La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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18 December 1914
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s.n. 1914, 18 December. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1n7xk85w59/
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Venfedi 18 Décembre 3,914 K° U Vendredi \Ë "ùàôàmhm 101.' LA BELGIQUE administration et rédaction S, Hue HIonlagii«'dti-Sio>i, S»s BÏSUXÎSLLE» Bureaux : de il} à 12 et de 10 à 11 heures JOURNAL QUOTIDIEN Bruxelles et Faubourgs : lO centimes le numéro Provinces t 1S centimes lé numéro (La petite ligné fr. 0.4 AKHUlH/CO Réclame avant les annonces 1.0 j Corps du journal 2.0 ! Nécroloeie 2.0i LA GUERRE 13sme jôur d® gugf?# Là guerre a jusqu'ici été fertile partout eii sli prises, mais on peut dire que dans l'Est de l'E rope elle se déroule de façon particulièrement d concertante. Au début, la brusque invasion de la Prusse orie taie par les Russes avait été aussitôt suivie de le poussée en Galicie. L'opinion s'était alors génér lisée que les Allemands ne manifesteraient de véi table résistance, dans le nord, que sur la ligne fo tiliée Dantzig-Graudenz-Thorn, et qu'il falla s'attendre du côté autrichien, au sud, à un promj investissement de Cracovie, la place forte qui ba rait aux Russes la route de la Silésie. On s'acco dait encore à penser que, la Silésie venant à êti envahie, c'était à Breslau que se concentrerait pr< babiemérit la résistance des Allemands, de mên que ce serait à Posen qu'ils s'établiraient pour arr< ter les Russes dans le cas où ceux-ci, partis des cor fins de la Pologne, arriveraient à franchir la f«n tière est de l'Allemagne. Bref, l'offensive russe était considérée conJm devant presque nécessairement se dérouler en terr: toire allemand: il semblait impossible, en effet, qu les formidables masses d'hommes qui composer les armées du Tsar pussent être arrêtées autremer que par une ligne de forteresses extraordinairemer puissante. En réalité, les choses se sont passées de tout autre manière. La premièrfe tentative d'invasion d la Prusse orientale a fini tragiquement pour les Rijs ses, et l'offensive qui les ramène pour la second fois vers le même but étant arrêtés net, ils se trou vent immobilisés depuis plusieurs semaines à pre ximité de la frontière. En Galicie, ia forteresse de Cracovie, qui ctai pour la seconde fois menacée d'investissement, seiii ble de nouveau hors de danger, sauf que la retrait des Russes se transforme en offensive nouvelle: oir il semble bien qu'une teile transformation ne puiss, être immédiate. Assurément ceci n'empêche pas la Galicie detr< encore à peii près complètement envahie : s'il es vrai que les Russes y battent en retraite, leiir dêr nier mot toutefois n'est pas dit. Mais cette consta tàtion est insuffisante pour faire se détourner Fat tention du point justement digne de la retenir, c'est à-dire de la situation militaire en Pologne : c'ësl en effet cette situation qui exerce pour l'instant, sjn la marche du drame austro-germano-russe, une in lltiencc Incontestablement tsrebondératoiç-. Au cours des six dernières semaines, nous avoh-succéssivement vu les Allemands s'avancer en Pologne jusque sous les murs de Varsovie et d'Iwan-gorod; nous les avons vus ensuite se replier, suivani un plan stratégique et sans combattre, jusque contre leur frontière occidentale ; nous les avons Vus enfin reprendre l'offensive, avec une vigueur |elk qu'ils ont pu reporter le théâtre principal dè la lutte à une centaine de kilomètres, et même plus, en avant de cette frontière. Il est incontestable que malgré l'importance numérique des forces russes, ce sont les Allemands qui arrivent en ce moment à imposer à leur gré l'emplacement des combats. Or, c'est cela précisément qui déroute toutes les prévisions : à tout le moins cela demeure incompréhensible pour ceux qui oublient de tenir compte d'un élément dont les Allemands tirent un énorme avantage, à savoir l'existence de leur réseau de chemins de fer. Ils disposent