La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 16 July. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/2v2c825p76/
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La Question Belge Nous avons publié la déclaration faite par ; le chancelier quant au sort de la Belgique. : Elle a été, comme on va voir, favorablement commentée par la presse allemande. • La Berliner Zeitung am Mittag écrit : — Tous les partis politiques la considèrent comme la déclaration officielle la plus importante qui ait été faite au sujet de la question belge depuis le début des hostilités. Elle a grandement contribué à apaiser la crise me-;narante et on peut la considérer comme le fondement de la réponse à la note du Pape et là la résolution du Reichstag au 19 juillet 1917. Tous les partis, le groupe socialiste de ( Scheideman aussi bien que le Centre et les ] progressistes, expriment leur satisfaction pleine et entière au sujet de cette déclaration. » : De la Germania: — La déclaration du chancelier est de la 1 plus haute importance. Le comte von Hertling i est allé aussi loin qu'il était possible dans les : circonstances actuelles, et il convient de l'en iféliciter. En déclarant qu'il n'entre pas dans 1 jnos intentions d'annexer la Belgique sous quelque forme que ce soit, le gouvernement maintient le point do vue adopté au début des hostilités. Le chancelier, d'ailleurs, s'est toujours montré partisan de cette politique et .n'en démordra pas. Sa déclaration est fondée [sur cette pensée directrice, à savoir que l'Alie-! magne ne fait pas une guerre de conquête et que le problème des frontières se résume pour nous dans ce seul mot : intégrité du territoire allemand. » De la Gazette de la Croix : — Le chancelier, en faisant sa déclaration, a tenu compte de la volonté nettement exprimée par la majorité du Reichstag. Elle forme le point principal de l'énoncé des buts de guerre de l'Allemagne. La social-démocratie, qui avait insisté si vivement pour que le gouvernement prît nettement position dans cette question, est servie à souhait. » Du Dôrsenlcurier : — Après avoir hésité longtemps, le chancelier s'est enfin déboutonné. On peut voir là le ; début d'un exposé public de nos desiderata et de nos volontés. » Du Berliner Tageblatt: —La solution de la question belge est de la plus haute importance pour la politique intérieure et extérieure de l'Empire. Le chancelier brise nettement avec les annexionnistes, qui veulent .d'une manière ou d'une autre annexer la Belgique ou en faire un Etat vassal. C'est très significatif au moment où les pangermains et leur séquelle entonnaient déjà un chant de : victoire.» *•** Berlin, 14 juillet : De la « Gazette de l'Allemagne du Nord »: — Les déclarations du Chancelier concer-iîiant la question belge ayant été publiées, des membres du Reichstag ont réclamé la publication de l'exposé de la môme question njb JUiflaic.-par le Chancelier dans son discours du 11 juillet. Voici cet exposé : — De toutes les questions soulevées . à • l'Ouest, Messieurs, la question belge est toujours au premier plan. Depuis le début ,de la guerre, nous avons toujours affirmé •que nous ne songions pas à nous emparer de la Belgique pour la garder. Comme je ji'ai dit ici le 29 novembre dernier, la guerre a été pour nous, dès le début, une guerre .défensive et non pas une guerre de con-! quête. L'invasion de la Belgique a été une nécessité à laquelle nous ont acculés les |circonstances et de la même manière nous avons été forcés de l'occuper. L'établisse-•ment par nous en Belgique d'une adminis- . itration civile est absolument conforme à la Convention de La Haye relative à la guerre sur terre. C'est conformément à cette convention que nous avons établi l'administration allemande dans tous les domaines et j'estime ,que ce n'a pas été au détriment de la population belge. La Belgique constitue entre ;'nos mains le gage des négociations lutures. Un gage constituant l'assurance de pouvoir | écarter certains dangers tant qu'on le tient 'en mains, il est naturel qu'on ne le rétrocède que lorsque ces dangers sont écartés. Le gage Belgique a donc pour nous la signification suivante : Lors de la discussion de paix, nous aurons à nous garantir, ainsi i.que je l'ai dit déjà, contre la possibilité que la Belgique redevienne le terrain à travers lequel nos ennemis puissent marcher en avant, non seulement au point de vue militaire, Messieurs, mais aussi au point de vue -économique. Nous devons nous garantir contre le danger d'être économiquement isolés après la guerre. Vu les circonstances que constituent sa situation et son développement; la Belgique a absolument besoin de l'Allemagne.Il y va incontestablement de son propre intérêt que nous parvenions à nouer 'avec elle des relayons économiques étroites. iSi nous réussissons, en outre, à nous met. ■tre d'accord avt-c elle sur les questions poli-qui touchent à nos intérêts vitaux, [nous aurons la meilleure garantie possible , contre loe dangers qui pourraient venir a nous menacer du cùté de la Belgique ?t éventuellement du côté de l'Angleterre et de la France h travens la Belgique. A cet égard aussi. M. le secrétaire d'Etat von Kuhl- mauxi était d'accord avec moi. » *** Cologne, 14 juillet: On mande de Berlin à la «Gazette de Cologne » : — Les deux déclarations que le chance.