La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 08 August. La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/n58cf9kg68/
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1ére Ann 3.—No. 1 r\ : ^ , i r> a i 1 a- La Belgique Nonbelle ABONNEMENTS: Royaum Uni. Continen l an 12 sh. 15 îr. 6 mois 8 sh. 10 îr. 3 mois 4 sh. 5 îr. On s'abonne : 43, CHANCERY LANE, LONDRES, V Tout ce qui concerne la Direction ou la Rédaction être adressé à Mr. HENRY WYERS, Directeur Téléphone: Holborn 212. "Plutôt mourir de franche volonté Que du Pays perdre La Liberté. oïl Le Numéro Hebdomadaire: Royaume-uni, 2 Pence; Continent, 20 Centimes. 2 nacrt tcn ABONNEMENTS: Royaume Uni. Cont-nent 1 an 12 sh. 15 £r. 6 mois 8 sh. 10 fr. 3 mois 4 sh. 5 fr. On s'abonne : 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.C. Tout ce qui concerne l'Administration ou les Annonces doit être adressé à Mr. JEAN EVRARD, Administrateur. Les Bavardages de l'Accusé A l'occasion de l'anniversaire de la déclaration de guerre, il a été imprimé, comme on pouvait s'y attendre, nombre de déclarations de personnages considérables. Naturellement, le Seigneur de la Guerre," Guillaume II, a tenu à confier au monde en général et à son peuple en particulier le secret de sa précieuse pensée. Cela nous vaut un télégramme et un manifeste. Il y a à glaner dans les deux... Le télégramme est adressé à sa sœur, Reine des Hellènes. C'est un des plus mémorables qui soient sortis de la plume impériale. Le Kaiser y annonce textuellement que " son glaive destructeur a anéanti les Russes; et qu'ils en ont pour six mois à recouvrer leurs forces." (Ils ne sont donc pas tout à fait anéantis ? ) Pour le surplus, ce Siegfried à la manque déclare qu'avant peu ses braves soldats, qui tiennent le monde entier en échec, auront gagné de nouvelles victoires. Evidemment, tel est son désir, mais il devrait savoir depuis Liège, depuis la Marne et depuis l'Yser, qu'il faut se méfier des illusions. S'il se figure que les Russes vont le laisser tranquille jusqu'au printemps prochain, et qu'il va pouvoir, sans distraction nouvelle, bondir sur Paris et sur Calais, c'est que décidément son tempérament n'a rien à gagner des leçons de l'expérience. Attendons Cro-quemitaine à l'œuvre et ne nous frappons pas... Il y a dans sa dépêche une autre phrase caractéristique. " Le drame guerrier, dit-il, marche maintenant vers son dénouement." Après avoir déjà promis la paix pour octobre, cette insistance est curieuse, et trahit des préoccupations intéressantes. Il semble bien, depuis quelque temps, que le peuple allemand, aime de plus en plus à entendre parler de la fin prochaine du cauchemar. En aurait-il assez, et les I surhéros d'Outre-Rhin auraient-ils remis la conquête de l'univers à une date ultérieure ? Il y a dans tout cela, et dans beaucoup d'autres nouvelles teutonnes, de suggestifs indices d'essoufflement... Quant au manifeste, il n'est pas moins~savoureux. Le gredin couronné qui a surpris la Belgique au mépris des traités, l'homme de Dinant, de Louvain, de Reims et de la Lusitania, l'auteur responsable de l'agression qui plonge dans le deuil des milliers de mères, y proclame sans sourciller qu'il n'a pas Voulu la guerre et que, devant Dieu et devant l'histoire, sa conscience (!) est nette ! Il faut supposer que l'impudent imposteur prévoit l'heure prochaine de la reddition des comptes, puisqu'il songe à se justifier ainsi...Dans ses nuits blanches, il sent le regard vide des morts innombrables se fixer sur lui, et le voilà qui s'écrie : Ce n'est pas moi ! Ce n'est pas moi ! Il n'a pas voulu la guerre, dit-il. Et il ajoute, avec une admirable virtuosité dans l'art de berner les simples : " Après s'être préparée pendant une décade entière, la coalition des puissances aux yeux desquelles l'Allemagne devenait trop grande, a cru le moment venu d'humilier l'Empire qui assistait loyalement dans une juste cause, son allié austro-hongrois, ou d'écraser l'Allemagne dans un cercle accablant. Ce n'est pas le désir de conquête qui nous pousse à combattre." Autant de mots, autant de mensongès cyniques que mettent en valeur les épisodes quotidiens de cette année sanglante. Si les Alliés avaient pris quelques précautions, dont l'expérience a montré l'insuffisance, l'Allemagne