La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant

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s.n. 1915, 04 July. La Belgique nouvelle: journal quotidien indépendant. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/8w3804zp7r/
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14re Année.—No. 6 Dimanche, 4 Juillet 1915 La Belgique Aondelle ABONNEMENTS: Rovaum Uni. Continrnt. 1 an 8 sh. 10 fr. 6 mois 4 sh. 5 fr. 3 mois 2 sh. 6d. 3 îr. On s'abonne : 43, CHANGERY LANE, LONDRES, W.C. Tout ce qui concerne la Direction ou la Rédaction doit être adressé à Mr. HENRY WYERS, Directeur. à Téléphone: Holborn 21*2. "Plutôt mourir de franche volonté rt Que du Pays verdre la Ltberte. c. "4 Le Numéro Hebdomadaire: Royaume-uni, 1 Penny; Continent, 15 Centimes. ABONNEMENTS : Royaume-Uni, Cont-nent. 1 an 8 sh. 10 îr. 6 mois 4 sh. 5 îr. 3 mois 2 sh. 6d. 3 îr. On s'abonne : 43, CHANCERY LANE, LONDRES, W.C. Tout ce qui concerne l'Administration ou les Annonces doit être adressé à Mr. JEAN EVRARD, Administrateur. Patience et longueur de temps... Rien n'est plus compréhensible que l'impatience angoissée avec laquelle les réfugiés belges suivent le cours lent et monotone des événements. Ils n'ont qu'un seul objectif, qu'un seul désir : rentrer au pays délivré regagner leurs foyers. L'oisiveté forcée leur fait paraître infiniment longs les jours qui se suivent et qui, à leur gré, se ressembl nt trop. De'là à tomber dans le pessimisme et dans le découragement, il n'y a qu'un pas et ce pas, nos compatriotes sont tentés de le franchir chaque fois que les nouvelles ne répondent pas tout à fait à leurs ardents désirs. Actuellement, la retraite des Russes est l'objet de toutes les conversations. On a généralement une tendance à exagérer l'importance de cet événement. On craint que les Russes ne soient acculés à garder la défensive et qu'ainsi les Allemands amènent de nouveaux effectifs sur le front occidental. C'est aller un peu vite en besogne. La retraite des Russes, on le sait, s'est effectuée dans le meilleur ordre. L'armée de nos alliés n'a cessé d'infliger aux Allemands des pertes cruelles. Elle s'est retirée sans avoir été vaincue. Elle n'a rien abandonné à l'ennemi, ni matériel, ni prisonniers. Elle s'est repliée, dans le meilleur ordre, sur de fortes positions d'où elle peut défier les Allemands, où elle peut se réorganiser et se réapprovisionner. Elle s'est rapprochée de ses bases et vous verrez qu'elle ne tardera pas à reprendre une vigoureuse offensive. Une des causes principales qui ont déterminé la retraite momentanée de l'armée russe est certainement le manque de munitions, ou plutôt la difficulté, pai" suite des longues distances, du manque de chemin de fer et de bonne routes, d'amener les immitions à pied d'œuvre. On sait quelle distance énorme sépare les ports russes du théâtre des opérations. On sait aussi que ces ports ne sont reliés aux grands centres de la Russie .que par des lignes ferrées à voie unique. Et si l'on songe qu'un petit canon de campagne consomme, en une heure, un wagon d'obus, on comprendra avec quelles difficultés les Russes sont aux prises. Mais chaque jour qui passe améliore la situation de nos alliés.. Toute la Russie travaille avec une admirable ardeur. Elle veut la victoire, comme nous la voulons tous. Elle l'aura certainement, mais il lui faut le temps. Sur le théâtre occidental, la guerre de tranchées se poursuit lentement, méthodiquement, .sûrement. Les états-majors alliés ne laissent rien au hasard, ne brusquent rien. Le jour de l'avance générale n'est pas encore venu. Mais il ne tardera plus guère. Les alliés sont les maîtres de l'heure. Ils harassent l'ennemi, ils le tiennent constamment en haleine. Partout, ils ont brisé ses dernières tentatives d'offensive ; en maints endroits, ils ont avancé victorieusement ; à chaque occasion ils ont affirmé leur supériorité. Depuis qu'on a compris que l'industrie métallurgique joue dans la guerre moderne le rôle prépondérant voyez les efforts énormes accomplis par la France, et ceux, plus grands encore, auxquels l'Angleterre se prépare actuellement avec un esprit d'ordre et de méthode qu'il faut admirer. Voici longtemps