-# lier de l'Empire avait faites concernant la question belge et qui, primitivement destinées à la seule Commission principale du Reichstag. ne devaient être livrées a la publicité ni à l'intérieur ni au delà des frontières, viennent d'être rendues publiques, certaines circonstances d'ordre parlemen- jtaire ayant fait apparaître que la publication en était désirable. La déclaration publiée aujourd'hui par la « Gazette de l'Aile- ' magne du Nord » est antérieure à celle qui avait été publiée hier, mais toutes deux confirment que la ligne de conduite adoptée dès le début en ce qui concerne la Belgique est strictement observée. L'accueil qu'y a fait l'opinion en Allemagne était à prévoir après l'attitude prise par les partis politiques à l'égard du problème belge et des ibuts de guerre en général. Les uns trouvent que ces déclarations vont trop loin, les autres qu'elles sont trop réservées.Reste à voir quelle impression elles produiront chez nos ennemis malgré les campagnes de presse et les manœuvres auxquelles la direction de l'Entente recourt pour tenir l'opinion publique en haleine ; reste à savoir si elles décideront# les masses profondes à réfléchir et à se dire qu'un accord est désirable. La forme des déclarations et le lait qu'elles n'avaient tout d'abord pas été destinées à la publicité prouvent — la situation militaire le confirme et continuera à le confirmer — que ce n'est pas par faiblesse que le Chancelier a parlé comme il l'a fait, et qu'en réalité il s'est borné à répéter, en les développant, les déclarations de prin cipe faites à maintes reprises déjà et de sens exactement pareil au banc du gouvernement. Ces déclarations parlent d'elles-mêmes. Il reste acquis que nous ne considé- • rons la Belgique que comme un gage. Jl '© reste entendu que nous ne k)- rétrocéderons qu'à des conditions dont la justification et la nécessité ont été établies au ue^ut et dans le courant de la guerre. Il reste e^fin entendu que nos ennemis pourront avoir a connaissance de ces conditions quand ils 1 ' voudront s'asseoir à la table des négociations. En principe, les déclarations antérieures du gouvernement disaient exacte-^ p ment la même chose, et celles du comte Hertling ne font qu'entrer davantage dans les détails. L'avenir nous dira quelle leçon nos ennemis ont, tirée des événements survenus entre la date de ces déclarations of-ent ficielles et la date de celles qui avaient été »or- faites antérieurement en ce qui concerne la ion question belge. » 3 a » " « * » me- Hambourg, 14 juillet : le Du Hamburger liorYespondant : ; et — Le gage que représente la Belgique dans Het les moins de l'Allemagne laisse ouverte la de question comment notre pays saura se prèles munir contre le renouvellement du rôle que la ion Belgique a joué dans cette guerre. Quelle sera ira- la situation étatiste de la Belgique après la guerre ? Voilà une question qu'il convient d'envisager tout d'abord. La Belgique sera-t-elle la une et indivisée ou nous trouverons-nous en ing présence d'un Etat, fédératif, moitié flamand, les moitié wallon? La dernière proclamation du l'en Conseil de Flandre est significative à cet ans égard. Dans tous les cas, il faut bien se con-ous vaincre du fait que, de môme qu'avec les ient Etats frontières russes, nos intérêts seront des moins bien, servis par une nouvelle déiimita-;ou- tion de frontière en Belgique, qui ne pourrait et nous amener que des complications et des em-dée barras, que par un accord positif avec le futur lie- gouvernement belge qui nous garantisse con-î et tre toutes les surprises et les préjudices d'ordre our militaire. On pourrait, par exemple, proposer )ire une convention militaire qui, comme c'est le cas à l'Est, nous donne le droit d'occuper le pays au cas où les relations politiques vien-[0n draient à être tendues, d pri- *** •me Budàpest, 14 juillet : de Les déclarations du chancelier au sujet de la Belgique provoquent dans la presse hongroise • ou" une satisfaction générale. Les journaux sem-ette blent d'accord pour déclarer que le sort de la Belgique et par ricochet la question de la paix dépendent maintenant en tout premier lieu ice- de l'Angleterre. On comprend très bien que ï le l'Allemagne subordonne l'évacuation de la i et Belgique à certaines conditions. Le Pester Lloyd dit que l'Allemagne doit éviter de laisser l'Angleterre utiliser la Bel-plus gique comme tête de pont dans l'avenir. Elle »ure conserve la Belgique comme un gage pour rise assurer l'intégrité de son territoire et la liberté lent (ie son expansion économique. L'Allemagne Bel- rendra son indépendance à la Belgique quand ; si- les négociations de paix auront abouti à un î et résultat favorable. Il ne reste donc plus aucun Cle doute concernant les bonnes dispositions du chancelier vis-à-vis de la Belgique. Si l'Entente est vraiment désireuse de conclure la paix, c'est le moment pour elle de se montrer. Du Jiùdapestt llirlap : d »: _ Les ennemis de l'Allemagne ont dans - er- leurs mains le sort de la Belgique et la paix tes. mondiale. Que maintenant l'Angleterre fasse :.la à son tour une déclaration au sujet des colo-ion nies allemandes, de la presqu'île de Mour-du rnane, des îles de la mer Egée, de Salonique et de Calais. *> est * '— Les événements de Russie me - LA COTE DE MOURMANE ' J*' ;rre Les événements qui se déroulent à la côte de rre Moiirmane et qui semblent devoir exercer une on- influence prépondérante sur le sort de la Rus-jne sie ont fixé les yeux du monde entier sur ce les coin perdu de l'univers, dont personne ici, il ous y a trois ans, ne soupçonnait même l'existé- tence. La déclaration de l'état de siège dans