la r< gion de la Moglena et au nord du village d Rahövo, nous avons dispersé par notre fe un détachement d'assaut ennemi qui, aprè une préparation d'artillerie, tentait d'apprc cher de nos tranchées. Depuis Huma jusqu'a Vardar, violents bomb'ardements ennemis nos batteries y ónt énergiquement répondi Nos détachements d'infanterie, appuyés pa notre artillerie, ónt dispersé plusieurs con pagnies grecques, leur ont infligé de lourde pertes et fait prisonniers des soldats de 1'ai mée'royale grecque. Constantinople, e septembre. — Offlciel D-arns ie secteur de la cóte, duela d'artii lerie et opérations fructueuöes de nos pa trouilles. A 1'ouest de la route de Jérusa lem k Nablus, nos troupes oint repoussé d' forts détachements de reconnaissance. j certains endroits, l'ennemi a violemmen bombardé nos positions; nous avons ré pondu en prenant des camps ennemis sou. notre feu. Nörte artillerie a efflcacemen bombardé une colonne de cavalerie cpui s'avan^ait vers la téte de pont du Jourdain Sur la rive orientale du Jourdain, notre ca valerio a mis en fuite des cavaliers enne mis et s'est avancée jusqu'êi la tête d pont de Mendésse. Ces derniers jours, le rebelles ont subi une série d'échecs san glants. Prés de Médine, nous en avons en levé un nid. Pius au nord, nous avons re poussé u-ne attaque contre nos postes. Su: les autres fronts, la situation ne s'est pa: modifiée. Berlin, 9 septembre. — Offldeux: Dèpuis plusieurs jours, les Allemands occu pent leurs nouvelles positions devant lesquelles k plusieurs kilomèt-res de disknee, se trouveü les positions aéfendues par leurs arrière-gardes C'est ii ces arrière-gardes qu'ont été livrés le combats signalés en ces derniers jours pai l^Entente. Le 8 septembre, les Fran9ais on tenté, en attaquant k de nombreuses reprises e en se faisant appuyer par un feu trés nourr d'artillerie, de forcer le canal de Grozat. f-esml trailleuses allemandes ont repoussé d'une ma nière sanglante toutes ces tentatives et ont pi se repiier pendant la nuit sans être inquiétée: Sur les nouvelles lignes de süreté situées h plu sieurs kilomètres k 1'ouest du nouveau front. $ur les ailes d'attaque du tront de batail'e, 1< 8 septembre, les Anglais ont renouveló leurs as sautè prés d'Arnientières, tandis que les rran gais tentaient d'avancer entre PAilette et 1'Aisne La première attaque fra^aise prononcée immó' diafcement au 5ud de 1'Ailette a été repoussée t 6 heures du matin par une violente contre-attaque. De même, dans le courant de 1'après-midi de violentes attaques partielles prononcées ai même endroit, et d'autres attaques partieJlef déclanchées entre la route de Soissons et i^aor e tsur 1'Aisne, ont échoué. Le soir, après um heure de trés violente préparation d'artillerie les Francais ont prononcé une fois de plus un< attaque d'ensemble entre 1'Ailetie et 1'Alsne Prise effleaeement sous notre feu dan3 les positions oü elle se préparait, cette Attaque s'es! écFOulée. A certains endroits, prés de Samoj notamment, les Fran9ais oni vainemeat prii jusqu'a six fois 1'offensive. Communiqués dos arméos allléss Paris, 10 septembre. — Offlciel de 9 heures A 1'est du canal de Crozat, nous avons pris Gibercourt et progressé dans la direction d'Hi nacourt et Essigny-le-Grand. Au sud de 1'Ai lette, nous avons rejeté deux contre-attaguei dans la région de Nanteull-la-Fpsse. Des coups de main ennemis ont été repoussés en Ar gonne et dans les Vosges. Paris» 10 septembre. — ÖfflóleJ de 11 heures Entre la Somme et 1'Oise, nos troupes oni élargi leurs progrès, malgré la vive résistance de l'ennemi. Elles ont dépassé Hinacourt ei repoussé une contre-attaque débouchant d'Es-signy-le-Grand. Des combats se sont déroulés Ie long de la route de La Fère k Saint-Quentin. NouS occupons ie village de Travecy. Au stid de 1'Oise, nous avons rejeté plusieurs contre attaques dans la région de Laffaux. Dans les Vosges, deux coups de main ennemis on1 échouu'. Londres, 10 septembre. — Offlciel: L'ennemi a attaqué hier soir