La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

561706 0
18 February 1915
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1915, 18 February. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/tm71v5d33x/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Jeudi 18 Février 1915 104 Jeudi 18 Février 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION Hue Montagne-de-^ion, 55» BRUXELLES Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures ^ . JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : IO CENTIMES 1 La petite ligne . fr. 0.40 Réclame avant les annonces ..... 1 >00 ANNONCES Corps du journal 4-00 Faits divers • 9.00 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 1S9n,# jour de guarro Nous sommes le 18 février. C'est une date .fatidique. C'est le jour à partir duquel, a dit le commu-officiel de Berlin du 2, les navires neutres ievront éviter la zone maritime délimitée par l'amiante allemande. Nos lecteurs trouveront cette zone indiquée sur la ;arte que nous avons fait spécialement dresser à leur iotention. Aujourd'hui commence, donc ce que l'on appelle iéjà « la guerre 3cs^sous-marins ». Les commentai-:cs des belligérants et Ics'riotes des puissances neutres intéressées à la protection de leurs nationaux ont surexcité l'intérêt qui s'y attache, au point que certains s'imaginent qu'au jour dit, à heure fixe, vont surgir les événements les plus passionnants. Nous ierions fort étonnés qu'il en allât de la sorte, supposant avec raison qu'à la suite de la menace directe des Allemands à l'adresse de la marine mar-ihande anglaise, celle-ci n'ira pas bénévolement se jeter « dans la gueule du loup », qu'elle ne s'aven-airera en mer qu'avec la plus extrême prudence. Faut-il dès lors penser que l'intervention annoncée Ses sous-marins allemands ne puisse guère avoir de xaiséquences? Nous n'irons pas jusque-là. Les submersibles de gros tonnage viennent de se démontrer Éminemment aptes à surprendre les navigateurs, en surgissant brusquement là où leur présence paraissait le moins à craindre, dans la mer d'Irlande, par exemple. Dans son récent discours à la Chambre des Communes, M. Winston Churchill a reconnu du reste qu'il fallait s'attendre à ce que la marine anglaise subisse des pertes sérieuses, mais non .pas.à ce que lui soient infligés des dommages* irréparables : ex-jjbsee,"TWirTOyVWeàftâque extraordinaire, elle est décidée à y répondre de la manière la plus efficace possible. Retenons de sa déclaration que jusqu'à présent l'Angleterre n'aurait pas essayé d'empêcher l'irn-portâtiofi dé vivres en Allemagne," ni les n'àvirés neutres-d'entretenir un trafic direct avec ses ports. Le moment é5t'venu, a ajouté M. Churchill, d'exajniner si en prés^ice de la nouvelle tournure prise par la guerre maritime, cette manière de faire peut être continuée. Les Alliés feront à cet égard une nouvelle déclaration. COfflBSTÎ'Allemagne justifie précisément l'action ie ses sous-marins contre les navires de commerce des Alliés par le blocus qu'elle affirme être organisé contre elle par l'Angleterre dans le but d'arriver à 1 Gainer sa population civile, cette déclaration — si elle revient sur l'exposé des procédés de l'Amirauté mg-laise fait par M. Winston Churchill — offrira peut-être un grand intérêt. Il est cependant peu probable qu'élle arrive à changer, si peu que ce soit, [e cours des événements qui se préparent sur les prin-àpales routes maritimes réunissant les îles Britanniques au Continent. * * # Nous nous abstiendrons de commenter les faits de guerre que nos lecteurs trouveront consignés dans les dépêches officielles, auxquelles nous les renvoyons. Ce n'est assurément pas' qu'ils manquent en général d'intérêt. Il est vrai que sur le front Ouest l'état de choses existant depuis longtemps persiste, et que dans l'Est la situation ne s'est que peu modifiée en Pologne et dans les Carpathes centrales. Par contre, la tournure prise par les hostilités à l'extrémité, orientale de cette chaîne montagneuse — dans les environs de Nadworna représentés ci-dessous — dans la Bucovine, dans la Pologne du / ~ \-JurJia /NADWORNA X — \GwQzdiec r 0 t A ' Lanczy<s~*-~—5j£K0L0MEA \ PEczptiZrN / ûorajb \ £ f PKhc:on ^jotodaRumyorsia) V UAuliciin — . oflahiono,i»l îSai / \^Jâr[srim PutynJ ) KosmaczY "Echelle ' Jjblonica/ " «K< wrd, et surtout au delà de la frontière de la Prusse mentale, mériteraient sans conteste d'être suivie ivec line attention minutieuse. Si nous renonçons à txercer a cette occasion notre devoir professionnel, c'est que nous croyons devoir tenir compte de l'état d'esprit surprenant d'une certaine catégorie du public, iiicàpaBtë de se faire à l'idée que les événements puissent, même momentanément, se présenter de façon inconciliable avec ses légitimes et si com piéhensibles désirs. Or, en analysant ces derniers jours, avec la cir-x>nspection à laquelle nous sommes tenus, la situation grave qui se révélait. soudain et contrairement i tontes les prévisions dans l'est de la Priisse orientale, noua avons une fois de plus détruit des illusions qui endormaient l'impatience de certains lecteurs. Cette fois, ils nous reprochent de parler des 'evers subis par les Russes dans cette province ainsi lu'à l'est des Carpathes et dans la Bucovine — re-'ers qu'ils ne prennent pas au sérieux —< et nous iccusent même de faire systématkfuement le silence |ur leurs grandes victoires en Pologne et dans les carpathes. , Si réellement ces victoires avaient existé, nous t aurions c8Ete.s pas admis qu'on nous interdise d'en >arler, meme si cette résolution avait dû entraîner x>ntre cous ime sanction radicale, ^fais l'exanjen e plus attentif des documents officiels ne nous en 1 rien révélé. Vraisemblablement, le bniit d'une grande victoire des armées du Tsar en Pologne doit tvoir pris naissance à la suite de la résistance tenace >pposee aux attaques allemandes à Borzymow, de aême que la rumeur concernant les succès russes lans les Carpathes provient sans doute de l'allure atisfajsante prise, surtout dans les premiers jours, >ar leurs opérations dans le secteur de Dukla. De ette résistance et de ces opérations, nous avons dit out ce que l'on pouvait raisonnghlenjçnt .^tendre, . r . * * S et c'est vraiment trop exiger que de nous demander de transformer, en victoire brillante, des actions qui oet :es ne sont pas dénuées d'importance mais dont: les conséquences n'ont pas amené de modifications no ables dans la situation respective des belligérants, M me si la chose nous était permise, nous ne songe ions pas. à entrer dans cette voie, qu'à" torfôû à ra son nô'tH'jugëonsdangereuse. ^Fous disons à tort ou à raison, parce que — après av lir été jusqu'ici persuadés qu'un organe, s'adressa .t à un peuple viril et capable de regarder les chose: en face ne doit jamais maquiller la vérité —• noiis finissons par nous demander si celle-ci est bonne à dire dans les circonstances actuelles. Nous somnjes bieç près de nous ranger à l'avis que nous exprimait ce *atin un de nos bons amis, pour la première fois en pésaccord avec nous. « Assidûment suivi par les intellectuels, nous a-t-il affirmé, votre exposé impartial, réel qij instructif ne peut être que oésagœa-blçtfta"misse," qui né veut décidément tenir compte que des informations qui flattent ses sentiments, sans beaucoup s'inquiéter du sérieux de leurs sôur-ce| » Après tout, s'il en est réellement ainsi,nous aurions biln tort de nous obstiner à poursuivre plus longtemps le travail ingrat que nous avons journellement accompli avec une circonspection, et une prudeqce à laquelle un'"journarfrançais — on n'est jamais; prophète dans son pays — a rendu hommage dans son niijnéro du 12 janvier. Nous cîëvions à nos~Iecteurs de*leur dire pourquoi nous y renonçons. | LÉS' SBUS-IIRiIS I , . .. . / 1/annonce d'une véritable' guerre qtre la marine aile*-f mande s© piropose de faire avec l'aide de ses snbm-ec-f£-ïbleo, attire d!e nouveau l'attention, éarit M. Alpho'rjfô Berget, professeur à r Institué, océanographique de Im-rds, sur le problème de la navigation au sein même des • eaux de lia mer. Je dis « le problème » : c'eet que, en effet, .La « navigation sous^marine » propreimenc dite, c'est-à^firégTta pcw-dbir.i.0 pour un aous-m-aiin d'effec-buer de 1- p r cours, ^d'au moins .