en effet dans toutes les agglomérations notables de leur frontière — la consultation d'une bonne carte suffit pour s'en convaincre — de lignes stratégiques nombreuses et bien outillées qui leur per mettent de concentrer rapidement des renforts sur les points menacés. L'extraordinaire mobilité des Allemands est due en outre, à en croire le « Dai $ Mail^ » à l'énorme quantité des- automobiles employées au transport des troupes. Dans telle petite ville que cite le journal anglais, ils auraient concentré récemment 3,000 automobiles capables de transporter rapidement de 20,000 à 30,000 hommes. Enfin ils construisent sans relâche de nouvelles routes dont, à défaut de pieri." ils improvisent le pavage à l'aide de troncs d'arbres. En regard, les Russes en sont réduits en Pologne, où tous les moyens de communication ont été détruits, à utiliser des routes hâtivement et médiocrement réparées, n'ayant à leur disposition, pour amener leurs renforts en deçà de la Vistu'e, que des voies ferrées comparativement oeu n, mbreuses. La-talement leur inférioirtê sous ce rapport se répercute défavorablement sur l'ensemble de leurs opérations. La question préoccupe du reste vivement leurs alliés, et tout récemment le « Times » s'en exp''quait en ces termes : — Le fait que la Russie ne parvient pas à nettoyer la Pologne n'est pas dû à un manque d'effectifs ou de capacité combative, mais seulement et même exclusivement aux mauvaises commun'cations. Si ce défaut se manifeste déjà en Pologne, combien se manifestera-t-il plus encore lorsque les armées rus ses, revenues à la frontière de la Silésie, se trouveront exposées aux pleins effets 'u système ferré allemand? Deux fois déjà les armées russes ont été repoussées, et deux fois avec des pertes sévère , uniquement parce que les chemins de fer permettaient aux Allemands de masser des troupes à l'impro-viste sur un point décisif. » Notre confrère anglais ne croit du reste pss que le mal soit sans remède. Il préconise comme de juste le renforcement immédiat des lignes ferrées en Pologne, et surtout la construction de nouvelles lignes transversales en nombre suffisant peur permettre aux troupes et aux renforts russes une plus grande mobilité. — Oue les Russes se hâtent donc ! conclut le grand journal anglais. Tout retard serait périlleux, car jusqu'au iour où les armées russes seront pourvues de suffisantes communications par chemin c; fer, elles ser^tit obligées de piétiner dans des con- 3ns très défavorables. » * * * Les différentes opérations que renseignent aujourd'hui les communiqués officiels sont sans influence appréciable sur l'ensemble de la situation, aussi bien dans l'Est que dans l'Ouest, et ne demandent point par suite de commentaire spécial. Soulignons toutefois dans l'Est, d'après la dépêche de Vienne, la résistance sérieuse opposée en Galicie par des forces russes considérables sur la ligne d'environ 8o kilomètres Jaslo-Krosno-Sanok-Lisko ; k 'a Première de ces localités est située à une cinquan-■ : taine de kilomètres au sud-est de Tarnow, et la < conde à pareille distance au sud-ouest de Przemys Notons également, toujours d'après le même con muniqué, l'avance des Russes dans la vallée de I Latofcza, qui coule au nord-ouest du comitad d Mâramâros : cëtte avance indique qu'ils visent i nouveau à envahir la Hongrie, mais en franchi: r" sant cette fois les Cârpathes beaucoup plus à l'es' J" Quant à la dépêche parvenue de Pétrôgra-d e é- dernière heure* elle n'est vraiment intéressante qti'e ce qu'elle dit des mouvements et des successifs rer forcements des effectifs ennemis. ir Bref, s'il demeure incontestable que de grand événements se préparent — le communiqué parven 1_ tardivement de Berlin le prouve à suffisance — nou r" n'en avons encore aucune à enregistrer aujourd'hui 1 à la seule exception peut être d'un exploit, incroya ble d'audace, de l'escadre allemande qui est allé r_ bombarder sur la côte anglaise les deux ports d r" ScarborôUgh et de Hartlepool, dans le comté d e Durham. Comment cette escadre a-t-elle pu