qu'on nous a dit que cette guerre sera longue et nous devons, quoiqu'il puisse nous en coûter, nous familiariser avec cette idée. Nous devons nous armer de patience, de beaucoup de patience. Nous ne devons pas nous laisser démoraliser par quelques petits revers locaux. Nous savons tous que, dans les pays Alliés, les affaires publiques sont en bonnes mains. Ce fameux esprit d'organisation dont les Allemands se montrent si fiers, les Alliés l'ont, eux aussi, aujourd'hui. Ils le pratiquent avec plus d'intelligence et de discernement que les Allemands. Il est incontestable, d'autre part, que les moyens d action dont disposent les Alliés, leurs ressources en hommes; en argent, la capacité de production de leurs industries — que vient renforcer le rendement des usines américaines — dépassent largement le maximum de ce que peut fournir l'Austro-Allemagne. Quant à la supériorité de nos chefs, de nos états-majors, elle ne peut faire de doute pour personne et les Allemands eux mêmes, malgré leur fol orgueil, la reconnaissent. Armons-nous donc de patience. La guerre sera peut-être longue ? Nul ne doit, nul ne peut douter de la victoire finale. Et n'oublions pas que le découragement est contagieux. Ne nous laissons pas aller à proférer des propos pessimistes. Certes, nous regrettons tous la Patrie, nous avons hâte d'y rentrer. Mais puisque nous sommes décidés à n'y rentrer que lorsque l'envahisseur en aura été chassé, faisons taire notre nostalgie. Faisons-nous — puisque nous ne pouvons pas rendre d'autres services — semeurs I d espoir et de courage. Prenons notre mal en patience. Ne montrons pas des visages consternés. "ublions pas que la bonne humeur est une des qualités de notre race. Efforçons-nous de la maintenir parmi nous. Interview de M. Carton de Wiart, Ministre de la Justice Rentré à Londres d'un voyage à l'intérieur de l'Angleterre, M. le ministre Carton de Wiart a pu accorder quelques entrevues, à l'hôtel de la Légation, à certains membres de la colonie belge. L'impression que nous avions éprouvée en revoyant M. Carton de Wiart au meeting organisé par la Belgica s'est confirmée à la Légation. La santé du ministre est excellente, il conserve cette jeunesse élégante remarquée, en toutes circonstances à Bruxelles. L'accueil de notre interlocuteur est charmant. Jamais cependant son trésor d'amabilités n'est mis à une épreuve aussi rude que lorsqu'il visite l'Angleterre ! Après s'être informé avec intérêt et bonne grâce de mon état d'esprit — l'exilé est sympathique à ses compagnons qui ont du cœur — le ministre à qui je demande ses impressions sur l'enquête qu'il vient de faire, me dit qu'il n'a pas recueilli une seule plainte. Et il continue : — Précédemment, j'ai rendu visite à nos compatriotes hospitalisés en France. Avant son départ pour Rome, je fus accompagné par M. Vanden Heuvel. Ouelle différence existe -entre le traitement offert <-w aux réfugiés en France et celui qui leur est accorde en Angleterre ! Le gouvernement français, d'esprit centralisateur suivant ses principes, plus essentiellement administratif donc, peut-on dire, alloue i fr. 25 par homme et la moitié à la femme mariée et à chacun des enfants. En Angleterre, tout l'intérêt n'a pas cette simplification ; il y a plus d'originalité dans le système ; parfois les interventions sont modestes ; mais les effets des secours anglais plus variés, sont, en général, fort beaux." M. Carton de Wiart, qui était, comme on sait, accompagné par le comte Goblet d'Alviella donne ensuite quelques détails sur les organisations qu'il a visitées : — Ma pensée va d'abord au comité d'Angleterre, qui depuis tant de mois réalise des prodiges. Le personnage qui est à sa tête et montre un dévouement au dessus de tout éloge est sir Ernest Hatch, le " Chairman " providentiel donc. Il faut citer aussi M. Hugh Forescue et Sir John Lister Key, qui l'entourent. Enfin, j'ajoute également le nom de M. Paquay, secrétaire, un compatriote, d'origine vervié-toise, connaissant maintes langues. "A Manchester, où j'ai noté avec bonheur les satisfactions de la colonie vivant en famille, nous avons été l'objet de réceptions organisées par le lord maire et les aldermens. Une