%CC0 kilo-r è^rc-, sans rennonber à la ' sUffaoë cieTeaûi, soît pooir « faire de- lJaio* », soit po.ua* se dirigea^, cette navigation n'est pa& encore réalisée. I Le sofu»-marin actuel, ei pefîeèSSnne^qu'îf'soS, présente ce-pendaniSi un inconvénient ca»pi'tal : c'eist un aniy mal « a.m,phibie ». Il pe.uit bien, il est vrai, naviguer « en plongée » x^nd^t ^Kij^euirs benres; mais il lm'fant nécessairement, après cette navigation <au couirs de la^ quelle il a déchairgé ses accumniateurs électriques, revenir à la surface, se pînopoilsetr à l'aide d'ei « moiteuirs de &uû%£ace » à vapeur -ou à pétrole, et recharger ses accu-muloteuins _po.ua* ponvoir de noaivean exécuter un voyage en immersion-. De plus, alors même qu'il navigue- en plongée, le gous-maain est obligé, ,poua* ixiuvoir se diriger, de rester aesez près die la surface ponr qu'il puisse faire émerger an-dessus des flots l'extrémité d'un tube métallique, -le «périscope ». Ce tube se termine par un système de Icn-tiHies et de prismes qui renvoie dans l'irtericuir du ba,-teau, sous les yeux de l'officier de quart, l'image d'une partie de l'horizon. C'est ain-si, et ainsi seulement, que i le souis-marin peu/t se dirigea*. S'il plonge entièrement, de_ mianière à immerger son péi-iseope, il navigue sans voir : il est aveugle. C'est que, en "effet, le grand obstocle à la direction d:'nn navire immergé est'PtmaHEe 'de F>eau de mer. A 60 mètres on n'y dis:fciiig)rr-^fe^'''o^îe5t. Èn a^mel&tant meme que le sous-marin paa*vienne à utiliser un- projecteur puissant, l'absorption des rayons par l'eau de mer ■est telle qu'à 100 mètres l'effet éclairant du projecteur, qui serait -d'-ailleurs difficile à réaliser, serait nul. II semble donc qu'il y ait là un obstacle insurmontable à la navigation sous-marine, comprise dans son sens le plus large, ainsi que je le disais plus haut. Cependant, je voudrais montrer que, ei le problème n' est pjas encore, actuellement, résolu d'une façon pratique», il n'est pourtant pas insoluble; je voudrais mon-trier que la navigation entièrement eous-marine et ara long cours est, scientifiquement, possible. ^ Je laisserai de côté l'élément technique die la question : moteurs, renouvellement de l'air, etc. Je n'examinerai que la « possibilité scientifique » de la naviga»-tion sous-marine. Remarquons tout d'abord que ne peuvent, guère s'^immeirger à.plus de 40 mètres : cette profondeur paraît être la limite imposée à leur plongée par" la résistance de leurs ooq.ires à la pression qui, alors, atteint quatre atmosphères. îsTouis allons donc envisager le problème deJa_iiAs»ga^on d'un -sous-marin immergé entre le niveau delà mer et 40 mètres die profondeur, dans des conditions telles qu/il ne puisse pas faire émergea: son périscope. * * * Pour se diriger, en navigation, il faut connaître plusieurs éléments. D'abord, la direction du nord, donnant un point de repère nécessaire au timonier chargé du gouvernail. Ensuite, il faut connaître à chaque instant la vitesse du navire pour que, eïTÎ"à combinant à la direction tracée sur la carte, on puisse « estimer » le chemin paro*Kiru et connaître approximativement sa posi-tion% Il faut après_ cela savoir à quelle profondeur on est immergé; savoir combien il reste d eau entre la quille du bateau et le fond de la mer, pour ne pas risquer un échouage comportant un choc dangereux. Il faut en outre pouvoir « faire le .point », c'est-à-dire trouver la latitude et la loif^îtucîe du*~èavire afin de corriger les erreurs de l'estime de la route suivie. Enfin, et -surtout, il faut etre averti do l'approche d'un navire. Je ne parle pas de l'approche d'une côte dont on sera averti par le relèvement graduel du fond. Le problème de la direction