La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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11 October 1918
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s.n. 1918, 11 October. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/9w08w39g0b/
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PRIX DES ABONNEMENTS : 2 mois (nof.-décemb.), 10.00; 1 mois (no?.), 5.00, Les demandes d'abonnement sont reçues exclusif cemem pat les bureaux et les facteurs des postes. —«• ,tes réclamations concernant les abonnements doivent tirs adressées exclusivement aux bureaux de poste. ADMlNlSrRATION ET REDACTION Montagnc-aux-îWbGS-Potagôras, 31, Bruxollos. LA BELGIQUE PRIX DES ANNONCES : Pet. annonces, la ligne, Ir. 1.00. — Réclames avant les ann., la lig., lr. 2.50. — Corps du journal, la lia,, lr. 7.50. — Faits divers, la ligne ir. 5.00, — Nécrologie, Jp lig., ir. £.50. — Coin des Eleveurs annonces notariales, avis du sociétés (assemblée^ paiement de coupons, tirages)> la ligne fr. 2.00* BUREAUX dê 9 à 17 hcuros. Direction et Administration : K ,? &'! j? heirK1- Jos. MORESSÉEt directeur. Aujourd'hui : DEUX pages LA GUERRE [1,530° jour de guerre En Champagne et sur les deux rives de la ÎMeuse, de nouveaux assauts répétés avec une extrême violence par les Français et les Américains oni été enrayés par de très vigoureuses contre-attaques allemandes. De Cambrai à Saint-Quentin, la bataille a été moins âpre. Mais, à la suite de l'avance de quatre à cinq kilomètres réalisée le 9 par les ÎAlliés dans la direction de Bohain, les Allemands viennent d'évacuer-la viile et l'est de Cambrai ; ils ont replie leur centre à l'est de la ligne Busigny-Boham, et enfin, au sud-est de iSaint-Quentin, ils se sont retirés sur l'Oise dans le secteur de Sissy. Après ce recul, qui entraînera sans doute •d'autres rectifications de leur front, on peut s'attendre à voir les Allemands faire face sur 'leurs nouvelles lignes, quitte à se replier encore si de nouvelles attaques les y contraignent. Et ainsi de suite sur d'autres sections du front... Il n'est pas douteux, en effet, qu'ils disposent de réserves suffisantes pour faire durer longtemps cet horrible jeu de massacre, dont on ne parvient plus à suivre les péripéties sans un véritable écœurement. **'* Heureusement que ies pacifistes viennent à leur to.ur d'enregistrer une demi-victoire ? alors qu'il avait repoussé en moins de vingt-cinq minutes la note trop vague du comte Bu-jxian, le président Wilson s'est, après quelques •jours de réflexion, résolu à demander, par l'intermédiaire du gouvernement suisse, un supplément d'informations concernant l'offre de paix beaucoup plus précise du prince Max de Bade. On peut interpréter sa réponse de trente-six manières et discuter à l'infini, mais une chose est certaine, à savoir que, pour la première fois :depuis quatre ans, elle fait entrevoir la possibilité pour les belligérants d'entrer en contact. ^Cela seul suffit pour expliquer l'émotion profonde causée aujourd'hui par la publication de la réponse présidentielle. * C'esL qu'en effet notre situation, à nous Belges, est en l'occurrence particulièrement r ( tragique. Nous nous trouvons devant ce di-lieriime : ou bien les échanges de vues qui viennent de s'amorcer n'aboutiront *à rien, et alors c'est vraisemblablement sur notre territoire la continuation de la lutte sauvage, le massacre de nos soldats, un redoublement de misère pour la population civile, la ruine et 3a dévastation de nos campagnes, de nos villages, de nos villes, de nos installations industrielles, bref l'anéantissement possible de .notre patrie; ou bien les pourparlers s'engagent, l'armistice intervient, la paix se négocie et c'est la fin du cauchemar, l'assurance pour ;notre pays d'échapper â de nouvelles misères, i 3a possibilité de jjoiQmencer à panser nos i / .plaies cmeUesi^aLcgrjitUde de voir d'ici peu V de mois notre;revenir au milieu /* de nous à la têté de nos vaillants soldats... a , Rien que dy penser donne le frisson, et 7ious'croyons que tous les Belges aspirent à ce dénouement avec une telle impatience qu'il •a'est plus parmi eux de jusqu'auboutistes : 'assurément, ils seraient profondément déçus, \maintenant que l'accord des belligérants est 'Sait sur le programme Wilson, si des exigences inattendues venaient remettre tout en question au moment même où rien que l'espoir de voir enfin cesser les horreurs qui nous dépriment depuis plus de quatre ans a déjà provoqué un immense soulagement. Les points sur les i La réponse de M. Wilson à la note de l'Alle-; magne est datée du mercredi 9 octobre. Elle a ■fété connue et colportée à Bruxelles mercredi 'soir, et si l'utilité de la presse avait besoin d'être démontrée, les déformations qu'on a ;fait subir à la prose du Président jusqu'à ce 'que le texte en fût publié suffiraient amplement à le faire. j Et peut-être même à l'heure actuelle ne serait-il pas inutile de mettre les choses au point ou, si l'on préfère, les points sur les i. D'autant plus que M. Wilson lui-même, dans sa note, ne fait pas autre chose: il demande des éclaircissements et des précisions. Car il est bon de remarquer que la note transmise par l'intermédiaire du chargé d'affaires de la Suisse ne constitue pas sa réponse proprement dite. 1 — Avant de répondre à la demande du gouvernement allemand, écrit