nis- cette pointe extrême du ci-devant empire des L ja tsars faisant suite au débarquement de déta-!rre chements anglais et à l'envoi de troupes bol-chevistes chargées de s'opposer si besoin est jon à leur marche en avant, fait présumer -que lie. cette province éloignée jouera un rôle dans le jme conflit mondial. Du_ C'est le moment d'en dire un mot. La côte de ltre Mourmane forme la lisière septentrionale de np(;, la presqu'île de Kola, dont la superficie me-;^t, sure 99,000 kilomètres carés, soit près de zr, 3 1/2 fois celle de la Belgique. La presqu'île est ,r" enclavée entre l'océan Glacial et la mer Blan-ï" che, où se tiennent à l'ancre les navires de •' guerre des Alliés. La côte de Mourmane s'étend jusqu'aux fron-. tières de Norvège. C'est sur cette côte que Lnsi se rencontre la ville de Kola, le point le plus septentrional de la Russie, et son vaste port ^er5 qui offre aux navires un abri sûr. en Quand la guerre actuelle éclata, la Russie ne disposait que de deux voies de communi-(-e cation avec l'extérieur : l'océan Glacial et la *an" mer Blanche, avec le port d'Arkhangel, d'une l^nt part; ie chemin de fer transsibérien, d'autre ices part. La mer Baltique était barrée. Sans tar-lo> cler, le gouvernement russe, profitant de la de main-d'œuvre à bon marché que lui offraient son les prisonniers de guerre allemands et autri-uer chiens, décida la construction du chemin de t?e. fer de Mourmane, qui fut achevé en un temps net- relativement court. mil- Ce railway part d'Alexandrowsk, à la côte ux, de Mourmane, et longe, vià Kola et Kandalas-ible kaya, le littoral occidental de la mer Blanche, r à pour se diriger par Kem et la rive occidentale ; f t du lac Onéga vers Scftîûsselbourg, où il s'em-d* branche sur la ligne de Pétrograd à Vologda. ard Par la construction de cette ligne, une com-][-)!- munication des plus importante au point de vue politique, économique et militaire pour la Russie et l'Entente était établie. Depuis la conclusion de la paix, cette importance s'est décuplée pour les Alliés. En effet, alors que Go- dès le mois d'octobre la mer Blanche et le port d'Arkhangel sont bloqués par les glaces, ice-| la côte de Mourmane et le port de Kola restent , la libres, grâce au gulf-stream qui longe la côte •sti- et qui permet aux vaisseaux européens, amé-du ricains et japonais de débarquer des troupes pU. même pendant les mois d'hiver. oq. Aussi considère-t-on déjà la prise de pos-session de ce coin perdu comme une tentative en- de l'Angleterre de transformer la presqu'île de ■ca_ Kola en une seconde Egypte ou une seconde lnu Salonique. Le point d'appui septentrional d'Alexandrowsk a pour l'Angleterre la même au- importance stratégique que Gibraltar et Ca- 3UX *aiS* _ . v{ Ap» ^ue LE COUP D'ETAT Dtî SAWINKOFF. f a Pourquoi les socialistes-révolutionnaires w russes ont-ils perdu la partie, qui s'annon- liti- çait si bien, après le meurtre du comte von des Mirbach et la prise de possession par eux ou- des télégraphes et des téléphones qui leur )in, permettait de soulever le pays tout entier ? «te D'abord, parce qu'ils avaient à leur tête ont un homme qui n'était pas à la hauteur des de circonstances, et ensuite parce qu'ils n'a- di- vaient pas derrière eux la foule qui fait les siir révolutions. sa- Le nouveau proconsul Sawinkoff n'était on- pas le messie attendu et capable de diriger est la Russie dans les nouvelles voies pacifi- : le ques. Son passé s'y opposait. Meurtrier de été Plehwe, il fut un des terroristes de la pre- -ua- rnière heure. Alors que tous se3 complices i le furent arrêtés et subirent la peine de mort, ;S^e lui réussit à s'enfuir à Paris. A deux autres 'ait, reprises, il fut mêlé à des attentats contre en le Tsar et divers membres de la famille rin- impériale. En mars 1917, il retourna en i de Russie, où il prit immédia'ement un grand . ver- ascendant sur Kerenski, qui ne s'était pu.-les- encore rallié à la politique guerrière de ;idé-« l'Entente et dont Sawinkoff réussit à re-!. 11 tourner complètement la mentalité, Toutenons fois, fidèle à son tempérament de conspira-i et teur, il se rangea bientôt du côté d.e Kor-t et nilol'f contre le gouvernement socialiste de v^fin Kerenski. Après l'échec de cette tentative voir infructueuse, il dut abandonner le porte-ils feuille de ministre de la guerre et disparut )cia- pendant un temps assez long. C'est à la tête nté- des troupes socialistes-révolutionnaires qu'il icte- fit sa réapparition sur la scène politique, mte Si tout le parti socialiste-révolutionnaire lans avait marché comme un «eul homme, c'en îçon serait l'ait depuis longtemps du gouverne-sur- ment bblchsviste. Malheureusement, parmi ; of- les trois groupes nettement distincts ûi.v été forma, ce parti, celui qui a suivi Sawinkoff à e la la conquête de Moscou, ne forme que l'ex-trênje droite et est l'un des moins importants. Ses membres sont plus rapprochés des partis bourgeois que leurs congénères politiques des autres groupes; ils cs'c:»pa-îans renient aux minimalisas qui, comme eux, e la sont prêts ù s'acoquiner aux libéraux, pré- La' majorité des sociaiistes-révolution-ie la noires qui reconnaît comme chef Tchemol'f, sera et à laquelle appartient. Maxime Gorki, re-« la fuse de marcher aux côtés des libéraux ; l'en- leur programme politique le leur interdit, t-ellc Eiie était restée dans l'expectative et le s en groupe de Gorki appuyait même le gouver-and, nement bolcheviste. Mais voilà qu'on an- 1 du nonce qu'ils bougent à leur tour, ils sont cet prêts a prendre le pouvoir, mais ne se'm- con" blent pas disposés jusqu'ici à user comme ies Sawinkoff de moyens violents pour s'en ir?nt emparer. , a" L'échec du coup d'Etat de Sawinkoff, à en rrait crojre certains bruits, aurait renforcé !a pc>-: em" sifion de Lénine et de Trôtzki. Toutefois, la u politique russe est si instable qu'il coii-rr??P vtent tie montrer la plus grande réserve à cet égard. Le gouvernement allemand, qui _t ,!