à l'intérieur d'un sous-marin est assez difficile : la coque, en effet, forme un > écran magnétique qui soustrait à peu près l'aiguille de la boussole à la direction que lui impose, partout ail-*6 maSn®fcism-e terrestre. Heureusement, l'admirable instrument qu'est le gyroscope est là pour four-l'espace, une direction invariable. On a, au-jourd hui, réalisé le c oompas çyroscopique » avec une précision suffisante pour le faire servir d'une manière courante aux besoins de la navigation. Pour connaître à chaque instant la vitesse à laquelle marche le sous-marin il suffit d'enregistrer le nombre de tours de l'hclice : des expériences préalables ont déterminé quel est, en plongée, le régime de vitesse du bateau qui correspond à un nombre déterminé de tours. Le manomètre fera connaître à chaque moment la prcssîolî"^ laquelle est soumise la coque, par conséquent la hauteur d'eau qui se trouve entre elle et le niveau de la mer : ainsi sera connue la profondeur d'immersion. Quant à la profondeur restant sous la- quille du sous-marin, pour la connaître, il ne saurait Être question de pratiquer un sondage. Il faut donc chercher autre chose, et cet « autre chose » on c peut » le trouver dans la vitesse de propagation du son dans l'eau de mer. L'intervalle de temps écoulé entre l'émission d'un son et son retour après reflexion sur le fond, enregistré sur un chronograpne (on peut aujourd'hui enregistrer le millième die seconde) fera connaître la profondeur disponible au-dessous du sous-marin. Pour « faine le point », il faudrait pouvoir, sans apercevoir le cied et sans faire, d'observations ssfcronomiques, déterminer la longituide et la latitude géographique du lien où l'on se .trouve. Pour la. longitude, j'avoue que je ne vois pas, actuellement, la possibilité do le faire. Mais il nfeta est pas de nême pour la latiitmie, et l'on « peut » déterminer celle-n en utilisant l'admirable expérience de Foucault pour iémontrer la rotation de la terre, non pas l'expérience iu pendule du Panthéon, mais ceflle du gyroscope. Celui-si, en effet, paraît tourner en sens contraire die la terre, 3t aveo une vitesse apparente qui dépend de ha latitude du Mou. Il suffira donc d'observer cette vitesse pour avoir la Latitude. Evidemment, la longitude manquera ; mais c'est déjà quelque chose que de savoir sur quel parallèle on se trouve. En combinant cela, d'une part avec h. profondeur au-dessous dîu navire, profondeur marquée sur la carte, on peut avoir sa « position » avec précision. Best© la grave question de F avertissement die J'approche d'un,jia»vice. Le sous-marin, évidemment est « aveugle » dans l'eau de mer, opaque pour lui. Mais si les ondes lumineuses lui sont interdites, il y en a d'autres, en particulier les ondes sonores. Des microphones placés suivant des directions déterminées préviendront de la proximité d'une hélice dont 1© bruit les actionnera, et la combinaison de leurs indications permettra de connaître la direction suivant laquelle elle s'approche. D'ailleurs, un appareil d© ce genre, l'hydrophon© si j'ai bonne mémoire, a été construit il y a environ vingt-cinq ans. Donc, la navigation sous-marine, au vrai sens dru mot, est scientifiquement possible. Mais de là à être réalisée, il y a,- sans "dfrote, encore bien loin, et nous ne sommes pas près de nous embarquer pour l'Amérique à bord d'un sous-marin qui ne nous laisserait sertir qu'à destination. En attendant, le sous-marin est réduit à reparaître de temps en temps à la surface : il est donc forcé de se montrer par instants, c'est-à-dire qu'il n'est pas invul- nérablav f — ,/Nete des Pays-Bas à rAHcfflagîie^ Le Gouvernement hollandais a adressé une note au Gouvernement allemand, à la suite, du mémoire aile- ;; mand publié 1© 4 courant. Danc cette note, il nie qu'en c© qui concerne le© Pays-Bas, les griefs formulés .contre les Etats neutres en général soient fondés. Au sujet de la déclaration décrétant zone de guerre une grand© éœndiue 'd^Tmer libre, il a été formiiilé