a, dès le premier jour, dans la Stupeur causée par son attaque, prouvé qu'elle avait, elle, depuis un quart de siècle, orienté toutes ses forces vitales, vers un but de domination et d'accroissement d'ailleurs publiquement révélé avec lyrisme par tous ses théoriciens congestionnés. C'est dans cette espérance que tous les Allemands d'aujourd' hui ont été dressés. Ne sont-ils pas la race élue qui doit régénérer les autres, tombées en décadence ? Et pourquoi le Kaiser n'a-t-il pas comme un Harden, le courage de son opinion ? Ne serait-il donc pas pangermaniste ? Le sanglant cabotin se félicite à bon droit de l'esprit de cohésion qu'a montré son peuple abusé et de la résistance des millions d'hommes qu'il a envoyés à la boucherie. " Nous souffrirons et travaillerons, dit-il, jusqu'à ce que nous obtenions une paix qui nous donne, pour l'avenir, les nécessaires garanties militaires, politiques et économiques, et qui assure le développement sans entrave de notre énergie productrice dans le pays et sur les mers libres." Encore une fois, que cela est loin des rêves de la horde qui publiait il y a dix ans déjà des cartes montrant l'Europe à peu près entière soumise au joug teuton ! La paix sera ce que voudront les Alliés agissant, après tant d'épreuves acceptées pour le triomphe du droit, au nom de la civilisation et pour prévenir tout sursaut nouveau de la violence et de la ruse. Et le seul à qui l'on ne demandera pas son avis est précisément le sinistre histrion qui invoque en terminant un dieu dont l'aide, dit-il, n'a pas manqué à ses armées. Dites, croyants, ce que vous pensez de cet inconscient qui associe l'influence divine à la torche des incendiaires de Louvain, aux obus qui décapitèrent les statues sacrées de Reims, à la torpille qui anéantit avec la Lusitania des centaines de femmes et d'enfants ? Sans doute, Guillaume II suit le fameux précep d'Avinain : il n'avoue pas encore. Mais il est c la race des criminels qui parlent trop. Au demeuran qu'il parle ou qu'il se taise, devant le tribunal c l'opinion civilisée, il y a longtemps qu'il n'a plus rie Figures du Pays Fivé et Gille On peut les associer comme d'Egmont el de Home comme de Kovinck et Breydel, comme Vincent de Buert et Georges Strailhe qui conduisirent les Franchimonto à l'assaut de la tente de Charles le Téméraire. Ils fure\ en effet, comme ces illustres émules, unis dans le courut et dans l'infortune. Gustave Fivé, général en retraite, eut, comme Léman, qui nous adressions il y a huit jours notre hommage, lais simplement, sans la guerre, le souvenir d'un excelle officier et d'une carrière exemplaire. Il avait près < soixante dix ans, et les portait allègrement. Il avait gar, l'autorité de son grade ; tout était■ resté militaire, malg " l'oreille "fendue," dans sa virile stature, ses yeux bleus a regard franc, sa rude moustache de vieux chef gauloi Liégeois, il chassait de race : son père fut en 1830 de cohorte héroïque des libérateurs du territoire, et l'on sa que son frère, officier émine'nt, s'illustra en Asie par s, exploits d'explorateur. Elevé dans cette tradition t vaillance Gilstave Fivé, président de l'Association d\ Anciens militaires liégeois, saisissait chaque ann, l'occasion du pèlerinage patriotique à la tombe des cor battants de l'an Trente, le dernier dimanche de septembr pour réclamer', dans un énergique discours, pour l'innt cente Belgique, une défense capable de la préserver cont-, toute néfaste surprise. L'aventure a prouvé combien et adjurations étaient justifiées. Combien ce soldat dut souffrir quand sonna l'heut • tragique, de ne plus pouvoir combattre a coté de ses cadets Il se montra d'ailleurs magnifiquement imprudent en fat des envahisseurs. Lorsque des troupiers boches se pn sentèrent chez lui pour y loger, il les reçut sur le pas c sa porte, avec ces mots : Je suis général belge, et je y vous veux pas chez moi ! " Ils s'en furent sans insister. Il s'était énergiquement refusé à rendre ses armes. Que ques uns de ses concitoyens, peu enclins à l'hérotsm, avaient cru devoir arborer à leurs fenêtres des drapele\ blancs pour signifier aux Allemands la pureté de le ut intentions.. Fivé, indigné, sonnait à leurs portes, leh reprochait durement leur esprit de...conciliation et annonça à qui voulait