La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1918, 25 June. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/6w96689x2p/
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LA BELGIQUE UtlK oi» <VZB ~" ^yifiliOJJ « <1^7 U ' PRIX DES ABONNEMENTS: 3 mois (juillot-août-septembre), fr. 11,40j Imois \jwill.-août), tr. 7,3Jj 1 mois (juill.), ti.3.00, Z.<w demande* d'abonnement sont reçuei exotusi-tentent j>ar les bureaux et Ces facteur.j ries poste*. — 1a* réclamations concernant les abonnements dot vent ïra adressees exclusivement aux bureaux de ponte» ADMINISTRATION ET REDACTION : Bon ta g no aux-tfiertees-Potaçjèrcs, 31, Braxolloa ragy.'Ujg^yTresasgqaciBfô^^^ft^^^aE^'JiigaffigBiBcgi PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, ir. 1.&&. — liéclames avant les ann., la lig.# Ir. 2,50, — Corps du journal, la lig., tr. 7.50. — Faits divers, la lig., tr. S.'JO» — Nécrologie, la lig., (r. 3.50. — Coin des Eleveurs, annonces notariales, avis de sociétés (assembléesf paiement de coupons, tirages), la lig., fr. 2,00, Bureaux do 9 à 17 heuro3 Diraolioa ei Adaiinistratioa : |?,Và i? "«ïï».' • JOS. K20BES3ÉC, DIRECTEUR ' LA GUERRE 1,422" jour d3 guerre La situation n'a pas changé en Italie, sau qu'une crue soudaine des eaux de la Piav crée aux Autrichiens les pires difficultés. Noire politique international* Dans une série d'articles que nous avons pu bliés sous ce titre vers la mi-mai et quo no lecteurs n'ont certainement pas oubliés, nou avons parle d'une réunion de notabilités ca tholiques, laïcs et membres du clergé, convc quée à Bruxelles à l'initiative du R. P. Rutten et d'une lettre de M. de Broqueviile commun] quée aux assistants par le dit Révérend Père Nos affirmations provoquèrent une gross émotion, si grosse que les intéressés jugèren indispensable de la noyer sous une pluie d démentis. En regard de ces démentis, que nous avon alors consciencieusement enregistrés, 11 n nous déplaît pas de placer aujourd'hui sous le yeux de nos lecteurs la note que voici di ^ Manchester Ouardi iu flu^juin : f L<1 Wise inmisteneile belge, qui vient d se terminer par ia nomination de M. Ccorem»; au poste de premier ministre, a éclaté 1 24 mai, jour où le baron de Broqueviile a oiîer sa démissiçn au roi Albert. Pour plusieurs me tifs, cette crise a été tenue secrète et n'est de venue officielle que lorsque M. Cooreman ■ été nommé. n L'exposé officiel dit que la politique du gou vernemerit beige ne sera pas modifiée et que f retraite du baron de Broqueviile est due uni quement à des divergences d'opinion. J'ac prends que sa querelle avec ses collègues • atteint son apogée à la suite d'une lettre qu'i a écrite à un prêtre bien connu résidant dan la Belgique occupée et dans laquelle il aurai parlé dans des termes dédaigneux d'un de se collègues ministériels. (I understand that ht quarrel with colleagues came to a head wit\ a leller which he wrvte to a well-ltnown pries residing in occupied Belgium, and in which h is said lo have spoken in slighling terms of on of his Ministerial colLeagves.) D'après me renseigneme7.its, tous les autres ministres res teront au pouvoir. Le fait que M. Renkin a ét en mesure d'évincer le baron de Broqueviile une signification politique en ce sens que M Renkin es* le chef de l'aile démocratique d parti catholique (conservateur) en Belgique (The tact ihat Mr. Renkin has been able t cyist Baron de Broqueviile has a political signi • flcance, inasmuch as Mr. Renkin is Ihe Icade a of ihe démocratie wing of the Catholic (Consci ; vativej part]} int Belgium.) Quoique catholique il est d'avis que les ecclésiastiques ne doiven i pas intervenin dans les affaires politiques comme cela a toujours été le cas en Belgique Quelques années avant la guerre, un revire ment s'est produit parmi les catholiques cor % servateurs, dont les démocrates-chrétiens chei \ chaient à diriger le parti vers une politiqu plus démocratique et à séparer la religion d la politique. Ils désiraient aussi admettre dan l leurs rangs des protestants, des Israélites e J même les libéraux qui n'approuvaient pas le tendances trop progressistes de leurs chef: :: C'est grâce à l'appui des démocrates-chrétien que la loi réorganisant l'armée a été adopté | en 1912, malgré la forte opposition des vieu: catholiques, il est eertain que la section de Cemocretes-cnrtîtlens sera beaucoup plus fort après la guerre et que son influence se fat déjà sentir dès maintenant. (Thcre is vo dout lhat ihe démocratie section of the Catholic will be much stronger afler Ihe war, and it infi.nr.nr.fi. is alreadv beina felt.) » o> EN ITALIE Vienne, 24 juin : De la Nouvelle Presse Libre : — Sur la Piave, nos troupes occupent déjà dur la rive occidentale du fleuve, un front d 40 kilomètres. Les Italiens ne tiennent plu qu'un secteur mesurant quelques kilomètre seulement. Il est permis d'évaluer jusqu'à pré sent les pertes des Italiens à 60,000 hommes. **» Berlin, 2i juin : On mande de Lugano au Berliner LoUal Ar. teiger : — M. Crespi, contrôleur de l'alimentatior a avisé la Chambre qu'en septembre 1917 l'Ita lie a importé 88,665 tonnes de froment, en oc tobre, novembre et décembre 140,000 tonnes en janvier 1918 228,000 tonnes, en févrie 230,000 tonnes, en mare 21S.000 tonnes, en ma 