La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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20 September 1918
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s.n. 1918, 20 September. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/p843r0rc90/
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<■ - «■ ^ ^ ...^--o^-.^-. PRIX DES AJSÖNNBMEWTS : 3 mol» (ociobre-novembfe-dócesnbye), fr. 1 l'^l 2 mols (octcbre-nov.), 7.33 j 'i rnala (ocïoiire). 3-sa ia demandcs d'abbrinemerit sont rcQu&t e.vclusi-mjsment iw les bureau# el les /acteurs das nostes. --Les récla/naüoris. ooncemani les abonnement* doivent eire adressées exclusivement aiuc bureauio de poste. ADSHHIS<;RATP ET REOACTIÓH. Montagno-aux-rt-rwas^oiagèra», 33. bruxollos. „-.-.-rr-n^.-zrr.Lr :, PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, fr. 1 .CO. — Réclames avatu les ann.f la lij., Ir. 2.5G. — Corps du joumal, la lig., li*. 7.EO. — F ai is divers, la ligne ïr. 5.00, — Nécrologie, la lig., fr. 3.EQ< — Coin des Eleveurt annonces notariales, avis de socièlós (assernblêet, paiement de coupons, lirages), la ligne fr. 2.00. BE3REAUX do"~S & 17 heuro». Directlon et Adminlstratlon: gfi tf iSi |? b6^e<L Jos. MGREStSÉEi, directeur. yiujnurd'hul ; 'D&UX pages. 1,509" Joüp de guerre Aux attaques locales dirigées depuis hrnt' jours par ies Angiais contre les secteurs de Gouzeaucourt et ü'Epehy a succétlé, le 18, un assaut général prononcé par les Anglais et les Francais sur vingt-cin ;j kilomètres de front entre la route de Bapaume a Cambrat et la Somme. Sur 1'aile gauche du front attaqué, entre Havrincourt et Hargicourt, les Anglais ont réalisé des progrès limités', de même Que sur 1'aitó droite, des deux cötés de la route c.e Ham & Saint-Quentiu, les Alliés ont avancé !de UB 4 deux kilomètres. Au centre, sur un front de sept 4 Unit kilomètres, les assail-lants ont mieux réussi : entre rlargiccurt et 1'Omignon, ils ont pénétré (fans les lignes allemandcs sur une profondeur «ui, ü. cer-tains endroits, atteint jusqu^a cin« kiloniètres. par des contre-attaques résolues, les Alle-mands ont enrayé 1'avance de leurs adver-gaires, de raanière que la Jutte, qui reprend toulours davantage 1 allure de la guerre de positions, s'est localisée devant les lignes fortes qu'ils ont occupées depuis mars 1917 Jusqu'en mars 1913. Sur le restant du front, vive activité des 'troupes de reconnaissance. * * * En Macédoine, les Al;iés ont entrepris, le 15, un mouvement oflensiC d'une certaine impor-tance. Ils ont tité le front ennemi depuis 1'ouest du lao d'Ochrida jusqu'S. la Strouma et ont vivement attaqué & 1'est de la Czerna dans tout le secteur de Gradesnica. Sokol, a)obro-polje et Vetreni sont restés entre leurs mains, les Dulgares, qui n'ont pas accepté la lutte jusqu'au bout, s'étant retirés & quelques kilo-mètres en arrlère sur de nouvelles positions. L'OFFEHSIVE DE PAIX AÜTR1CH1EHNE Paris, lö septembre : Lc * Petit Parisien „ et 1' * Humanité „ disent que malgré }os réponses do MM. Wil-son, Olóinonoeau et Bahour ó, la note du comte Burian, on peut toujours s'attendre k une déclaration commune de3 Aliiés. Londres, 18 septembre: Le (t Daily Express » signale que Ie Ca-' fcinet se réunlra'jeudi è midi pour prendre une décision au sujet de la proposition de 1'Autriche-Hongrie. M. Lloyd George garde toujoiLr» le lit. Londres, 18 eeptembre: M. Lloyd George n'est pas attendu ici avant dinmnohe. 11 se peut néanmoins que le Cabin-et de guere se róunisse ^ la fin de la semaine. On s'attend k une convocation & brei délai du Conseil de Versaillee et ó. Ia publicalion du texte de sa réponse b. la inote dans le courant de la sernaine pro- charne. 'r'. *** Genève, 18 eeptembre : Les délibérations des gouvemements dos puissances de 1'Entente concernant la nofe. autriehienne no comi .encèront qu'aujour-d'hui mercredi. Les Alliés prendront olfi-ciellement posilion au plus tót la semaine •prochaine eeulement. Le d Temps » et le (fMatin » répètent qru'üs sont hostiles on principe h. la démarche de 1'Autriche-Hongrie et sont d'avis Siie les Alliés demanderont aux Puissances entrales de faire des propositions plus précis es'que ne le comporte la note austro-nongröise.•** Londres, 18 s-eptembre : Du oorrespondant londonnien du v Manchester Guardian» : — Le ton. de la réponse du président ■Wilson k la note autriehienne laisse i'im-pression que pour les Etats-Unis la ques-tion. est dès maintenant entièrement ré-solue. Or, j'apprends de source autoinsée qu'il n»en est pas réellement ainsi et que trés probablernent 1'Amérique e'associera è la réponse commune que sera discutéeau Conseil de Versailles, oü les Etats-Unis sont représentés. On prétend qu'en parlant comme il 1'a fait, la fagon dont le président Wilson a accueilli la note, M. Lansing ai'a parlé que pour le peuple américain. » *** Lugano, 18 septembre: Le JPape a eu un iong entretien avec 1d car-'dinai secrétaire d'Etat Mgr- Gasparri. D'aprës le Messagero, le Vatican agira peut-ètre comme médiateur désintéressé et se mettra k eet effet en contact sans engagement avec les gouvernements de 1'Entente, • Berne, 13 septembre: Le Journal genévois La Feuille annonce gue le Conseil National! a été saisi d'une proposition I'invitant k s'adresser k tous les belligé-rants en vue de la conclusion d'un armistice de trois mois pendant lequel des élections générales auraient üeu dans tous les P^ys. Le Conseil National examinera cette proposition. OPINIONS DS LA PRESSE Bèrlin, 18 septembre : La plupart des jouraaux parisiens com-mentent la note autriehienne. La presse de droite et les journaux boulevardiers sont d'avis que 1'offre de 1'Autriche doit- être cari'é-ment refusée. Des journaux socialistes, on ne connait encore que les commentaires de la France Libre et du Populaire. La Franco, Libre se montre aussi chauvlne que les organes jusqu'auboutistes et écrit que le seul moyen pour 1'Entente d'entrer en relations avec 1 Allernagne est de laisser la pa-role aux socialistes. Le Populaire, par contre, estime qu'il est du devoir des Alliés de répondre k la note. Cette note, remarque-Wl, fait appel k des serftiments avec lesquels on ne baclme pas. Alors même que la proposition autriehienne ne vise que des négociations se-crétes, il ne faut pas perdre de vue que les Puissances Centrales aspirent surtout k sor-tir du conflit. 11 est possible qu'elles aésirent tincèrement la paix, mais elles s'attachent avant tout 4 dégager vis-4-vis de leurs peu-ples leur respónsabillté en ce qui regarde la prolongation de ia guerre. Quoi qu'il en soit, il faut de touie nécesslté qu'une réponse soit laite a la note. II ne sied pas de lui opposer un relus pur et simple. II faut eitvisager Ia possibilité d'une paix prochaine et les condi-tlons auxquelles cette paij; pourrait être con-clue. Dans eet ordre d'idées, il faut s'inspirer du sentiment de la masse du peuple et non pas ues aspirations des classes possédantes, et avant tout il faut saisir I'occasion propice pour s'adresser aux populations des Puissances Centrales. Amsterdam, is septembre: Du « Nieuwe Hotterdamsche Courant u : — Les amis de la paix devront suivre fivec une attention 6outenue 1'effet que pro-duira la note autriehienne cbnviant les re-présenlants des puissances beiligérantes ü dgs tehanges de vues. I^a proposition a ce grand avantage d'offrir I'occasion d'échan-ger des-idéés au gojst des conditions de paix. Même au cas oü ces pourparlers u'aboutiraient pas, on peut croire qu'ils nous rapprocheront tout de même sensible-ment de Ia paix. II est ü espérer qun; 1'Amé-rique est encore sulflsamment anirnée d'idéa'.isme pour saisir la main qjii lui eet tendue.» Du ii Nieuwe Courant» : — La démarche du comte Burian est un fait de la plus haute •fhiportance, mais il est & craindre qu'elle n'aboutisse,pas,eu égard aux circonstances actuelles. En effet, la bataille électorale va bientót battre son plein'en Angleterre, et la proposition de. 1'Autriche scrait de nature h. fournir des armes aux ^pótres du pacifisme et a faire gagner des adhérents h lord I^nsdowne et a Henderson. Lloyd George, de son cóté, a-t-il des raisons pour redöuter cette arme 1 Nous ne le pensons pas, les Nórthcliffe, les Rothêrmore et les Baverhrocks étant tou-jours les mattres de 1'heure en Grande-Bretagne. » Du (i Vaderland » : — Nous croyons que Ie comte Burian se trompe quand il affirme que tóut le monde, dans les pays de 1'Entente, aspire & la paix. C'est pourquoi nous sommes con-vaincus qu'il va au-devant d'un refus, si les Alliés-estiment que Ia note comporte une réponse. Mais, quoi qu'il en soit, la démarche est tout h 1'honneur de 1'Autri-che et de nature ^fortifier dans les pays alliés mêmes, les aSpirations vers une paix par compromis. Ce n'est d'ailleurs pas une proposition isolée. Elle peut se renouveler en temps et lieu, et les peuplés pourraient bien obliger les gouvernements ii écouter la voix de la raison. Le document si digne dans lequel 1'Autriche-Hongrie développe sa proposition ne peut manquer de contri- buer i ce résultat. » »*• Moscou, 18 septembro : Les journaux gouvornementaux oonsacrent leurs arüeles de fond a la proposition de paix autriehienne. Dans les spberes diri-i*eantes, on ne s'exprime pas encore &u sujet des conséquences- générales et particu-liéres que la note pourrait éventuellement entralner pour la Eussie. Les esprits sont partagés au sujet de 1'accucil qua rencon-trera la proposition. Tandia qu'un diplomate maximalist© qui réside en Europe a dit qu'il était convaincu (le la réunion pro-ciaine d'une conférence de paix, M. Radek écrit daas 1'* lavestija „ qu il faut considé-rer cette róimion comme peu probable. LES OPÉRSTIOMS * L'OUEST Zurich, 19 septembre :: Le ilorgenzeituno, de Zurich, apprend que, dans les derniers jours, un conseil de guerre a été tenu au grand quartier général des Alliés, sous la présidence de M .Poincaré, au-quel assistaient tous les principaux chefs des arinées alliées. Le conseil s'est occupé du ren-forcement des eflectifs Italiens au front de I'Ouest. D'autre part, des mesures importan-tes auraient été décrétées en vue de la contt- nuation des opérations. **• Paris, 19 septembre : Une note de 1'Agence Havas dit que Ia mar-che en avant des troupes alliées, même dans les terrains évacués par les Allemands est dangereuse. Des mines sont dissimulées dans un grand nombre de maisons et elles ne font explosion qu'au bout de plusieurs jours. Ces , engins ont déji occasionné' de trés fortes pér'-' tes pa:rmi' lés troupes. Paris, 19 septembre : On mande d'Amiens au Journal : Cinq mille maisons sont complètement dé-trultes a Amiens et cinq mille autres endom-magées. Le préfet a interdit le retour des réfugiés, car Ia ville ne peut nourrir que 25,000 porsonnes. II faudra une annés pour rétablir 1'éclairage au gaz et è. 1'électricité. En outre, la ville manque d'eau. Les événement* de Rsssie Pétrograd, 18 septembro : Les anciens officiers d état-major sont invités ét se faire enregistrer^ par les commis-saires de la inilice et des états-majors, mais» ne pourront occuper aucun emploi k 1'état-ma^or général. Ceux qui refuseront de se rendre k cette invitatiou seront rayés des cadros de l'état major et leurs noms seront publiés dans le journal Isvestija *** Pétro^rad, 18 septembre : Le général Soleny a été^ fait prisonnier 1 en même temps que le général Kouxopat- kine, ' è. Milikija-Luld. **♦ Moscojj, 18 septembre : D'apres 1' a Isvestija M. Trotzki a aclressó un appel aux Tchèques-Slovaques, o'irant k tous ceux qui déposêront volon-tairement les armes, 1 amnistie et la possibilité de vivre désormais en Puussie comme citoyons libres. Zurich, 19 septembre : La Neue zetlung, de Zurich, apprend de Moscou qu'une grande bataille a été livrée prés de Nikolajewsk entre les bolchevistes et les Tchèques-Slovaquesj appuyés par les co-saques. Les troupes des Soviets en sont sorties victorieuses; elles ont fait un butin considé-rable, dont 295 voitures de munitions. Les en-nemis ont eu 1,000 morts et 3,900 blessés.L'ar-rivée des Soviets a mis en fuite deux régi-ments de cosaques et occupé la s:,. -• de Main-lowska.Londres, 18 septembre : ° On mande de Vladivostock au " Daily Mail „ 1'arrivée en cette ville, k la date du 14 septembre, du premier télógramme parvenu directement d Ufa. Ce télégramme annonce au commandant des Alliés que le3 chefs Cosaques des districts do Schutsk, Astrakhan, Orenbourg, Semir et Tschent-6chensko ont eu, k üfa, une ontrevue avec les Tartares en présence de plusieurs dépu-tés de 1'Assemblée constituante russe et des representants des villes do Sibérie, du district du Volga, des gouvernements de 1'Ou-ral et de rEstlionie. II a été question, au cours de leur conférence, de la constitution d'un gouvernement pour la Kussie. #■*•* Constantinople, '18 septembre ♦ Des Anglais partis du nord de la Perse qui . étaient arrivés k Bakou k plusieurs mil-liers, ' en avaient expulsé le gouvernement des Soviets et y avaient installó une nouvelle administration, mais des volontaires tartares de rAzerbeidjan ies ont attaqués et ont réussi, après un violent combat, k les mettre en déroute et k reprendre la yille. Pétirograd, 18 septembre : Les représenUmts k Jassy des puissances de 1'Entente qui, après la conclusion de paix entre la Pioumanie et TAflemagne, étaient partis en Piussie, y ont été arrêtés par ordre du gouvernement maximaliste. II s'agit des representants de l'Angleterre, de la France, de 1'Italie et des Eta-ts-Unis, Pétograd, 18 septembre : La Pravda écrit au sujet de 1'arrivée du premier navire allemand depuis la guerre dans le port de Pétrograd : — Le steamer Anna Maria Stlnne$> ayant k bord un chargement de 2,550 tonnes de char-bon, est entré au port. A son retour, le navire allemand prendra un chargement de marchandises russes, que nous pouvon^ ex-porter sans que la population ouvrière en i'es- sente le contre-coup, tel que du chanvre, du lin, des poils, du erin, de la laine, des dé-pouilles d'animaux, de la rnitraille de cuivre et de fer et du bois. En échanget nous avons surtout un grand besoin de combustibles pour notre industrie et nos chemins de fer. Nous attendons ces jours prochains un second navire avec 3,500 tonnes de charbon. Malgré 1'absence de grues au port, le déchargement du navire allemand avance rapidement. On chargera tout aussi vite les 100.000 pouds de rnitraille de fer que le Anna Maria Stinnes emportera en Allernagne. » EN AMÉR1QUE Amsterdam, 19 septembre : Le ministère de la guerre américain a soumis au Congrès un programuie de dépenses militaires pour 1'année prochaine se montant k 7,347 millions de dollars. *** Berne, 18 septembre: •M. Belisario Porras a été élu président do la République de Panama. II avait déj& rem-pli ces fonctions pendant la période 1912-1917. Depuis lors, il avait été ministre plénipoten-tiaire k Washington. *** | Rome, 18 septembre: Le ministre argentin des affaires étrangères a déclaré, en réponse k une demande faite par la Commission du Sénat sur le projet pour le renforcernent de la flotte, que ce renforce-rnent- n'aura pas lieu en prévision d'une guerre, car 1'Argentine entretient des relations Jamicales avec toutes les nations du monde. DÉPÊCHES DIVSRSES Lyon, is septemnre : On mande de Paris au «Progrès» de Lyon: « — ia récente attaque aérksnne sur Paris a causé d'importajits dégAts. La plupart des iinrpeubles touchés par les bombea sont devenus la proie des Hammes. Le,s nouvelles grenades incendiadres allemau-des sont extraordinairement puissantes. On signale cinq morts et une dizaine de bles-sés. L'attaque a été d'une violance inouïe d'un bout a 1'autre. Plusieurs aviateurs allemands ont survolé le vioient feu de barrage; ils ont lancé des bombes sur tout le territoire de la ville. **# Ii&le, 19 septembre : Le Daily News annonce que le Labour Party anglais a convoqué les comités directeurs du parti è. Londres pour dimanche prochain, en vue de mettre é. exécution les résoiutions prises au Congrès des syndicats ouvriers de Derby et discuter ies possibilités internatió-nales de paix. J tLondres, 16 septembre: 'Dans son discours d'ouverture du Con-grte interallié ouvrier, le président a déclaré que les délégués ouvriers ne préconi-sent pas la paix 4 tout prix et qu'ils ne travailleront pas an faveur de ia d'taite, mais qu'ils aspirent & offrir au monde une paix honorable st durable. En ce qui concerne la note autrichienn'i, le présideiit éstirne que les Alliés ont «nur devoir de na négliger auottn moyen de mettre fin k la guerre. M. Kerenski a assisté è la séanje dans la tribune réservée aux étrangers, M. Henderson a dit que les délégués russes n'étaient pas encore arrivés, mais que d'après les at'firmations du minist.-e Bal-four des passeports leur avaient été transmis et qu'ils arriveraient par le prochain bateau. **# La Haye, 18 septembre: A Belfast, 1'autorité a porté h la connais-sance du public qu'au lieu des 30,000 volontaires quo 1'Irlande devait fournir d'après le projet de loi French, 3,790 seulement se sont enrölés jusqu'au 4 septembre. A Belfast; 1,350 volontaires seulement se sont présentès sur 8,500 que cette ville aurait dii fournirAA Dublin, la proportion est beaucoup moins- favo- rable encore: 1,125 sur 11,000. «** La Haye, 18 septembre: Le Telegraaf annonce que sur tous les che-mins de fer anglais la seconda classe vient d'être supprimée. Amsterdam, 18 septembre : Les quartiers avoisinants le port ont été lundi söir le thé&tre de nouveaux troubles, provoqués par des questions d'alimenta-tion. Les manlfestants ont commis de notó-breux vols: ils ont dérobé, entre autres, des cartes de pain et dévalisé des stoclcs de pain. La police a fait usage de ses armes ; il y a eu des blessés. Les désordres se sont renouvelés hier; il y a encore eu des blessés, dont quelques-uns sont griève-ment atteints. Pendant les deux dernières soiréefl, des troubles ont aussi en lieu & La Haye, oü 1'cxrdre a été toutefois rapidement rétabli. *** Rotterdam, 18 septembre: Samedi et dimanche, quatre avions bri-tanniques, ayeint 4 bord au total hult offi-ciens-avlateiirs anglais, ont atterri en Zé- lande. Tous les aviateurs ont été intemés. *** La Haye, 18 septembre: A I'occasion de la réouverture des Etats-Gé-néraux, des manifestations organlsées par la feuille révolutionnaire De Tribune se sont pró-auites 4 La Haye. La police a arrêté vingt-deux personnes, dont plusieurs militaires. A Amsterdami oü il y eut également des désordres, la troupe est consignée. Tous les congés ont été rettrés. •** Rotterdam, 19 septembre : On annonce qu'un avion anglais a atterri samedi 4 Duroo. On ignore les raisons de son atterrissage. Le même jour, un autre biplan anglais a atterri prés de Soubourg, 4 cause d'une panne de moteur. Dimanche après-midi, 4 4 h. 1/2, un troisième avion anglais atterrls-sait prés de Caszand et enfin, le même jour, 4 5 heures, un avion portam les couleurs francaises, mals ayant des Anglais 4 bord, a atterri prés de Zierichsee. i *** Eerlin, 18 septembre : Dans les trois derniers jours, nos aviateurs et nos canons de. défense de la marine ont abattu sept avions ennemi3 et en ont contraint quatro autres 4 atterrir en Ho!lande. Dans le même laps de temps, nous avons perdu deux appareils. -Baden-Baden, 18 septembre: Le général von Deimling, ancien Commandant militaire du Sud-Ouest Africain et chef du 15e corps d'armée 4 Strasbourg, a prononcé un discours sur la eituation militaire 4 I'Ouest, qu'il envisage avec la plus compléte assurance. Concernant la paix, il a dit: — Une paix par compromis, telle qtte 1'a esquissêe M. von Payer dans son récent discours, nous est nécessaire; elle nous donnera la paix économique, tandis qu'une guerre de conquête renfermerait dèe le principe les germes de nouveaux conflits.» *** Berlin, 18 septembre : Ii'hetman dc 1'Oukraino est repartl pour Kief. _ _ _ . T COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués des Puissances Centrales Berlin, 19 septembre. — Oificiel de ce J midi : Thédtre de la ouerre d I'Ouest, Armées du feld-maréchal prince héritier . Ruppreclit de Bavière et du génér-al-colonel | •von Boehn : Au nord-est de Bixschoote, nous avons expulsé 1'ennemd des éléments de tranchées dans iesquels,il avait" réussi k se nicher au cours dee combats du 9 septembre et nous avons fait prisonniers 136 soldat3 belgeö. < Grande activité de reconnaissance entre Ypre3 et La Bassée. Au nord d'Armen-tières et au sud du canal de La Bassée, nous avons repoussé des attaques partielles ' ennemies. Dans le secteur de Mceuvres et d'Havrincourt ,violent-duel d'artillerie; des attaques locales exécutées k eet endroit nous ont valuvjies prisonniers. Dans- le secteur qui s'étend d'Havrincourt k la Somme, les Anglais ont recommencé k attaquer nos positions étabhes' devant le front Cieg-fried. Les attaques prononcées au nord de Gouzeaucourt et celles dirigées contre ce village ont échoué devait nos lignes. Des régimenis de chasseusS allemands ont défendu Gouzeaucourt avec acharnement. Entre Gouzeaucourt et Hargicourt, nous avons aussi repoussé ies Anglais qui ont iancé a Tassaut, k différente^ reprises, d'importantes lorces, appuyées par des tanks. Après un combat k aiterna-tives variables, Epehy et Ronssoy sont restés entr-e les mains de i'ennemi. Le soir, nos adversaires ont renouvelé leurs attaques tout le long du front; ils ont» été re-poussés sur toute la ligné. Entre Hargicourt et Pontru, ies Australiens' oi^t' pénétré dans nos positions. Après un violent combat, nous avons réussi k arrêter, k 1'ouest de BellLcourt-Beilenglise, Tennemi qui avait avancé au del& d'Hargicourt et de Pontru. Entre ie ruisseau d'ümignon et Ja Somme, les Anglais ont attaqué en liaison avec les Frangais. Mettant en ligne d'importantes forces, ils ont tenté de percer nos positions vers et au nord de Saint-Quentin. Les combats, quï se sont prolongés jusqu'au 60ir, se sont t-erminés par un échec conipletpour I'ennemi. Au milieu dó combats 'acharnés, il a été rejeté dans ses positions de départ. A cette occasion, des régiments de la Prusse orientale et Ie régiméflt d'infanlerie alsacien-lorrain n° 60 se sont distingués. Au 6ud de la Somme, une attaque par-tielie frangaise a échoué. Nous avons éta-bii, par les prisonniers restés entre nos mains, la présence de quinze divisions en-nemies, sur le front d'attaque large de trente-cinq kiiomètres. Armées du prince héritier allemand: Entre TAilette et i'Aisne, le duel d'artillerie est redevenu violent Taprès-midi. Nous avons repoussé des fortes attaques partielles que Tennemi a surtout dirigées contre nos lignes établies de part «t d'autre de la > route de Laffaux k Chavignon. Armées du général von Gallwitz : Sur les cótes de Lorrain-e, les opérations sont .üevenues plus actives. Petits combats d'avant-postes. Nous avons fait des prisonniers aü cours d'une attaque dirigée .contre ■ Manheulles. «•*# Berlin, 18 septembre. — Officiel du soir: Attaques angio-francaüses sur uii lar-ge 1 front, depuis le bois d'Havrincourt jusqu'a ' la Somme. Nous contre-attaquons 1'en- 1 nemi qui, au centre du champ de bataille, a pénétré dans nos lignes entre Hargicourt et le ruisseau d'Omigon. Sur le reste du front, ■ les attaques ennemies ont échoué. Nous ' combattons partout a 1'ouest de notre an-cienne position Siegfried. Berlin, 19 septembre. — Officiel:0 Dans la zone barrée autour de l'Angleterre, nos sous-marins ont coulé 29,000 tonnes^>rut. Vienne, 19 septembre. — Officiel de ce midi j Thédtre de la guerre en Italië. 1 Violent duel d'artillerie dans les Sette Com-muni. Entre la Brenta et la Piave, après les graves échecs qu'il a subis ces derniers jours, j I'ennemi a cessé ses attaques. Au nombre des ! vaillantes troupes qui, appuyée^ énergique-ment par notre artillerie, dnt victorieu6ement repoussé, lors des derniers combats, les as-sauts réitérés des Italiens, les régiments d'in- 1 fanterie hongrois noa 39 et 105 méritent une ! mention toute spéciale. Prés de San-Dona, I'ennemi a tenté de traverser le fleuve la nuit; il a été repoussé. *** i Sofia, 17 septembre. — Officiel : ( Sur le front en Macédoine, dans la région < de Bitolia et sur plusieurs points dans la bou- i cle de la Czerna, la canonnade a été assez i violente par intermittence de part et d'autre. A 1'est de la Czerna, nous avons repoussé plu- 1 sieurs fortes attaques dirigées contre nos positions prés de Cerf Bechichte et sur le som- i met du Triber. ] D$ms ia région de Ia Moglena, les Francais ( ont attaqué notre position avancée prés de < Zberske ; ils ont été repoussés au milieu de i corps k corps et ont laissé entre nos mains i des prisonniers, parmi lesquels deux officiers. De part et d'autre du Vardar, nous avons dis-persé d'importants détachements de reconnaissance'anglais. Au sud et è, 1'ouest de Doi-ran, le violent duel d'artillerie a continué. J Constantinople, 16 septembre. — Officiel: r Sur le front en Palestine, 1'artillerie enne- 1 mie a continué ie bombardement méthodique s de nos positions et de 1'arrière de notre front, i Nous avons répondu aux attaques d'artillerie I par le bombardement des abris et des camps de 1'ennemf: A 1'ouest de la route de Jérusalem 1 k Nablus et sur la rive orientale du Jourdain, c nous avons repoussé des détachements de reconnaissance et avons fait plusieurs prison- i niers. Sur les autres Ironts, rien de particulier t k signaler.- t «** c Constantinople, 17 septembre. •— Officiel: g Tout le long du front en Palestine, opérations plus actives et persistantes. Dans le secteur de la cóte, 1'artillerie ennemie de gros ca-libre, dont le feu étalt repéré par des aviateurs, a vainement bombardé nos batteries. Un avion ennemi a été forcé d'atterrir dans 1'avant-terrain des lignes sous le feu de nos i canons spéciaux. Grande activité de 1'artille- c rie et des aviateurs sur la route de Jérusalem r k Nablus. A eet endroit, nous avons repoussé c des détachements de reconnaissance ennemis. 'i Sur la rive oriëntale du Jourdain, duel d'ar- r tillerie et grande activité des patrouilles sur c la route Jericho-Tell Nirmin. Dans 1'Hedschas g un grand nombre de rebelles ont attaqué, le 14 septembre, nos positions au nord-ouest de Médine ; 1'arrivée de nos renforts nous a permis de les mettre en fuite. Rien d'important k signaler sur les autres D fronts.' £ ■ Ti Berlin, 19. septembro. — Officieux : 1 Les échecs successifs qu'ils ont subis Sur r le front do Cambrai, éntre MceuvTe3 et s Epehy, avaient décidé les Anglais a sus- e pendre provisoirenient leuirs attaques, mais n après uno pauso de deux jours, ils ont dé- s clanéhé une $ouvelle et grande attaque, de- d p.uis Havrincourt iusqu'è Holnon. Ji acjjar- J f< ïement qu'ils mettent k se battre s'explique, m dehors des plans du général Föch, qui ; ie renonce pas k percer prés do Cambrai j -t de Saint-Quentin, par le fait qu'en avant le notre position Siegfried, nous sommes ' mcore installés partout dans nos anciennes positions, de telle sorte quo, faute de réussir i nous les reprendre, ils seront forcés d'en ïonstruire de nouvelles sous le feu de nos 5 jatteries, dans un terrain dévasté et -dé- ; jourvu de toute ressource. C'esi è, la même 1 raison qu'il faut attribuer la reprise des { ïttaques dans lo secteur de Saint-Quentin. * Le 17 une violente canonnade déclanchée k j h. 72 du matin, entre le ruisseau d'ümignon et la Somme, a été suivio de vio- i entes attaques prononcées des deux cótós 1'Holnon, que nous avons repoussées par ïontre-attaques, en f ais ant; des prisonniers. D'autres attaques, prononcées ^ 9 b. ]/2 , au ïud de Holnon, et 1'après-midi, au sud du jois do Holnon, ont échoué : nous avons reioulé dans ses positions do départ, par , lotre feu concentrique, un bataillon ennomi. [I on a été de même d'autres attaques, diri- " ^ées contre Essigny-le-Grand. Les Francais >nt continué leurs attaques entre 1'Ailette et 1 i'Aisne. Toutes leurs ientatives, en vue 1'amplifier le mouvement de repli qu'ils nous j ivaient forcésde faire la veiiie, prés ' d'Al-^emant, ^ au prix des plas lourds eacrifioes i^ant échouo. il3 nous ont aitaqué 1'aprè.^-ïiidi en forces iinportantes sur tout le front, ïn mettant en ligne des chars d'assaut. Au iébut, leurs troupes, débouchant de ' Pinon, Dnt gagné du terrain, mais nos contre-atta-ÏjiXi los ont ensuite^ repoussés : aos latte-ties de caiapsgne s'étaient postées tn r«se 3.tmi:agno et avec la collaboration de nos nitrailieuses d'infanterie, elle3 ont forcé les rag'ues francaises a rebrousser chemin.Entre :a Meuse et la,_31oselle, les Américains, malgré toute la grandiloquence qu'ils mettent a parler de la progression do leur marche en ivant et des grands événements aiusquels il :aut .encore s'attendre, n'approchent que prudemment de notre position. Un calme re-iafif règne dans ce secteur comme sur les xutres parties du front, mais il n'est pas le nature k nous donner le change, et de Lait, aujourd'hui comme naguère, tout le j'ont k I'Ouest est sous haute tension. CottinüUR!c|i:és tlsa armées alüées Paris, 18 septembre. — Officiel de 3 heures : Au sud de 1'Oise, activité de 1'artillerie pen-ïant la nuit. De violen tes contre-attaques en--v aeinies dans la région des plateaux au nord-sst de Sancy n'ont' obtenu aucun résultat. \'ous avons maintftnu nos gains. En Champagne èt en Lorraine, nous avons Jxécuté des coups do main et fait des prison-liers.Aviation. — Le sous-lieutenant Coiffard a ïescendu le 14 septembre deux ballons captils snnemis et trois le 15 septembre, ce qui porte \ trente' le total des appareils abattus par cé pilote. Paris, 18 septembre. — Officie! de 11 heures : Au cours de la journée, nos troupes, opérant m liaison avec 1'armée biltannique, ont réa-isé des progrès dans la région k 1'ouest de } Saint-Quentin, entre Holmon et Essigny-Ie-jrand. Sur un front d'une dizaine de kilo-nètres, nous avons, malgré la résistance icharnée de 1'ennemi, avancé nos lignes de leux kilpgi,é,tr(es en rqipyenne. Nous avons at- ] ,eint ies abojds ouest. dé Francilly-Sélency, ] jonquis le bois de Savy et Fontaine-les-Clercs. Plus au sud, nous tenons les lisières sud de "ontescourt et nous nous sommes rapprochés , 1'Essigny-ie-Grand. Nous avons fait plusieurs ïentaines de prisonniers. Au nord de I'Aisne, nous avons continué è | >rogresser k 1'ouest de Jouy. Nous avons pro-ïoncé de fortes contre-attaques sur le plateau ï .1'est d'Ailemant. Un retour offensif de nos , coupes a retoulé I'ennemi et nous a valu de } louveaux gains de terrain et cent trente pri-jonniérs.*** Londres, 18 septembre. — Officiel t j Les opérations que nous avons exécutSes ] lans la partie méridionale du'front de bataille ] )nt eu pour résultat de nous faire occuper le j allage d'Holnon; en outre, nous avons fait ; ies prisonniers. ] Nos troupes ont prononcé ce matin une at- ; aque au nord-ouest de Saint-Quentin. L'en- ] ïemi, sous la protection d'un violent feu de >arrage, a attaqué hier soir Mceuvres et re- i !oulé nos troupes jusqu'aux abords du vil- ] age k 1'ouest. i Grdco k une heureuse opération locale, ïous avons réussi la nuit k avancer légère- 1 nent nos lignes tout contre le canal de La Bassée au sud. 1 Ce matin, k 5 h. 20, les III0 et IV® arinées an- < jlaises ont réussi complètement une attaque ] >ur le front ae 16 milles compris entre Holnon ] Jt les environs de Gouzeaucourt. Tout le long 1 le ce front, nos troupes, avancaA au milieu 1 1e fortes averses, ont pris d'assafet les posi- ( ions ennemies ; elles ont dépassé les posi- 1 ions que nous occupions au mois de mars .918 et ont tffteint et conquis do larges sec-ours de la lijffie Hindenburg. Sur notre aif^droite, des divisions, compo-:ées de soldats anglais et écossais, se sont em-)arées de Fresnoy-le-Petit, de Berthaucourt et le Pontru. A ces endroits, elles ont rencontré !t brisé la vigouróuse résistance que les Alle-nands ont "surtout opposëe ^ nos attaques k ïotr© extréme aile droite. *** Rome, 18 septembre. — Officiel : La nuit du 17 et hier, 1'infanterie ennemte l dttaqué nos positions k 1'entrée de la vallée le Serena (nord du Grappa). Cette attaque a té précédée et appuyée par une violente ca-Lonnade; elle a été repoussée et a coüté de f ourdes pertes aux Autrichiens. L'unique ré-ultat obtenu par I'ennemi a été de refouler ^ in de nos postes avancés trop exposé k son eu. Violent duel d'artillerie sur divers points du c ront de montagne et le long de la Piave ; des £ lépóts ont été incendiés. Dans la vallée de ia Sugana, ainsi qu'entre ' i Piave et le Tagliamento, nös aviateura ont iombardé des champs d'aviatipn et des objec- 1 ifs d'ordre militaire. Deux appareils ennemis t nt été descendus. c EN ITALIË * c Londres, 18 septembre : ^ Le Times annonce quo ITtalie souffre de j LOuveau du manque de charbon. M. Salli, ] hef de la missión italienne en Angleterre, a ^ ecu la nouvelle que, dans un grand nombre c e fabriques de munitions, le travail est ar- T êté entièrement ou en partie par suite du g lanque de combustible. La situation est in- uiétante. M. Salli a exprimé le vceu que 1'An- ^ leterre vienne k 1'aide do son pays. J. *** i: Berne, 17 septembre : c On mandef de Milan que la ' censure ita- s enne ne permet que maintenant aux jour- j-aux italiens de publier des renseignem'ent3 ur la grippe; espagnole qui a sévi en lta- ^ e. Le u Corriere della Sera „ écrit que épidémie a été assez gravo. Dans certaines ^ Sgions, ia maladie a même pris uno^ exten- ion inquiétante. Pendant lc mois de mai, s He a sévi particulièrement dans le Pié- 11 tónt. En ce moment encore, on signale 6 ins cesso de, nouveaux cas dans divers en- F roits. La grippe a égaitement sévi dans une >rte mesure parmi les troupes au front. P PBT1TB GA2ETTE Les bijoux qui parient Je me suis arrêté ce matin, en m'amenant vers mon bureau, devant la montre d'un petit bijoutier du centre de la ville. J'y ai vu les étiquettes que 1'on peut voir. aux étalages de presque tous les bijoutiers: «Achat d'or, d'ar-gent et de platine au plus h^ut prix.» Et, sous ces afflchettes, des plateaux ou des objets faits de ces précieux métaux se trouvaient disposés. J'ose dire qu'il y avait de ces objets en abondance: cuvettes de montres, morceaux de bracelets, débris de broches, de pendants d'oreilles, de colliers, que sais-je encore? et ga m'a parlé, ca m'a ému même un peu. Evidemment, nombre de gens ne se sont dé- , faits de ces objets qu'ét cause des hauts prix qu'on leur en offre pour 1'instant, mais com-bien ne s'en sont séparés que paree qu'il le fallait bien ? Et dès lors on peut deviner tous les petits drames dont ces carcasses de bijoux enclosent 1'histoire: c'est la maman qui a vendu son aliiance — il y avait la tout un char pelet d'alliances — pour payer du lard ou des ceufs k sa jeune fille malade, du lait et du sucre k son ty^?é, ou la jeune fille qui a dé-taché de son d#gt la bague qu'avant de partir: pour la guerro son fiancé y avait passée.' Dans le tas de ces ors légers qui demain seronf lingots, j'ai vu aussi pas mal de montures anciennes : certain tortil notamment dont la seule vue m'a dit toute la détresse de cette vieille familie, obligée par les circonstances de «laver» le fond du reliqualre aux souvenirs... Et vraiment, k veir ces choses, il n'est pas difficile de reconstituer les pensées de ceux qui durent se résoudre è, s'en défaire, les gestes tanlöt las et tantöt fébriles qu'ils flrent en décrochant cette. broche, en s'arrachant ce collier, ei\ détachant cette bague, puis leurs hésit'ations, ies larmes silencieusement ver-sées dans les boudoirs comme dans les mansardes, et les rougeurs qui . envahirent les fronts quand le moment vint de franchir la porte du magasin du petit bijoutier, et les hésitations ^nouvelles et ultimes au moment du règlement des comptes... Je sais, c'est peut-être et même sans doute banal, ce que je vous conté 1&, mals voyez ce-pendant que ce n'en est pas moins un cha-pitre, et non le moins émouvant k y réfiéchir, de cette guerre qui déroule au jour le jour tant do chapitres horribles. Le souvenir me revient d'une chronique parue avant la guerre dans Vlllustration. Cette chronique était étincelante comme le^ bijoux mênies dont il y était question, mais elle visait 'k nous expllquer précisément que les bijoux, les pierres précieuses et les ors étaient des matières muettes et sans &me. Parbleu 1 Lavedan les voyait sur des peaux de gens heureux, et ses yeux n'allaient pas au dela des ruissellements extérieui's ni des feux sans fiammes qui se dégageaient de ce diadème, de ce collier, de ce bracelet, de ces ferrets étincelants. La joie de vivre n'était pas en eux, mais dans les yeux des belles qui en étaient parées, dans lesregards d'espoir, dans les regards d'amour et dans tous les charmes que ^ces bijoux habillaient de leurs étincelles. Aujourd'hui, il n'en va plus de même. La guerre a donné une &me et des larmes — sunt lacrgmre rerum — aux plus ternes de ces bijoux dont je vous parle. .j ... Et puis toutes ces larmes se tariront en mêrne temps que la source qui les provoqua. De ces brisures d'or on fera des montures nouvelles en lesquelles se sertiront les pierres précieuses qui étincelleront sur les peaux des nouveaux riches, femmes et maitresses d'ac-capareurs, filles de ferm es plus ou moins dé-barbouillées...Ce ne sera pas ie plus beau de leur histoire i Oh 1 ies iemmes /... Si c'est dire du mal des femmes que de dire < qu'elles manquent parfois et même souvent de réfiexion, je le dis. Je le dis paree qu'il n'y a vraiment pas moyen de faire autrement... Tenez! dans frnon courrier de ce matin, j'ai trouvó plusieurs lettres dont les signataires me demandewt instamment de leur faire par-venir sans aucun délai La mort de Petite Blanche, de Jean Tousseul — 1'une même de mes correspondantes annexe k sa lettre un billet de cent sous pour mes pauvres et... un remède pour se débarrasser des punaises I — mais aucune n'a pensé & me faire connaitre son adresse! Alors, comment voulez-vous que je m'en tire et que d'ici trés peu de jours ma réputation de «grossier personnage qui ne ré-pond pas aux lettres qu'on lui envoie» ne soit pas définitivement établie ? Que cependant je fasse assavoir k ces correspondantes que je détiens quelques exem-plaires du trés beau livre de Jean Tousseul et que La mort de Pelite Blanche coüte fr. 3.50... Par contre, voyez comme les femmes sont bonnes: J'ai narré lei hier certaine petit© mésaven-ture dont j'étais la victime. Je n'ai pas raconté cette histoire, comme d'aucuns pourraient le penser, «ppur me rendre intéressant*, non plus que dans la pensée d'attirer sur moi la pilié publique... II n'ernpêche qu'en rentrant liier soir chez' moi j'ai trouvé un petit amon-cellement de tartines beurrées comme avant la guerre et remises k ma bonne par deux; flames inconnues, et que ce matin une autre dame est venue m'apporter, k mon bureau même, de quoi déjeuner fort copieusement. Quand on a des amis, möme des amis qu'on. ne connait pas, on ne risque jamais de mourir. 3e faim. Quo cependant j© fasse savoir k ces dames si compatissantes que dès hier mon garcon boulanger m'a remis les cinq rations arriérées. itixquelles j'avais droit, si bien que me voici; — c'est^ie cas oü jam ai# de le dir© — avec pas. mal de pain sur la plancho. Certains pauvres que je sais en auront le surplus qui ne manqueront point de bénir lö nom d© M. Franqui, k qui, en réalité, ils se-! ront redevables de cette aubaine. Décidément, comme il est dit dans l'évan->; ?ile d'Alfred Capus, tout s'arrange.,% Oii vas»iu mon vieux ? A Ia Kermesse aux boudins du Grand Hótel ie VAbbaye de Tiouoe-CloUre. C'est une occa-, 5ion unique de goüter de bonne cuisine. 43566 Restaurants Economiques Afin d'encourager dans le paye Ie déve* oppement des osuvres alimentaires, Can-, : ines bourgeoises, Restaurants bruxelloia' 2t autres institutions similaires, et de ren-'orcer en même temps 1'assistance accor-, 3ée aux classes moyennes, le bS.rème d'ad-nission k ces institutions va être modifié. A dater du icr octobre prochain, la valeur les repas a délivrer par les restaurants' ^conomiqües, qui est actuellement de fr.,' 1.20, ne pourra être inférieure h fr. 1.50 .Le : ,1 parème d'admission aux repas, Ia rede- ; /ance minime k acquitter par les bénéfi-i ■ '-S ïiaires et la pai't d'intervention seront, bl; )artir de cette date, fixées de la manièra! iuivante: • | Première catégorie: Redevance minime 1 acquitter par les bénóficiaires, fr. 0.90 pair ! •epas. Cette catégorie est accessible aux! ' nónages dont lés ressources mensuelles ne l * :\ lépassent pas 175 francs pouir une per-; ;onne et 50 francs de ressources supplé-<! nentaire pour chaque persorrne en plus. j | Déuxième catégorie : Redevance minime!) i 1 1 acquitter par les bénéficiaires, 1 frano j i ^ )ar repas. Cette catégorie est accessible i J lux ménjfges dont les ressources men-: ;uelles ne dépassent pas 225 francs pourj j ine personne et 60 francs de ressources . ' 1 iupplémentaires pour chaque personne en» i )lus. Troisième catégorie f Paiement complet->ar le bénéficiaire. Cette ca.té£orie est ac^.1 ,v. var/.' t-2. JgmiNAL QTJOTIDISIM — JLe Nuznéro : 15 Centimes 5* Assüsée. - - W« tsso

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