> en es t. convaincu, se garde prudemment à 2 L carreau. N'a-t-on pas vu tomber Kerenski vien- aPr^s avoir triomphé de la conspiration de Korniloff, qui semblait autrement sérieuse que l'échauffourée provoquée par Sawinkoff? La Russie est le pays des surprises, •et nul ne peut dire de quoi demain y sera la fait. roise ^ sem- Berlin, 13 juillet : 3e la 0^ niande de Vienne au Berliner Loltûl An- paix zciger qu'on estime à Moscou que l'action an- iieu glaise est dirigée directement contre la Russie que révolutionnaire et qu'on est, par suite, à la e veille d'une guerre anglo-russe. Le gouvernement des Soviets prend les mesures néces- d°rï saires pour éviter toute surprise. La Nowa Westchernaja T chars, qui a des ac- ^'et cointances avec l'ambassade anglaise, cons- P°»r tate que les cercles diplomatiques de Pétro- oerté grad sont ti.£S pessimistes. D'après les bruits agn® qui y circulent, une rupture définitive avec les iianu ^uiés, ou tout au moins avec l'Angleterre, est ucun ^ la vcille se Produire. s du *** l'En- Moscou, 15 juillet: 'e la niande de Petrpsawodsk : ttrer. ~~ Les commandants des troupes de l'Entente à la côte de Mourmane ont publié, d'ac-dans cord avec les Soviets locaux, une proclamation paix affirmant que l'occupation du territoire par fasse l3s Alliés s'imposait pour protéger leurs biens colo- contre les Allemands et les Finlandais. La pro-lour- clamation invite les habitants à donne' aide ue et aux troupes pour mettre un ternie aux empiétements des Finlandais et conserver à là Russie, impuissante en ce moment, les régions de la mer Blanche. Elle déclare que la côte de Mourmane constitue un territoire des Soviets placé sous la protection de l'Entente et ajoute que toute action dirigée contre ce territoire sera considérée comme un acte d'hostilité vis- te de à*vis ^es * • une *** RUS. Berlin, 15 juillet : ir ce On mande de Stockholm à la Gazette de ci, il Voss: exis- — Des bureaux de recrutement ont été eta-dans blis à Kandaiaksch, à Kem et à Paradowck. s des On promet aux localités intéressées 150 roubles déta- par mois et par homme qui s'enrôlera dans bol- l'armée des Alliés; jusqu'ici, on aurait réussi i est à recruter ainsi environ 2,000 hommes. On si-que gnale encore que l'amiral Kemp est parti pour ns le Arkhangel, accompagné de son adjudant Plair, ancien attaché de la marine britannique te de à Pétrograd ; il y attendra sir Buchanan. M. ,e de Lockhart, chargé d'affaires britannique, ve-rne- nant de Vologda, est aussi arrivé à Ark-; de hangel. » e est *** 31an- Berlin, 14 juillet : :s de De la Gazette de Voss : — D'après des nouvelles parvenues à Alextmé fron- drowsk, on croit que c'est le général Kiggejf Que qui est le commandant en chef des forces al-| plus nées opérant à Mourmane. Trois nouveaux! port transports britanniques arrivés à Alexan-' drowsk y ont amené deux régiments de ter-ussie ritoriale, plusieurs escadrons et six batteries îuni- (jg campagne. et la ^ l'une Stockholm, 14 juillet : mtre Le soviet local d'Arkhangel, qui n'a pas . tar" abandonné ses fonctions, en dépit de l'occupa-Le ia tion britannique, s'en tenant au récent décret aient clu gouvernement de Moscou interdisant tous I , les voyages vers Arkhangel ou d'Arkhangel n ûe vers l'intérieur, a ordonné à l'association des împs ouvriers du chemin de fer d'Arkhangel-Vo- logda de refuser de transporter sir Buchanan et sa suite. *** • ntafp MOSCOU, 13 juillet : ® Les journaux disent que des troupes améri-^ ' caines ont occupé une grande partie du che-min de fer de Mourmane et la ville de Kem et II rte qu'elles projettent d'avancer jusqu'à la; gare ir la de Sc>Swoli- Ils annoncent, en outre, que'faute )a de troupes et la circulation étant coupée sur s'est le chemin de fer de Vologda-Sugulma, les au-torités du Soviet ont quitté Ufa et sont parties et le P°ur BersU' » oppe ^ # stent Stockholm, 14 juillet : côte Le Nmvaja Wiedomosti publie une lettre: du amé- '^sar démentant les bruits d'assassinat qiitipnt upes couru. A la vérité, on a essayé de tuer M famille impériale, mais tous ses membres2rJont p0S_ pu échapper à la mort. Le Tsar écrit : ative — Nous manquons de livres; notre ccxDres-le de pondance est sévèrement censurée; omene onde nous permet que la langue russe. Au moment onal où nous Quittons Ekaterinbourg, une troupe îême de bandits a essayé de nous faire violence. Ca- Alexandre est très malade. Ce n'est que grâce à la présence d'esprit du commissaire Jako-wiow et à sa prévoyance que nous vivons en-•p core. » On garde le secret sur l'endroit d'où cette ures lettre a été écrite. D'après des nouvelles d'au-non- tre source, l'ex-Tsarine songe à entrer comme von religieuse dans un couvent. eux Londres, 15 juillet : jJ,1 LExchange Telcgraph annonce que tes aàs-l^ie sassins du comte Mirbach ont été arrêtés., des Cetet information n'est' pas confirmée i jss-,n1a" qu'ici. t les Moscou, 14 juillet : était jja garde blanche, qui avait occupéoJaûos^ 'i?er iaw, en a été chassée et a dû se replier sur iicifi- le Volga. Une partie de