377,424 tonnes. Les puissances alliées se sont engagées livrer mensuellement 400,000 tonnes, mais oi ne peut compter que ce chiffre sera attein pour les mois prochains jusqu'à fin août. » Négociations de pais Berlin, 24 juin : La Commission principale du Reicnstag f adopté le traité de paix conclu entre l'Alie magne et la Roumanie. **# Jassy, 23 juin : A la séance de la Chambre roumaine, il a êt< donné lecture hier de la réponse au discours du trône du roi Ferdinand. — L'assemblée des députés de la nation est-il dit dans cette réponse, est prête à recon naître sans délai le traité de paix et est con vaincue que la Roumanie, malgré les dureî épreuves qu'elle a subies, trouvera dans sor esprit patriotique et dans l'esprit de sacrifice du peuple la force nécessaire pour continuer i faire honorable figure dans le monde. Gràct au patriotisme des représentants du pays, le-négociations de paix ont été menées à bonne fin. Le rêve séculaire des Roumains habitan les deux rives du Pruth s'est enfin réalisé. Le Bessarabie s'est volontairement rapprochée de la mère patrie et ce à un moment où la Rou manie avait particulièrement besoin de cette consolation et de ce réconfort. Animé du désii ardent de profiter largement de la paix, le pays s'efforce de renouer les anciennes rela tions amicales avec les Etats qui ont conclu la paix avec nous. Par le traité de paix, la Roumanie est devenue un Etat neutre, et cette qualité lui permettra de maintenir de bonnes relations internationales avec les autres Etats. Nous désirons de même vivre sur le pied d'une parfaite amitié avec les nouveaux Etats qui ont été créés à nos frontières sur la bœe du principe des nationalités. » Après avoir touché un mot des grandes réformes que le Parlement aura à résoudre dans l'intérêt supérieur du pays, la réponse exprime au Roi les sympathies de la nation. Les événements de Russie Copenhague, 22 juin : Le journal Den Nye Dag, paraissant à Hel slngfors, exprime la reconnaissance du peuple finlandais au Danemark pour l'aide et l'assistance qui lui ont été prêtées par ce pays en ravitaillant la Finlande en vivres, malgré la pénurie qui règne au Danemark même. Le peuple finnois se souviendra de cel acte charitable dans ses rapports ultérieurs qyee le Danemark, qui deviendront sans aucun doute plus étroits et réaliseront les espérances politiques des deux peuples. - 4U- Londres, 23 juin : L'Agence Reuter apprend de Pékin que les bolchevist.es ont occupé le chemin de fer entre Borzia et les stations de la Mandchourie, occupées par l'amère-garde de Semenof, en re-k traite vers la frontière chinoise. La frontière ' est fortement occupée par les troupes chinoises; celles-ci ont reçu l'ordre de ne rien f entreprendre contre les bolchevistes aussi 3 i longtemps que la frontière n'est pas menacée. « • * Moscou, 22 juin : D'après des informations publiées par les ^ journaux, le général Dutof aurait opéré sa ' jonction avec des troupes tchèques. A la nouvelle des attaques dirigées par des détache-. ments de cheminots contre les Tchèques sur 3 la ligne Omsk-Tjumen, le nouveau gouverne-3 ment sibérien a proclamé l'état de siège dans . tous les districts d'Omsk. Une partie des . Tchèques et des cosaques sont commandés par des officiers français. Vlvestija dit que le 1 gouvernement du Soviet a proclamé l'état de guerre dans toutes les localités situées sur le 3 chemin de fer de l'est de la Sibérie et dans t le gouvernement de Tambof. c Moscou, 22 juin : 5 Après avoir occupé Omsk, les Tchêqucs-Slo- 2 vaques ont rejeté les troupes du Soviet dans 5 la direction de Tchéjabinsk et marchent sur i Tobolsk. i DÉPÈCHES DIVERSES t — Paris, 23 Juin : Le Petit Parisien annonce qu'on s'occupe de i mettre en sécurité les peintures murales du Panthéon. On applique un nouveau procédé - qui permet de les enlever sans qu'elles soient i endommagées. Cette mesure est prise pour • soustraire ces œuvres d'art à un bombarde- ment éventuel. 1 ' 1 Paris, 23 juin : 5 Au cours des débats qui ont eu. lieu à la t Chambre au sujet du privilège de la Banque de 5 France, les socialistes ont violemment attaqué s le gouvernement qui, en 1915, a déterminé la i Banque de France à payer 500 millions de t francs aux créanciers français de banques pri- ' vées russes. M. Klotz, ministre des finances, ? s'est refusé à donner de3 détails sur cette af- 3 faire et n'a pas voulu donner les noms des • septante-cinq personnes qui se sont ainsi par- - tagê de nombreux millions. La séance a été i levée au milieu des vives protestations de la • gauche. J **• Paris, 23 juin : 3 Les journaux annoncent que sous peu le cos- - tume uniforme sera distribué en France. Par r suite du manque momentané de tissus, on n'a - pu disposer que de 20,000 mètres de tissus pour • la confection eîe ces costumes. Pour ce motif, t ceux-ci ne seront provisoirement distribués . qu'aux soldats réformés. *** Berne, 23 juin: D'après l'Humanité, le Comité de la presse - française aurait décidé dans sa dernière réu-e nion que les journaux quotidiens paraîtraient s dorénavant trois fois par semaine sur quatre s pages et quatre fois sur deux pages. Le motif t dé cette décision est la pénurie toujours crois-s s^nte de papier. La plupart des papeteries >• françaises ont dû cesser