La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 22 May. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/c824b2zm25/
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Samedi 22 Mai 1915 N" 195 Samedi 22 Mai 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION SI, Moniagna-aux-Herhes-lPotagères, BHU2CELLES BUREAUX : DE 10 à 17 HEURES ■ fie Jos. MORESSÉE, Directeur JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : 10 CENTIMES t La petite ligne. i ï I Î ï 7 " '. fi'. 0.4C « Réclame avant les annonces . ; . , , 1.00 ANNONCES { Corps du journal 2 4.00 } Faits divers. ......... ï 3.OC ] Nécrologie i 2.0% LA GUERRE 292e jour de guerre La formule ,,rien de spécial .sur le front Ouest", qui nous a si souvent servi naguère, reste momentanément on situation. Do rneme que pendant les deux jours précédents, les opérations oui été le 19 tellement réduites qu'il n'y a vraiment rien à ©n dire. Signalons, cependant, pour nous mettre d'accord avec un leetour soucieux 1 hier qu'ils visent à se rapprocher de laj place forte par le sud-est. D'après Lé dernier communiqué de "Vienne, ils y orit occupé, à la suite de grands combats sur le Dniester supérieur, une localité située a 10 kilomètres au sud-est do Mosciska, ce' qui place leurs avant-gardes à 22 kilomè-très de Przemysl, donc à proximité do S03 premiers forts. Przemysl est ainsi auxl trois quarts encerclée, et les Eusses l'auraient déjà évacuée s'ils ne se disposaient vraisemblablement, maintenant que la concentration de leurs forces doit être un fait accompli, à en tenter le dégâgesxfent par une contre-offensive vigoureuse» ♦ * * Dans le sud de la Pologne, do grands d'exactitude, que nous avons ou tort d'écrire lo 15 mai, que la ,,hauteur" do Notre Daine-de-Loretto était désormais au pou voir des Français. Le rapprochement do: divers . communiqué .publiés depuis lors montre, 'on effet, quo l'on continue à se battre aux abords et sur la fameuse émi-nenco en question, qui est restée, .en définitive, partiellement occupée par chacun des belligérants. ♦ * • Dans l'Est, c'est toujours aux alentours do Przeinysl, dont nous donnons lo croquis ci-dessus, que se développe l'effort principal des Austro-Allemands. Ils y annoncent, sans les préciser, do nouveaux progrès au nord et à l'est do Jaroslaw, sur la rive droite du San, do même qu'au nord du secteur de Sambor, où nous avons vu , combats so poursuivent très probablement • mais les dépêches do Vienne et Borlin ne • nous apprennent rien de leur développe-5 ment. Lo communiqué de Pétrograd nom fait encore une fois défaut. Du côté do ls 13ucovine, sur la ligne du Pruth, la situation est donnée pour inchangée, de sorte quo nous devons remonter jusqu'à l'ouest du Niémen pour nous retrouver sur le théâtre dos hostilités suivies. Les Allemands annoncent que l'offensive annoncée par leur dépêche du 18, dans le secteur compris au sud-ouest do Schaki, entre la Sezarka ot la Nowa, deux affluents parallèles do la Schesztippe, a tourné à leui avantage. Quant «aux forces russes signalées hier par Berlin au nord du Niémen, sur la ligne Frauenburg-Shagory, elles ne sont pas encore entrées en .contact. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 21 mai (Officiel do ce midi) : Théâtre do la guerre à l'Ouest. Au nord d'Ypres, des soldats français do couleur ont attaqué, pendant la nuit, nos positions à l'est du canal. Le combat continue. Une attaque commencée tard dans la soirée, par les Anglais, au nord do Neuve-Chapelle, dans la région de La Quiiique-Ruo, s'est écroulée sous notre feu. Au nord-est d'Arras nous avons descendu un avion ennemi, près du Fresnoy. Une nouvelle attaque entreprise hier après-midi dans la forêt d'Ailly a échoué, avec d'importantes pertes pour l'ennemi, qui a laissé plusieurs prisonniers eiitro nos mains. Théâtre de la guerre à l'Est. Dans la région do Shawlen, il n'y a en quo do petifs