l'entendre qu'il publierait après la guerre 1 " Bottin des Couards ! " Il était pour notre petite armée un infatigable propagar diste, et le nombre est grand des recrues qu'il aida à rejoindt le front. Un jour, il reçut la visite d'une pauvre femme qv venait lui demander des nouvelles de son mari, récemmet engagé. Elle pleura. Il sut la consoler virilement 1 paternellement .' — Ne vous désolez pas, Madame, dit-il. Il aura pu rester chez lui, ne s'occuper que de sa femme et de st enfants.. .11 a compris qu'il y a davantage à défendre, qu' faut sauver le pays, la terre où vivent toutes les aulrt mamans et tous les autres petits enfants. Ayez couvai et prenez patience. Soyez vaillante comme lui. I apprenez à vos enfants à l'aimer davantage. Ils 01 le droit d'être fiers de leur papa qui leur donne une si belt leçon... Fivé, par tous les moyens, s'employa à fournir au Alliés les renforts et les renseignements qu'il pouvait réuni-, Il le faisait sans prudence. Un jour, il fut arrêté avec t lieutenant réformé Gustave Gille, son intrépide et acl, collaborateur, et tous deux passèrent en jugement. C'e; alors seulement que les Teutons connurent la mesure d patriotisme de ces deux grands caractères. Gille et Fh prirent crânement la responsabilité de leurs actes, ne i dérobèrent aux conséquences d'aucune charge. Gille, notamment, leur tint ce fier langage : — Certes, dit-il, nous avons fait, pour documenter le Alliés et pour vous nuire, tout ce que nous avons pi C'était notre devoir. Réformé, je n'avais, pour ma par dans l'état de ma santé, d'autres moyens de servir mon pay. Je les ai saisis avec empressement. Nous savons qu'il y v de nos têtes. Vous pouvez nous fusiller. Mais puisqu nous sommes devant des soldats, nous voulons bien lev, faire l'honneur de croire qu'à notre place, ils auraient af. comme nous l'avons fait." Fivé parla de la même façon, et c'est cette attitude — laquelle les bourreaux rendirent hommage dans la sentent qu'ils firent afficher — qui valut à nos compatriotes d'étrt non point fusillés, mais condamnés à la déportatio perpétuelle. Comme Léman et tant d'autres braves, ils attendes maintenant, dans quelque prison d'Outre-Rhin, la fiÊ du grand drame. Puisse le sentiment du devoir accompi et de l'exaltant exemple qu'ils nous laissent, les souteni dans l'amertume des longs jours de leur captivité ! E cette heure d'anniversaire, il convenait d'honorer le souveni de leur exploit, en attendant l'instant radieux où les héro rentrant au foyer recevront, sous les drapeaux inclinéi l'acclamation de la Nation reconnaissante. Les Lecteurs de JCa pdffte JloEklk sont assurés gratuitement (VOIR EN 8e page) ' Bruxelles lé Par Ips fp.mns citii courent n La vie de nos concitoyens Quel est actuellement l'état d'esprit des Bruxellois demandions-nous à un de nos amis arrivé depui: quelques jours de la capitale occupée, pour s'engager i l'armée. —Oh ! me répondit-il, il n'y a pas de changement s_ Tant que durera l'occupation, le peuple demeurerc 11 profondément hostile à l'étranger. Mais, la forme is de l'hostilité bruxelloise est particulière, commt 't on sait. Nos concitoyens se moquent surtoui •e des Boches et comme ils sont extrêmement badauds ils s'arrêtent pour observer, écouter et entament h conversation qu'ils clôturent, tout à coup, par uns grosse plaisanterie. Les Allemands les plus ré ceptibles restent ahuris... ié —Et le travail reprend-t-il un peu, comme certain! ré le disent ? u -— La plus grande partie de la population restt 5. inactive. Beaucoup d'hommes se reposent dan; les squares et au bois de la Cambre. Ils laissen lt ainsi s'écouler le temps. Il en est qui vendent £ ^ certains moments de la journée, des journaux permis des fleurs, des cocardes, mais l'essentiel de leui \e existence est assuré pas le comité national de secour; t.. et d'alimentation. Ont crée cette institution belge e, et font partie de son actif comité, notamment. >- M. Ernest Solvay, le baron Janssens. MM. Jadof 'e Lepreux, Franqui, Vanderstraeten-Solvay. Le 's comité est placé, sous la présidence d'honneui des Ministres des Etats-Unis et Espagne. e't Quel admirable mouvement de solidarité s'est ; produit à Bruxelles et persévère avec une constance combien louable. Auprè^ des anciennes œuvres de 'e