s'aver tarer jusque là, et comment a-t-elle pu espérer ei e revenir indemne à son port d'attache? Son audace r/.ni'.f 1 o . ..et" y f > n (-en CONFIANCE ! C'est avec une émotion justifiée qu'on a lu à Bru xelles les déclarations, si nettes à la fois ët si plei nés de délicatesse, publiées par le « Times » con cernant la façon dont l'Angleterre, à raison de l'attitude prise par notre pays au début de la guerre se doit d'accueillir les réfugiés belges. Ces décla rations sont au plus haut point réconfortantes. On savait de reste que les conséquences, extraor dinairement avantageuses pour les Alliés, du rôk " accepté par la Belgique, ne seraient pas méconnues. S'il fallait en donner une preuve nouvelle, on 1< trouverait dans la conclusion d'un récent article di polémiste anglais bien connu Bernard Shasv. De cet article lui même nous ne dirons rien, et poui l cause. Il ne constitue ni plus ni moins qu'une charge à fond contre lé gouvernement anglais : outre qu'elle ne présente pour notre pays aucun intérêt direct, elle nous paraît être particulièrement inopportune dans les circonstances actuelles, et la célé-; brité ni le talent de Bernard Shaw qui l'a signée ne peuvent la sauver de ce reproche. Après s'être diverti, avec sa manière pittoresque et sa verve coutumière, aux dépens des ministres anglais en discutant la valeur des scrupules qui les ont aménés à se poser en champions de la neutralité belge, le polémiste s'écrie sur un ton virulent : — Et maintenant, qit'avons-nous fait pour la Helfiioue? Avons-nous protégé son sol de l'invasion? Nous trouvions-nous à ses côtés avec un demi-million d'hommes quand le torrent l'a submergée? Ou bien étions-nous très tranquillement en sûreté chez nous, fort occupés de proclamer très haut l'héroïsme belge en des articles où nous nous efforcions de démontrer oue si le soldat bei?e n'était haut oue de quatre pieds, il était extraordinairement valeureux pour sa taille? Hélas! quand les soldats beiges s'écriaient : u Où sont les Anglais? » la réponse leur arrivait sous la forme d'un obus allemand, gros commë une maison, qui prouvait, en 'es ensevelissant à son point de chute,que nous n'avions pas réussi à leur épargner les horreurs de la guerre. Ce n'est pas nous qui avons protégé la Belgique: c'est la Belgique qui nous a protégés tandis que nous la laissions envahir par l'Allemagne. » Les critiques formulées par Bernard Shaw seront sûrement discutées par les gens capables de 'enir un compte équitable des circonstances. Mais ce que tout le monde retiendra avec une spéciale attention, 'est son opinion finale sur le rôle de la Belgique. Le fait qu'elle ait pu être rendue publique et qu'on ne l'ait nulle oart taxée d'exaeération, démontre avec éloquence qu'on apprécie en' Angleterre à ieur 'liste valeur les sacrifices inouïs consentis par notre navs . — La psychologie du courage Ln médecin anglais donne lin aperçu intéressant des sentiments des soldats à leur première apparition sur le champ de bataille : — Ceux qui n'ont pas été au feu, dit-il. se demandent souvent quelles sont les sensations de celui qui, pour Ja première fois, est soumis à cette épreuve. Les indications fournies à ce sujet par les soldats sont en général obscures et peu concordantes. C'est qu'aussi bien le baptême du feu, au point de vue de l'effet qu'il proejuit sur l'homme, constitue un problème psychologique çles plus vagues, sauf que l'on tienne précieusement compte de l'idiosyncrasie de l'individu. Quand on interroge des hommes en girand nombre,.'on se rend compte d'abord de ce qu'il n'en est pas deux qui aient éprouvé des sensations identiques la première fois qu'ils ont marché au combat, et l'on constate ensuite qu'un même individu est susceptible d'éprouver des émotions diverses à des moments différents de la journée, alors même que les circonstances ambiantes ne se sont pas modifiées. C'est ainsi qu'un soldat déclare que son premier sentiment a été tout de curiosité lorsqu'un premier shrap-nel vint à éclater à très faible distance. Ce n'est qu'à