cLes représentations, analogues à celles qui ont été faites à la Grande Bretagne à la suit© de son avis de fermeture 'partielle de la mer du Nord. En c© qui concerne les dangers que courrait la marine: hollandaise dans la zon© de guerre, il est soutenu que' les navires neutres sont en droit de demander qu'avant de prendre des mesures contre les bâtiments de eomr meroe, on s'enquière d'une manier© complète d© leur neutraJité. f D"'autre part, 1© gouvernement hollandais a fait connaître au ^ouverntment.anglaiG Eeis objections, au pijet ide la manière de v-oir' do co' dernier quant à l'çanpiloi afeiîsif du pavillon neutre par des navires marchands r — — LES FAITS DU JOUR Éotait dernièrement les différents ^ecords^de tran-lans l'armée françai^!?^©^^^ 57 "jours. Le re-3 tout le front, de/fa mer à la froptiere suisse, a nporté par une Imgade belge; la_ 15® brigade de livision (1er et 4" chasseurs à pied, général d© Sè» 'Ôommandant : colonel Bernard) a tenu un ifront de plusieurs kilomètres pendant 80 jours. A noter que ce front a^dtc ^continueUemeSt csmrtmér On mande de Tofcio au « Novoié Vrémia » que trois classes de l'armée japonaise ont été mobilisées. La Corée est déclarée en état d© guerre. Les Suissesjse plaign.ent de la multiplication du gros gibier chez jeux, par suite de l'interdiction de chasser pris© c©£l©"année. Des troupeaux entiers de chamois et de biches viennent jusqu'aux abords des villages, trouvant difficilement la nouriture nécessaire. Les renards rôdent en quantité autour des maisons. La plus longue bataille que l'on eût livrée jusqu'à présent, celle de Moukden, entre Russes et Japonais, avait duré seulement treize jours. C'est le 13 septembre 1914, il y a eu cinq mois, qu'ont été tirés sur l'Aisne les premiers coups die canon d'une bataille engagée d'abord entre le gros de l'armé© allemande, en retraite depuis la Marne, et le© premiers éléments de poursuit© de 1/anmée française. On télégraphie die Bâile au « Journal de Genève » que jamais le transit des marchandises n'a atteint des proportions aussi grandes que ces jours-ci à la gar© do i Bâle, à la suite des énormes transports de charbons^ allemands à destination cÈ© Italie. Les trains circulent nuit eST^our sur Ta voîev de raccordement entre la gare badois© et la gare centrale. La gare des marchandlisetf est surchargé© et des trains doivent être rangés sur lesN libres de la gare des voyageurs. La ligne du Go-Miard est encombrée , et doit passer une "partie dé soîq ^rafic a la li^no du Loetschb erg. t t Dimanche dernier, pour décharger les gares de Bâle et d'Olten, un© dizaine die trains d© houille ont été acheminés par Oliben, Berne, Thoune et 1© LoetsChberg. A la fooncièr© sud, le même engorgement se produit. Les installations de garages é<tant insuffisantes à Chias&o, des trains s'échelonnent sur l'une des lignes de la double voie Chiasso-Blaerna en attendant de pouvoir découler vecis l'Italie. Avant la guerre, l'édilité berlinoise avait acheté 600,000 qmntaux de stok\'isch. Il vient de les mettre à 3a d^pceiGon de la popu^ftioïL. Dans toutes les minquies et dans les boutiques d© Berlin, ce poisson est venau à raison de 40 pfenning la livre. yLe gouvernement autrichien vient de mettre sous la Surveillance d© l'Etat la Compagnie anglais© du Gaz d1© Vienne et ses filiales. En vue de débarrasser ses eaux territoriales des mines flottantes qui les infestent, 1© gouvernement nor--çrëgien offre un© prime d© 10 couronnes pour chaque, mi-ne repêchée. Il couvrira en outre toutes les dépenses qulcéraient faites par les bateaux de toutes sortes aux fins d© 00 repêchage. A N&ples,.lie vapeur Francisco, frété pour Oardiff, n'a pu prendre la mer, l'équipage ayant refusé le service par crainte de traverser les eaux anglaises. D'après un-télégramme de La Haye, de nomj^repxl Belges, réfugiés en Angleterr© auraient l'intentoondte quitter de ce pays pour se rendre en Hollande ou pour revenir en Belgique, craignant 1© blocus annoncé'par l'Amirauté allemande. _ Un Journal hollandais annonce q&a la Société de navigation Royale Néerlandaise "à provisoîfiîBQ^nt suspen-du le service de sa ligne^otterdain-jLiG Havre. Par ordre du gouvrrâement, les réfugies belges qui sont hébergés _en Zélande^aux frais de i^Etîîraôivent quitter cette ^ovinoe'atLÎourd'huâ:. Us 6©ront conduits dans les camp3 de Nunspe©, Ede et Udcn. Une dépêche de Vienne assure que l'empereur d'Autriche a aemandé au pape de bien vouloir être le parrain du fils do l'archiduc héritier Charles-François-Joseph, efc que le papo aurait accepté* COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communlcués allemands One très vive canonnade 3 eu lieu dans la région 4 de Lens et d'Albert, entre l'Ancre et l'Oise, ainsi . , _ ,. . , , . ... . que dans les environs de Soissons et de Vetneuil, aa d\°e mfl) \ i ■ nord-est de Vailly. Theatre dé la guerre a l Ouest. Sans ck>ufe m- Dans l'Argonne, près de Bagatelle et près de Ma- CEtés par nos grands succès dans 1 Est, les Français rie-Thérèse, le combat est toujours très vif de tran- et les Anglais ont entrepris, hter et pendant la ntnt ch(fe à tâchée; mais il n'y a pas eu d'action d'in- demiere, des attaques particulièrement opiniâtres en fanterie divers endroits. Les tentatives des Anglais pour re- Entre l'Argonne et la Meuse, noos avons arrêté conquérir les positions perdues par eux le 14 février ^ tentative d'attaque ont échoué, et ils ont perdu de nouveau 4 officiers et Entre ie vinage et le bois de Malanconrt, en Lor- 170 hommes faits prisonniers. raine, l'ennemi a réussi, après avoir rejeté notre Au nord-est de Reims, des attaques ennemies ont avant-garde, à occuper la hauteur du signal de Xon été repoussées. Nous avons fait prisonniers 170 ja i^aUté de Norroy ; mais il a été repoussé par •fronçais- r • , une contre-attaque jusque sur le versant nord du attaques particulîei'ement vigoureuses ont ete ^0^^ ^ Xon, où il s'est encore maintenu dans dirigeas contre nos lignes en Champagne, ce qui a quew3 parties des tranchées. amené plusieurs fois des corps à corps acharnés. Dans îes Vosges, l'ofîensive allemande sttr les Abstraction faite de certaines sections dans lesquel- deux riws de la Lauch n-a pas èlé continuée hier, les le combat continue encore, Jes troupes ennemies L'ennemi a simplement bombardé nos positions sur cru été partout repoussees. Environ 300 Fiançais ont la rive Stlr ila rive nor.d; Ies Allemands sont ar- été faits prisonniers. rêtés deyant ms positi(ms avallcées. Dans 1 Argonne, nous avons continue notre ofîen- Sur les vcrsants du Langenfeldkopf, dans la fo- sive. Nous avons conquis de nouvelles parties de la rêt de Ranspach, nos trouas de skieurs ont exécuté position principale ennemie; nous avons fait pn- ^ très ^nante contre-attaque. sonniers 350 hommes et pris 2 canons de montagne Dans ^près-midi des tempêtes de ceigè ont cornet 7 mitrailleuses. De légers succès sont également mcnc£ à signaler au bois Le Prêtre, au nord de Toul. Nous ' „ "y avons pris 2 mitrailleuses. Rien de nouveau! à la * * frontière de l'Alsace-Loiraine. Parls. 15 février (Communiqué officiel de 23 /ieii~ Théâtre de la guerre à l'Est. — Au nord de la Tes) •' Memel, nos troupes ont suivi partout l'ennemi re- Il n'y a signaler, que quelques actions de notre ; poussé dans la direction de Tauroggen au delà de artillerie. - la frontière. Une batterie ennemie a été réduite au silence à! Dans les forêts à l'est d'Augustowo, là poursuite Poelcapelle (nord-ouest d'Ypres). continue en de nombreux endroits. Les tranchées allemandes près de Beaurains, au La colonne russe qui s'était avancée de Lomza à sud d'Arras, ont été détruites. Kolno est battue : 700 prisonniers et G -mitrailleuses Dans la région de Soissons et de Ferthes, les re- i sont tombés en nos mains. branchements et des concentrations ennemies ont été De même un détachement ennemi a été rejeté de bombardés.; Krajevo sur Ossowice. Au front de Plock-Razionc conquis par nous èn -nj. 1 r- • , , ,, . , , , Pologne, au