expressément le secrétaire d'Etat M. Lansing, le Président estime... etc. » En homme d'affaires prudent, M. Wilson prend des informations complémentaires : un homme averti en vaut deux. Dans l'entre-. temps, il continue de s'entretenir avec ses alliés et de sonder le terrain. Puis il donnera sa réponse. *** Après les commentaires de certaine presse «et, il faut le dire aussi, à la suite du dernier discours de M. Wilson, on s'attendait si bien à un refus pur et simple, que la publication d'un document qui pouvait s'interpréter comme une ouverture de pourparlers a surpris agréablement. On passait d'un pessimisme exagéré à un optimisme irréfléchi. Les visages s'épanouissaient; on annonçait: «La paix est faite. » Et l'on peut juger, à cet empressement, combien chacun la désirait. La guerre ne nous a rien appris. Notre ima-'gination devance les faits et nous croyons toucher le but dès qu'un obstacle est écarté. ;L'histoire est moins hâtive. Elle sonne la paix et la guerre lorsque l'heure est venue. Il est humain qu'en l'écoutant après quatre ans de guerre nous éprouvions un moment de détente à pressentir la paix prochaine. ! Car la note de M. Lansing laisse la porte ouverte aux pourparlers. On ne s'enquiert pas de la signification exacte d'une demande lorsqu'on est décidé d'avance à la rejeter. Le Pré-jsident des Etats-Unis fait tout au moins preuve d'intelligence et de bonne volonté. Et nous croyons, à tort ou à raison, qu'avec ces deux éléments on peut bâtir une paix raisonnable, donc acceptable et même durable. D'autre part, les discours et déclarations du prince Max de Baae, non moins que sa dé-.marche auprès du président Wilson, font preuve de loyauté et d'un sincère désir de paix. On n'est donc plus aujourd'hui en pré-•sence d'adversaires armés seulement rour la [lutte, mais de deux diplomates de sens rassis : disposés à causer. Il se trouvera des chauvins :pour regimber et réprouver toute discussion. Mais depuis si longtemps qu'ils nous rebattent les oreilles de leurs clameurs, n'éprouveront-ils pas enfin le besoin de se reposer et de nous — restons pblis vis-à-vis d'eux — octroyer la paix préliminaire ? Ass<.z de lyrisme et d'épopée : la paroit est au bon sens ! • La note du président Wilson s'exprime sur un ton calme et digne qui en fait la haute portée morale. Cette attitude est d'autant plus de mise qu'il reste .assez de difficultés à vaincre. Si la note de l'Allemagne demande à être élucidée, les points fixés par M. Wilson, à en juger par les traductions françaises évidemment défectueuses qui en ont été données, auraient besoin d'être'éclaircis. *** Il est à noter cependant que l'officieuse 1 ! Gazette de V Allemagne du Nord a rectifié une information de la Gazette de Cologne qui croyait voir des différences entre le pro- i gramme des partis de la majorité du Reichs- LU GUERRE >11 os. ist&SS&sfc t£ , ta g et celui de M. Wilson. Il y est dit expressé-ment que «le gouvernement allemand et la — majorité du Reichstag acceptent sans exception ni restriction la totalité du programme de M. Wilson comme base de la paix». Quant à la réponse du gouvernement allemand sur le fait de savoir « si la proposition du chancelier est laite au nom des autorités constituées qui ont fait jusqu'ici la guerre », T© elle ne paraît pas douteuse, le commentaire de l'Agence Wolff, qui prend acte des déclarations du président Fehrenbach, signifie, si Je Ia nous le comprenons bien : « Il y a un peuple ïune allemand, représenté par le Reichstag; c'est fune- qUli par l'intermédiaire du chef de son tgou- gouvernement, le chancelier, adresse au Président des Etats-Unis la demande d'interven-a été tion. » e de 11 est à noter aussi que le chancelier est r *es nommé par l'Empereur; il représente donc Alle* bien toutes les autorités constituées, 't de L'évacuation des territoires occupés — con-ia dition de l'armistice — place évidemment le ît de gouvernement allemand en face d'une grave 'Oise décision. Elle intéresse tout particulièrement la nation belge. Il n'apparaît pas cependant loute qu'elle soit un obstacle aux négociations, pour Peut autant que l'accord existe réellement sur les i sur autres points. Il y aurait là surtout une ques-r en- tion de modalité. îtrai- Au point de vue international, il est à peine lions nécessaire de souligner la portée de l'accord ju'ils qui pourrait aujourd'hui intervenir. Les mes-faire sages du président Wilson posent les bases de acre, la Ligue des Peuples ; ils admettent définitive-ripé- ment le principe du désarmement et de l'arbitrage. Loyalement acceptée par les deux groupes de belligérants, rendue praticable nt à par des négociateurs habiles et compétents, ire • cette soi-disant utopie entre dans le domaine ingt- des réalisations. Il y a de quoi réjouir grande-! Bu- ment le cœur de tous les pacifistes. ques «■ — Z- LA DEMARCHE DE L'ALLEMAGNE | £ m FAVEUR DE LA PAIX e-six Paris, 8 octobre : ;hose La Chambre s'est réunie aujourd'hui pour 1 f°i£ la première fois depuis que l'offre de paix des >ossi- Puissances Centrales a été adressée à M. Wil- itact. son. Les députés s'amenèrent très nombreux pro- au Palais Bourbon. La démarche du chance- ition lier formait l'objet de toutes les conversations, les événements militaires étant relégués au nous second plan. L'opinion générale qui prévaut nent dans tous les milieux est celle-ci : aucune en- 5 di- trêe en négociations n'est possible aussi long- qui temps que l'ennemi ne fournira des garan- n. et ties certaines de la sincérité de ses proposi-ern- tlons et n'admettra sans aucune limitation, ni e, le restriction ies conditions posées par M. Wil- it de son. Tout le monde est si convaincu de la né- ie et cessité de cette garantie, qu'on attend avec im- ; vil- patience mais aussi avec une entière sécurité îdus- la réponse du président Wilson, avec la certi- ! de tude de ne pas être désillusionné. inga- ;ocie Paris, 9 octobre : pour Du « Journal du Peuple» ; ères, — Le Conseil national socialiste de nos ^France a télégraphié la nuit de dimanche peu j&ux partis ouvriers anglais et américains ilieu fltpur amener une manifestation commune ? 