ce moment-là seulement qu'il a eu la sensation du péril, et qu'a surgi en son esprit l'idée de fuir pour s'y soustraire. Le contact de ses compagnons d'armes a pu seul l'empêcher d'obéir à cette impulsion. Un autre avoue qu'au moment où il est arrivé sous le feu dans une tranchée, il a ressenti la plus vive terreur. « Mais après quelques instants, ajoute-t-il, la peur a disparu pour faire place à une sensation d'extrême lassitude. » Un autre dit qu'avant de partir pour la ligne de combat, il a éprouvé ime surexcitation nerveuse telle, qù'en arrivant au feu la réalité s'est trouvée être au-dessous de ses craintes, si bien qu'il a eu honte de son premier sentiment. Il s'était, par avance, considéré comme perdu et découvrait^ arrivé sur le champ de bataille, que le péril était moindre qu'il ne se l'était imaginé. Tous ces hommes, à la vérité, ont fait bravement leur devoir. Ën fait, si l'instinct a agi sur l'être matériel et a produit la peur, le moral a réagi et a rendu à l'homme sa dignité et son courage, un courage éclairé, conscient du danger et capable d en tenir compte dans ime juste mesure. Cette succession de sentiments divers est un phénomène bien connu et général : nul, semble-t-il, n'y échappr». Un officier qui a fait de nombreuses campagnes déclare que le soldat qui prétend être allé au feu avec insouciance n'est qu'un fanfaron. Ce n'est qu'après coup qu'il se développe chez l'homme une sorte d'indifférence, voire d'insensibilité. Le souci de son devoir s'empare graduellement de lui et occupe de plus en plus son attention. Il arrive même un moment où, d'après le mot d'un médecin qui fut blessé près d'Ypres, l'homme sent le besoin de retourner au combat, non parce que c^la lui est agréable, mais parce qu'il lui est impossible d'en rester éloigné tandis que « les autres », ses camarades, y sont. Si donc l'homme ne peut prévoir le sentiment qu'il ressentira la première fois qu'il affronte le feu — sentiment variant selon les tempéraments et les eircon-stances — il peut du moins être c^H^in, e> pfp™i«r moment subi et à moins d'être un lâche, de jouir de cet état d'esprit qui fait la force des vétérans, et que nous pourrions appeler le « courage d'expérience ». COMMUNIQUÉS OFFICIELS a Communiqués ces armées alliées Paris, 15 décembre (Communiqué officiel de l ^ heures) : n De la mer à la Lys, les Anglais ont capturé ui petit bois à l'ouest de Wytschaete. Le terrain gagné hier par nos troupes le long d s canal de l'Yser et à l'ouest d'Hollebeke a été main j tenu, malgré une vigoureuse contre-attaque de l'en s nemi. De la frontière belge à la Somme, il n'y a rien ; ' signaler. De la Somme à l'Argon ne il y a eu des boni j bardements intermittents et peu sévères, except dans la région de Crouy. " Dans l'Argonnë, nous avons fait quelque progrè j et nous avons maintenu notre avance des jours pré cédenits. ' Dans les Vosges, la station de Saint-Léonaid au sud de Saint-Dié, a été violemment bbmbar dée à grande distance par les Alllefflands. En Alsace, l'artillerie ennemie a été très active Excepté à Steinbach, où une attaqué pair l'infan terie allemande de Uffholz réussit à prendre pied nous avons maintenu partout nos positions précé dentes. * * * Paris, 15 décembre (Communiqué officiel de 2; heures) : En Belgique, les troupes françaises et belges oni débouché de Nieuport et occupé une ligne allant d< la lisière ouest de Lombaertzyde à la ferme d« Saint-Georges. Au sud d'Ypres, nous avons prononcé une attaque dans la direction de Kiein Zillebeke et gagns 500 mètres. En Alsace, nous continuons à tenir les hauteurs qui dominent Steinbach. Sur le reste du front, rien à signaler. * S Londres, 15 décembre (Communiqué du bureai de la Presse) : Après une période de grand calme, le combat 2 repris dans le Nord de la France. A la suite d'une attaque commune sur la ligne Hollebeke-Wvtschae-te, les Alliés ont pris plusieurs tranchées alleman des. * * * Pétrograd, 15 décembre (Officiel du grand quartier généra[) : Dans la région de Mlaw , notre action continue et les