pour la seconde fbis les positions que nous avons conquisef le matin k 1'ouest de Gouzeaucourt; il a été repoussé. Nous avons avancé notre ligne Ia nuit au sud d'Havrincourt. Nos troupes ont aussi pro-gressé au nord-est de Neuve-Chapelle, ainsi qu'& 1'ouest et au nord d'Armentières. A 1'exceptlon de combats locaux dans lea secteurs d'Epehy ét de Gouzeaucourt, au cours desquels nous avons fait des prisonniers, rien d'fmportant k slgnaler sur le front de bataille au sud de la Scarpe. Sur le front de la Lys, nos patrouilles ont Iégèremen$ avancé au nord-est de Neuve-Chapelle fouést d'Armentières)« La tempête continue.Rome, 10 seplémbre. — Offlciel: Au nord du monte Altissimo, des attaques ennemies ont échoué sous notre feu. Dans le 1 bassin d'Alano (vallée de 1'Ornio), un de nos détachements a pénétré dans la ligne ennemie et y a repoussé les renforts aecourus en hate. Les Autrichiens ont laissé des morts sur le terrain; les nótres sont rentrés au complet dans leurs lignes, ramenant plusieurs prisonniers. Dans la vallée de Lagarina, au nord du Grappa et sur le cours moyen de la Piaye, 3 grande activité de l'artillerie et des détachements de reconnaissance Nos artilieurs ont ; fait sauter un vaste dépót de munitions sur la Zugna Torta. 1 0PINI0Ï1S ET GOMMENTAIRES ® Le programme des sociallstes Iran^ais. s Après un long silence, M. Marcel Sembat a g repris sa collaboration k VHumanité : — II est parfaitement inutile, dit-il, que ma- s Jorité ét minorité se chamaillent au prochain i Congrès socialiste national au sujet du nom- j 3 bre de leurs adtiérents. Le parti a d'autres 1 chats k fouetter. Il faut qu'il prenne déflnitive-t ment position dans la question de la paix, k la cause de laquelle il est dans sa trés grande 3 majorité gagné. Non seulement le parti, mais - le pays républicain tout entier reconnaissent . qu'une paix victorleuse ne pourra pas com-t porter d'annexion ni imposer un nouveau régime de relations inteniationale3. La guerre pourra être considérée comme terminée heu-reusement si nous obtenons pour les peuples ) le droit de disposer d'eux-mêmes et le désar-mement universel. C'est le devoir du parti socialiste de faire pénétrer ces idéés dans les . esprits et d'en amener la réalisation. Le parti ^ socialiste doit s'entendre avec la Confédéra-t tion Générale du Travaiï pour faire représen- 2 ter 1'organisation prolétarienne internationale l k la Conférence de la Paix. Si^le Congrès na-. tional trouve les moyens pratiques de mettre t ces idéés k exécution, il aura rendu un ser-t vice inappréciable au parti socialiste et au monde entier.» i Pour éviter les guerres iutures. L'idée de la constitution d'une Ligue des Peuples a gagné plus d'adhérents dans ces 3 dernières semaines qu'au cours des quatre an-nées de guerre révolues. e En Allemagne, le Kronprinz Iul-mème, rom-j pant avec son passé, 1'a, dans une interview s historique, considérée comme. 1'un des idéals i- de demain. j C'est en Angleterre que l'idée a vraiment ; pris corps par la création de la League of Na-i. tions Society, dont le3 fondateurs furent des r personnages de premier plan : Wells, Spender, l- Thomas, Mark, Sykes, Gilbert Murray, Davies s et Mac Curdy. Ils ont entrevu les horreurs de •- la guerre de demain et ont la conviction que la guerre actuelle, telle qu'elle est menée, ne peut aboutir ó. 1'écrasement d'un des adver-: saires. I M. Gilbert Murray a exposé dans une revue . de Lausanne comment l'idée d'une Confédéra-. tion des Nations, destinée è, rendre impos-; sibles les guerres futures, a pris corps au sein [ de la population britannique. Ses partisans de t la première heure se comptaient sur les , . doigts: lord Grey, M. Wil'son et quelques so-, cialistes. Aujourd'hui, tous les libóraux et la [ majeure partie des conservateurs, sont gagnés k sa cause, sans en excepter sir Edward Car- ! son, en qui les jusqu'auboutistes les plus en- ; ' durcis avaient placé leur ultime espoir. Lord Grey, dans sa brochure The League of ' Nations, s'est demandé avec épouvante co que ^ serait une guerre qui éclaterait dans vingt ou trente #ns, si 1'on considère les perfectionne-ments accomplis dans les moyens employés pour détruire l'liumanilé et la civiüsatiori. * Après la. conclusion d'une paix boiteuse,- les ■ inventeurs se mettraient & ja besogne des deux ! cótés de la barrière et offriraient au monde les résultats de leurs veilles. Avec son talent de visionnaire, M. G. Wells nous donne, dans son dernier ouvrage: In - the Fouth Year — Antictpations of a World , Peace, une faible idéé des progrès qui seront t réalisés par la technique et le génie méca-. nique des inventeurs, au grand dam du genre ; humain tout entier et de la civilisation euro- • péenne. t Ces effroyables visions sont la meilleure t propagande en faveur d'une Confédération des Nations destinée k éviter les boucheries inutiles. L'esprit belliqueux de jadis pénètre encore et malgré tout le soldat d'aujourd'hui, k qui répugnent les moyens mécaniques de faire la guerre. II n'en sera plus ainsi des combattants de demain et des générations qui vont suivre. Guói qu'on fasse, ces considéra-tions seront la meilleure propagande en faveur do la Ligue des Peuples en Allemagne même. Le bel idéal de la confraternité des peuples et des relations amicales entre nations doit, tót ou tard, remporter gain de cause dans la patrie de Schiller et de Goethe. Mais le flux et le reflux des succès militaires no sont guère favorables au progrès de cette idéé sublime. Eblouis par les résultats aCquis, les chauvins ne rêvent que ruines et anéantissement. Ï1 en fut ainsi è, son heure des Pangermains en Allemagne; aujourd'hui, 1 jusqu'auböutistes et jingoïstes dictent déjü leur volonté au monde. M. Clemenceau hausse le3 épaules lorsqu'on lui parle encore de la Ligue des Peuples; M. Lloyd Georg© peTd con-tenance et M. Wilson lui-même hésite et chan-1 celle. II est donc è. craindre que des succès öómplémentairès des armées alliées ne portent le coup de gr&ce k cette idéé ou tout au moins ne la transforment en une caricature de sa conception originale, au seul avantage des Alliés. Les grands Journaux anglais: The Nation-, Manchester Öuardian, Westminster Gazelle et Daily News% mettent les Alliés en garde contre 1 les dangers de cette caricature. The Nation écrit & bon esciént qu'une Ligue des Peuples dont les ennemis seraient exclus ne peut être considérée comme une ligue paciflqüe. — Ce serait tout au plus, dit-elle, une puls-sante confédération défensive. Le nombre de ses adhérents n'influe pas sur son essence, car le caractère en est déterminé par sa compositum, par la question de savoir si 1'adversaire y est admls. Qu'on accepte ou qu'on rejette l'idée de la Ligue, mais qu'on ne la dénature pas 1» Le Morning Post, miütariste, va plus loin: Ü prétend que 1'Allemagne elle-même a concu l'idée d'une Confédération des Peuples, mais qu'elle fait semblant de s'y opposer pour que l'idée s'en soit ancrée dans lés esprits avant qu'elle découvre sès batteries. La vérité vraie — et l'histoire est fo qui le démontre — c'est que l'idée primitive de la constitution d'une Ligue des Nations a germé en Allemagne, tandis que 1'Angleterre s'est constamment opposée & sa réalisation. Quand, il y a plus d'un siècle, les souverains de Rus-sie, de Prusse et d'Autriche conclurent la Sainte-Alliance pour empêcher les guerres futures, 1'Angleterre, par la bouche de son ministre Castlereagh, refusa d'en faire partie. Lorsqu'en 1814 1'Angleterrë, la Russie, la Prusse et 1'Autriche formèrent la Quadruplice qui plus tard, par 1'entrée de la France, devint la Quintuplice, ce fut encore 1'Angleterre qui, après sept ans d'existence, se retira de la Confédération et fut cause qu'& sa troisième con-féretfce, tenue k Vérone en 1822, la Ligue des Peuples fut dissoute. L'historien arfêlais Grant n'a vraiment pas ménagé Ie bl&me k Són pays k ce sujet. Nous nous trouvons donc devanj deux solu* tlons: ou bien la Ligue des Nations sera