le travail faute de s matières premières, et le faible tonnage dis-e ponible ne permet pas de distraire des navires ■- pour les affecter au transport de la pulpe ache-s tée à l'étranger. •** t Vienne, 23 juin : 1 L'empereur Charles est rentré aujourd'hui à s Vienne* s *** Vienne, 23 juin : L'Empereur a adressé la lette suivante au président du Conseil : « Cher Monsieur von Seidler, En m'avisant qu'il n'est pas possible à mon gouvernement, dans les circonstances actuelles, de compter sur une majorité à la Chambre des députés, vous m'avez prié, au nom de tout le Cabinet, de vous relever de vos l fonctions. Voulant, prouver ma confiance dans ^ les partis qui ont jusqu'ici défendu les intérêts 3 de l'Etat et examiner tous les moyens auxquels " il serait possible de recourir pour assurer la • marche des affaires publiques par la voie parlementaire, je réserve ma décision à l'égard de votre demande de démission et vous charge de garder jusqu'à nouvel ordre la direction des affaires. « *** Vienne, 24 juin : Le Conseil des ministres s'est réuni aujourd'hui et a décidé de donner sa démission. a*» Vienne, 23 juin : Le Fremdenblatt écrit au sujet de la décision prise hier par le Club polonais : — D'après des informations puisées aux sources les plus sérieuses, il y a lieu d'espérer que le docteur Seidler ne se démettra pas de ses fonctions de président du Conseil. Pour le cas où il apparaîtrait ejue l'ajournement de la Chambre ne fut pas de nature à amener l'apaisement, le président du Conseil serait pourvu de pleins pouvoirs, de telle manière que la dissolution du Parlement peut être envisagée 1 comme la possibilité de demain.. Les journaux annoncent que les partis nationaux allemands se réuniront mardi pour arrêter leur ligne de conduite en présence des déclarations du Club j polonais. » *** 1 Budapest, 23 juin : Aussi bien que Budapest, un grand nombre de villes hongroises se sont déclarées prêtes à envoyer leur excédent de récoltes à Vienne et en Autriche. La ville de Budapest a expédié aujourd'hui à Vienne une grande quantité de viande de porc et de légumes, ainsi que 22,000 lièvres. <**• Sofia, 23 juin : Au cours d'un entretien accordé au représentant du bureau télégraphique Wolff le nouveau président du Conseil bulgare, M. Malinof, déclara que la retraite du cabinet Radoslavof avait été provoquée par des difficultés d'ordre intérieur. En ce qui concerne la politique extérieure, M. Malinof déclare avoir recueilli une bonne z\:•:cession, pour laquelle le peuple bulgare, en fidèle confraternité d'armes avec ses coalliés, avait déployé tous ses efforts. I^e nouveau gouvernement ne s'appuye pas en premier lieu sur les partis politiques représentés ou sein du ministère, mais il compta sur tous les partis, y compris la ci-devant majorité, pour le soutenir dans les questions d'ordre national. La politique que poursuivra le cabinet est avant tout le ravitaillement du peuple, le maintien du prestige de l'armée et la confiance du peuple bulgare dans son avenir. Les programmes politiques des : ar-lis n'entrent pas en ligne de compte ; c'est le salut de la patrie qui doit être l'objet de préoccupations. Et ce faisant, nous servirons de notre mieux la cause des coalisés. Londres, 23 juin : Le parti sinnfeiner a remporté une nouvelle victoire : son candidat, M. East Cavan, a été élu par 6,795 voix contre 2,531 voix données au candidat nationaliste. **» Copenhague, 23 juin : Mercredi, les premiers ministres des royaumes du Nord se réuniront de nouveau à Copen-: hague. *** Copenhague, 23 juin : L'accaparement par l'Entente de la laine srck. a CTir quantités de laine vendues à des négociant: danois et suédois a provoqué autant d'émoi ei Amérique qu'en Suède. La note db l'Agenci Reuter disant qu'il s'agit d'un malentendu n'< pu effacer cette impression. La presse suédois* se montre particulièrement sévère envers le: Alliés. Le Goeteborgs Morgenposten écrit qu'il n< s'agit pas de malentendu — L'Angleterre, dit-il, a exigé que l'Islandi lui livrât sa laine à un prix inférieur à celu 1 payé par les négociants suédois. Tel est le fai qui reste debout et à l'égard duquel aucui malentendu n'est possible. » Le Svenska Tidningen croît savoir que 1; Suède entrera en possession de la laine qu'elli avait achetée avant la saisie. La N?/a Daglight Allehanda dit que l'excusi d'un malentendu invoqué par l'Agence Reute: ne tient pas debout. 11 y aurait lieu, dit-elle, d'examiner pa: quels procédés on a amené le gouvememen islandais à céder à bas prix à l'Angleterre b stock de laine déjà vendu plus cher à de: négociants danois et suédois. On y verrait ui nouveau cas de défense des petites nation a lités, » *** Paris, 23 Juin r On mande de Lisbonne au Temps en dato di 19 juin : — Le président de la République a fait sa voir au directeur du parti républicain-nationa liste que le Parlement se réunira le 1er juillet. ' Accord <3b 22 mars 191 £ estre le Gouvernement belge et le Gouvernement allemand rel&tii à la libération réciproque des prisonniers civils. Nous sommes en mesure de publier, à l'in tention de nos lecteurs, le texte authentique de l'accord signé le 22 mars 1918 entre le gou vernement belge et le gouvernement allemand relativement à la libération réciproque de; prisonniers