combats. Sur la Dubissa, nos trounes, qui avaient pris l'offensive à l'est do Kodubis, sont arrivées jusqu'à (Bety-gola. Nous avons fait 1,500 prisonniers. A l'est de Miloszajcic et do Zomigola, les Russes ont été rejetés au delà du fleuve. Plus au sud, lo combat est arrêté. Les débris de l'armée russe battue au nord du Niemen ont continué leur retraite dans la direction do Kowno. Théâtre cfa la guerre au Sud-Ouest. . ^ situation des troupes allemandes est inchangée. A l'est de Jaroslaw, nous avons fait hier des prisonniers qui n'étaient pas armés do fusils, mais do massues on fer. L'armée du général-colonel Mackensen et los autres troupes allemandes combattant dans les formations de l'armée austro-hongroise ont fait, depuis la 1er mai, 104,000 prisonniers eti ont pris 72 canons et 2153 mitrailleuses. Ces chiffres sont contenus flans les chiffres globaux déjà publiés. * * * Vienne, 21 mai (Communiqué officiel â'hier) : A l'est do Jaroslau et près de Sieiiiawa, do fortes attaques russes ont été repoussées ; l'ennemi a eu de fortes pertes. Les Alliés ont progressé vers l'est et le sud-est. Au cours dos combats sur le Dniester, nous avons capturé 5,600 nouveaux prisonniers. Dans un secteur au nord do Sambor, les Russes ont été rejetés do leur position principale. Nous avons pris d'assaut une localité située à 10 kilomètres au sud-ouest de Mosciska. Sur le -Pruth, la situation n'a pas changé. Au nord de Ko-lomea, au cours d'une courte contre-attaque, nous avons fait 1,400 prisonniers. \ -*• Communiqués des armées alliées Paris, 19 mai (Communiqué officiel de 23 heures) : ±jq temps est toujours très mauvais. Il règne une brume extrêmement épaisse. Pas d'action dans la journée sur aucun point du front. Dans la nuit de mardi à mercredi, les Allemands ont, au bois Lo Prêtre, tenté une attaque que nous avons, par notre feu, arrêtée immédiatement. ♦ S Pétrograd, 19 mai (Communiqué officiel du grand état-major général) : Dans la région de Schawlen, dos combats locaux ont eu lieu lundi et mardi près de Kourchany, Eossiony et Eiragola. Dans la région de Eiragola, sur la rive est do la -Dubissa, nous avons pris différents points d'appui à l'ennemi. Nous nous sommes emparés do mitrailleuses et nous avons fait quelques centaines do prisonniers. Une con- < tro-attaauo des Allemands au sud-est do i Rossieny a été repoussée. Sur la rive gauche du Niemen, il n'y a£ eu que quelques escarmouches. Sur le front?? du Narew et au nord de la Pilica, le calme i a régné. Le combat sur la rive gauche de la Vis- i Iule supérieure et sur le front en Galicien continue; on s'est battu lundi en de nombreux endroits d'une façon violente. Dans' la région d'Opatow, nous avons rejeté do: fortes colonnes ennemies. Sur. le front Tarnow-Rzcchi-Razwadow- et sur le San inférieur, nous continuons à ; tenir têto à l'ennemi. Dans lo secteur « JarosTa w-Le&achow, l'ennemi est occupé a s'établir sur la rive droite du San. \ Au sud do Jaroslaw, nous nous maintenons [ sur les deux rives de la dite ri vitro. Le ? bombardement de Przemysl continue. Sur * lo secteur entre Przemysl et les grands ma- -: récages du Dniester, nous avons repoussé îi do nouvelles et opiniâtres attaques do l'ad-. j versairo. Après un combat acharné, nous avons jeté ' " les Allemands hors des retranchements qu'ils t avaient pris à deux de nos bataillons, la : veille au soir, près de Ilussalcow.Sur la lignei ■ Drohobyca-atrij-Dolina, l'ennemi continue à j jeter sans cesso do nouvelles masses do -troupes contro nos. positions. A divors on- ' droite, nous avons fait des contre-attaques et nous avons fait des centaines do nrison- r' mers. 1 t „JLm\l0-r?