uni-latérale et constituera le boycottage écóno-mique déguisé des Puissances centrales — source de nouvelles guerres et de tribulations mondiales — ou bien les Alliés sont sincères quand ils projettent la constitution d'une confédération semblable et veulent 1'établir sur des bases telles que 1'Allemagne puisse discu-ter les conditions de sa participation k l'ffluvre commune. Le sort de 1'Europe dépendra de la réponse qui sera donnée k ces questions* J°s- MORESSÉE, directeur» flititi fjtaaKasaBiWMM—b PETITE GAZETTE La ration de paia La nouvelle de 1'augmentation d$ la ration de pain, colportóe depuis sl long temps dan* le public, est eniin conflrmée offlciellemexU. A partir du dimanche 15 septembre, la ration ordinaire de pain sera portée è. 300 grammee et la ration de farine, pour les personne» qui cuisent elles-mêmes leur pain, sera portée & 225 grammes. Contrairement aux Bruits qui avaient couru, il n'est pas question de la suppresslon de 1» ration supplémentaire. Au verf J'ai passé une pleine müis très<cmirfe Jour-née de ces vacances avec Jean Tousseul. Un homme et une jole: le vieux chroniqueur au jour le jour que Je suis, dont les yevue. parc« qu'ils n'ont Jamais le temps d'avoir le temps, ne peuvent guère s'attarder qu'ï la mousse des choses, s'est senti une flerté i passer son bras sous le bras de cet écrivain impeccable et profond, et 1'homme que J'ai la prétention d'être a éprouvé au cmur une des meilleures secousses que son cceur alt connues ên serrant la main de ce Iranc et loyal garcon au regard si clair, h. la parole si sincère, si vibrante et si chaude. Vous souvient-il qu'un Jour j'ai fait paraitra lel un appel & votre charité en faveur de certains petits claquedents d'un orphelinat du pays mosan 1 A lire cette prose ardente en laquelle il me parut qu'un écrivain avait mis tout son talent et un homme toute son &me, j'avais été remué Jusque dans mes tréfonds, et le lendemain sinon le Jour même j'avais cédé & 1'irrésistible besoin d'écrire k ce correspondant occasionnel, 4 ce Jean Tousseul inconnu. II m'avait répondu, et ce fut lè. le point de dé-part d'un échange de mots rapides, comme il peut s'en écrire par le temps de circulaires qui court. J'appris ainsi et entre autres que Jean Tousseul avait une petite Yvettè qui, 4 la fin de chacune des lettres de son papa, m'embrassait... A mon tour, è la fin de chacune des miennes, je pris 1'habifude d'em-brasser Yvette sur les deux Joues, et je crois bien que, n'cussé-je eu absolument rièn è dire 4 Jean Tousseul, j'aurais, rien qu'o. cause de ce brin de petite fllle, souvent pensé ó, lui. A cela, voyez-vous, il n'y a Jamais eu et il n'y aura jamals rien ö. faire : je suis né amóureux fou de toutes les petités flllös... Alors et sans qu'au Juste je me rappelle comment cela se fit, vous pütes lire iel, un peu espacées, les «Notes d'un Campagnard» dans lesquelles vous ne fütes point sans reconfialtre de suite un écrivain au sens complét du mot, tandis que Je pus lire pour mon compte personne! et faire lire & mes arnis ce petit volume 4 couverture rouge: Pour mee Amis, dont Georges Eeckhoud parle, dans les lignes émues qui servent de préface 4 ia mort de Petite Blanche, en des termes d'un enthousiasme sl communicatif. Après quoi, Jean Tousseul vlnt h Bruxelles oü je le vis, durant i cinq minutes, entre deux portès... Et vous savez — si vous savez lire — 1'impression qu'il eut de ce voyage oü le pauvre qu'il est fut en contact avec les riches. Vous ne direz pas qu'il 1'a eu, 1'éblouissement de 1'alauette devant les facettes du rairoirl Pour ma part, Je n'al Jamals rien lu de plus noble et de plus coura-geux que ce «compte rendu» qu'il publia ici de ce voyage 4 Bruxelles, et je garde pieuse-ment, comme dans 1'Arche étaient gardées les Tables de ia Loi, le numéro du journal que cetto profession de foi illumina. Je le garde sinsl, mais Je le sors et mo le resers 4 tout coup que j'éprouve le besóin de me revigorer 1'ame et le cerveau: j'y trouve, en concentra-tion a la jouissance la plus élevée, 1'antidote qu'il faut il cet. affreux .Chacun pour sol et Dieu pour tous ■ qui est devenu, depuis la guerre surtout, 1'évangile de tant de misé-rables...Le reste, je vous Tal ditc j'ai passé une Journée avec cet apötre au cceur si grand qu'il lui a envahi tout 1'être, erftne compris. Nous avons échangé des mots et des sentiments, nous avons bousculé des préjugés, des con-ventions, des sottises courantes; nous nous sommes roulés, en regardant voler trés haut par-dessus les rochers de Meuse les córnéilles, en écoutant la vent chanter dans ies arbres, en suivant de 1'ceil la marche de la faucheuse mécanique couchant sur le sol les dernières avoines, ou encore 1'effort combien pénible de cette femme et de ces enfants attelés è cette allège si lourde, oui, nous nous sommes roulés, comme gosses dans I'herbe, dans quel-ques-unes de ces vérités dont ön prétend qu'elles ne sont pas toujours «bonnes h dire.... Et c'est tout, vraiment tout. Et je ne vous aurais pas dit un mot de cette journée dont me voici depuis dés minutes 4 vous parler, n'était que, connaissant Jean Tousseul et 1'ai-mant comme un frère. Je voudrais vous faire participer k la jole qu'il y a k le connaltre et è Talmer. Vous verriez combien meilleur vous vous sentiriez si vous aviez lu La mort d.e Petite Blanche et ces «contes» qui lui font suite comme la perle fait suite k la perle dans un collier prdcieux, en ce volume qu'aoalysait sl bien ici 1'autre Jour mon excellent confrère F. L. B. C'est, au résumé, cela que Je Voulais vous dire : llsez ce livre... Oü tout cela pnssc-t-ll ? Vous avez pu lire sous Ia ruBrique d«s faits divers que les agents du Cec de 1'arrondissement de Bruxelles viennent de surprendré la 279' des distilléries clan-destines décottvertes par eux depuis le débnt de la guerre. Rien que Celéi f II ést en-tendu qu'on ne ioit plus d'alcóol chez nous, depuis trois ans, oü sl fiéü qü'il ne vaut guère Ia peine d'èn parlér. Mais alors, oü ont passé les produits des 279 distilléries clandestines découvertés et les produits de celles qui éch&ppent aux recherchés des agents ? Et ces distillateurs, oü donc se procurent-ils lés matières premières: grains, sucre, riz, pommes de terre, qui alimentent leurs alambics? Re-gardez autour de vous, interrogez vos voi-sins, et vous aurez la conviction qu'il n'est pas une rue du Grand-Bruxélles qui ne compte pas tme ou deux distilléries en chambre. Qui donc böit tout cet alcool.? Et comment, avec une paréille abondance, le prix du petit verre ne diminüé-t-il pas % Le cruchon d'Oude Klare coüte toujours 35 & 40 francs. Qui donc résoudra ce problèmg? Eii attendant qu'il soit résólu, 6n songé aux tri-' bulations qui guettent le gouvernement torsqu'4 son rétour il vóudra mettre h exécution son projet dé supprimer la vente des boissons alcooliqueS. M'eet avis que ce sera tm fameux coup d'épée dans l'eau : il en ifa du echnik cómme des jeux et de la prostitutlön qui, offlsiellement abolis, n'ont jamais fleuri si- intensérnent qué depuis leur suppressioh. Kermesses ia partibus Ainsi pourfait-on nomtner Mttfts '1es"" kermesses de ce temps-ci, et en particulier celle d'Ixelles, qui, en temps normal, eüt commencé k Ia fin de cette semaine. Cette seconde ker-messe d'un des plus jplis faubonrgs de la capi-tale était une des plus célèbres jadls, uoe des plus traditionnellemént chères aux vrais ■ Brusseleers«. Pourqüoi deux kermesses 7 Tout simplement paree qu'Ixelles avait pour fête principale la Sainte-Crolx (dont le nom est demeuré k une de ses placesj ét que deux fêtes se trouvent renseignées dans le calendrter sous ce patronage: Invention de la Salnte-Croix Ie 3 mai, Exaltatlon de la Salnts-Crolx le 14 septembre. i L'égiise du pas-lxeUe3, dédWe sous ce même dfaasdi 12 SesfsüïïSiE'S 101S JOURNAL QUOTIDIBN -- Le Numéro 15 Centimes 5* Année» - tm -W 1372

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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