grande surprise me fut donnée dans cette ville, où le conservateur de la bibliothèque: " Ryland Library " recueille à la suite de ses appels aux sources les meilleures et les plus généreuses, les ouvrages détruits par les barbares, à l'université de Louvain. Déjà, une quantité d'ouvrages de grande valeur, sont réunis à cette " library." Voilà, n'est-il pas vrai, une admirable initiative d'intervention anglaise ! " Au sujet de Leicester, où il y a de nombreux réfugiés belges, il n'y a rien de spécial à signaler comme institutions..." Pendant que M. Carton de Wiart prononçait cette phrase, on avait frappé à la porte du salon. Le ministre donna, en Anglais, l'ordre d'entrer. Ne faisons nous pas tous plus ou moins de progrès dans la langue de nos amis de près d'un an déjà ? Après un bref entretien avec un des secrétaires de la Légation, M. Carton de Wiart reprenant la conversation me dit : — Nous devrons écourter. Apprenant ce matin que je venais de rentrer à Londres, le ministre Asquith m'a invité aussitôt à déjeuner à midi. Craignant, à présent, que son invitation ne me contrarie dans mes obligations, il fixe le déjeuner à midi et demie... Les manifestations de sympathie des autorités anglaises sont vraiment touchantes ! " Eh oui.-mon interview devait être écourtée ! Le ministre devait encore recevoir plusieurs Belges et il était 11 h. 45 ! — Je suis allé à Leeds, me dit-il, où il y a 1,500 compatriotes. Je- fus reçu d'une façon charmante à l'Hôtel de Ville. Non loin de Leeds des compatriotes des pays de Louvain, d'Aerschot, d'Haecht, qui habitent une ferme, procèdent à de très intéressantes cultures maraîchères. "A Bradford enfin, de nombreux ateliers belges ont été établis, notamment un atelier de jouets où l'on obtient des effets destinés à produire une grosse concurrence aux productions de Nuremberg ! Un architecte de notre capitale et des dames, élèves de l'académie de Bruxelles, créent les modèles des jouets combinés, faits de personnages drolatiques ou d'animaux articulés, le tout vivant .et spirituel. Les jouets lancés par les Belges à Bradford vaincront ceux de Nuremberg." M. Carton de Wiart loua, à nouveau, les résultats des multiples initiatives généreuses des Anglais ; répondant à mes regrets de ne pouvoir le questionner au sujet des preuves incessantes de l'héroïsme de notre Roi bien aimé, il me dit encore : " Le Roi s'est si vivement préoccupé du courage et des conditions d'existence des Belges dispersés ! " et enfin, toujours gracieux bien qu'horriblement pressé, à présent, le ministre me demanda des nouvelles d'un parent : le crâne et éminent bourgmestre de Huy, M. Chainaye qui faillit être fusillé, comme on sait, par les Allemands.Le visiteur suivant avait déjà été amené sur le palier. M. Carton de Wiart n'a jamais dû être plus harcelé à Bruxelles ! Une Reine dans la rue 23 Juin, Alexandra Day, jour de la rose royale; il pleut. Le ciel de Londres boude aux robes blanches et légères dont la candide élégance signale au bord des trottoirs des milliers de jeunes femmes et de jeunes filles. L'eventaire enrubanné en bataille, chargé d'une rose moisson d'églantines artificielles, elles sont, narguant la grisaille discourtoise, les bouquetières de la charité : " Buy your rose from me !" Depuis le petit matin, tout le monde en est paré. L'appel est irrésistible, et nul ne songe à y résister. Voici notamment un brave homme de charbonnier, noir de la tête aux pieds, il arbore sa rose aussi et c'est miracle qu'il ne l'ait pas noircie en la piquant au ruban de son chapeau, noir comme le reste. Il l'a payée un penny. Chacun fait ce qu'il peut. Cependant, on cite dans les gazettes un gentleman qui paya la sienne cent livres. Vers 3 heures, la pluie, par galanterie, a cessé de tomber. Aussi bien, à travers Hyde Park, puis de Marble Arch jusqu'à la City, et de la City jusqu'à Marl-borough House, par le Strand et le Pall Mail, une interminable et profonde haie de curieux s'aligne sur les deux côtés de la chaussée. De curieux et surtout de curieuses : du " top " des " bus " on passe la revue des jolis minois : à toutes les fenêtres, les ateliers s'ornent de souriants bouquets qui sont des frimousses