la garde s'est :retittée,-l r de sur Rydnisk, où elle cherche à créer diçiTagi-pre- tation. Des mesures ont immédiatement :été lices ordonnées. Quant aux Tchèques-Slovaques, "îort, qui sont établis le long du Volga, les tipupes itres des Soviets leur ont infligé une sévère'ûéfa&te mtre et ont occupé Zysrans, Pougens et Stavrop^il. nille Les gardes blancs et les Tchèques-Slovaques . en fuient en déroute vers Samarow. A l'ailoeorien* and taie de leur front, les Tchèques-Slovaques se « pu^ sont retirés devant ies forces des Soviets, qui | de ont occupé Tchéliabinsk. ! re- *** ute- Londres, 14 juillet : ira- L'Agence Reuter annonce que le gouverneur- ment sibérien s'est transporté à Gokowo. Il de négocie avec les Tchèques-Slovaques. tive *** rte- Copenhague, 14 juillet: mit On mande d'Iielsingfors : tète — situation des troupes japonaises trans- I [u'il portées en Sibérie est devenue critique, car les troupes maximalistes ont partout battu jus- l aire qu'ici les contre-révolutionnaires et les Tcliè- l ques-Slovaques, ce qui décourage les soldats c L'ne- japonais et chinois. On se montre surpris au rrni J£P°n que l'amiral Kato demande d'urgence i flliV au gouvernement l'envoi de nouveaux renforts c tff'à en Sibérie. » \ £ EM AMÉRIQUE 'îres t ipa- Londres, 15 juillet : 1 ïux, On mande de New-York au ,,Daily Telcgraph" : î ion- — M 051 certain que les Etats-Unis inter-l0jf diront la vente ,clo toute boisson alcoolique re* pendant la guerre. Les brasseries ont été . avisées quelles ne recevraient plus que le charbon indispensable au travail des matières . premières dont eiles disposent encore; en , ® d'autres ternies, toutes les brasseries seront vf>r" fermées au bout de huit mois. auront Washington, 14 juillet: ;e'm_ Le gouvernement a repris officiellement tout 'line le commerce d'importation des bois venant s'en d'Argentine, de l'Uruguay et de l'Afrique du Sud. !i en £. DEPECHES DIVERSES qui Zurich, 14 juillet : , <t a Le « Petit Journal» annonce que le préfet , nski de la Seine a ordonné de creuser des tran- ■ , ,]e clieês-abris dans toute la périphérie de ia ■ ,'use capitale ; on commencera ce travail dans le Win- courant de cette semaine. ( ises, *** sera Milan; 15 juillet : On mande de Paris au Sccolo que les archives secrètes de la République ont été transférées à Bourges et à Lyon. : An- *** i an- Berne, 15 juillet : nssie On vient de publier à Parie une note offl-à la cieuse disant que ia Commission des affaires ?rne- étrangères de a Chambre a convoqué M. Pièces- chon et l'a invité à prendre d'urgence les mesures qu'impose la situation actuelle, s ac- ~~ Cette note demande des explications, dit jons- l'Union 'Te lé graphique. Jusqu'ici, on dit qu'il étro- £'agit de graves divergences de vues entre le ruits gouvernement et la Commission des affaires c i'c^ étrangères au sujet de la question des buts de , est guerre, divergences qui seraient devenues plus graves encore au cours de la dernière séance (le lu Chambre. » **♦ Zurich, 14 juillet : L'Fn- Kerenski proteste, dans une lettre cl'ac- ouverte au «Temps», contre les attaques itioii dont il est l'objet de la part de cette feui: J)ar qui lui reproche de ne se mettre en rappv. >iens qu'avec les milieux socialistes et de fuir les pro- cercles bourgeois. En réponse à ces irnputa-^e tions, Kerenski assure qu'il n'est pas venu iPiè- en Angleterre et en France en homme de nus- parti, pour discuter des problèmes socia-ls de listes, mais surtout pour éclairer l'opinion e de publique des pays alliés sur la situation en viets Russie. Kerenski ajoute que la presse des ioute pays alliés est très mal au courant de ce toire qui se passe en Russie, vis- *** Paris, 14 juillet : Le «Temps» annonce que, dans sa séance d'après-demain 16 juillet, le Sénat votera a de probablement une motion demandant le renvoi du procès Malvy au mois d'octobre, éta- L'accusation a cité 43 "témoins et l'on pré-wck. voit qu'il y aura une vingtaine d'audiences, îbles dont une se tiendrait le matin et l'autre dans l'après-midi. Sussi n si- Berne, 14 juillet : pour Dans le Bund, M. Stegemann estime que, si dàht la guerre ne se termine pas en 1918, il devien-iqi^e dra impossible, tant au point de vue politique' . M. qu'au point de vue militaire, d'en prévoir la ve- lin. Les Alliés attendent la nouvelle offensive Ark- allemande avec calme et sérénité. Ils disposent encore de iéserves suffisantes et comptent sur l'aide américaine. M. Stegemann reconnaît qu'il s'est trompé quant à l'efficacité de cette aide. Il avait prévu ixanl ffue de longs mois se passeraient avant que jggei 500,000 Yankees fussent en mesure de partici-s al4 P81' aux opérations et voici que le nombre en eauxl est de près de 1 million. Toutefois, il sera très xan- " difficile d'exercer ces masses à la guerre de ■. ler_ manœuvres. L'Angleterre, avec ses millions de eries soldats, vient d'en faire la cruelle expérience. Le facteur principal dans la guerre est et sera encore longtemps l'armée française. M. Stegemann estime que la prochaine offen-pas siv0» 3ui Promet de dépasser en ampleur •upa- toutes les précédentes, sera décisive pour les écret Partos en présence. tous *** ingel Vienne, 14 juillet: » i des Les j°uraaux expriment leur étonnement au 1-Vo- sujet de l'entrevue que le président du Conseil o"narî des ministres s'est ménagée hier avec les chefs de groupes parlementaires après son audience chez l'Empereur, entrevue qui dura très tard dans la soirée. Les chefs des groupes chré-„Ari