succès obtenus par nos troupes ont été maintenus.Sur la rive gauche de la Vistule, l'ennemi continue à concentrer de g r an-,. forces. Dans la zone adjacente au fleuve on a découvert, près d'Ilow, la présence de plusieurs nouveaux corps ennemis fraîchement arrivés sur le front. Depuis le matin du 14 décembre, la lutte a été acharnée entre Lowicz, la Vistule et la rive gauche de la Bzura : les deux partis ont été alternativement sur l'offensive et sur la défensive. Nos troupes, toutefois, sont parvenues à faire quelques progrès. Le combat dans les autres régions sur tout le res tant du front a été moins intense. Un affaiblisse ment marqué de l'ennemi est signalé entre Czesto-chowa et Cracovie, région dans lesquelles lès Allemands complètent leur mou veinent par chemin de fer vers les défilés des Cârpathes. Dans la Galicie occidentale, le combat prend un sérieux développement. *** Nisch, 14 décembre (Officiel) : Après un violent combat, les troupes serbes sont rentrées à Belgrade. * * * Londres, 17 décembre (Officiel) : L'Amirauté communique ce qui suit : Un important mouvement de la flotte allemande a eu lieu-ce matin dans la mer du Nord. Scarborough et Hartlepool ont été bombardés. Sur différents points nos flottilles prennent part au combat. Les opérations continuent. *** Londres, 17 décembre : L'agence Reuter donne les nouvelles que voici sur le bombardement de Scarborough: Le temps était brumeux lorsque le bombardement commença. Baucoup de femmes et des enfants se sauvèrent dans les rues. On dit quç 50 coups de canon ont été tirés. On annonce de Hull que les autorités de Scarborough ont eu très tôt ce matin la nouvelle de l'attaque projetée sur la côte. La défense a été soigneusement préparée. Toutes^ les unités de l'artillerie et de l'infanterie çe trouvaient à leur poste. Le « Evenin^ Chronicle » de Newcastle dit qu'on croit que trois croiseurs allemands ont pris part au bombardement de Hartlepool. A peine avaient-ils ouvert le feu qu'ils ont été attaqués par quatre destroyers anglais. Communiqués allemands Berlin, 17 décembre (Officiel) : Près de Nieuport, les Français ont continué leur attaque sans aucun succès. Près de Zil'ebeeke et de La Bassée, des attaques ont été tentées mais re-jousséès avec de très fortes pertes pour l'ennemi. L'intention des Français de construire un pont sur l'Aisne près de Soissons a été déjouée par i otre artillerie. A l'est de Reims une redoute a été détruite.Il n'y a rien de neuf à signaler de la fron'.ièré de la Prusse orientale ni de la Prusse occidentale. L'offensive annoncée par les Russes contre la Si- ie et la Pologne a complètement échoué. Les armées ennemies ont été forcées à la retraite dans toute 'a Pologne, après des combats opiniâtres et violents. L'ennemi est poursuivi partout. Dans les combats d'avant-hier au nord de la Pologne, la bravoure des régiments de la Prusse occidentale èt de la Hesse ont amené une décision. Jusqu'à présent oh ne péut encore en évaluer les conséquencc-s. *** Vienne, 17 décembre (Officiel d'hier aprïs-midî)-. En Galicie et dans le sud de la Pologne, l'ennemi battant en retraite a été poursuivi sur tout le front, Près de Liska, Krosno et Jaslo-Biala, de fortes troupes russes nous ont opposé une sérieuse résistance.Dans la vallée de Dunaï.nos troupes combattantes se sont avancées jusqu'à Zakkticzyn. Bochnia également a été reprise par nous. Dans le sud de la Pologne, les arrière-gardes en nemies ont dû céder partout après un court con bat. 5 Dans les Carpathes, lés Russes n'ont pas ces: d'avancer dans la vallée de la Làtorczâ. ^ Dans la vallée supérieure dé là Nadwornar-By tryca une attaqué dé l'ennemi a été repoussée. L< 1 troupes occupant Przemysl ont effectué une noi velile grande sortie dans laquelle la landwehr hoi . groise s'est distinguée par la prise d'assâut d'u point d'appui défendu par des fils de fer barb< ^ lés. Comme d'habitude, elle a fait dés prisohniei et ramené des mitrâilléusès dans là forteresse. » * * » Constantinoplej 17 décembre (Officiel) : Les combats qui