charité qui toutes subsistent, il en a été crée 78 nou-<e velles ! Voulez-vous connaître le but de quelques unes de ces sociétés philanthropiques ? Secours aux familles de soldats, aux soldats prisonniers, aux pauvres honteux, œuvres du vêtement de guerre, s société de bienfaisance espagnole, œuvre de la garde s bourgeoise, œuvre de la petite bourgeoisie, œuvre 't de la bienfaisance en faveur des Anglais, etc. Il faut placer en première ligne " l'Anglo Belgian Com-mittee for Relief." Le Repas économique : La main allemande e partout ,t Mon aimable interlocuteur parle ensuite des ,/ " Restaurants bruxellois " dont le comité était présidé par feu l'échevin Maes, auquel a succédé l'échevin •t Pladet. Des bons d'une valeur de 65 centimes sont s délivrés pour un repas à la Taverne Royale, au Sésino, 'l et au Restaurant ilalien, Marché au Charbon. Ce s repas à tarif de circonstance, se compose d'un potage, e de viande et de légumes, de pain et de café. Quarante '!t centimes seulement sont réclamés, lorsqu'on emporte ce repas. Enfin, dans certains cas, une réduction plus sensible encore est accordée. ^ Notre jeune Bruxellois me donne ensuite quelques notes sur le changement des choses dans notre ville e où les traditions, les usages nous étaient si chers ! / " Le Parc, où il y a 30 ou 40 ans, ou n'aurait pu <l promener, son chien, et où on n'aurait osé fumer, u est devenu le manège des cavaliers allemands. Le e bon public, ne peut, naturellement, plus y pénétrer. Les ''occupants " en prennent d'ailleurs partout à leur aise. La Kommandanture, installée au mini-s stère de la guerre, à l'angle des rues de la Loi et Royale, t. manquait de garage d'autos, on en a fait construire t, un de grandes dimensions en face, à l'autre angle des mêmes voies. a Au Sénat et à la Chambre des Représentants se e tiennent, à présent les séances de la nouvelle Croix ' rouge de Belgique dont le président est le comte ' Harzfelt. ^ Ce qu'il faudra de temps, dit notre interlocuteur e pour désinfecter les anciens milieux officiels ! Seul, le Palais du Roi a été épargné. Quelle phy-n sionomie offrent à présent, les ministères ! Les bureaux en acajou ont été brisés pour allumer le 1 feu. Les archives ont été jetées dans les réduits n et dans les corridors. Quel chambardement ! 1 Toutefois, dans les sous sols du ministère de la guerre, ' en face du Crédit Lyonnais et vers la rue de Louvain, y on a installé des salons où se prélassent et se dis-s trayent MM. les officiérs ! Il y a là, un pianola qui dernièrement le soir, faisait entendre aux alentours " le Danube bleu " ! , Pendules et candélabres qui décoraient les cheminées des cabinets des ministres et des fonctionnaires principaux—on sait qu'il y avait là des pièces de style fort bourgeois, mais d'une valeur marchande importante—pendules et candélabres, dis-je, ont été enlevés depuis longtemps ! " Putin de guerre " ont dit souvent les déménageurs en uniforme de la firme Guillaume II. Le tour des palais, des châteaux, et des hôtelleries Au Palais du Roi, on n'a donc touché à rien. Cependant, cédant à leur habitude, les Allemands ont volé dans les écuries deux vieux chevaux et deux ; anciennes voitures. Au Château de Laeken, après les excès de la première période, on ' a fermé les portes. Dans le silence des grands salons errent les souvenirs. ' Au. Palais d'Aremberg qui connut pendant ces mois de malheur, des réceptions historiques, on a clos en mars sans doute définitivement, portes et fenêtres Les espions princiers qui habitaient cette demeure, se sont retirés en Allemagne emportant toutes leurs œuvres d'art ! Avant de parler des fastes orgiaques du " Roi d'Espagne " voisin du somptueux nid d'espions signalons les vols méthodiques accomplis dans les succursales de la Poste et des Chemins de fer, aujourd'hui fermées faute de matériel, probablement. Mais le coup le plus important fut celui de l'enlèvement des ap-- pareils de nos nouveaux bureaux du téléphone, organisation très considérable et très moderne comme on le \ sait. Le déménageur en chef de ces installations fut l'allemand Grimm, le spécialiste qui avait été chargé, il y a quelques années, de les fournir ! Grimm, naturellement, mit la main sur tout, sans une hésitation ! Entrons à présent, au " Roi d Espagne" où