tiens-sociaux, polonais et tchèque n'avaient pu " répondre à l'invitation du Premier, ayant été m J touchés trop tard par son télégramme. Les " T; pourparlers ont eu un caractère strictement hmip privé et ne sont pas destinés à la publicité. On l ™ estime que le chef de cabinet adressera un . appel aux partis du Reichsrat tendant à ials-3ser passer la courte session du Parlement sans 111 faire de l'obstruction. Le bruit court, d'autre part, que l'événement politique dont s'entretient la presse se rat-, tache à la retraite probable du cabinet vtn ,G Seidler et à l'exclusion du Parlement. Ces *'°fnt éventualités donnent matière à des critiques r " violentes. ëoont * * ♦ Berlin, 15 juillet : ,®res" Le général Odintzow, conseiller militaire CCIie du gouvernement russe, qui commandait la men* 3e division des cosaques du Caucase, est oupe arrivé à, Berlin pour assister aux funé-snce. | ailles du comte Mirbach. Au nom de son rrâce gouvernement, il exprimera oes condoléances Iako- à ia famille du défunt, s en- *** La Haye, 14 juillet : cette Les négociations relatives à l'échange des d'au- prisonniers entre l'Allemagne et l'Angle-mme terre sont à la veille d'être terminées. Elles ont abouti à un résultat satisfaisant. Les délégués partiront probablement, aujourd'hui et l'échange prourra commencer dès 5oàs- la semaine prochaine. ^tÉS.. **# jas- Londres, 15 juillet : I M. Lloyd G.'orge a reçu mardi les chefs des partis, sauf ceux du parti irlandais et ceux de - | l'extrême gauche du parti ouvrier. Le premier atosf ministre leur a dit que l'Angleterre devra en- • sur core donner plus d'extension à son armée si; :ti«ée\ elle veut remporter la victoire en 1919. l'agi- t ttê Rome, 14 juillet: lues, L' « Osservatore Romane « annonce la mpes nomination de Mgr Locatelli, nonce à Bru- :faïte xelles, en qualité de nonce à Lisbonne. En opol. attendant son arrivée, Mgr Masella est iquos chargé de gérer les affaires du Saint-Siège on Dni'fno'nl «lÛoîMiiiïÉs Olsiel rns. Communiqués des Puissances Centrales Eerlin, 15 juillet. — Officiel de ce midi : Théâtre de la guerre à l'Ouest. Armées du feld-maréchal prince héritier ins- ;.Rupprecht de Bavière : les Au sud-ouest d'Ypres, l'ennemi a attaqué jus- hier matin après une forte préparation d'artil-shè- lerie; il a pénétré sur une largeui minime iats clans notre zone de combat. au Des deux côtés de la Lys, activité de l'artil-'n^e lerie dans la journée. La canonnade est aussi orts devenue plus violente le soir sur le reste du front. Armées du prince héritier allemand : Entre l'Aisne et la Marne, les opérations sont restées actives. Combats locaux d;infan-terie au sud de Saint-Pierre-Aigle et dans le fond de Savières. 'eic- Le lieutenant Lôwenhardt a remporté sa 35° victoire aérienne |t8u" *** l<"été Eerlin, 15 juillet. — Officiel d'hier soir» . i0 Rien de nouveau à signaler sur les différents ires fronts. en t'0nt Berlin, 15 juillet. — Officiel : Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont encore détruit 16,500 ton-tout nés brut de tonnage marchand ennemi. lant ^ : dll Vienne, 14 juillet. — Officiel de ce midi.*1 Entre le lac de Garde et l'Adige, la canonnade a été très violente de part et d'autre. Sur le front de montagne en Vénétie, les opérations sont devenues plus actives. Hier, nos troupes de couverture ont repoussé des détachements de reconnaissance ennemis sur le éfet Sasso Rosso. Ce matin, des bataillons italiens ran- ont exécuté de vaines attaques au sud<!st : ia d'Asiago et au nord du monte di Valbella. Le s le combat livré sur le versant ouest de la vallée de la Brenta s'est encore terminé en notre faveur. En Albanie, l'ennemi commence peu à peu à îater notre nouvelle ligne de résistance, ai'- Dans la vallée de Devoli, nous avons repoussé ans- un escadron français. •** Sofia, 12 juillet. — Officiel : offl- sur je front en Macédoine, entre les lacs lires d'Ochrida et de Prespa, notre feu a dispersé Pl" un détachement de reconnaissance français. m€* Au sud de Huma et à l'est du Vardar, violente canonnade réciproque. A proximité des bou-• dit ches de la Strouma, la canonnade ennemie a 3u'il été plus violente par intermittence. Des avia-e 10 *eurs ennemis ont, à l'est de Seres, lancé lires ci8S bombes sur le village de Suvachkly, où s de plusieurs femmes et enfants ont été» tués ou PJus blessés. a,nce ■ *** Constantinople, 13 juillet. —Officiel! Sur le front en Palestine entre la côte et le îttre Jourdain, opérations peu importantes. A l'est {:ies du Jourdain, la canonnade ennemie est devenue plus violente pendant la nuit d'hier et est pu. restée intense toute la journée. Le 11 juillet, une escadrille aérienne ennemie ayant été si-U{a. gnalée volant dans la direction de Constanti-'enu nople, nos aviateurs de combat ont pris les , <je airs et l'ont repoussée au cours d'un combat Scia- aérien. Des autres frontâ, rien de nouveau à [lion signaler. i en — o — ^âes Communiqués des armées alliées Paris, 14 juillet. — Officiel de 3 heures : Au nord de Montdidier, actions d'artillerie ince locales, notamment dans la région du bois tera Sénécat, de Cantigny et dans les secteurs de le Gournay-sur-Aronde. I)re- En Champagne, nos reconnaissances ont prél exécuté plusieurs coups de main qui nous ont ces Permis de ramener des prisonniers. Nuit calme u|rg sur le reste du front. *** Paris, 14 juillet. —Officiel de 11 heures : Journée marquée par une activité internait-f: S1 tente de l'artillerie, notamment dans la région nen- de