civils. On attire l'attention du public sur l'lnutilit< des requêtes adressées à ce propos à l'autorit( supérieure. L'exécution des conventions inter venues entre les deux gouvernements se pour suit régulièrement en dehors de toute inter vention particulière. Article premier. — Seront libérés, sur leui désir, les prisonniers civils appartenant If nationalité d'une des parties qui, après êtr< tombés au pouvoir de l'autre partie, se trou vent internés par elle au moment de la signa ture de la présente convention et qui rentren dans ies catégories suivantes : lr Les femmes et les jeunes filles; 2° Les hommes qui, au jour de la signatur< de la présente convention, n'ont pas attein l'âge de 17 ans ou qui ont dépassé l'âge d« 45 ans; 3° Les hommes inaptes au service militaire qui, au jour de la signature de la présent* convention, avaient 17 ans révolus, mal: n'avaient pas encore 45 ans accomplis ; 4° Les ecclésiastiques, en y comprenant le: missionnaires ordonnés, et les médecins, san: distinction d'âge. Sont exceptées du bénéfice de la libêratioi les personnes qui sont actuellement poursui vies et celles qui ont été condamnées pou: crimes ou délits. Art. 2. — Le gouvernement allemand se ré serve d'exclure de la présente convention, s des motifs déduits de la sûreté de l'Etat oi des raisons d'ordre militaire s'opposent à ci qu'ils en bénéficient : 1° Cinquante personnes au maximum qui au moment de leur internement, résidaien dans les limites du gouvernement général d< Belgique ; 2° Les prisonniers civils qui, au moment d: leur internement, résidaient dans les limite: du territoire des étapes ou de ta zone des opé rations militaires. Le gouvernement belge se réserve, de sor côté, d'exclure de la convention, si des motif: déduits de la sûreté de l'Etat ou des raison.1 d'ordre militaire s'opposent à ce qu'ils en bé néficient, au maximum un cinquième du nom bre des prisonniers civils internés actuelle rnent en Europe et qui devraient être libérés er vertu de l'article 1er. Dans le cas où le gouver nement allemand retiendrait moins des cin quante personnes indiquées ci-dessus, le gou vernement belge déduira proportionnellcmen le nombre des prisonniers civils à reteni: par lui. Les deux gouvernements se communique ront respectivement, dans le plus bref déla possible, les listes des personnes à exclure de la convention en vertu du premier alinéa n° ] et de l'alinéa 2 ci-dessus. Art. 3. — Les prisonniers civils qui, d'aprô: les dispositions ci-dessus, doivent être libéré; seront sans eléiai renvoyés dans leurs foyers Si des motifs déduits de la sûreté de l'Eta ou des raisons d'ordre militaire s'opposent ai retour d'un civil belge dans ses foyers, ce ren voi pourra ne pas avoir lieu; dans ce cas, e> sur le désir du prisonnier, celui-ci seî a dirige vers la frontière suisse. Quant aux autres libé rés belges, il leur sera loisible d'exprimer le désir de retourner en Belgique ou d'être diri gés vers la frontière suisse; il sera tenu compte de ce désir autant que possible et à condition que des motifs déduits de la sûreté de l'Etat ou des raisons d'ordre militaire ne s'y opposent pas. Le retour dans leurs foyers ou l'envol à lo frontière suisse des Belges ayant été internés au cours des deux dernières semaines qui ont précédé la signature de la présente convention pourra être retardé pendant une durée maxima de quatre semaines, à partir: de la signature de la présente convention. Art. 4. — Les prisonniers civils allemands qui sont tombés au pouvoir des forces belges eîans l'Est africain, ainsi que ceux qui pourraient tomber en leur possession et qui ne doivent pas être rapatriés en vertu de-l'article, 1er, devront, sur leur désir, être envoyés le plus vite possible en Europe et internés dans un pays neutre, en considération de l'affaiblissement de leur santé par suite d'un long séjour dans les régions tropicales. Art. 5. — En ce qui concerne les prisonniers allemands tombés au pouvoir du gouvernement belge et devant, d'après les dispositions précédentes, être renvoyés dans leurs-foyers ou internés dans un pays neutre, mais se trouvant sur le territoire d'une puissance altiéà avec la Belgique, le gouvernement belge s'engage à faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir le plus rapidement possible leur retour, soit dans leur patrie, soit en pays; neutre. Jusqu'à l'arrivée de ces prisonniers civils allemands en pays neutre, le gouvernement allemand est autorisé à suspendre la libéra-, tioïi vers la Suisse de quatre-vingts c ivils belges au maximum. Ce nombre fourra être; de commun accord, proportionnent ment réduit quand le gouvernement nulge au:a com-; muniqué au gouvernement allemand la listes des prisonniers civils mentionnés à i article '(jy alinéa 1. Art. 6. — Le gouvernement belge communiquera le plus, tôt possible au gouvernement allemand les listes des civils allemands qui sont tombés en son pouvoir dans l'Est africaim Pendant leur internement et au cours de leuz transport en Afrique, les prisonniers seront traités avec tous les égards dus à des Eure» péens dans ces régions. Après leur anrivée en Europe, ils recevront tous les soins édont ils auront besoin, en tenant compte de leur long séjour en Afrique. Pendant leur Internement en Afrique, comme après leur arrivée en Eu^ rope, il leur sera donné la faculté de se mettroi en relation avec leur famille. A.*-■£ 7. — T OJZ T\A*-s/?rm 05 0H' •*£> Ut 5 présente convention, doivent être rapatriées 1 ne pourront être employées au service mili-î taire, ni au front, ni dans la zone des étapes, t ni à l'intérieur du territoire ennemi occupé, i ni en principe dans les territoires ou posses-> sons d'un Etat allié avec leur pays d'origine. Toutefois, en ce qui concerne l'emploi des ci- • vils belges en France, cette question reste réservée; sa solution dépendra de ce qui a été 5 ou de ce qui sera décidé à propos de l'emploi i des prisonniers de guerre belges échangés con-t formément aux articles 19 et 58 de la conven-1 tion franco-allemande relative aux prisonniers de guerre, ratifiée par le gouvernement fran-1 çais le 16 mars 1918, mais non encore ratifiée : par le gouvernement belge (a été donnée depuis lors en même temps que pour la conven-i tion du 26 avril). Art. 8. — La présente convention doit être approuvée par les deux gouvernements. Elle entrera en vigueur, sous réserve de cette ap-1 probation, le 8 avril 1918. (Cette approbation J a été donnée le 26 avril 1918.) 1 Signé : von KELLF.R, IfARTOG, Victor YSEUX. kr a u s s».-.*- immmimmrrr •* >. | Uns proclamation i ' | On nous communique le document suivan#: ; Le Raad van Vlaanderen, dans sa séanct J)lénière du 20 juin 1918, accepte à l'unanimité ' |des voix la proclamation suivante et charge ;ses fondés de pouvoir do remettre cette déclà-?ration au gouverneur général. PROCLAMATION Plus d'une année s'est écoulée depuis épie, île 3 mars 1917, le chancelier ele l'Empire alfe- ■ Jnand fit à nos délégués la déclaration solen-: tielle par laquelle au peuple frère fut promise • légalement, après la conclusion de la paix, |a , ^protection forte et durable de l'Allemagne. i ^Toujours encore le monde se trouve en armes, ^toujours encore les armées ennemies coinbat-, ïtent avec un sauvage acharnement; mais les j ^avantages conquis entretemps par les armé® ! ^allemandes amènent ceux qui doutaient jusqu'à présent du succès des armes à reconnaître que la victoire finale de l'Allemagne esi prochaine. Dès le début, nous eûmes confiance , i;dans nos frères de race allemande et, à prêtent, vers ce peuple frère, nous nous tour-; <nons dans -la conviction qu'après les résultats ' acquis par les armes en Orient et sur les-3champs de bataille de France, il n'oubliera ! - pas ses frères de race flamande. Se basant sur le solide développement que l'idée d'une Flandre libre et autonome a pris , chez nous depuis cette déclaration du chance-j lier allemand, le Raad van Vlaanderen a, le j « 22 décembre 1917, décidé l'autonomie de la ÇFlandre et annoncé ainsi de nouveau solen-, Jnellement le but originaire du mouvement ; «flamand. ; 1 Notre peuple flamand est un peuple déshérité et opprimé. Des siècles do domination ; ?:exercée par une race étrangère à notre essence ; c;et à notre culture ont étouffé chez ses descen-idanîs la virilité de caractère de nos ancêtres, l } qui jadis enrichirent l'Europe par leur exubé- - France de vie et leur puissance. Mais celui dont : : les yeux parviennent à percevoir ce caractère, dont l'oreille peut encore distinguer sa - |voix, entend aujourd'hui résonner à nouveau i cette voix, aperçoit à nouveau ce caractère se 1 libérant de tout ce qui l'opprimait : la pous-; 2sée joyeuse et irrésistible d'une force populaire ayant à nouveau conscience de soi- , ,-même. Ils se comptent par milliers ceux qui, ï. ! dans les, consultations populaires pour l'élec-î ^tlon du Raad van Vlaanderen, ont revendiqué s les droits de leur race et de leur liberté. Mais : 'bien plus nombreux encore sont ceux qui doi-; vent, en se taisant, cacher en soi l'espoir de- • i vartt un devenir qui leur paraît incertain. i Poussée par une force majeure, l'armée al-1 demande en ennemie a foulé notre sol. Cepen-1 ;dant, au cours de la guerre, nonobstant le ; * terrible sort que ses lois imposent aux habi- ■ Jtants d'un pays occupé, les Flamands recon-' jjnurent que non pas l'Empire allemand, mais " fcbien le gouvernement belge était leur véri-1 stable ennemi. En dépit, des grandes difficultés ' ?daris lesquelles s'est trouvé le pouvoir occu-" |pant, le gouvernement allemand a apporté ' 'i':aux Flamands la réalisation d'une grande J Jpartie de leurs désirs dans les domaines de la ^langue, de l'enseignement et de l'adminstra-$ticn. A tous ces désirs, le gouvernement belge ; fe— bien que l'armée compte 100,000 Flamands 1 -^pour 12,000 Wallons seulement — répond par 1 Jun «non» hautain: or, d'après ce que nous Rapprenons par la bouche de prisonniers fia-Snands, & présent encore il persécute nos jfrêres, — nos frères dont la seule réVendica-' .^ion consiste à être conduits au champ de ba-Saille et à affronter la mort sous un comman-; ^tlcment en leur langue maternelle. f Nous savons donc tous qu'un gouvernement belge réinstaurant ici son ancien pouvoir, eùt-«1 même, lors eles négociations de paix, bâti jfcour le protecteur allemand do la Flandre des |ponts d'or et de belles promesses à notre intention, nous savons, disons-nous, que ce gouvernement n'apporterait pour nous, Flamands, que de la haine belge, pour notre culture que du mépris français, pour notre charpente politique qu'une tutelle anglaise, pour Hotre organisation économique que du capital américain avec des créanciers américains". : Livré A, la Franco, à l'Angleterre et à l'Amérique, notre peuple tomberait en déchéance, son caractère s'abâtardirait, il verrait s'éteindre son histoire. k En cette heure grave, nous, peuple, voulant ie maintien ele notre indépendance, mettons motre confiance dans l'aide do Dieu, dans notre inflexible décision, dans la forte volonté çde l'Allemagne et sa claire vision de l'avenir. | Situé économiquement, politiquement et Istratégiquèment aux portes de l'Allemagne, la C Flandre a conscience que son autonomie constitue pour l'Allemagne une garantie réelle, ' mais elle se rend compte aussi que cette autonomie ne saurait se réaliser sans l'aide de l'Allemagne. Cette autonomie ne constitue : pour notre nationalité une base inattaquable ' et sûre pour les temps à venir que si elle est .• une autonomie politique possédant un pou-5 voir législatif, un gouvernement et un pouvoir ; judiciaire propres et séparés et que si elle nous ; fournit la possibilité de régler nos intérêts po-r litiques, économiques et culturels tels que la i destinée du pays et du peuple l'exige. ' Dans la pleine conscience de notre respon- ■ Habilité envers notre peuple, nous croyons donc que l'affranchissement de la Flandre de tout pouvoir francisant implique également ; pour l'Allemagne l'affranchissement des menaces à l'Ouest. Leur communauté de race, S leur histoire, leur propre sauvegarde indiquent à l'Allemagne et à la Flandre le but ■ unique : « Une Flandre libre et autonome. » Pour le Raad van Vlaanderen : La Commission des chargés dtrjrrriivoir : î Le président, Prof. Dr P. Tack; le secrétaire, A. Brijs; chargé de pouvoir pour les affaires étrangères, Prof. M. A. M. Jonckx, pour l'agriculture en même temps pour le chargé de pouvoir pour les travaux publics, postes, télégraphes et chemins de fer, Prof. T. Vernicuwe; le chargé de pouvoir pour les finances. Léo Meert ; le chargé de pouvoir pour l'industrie et le travail, Dr E. Ver Hees; le chargé de pouvoir pour les affaires intérieures en même temps pour le chargé de pou-1 voir pour la justice, Prof. K. Heyndrickx; le 1 chargé de pouvoir pour les sciences et arts, Prof. Dr J. Do Decker; le chargé de pouvoir I riûty^ ia Défense nationale, Dr Au,?. Borms. Communiqués Officiels Commuaiqcés des Puissance* Centrales, Berlin, 24 juin. — Officiel de co midi ; Théâtre de la guerre à l'Ouest. La situation ne s'est pas modifiée. Sui l'Ancre et sur l'Avre, les opérations ont été plus actives dans la journée; le soir, elles se sont aussi ranimées dans d'autres secteurs. La nuit, grande activité de reconnaissance. A l'est de Badonviller, des troupes d'assaut on< pénétré dans les tranchées franco-américaines, infligé de fortes pertes à l'ennemi et fait 40 prisonniers.Le lieutenant Udet a remporté ses trento-et-unième et trente-deuxième victoires aériennes ; le lieutenant Gôhring, ses vingtième et vingt-ét-unième.*** Berlin, 25 juin. — Officiel : Plusieurs attaques aériennes ont été dirigées ces derniers jours par nos ennemis con tre Bruges, Ostenele et Zeebrugge. A Ostende les aviateurs ennemis ont, au mépris des ac cords du droit des gens, attaqué et touché l'hôpital. A Bruges, cinq habitants ont été tués et onze blessés; il n'y a pas eu de dégâts d'or dre militaire. Plusieurs avions ennemis oui été descendus. Le lieutenant Suchcenberg chef de nos aviateurs de chasse de la marin* -dans cette région, a remporté sa quinzième victoire. Berlin, 24 juin. — officiel * Dans la zone barrée autour de l'AngLterre, nos sous-marins ont encore coulé 16,500 tonnes brut, dont deux vapeurs torpillés dans un con voi puissamment protégé à la côte orientale anglaise. Vienne, 23 juin. — Officiel de ce midi : Sur la Piave, les combats ont aussi élé moins violents hier. Ce n'est que sur l'aile méridionale do notre front que l'ennemi a renouvelé l'après-midi ses contre-attaques. Pai ailleurs, duels (l'artillerie.. Les fortes pluies torrentielles qui se sonl abattues la semaine dernière presque journellement sur la Vénétie ont eu pour conséquence l'inondation d'une grande partie de la plaine, multipliant ainsi pour nos troupes les charges et les privations du combat. La Piave est devenue un torrent, dont le3 flots grossis sants ont à maintes reprises entravé pendan; de longues heures le trafic entre les deua rives. Ce n'est epi'au prix des plus grandes difficultés qu'il est- possible d'envoyer aux sol dats qui se battent au front les munitions ei le ravitaillement indispensables. Nos vail lantes troupes, qui résistent inébranlablemeni dans une situation hérissée de' difficultés, n'er sont que plus dignes d'éloges. *** Sofia, 23 juin. — Officiel : Sur plusieurs points du front en Macé-1 doine, surtout entre les lacs d'Ocbrida et rie Prespa. dans la région de la Moglena et à proximité de l'embouchure de la Strouma, la canonnade a été plus violente par intermittence de part et d'autre. Dans la région f de la Moglena,à l'est du Vardar, nos r.vant-: postes ont dispersé par leur feu des déta- ' chements d'assaut ennemis. 0 Communiqués oes armées alliées Paris, 23 juin. — Officiel de 3 heures : Nous avons exécuté plusieurs coups de main entre Monldidier et l'Oise et fait des ■ prisonniers. Entre ia Marne et Reims, l'ennemi a attaqué la montagne de Eiigny et a réussi à s'emparer un instant du sommet. Une contre-attaque vigoureuse des troupes italiennes l'en à rejeté peu après en faisant des prisonniers. Notre ligne est entièrement rétablie. Nuit calme sur le reste du ; front. Paris, 23 juin. — Officiel de 11 heures : 1 Journée calme sur l'ensemble du front. * * V Londres, 22 juin. — Officiel : Rien d'important à signaler sur le front britannique.. Malgré le mauvais temps, nos aviateurs oni exécuté hier quelques reconnaissances. Un appareil ennemi a été détruit. Deux de nos avions manquent à l'appel. : Rome, 22 juin. — Officiel : Le 20 juin au soir, l'ennemi a réduit sur tout le front la puissante pression qu'il exerçait et fj'ui a été enrayée ou brisée par l'héroïsme de iios troupes. ' L'ennemi a encore exécuté hier une forte attaque locale dans la direction du Los,son (sud-pusst de Fossalta) ; il a été repoussé d'une manière sanglante. f$Sur le Montello et dans le secteur du Grappa, ijpnnemi a déclanché un violent feu concen-tliqus auquel nos batteries ont efficacement répondu. L'infanterie autrichienne a vainement tenté d'avancer à diverses reprises. A Cava Zuceherina, au cours d'une brillante açlion, nos vaillants soldats de la marine et nos bersaglieri, éna&giquemeût appuyés par nos batteries, ont élargi notre tête de pont. A céJjte occasion, nous avons fait 150 prisonniers ; en outre, nous nous Sommes emparés d'importantes quantités d'apmes èt> de matériel de guerre. ;Sur le reste du front, de petites actions accessoires nous ont permis d'améliorer nos lignes, de faire quelques prisonniers et de nous emparer de butin. Sur le haut plateau d'Asiago, un de nos petits détachements a pénétré en plein jour dans un avant-poste ennemi ; les Autrichiens qui le défendaient ont été faits prisonniers après un combat acharné. Nous avons descendu dix avions et trois ballons captifs ennemis. Ha guerre navale Berlin, 2i juin : fies effets indirects de la guerre sous-marine sur l'économie politique ennemie ressort une fois de plus du rapport annuel publié par la Société Tunisienne dos Phosphates pour l'exercice 1917. Ce rapport dit que la production n'a atteint que 217,000 tonnes, contre 3m,000 tonnes l'année précédente, et que ce recul est dû uniquement à la pénurie de charbon provoquée par la guerre des sous-marins. La tonne de charbon coûte actuellement, en Tunisie, 205 francs, contre 35 francs en temps d.ê paix. Les prix de la dynamite atteignent ij§l/2 fois, ceux du bois de mine 2 fois, ceux ôn fer 7 fois et ceux du carbure 9 fois les prix aàlérieurs. Les difficultés du transport n'ont permis l'année dernière que l'expédition, par yjiie navigable, que de 100,000 tonnes, contre 2^0,000 tonnes en 1916. L'emploi du phosphate ççt une question vitaie pour l'agriculture ffançaise; or, le prix en a plus ejue doublé- et montera encore. » EN AMÉRIQUE ; Londres, 23 juin : f L'Agence Reuter apprend de Chicago qu'une ^collision meurtrière s'est produite entre deux ftrains près de la ville d'Hammond (Indiana). ♦Vingt-neuf personnes ont été tuées et quinze f autres ont été blessées. *** Buencs-Aires, 23 juin : La neige, que l'on 1 connaissait ici que de nom, s'est mise à tomber au début de l'après-midi. Les toits des maisons et les arbres des avenues sont tout blancs-. LES RESTAURANTS BRUXELLOIS x Vous, Monsieur le gros bonnet des R. B. i qui en co moment je pense, vous avez trouvé tort opportun ejue je prisse la défense des employés du Grand Llazar exploités par un groupe de capitalistes aussi inintelligents que rapaces. Oui, vous avez trouvé cela très bien, et vous ne vous êtes pas fait faute de le dire, l.a campagne que j'ai menée à celte occasion n'avait rien d'infâme ni d'antipatriotique. Tout au contraire. Parbleu ! vous n'êtes parvenu à ; la situation que vous occupez qu'en battant la capitalisme en brôcii», sans jamais faire cependant la différence qu'il s'impose toujours de faire entre les bons et les mauvais capitalistes. Oui, c'était tout à fait bien, et « ce sacré' Vieux Mendigot avait bougrement raison fla ' prendre ces gens au collet et de leur fourrer, le nez dans leurs.petites saletés». Or, qu'ai-je fait d'autre en l'occasion qui nous occupe que ce que j'ai fait alors? Vous n'êtes pas des capitalistes, c'est entendu. Vous n'êtes pas des employeurs, c'est encore entendu. Mais vous aviez accepté la mission d'assurer le vivre et le couvert, dans des conditions raisonnables, des multitudes de pauvres gens mis par les circonstances dans l'impossibilité de s'assurer pitance avec les seules ressources doni ils disposaient. 