jadis de bons bourgeois du haut de la ville allaient " au cabaret." C'est, depuis le début de l'occupation, un milieu militaire de haute Kultur. Tous les banquets 1 des "zébrés"de coups de sabre, ont lieu là. On ; s'y saoûle jusqu'à la chute molle et aussi jusqu'à la crevaison 1 Deux duels entre officiers eurent lieu ' dans cette auberge, où les solives, lés petites croisées à vitraux, les escaliers pittoresques rappellent le cadre de la furie espagnole. L'ombre du Duc d'Albe a dû souvent tressaillir d'aise ! L'Hôtel Astoria constitue, naturellement, le gîte officiel des moustachus et des chauves du haut commandement. C'est là qu'est installé le grand état major ! Quant à von Bissing, il occupe le château des Trois Fontaines, dont il a rendu les meubles à son propriétaire, M. Orban, qui, comme on sait, renvoya à von Bissing le chèque que celui-ci lui avait adressé pour le loyer de l'immeuble, répondant à l'accapareur qu'il ne voulait pas louer son château. Le "Tervueren" Germanique Je vous ai parlé des banquets du " Roi d'Espagne," les Allemands pendant cette bonne saison, fréquentent beaucoup le restaurant du parc de Tervueren, dout l'allure et le cadre surtout flattent leur ambition ! Oh ! ils apprécient les travaux grandioses exécutés dans ces parages sous l'inspiration de Léopold II. L'Allégorie de la Belgique, dressée sur le char de i l'Arcade monumentale érigée au Cinquantenaire, cette statue de la Belgique, dis-je, qui brandit un drapeau de bronze aux plis ondulants, a été chargée par les Boches d'un immense étendard supplémentaire... Voilà un accessoire que les sculpteurs Vinçotte et Lagae n'ont jamais cru qu'on placerait sur leur œuvre ! Dans le hall, où chaque année, le concours hippique constituait une des fêtes mondaines de Bruxelles les plus brillantes, est établi un parc d'autos allemands où certaines gens font parfois des occasions en pneus et organes vlés de machines... Marché clandestin et immoral donc. Les "Bruxellois, n'ont plus d'autos, et le service des tramways électriques n'a plus l'intensité dont nous avons profité, aussi la bicyclette est-elle entrée en faveur maintenant que l'on peut se déplacer dans un certain rayon. On pédale beaucoup dans les quartiers chics. Une curiosité de la main mise allemande : le Tir national lui avait échappé jusque dans ces derniers temps ; les envahisseurs avaient-ils cru que ces installations appartenaient à une société privée ? Le Tir national est entré, sans incident aucun (!) au pouvoir des soldats allemands, tout récemment. Bruxelles est calme, dit-on ; c'est vrai, en général et l'on peut même dire que Bruxelles est souvent morne... Mais, il y a, assez fréquemment des faits de violence que l'on tait sur ojdre. Dimanche 18 juillet à quatre heures et quart de l'après midi des soldats allemands remontaient ivres l'escalier qui donne accès aux caves de consommation du Rathskeller, rue de la Montagne-—une boîte germanique que trop de Bruxellois fréquentaient jadis—ces soldats titubant, parvenus sur le trottoir, s'en prennent de querelle avec trois compatriotes qui passaient... Les brutes qui crient dégainent aussitôt et bientôt nos trois concitoyens tombent ensanglantés... Scène rouge d'occupation ! Les soudards allemands se sont donc installés dans nos casernes, mais ceux qui allaient, habiter, par exemple, la caserne des Grenadiers, si confortablement aménagée récemment, dans quel état ont-ils mis d'abord ces lieux ? Ils en ont démoli tout le mobilier, brisé les carreaux... Sans doute, ne méritaient-ils que de coucher par terre, dans les courants d'air ! Sortons un instant de notre malheureuse ville ; les localités situées entre Bruxelles et Anvers, ont été débaptisées. Sur les écriteaux des gares, les inscriptions ont été changées : Malines—Mechelen ont disparu pour faire place à Macheln, etc. Mais tout cela n'impressionne nullement nos chers concitoyens, comme l'a dit mon interlocuteur, ils savent que le balai de Mars qui est de fer débarras-

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This item is a publication of the title La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant belonging to the category Oorlogspers, published in Londres from 1915 to 1916.

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