3§s Puissances de l'Entente en faveur de n. et la paix. » â ce au'il Genève, 10 octobre : ;tes : Le « Progrès de Lyon » annonce que pa- ;?us, rallèlement à la démarche des Puissances i est Centrales, l'Internationale à également en- Jexl" tamé ici une grande action pacifiste. [t en les- Lyon, 9 octobre : n°uf On mande de Londres au « Progrès de déJà Lyon» : — M. Lloyd George a reçu vendredi dernier les délégués du parti ouvrier et leur a • dit qu'il se plaçait sur le terrain des çua- 1 torze points de paix de M. Wilson. **■» Zurich, 9 octobre : !: Les « Neue Zuricher Nachrichten s> cn- j noncent que les chefs du parti ouvrier an-' . glais ont presque tou6 approuvé la propo- ■ n ^ sition de paix des Puissances Centrales. à ce *** : iple- Londres, 9 octobre : 1 Le <■ Daily News» annonce que M. Lloyd ;era- George a longuement délibéré vendredi ioint avec lord Lansdowne. l'au- 5 sa Vienne, 9 octobre : "es Le président du Conseil M. v. Hussarek, , a fait part officiellement, à la Chambre des note députés, de la démarche faite par le guu- j 1ff" vernement austro-hongrois auprès de M. , ré" Wilson, et a dit' : , — Une démarche identique a été faite par ( bou- l'Allemagne et la Turquie. C'est une nou- t jenI veile preuve de l'esprit pacifiste qui anime : la monarchie,et d'autant plus probante que f lson nos propositions empruntent à nos advcr- i un saires eux-mêmes les conditions sur la ~ase c ltre_ desquelles nous sommes prêts à négocier. ses C'est dire que les Puissances Centrales ne e lera reculent devant aucun moyen pour attein- i dre le but qu'elles poursuivent. Nous avons i fait nûtres les nombreux points du mes- t esse sage de M. Wilson, en les acceptant comme r Qjer base de discussion. 11 s'y trouve plus d'une i ,n à particularité qui entraînera une modifica- s [•un tion de celles de nos conceptions politiques t ime que jusqu'ici nous avions estimées intan-réa- gihles ; néanmons, je ne doute pas que la -éré Chambre donnera sa haute approbation à ipa- cette démarche pacifiste : cette approbation est lui donnera le paraphe du peuple, paraphe ent, devenu nécessaire à cette heure, où tous les peuples du monde travaillent à leur r ma- émancipation. r ons Une réponse de nos adversaires qui rj- ,rté. pondrait par le mépris à notre empresse- s >aix ment et démontrerait par suite leur volonté n est inébranlable de nous anéantir, se heurte- t. de rait aujourd'hui à la résolution formelle et t :nte inébranlable des coalisés de défendre jus- t qu'au bout leur honneur et leur existence, v jrte Nous nous flattons cependant, à cette p pas heure historique.que cette nouvelle épreuve t: 3rs- sera épargnée à l'humanité tout entière et n 'ré- que celle-ci pourra, ses souffrances ayant d uns pris fin, entrer dans un avenir meilleur par Et ia porte de la réconciliation qua nous lui 9 ces aiurons largement ouverte. » " oh- Après ce discours, le président de la Chambre, M. Gross, a fait la déclaration "P suivante : dé- _ QUei quô sojt ie point de vue auquel se 0 °"' placent les partis politiques dans la [ues- p af tion de la paix, tout le monde se réjouira Ç ' i certainement de voir la paix se dessiner à . v? i'homon. Les exploits héroïques des r- n mées coalisées et la situation militaire gé- el nérale, nous sont une garantie certaine que Vl en; cette paix ne pourra être qu'une paix huno- ,c,' mt. rable et juste. 11 serait prématuré u'exami- !. de ner dès à présent quelle influence pourra „ yer avoir la paix sur la situation politique inté- ... et rieure de notre pays et sur notre situation t économique : nous en discuterons en temps sur 6t Ueu:" n ute .... *** lus Milan, 9 octobre : à On mande de Rome : 3 à r~. Orlando, président du Conseil des , à ministres, a reçu lundi matin les représen- te vi- tants de la presse, et leur a déclaré : ti< es, — Toute proposition de paix de l'ennemi clc doit être examinée minutieusement dans ré l'intérêt de la collectivité. Ce ne sont pas le ise des paroles, pas plus que des conseils du sa ne gouvernement qui donnent la victoire. t< lui L'Italie prendra ses décisions d'accord d' :o- avec les Alliés., qi i- Berne, 10 octobre : : a Une preuve de l'énorme effervescence qu'a i- produite au sein du peuple italien la proposi- e tion d'armistice des Puissances Centrales est fournie par le colossal appareil de propa- :- gande mis en œuvre par le gouvernement ita- i lien et la presse italienne pour aller au-devant s des impressions produites.Des manifestes sont -, distribués par millions pour inciter le peuple e à soutenir la guerre jusqu'au bout. Tous les i- orateurs populaires sont mobilisés pour les i tournées dans le pays afin de combattre et e d'étouffer les aspirations pacifistes, surtout t chez les habitants des campagnes, et de mettre n le peuple en garde contre les dangers d'une i- paix prématurée et boiteuse. Les journaux ita-l- liens reproduisent en bonne place une proclamation du général Diaz à l'armée italienne. 't Le général trouve des paroles appropriées c pour faire entendre que l'Italie devra consentir encore à des nouvelles prestations militai- i- res, si l'offre de paix ne donne pas les garan- e ties nécessaires. e ♦** it Berlin, 10 octobre : ^ De l£ Gazette Générale de l'Allemagne -du r Nord : s — M. Wilson a assumé une lour.de respd.isa-»- bilité politique en qualité de chef d'Etat et membre d'une coalition. La proposition des e Puissances Centrales a encore augmenté cette d responsabilité et rendre très lourde pour lui la réponse à faire à la proposition de paix. La e réponse à la première question de M. Wilson peut déjà se retrouver dans la communication officieuse, que le gouvenement allemand et la x majorité du Reichstag ont accepté dans son e entièreté et sans restrictions l'ensemble du 3» programme wilsonien comme base pour les € négociations de paix. -■ Dans sa troisième question, M. Wilson demande des éclaicissements sur le point de savoir sur l'ordre et au nom de qui le chancelier a parlé. La réponse à cette question est impliquée dans le discours du président du Reich-jf stag. La portée des décisions à prendre main-^ tenant est si grande qu'on peut avoir l'entière assurance que les autorités responsables ce livreront à un examen des plus consciencieux, r Quelle que soit la décision qui interviendra, s le peuple allemand doit rester bien convaincu l- que ceux qui sont appelés à exprimer leur x avis, en connaissance de cause, n'auront de-vant les yeux aucun autre intérêt que d'assu-rer le bien-être et l'avenir de l'Allemagne.» u *** it Cologne, 10 octobre : l- De la Gazette de Cologne .* r. L'Agence Wolff nous prévient que de nou-i- velles déclarations du gouvernement allemand i- vont être nécessaires. Il ne pourra naturelle- ii ment les faire quaprôs un accord préalable 1- avec la direction supérieure de l'armée et un ». minutieux examen de tous les facteurs qu'il [. y a lieu de prendre en considération. La ques-é tion de l'armistice étant, d'après le texte de l- la réponse de M. Wilson, provisoirement éliminée, il reste à répondre aux deux questions posées par le Président. Un indice de la ré# ponse que Berlin fera vraisemblablement à la% première de ces questions apparaît dans une e note récente de la Gazette de VAllemagne du Q Nord contredisant la Gazette de Cologne et < s dont voici le texte : e — La Gazette de Cologne dit qu'il existe cer-e taines divergences entre le programme des partis de la majorité et celui du président Wilson. Contrairement à cette indication, il y a lieu de faire remarquer que le gouvernement allemand et la majorité du Reichstag ^ ont accepté comme base des négociations de paix le programme de M. Wilson tout entier, L" sans réserve ni restriction. » ^ Quant à la deuxième question, il est certain que le gouvernement se propose d'y répondre en s'inspirant de la déclaration du président e du Reichstag, M. Fehrenbach. Or, la Gazette de Francfort fait observer aujourd'hui au "* sujet de cette déclaration : a _ Cette confirmation expresse de l'accord ; de la volonté du peuple avec une décision gouvernementale si importante n'était pas né- , cessaire puisque le nouveau gouvernement, ( issu des partis de la majorité du Reichstag, " ne peut agir qu'en parfait accord avec eux, - c'est-à-dire avec la majorité de la nation. La - mesure dans laquelle le gouvernement de l'Empire est responsable vis-à-vis de la représentation nationale n'a pas encore trouvé son application dans la Constitution, mais ce n'est ( i là qu'une pure formalité. En Angleterre, le ( ; pays du parlementarisme par excellence, le j système du gouvernement parlementaire ne repose pas sur un paragraphe écrit dans la Constitution, mais sur l'application constante d'un principe reconnu comme la sauvegarde ; » des intérêts vitaux de la nation. '{ La déclaration du président Fehrenbach révèle en tout cas que le Reichstag attache une haute importance à ce que son parrainage soit assuré à la première démarche, d'une si vaste portée, du gouvernement: aux termes de cette déclaration, le Reichstag et avec lui le peuple allemand se sont faits les garants de l'acceptation sincère et loyale du l programme de M. Wilson pour la Conférence de la Paix. » L'heure est si grave que nous voulons nous abstenir d'autres commentaires qui risqueraient d'influencer les considérations du gouvernement ou d'anticiper sur leur résultat. Nous sommes certains que, de son côté, l'opinion publique attendra avec le calme et la c résolution qu'il convient la tournure et la décision finale des négociations qui sont dès maintenant ouvertes. LES OPÉRATIONS A L'OUEST 1 LLU Ulkllnltunu n tuuuvi i — s Londres, 9 octobre : 3 Le correspondant du Times au quartier gé-r néral américain télégraphie en date de dimanche : _ plus les Américains approchent de la po- - sition Krimhild, plus la résistance des Alle-5 mands devient acharnée. On n'a pas relevé - hier le moindre indice de l'intention (pi'on t prête aux Allemands de se retirer derrière - leurs fronts de la Meuse et de l'Argonne : la violence du feu de leur artillerie donnait i'im- i pression contraire et à certains endroits, no- : ; tamment à Ilomagne, leurs mitrailleuses : t n'étaient distantes que de cinq mètres les unes t des autres. » ' Les événements de Russie < —— ] Moscou, 9 octobre : ( Les troupes bolchevistes ont occupé Samara, , où elles ont été accueillies avec joie par la . population, qui, dès avant que la ville fût prise, s'était déjà mise en révolte contre les L Tchèques-Slovaques Le butin tombé entre les ' mains de nos troupes est immense et ne peut encore être évalué, fût-ce même approximativement. C'est la dernière forteresse de la contre-révolution qui a cédé sous les coups de § l'armée rouge; toute la région du Volga étant £ dès maintenant en notre pouvoir, nous :sera-mes assurés désormais d'avoir le paim nécessaire à la Jeune Russie des Soviets. <3©tte victoire raffermit notre courage dans la)liitte c que nous soutenons pour les idéals du'ieoni- i munisme. t **# s Moscou, 8 octobre : i: De la Pravda : h — D'après un mémoire du Conseil national r tchèque, appelé Conseil de Samara, la'àcnéa- 1 tion de l'armée de volontaires en Sibérie n.'a donné qu'un résultat peu satisfaisant dâns.iia région de Samara. Ce n'est que parmi les les baschltires et les cosaques que la môbMi- 1 sation a eu du succès. Les Russes laissent atiux 1 Tchèques les chances de la guerre aus lieu { d'aider à libérer leur pays. Les force&itchè- 1 ques diminuent et la question se poseunairu- z , tellement s'ils vont continuer à se battre. Londres, 10 octobre : t'a Le « Morning Post » apprend que les bol- si- chevistes auraient pris Sysran et qu'un :st violent combat serait engagé près de Tza- a- ritzine. a- m Londres, 10 octobre : nt L'Agence Reuter apprend de Pétrograd >le que M. Trepoff, ancien président du Con- es seil, a été fusillé. D'après le « Dailv Mail », es le bruit court que le prince Kropotkine au- et rait été assassiné. ut * * * ,re Pétrograd, 7 octobre : Qe La presse annonce qn?à titre de repré--a" sailles pour l'assassinat de M. Jagerof, d' membre de la commission extraordinaire et l®* pour l'attentat commis sur la personne du ~ls surveillant de la prison, deux cent cin-quante otages ont été fusillés à > ans.. n" Moscou, 8 octobre : Les journaux annoncent la sortie imminente d'un décret amnistiant tous les mem-*u bres du parti socialiste, sauf ceux qui ont trempé dans la conjuration de la Garde blan-che, ainsi que la plupart des minimalistes et ' l une partie des socialistes révolutionnaires de es droite-teui Helsingfors, S octobre : [ a La Diète de Finlande s'est occupée en :in troisième lecture du nouveau projet de con-3n stitution modifié dans le sens démocratique. ja La discussion a duré de 2 heures de l'après-3n midi à minuit. Au vote, l'urgence a été lu adoptée par 74 voix contre la .najorité les des 6/6 n'ayant pas été atteinte, le projet ne pourra être voté pendant la jession acte- tuelle. On a décidé de l'ajourner jusqu'à la ;a- Diète qui sortira de nouvelles élections. La er nouvelle réunion populaire aura à se pro-li- noncer sur la question de l'élection du roi ;h- n- Helsingfors, 9 octobre : re - La Diète a élu par acclamation le prince li- Frédéric-Charles de Nassau roi de Finlande x. et a tixé l'ordre de succession au trône, ■a, -—e> ——- ar EN BULGARIE ;u- Sofia, 9 octobre : Aujourd'hui a eu lieu, au ministère des chemins de fer, une importante réunion à laquelle assistaient M. von Morsof, directeur général des chemins de fer et télégraphes; le u- général Luckof, le colonel français Droussot id et deux officiers anglais. A l'ordre du jour de le- la réunion se trouvait la reprise par la Com-tle mission de contrôle de l'Entente des chemins m de fer, routes, ports, télégraphes et téléphones 'il bulgares, ainsi que l'examen des possibilités îs- de transporter les troupes de l'Entente sur le les points stratégiques qui leur ont été assi-li- gnés en Bulgarie. Un régiment français fera lis • ' soj p.nt.rép. à Sofia dansTa^flTïltTiU 10 au 11 oc-'é- tobre, probablement via Kustendil. la^ Des cinq classes de l'armée bulgare qui ont ne été maintenues sous les armes, les 4°, 8e et lu io° divisions seront équipées à nouveau. Ces et divisions formeront la force armée bulgare. La population, qui avait cru entrer de plein :r- pied dans la paix, se trouve très désillusion-es née, maintenant qu'elle s'aperçoit que la nt guerre continue de plus belle et que le pays il est occupé par l'Entente, .e- « I! ir s g-uerre navale Amsterdam, 9 octobre : in Le vapeur américain Tampa a péri le 26 sep-re tembre à la côte anglaise avec tous ses passant gers, dix officiers et cent sept matelots. te La Haye, 10 octobre : Le ministre des affaires étrangères a été rd avisé que le vapeur japonais Hiramo Maru >n 14,936 tonnes brut), qui se rendait au Japon, a été torpillé. Neuf Hollandais sont parmi ceux qui manquent à l'appel. s' Berlin, 9 octobre : L'information de l'Agence Reuter relative 3e à la saisie des navires allemands retenus dans les ports du Chili est inexacte. La vé-}IJ rité est qu'un accord est sur le point d'être ^ conclu en vue de l'affrètement de trois de J0 ces navires déjà repris antérieurement par 0 l'administration des ports du Chili. Les au-;® très ont été rendus inutilisables par leurs équipages et remorqués dans dec eaux où J® ils ne gênent plus ia navigation. Il n'est donc aucunement question d'un acte ùu Chili contraire au droit des gens. D'autre part, on ne sait rien d'une saisie du même , r_ genre effectuée par la République Argen-e~ line, ni même du projet qu'on lui en prête. Il est manifeste que l'Agence Reuter ne et répand de semblables nouvelles dans les ;S pays neutres que dans le but d'influencer fu l'opinion. ;e » - DÉPÊCHES DIVERSES 3- " t. Berlin, 9 octobre : i- Le général Ludendorff est arrivé ici, venant a du grand quartier général. i- i- Berlin, 9 octobre : Le « Berliner Zeitung am Mittag» dit q- j l'Empereur a adressé aux chefs militaires l'ordre du jour annoncé parole Chancelier dans' son discours-programme, leur prescrivant de se mettre en rapport avec Las autorités civiles en vue d'apporter une ct-§. ténuation aux rigueurs actuelles de i'C'-t i- de siège. L'ordre précise que les généraux-commandants se mettront en rapport 2 3- le président supérieur des provinces pour 3- toutes les questions qui n'ont pas un carac-é tère strictement militaire, celles notam-n ment de la censure, le droit d'association e et de réunion. Dans le cas où l'accord ce a ferait pas entre eux, le différend sera . ju-1- n)is au commandant militaire en chef )- sera désormais le ministre de la guerre *et s sera tenu de suivre à cet égard les instruc-s tions du Chancelier. ♦S Berlin, 9 octobre : Contrairement à une information publiée i dans la presse, aucune décision n'a encore été prise quant au jour où sera fixée la réunion du Reichstag. L» *** a Berlin, 9 octobre : t L'Agence Wolff annonce que le général von s Stein, ministre de la guerre, a été sur sa de-s mande relevé de ses fonctions et nommé com-t mandant du régiment d'artillerie de cam-.- pagne n° 33. Son successeur sera le général-1 major Scheuch, chef du département de la 0 guerre, qui vient d'être promu au grade de t général-lieutenant.. *** Berlin, 9 octobre: 5 La Berliner zeitung am Mittag croit savoir b que la démission de M. von Dallwitz, gouver- - neur général de l'Alsace-Lorraine, est acceptée. On désigne pour lui succéder soit le sous-secrétaire d'Etat Frenken, soit M. Schwander, bourgmestre de Strasbourg. On dit aussi que M. Haussmann, député au Reichstag, sera ] nommé secrétaire d'Etat parlementaire pour les pays d'Empire. 1 Berlin, 9 octobre : 3 Le correspondant à Vienne du «Ber- - liner Tageblatt» apprend de source sûre que c l'Empereur publiera demain un manifeste 1 proclamant sa décision de réunir en un - Etat la Croatie, la Slavonie et toute l'Her- - zégovine, ainsi que la Dalmatie. .*** COMMUNIQUÉS OFFICIELS « » S B Vb B B u il E î- Communiqués des Puissances Centrales :à a- Berlin, 10 octobre. — Officiel de ce midi > "t Théâtre de la guerre â l'Ouest. Sur le champ de bataille entre Cambrai et Saint-Quentin, nous avons occupé des positions établies à l'arrière. Nous avons é- évacué Cambrai. De fructueuses eontre-at-f, taques, appuyées par des chars d'assaut, ;t nous ont remis, le 8 octobre au soir, au [u sud-est de Cambrai, en possession de Séran-i- villers et des hauteurs situées de part et d'autre d'Esnes; à cette occasion, des régiments bavarois et rhénans, ainsi que des troupes de la division des chasseurs alle-[1- mande, nous ont surtout essentiellement fa-n- cilité la tache de nous détacher de l'en-it nemi. Au cours de la journée d'hier d'im-n- portantes forces ennemies nous ont suivi et dans la région qui s'étend des deux côtés de ie la route romaine dans la direction du Ca-teau. A cet endroit, nos avant-gardes ont repoussé la cavaierie mise en ligne ->ar l'ennemi avec l'appui de chars d'assaut. En :n combattant, elles ont esquivé pas à pas de n- fortes attaques d'infanterie et se sont reti- e. réeo sur leurs nouvelles positions. Le soir, s- l'ennemi se trouvait à l'est de la ligne lier-té Iry-Busigny-Boliain. té En Champagne, nous avons repoussé des ît attaques partielles exécutées par l'ennemi > de part et d'autre de Saint-Etienne. a Entre l'Argonne et la crête d'Orne-, en ■a liaison avec les Français, les Américains. > ont déclanché une nouvelle attaque d'en i semble sur la rive orientale de la Meuse. A la lisière de l'Argonne, ces attaques ont échoué avec de fortes pertes pour l'ennemi, 'c Kous avons repris Cernay,où l'ennemi avait le pénétré. La poussée principale des attaques prononcées entre l'Aire et la Meuse était dirigée contre Sommerance et, Roma-gne. Après des combats à alternatives diverses, ces deux villages sont restés ontre nos mains. Des régiments badois ont, de nouveau repoussé l'ennemi qui avançait au e" delà de Romagne et à l'est du village jus-l' qu'à Cunel. Sur la rive orientale de la f' Meuse, nous avons repoussé l'ennemi près et à l'est de Sivry; en outre, nous avons re-, pris Sivrv que nous avions passagèrement „ perdu. Au nord-ouest et à l'est de Beau-mont, l'assaut de l'ennemi a échoué devant les lignes tenues par des chasseurs austro- sc hongrois et des régiments rhénans. ir «** ;i- Berlin, 9 octobre. — Officiel du soir : ■a \ Sur le front de bataille entre Cambrai et f. Suint-Quentin, nous nous sommes repues îÇur des positions établies à l'arrière et it avons ainsi évacué Cambrai. et Combats partiels en Champagne. -s Sur les deux rives de la Meuse, de nou-e- velles attaques ennemies se sont dévelop-h pées. :1" a 's la Berlin, S octobre. — Officiel : 's La nouvelle publiée par un journal d Amsterdam, qui impute aux Allemands l'incendie de Roulers, Thourout, Ardoye et Lichtervelde, est dénuée de tout fondement. *** . Constantinople, 7 octobre. — O.nciel ; L'ennemi a avancé la nuit au delà^ de la ligne générale" Beyrouth-Châle. Par ailleurs, 1_ opérations nulles. Berlin, 10 octobre. — Officieux : té Vouziers, où. le général Gouraud voulait u faire son entrée le deuxième jour, a été pris a sous une violente canonnade. Cette ville, qui x avait été jusqu'ici préservée de la destruction, est donc à son tour menacée de destruction totale. Si les Allemands viennent a eva-cuer les ruines qu'y entasse l'artillerie fran-çaise et américaine, les propagandistes de l'Entente pousseront leurs cris habituels de f représailles en affirmant que ce sont les Allemands qui ont détruit Vouziers. "e j» e * * . ,r Berlin, 9 octobre. — Ofiicieux : , Les déclarations des prisonniers au sujet de l'efficacité des tanks sont d'une diver-6 gence surprenante : tandis que les uns pré-u -tendent qu'une attaque n'est possible que si elle est apnuyée par des tanks, d'autres 11 en disent du mal et insistent sur les pannes e qui sont cause de leur destruction ou d'une e immobilisation au moment décisif. Un des )- hommes de la 309e compagnie des tanks, :. fait prisonnier en Champagne, dit que sa e formation avait ordre do suivre les tanks à s une distance déterminée pour réparer les P avaries éventuelles. Son detachement a été envoyé le 27 septembre au matin avec cinq tanks contre des mitrailleuses allemandes. Un tank a eu une panne. Notre prisonnier, accouru pour procéder 4 la réparation, a été surpris par l'infanterie allemande à ce moment et capturé. Les occupants de deux autres tanks ont été tués et le reste des chars d'assaut a rebroussé chemin. Le nom-11 bre des tanks détruits par les Allemands en Uhampagnfe est extraordinairement élevé ; rien que le premier jour d'attaque, fiou3 en avons compte 150. s Berlin, 10 octobre. — Officieux : r La première semaine des grandes attaques ennemies en Flandre a valu à nos g forces aériennes des résultats incomparables. Depuis le 18 septembre, début de la grande grande bataille, jusqu'au 5 octobre, nos avia-c leurs ont descendu, rien qu'en Flandre, " 96 avions ennemis, tandis qu'ils ne per-3 daient eux-mêmes que 0 appareils.Une esca-r drille de chasse a remporté 17 victoires aé-riennes et une autre, 15, Le lieutenant Ja- - cobs a descendu 9 appareils et le lieutenant i Degelen 7. i Communiqués des armées aillées x ....... ... Paris, 9 octobre. — Officiel de 3 heures : Au cours de la nuit, dans la région au sud-est de Saint-Quentin, nos troupes ont enlevé des positions ennemies âprement dé-3 tendues entre Harly et Neuville-Saint-5 Amand et débordé ce village par le nord, i La lutte d'artillerie a été violente au sud de l'Oise et sur le front de la Suippes. Au nord de l'Arnes, l'ennemi a tenté de nous enlever nos gains d'hier. Il a échoué et 1 subi de lourdes pertes. Le chiffre des pri-" sonniers faits par nous dans les combats " d'hier sur le front d'Arnes dépasse 600. " Rien à sign,"ier sur le reste du front. , l Paris, 9 octobre. — Officiel de il heures : ' Les violentes attaques menées depuis plusieurs jours par les forces anglo-françaises au nord et au sud de Saint^Quentin ont coo-traint l'ennemi à un repli général derrière ; cette région. Aujourd'hui, nos troupes de la première armée ont poursuivi les arrière-gardes ennemies entre la Somme et l'Oise, brisant partout les résistances locales, fai-i sant des prisonniers. A l'est de la voiefer-[ rée de Saint-Quentin à Le Cateau nous te-• nons le bois d'Etaves et le village de Beau-troux. Plus au sud, nous avons dépassé Fonsomme, atteint Fontaine-Notre-Dame et pris Marcy. Sur la rive nord de l'Oise, nous . avons occupé Mézières-sui^Oise. Notre ; avance est de huit kilomètres environ à j l'est de Saint-Quentin. Nous avons fait i jusqu'à présent 2,000 prisonniers, pris des - canons et de nombreuses mitrailleuses. Au nord de l'Arnes, nous avons r poussé de violentes contre-attaques ennemies et ac- les centué nos progrès vers Cauroy. Dans 1a. vallée de l'Aisne, nos attaques ont obtenu jj . des résultats satisfaisants. Nous avons en-' levé le plateau de Monitcheutin, le village du même nom, Grand-I-lan et Lacon. --.ous iraj avons franchi l'Aisne au nord-est de Mont-jes cheutin et conquis de haute lutte Senuc sur Jna la rive nord. Plus de 600 prisonniers, des canons et de3 mitrailleuses sont restés .entre LUt ' nos mains. au *** an- Londres, 9 octobre. — Officiel : et Nous avons fait hier soir de nouveaux ré- progrès à l'est de Sequehart, ainsi que dans des la direction de Bohain et de Maretz. Nos .lie- troupes ont atteint les abords ouest de \\ a- fa- lincourt ; elles ont pris la ligne ennemie en- sur la route de La Targette à Camnrai et im- conquis Forenville. Ce matin, à s h. 20, livi nos 3° et 4" armées ont repris l'offensive de sur tout le front. Les premiers rapports si- Ca- gnalent de rapides progrès sur toute la ont ligne. •>ar Peu après minuit, un corps canadien a En attaqué uu nord de Cambrai. Il s'est em- de paré de Ramillies, tandis que nous traver- eti- sions le canal de l'Escaut à proximité de ce air, village. 1er- Nos troupes sont entrées à Cambrai. Le nombre des prisonniers faits hier at- des teint 8,000 ; nous avons pris, en outre, un :mi grand nombre de canons .. *•** .€" Rome, 9 octobre. — Officiel : m3 Tout le long du front, notre artillerie n'a erl cessé de bombarder méthodiquement les ■ , lignes enaemiee les plus avancées et leurs 01] points d'appui. Dans le secteur du Grappa, m:; un de nos petits détachements a pénétré I, par surprise dans les lignes autrichiennes ^' au sud du col Caprile; malgré la résistance' u£e acharnée de l'ennemi, appuyé par une vio-ri?" lente canonnade, il en a ramené 16 prison-, niers. Près du Dosso Alto (sud-est de Riva), îe dans le val Vecchia (Brenta), et sur l'Aso-lone, nos avant-postes ont repoussé des pa-trouilles ennemies, qui ont laissé quelques , ~ prisonniers entre nos mains. iî{ Nos aviateurs et ceux de nos alliée ont ™ été très actifs. Nos avions de chasse ont attaqué une patrouille aérienne ennemie et descendu un appareil autrichien. En outre, nos aviateurs ont attaqué à coups de bom-™ bes et de mitrailleuses des tranchées, des abris, des voies ferrées et des colonnes en marche. Dépêches Diverses Constantinople, 9 octobre : Le journal «Valdt» annonce que le grand- ■ vizir ïalaad Pacha a offert au Sultan la démission du Cabinet qui a été acceptée. Tewîik Pacha, ancien ambassadeur de Turquie à Londres, a été chargé de la direction des affaires jusqu'à la constitution d'un nouveau ministère. *** Berlin, 9 octobre : On mande de Constantinople à la «Deut-sche Tageszeitung n . — Le ministre de la guerre, Enver Pa-1 cha, a été remplacé par Izzet Pacha, an- ■ cien ministre de la guerre, ke sénateur Achmed Risa Bei, membre de l'opposition, a été nommé ministre des affaires étran* gères. ; »** Paris, 9 octobre : De l'Agence 1-Iavas : — Le ministre de la marine a reçu la dépêche suivante de l'amiral Varproy : « La division française opérant en Syrie est entrée le 7 octobre, à 6 heures du matin, à 1 Beyrouth. ■ •** Paris, 9 octobre : On mande de Saint-Sébastien à l'Agence Havas que le ministère Maura a donné sa démission.*** Madrid, 10 octobre : La crise ministérielle est terminée. D'après une information officielle, tous les ministres, à l'exception du ministre de l'instruction publique, restent en fonctions. Outre la présidence, M. Maura se charge du portefeuille de la justice. Les ministres de la guerre, de la marine et de l'alimentation sont partis pour. Saint-Sébastien; ils y assisteront demain au Conseil des ministres qui sera présidé par le Roi. *** Amsterdam, 9 octobre : Le ministre des affaires étrangères a répondu à une série de questions posées par M. Treub concernant les relations des Pays-Bas avec les Etats-Unis. Il a ajouté que ses relations avec les Puissances centrales sont en bonne voie et qu'il espère que celles avec les puissances de l'Entente s'ouvriront à bret délai. **# Amsterdam, 9 octobre : Le nouvel emprunt sera probablement de 300 millions de florins en obligations 5 p, c. *** La Haye, 10 octobre : La légation de Chine fait savoir que le nouveau président de la république chinoise a pris le pouvoir en mains le 10 octobre, jour de la fête nationale chinoise. P£ITrE GAZETTE Vers la Paix Me voici, crayon en main, devant mes feuilles de mauvais papier de guerre, à me a*u .demander quelle histoire je pourrais, avec )n, chance de vous y intéresser, vous conter au-i l jourd'hui. 3e ne suis jamais à court d'his-toires, mes réserves se reformant au fur et à mesure que j'y touche, mais je vois et je sens . " votre esprit, et mon propre esprit, et votre P âme et la mienne, tellement loin du petit sen-7™ tier où ils ont accoutumé depuis des années d'aller de compagnie et chaque jour se pro-mener un peu, qu'il faut ne pas même pen-j ser à les y amener en ce moment. 11 y a autre chose et il n'y a plus que cette chose-là : la Paix. Son fantôme, depuis que le premier coup de canon fut tiré, a suivi les armées en marche. Il a gémi, il a pleuré, il ^ • s'est taché de sang à côtoyer le charnier im-tu" mense qu'est devenu 1e monde. Mais voici que ^ ce fantôme est devenu réalité et que cette réa-tfl" lité s'est dressée, en grandeur et en beauté, en-tre les armées toujours prêtes cependant à se massacrer. % Car, vous n'en doutez pas, n'est-ce pas? la 39> Paix est proche, et vous pouvez autant dire la a**- Loucher du doigt. Est-ce qu'à la voir ainsi vous apparaître, ' sous les traits d'une femme au visage très lu- doux qui tient en sa main un rameau d'oli-sé vier, votre cœur ne se gonfle pas à éclater ? Est-ce que vous ne sentez pas des larmes de us joie vous monter aux yeux ? re Je sais et j'entends qu'il reste des gens de à fauteuil, des habitués de squares, des chefs lit d'états-majors d'aubettes de tramways, pour es proclamer que les choses ne se passeront pas ^u ainsi, que la guerre ne prendra fin que lors-! de que l'on aura bombardé et brûlé chez les ) to Centraux autant de villes et de villages qu'il ( PETITE GAZETTE Veindredâ ©cfofere 1918 JOURNAL QUOTIDIEN — 2.(5 Numéro : SO Centimes 5" fîstssée. — H401!

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This item is a publication of the title La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie belonging to the category Gecensureerde pers, published in Bruxelles from 1914 to 1918.

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