nord de la Vistule, d'opimâtres com- P^ofad, 15 février (Communique officiel du. bats semblent se développer. pand etal-major général) , Rien de nouveau en Pologne au sud de la Vistule. "ur <e front du N îomen à la Vistule, les combats „ se sont déroulés le 13 a peu près dans les mêmes ré- . .. gfions que le jour précédent. Berlin, 15 février (Officiel) : Sur la rive gauche de la Vistule, le canon s'est fait S. M. l'Empereur a adressé à l'empereur Fran- entendre comme d'habitude. çois-Joseph le télégramme suivant : « Avec l'aide Dans les Carpathes, nous avons repoussé de fu- du Seigneur, nous sommes parvenus à battre les rieuses attaques autrichiennes près de Swidnik. Russes d'une façon définitive. Le butin de notre vie- Nous avons avancé légèrement sur la rive gauche toire se monte jusqu'à présent à 52,000 prisonniers, de la San supérieure. 44 canons et 60 mitrailleuses. Les restes de l'armée Les Allemands, qui avaient entrepris une aftaque russ?"*3eïe«fflit enfuis dans la forêt d'AugusWwo. sur les hauteurs près de Myto-Koziurko, entra les Nous les ppufèuivons. » i Beskiden et Wyskow, ont été repoussés. Nos trou- ..'"T'f * *** lOL pes ont contre-attaqué entre Tuchla et Wyskow et Berlfti, M7 février (Officiel d'hier soir) :/ / \ ^ °hassé l'ennemi d'une partie des hauteurs forti- A la suite de la bataille hivernale de nirifif jours ces par lui. .... , , dans la région des lacs Masures, la dixième armée i„__ ^ S 01 autrichiennes s avancent 1« russe, qui se composait d'au moins il divisions d'in- ^ ces ou es vers Nadworna et en Bucovine- fanterie et de plusieurs divisions de cavalerie, a été; #*« non seulement rejetée hors de ses positions bien for- m- 1 .. ri ■ ■ j, tifiées à l'est du plateau des lacs Masures, mais a ^isch, 14 févi-ier (Offciel) : encore été repoussée au-delà de la frontière et a été Hier, une forte division albanaise a passé la fron- finalement battue jusqu'à l'anéantissement après urt ^re dans la province de Prizren. Devant la encerclement presque complet. Des restes seulement e supérieure des Albanais, les troupes serbes se peuvent s'être échappés dans les forêts à l'est dej rel1îf£S' Suv/alki et d'Augustowo, où nous sommes sur leurs Al oanais, qui avancent dans la. direction de talons. Zapod, Tepoliana et Gladvotsnitz, ont coupé, en Les pertes en tués et en blessés de l'ennemi sont différents endroits, les lignes télégraphiques et té- très fortes. Le nombre des prisonniers n'est pas en| lephoniques. core fixé, mais il dépasse certainement de beaucoup —• .50,000. Nous avons pris"40 canons et éo mitrailleuses -ct-iffiTmatériel de guerre considérable. 1 Dépêches dlVi^SS L'Empereur a assisté au combat décisif au milieu de notre ligne de bataille. La victoire a été obtenues ' Londres, 14 février : par des parties d'anciennes troupes de l'Est et P^-ï Le Lusitania, qui a quitté Xdverpool samedi, avail de jeunes divisions amenées dans ce but et qui sq hissé le pavillon britannique. sont montrées aussi vaillantes que leurs camarades|~. **« Les efforts des troupes qui ont eu à vaincre les -Washington!, 14 féraier: difficultés extraordinaires provenant du temps ot L'Allemagne a demandé formellement aux Etats-Unis des routes pendant une marche continuelle de jour 4t conseiller aux armateurs de n'employer à bord da de nuit et des combats ininterrompus contre un er,n«- 'e"rs navires que des sujets do nations neutres. ' Tr>; ,,, ri* i ^ autorités allemandes ont évidemment le souci mi opiniâtre, sont au-dessus de tout éloge. d'empêcher que des hommes appartenant à des nations .Le général ield-marechal von Hindenburg" a coo- belîii^érîaii'ti^s puiisGeait (Lonnor a ienirB paj^s, «.près être» duit, avec son habituelle maîtrise, les opérations, entrés dans les ports allemands, des renseignements qui ont été brillamment exécutées par le général-eo- d'ordre militaire. Vlonel von Eichhorn et le général d'infanterie von * • Italow. . Washington, 14 février : \ ^ Le Président Wilson vient de se rallier à un amende- ,V ,, . j&'' ment à apporter à la loi sur l'achat des navires. II serais Vïçnne, il lévrier (Ojfciel d hier) 1 S stipulé que les navires achetés, au vœu de la loi qui est La situation générale est inchangée en. discussion £Ta Chambre des représentants, rostt- Dan, 1, Pnlncrn^ ,.t- i 1 rU i, r-, i;.;. raient sous le contrôle du ministre de la Marine pen- -, irf5 ia 1 °i°^ f y ,de la Galicie, dallt une pilïode de doux ans après ]a do il n y a eu qu^. ces combats d artillerie. la paix. A l'expiration de cos deux années, le ministre Au front, dans les Carpathes, on combat avec de la Marine déciderait si les navires doivent rester acharnement ; pendant plusieurs jours, les attaques incorporés à la marine de réserve comme bâtiments do nocturnes des Russes contre les positions des Alliés 5onjrneyce appartenant à l'Etat, ou bien s'il conviendrait rvnf L'-L vrnA,.e,'5I>, „i T . ,, de les louer a des entreprises particulières. ont ete repoussees avec de grandes pertes pour 1 en- * nerni, qui y a laissé 400 prisonniers entre nos mains. # # 1 Les actions dans la Bucovine se déroulent favo- 5°mc' 15 février : rablement. Urco forte crue <3iu Tibre po^xl'aiifce» avant-hier eî; a T rvnf lo a* To encore augmenté hier. L'eau atteint la voûte des archco y j fa J la bereth au m - ^ pox^ do ]^lvi et du pont des Anges. Le fleuve esfe lieu de comaats ininterrompus et ont été refoules sorti à divers endroits de son lit, notamment dans la vers le Pruth. rue dles Anges, dans la- via Majrnoraifca eA dams les csœ- Au sud de Kolomea, où de grands combats se virons de la basilique Saint-Paul. Dans l'île Bartholomô sont développés, nous avons fait hier plus de 500 l'eau- a atteint le premier étage des ^maisons. A^ 1 hôpi- pxisonniers "i1 Saint-Esprit, les malades qui ee trouvaient su ^ w premier étage ont dû être transportés A l'étage rapé~ * * * rieur. Un dépôt de carbure de calcium a été inondé dans ' OonBtsntinopLe, 16 février : la via Portuense, mais l'explosion qui e'est produite / T> u i t n * -xr d », j n a pas cause de pertes humâmes. Les pionniers et les ' „ aÏÏÏS!a^eulr d° Gre®; .M-„Pan?s' Pendant .(SIC pompiers sont sur les lieux. Le mair^aâjomt do Bon» poa atta^e de marine a ete offensé par des fonction- *a £aft ^ rapport 6Ur la situation au Soi et celui-ci a r^nanrC"StnVlIs, a formule certaincg exigenoce. Eu é^aM visité les régions inondées. aux bonnes relations existant entre leo deux_Etata At D'après le « (iicrnalo d'îtalia s>} les nouvelles des vil- aux région très-sévere>s de La poM-£Ese mterniationale eh ]e5 situées en amont du fleuve permettent de penser vigîuejuar en pareil cas, le goui-ernemenit du SuiL^n à quo la crue est arrêtée. reconnu 1a légitimité de eeis exigences et a fait avertir « # l l'a^basi^idie'Ur"^urêlîeo ^rraieSft ea-tisfaites. Malgré l'ai- —— _ . \x>rd ainsi obtenu, racibassadeur est paa*ti avaJit-h.V&r -ttome, 16 iovrier : risatin. / Surr Foudre c£e I?- Porte, îe consul français inécmé U J Hodeidah a ét<5 amené à la côte. Il est parti o^jorsrd'imî à bord du csroisesir français Duplex. L'ordre de le rae&- Ccninilinlnilés dss sliléss tro 611 Kbesté a élô donné à ia den^ande de l3ambassa>- 4 deur des Etais-Unis à Constantmople, auqœl if&aiï joint le gouvem^m ent ite-rien qxd, en l'alisence da rev- Paris, 15 février (Communiqué officiel de, 15 heu- p-ésenis-nt américain, dépend ica intérêts français & res) ■ Hodéidah. En Belgique, l'ennemi a bombardé sans interrup- , , • * tion nos tranchées dans les dunes. Notre artillerie Paris, 1S fevrisr t ? _ lourde a pris les mortiers ennemis sous son feu. ' nne d-c I « Hnirmnjté », le iy* -m „ o-n s *. i*. D:k>ure de 1 intéineti.r a été a>visé c^inc3)d!e.nia i^cnrdœr- Nous avons conquis environ 250 metre3 des tran- ^es e-uirv-enuis da.es les campa de ccneentratâaa. H a chées allemandes établies ie long de la route Eé- prorr_is de prendre des rrr^m& d'empêché* thmie-La Bassée. le cetour do pareils incidents. .

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods