Mercredi 6 Janvier 1915 61 ^ggpsaats»8caKae<gMM*w Mercredi 6 Janvier 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION JS» ïtue BiIoiitogne-tïe-SiOïî, K, B2tîLJK.IEî^îJ.E3 Bureaux : de 10 à 12 et de 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : IO CENTIMES La petite ligne I . . fr. 0.4-0 ANNONCES Réclame avant les annonces 1.00 Corps du journal . 2.00 Nécrologie 2.00 . -—:- - LA GUERRE F 156rï:* jour de guerre Nous avions fait erreur en supposant hier que !< nom de la localité que la <iépêche de Berlin dénommait Borzynow devait probablement s'orthographia Bolfemc-w. En réalité, Borzynow, que nous n'avion: pas réussi à repérer sur nos cartes, se trouve sur 1: Rawka à 6 kilomètres de son confluent avec la Bzu ra et à i kilomètres au nord de Bolimow. Cette situation topographique conserve leur opportunité < nos déductions, relativement à la valeur stratégiqu< du point d'appui dont la prise est annoncée par le; Allemands et que les Russes persistent à vouloii jeconquérir par des contre-attaques de nuit acharnées.D'ailleurs, suivant la dépêche de Pétrograd datée du 3, l'offenaive allemande continue à se mani: fester, sur le front délimité par la Bzura à la Raw ka,'par des attaques que soutiennent tout ensemb1< le feu de l'artillerie lourde et des « torpilles de terre ». Il doit s'agir ici des engins dtmt notre arti-culet d'hier expliquant l'armement des zeppelins a donné une intéressante description. Malgré leur intervention, les Russes affirment le succès de leui résistance; ils soit d'accord sur ce point avec les Allemands, dont le dernier communiqué représente la situation en Pologne comme généralement inchangée. Sur la Bzura — où il se confirme que les Allemands se fortifient avec ardeur — de même que sui la Rawka un temps d'arrêt n'est pas improbable : des informations de Varsovie signalent que le dégel Vient d'y transformer les routes en fange, qu'il a détrempé les terres dans les campagnes au point que les mouvements militaires y deviennent fort difficiles et le déplacement de la grosse artillerie qua-«i-impossible.Il est probable que ces conditions climatériques atténueront également l'ardeur de la lutte qui se livre à l'est de la Pilica, dans la direction et à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Kielce. Les combats s'y placent surtout entre Lopuszno et Malo-goszcz, le long du petit cours d'eau nommé la Loso-sina qui se jette dans la Nida à l'endroit où celle-ci s'infléchit brusquement vers l'Ouest. Il n'en reste pas moins vrai que les belligérants ont déployé un« ixdeur extrême dans cette région, où après avoir laissé prendre aux Allemands un avantage sérieuxj les Russes n'ont pas tardé.à rétablir la situation. Depuis les grandes batailles récemment livrées vers le confluent de la Nida et de la Vistule c1 dans la même direction sud le long de la Dunajec inférieure, le silence s'est fait sur ce qui se passas de ce côté. Il est donc vraisemblable qu'un calme re. latif s'y est établi : ce calme toutefois ne peut être qu'éphémère, étant donné que l'activité des opérations qui s'amorcent sur la Dunajec pour se développer jians les Carpathes ne se ralentit pas. A propos de ces opérations, il y a lieu d'admettre que la retraite des Autrichiens a été enrayée, étant donné que Pétrograd en place toujours le théâtre 'dans la région de Gorlice. Le communiqué de Vienne vient d'ailleurs d'annoncer que la base d'opération des troupes austro-hongroises dans les Carp^.thc-s s'est améliorée, grâce à l'occupation par elles de hauteurs qui leur assurent une ligne de positions favorables. Plus vers l'est, les Russes se sont réinstallés au col d'Uszok : il est à remarquer, en ce qui concerne ce peint, que des engagements sérieux n'y sont plus renseignés, pas plus d'ailleurs qu'autour des autres défilés que les belligérants se disputent depuis k>rg!cmps sur la crête des Carpathes orientales. 'Fcu-t à l'extrémité et à l'est de ces montagnes, dams la -plaine de la Bukovine, les Russes se sont emparés de Slorozynetz, localité située sur la Se-reth à 20 kilomètres au sud-ouest de Czernowitz, et de Radautz, située sur la Suczawina à 40 kilomètres au sud-ouest de Storozynetz. Leur pousée, a «terminé la. retraite des Autrichiens, qu-i se replient vraisemblablement dans la montagne. * * * Les communiqués de Paris continuent à relater diverses manifestations d'activité le long du fronl franco-belge : elles ne manquent pas d'intérêt dans leur ensemble, mais aucune — il eu est ainsi depuis trois semaines — ne demande encore à être spécialement mise en lumière. La chose est du reste, n£ fût-ce qu'en raison des intempéries, fort compréhensible. C'est en effet à la pluie persistante, qu: rend le sol boueux et empêche presque partout le: mouvements des troupes et de l'artillerie, que l'état-major français attribue officiellement « le ralentissement de son offensive ». Cette déclaration est è retenir, car elle permet de présager que de nouvelles conditions climatériques seront le signa] PHBque immédiat d'opéra,tions d'enveTgure plu; large sur le front dans l'Ouest. uni imnïr f»MHiiiiaïfi minium ■un & T Y —.— —m La note américains Ife ton idte la, grande presse aux Etats-Unis et er Anfteteffre dorme à ■penser que les deux pays arriveronl lia* trop die difficulté à un « modue vivecxli » accep Bpfc Pour tous deux. Voici notamment à oe sujet î'avii tfuj* limes publié dans son éditorial : Nous noug rendons parfaitement compte des in cwr^nients et des pertes que d'état de guerre doit en jP^r Pour tous les Reutres, Américains compris. Mai Wikon et sec côiiègues doivent se reu|Jr< pfcfrpte auûei, nous n'en doutons p8&, des nécessité: ®#nena» qui s'imposent à noue. jBouo no, supposons pas un instant que les Etats-Unis wcagoTit à contester nofcne droit d'intervention dans h corpm^rcc de© neutres ou and1 notre sécurité nationale ©st|€>n> jeu. , % ^a^'0 ^ Prs&se américaine depuis le dtébui Hî prouve qu'elle a compris toute la portée wee ooapit sur nos destinées et oeliles de l'huamvnitt ■r e3*fciere : lté© Américains seraient i-ee derniers t Wgs contester Je kitroit d'employer, pour réduire l'en tous les moyens légitimes jusqu à la pius extrême ■Rtoquils mettent en question sans doute, c'est d; Mjlr 81 dans certains cas nos .navires ont tenu suf Wjirmient compte de la nécessité manifeste qui devai «F ^ condition essentielle de l'exercice dé leu: est parfaitement justifiée à nous demrnn C "eclarcir clairement comment nous entendons S* r Ç06 de façon à pouvoir protéger oeujs citoyens. -Les deux grands peuples continentaux avec qu: nous sommes en guei^re ont à peine des débouchés di rects sur -la mer. Entourés de pays neutres, ils son! iuîfatigabies dans leurs efforts pour so réapprovision ner p^r ees pays.. Et il y a d'excellentes raisons d* croire qu;ilô y réuseissent, en dépit de "toutes les prohibitions des gouvernements neutres. Peut-on non: blâmer équitabiiement de ce que- notre- attitude à l'égard des Américains en rapports commerciaux avec ces pays neutres est forcément empreinte de quelque rigueur 1 Il faudra, -beaucoup de patience et Id'e bonne volonté pour résoudre les qu-estions délicates et épineuses qu< ' soulève la guerre maritime. Nous espérons qu'on ei ■ fera preuve des deux côtés de f Atlantique. Il serait, à nos yeux, inconcevable que deux peupîei raisonnables, animés 1 un pour l'autre des sentiment: les plus amicaux, n'arrivent pa3 à trouver un « modiu* vivendi » en accord avec les principes généraux di - droit international et gui, en même temps, se plie auj i circonÉitances particulières d'un conflit eans précé dent. » 4.-À- Notes d'une infirmière Chaque jour jo reprends mon service à oette heuri r matinale où une lueur indécise pourchasse l'ombre su: la chaussée déserte, où la lumiere des globes électri ques s'entrecroise déjà atténuée comme de petites lu nés vacillantes aux innombrables halos. Un contente ment intérieur rend mon pas plus alerte. La veille, 1; journée a été bonne pour nos blessés. Les cas sérieu: se sont améliorés. Mon numéro 3, un de ces diables noir si redoutés, heureux, allègre, tirant un peu la jambe mais assurant qu'il ne souffrait plus, était radicalemen guéri. Il est parti rejoindre ces merveilleux soldats, oe Alpins au cœur d'enfant et de héros f La surveillante de nuit, à mon entrée, me dit : c Le ; est remplacé. > Comme je m'enquiers, un soin urgent 1; réclame. Une ombre de nuit flotte encore dans la salle où la lumière voilée semble errer sur des formes in dé cises. Je m'approche du 3... A la place de la figure iu vénile et rosee du petit alpin exultant de retourner là bas, une tête bandée, livide, aux traits convulsifs, yeu: fermés, bouche entr'ouvertc. J'ai vu en Flandre do têtes do Christ ayant cette expression de surhumain* souffrance. Le major est là. « Ne le quittez pas, j'ai dû l'amputer oette nuit. » J tressaille. Il ajoute : « Je crains un mauvais accès $ fièvre. Appelez-moi, je reste en permanence. L'injectioi antitétanique a été faite avant l'évacuation. » .Ni jour, ni nuit je ne l'ai quitté. L'accès prévu se ma nifesta, terrible. Tantôt le blessé commandait fo-ugueu sement : — « Tenons bon, mes braves, enfonçons-les ! et retombait inondé de sueur. Tantôt il appelait douce ment, plaintivement : « Maman ! Maman ! Suze... » Puis brise, anéanti, il restait inerte, comme privé de vie Enfin, il y a six jours, la fièvre céda... La crise fatali était conjurée. Le major m'a dit, en tortillant sa mous tache, signe particulier d'extrême contentement : — Lo^ voilà hors de danger ! Physiquement, pensais-ie; mais l'autre crise, celle di réveil à la réalite? J'en olêmissais d'aporéh-en?ion. ^ Un soir, à 1 heure incertaine où, sur la grande ver rière du fond de la salle se posent les derniers reflet: crépusculaires, les yeux du pauvre blessé, toujours de meurés mi-elos s'ouvrirent tout grands, fixèrent la largi baie encore irrisée, errèrent à droite, à gauche. Le paù vre garçon, absorbé longuement, indéfiniment, fouillai sa mémoire flottante, le front plissé, les lèvres crispées Tout à coup, je le vis frémir, glisser une main fié ; vreuse sous les couvertures... Ce fut horrible ! Un cr affreux lui échappa. D'un effort héroïque pour l'étouffé de ses deux mains, il comprima sa poitrine. Il avai i compris ! Prise d'une immense pitié, je m'effaçais. Cet intens! drame intérieur devait être sans témoin. Il fut effrayan et sublime. En pleine force de jeunesse, d'avenir, de vi goureuse beauté, mutilé à 25 ans... Tout son être lut tait contre l'épouvante d'une réalité brutale, terrible inexorable. Il ne_ pouvait, ne voulait pas l'accepter L'expression horrifiante de sa résistance obstinée mt chavirait le cœur. Muette, hypnotisée, je lisais sur se traits toutes ^les phases de ce combat. Jusqu'à la mi nute de suprême désespoir où l'âme invincible se dres sa-, dompta la révolte humaine, instinctive. Le front subitement se rasséréna, alors que les cil retenaient difficilement des larmes prêtes à couler, e que les lèvres remuaient comme pour une prière d'indi cible résignation, l'âme triomphante épandait sur L corps détendu, apaisé, un réconfort inespéré. Les yeu: tournés vers le vitrail peu à peu calmèrent leur écla et se fermèrent tout à fait. Il était sauvé ! Le lendemain, comme je lui donnais à boire et qu'a vee effusion il me remerciait, je le vis tout à coup dé faillir. Le général s'approchait de son lit. La scène qu suivit, d'une beauté brève et tragique, ne peut se dé crire. « Maréchal des logis Robert, je vous décore de la daille militaire pour avoir, à peine remis de deux bles sures du précédent combat, continué le tir sous un fe d'upe violencc inouïe ; alors que votre chef et plus de 1 moitié des servants étaient tués ou blessés et aprè qu'un obus explosif vous eut fracassé la jambe, vous di siez encore : « Tenez bon! ne vous occupez pas d moi »... Comme le général, ému, lui donnait l'accolade, l'hd roïque soldat éclatait en sanglots. .. ■. LES FAITS DU JOUR Le danger que constituent, pour la navigation mai chaude, les mines placées dans la mer du Nord, es rendu de jour en jour plus tangible par la liste des nz vires perdus. Depuis le jour de Noël, huit bâtiment ont été coulés, parmi lesquels un hollandais et un noi wégien. C'est la flotte commerçante des pays neutres qui a 1 plus souffert de cet état de choses. La Norvège a pej du six navires, la Suède cinq, sans compter ceux pei dus dans la Baltique, le Danemark quatre et la Hollai de deux. Dans ces chiffres ne sont pas compris les chs lutiens, dont un grand nombre appartenaient aux Pay: Bas. Le fait que les puissances neutres sont les plus atteir tes, provient do ce que c'est la marine marchande d ces puissances qui seule fait la traversée de la mer d Nord. i Le danger est encore accru par le fait des mines qu: par suite du mauvais temps, ont rompu leurs anerc ges. Certes, il sera possible, à un moment donné, d relever une partie du champ minier, principalement ; proximité dos côtes, et de faciliter ainsi le cabotagî ; mais le drainage des mines au large constituerait u : travail beaucoup plus considérable et il est à craindr que le danger ne persiste encore bien longtemps aprè que la paix aura été conclue. Une mine flottante est venue échouer à la côte no] végicitrre à proximité de Chrisfciansand. Ce fait prove que uno grosse émotion dans les oercles maritimes, qi étaient convaincus jusqu'à présent que cette partie d la mer du Nord, où la navigation est très intense, éta , libre de mines. : Une nouvelle ligne maritime sera inaugurée vers 1 mi-janvier entre Alexandrie et Londres. Les navire ? partiront tous les mois et feront escale à Naples et Palerme. Ce servioe est créé pour améliorer le servie des voyageurs entre l'Egypte et l'Angleterre et por - faciliter l'exportation de3 produits du sud de l'Itali vers Londres. En ces derniers temps la presse allemande s'éta plaint de ce que des lettres expédiées de Hollande e*ui sent été ouvertes par la censure anglaise. Le ministr néerlandais des transports, M. Sely, ayant déclaré qu'il ne pouvait s'agir que d'une erreur de transmission et qi?e jamais un employé anglais n'a été attaché à la poste hollandaise, la « Kolnische Volkszeitung » se réjouit de 1 cette -déclaration, qui me ttra fin à la, ?iispicion qui menaçait d'atteindre la Hollande officielle, dont jusqu'à ' présent tout le monde avait reconnu l'attitude neutre si correcte. Le ministre français de la guerre, M. Millerand, vient de décider que les chevaux que des blessures ou la fatigue auront fait éloigner de.3 champs ue bataille ne se-L ront réformés que temporairement. , On les mettra au vert ^ convalescen ce dans les cam-j pagnes, en les prêtant seulement à des agriculteurs pour les menus travarux de leurs fermes, et à charge pour ces ^ dteerniers de les nourrir et de les entretenir convenablement.L'autorité militaire pourra, en cas de besoin, les reprendre : il y^aura ainsi tout profit à cette mesure, qui d'ailleurs traite avec une louable équité ces braves compagnons d'armes des soldats. Le vapeur postal italien Caprera a été arrêté par une escadre française entre la Sardaigne et Civitta-Vecchia, } à 11 miles dos côtes italiennes. Trois ingénieurs alle-. manda, réservistes de l'armée, ont été faits prisonniers. L'industrie diamantaire anversoise ôouffre fort de la crise déterminée par la guerre. «Sur t (XX) moulins qui ; existent à Anvers, 200 à peine sont en activité. 3 Samedi après-midi vers 3 heures, trois canonnières an-, ^glaises, convoyées par un croiseur qui restait à distance, t s© sont approchées très près de la cote belge à Zee-3 brugge et ont dirigé un feu violent pendant deux heures sur le port et les travaux de défense Le croiseur, qui était armé de canons à longue portée, a pris part à la dernière partie du bombardement. Le Comité central en Hollande du personnel des Chemins de fer, postes et télégraphes belges, a invité tous les fonctionnaires et ouvriers du ministère belge de- l'agriculture et de® travaux publics, réfugiés dans les Pays-Bas, à lui faire parvenir, le plus rapidement possible, une fiche de renseignements mentionnant leur état-ci-î vil, le-ur situation familiale, leur adresse tant en Hol-3 lande quJen Belgique et spécifiant les appointements ou 1 le salaire qui leur étaient alloués. Ces renseignements, demandés officiellement au Co-[ mité, ont pour but de -permettre, de ■ .âter le paiement J . des sommes dues aux ayant-droits. , Encore un écho de la perte du Formidable: Un policier anglais qui patrouillait la nuit sur i lies côtes de la mer près de Lyme Régis, entendit de faibles appels sur un point du rivage : il r;e» précipita au secours et découvrit un cutter qui venait d'échouer. L'embarcation contenait une quarantaine de survivants du 1 Formidable, qui étajeni §fe>33S un état ce complet épuise-roeafc à moitié nus. Une.1 i: gt lir. :rnnt transportés en ville. Quant aux auti-és, on eceaya de les ranimer en pratiquant sur eux la respiration artificielle, mais, mal-[ gré les soins dévoués dont ils étaient entourés, neuf [ d'entre eux ne tardèrent pas à expirer. r Lorsque 1 cutter quitta le Formidable, CO hommes s'y étaient embarqués. Pendant 21 heures, ils durent.ramer ©ans répit. Un tiers d'entre eux succomba et leurs corps j furent ensevelis dans les flots. Six cadavres gisaient en-. coro au fond du bateau quand les sauveteurs s'en ap-y pi-ochèrent. ) La perte du Formidable a produit une profonde im-ï pression en Francer Ijes jerrmaux trouvent une conso-lation à penser que le navire était déjà ancien. « L'Echo de Paris » écrit : D'après des nouvelles que , nous recevons, le Formidable a été touché par un sous-marin allemand. La revanche ne se fera pas attendre. î Le « Temps » dit: Si réellement un sous-marin alle-3 mand a causé la perte diu Formidable, la flotte sous-marine allemande a accompli une action audacieuse, mais il faut se rappeler les paroles de lord Churchill, disant que l'Angleterre peut perdre tous lés mois un super-3 d!readnouight sans que pour cela sa prédominance sur t mer soit ébranlée. La « Liberté » écrit: La Cotte anglaise est assez puis-3 santé pour nettoyer la mer de cet essaim de sous-marins * qui procèdent avec audace et qui doivent absolument t être maîtrisés. Le « Républicain » de Lyon déclare que l'Allemagne compense l'infériorité de sa flotte de haute mer par le - nombre et l'audace de ses sous-marins. L'Amirauté an-i glaise, ajoute-t-il, prendra vraisemblablement d'autres mesures pour s'opposer à ces attaques soudaines et meurtrières,- qui- pe^rraient amener de sérieuses erreur § dans les calculs si l'on n'y mettait bon ordre. 1 On -signale d» Rome au « Times » qu'un décret a été 1 publié appelant sous les drapeaux, pour lo 12 janvier, 5 lesi jeunes gens nés en 1805. ^ On appelle habituellement les classes en automne. Sur le champ de bataille près de Lodz on a trouvé le cadavre d'un soldat qui avait été frappé d'une balle au moment où il écrivait une lettre à son père. U avait tracé, après la date, les mots suivants : « Cher père, je suis bien portant... x* Et il mourut. Tous les habitants de Valona qui possédaient des fusils et des revolvers les ont remis aux autorités italien-t n'°9' La ^gendarmerie indigène a été remplacée par des g ca.rabinie.rs italiens. Les principaux chefs albanais et des délégués du caza de Valona sont venus faire acte die soumission aux autorités italiennes. Valona aura un e préfet italien. On annonce officiellement de Londres qu'il vient l- d'etre créé une nouvelle décoration britannique intitulée la « Croix militaire ». Cet ordre est institué dans le but de récompenser les sous-officiers et les officiers au-dessous du rang de capitaine pour des actes méritoires. e La nouvelle décoration aura la préséance sur tous les 1 autres ordres, sauf celui de la « Oroix de Victoria ». ^ L© « Reynjold"s News Paper » de Londres annonce que g le gouvernement américain craint qu'une révolte n'é-^ Ciat9 aux Philippines. Les nombreux sujets américains résidant aux Philippines, considérant leur vie en dan-^ ger, ont demandé protection au ministre de la guerre. g Le ministre russe des finances a éla.boré un projet d'impôt militaire provisoire frappant tous les réformés et Les réservistes de la première et de la deuxième ca-tégorie;Le ministère du commerce a procédé à un examen dé-L: taillé des entreprises industrielles et commerciales pré-0 sumées appartenir directement ou indirectement à des ^ sujets allemands ou autrichiens. Le gouvernement a autorisé la ville de Lemberg à contracter un emprunt d'un million, de roubles. a s On mande de Vienne que l'empereur François-Jo-à seph, qne l'on disait malade, a reçu personnellement e les membres de la famille impériale, qui lui ont apporté r leurs félicitations à l'occasion du nouvel an. L empo o reur a présidé le dîner intime traditionnel. On mande de Berlin au « Lokal Anzeiger » que le fik " aîné de M. de Bethmann-HoHweg, lieutenant dans un régiment de cuirassiers, que l'on disait blessé et pri-e sonnier des Russes, a été tué le 9 décembre en Pologne. COMMUNIQUÉS OFFICIELS CoRîKîîàEîïîiads allemands Berlin, 5 janvier. {Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest.— Au nord d'Ar-ras, nos troupes ont fait sauter une tranchée d'une longueur de 200 mètres et ont fait quelques prisonniers. Des contre-attaques -ultérieures de l'ennemi ont échoué. En Argonne, plusieurs attaques françaises ont été repoussées. Une attaque française entre Stein-bach et liffholz a été repoussée par un combat à la baïonnette. Theatre de la guerre à l'Est.— En Prusse Orientale et dans le nord de la Pologne la situation est inchangée. Nos attaques à l'est de la Bzura, près de kosslow-Biskupi, et au sud font des progrès. Au nord de Bolimow, nos troupes ont également avancé à 1 est de la Rawka par Humiji et les hauteurs au nord de cette localité. Plus au sud jusqu'à Pilica, ainsi que sur la rive droite de la Pilica, rien n'a changé. L'état des chemins et le temps défavorable ont entravé nos mouvements.* * » Vienoe, 5 janvier (Officiel) : Par des combats opiniâtres dans la région au sud de Gorlice, qui se sont effectués dans des conditions climatériques les plus difficiles, no; braves troupes se sont assuré, par l'occupation d'une ligne importante sur les hauteurs, une base favorable pour les événements ultérieurs. Il n'y a pas de changement dams les Carpathes. Dans la vallée supérieure de l'Ung, il n'y a eu que de petits combats. Pendant les combats durant les fêtes de Noël nous avons fait prisonniers, sur le théâtre de la guer reau nord, 37 officiers et 12,068 hommes. » * * Budapest, 5 janvier : Le « Pester Lloyd » dit que d'après des rap ports arrivés ici dans les milieuq officiels, la situa tion militaire dans les Carpathes continue à se pré senter favorablement. Les troupes russes n'ont nul le part gagné de terrain. Nos forces ont airrêt< leur avance, principalement au delà de la crêt< frontière, et là ©ft elles ont pu : pénétrer sur terri toïfe hongrois elles ont été "forcées de s'arrête: tout près de la frontière. Dans les milieux biei informés, on s'attend avec eertitude à ce qu'elle soient également repoussées à très bref délai. Constatftinople, 5 janvier (Officiel du bureau d, la Presse : Le vali d'Erzerouoi annonce qu'en battant en re traite ;es Russes ont brûlé 'iO villages qu'ils avaien précédemment occupes, tué une partie de la poparla tion mâle et emmené le reste en Russie. Pour prou ver 1 étendue des dévastations commises, le vali di que rien que dans les trois villages qu'il a visités, i a vu de ses yeux 75 cadavres. 4-+ CûînriTjriiquc's das armées aîliéss Paris, 2 janvier (Communiqué officiel de 23 heu rcs) : Pas d'autres faits notables à signaler qu'une fu sillade nourrie la nuit dernière contre nos tranchée a 1 est de Vermelïes et dans la région au nord d Chaulnes, et une attaque allemande, sans succès, l'ouest du bois de Consenvoye. * " * Paris, 3 janvier {Communiqué officiel de 15 heu res) : Au cours de la journée d'hier, nous avons main tenu au nora de la Lys toutes les positions prise à l'ennemi depuis quelques jours. L'ennemi n'a déployé d'activité que dans la ré gion de Zonnebeke, où il exécuta un bombardemen assez violent. De la Lys à Arras, il y a eu un cal-me à peu prè complet. L'ennemi ne s'est montré actif que dan le district d'Albert et de Roye. Notre infanterie fi une avance cle 500 mètres près de La Boisselle. De l'Oise à la Meuse, sur le plateau de Touven notre artillerie lourde a endommagé plusieurs tra vaux d'où l'ennemi harassait nos soldats au tra vail. Il y a eu de violents engagements d'artillerie l'ouest et à l'est de Craonne. Près de Perthes-le; Hurlus, nous avons progressé de 300 mètres. Prè de Beauséjour, i! y a eu des engagements d'artilk rie au cours desquels nous avons infligé des perte à l'ennemi. Les Allemands livrèrent deux attaques vaine dans le bois de La Grurie. Tout le long de cett partie du front l'artillerie montra une grande act; vité des deux côtés. Dans le district de Verd-un et sur les hauteur de la Meuse, il y a eu des engagements d'artillerie Nous avons gagné un neu de terrain- dans le boi de Le Bouchet, au <nord-est de Troyon., et dans 1 forêt Le Prctre, au nord-ouest de Pont-à-Moussor Dans les Vosges, nous avons exxrupé une trar chée ennemie près de Celles-sur-Plaine. Il y a e des engagements d'artillerie dans le Ban-de-Sapt < dans la vallée du Fave. En Haute-Alsace, nos gains précédents ont ét maintenus. Nous avons bombardé ttn train aile mand en gare d'ALtkirch, et avons causé des d< !^Sts à la ligne de chemin de fer de Darspach Dierspach, au sud-ouest d'Altkirch. Généralement parlant, le relâchement appréci; ble dans notre offensive doit être attribué au pluies incessantes, qui en trempant partout le so rendent les opérations à peu près impossibles. * * * . Paris, 3 janvier. {Communiqiiè officiel 'dè 2 heures) : D'après les dernières nouvelles, aucune medif cation n'est à signaler sur tout le front. Le temj continue à être très mauvais. Pétrograd, 3 janvier {Communiqué officiel du grand étal-major général) : Nous continuons à repousser les attaques allemandes sur la Bzura et la Ravvica, malgré le feu de 1 artillerie lourde ennemie et le lancement de torpilles de terre. Sur la route Wloszczowa-Kielce, dans la région du village de Lopuszno, les troupes allemandes nous ont pris une partie de nos tranchées, après un violent combat, le 31 décembre; mais une contre-attaque a obligé l'ennemi à quitter les tranchées occit-pées.En Galicie occidentale, le combat continue dans la région de Gorlice. *** Pétrograd, 3 janvier (Communiqué officiel di V eiat-major de Varmée du Caucase) : Le combat près de Sarykamysch continue avec 1<« même acharnement. Il n'y a pas eu de combats dans la région d'Ar-dakan ni dans la direction d'Olty. Aucun changement sur le reste du front. . Nisch, 2 janvier (Officiel) : Un peu après midi, jeudi tîernier, des eanons autrichiens ouvrirent le feu sur Belgrade et un shrapi-nell tomba dans la ville, endoimiitageant une mai-* son. Vers 6 heures du soir, quatre monitors au-ln-> chiens furent signalés au large du fort. Ils bombardèrent celui-ci ainsi que les rives de la Save et du Danube, jusque vers 8 heures du soir. De temps en temps on entendait les mitrailleuses, : et d'autres shrapnells tombèrent encore en ville, endommageant certaines propriétés. Personne ne fut blessé. ^ Dépêchas diverses Pétrograd, 1er janvier : Le gouvernement serbe a vu- so créer pouT lui de gros* ses difficultés, tant pour garder que pour nourrir les prisonniers autrichiens internés en Serbie-, Le. gouvernement anglais lui a fait La proposition de. les transporter ■ à Malte-. Cetto proposition a été accepta. ; I>es prisonniers autrichiens seront dirigés sur le port 1 monténégrin «TAntivari, d'où ils eeoront embarqués à destination do la Valette. Les transporte seïont con- . voyés pat les navires de la flotte franco^anglaii». *- I * * . Washington, 1er janvier : Ls sénateur Waish, au cours d'un discours qu'il a prononcé à Montana, a dit que 31 navires portant 10,350 tonnes de_ cuivre américain sont détenus, et leur? chargements saisis, depuis lo commencement de la • guerre; 9,000 tonnes de cuivre se trouvent détenues à Gibraltar. L'orateur s'est montré néanmoins convaincu qu'un échange de vues suffirait à écarter tout différend entre • - .les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. * * * Copenhague, 1er janvier : l Le steamer allemand Pitea, venant d'Amérique aveO . une cargaison de 3,000 balles de coton brut à destina-1 tion d'une maison de Hambourg, s'est échoué près de, la côte suédoise. Le navire est probablement perdu. . Londres, 1er janvier : Le steamer danois Holm a été coulé par une minfi» dans la mer du N'orcT, non loin de Searborough. L'équipage a été sauvé. . **» Prétoria, 1er janvier : Le gouvernement annonce que conformément à la loi de défense nationale, il sera procédé à des réquisitions ^ d'hommes pour servir dans les territoires du Sud-Ouest. - africain allemand ët de FUnion sud-africaine. -1 vtJ" * Londres, 3 'janvier : Le roi George d'Angleterre a nommé lord \Vimfcorn6 vice-roi d'Irlande, en remplacement- du comte Aber« deen. * * * Londres, 3 janvier : La barque norvégienne « Maryetta » n, sombré à s hauteur des îles Orkney. Six hommes de •1"'équipage ee sont noyés. Les six survivante, .parmi lesquels se trouve le capitaine, sont arrivée à Kirkwall. * * * t Rome, 3 janvier : La « Trihuna » annonce que le cuirassé Sardegna eefc s arrivé de Valiona devait Durazzo. * s ... * * , Berlin, 4 janvier : On man'die de Rotterdam au a Lcka,l Anzeiger » : 'source serbe on anmouee que BeiLgrad'o a été à mou.-t veau bombardée. Personne n'a été blessé, mais plusieurs maisons ont été endommagées. vi* * * Sofra, 3 janvier : A î'occasion de la discussion du budget des affaire® 1 étrangères, le président du Conseil bulgare a renou- - velé à ia Chambre la déclaration de neutralité et a as-s su ré que la Bulgarie maintiendlra.it envers ses voisine c-on attitude prudente aue-si ]on>gtemps que ses intérêts ne seraient pas mis en question. s Buenos-Ajtos, 3 janvier : s Le représentant de da P.épublique argentin^ à A^ e oension infonrae son gouvernement que îe mouvement insurrectionnel est étouffé au Paraguay. Quelques forces révolutionnaires ont passé, sans armes, sur le territoire argentin. s Berlin, 3 janvier : s On annonce que le 9 février îe ministre des Finances 'cl© la Prusse demandera l'inscription dans le .budf-get de 1915-1Q16 — l'année fiscale commence, comme • on sait, le 1er avril — un crédit de 1 1/2 milliard .pour i- le service de la guerre. Il ne s'agit pas d'un nouveau u crédit égal à celui du même montant voté pendant la session d'octobre de la diète de Prusse, lequel dbit ;r 6'ap-p.liquer exclusivement à l'exercice qui clôturera le 31 mars prochain et doit par conséquent être renonf S velé pour 1030-1916. Tel est le sens de 'lia proposition! du ministre 'dîes Finances. -o **• Rome, 3 janvier: a Le Gouvernement français a commandé aux usines Fiat pourr environ 60 millions de camions automobiles L- au prix de 13,000 lires au lieu de 11,000 lires en temps K de paix, mais le gouvernement italien est décidé à s'op?- : j poser -à leur exportation. ■> - -. . m iiim mil * • Rio-de-Janeiro, 3 janvier : Le Congrès a clos sa session de 1914, après avoir votèi . une motion en faveur du rétablissement de la paix. 3 .*« Pétrograd, 2 janvier : [_ Le _mini9lère des Affaires étrangères vient de publie» un Livre Orange sur les événements qui ont précédé^ s l'attaque des Turcs 6ur les ports russes de la mer^ Noire .

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