°,U? supérieur de la Bystrica el , près do Delatyn et Iiolomoa,l'ennemi, épuisé ' ! par le») contre-attaques des jours) précé-dents, n'a pas attaqué ce front. (Çomm"niqué officiel do l'état^major do Farinée du Caucase) : ' , .Ulie tentat've des Turcs de passer ' à l'offensive sur lo front près d'Olty, dans! la direction des hauteurs au sud du village'" de Khiagani, a été repoussée. Nos troupes ont occupé la villa d'Ard-jicha, sur la rive nord du lae do Van Auoune modification à signaler sur les autres parties du théâtre de la guerre. - V L'ITALIE ET LA GUERRE _ Londres, 20 mai : On annonce do Délémont au ,,Times" quie le trafic des marchandises entre l'Italie et l'Allemagne, qui se fait par la Suisse, a diminué brusquement dans de foi tes pro-portions. Les expéditions de chaibons allemands pour l'Italie ont presque cessé complètement.Washington, 19 mai : L'Autriche - Hongrie et l'Italie ont de-, mandé aux Etats-Unis de défendre les inté-| rêts de leurs nationaux, au cas où les re-, lafeions diplomatiques seraient rompues en-1 tre les deux pays. Le gouvernement de Washington a donné • à ses représentants à Rome et à Vienne des instructions en conséquenco. Turin, 19 mai ï M. Giolitti est arrivé hier à Turin sans être inquiété, personne ne l'a salué à la -gare, tous ses anciens amis étaient absents. , Quelques détectives ont fait passer l'ancien j dictateur do l'Italie par une porte dérobée. 5M. Giolitti s'est rendu en auto, avec son beau-fils, à Cavour, sa ville natale, où il l espère être en sécurité. | Romo, 19 mai : Le roi Victor-Emmanuel a inspecté plusieurs casernes. Il a été ovationné par les ^réservistes et par la population, Copenhague, 20 mai : L'ancien ministre italien des finances' Lu-zatti a communiqué au correspondant romain du ,,National Tidendo" les exigences formulées par l'Italie vis-à-vis de l'Autriche : «l!° Occupation immédiate par l'Italie do toute l'Istrio et de tout le Trentin, y compris Trieste, Pola, Fiume et quelques îles dans la mer Adriatique ; 2* Cession des stations maritimes à la côte dalmate ; 3" Abstention de toute immixtion directe ou indirecte dans les affaires serbes ; 4° Abstention d'une politique balkanique en opposition avec les intérêts italiens ; 5° Liberté pour l'Italie de développer ses intérêts dans l'est do la mer Méditerranée contre la Turquie et en conformité d'action avec les puissances do la Triple-Entente ; 6° Liberté d'action au prochain Congrès de paix pour la défense, suivant les vues de l'Italie, de la cause de la Serbie et do la Belgique. Rome, 20 mai : M. Salandra a déposé à la Chambre un projet de loi accordant au gouvernement des pouvoirs extraordinaires en cas do guerre. Dos manifestations enthousiastes et des cris répétés de ,,Vive la guerre !" ont salué les déclarations du président du Conseil des ministres. Rome, 20 mai : .A l'ouverture do la Chambre, la salle est bondée ; 4"3D députés sont présents. Les tribunes sont combles, y compris celles du corps diplomatique, des sénateurs et des anciens députés. Parmi les diplomates, on remarque les ambassadeurs des Etats-Unis, de l'Angleterre, de la France, de la Russie et du Japon. Toutos los personnalités en vue du Parlement sont présentes, sauf M. Giolitti. A 2 heures, le président, M. Marcora, a fait son entrée, salué par les ovations bruyantes do la salle et des tribunes. Tous [les députés, à l'oxeeption des 45 socialistes, jse lèvent, do même quo le public, et crient :,,Vivo lo président !" | La manifestation on l'honneur de M. Mar-icora terminée, M. Salandra entre dans la jsallo, suivi par M. Sonnino et par tous les autres membres du Cabinet. La salle est debout; les cris de „Vivo la guerre !" s'entre-croisent. Du centre partent des cris do ,,Vive lo Roi !" Ces manifestations so renouvellent avec un enthousiasme toujours croissant, au milieu des cris de „Vivo l'Italie !" Genève, 20 mai : La „ Tribune" dit que 72 sénateurs italiens ont demandé au gouvernement de consentir à la nomination d'uno commission mixte des deux Chambres qui examinerait les offres autrichiennes avant de déclarer la guerre. Rome, 20 mai : M. Salandra a proposé qu'il soit nommé