de midinettes. On attend. Sur les refuges ont pris place les vaillantes vendeuses blanches. Les policemen ont grand peine à régulariser la circulation entre les murailles humaines qui se font d'instants en instants plus épaisses. Trois heures et demie. Au carrefour de Tottenham Court Road, une rumeur oriente toutes les têtes vers Oxford Ctrcus. Le cortège est bref. Dcx polier™.r; à cheval, puis un landau de gala, visible de loin grâce à la rouge livrée du cocher et du groom. Dans la voiture découverte, deux dames. Une, à droite, fine, droite et souriante, l'air étonnamment jeune encore, les traits réguliers, tempérant d'affabilité son allure patricienne'; salue constamment, d'une rythmique inclinaison de tête, la foule qui l'acclame. C'est la Reine Alexandra, la Princesse danoise, veuve d'Edouard VII, mère du Roi George, tante du Tsar Nicolas... L'autre c'est la Princesse Victoria. Les chapeaux se lèvent et s'agitent, on pousse des vivats discrets, on jette des roses dans la voiture. Une autre suit, contenant des personnages de moindre importance que ne connait pas le profane. Puis, tout de suite après, comme s'ils étaient chargés de fermer la marche, une dizaine de galopins, marchands de journaux peut-être, perchés sur des bécanes de rencontre, pédalant avec fierté, sur deux rangs. Un coup d'œil jeté, sans songer à s'étonner, à cette garde d'honneur sans prétention, chacun s'en va vers ses affaires. La vie de la rue redevient normale. Au loin on voit, au mouvement des têtes, que la Reine mère continue à passer la revue des vendeuses de printemps et du bon peuple de Londres, suivie de son escorte de pages imprévus. Et cela fait un spectacle patriarcal, à la fois mémorable et familier dont les jeunes girls parleront un jour à leurs petits enfants. " Queen Alexandra ? je l'ai vue comme je vous vois, mes chéris. Elle passait en voiture découverte. Nous étions au premier rang, sur le trottoir d'Oxford Street. C'était le jour de la rose royale, l'année de la guerre..." La Conversion d'un Catholique Germanophile M. Emile Prum, chef du parti catholique luxembourgeois, bourgmestre de Clervaux, Commandeur de l'Ordre de St'. Sylvestre et membre du Comité Permanent des Congrès Eucharistiques Internationaux, est un fort brave homme, très consciencieux, très sincère et qui ne manque pas de courage. Ayant visité une partie de la Belgique ravagée, ayant vu de ses propres yeux les ruines accumulées, les tombes des victimes, ayant recueilli les témoignages des survivants terrorisés,. M. Prum a cru qu'il était de son devoir d'appeler sur ces horreurs l'attention du chef du centre catholique allemand, le député Erzberger. Il a donc écrit à ce dernier une lettre ouverte, très simple, très digne, qu'il a publiée.,, d'abord dans deux journaux locaux et, ensuite, en une brochure. Le gouvernement allemand, soucieux d'empêcher que le moindre écho de la vérité arrive en Allemagne, saisit journaux et brochures, M. Erzberger porta plainte contre M. Prum, et le gouvernement luxembourgeois épouvanté se hâta de venir à la rescousse de M. Erzberger et du vieux bon dieu allemand en péril. M. René Johannet a pu se procurer un exemplaire de la lettre de M. Prum. Il l'a traduite en Français et vient de la publier accompagnée de plusieurs annexes et d'un essai sur l'extraordinaire évolution du centre catholique allemand, en un très intéressant volume sous le titre : La Conversion d'un Catholique Germanophile. * * * Vous pensez bien que ce n'est pas au catholicisme que renonce M. Prum. Il n'est même, pas sûr qu'il ait cessé d'être germanophile. M. Prum est, en effet, un bon Allemand, possédant cette culture moyenne qu'on débite dans les établissements religieux ; il place sa religion au dessus de tout et il ne peut pas cesser d'aimer les Allemands puisqu'il est allemand et que la France, de son propre aveu, représente, à ses yeux, la révolution, l'anticléricalisme, le radicalisme et un tas d'autres choses dont la simple énumération suffit à jeter dans l'épouvante un bon luxembourgeois de Clerf. Mais M. Prum, qu'il demeure ou non germanophile, est incontestablement un brave et honnête homme, incapable de mentir, de parler contre sa