Corcy. Pas d'action d'infanterie. îquO' ^ ^ ^ ue v-uiuy. r-ub u ouuuu u nuamerxe. c I*a guerre navale § Paris, 15 juillet : | Le Temps annonce que le contre-torpilleur d français Faux est entré récemment en colli- t; sion au large de Brindisi avec le contre-tor- s pilleur italien Mancini. Le Faux a coulé. La censure interdit la publication d'informations n relatives aux pertes. c " *** h Copenhague, 14 juillet : j Le ministère des affaires étrangères annonce f que le vapeur danois Cari a été coulé dans i l'océan Atlantique : onze hommes de son équipage ont été sauvés, mais le capitaine, les li deux maîtres timoniers et treize matelots man- d quent à l'appel. s *** c Stockholm, 14 juillet: ^ » Un matelot du vapeur Agermaland est mort du choléra et d'autres sont gravement ma- p lades. ? Amsterdam, 14 juillet : , Le Handelsblud croit que l'interdiction qui tj frappe les exportations vers la Suède et la c Norvège sera incessamment rapportée. Il est r douteux toutefois que cette mesure puisse d avoir une influence sur la reprise de la na^vi- s gation entre ces pa3's, la Suède s'étant obligée à consigner toutes ses exportations vers la Hollande au Trust transatlantique néerlan- J dais, qui n'est pas reconnu par l'Allemagne. *** Berlin, 15 juillet: Pendant une tempête qui a sévi le 10 mal, à la côte septentrionale de l'Ecosse, un de nos sous-marins entra en contact avec un voilier armé qui répondit par une décharge de son canon de défense au premier coup que tira le • submersible. Celui-ci vira de bord et fut assailli au même moment par une vague énorme qui enleva le servant de son canon. Vu l'agitation de la mer, la manœuvre du sous-marin prit environ cinq minutes, et le naufragé se débattait au milieu des flots en courroux. Sans hésiter, le matelot Goehrke se jeta tout habillé à la mer et nagea dans la direction du ca-nonnier, qui, accroché à la bouée de sauvetage qui lui avait été lancée, était visiblement à bout de forces. Le sauveteur put soutenir le naufragé et le ramener à bord. Le fait que le matelot Goehrke a, au péril de sa propre vie, sauvé de la mort son camarade démontre à suffisance que les rodomontades des Anglais et de leurs ministres au sujet du moral abattu et de la mauvaise discipline des équipages de nos sous-marins ne sont que pures inventions. Londres, 15 juillet: On mande de New-York au Daily Mail : — La Bourse maritime annonce que treize navires ont été perdus pendant le mois de juin dernier. » *** La Haye, 15 juillet : Au Congrès du droit international, M. Asser, secrétaire de l'Association maritime néerlandaise, a dit que les neutres tenteraient de réunir une conférence internationale chargée de discuter les mesures à prendre pour obtenir que ceux qui ont subi des pertes en mer durant la guerre soient indemnisés. 1 JOS. mORESSÊE, DIRECTEUR , 1 PETITE GAZETTE i — — ; — Abonnements scolaires B3 Vous avez vu que les règlements de la Compagnie des Tramways Bruxellois s'opposent à ce que, durant la période des vacances, il soit délivré des abonnements aux enfants qui fré--quentent les écoles. C'est dommage pour la santé des enfants, dont beaucoup, domiciliés et trop loin des écoles pour pouvoir songer à faire à pied la route qui les en répare, de-vront renoncer à leur couque et à "ur bol de soupe quotidiens. Oui, c'est dommage, tout à ne fait dommage, mais c'est ainsi. Les règlements sont-ils faits, oui ou non, pour être observés? Ils sont, cela n est pas douteux, faits pour être 5S1" ob3ervés, et dès lors les enfants et leurs pa-du rents et les réclamations des uns et des autres, ça ne compte pas, ça ne peut pas compter. Vous ou moi n'aurions pas hésité à donner un ns léger et même un très sérieux accroc aux rè-glements, mais vous et moi ne sommes que le des sots... comme tous les sentimentaux. Où irait-on si on s'avisait d'entrer dans pareille sa voie ? Ne risquerait-on pas de mettre très vite les actionnaires sur la paille ? Mais maintenant que vous savez à quoi les règlements s'opposent, peut-être importe-t-il Que vous sachiez à quoi Ils ne s'opposent pas* 1X3 C'est un «père indigné» qui va vous l'apprendre. Voici sa lettre; — Vous vous êtes étonné, m'écrit-il, de ce que la Compagnie des Tramways Bruxellois, re excipant d'un texte de règlement, n'accorde )nl pas d'abonnements scolaires pendant la période des vacances et empêche ainsi les enfants pauvres, demeurant loin des locaux scolaires, d'y aller manger la couque et la soupe que leur octroient le Comité National et les communes. Mail que dlrez-vous de ceci : J'ai mon domicile entre Vilvorde et Bru-5 xelles. J'ai deux enfants qui fréqentent une " école de la ville et qui sont abonnés au tram-way. Leur abonnement venant à expiration j" aprè3 demain 15 Juillet, et les vacances com-mençant le 2 août prochain, j'ai demandé un ? renouvellement valable pour une quinzaine.' jS II m'a été répondu par l'administration qu'on ne délivrait pas d'abonnement d'une durée in-lée férieure à un mois. L'administration prenait ra" en outre le soin de me faire savoir qu'au cas 10 où je demanderais un abonnement d'un mois, ce* il devrait être entendu que mes enfants ne sSÔ pourraient plus, en se servant de leur abonnement, utiliser le tramway à partir du 2 août. Et j'ai dû payer le mois complet. Soit. Mais ce qui dépasse vraiment tout ce qu'on peut imaginer, c'est que les cartes d'abonnementi acs délivrées à mes enfants portent cette mention : rsê « valable du 4 Juillet au 3 août. » Or, comme' ils. l'abonnement