une commission pour examiner le projet do loi qu'il a déposé. Cette commission so réunira sur l'heure et fera un rapport aujourd'hui encore. M. Sonnino a ensuite déposé sur le bureau do la Chambre le Livre Vert. Les ministres ont quitté la Chambre pour donner lecture do leur déclaration au Sénat. La proposition du gouvernement do disputer d'urgence le projet do loi du ministre, a été adoptée au vote secret par 3G? voix .contre 54. DISCOURS DE M. SALANDRA'. Rom*?, 20 mai i Voici lo texte de la dj^laration faite à a Chambre par M. Salandra : Depuis que 1 Italie a eu la gloire de aire l'unité des Eteits qui jadis la composaient, elle a, dans le concert des nations ait ses preuves en tant que facteur de iKVdbration, d'union et de paix. Elle peut >roclamer, a la face du monde, qu'elle a iccompli cette tâche avec une fermeté qui l'a pas reculé devant les sacrifices les i>lus louloureux. Pendant la dernière période des rente dernières années, elle a maintenu un ysttme d'alliance ot d'amitié, dont le prin-ip , but cta maintenir l'équilibre eu opeen et d'assurer lo maintien de la paix. Tentée par la grandeur do ce but, l'Ita-îe n'a pas seulement supporté lo fait) que .'intégrité de ses frontières ne fût pas ga-antie et elle n'a pas seulement subordonné i co but ses aspirations nationales les plus sacrées, mais elle a contraint, en répri-nant sa douleur, le3 tentatives méthodique-nent employées pour supprimer les aspirations du caractère italien que la nature it l'histoire avaient d'une manière indélé-)ilo imprimé aux nobles pays où predomi-îent sa race et sa langue. L'ultimatum que l'Autriche-Hongrie : adressé à la Serbie en 1914, a anéanti d'ui seul coup l'influence de nos longs et per 6|stants efforts en violant 1; accord qui nous liait à l'Autriche-Hongrie. Elle a violé ce accord en négligeant de faire un accorc préalable avec nous, voire même en négligean de nous en donner connaissance. Par ce fail elle nous a blessé en tentant de troubler à notr désavantage l'équilibre délicat des posses sions territoriales et des sphères d'iufluenci qui s'étaient formées dans la presqu'île bal kanique. Mais plus encore quo l'un oi l'autre point spécial, c'est l'esprit même qu caractérisait cet accord qui a été violé e même annihilé : en effet, le déchainemen do la terrible guerre mondiale actuelle a rom pu l'équilibre que cet accord devait assurer surer et l'a rompu en contradiction directe avec nos intérêts et nos sentiments. Ainsi a surgi, d'uno manière irrésistible le problème de l'intégrité nationale de l'Ita lie. Lo gouvernement s'est patiemment con sacré néanmoins, pendant de longs mois, j la tâche de rechercher une entente qui pû rendre à l'accord austro-italien son effica cité perdue. Les négociations engagées pa: lui de ce chef devaient naturellement êtr limitées, non seulement au point de vue di leur duréo, mais encore au point de vue d< la dignité en dehors de laquello les intérêt! totaux et l'honneur de notre pays auraien été méconnus. Par suite, et pour mainteni: une extrême limite aux concessions possi blés, le gouvernement italien s'est vu forc< de notifier le 4 mai au gouvernement aus tro-hongrois qu'il retirait toutes les propo sitions de traité, qu'il renonçait à son trait-d'alliance ot qu'il réservait sa liberté d'ac lion. D'un autro côté, il n'était plus possibh de laisser l'Italie dans un isolement sans sécurité et sans prestige, ptrécisément à ui moment où la situation de l'Europe entrai dans une phase décisive. En présence de* difficultés qui caractérisent la situation in ternationale, lo gouvernement doit être pré paré, au point do vue politique, à toutej les éventualités, si graves qu'elles puis'sen être. C'est pourquoi il prie la Chambre d< lui accorder, en votant le projet de loi qu lui est proposé, les pouvoirs extraordi naires dont il a besoin. Cette mesure n< so justifie pas seulement par des précé