duraient depiiis plusieurs joui 3 sur la frontière èst du vilâyet de Van se sont tei - minés en notre faveur. La position de Sarai, qui été défendue avec acharnement par l'ennemi, e: , tombée en notre pouvoir ajîrès un large mouvemeir - d'envelopppement réussi pair nos troupes. L'ennen s'est retiré dans la direction de Katur, poursuivi pa notre cavalerie. Nos troupes sont entrées à Sarai - Un croiseur anglais a vainement bombardé une d , nos tours d'observation entre Jaffa et Gaza. Le cro: ■ seuir russe Askold a coulé deux petits navires d< vant Beyrouth. La perte de l'ancienne canonnièr Messudijeh est due, après enquête définitive, à u: i contact avec une mine flottante ou à une torpille »** Berlin, 17 décembre (Officiel) : : Une de nos escadres de haute mer est allée hie attaquer la côte est de l'Angleterre, où elle a bom bardé, le 10 décembre au matin, les deux placc fortes de Scarborough et d'Hartlepool. Il n'est pa oossible pour le moment de oublier de olus amp'e informations sur lès suites de cette entreprise. *** Berlin, 17 décembre : D'après des nouvelles anglaises, 20 personnes ont éfci tuées et 80.blessées à Hartlepool- Les dégâts Sont con sisérables. t»e gazomètre brûle. Le bombardement de 1: forteresse West-Harilepool a commencé entre 8 et ! heures du matin. A Scarborough, deux églises ont été en dommagées. Plusieiirs toits se sont écroulés. A Witbey l'abbaye historique aurait été partiellement détruite La population fuit à l'intérieur du pays. * * * Budapest, i7 décembre (OfllcLij : Le « Korrespondenz Bureau » hongrois est autorisé à déclarer qu'il n'y a rien de vraf dans les nou vêlles alarmantes, publiées en ces derniers remp: par les feuilles russoohiles de Roumanie, concer nant des révoltes de la population roumaine -f Abradbnya et dans -d'autres régions montagneuse: non spécialement indiquées. — Dépêches diverses Madrid, 14 décembre : M. Dato a exposé à la Chambre quelle solution avait été donnée à la crise ministérielle. La discussion qui s'est engagée sur les explications du président du Con seil a établi qu'il y avait « unanimité dans tous les partis pour affirmer la stricte neutralité de l'Espagne dans le conflit européen ». Le Sénat espagnol, comme la Chambre- des députés, s'est prononcé en faveur de la neutralité absolue de l'Espagne. * * * Londres, 15 décembre : D'après une nouvelle privée de l'Amirauté anglaise, le capitaine lieutenant Patterson a été fait- prisonniei par les Allemands tandis qu'il essayait de s'approcher du croiseur bloqué Kônigsberg. * * # Zurich, 15 décembre : Là « Neiie Zuricher ZeituAg » annonce que la Bourse des céréales (Assoziazone Granaria) de Milan a adressé au ministre des affaires étrangères, M. Sonuino, un télégramme lui réclamant des mesures énergiques pour la remise en liberté immédiate des vapeurs Haigall, Bar-èey et Tellus, qui transportaient des céréa3es à destination de Milan et qui on! été arrêtés arbitrairement à, Gibraltar, à Nice et à Malte. * * * Paris, 13 décembre : M. le président Poincaré à visité la ville de Reims. Il a félicité le maire du courage dont il à fait preuve au cours des événements. *** Bucarest, 14 décembre : Le nouveau Cabinet serbe s'est présenté à la Skoup: tchina. Le président a déclaré que le remaniement du ministère a eu pour but de maintenir jusqu'à la fin de la guerre l'union des volontés et des forces de tous les partis. Le nouveau gouvernement considère comme un devoir primordial de s'incliner devant les sacrifices faits par la Patrie et de proclamer sa confiance dans l'armée, à laquelle il voue son admiration et sa reconnaissance. Le gouvernement, qui connaît les souffrances que l'armée a endurées, prendra rapidement et énergiquement toutes les mesures pour son approvisionnement et pour l'amélioration du service sanitaire. La déclaration se termine ainsi : <1 Aussi longtemps que l'ennemi foulera notre territoire serbe, le gouvernement criera : En avant ! sus à l'ennemi ! » Rome, 14 décembre : L'équipage d'un navire arrivé de Ben Ghasi à Brin-disi dit avoir vu trois fortes escadres anglaises qui se dirigeaient vers là mer Egée. *** Rome, 15 décémbrë : Le ministre de l'Intérieur à. envoyé à Gênes un inspecteur qu'il a chargé d'une enquête délicate. Il s'agit de l'exportation des marchandises prohibées par des spéculateurs qui, à l'aide de fausses déclarations, les expédient à travers des pays neutres à des sujets de puissances belligérantes. Tout employé des chemins de fer qui autorisera le chargement d'un seul colis marqué « Défense d'exporter » sera frappé d'une amende de 10 lires. L'enquête s'étendra à tous les services en relation avec le commerce d'exportation. Lés personnes convaincues d'avoir exporté vers des pays belligérants seront poursuivies et punies d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de 600 à 50,000 lires. Pétrograd, 13 décembre : Le. gouvernement russe û envoyé d'à:» fonctionnaire-s en Galicie afin de faire une enquêté sérieuse au sujet de la situation sociale èt religieuse de la Galicie, comme aussi pour aviser au^: moyens d'introduire les lois judiciaires russes dans le pays. * * * Alexandrie, 13 décembre : La mer a brisé la digue de Bessendilch au Borollos trois end'roits différents, provoquant une inondation générale de là contrée. Là plupart des habitations ont été submergées et détruites ainsi que les récoltes sur pied. Dans le Gourn, la mer est arrivée jusqu'à Ghezi-rieh-Khâdra, district de Fouah. Les communications ont été interrompues sur la ligne Alexandrie-Rosette ; la ligne a été endommagée sur plusieurs points. L'impôt de guerre Ayant lu l'article que nous avons publié ce matin sur ce sujet, M. Ch. Janssen, le très distingué président do la Députation permanente de la province de Brabant, nous tait l'honneur de nous adresser quelques observa-ié tions que nous nous empressons de reproduire : Monsieur le Directeur du journal i- La Belgique, ^ — L'article que vous publiez dans le numéro de . ce jour de votre journal sous la rubrique : L'Impôt - de guerre, ne renseigne pas exactement vos lecteurs t_ sur l'état actuel de la question. Voici où en sont les choses. Les administrations communales de Bruxelles et de l'agglomération ont transmis leurs résolutions, à fin d'approbation, à la Députation permanente. Celle-ci, présidée par moi et sur ma proposition, a s décidé que l'impôt de répartition voté et qui devait être recouvré le 15 juin 1915 au plus tard, ne pour-a rait être approuvée que si la date d'exigibilité ex-* trême du dit imnôt était reportée à six mois après la lî conclusion de la i>aix. 11 Inutile de vous dire oue cette résolution nous a r été dictée par l'intérêt des contribuables. Veuillez agréer, Monsieur, mes salut-ations dis-, distinguées. Ch. TANSSEN. , , : LES FA1TS_DU JOUR Lés consuls allemands en Grèce ont invité tous les sujets allemands devant atteindre leur vingtième année dans le courant de 1915 à se présenter, au plus tard le 15 décembre prochain, devant les autorités militaires en Allemagne. Le Tsar, en quittant Tiflis, est allé faire une visite officielle à Moscou, où il a rejoint la tsarine et les autres membres de la famille impériale. Le tsar et la tsarine sont les hôtes de M. Tchenokof, le maire libéral de Moscou. ^ L'agence Wolff annonce que le gouvernement aile-L ntand vient de fixer des prix maxima pour les métaux , et pour les pommes de terre destinées à l'alimentation du Détail. Un télégramme officiel de Berlin dit que la ville de Lodz a peu souffert au cours des derniers combats. Les faubourgs et quelques usines de la banlieue ont subi des dégâts,, mais 1 intérieur de la ville est presque intact. La circulation des tramways continue, dit le télégramme allemand, comme en temps de paix. Le Grand-Hôtel, où règne une vive animation, n a pas souffert. La « Vossische Zeitung » est informée de Bâle que presque chaque jour on aperçoit autour de Mulhouse et au-dessus de la région de Sundgau des aviateurs français, par groupes de deux ou trois, venant de la direction de Belfort, mais que ces aviateurs volent à de telles altitudes que les