précédent était valable et payél ote jusqu'au 14 juillet, il se fait qu'on m'a fait ou- payer deux fois la période allant du 4 au * a 14 juillet. Quel nom donnerait-on au commer-'ia- çant qui, sciemment, réclamerait deux fois le 3cé prjX de sa marchandise T » où Tout cela est très bien, mais il y a le Rê-gle-ou ment: le règlement qui s'oppose à ce que, même lorsque la santé des enfants est en Jeu, l'on délivre des abonnements scolaires pendant la période des vacances et qui permet de faire payer deux fois « la marchandise » ! ; ^ Je trouve cela bonnement admirable est ve- ' * "L est La grippe espagnole let, Le mal n'a pas pris, chez nous, l'exten-si- sion qu'il a prise à l'étranger, mais il n'y iti- a pas lieu encore de crier victoire. De3 les surprises peuvent encore nous être réser-bat vées. En général* les malades, sont sur pied, i & après deux ou trois jours do repos, mais il en est. d'autres qui ne s'en tirent pas aussi facilement et dont la convaltisoj-nce semble devoir être assez longue. D*»ns certains faubourgs, des cas mortels et môme presque foudroyants se sont produits chez certaines personnes, chez celles, notamment, qui avaient négligé de se soigner au début. Irie À la première apparition du mal, il convient ois de débarrasser aussitôt les intestins par une de forte purge, puis de se mettre au lit, de1 boire du thé très chaud, d'observer -une :>nt stricte diète et de prendre quelques cachets 3nt do quinine, d'antipyrine ou de phénacé-me tine. Il faut surtout se garder de laisser vagabonder l'imagination, qui semble jouer un rôle prépondérant dans la maladie. A l'étranger, le mal atteint particulièrement les enfants. C'est ainsi que parmi la ait- population des écoles on compte 80,000 vic-ion times à Berlin, autant à Londres et ailleurs en Angleterre. —. En Suisse, ia grippe présente un carac-ma tère d'incontestable gravité. Dans l'armée, on compte 6,800 malades et une quarantaine de cas mortels se sont déjà produits. La population civile n'est pas mieux partagée.' Dans un seul village, on a compté sept eur morts. Un camp d'internés anglais est en-illi- fièrement contaminé et les cas mortels s'y toi> succèdent. La .En Angleterre, k en croire la "West-3ng minster Gazette,,, le gouvernement s'est vu contraint de construire des baraquements de fortune pour héberger les malades, tous le3 hôpitaux étant occupés jusqu'aux combles. Le mal sévit particulièrement dans les dis-, QCe tricts industriels, où les victimes se comp-i ins tent par milliers. [ui- L'influenza, qui nous occupe, a été signales lée pour la premier* fois en Europe venant an- de Sibérie, vers la fin du XVle siècle. Elle s'appelait alors, la maladiel mystérieuse) comme aujourd'hui, et ne reçut son nom' qu'en 1743. Le mot grippe sous laquelle on ort la désigne en France, trouve son étymolo-na_ gie dans le mot agripper, gripper... un mal qui vous agrippe. Les grandes épidémies de grippe furent celles de 1833 et 1889-90. Elles ont toujours suivi les grands troubles atmo- ■ nui sph^riques. Il appert de certaines constata- ' la tlons' .que fumeurs sont à l'abri de la contagion. C est vraiment dommage que le fst pins grand nombre de fervents do la' pipe' . doivent en ce moment renoncer à leur pas-s'on favorite d« par la dureté des temps. la an- Histoire Je cols s. — Nous finirons, mon ami, par devoir porter des cols et des manchettes en caoutchouc, et des «devants de chemises» taillés dans le ,ai^ même métal... » nos Sur <Juoi, car la Sagesse veut qu'on ne perde lier pas une parole en laquelle peut être enclos son fût-ce un soupçon seulement de conseil, je me t ie. suis décidé à faire une sérieuse inspection de as. mon armoire à linge. Elle est très bien, mon ■me armoire à linge — et pour un meuble potable, ita- c'est un meuble potable. Seulement, il est au-rin tant dire vide, et le rayon cols et manchettes sc surtout m'a paru lamentable : des cols encore. : ans mais démodés, éraillés à la commissure des illé Phs, et trop larges, beaucoup trop larges —1 ca- croirait-on qu'on a maigri tant que cela? — ett ive- des manchettes dépareillées, do longueur et de ent largeur inégales, portant de nombreuses eica-: le trices qui n'ont rien de glorieux... Comment diable peut-on se laisser aller ainsi ? Et com- ' de ment aussi ma petite bonne, cependant si soi-ade gneuse, n'a-t-elle pas là-dessus attiré mon at-des tention ? Si encore le mal était réparable ! Mais du il ne l'est pas. Savez-vous, vous, où l'on peut, des encore trouver des cols ? J'entends des cols qui ' gue ne soient pas des cols de guerre, qui aient encore, si je puis ainsi dire, figure humaine, et: non point de ces cols comme on en peut voir aux vitrines de certaines marchandes à la toilette — tels ceux que j'ai aperçus hier à l'éta-;ize lage de la^boutique d'une de ces revendeuses, uin sous l'étiquette « Colles en toil Anne » — et qui ont outrageusement jauni à travers les âges... Alors, j'ai pensé à ces machins en caoutchouc dont cet ami m'avait parlé et j'ai fait ser, visite aux magasins où l'on vend ces an- légumes-là. de — Des cols en caoutchouc? m'at-on dit dans gée une grande maison des environs de Sainte-nir Gudule. Nous n'en avons plus, Monsieur, ou du- du moins aucun qui se rapproche, même de , loin, de votre pointure. Jsoug avons vendu les ESardâ 16 «JejbSSsI 19Î8 JOURNAL QUOTIDIEN Le Numéro : 15 Centimes 5* Année. — R5°

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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