dents enregistrés tant chez nous que dans d'autres Etats de forme gouvernemental! diverse, mais elle fournit, en outre, 1< meilleur règlement ot même la forme h plus modérée des pouvoirs quo la législa tion en vigueur dans notre pays accord< au gouvernement dans tous les cas où i aterviont dans la loi suprême, c'est-à-dir< io salut de l'Etat. Sans! phrases, sans jactance et sans or gueil, mais avec la profonde ccmpréhensioi de la responsabilité qui nous incombe à cetfc heure, nous avons la conviction d'avoi: pris les mesures qu'exigent les aspirations et les intérêts les plus vitaux do la Patrie C'est en son nom que nous adressons ave< émotion un appel au Parlement — et par dessus le Parlement au pays — leur de mandant d'abandonner toutes leurs diver gences d'opinion et d'oublier, quelle* qu'elles soient, leurs discordes passées. Les antagonismes de partis et de classes, le* opinions personnelles, toujours respectables en temps ordinaire, les prétentions qui, er temps normal, provoquent entre les classes diverses de la population un contrast< journalier et fructueux, enfin les aspira lions mêmes, et les principes, doivent aujourd'hui céder le pas à la nécessité qu: domine tout, à l'idée pour laquello so manifeste un enthousiasme unanime, parcc qu'on sait qu'elle doit assurer lo bonheui et la grandeur de l'Italie. A partir d'aujourd'hui, nous devons oublier tout le reste. Nous no devons nous rappeler qu'une chose, à savoir que nous sommes tous Italiens, que nous aimons tous l'Italie avec la aneme foi et la même ardeur. Les forces de toute la nation doiveni so concentrer en une seule et les cœurs de tous les citoyens so fondro en un seul ccour. Puisse la volonté unanime de la nation conduire au but que nous lui proposons : elle trouvera sa seule expression, passionnée et héroïque* dans la eoniian.ee qu'elle mettra en l^a£m£o et la flotte, de l'Italie, et dans l'auguste Chef qui les conduit vers une nouyella phase do leur his-touc.WCLAR ETIONS DU GOUVERNEMENT ALLEMAND. Beilin, 20 mai : Sous le titre ,,Renon du traité d'alliance de la Triplice", la ,,Gazette do l'Allemagne du Nord" public l'article suivant : — Le traité d'alliance de la Triplice exigeait, pour que lo „casus fœderis" intervînt simultanément pour les trois puissances contractantes, quo l'une ou doux d'entre elles, sans provocation directe de leur part, fussent attaquées par deux ou trois grandes puissances et impliquées dans une guerre. Lorsque, après l'attentat de Serajevo, l'Autriche-Hongrie fut forcée d'agir contre la Serbie pour mettre fin à la menace permanente que faisaient peser sur ses intérêts vitaux les menées pan-serbes, la Russie tomba dans les bras de la Serbie, à l'heure mémo où l'Allemagne s'efforçait encore, à la demande du Tsar, d'aplanir pacifiquement le conflit menaçant entre Vienne et Pétrograd. La Russie mobilisa toutes ses forces militaires et déchaîna ainsi la guerre mondiale. La provocation vient donc du côté russe. Malgré cela, le gouvernement italien, prétendant que c'est l'Autricho-IIongrie qui a attaqué la Serbie et) ainsi provoqué l'intervention do la Russie, a estimé que le ,,casus fœderis" ne so justifiait paa. Il a fait ressortir que le gouvernement austro-hongrois, pour n'avoir pas donné préalablement connaissance à l'Italie do son projet d'ultimatum à la Serbie, s'était rendu coupable d'une violation de l'article 7 du traité do la Triplico : cet article oblige l'Autriche-Hongrie à s'entendre préalablement avec l'Italie concernant l'éventualité do compensations mutuelles dans 1e cas où l'une des puissances so verrait forcée de modifier lo ,,statu quo" dans les Balkans par une occupation provisoire ou permanente.Le gouvernement italien aurait pu invoquer cet article 7, si l'Autriche-Hongrie avait visé une extension territoriale dans le », Balkans. Or, Vienne avait déclaré, dès i avant le début de la guerre, à Pétrograd ■ ot à Rome, quo l'Autriche-Hongrie ne ro-; chercherait aucune acquisition do territoire ; aux dépens de la Serbie. Les deux puissan-l ces Centrales belligérantes auraient donc eu b le droit de ne point reconnaître les objoc-, tions opposées par l'Italie à l'encontre do 3 ses obligations d'alliée. Toutefois, comprenant la situation plutôt difficile de l'Italie s à l'intérieur et à l'extérieur, elles se sont ■ contentées de cette interprétation unilaté-l ralo du traité do la Triplico et do la dé-i claration d'uno neutralité bienveillante à la-t quelle le traité obligeait indubitablement t leur ancienne alliée. En outre, bien que - l'article 7 ne parle de compensations que j , dans le cas d'une extension do territoire { j dans les Balkans, lo gouvernement austro- i hongrois s'est déclaré disposé en principe [ , à admettre l'octroi éventuel de compensa- ^ - tions, en envisageant l'argument né do la ' . possibilité d'un déplacement de souveraineté. i Au cours des événements, il fut notoire, t surtout depuis la mort du marquis di San . Giulianq, que de puissantes influences s'exer-: paient en Italie à obtenir de la monarchie 3 danubienne, en compensation du maintien j de la neutralité, des avantages spéciaux. Le 3 gouvernement italien ayant commencé des , préparatifs do guerre, ies exigences des ir-J rédentistes, des républicains, des francs-ma-, çons et d'autres francophiles ne firent quo ; croître. Bientôt, il ne s'agit plus d'exiger la cession du Trentin, mais de celle d'autres anciens territoires héréditaires autrichiens sdtués sur les frontières sud de la ; monarchie, qu'on réclamait en échange de 3 l'engagement à prendre par l'Italie de no - pas tomber sur le dos de ses anciens alliés absorbés par deux opérations do guerro 5 en d'autres lieux. i Ayant le désir naturel do tenir l'Italie ] éloignée do toute participation à la guerre ; et de maintenir les relations austro-italien-; nés sur une base amicale, lo gouvernement . allemand a tout tenté pour amener un accord entre l'Autriche-Hongrie et son allié i italien. Les négociations so sont engagées ; peu à peu. Elles ont été do primo abord , rendues difficiles par les exigences du gou-i vernomont italien, qui voulait que la cession . de territoire à intervenir entrât immédiate-, nient en vigueur. Pour éliminer la suspi-. cion que révélait une telle exigence, le j gouvernement allemand accorda lo 19 mars ) 1915 sa garantie visant l'exécution des ae-j cords immédiatement après la guerre, i Le gouvernement italien n'a pas accepté . la première offre très précise faite par l'Au-j triche-Hongrie fin mars 1915, laquelle fai-I sait déjà prévoir la cession des territoires > ) do langue italienne situés au sud du Ty-rol. Depuis lors, il a fait connaître au . gouvernement austro-hongrois ses propres l exigences dans les termes suivants : , Ceseion absolue du Trentin sur la base . des frontières fixées en 1811, c'est-à-dire y . compris le Bozen ultra-allemand, situé en , dehors du territoire de langue italienne ; . Une rectification de frontière en faveur de l'Italie sur l'Isçnzo, Gôrz, Gradiska et . Monfalcone inclus ; La transformation de Trieste avec son ; hinterland jusqu'à la frontière drIsonzo,avec ; constitution de Capo d'Istria et do Pirano i en un Etat libre indépendant ; i La cession du groupe des îles do Cur- i i zolari, avec Lissa, Lésina, Curzola, La- i i gosta, Dazza et Meleda ; , Toutes ces cessions devaient so faire im- f. . médiateraent et les soldats de l'armée et de la marine originaires des territoires ceuès . devaient être immédiatement congédiés. L'Italie demandait, au surplus, la souve- i i raineté complète sur Valona et Saseno avec ï leur hinterland, et le complet désintéresse- v ment do l'Autriche-Hongrie' en Albanie. En compensation, l'Italie offrait une i somme à forfait de 200 millions do francs, * destinée à acquitter toutes charges de l'Au- \ triche-Hongrie dans les territoires cédés, on ; prônant l'engagement do rester neutre ]>en-dant touto la durée do la guerre. L'Italie s'engageait à renoncer à toutes autres de- ' mandes do compensations basées sur l'arti- ■ cle 7 du traité de la Triplico pendant la f guerro, ot demandait à l'Autriche d'agir do c même relativement à l'occupation par l'Ita- 1 lie des îles du Dodécanèse. Ces exigences dépassaient de loin ce quo ! l'Italie pouvait demander pour satisfaire \ ses aspirations nationales. Malgré cela, i l'Autriche ne rompit pas les négociations. ; Elle chercha, au contraire, à arriver à uno entente avec lo gouvernement italien. Le g gouvernement allemand fit tout ce qui était c en son pouvoir pour amener le gouverne- « ment italien à diminuer ses prétentions, ;s dont l'acceptation sans conditions aurait i gravement compromis les intérêts légitimes fc et mômo la dignité do la monarchie austro- c hongroise. | Pendant quo les négociations se r>oursui- $ vaient, l'ambassadeur d'Italie à Vierme dé- . clara do façon inattendue, le 4 mai, quo son f gouvernement considérait le traité (J'ai- t lianco avec l'Autriche-Hongrie comme rompu | à causo do l'agression de cette dernière £ contre la Serbie en août 1914. En mémo i temps, il retirait toutes les offres faites ï jusqu'alors par son gouvernement. Cette dénonciation du traité, qui no devait S venir à échéance qu'en 192-0, date des jours g critiques de juillet do l'an dernier. Il est sf non seulement en contradiction avec les dé- & clarations bienveillantes et amicales faites £° par le roi d'Italie et son gouvernement §? d'alors, en août 1914, mais encore avec les axigences du gouvernement actuel vi- f sant les compensations artificiellement écha- ? faudées par lui sur la base de l'article 7 du traité. _ £*] _ Il reste à établir si les personnalités di- t rigeantes ^ du gouvernement italien ont été r décidées à cette volte-face par un penchant |'v quo des accords secrets avec les ennemis | des Alliés do l'Italie ont rendus do plus on \ plus impérieux, ou bien si elles ont cédé £ à la pression de l'opinion publique, soûle- % véo chaque jour davantage et sans répit | contro les puissances centrales par '.os oxci- j tations des journaux à la solde de l'étranger. Vis-à-vis do l'Empire allemand, l'Italie s'est contentée de donner connaissance à ^ Berlin de la déclaration faite à Vienne, le 4 mai. Une dernière tentative, en vue d'em- < r pêcher le passage de l'ancien allié au camp ^ ennemi, a été faite le 10 mai par les offres, encore considérablement élargies, du gou- \ vernemont austro-hongrois, dont lo chancelier de l'Empire a donné lecture au Rcichs- q tag le 18 mai. £ c Tel est 1e développement historique de t' l'affaire. Après cet exposé objectif, aucuj Livre Vert no pourra modifier quoi que c; soit au fait quo si lo gouvernement fai appel aux armes contre ses anciens alliés il n<? 1® ferait qu'en rupture des principe-de fidélité et de bonne foi pour acquérii une extension do territoire offerte au peuple italien par l'Autriche-Hongrie, avec toutes les garanties possibles, de plein gré ot saçR P-ffiiKirm r?a cano* / SUR MER r Londres, 20 mai : L'Amirauté annonce que le vapeur ,,T>nm. frios" a été torpillé le 19 mai. L'équipage |b été sauvé. Le navire flotte encore • 15 milles au sud-ouest du Hartland Point \ Cardiff, 20 mai : S Le vapeur „Drumree" a été torpillé hicc pidi à hauteur de TVuvose Head. La pre çiière torpille n'a pas réussi à couler li lavire. Celui-ci a été pris à la remorqm ftar un vapeur norvégien. Le steamer noi |pgien a alors coupé lo câble de remorque fine seconde torpille a ensuite été lancéc sgir le „Drumree", qui a coulé. | Le navire norvégien a pris l'équipage i Hprd les rescapés ont été ensuite transférés le steamer hollandais „Magdalena", qu les a amenés à Cardiff. s | Rotterdam, 19 anai : 5 Le vapeur anglais „Prometheus", arrive Ifier à Ymuiden, avait hissé les couleur.' tle la Ncderlandsche Overzeo Trust Maat liappij". Une enquête a été ouverte pouc aminer si le navire avait le droit d'agii ajjnsi. |Madrid, 14 mai : J1/0. tribunal des prises français a validé ^éfinitivemont la capture du vapeur espagnol „Federico" qui, au début d'octobre, transportait de Barcelone à Gênes un certain nombre d'Allemands et d'Autrichiens £ptes au service militaire. r ^Ymuiden, ICI mai : s Le vapeur hollandais „Ninos" vient d'enfer au port. Pendant son voyage de Copenhague à Amsterdam, il a été arrêté par un feus-marin et a été amené, avec uii 'vapeur âiédôis, à Cuxliaven. La visite a fait découvrir à bord des • mitrailleuses; mais femme ces engins étaient destinés au gouvernement néerlandais, lo vapeur a été libéré. Copenhague, 20 mai : Le ministère des affaires étrangères a reçu ïe l'ambassadeur danois à Pétrograd avis jue la mer do Finlande ot le golfe de Riga înt été fermés à la navigation étrangère, ®ais quo certains ports du golfe de Both-ffio seront ouverts à la navigation neutre. Ces ports ne sont pas encore désignés. | jFopenhague, 20 mai : | X-'Association des armateurs do voiliers fnnois a demandé au ministre des affaires étrangères d'intervenir pour obtenir la libé-&tion de nombreux voiliers danois qui sont ^"enus depuis le début do la guerro dans îes ports russes. S Londres, 20 mai : I Uha dépêche - Lloyds, envoyée de Fraser-îurgh, en Ecosse, annonce qu'un voilier da-ïois vient de débarquer l'équipage du chalutier „Lucerne", qui a été torpillé, à 40 iiilles du cap Rg.tkfl-fo par un sous-marin illemancL CRISE MINISTERIELLE en Angleterre Londres, 18 mai : Les travaillistes ont accepté les propositions do M. Asquith et seront donc représentés dans lo nouveau ministère. \ Londres, 19 mai : M. lo ministre Asquith a déclaré à la Chambre des communes qu'il était nécessaire que le gouvernement fut établi suites bases politiques plus larges. Jusqu'à présent, rien de définitif n'a été arrêté, s Afin d'éviter un malentendu, a dit M. As-[nitb|, je désiro déclarer formellement tout ['abord qu'aucune des modifications qui vont e faire n'intéresse le poste du Premier-Sinistre ni celui du Ministre des affaires jtrangères. La politiquo de l'Angleterre ne subira iûcun changement, si petit soit-il, et la fuerre sera continuée avec toutes les forces t tous les moyens dont dispose lo pays. M. Asquith a ajouté quo s'il était bien rai que les modifications gouvernementales! nt un l|ut exclusivement militaire, elles no: oivent nullement être interprétées dans lo ens d'un abandon, par un parti quelconquo, e son idéal politique. M. Bonar Law a approuvé les déclara-ions de M. Asquith et a affirmé que Imposition sera guidée uniquement par le ésir do terminer la guerre avec lo plus rand succès possible. Londres, 20 mai î A la Chambre des communes, le parti uvrier a déclaré accepter l'offre que lui a lite M. Asquith d'avoir des représentants: u sein du nouveau Cabinet de coalition. Il paraîtrait quo cette résolution du parti! uvrier n'a pas été votée à l'unanimité et u'il a été nécessaire de procéder à un vote, 'our accepter l'offre de M. Asquith, le arti ouvrier s'est basé sur le fait que lo labinet de coalition n'était pas un gouver-ement stable, mais que sa durée était mitée à cello de la guerre. On croit généralement que M. Henderson ^présentera lo parti ouvrier dans le nou-eau ministère. DEPÊCHES DIVERSES jfetrograa, i» mai : Le gouvernement russe a interdit l'expor-ition, même en pays alliés, du fourrage, u seigle, du froment, do l'avoine, de orge, du sarrazin, des fruits à cosse, du lz, de la farine, du gruau, des chevaux, &3 peaux et du laiton. ♦ * • ■ Londres, 20 mai : On mande do Washington au ,,Times" ne l'on doit s'attendro à l'envoi d'une so->nde note de protestation américaine à Angleterre clativo aux; agissements an-

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