poursuites restent sans succès. Les rois de Suède, de Danemark et de Norvège se rencontreront demain à Malmô; ils seront accompagnés de leurs ministres des finances. Cette entrevue — preuve tout d'abord des bons rapports qui existent entre eux — amènera les souverains scandinaves à examiner les mesures qui pourraient renforcer encore la politique de stricte neutralité qu'ils^obseryent. Ils examineront aussi les mesureàr qm pourraient atténuer les effets de la dure crise économique dont souffrent leurs royaumes par suite de la guerre. La rentrée du gouvernement français à Paris y a fait renaître la vie officielle, l'ambassadeur anglais et d'autres diplomates ayant naturellement quitté Bordeaux en même temps que lui pour retourner dans la capitale. L'Allemagne a mis à la disposition du Grand Duché de Luxembourg une somme de 1,900,000 marks, dont ;h-1,450,000 ont été déjà payés. -n- On parle, pour la succession de M. Pioda à la légation suisse à Rome, de l'ancien président du Conseil national, M. de Planta. M. de Planta est un homme politique de haute valeur, et en sa qualité de Grison il est très familier avec la culture latine. Ce serait un excellent choix. En dernière heure on annonce que M. de Planta Se serait déclaré prêt à répondre à l'appel du Conseil fédéral. Une dépêche de Pétrograd à l'Exchange Telegraph annonce que l'illustre écrivain russe Maxime Gorki s est engagé pour soigner les blessés à l'hôpital militaire de Moscou. Un décret royal, publié par le « Journal officiel roumain » interdit l'exportation de tous les objets métalliques, de quelque métal qu'ils soient faits, ainsi que des objets en poil6 de bœuf, de chèvre ou de cheval, pouvant servir dans les industries textiles. La Croix-Rouge danoise a envoyé une équipe avec tout un matériel d'ambulance à Calais, pour y seconder la Croix-Rouge belge. Une secondé formation partira de Copenhague prochainement. Le Chirurgien Tscher-ning, le dermatologue Edouard Ehlers et M. Johanson sont à la tête du comité d'organisation. Les écoles de Reims ne pouvant être ouvertes à cause du bombardement, les institutrices ont constitué' une œuvre qui s'est assigné pour mission de confectionner des vêtements chauds pour les soldats et pour les enfants des mobilisés. Aux contributions volontaires recueillies un peu partout — et avec quelle peine, dans cette ville si éprouvée ! — elles ont ajouté spontanément 4,000 francs prélevés dans leur caisse des fêtes scolaires. Et, depuis deux mois, ces femmes infatigables, sans souci des obus qui tombent de tous côtés, parfois même sur leurs demeures, confectionnent de chauds vêtements qui sont, au fur et à mesure, remis à l'intendance ou envoyés directement. T.p docteur von Medner, médecin personnel du Kaiser, a déclaré : — L i^mçereur a eu seulement un catarrhe; la fièvre a disparu; il a pu se lever hier et recevoir plusieurs visiteurs. Sans doute, l'Empereur devra rester sans sortir quelques jours encore, mais il pourra retourner sur le front dans une semaine ou dans une dizaine .de jours. » Le gouvernement bulgare a accepté la proposition du gouvernement hellénique, tendant à la nomination d'une commission mixte composée d'officiers et chargée d'examiner les^ causes des petits conflits qui se produisent aux frontières greco-bulgares. Fin août a été créée à Londres, dans le quartier de Hammersmith, une <c Maison Belge » qui s'occupe de fournir de-l'ouvrage aux réfugiés belges. Jusqu'ici cet établissement a déjà organisé ime menuiserie placée sous la" direction de M. Goossens, de Liège, un atelier de couture et de broderie pour les femmes, et iï s'occupe à présent d'organiser un atelier de cordonnerie. New-York, 15 décembre : Un télégramme du port péruvien de Callao anhonco que le vapeur allemand Rhakotis a débarqué l'équipage du navire charbonnier anglais North-Wales. qui a été coulé par le croiseur Dresden aorès avoir été au préalable allégé par lui de sa cargaison,

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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