1,'avez-vous fait ? Oui. Comment l'avez-vous fait ? Très mal, et j'en ai l'aven. C'est donc le même sentiment qui m'a fait mener campagne pour les employés du Grand Bazar qui m'a décidé faire campagne on faveur de vos malheureux clients. C'est la même chose, Monsieur, tout à Tait la même chose, avec cette seule différence que dans le premier cas il ne s'agissait que d'une poignée de citoycns, alors que dans ca cas-ci il s'agissait de milliers d'êtres humains fatigués de votre indifférence et de votre Incurie. ■; Vous n'avez décidément pas la moindre notion de la signification des iûot3. " •% J'entends qu'il y a des gens — de ces gens qui, cela va sans dire, ne sont pas parmi ceux dont la guerre a fait des malheureux — qui s'en vont répétant : — Toutes ces histoires que ce journaliste qui, dans ies colonnes de Lu, Uclgique, mène campagne contre l'administration des Restaurants Bruxellois, ne sont que des contes à dormir debout. Ou'est-ce que ces documents; dont il nous parle sans cessé ? Sur quoi reposent toutes ces comparaisons dont il a fait état pour tenter de nous prouver que les Restaurants Bruxellois ont été tnal gérés ? a C'est vrai que jusqu'ici j'ai oublié de vous dire dans quels documents j'ai puisé ies ren-. seignements dont je me suis servi. Mon Dieu! c'est bien simple- je me suis bonnement borné à recopier, dlrai-je, en le. commentant à peine, un rapport élaboré parj deux administrateurs des R. B., MM. A. Buyll et L. Baneux, à la demande de leurs collègues; du Conseil d'administration de cette Coopé-: rative. 1 Je n'y ai guère pris personnellement la parole que lorsque je suiâ arrivé au bout de l'analyse de ce rapport, dont j'ai en ce moment encore le texte sous les yeux. Ce n'est pas moi qui ai dit les choses que vous avez lues : ceux qui les ont dites — et! écrites — ce sont les personnalités dont ja viens de vous citer les noms. J'entends que vous allez faire cette re< marque : — Mais si ces Messieurs qui font partie du Conseil, d'administration des R. B. ont con-: signé dans ce rapport les faits dont vous avez fait état en les commentant, cela prouve tout simplement que, contrairement i ce que vous1 avez prétendu, ils or.t pris au sérieux leur mission. Le reproche d'incurie que vous leue avez adressé tombe par le fait !.. » Parbleu !... Ce rapport qui passe en revue la gestion du directeur-gérant des R. B. pendant i'année 1917 est daté. Oui, il porte 1a date du 23 mai 1018,> ce qui revient à dire que jusque alors nul,; parmi les membres du Conseil d'administra< tion des R. B., ne s'est préoccupé de s'enquérir de la façon dont ie directeur-gérant remplissait sa tâche. Encore n'ont-ils pas agi proprio motu, et vous allez vous en convaincre, s'il1 vous plaît de, lire la phrase qui sert d'jntroduc-tion à ce rapport. La voici : : « Chers collègues, j En séance du 15 mars dernier, notre Conseil d'administration nous, a chargés de vous faire rapport sur les diverses question posées par la Maison du Peuple de Bruxelles relativement à' la gestion de M. le directeur-gérant et à tou» autres faits qui viendraient à notre connais-' sance au cours de notre mission. Cédant à vos; Instances, nous avons l'honneur de vous consigner ci-dessous les premiers résultats de nos investigations. » Voilà, et vous voyez que vous aviez grand! fort de vous presser : sans l'intervention de la1 Maison du Peuple, il y a des chances pour qua le Conseil d'administration des R. B. n'eût jamais songé à demander à. MM Buyl et Baneux; de faire ce rapport qui a mis si pleinement en; lumière les côtés un tantinet faiblards de la] gestion de M. le directeur-gérant. Je crois que me voici, ou peu s'en faut, arrivé au bout de ma tache «infâme et anti-. patriotique Ajotiterais-je quelque chose à mon infamia et à mon antipatriotisme si je demandais au1 Conseil d'administration des R. B. de taira veiller d'un peu plus près à la cuisson des pois et des haricots, â la confection de la soupe et à la pesée des rations de pain î 11 est des jours où les pois et les haricots* encore que de bonne qualité, ne sont pas mangeables, faute d'avoir subi une cuisson suffl-i samment longue; des jours aussi où la soupe» bien que préparée avec tous les ingrédients requis, est aussi infâme que moi ; des jours encore, à concurrence de 365 par an, où la ration de pain, qui devrait, parait-il — je dis paraît-il — peser 32 grammes et une fraction,, ne pèse pas plus, au dire de cinquante clients qui me l'attestent par signatures, que 17 ou 13 grammes. Si vous étiez clients de vos Restaurants, Mes< sieurs les membres du Conseil d'administration, j'imagine que votre état d'esprit serait autre qu'il n'est et que vous songeriez à prendre des mesures. Mais, voilà ! vous n'êtes pas clients de vos Restaurants ou si d'aventure vous y allez prendre un repas — en payant, ainsi que le rapport de MM. Buyl et Baneux veut bien le faire, ressortir — vous prenez soin de vous faire servir à part... Certains ont reproché â l'auteur de cetta série d'articles, que je clôture provisoirement aujourd'hui, de ne pas avoir eu «le courage» de les faire suivre de sa signature. En somme,' il eût été peu décent — et j'ai redouté qu'un jour vint où le grief pût m'en être fait — de mettre ma signature au bas de remarques qui appartenaient beaucoup plus à MM Buyl et Baneux qu'à moi-même. Je n'ai pas l'habitude do m'approprier le bien d'autrui. Mais maintenant que voici achevés les commentaires de ce rapport, et qui, eux, rne sont' propres, je signe d'un crayon léger et qui ne1 tremble mie LE VIEUX MENDIGOT. El pour copie conforme : André MORESSÉE. 2«> ïîsaSn HO US JOURNAL QUOTIDIEN - Le Numéro : 15 Centimes 5" Année. — 1294

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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