conscience. Son témoignage au sujet des atrocités commises par les Allemands en Belgique doit être considéré comme absolument sincère, irrécusable. M. Prum exprime, discrètement, la stupeur que lui cause l'attitude des Catholiques allemands, Î1 cite des passages extraits de publications de propagande religieuse, publiées par le Bonifaziusverein (Association de Saint Boniface) qui exhortent les Allemands au massacre et au pillage et qui constituent des documents d'une ignominie vraiment sans atténuation. Il reproche à M. Erzberger de s'être écarté, lui et son parti, des traditions léguées par les héros du Kultur-kampf. Le naïf catholique luxembourgeois s'imagine que M. Erzberger est, lui aussi, un honnête homme. Or, cet Erzberger est un spécimen vraiment répugnant de la crapule totale. C'est un ex-instituteur, un homme sans culture, un homme sans foi ni loi par dessus le marché, et qui, à force de basses intrigues, est devenu le chef incontestable du grand parti que Windthorst avait créé en vue de coordonner la résistance des catholiques aux persécutions bismarcki-ennes. Il s'est empressé de détourner complètement ce parti de sa voie ancienne, il en a ouvert l'accès aux protestants comme aux libre-penseurs, il en a fait la bonne-à-tout-faire du gouvernement. M. Erzberger. lui, est devenu un grand homme. La faveur gou- • vernementale l'a récompensé de l'humiliation à laquelle il a réduit son parti. Le chef du centre, pangermaniste fanatique,- a même réussi, à force d'intrigues, à se faire aussi une réputation en France. Le Matin, de Paris, lui a souvent prêté ses colonnes et rapportait, avec complaisance, ses propos, naturellement toujours amicaux pour la France. Peu d'hommes s'entendent, comme cet Erzberger, à jouer double jeu, à tromper tout le monde, à poursuivre exclusivement leur intérêt personnel tout en feignant un grand dévouement à un idéal politique. * * * Mais laissons M. Erzberger pour ce qu'il Vaut et revenons au livre de M. Johannet et à la brochure de M. Prum. M. Prum écrit : " Dans le temps même où les armées allemandes pénétraient en Belgique, on répandit au quatre coins de l'Empire, par le moyen de la presse, des histoires fantastiques d'yeux crevés, de ventres ouverts, de hussards brûlés vifs. Ces bruits se sont répandus partout et l'on a mis de la sorte le peuple aliemand dans un état de surexitation des plus dangeureux. Pouvez-vous, Monsieur le député, me citer un seul cas, où ces histoires de brigands,' tenues pour dignes de foi par la masse sans critique, pourraient devenir à peu près croyables par l'indication de la date et du lieu, du nom -de l'auteur ou de la prétendue victime ? Les- conséquences de cette campagne ont été pourtant effroyables.L'écrivain catholique luxembourgeois constate avec douleur la férocité stupide qu'a atteint, dans l'Allemagne, la haine de tout ce qui est étranger. Les catholiques allemands semblent vouloir se distinguer tout particulièrement dans ce déchaine-ment.On sent qu'entre le culte de l'ogre germanique et celui du Christ, s'ils avaient à choisir, ils n'hésiteraient pas. Ils excusent, approuvent et encouragent le massacre, la déportation, la persécution des prêtres et des religieux belges. — * * * A la haine folle des Allemands, M. Prum oppose la grande tolérance des Belges et des Anglais : " La Belgique, écrit-il, le pays de la pleine liberté religieuse où Lazaristes, Frères des Ecoles chrétiennes, et autres congrégations religieuses allemandes, entretiennent des établissements d'instruction florissants, entièrement allemands, mais interdits à l'intérieur de l'Empire, vous voulez sans plus l'annexer ? Mais alors, Monsieur le député, dites aussi : Où donc les victimes des lois anticléricales allemandes trouveront-elles un asile à l'avenir ? " Cela, au fond, nous indiffère. Que les Allemands, catholiques ou non, aillent se faire pendre où ils veulent, à condition qu'ils ne viennent plus chez nous. Il est plus que probable que les doux religieux allemands persécutés, pour qui les catholiques belges étaient pleins de pitié, étaient tout simplement, comme presque tout les Allemands qui vivaient chez

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