La chronique: gazette quotidienne

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13 January 1914
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s.n. 1914, 13 January. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/445h992j37/
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Mardi I a janvier 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO. POUR iTD.UTE LA' BELGIQUE année, — Wo 12 LA CHRONIQUE BUREA CX 5 et/7, Galerie du Roi-passage Saint-Hubert GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* Î 88lt Rédaction : K" 1408 a ABONNEMENTS : BRimiXES : 12 francs par an ;. — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 jour trois mois. Tous pays do l'union fatale, 30 fr. par an. — Hollr.nde et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF; Jean d'ARDEME ANNONCES s 4e page 2 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à. l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, U et 7, GaleriO du Roi. L'ACQUITTEMENT DE SAVERNE Après T.étrange réquisitoire du minis-tè publicv il fallait s'y attendre; mais, tout ( môma, cet acquittement a causé dans tou l'Afflanagne une immense sensation. Teu ■la presse démocratique est d'accord : c'e iune mauvaise journée. Voilà l'instance € [divorce ouverte entre la caste militaire pru | sienne et l'immense majorité du pays. Quant à l'effet produit en Europe, il e désastreux pour Je prestige moral de l'En pire. A propos de l'attitude <ïes officiers à l'ai ■ dience et de d'étrange état d'esprit qu'«M ■ mettait en lumière, j'entendais dire ces jour; H ci : « On se croirait à Rennes », et l'on év< qu-uit les souvenirs de l'affaire Dreyfus. Evidemment, la comparaison s'imposai Mais, tout de même, quelle différenco ! Ce officiers français qui sacrifiaient la légaJit à l'esprit militaire, pouvaient croire que 1 sécurité, .que l'honneur de l'armée, mieu encore, lia sécurité de la patrie, étaient e jeu. Ils le croyaient très sincèrement. Pluti que de convenir que 'des chefs respecté tivaient pu se tromper, (plutôt que d'adme-l 4re que l'amour de la France peut se trou ver en contradiction avec l'amour de la jus iice, ils préféraient, combien douloureuse ment, s'appliquer des œillières. Le colonf von Reutter, lui, n'a pas ptï croire, n'est-c ipss, que la sécurité de l'Empire et l'honneu de l'armée allemande étaient menacés parci que quelques gamins criaient « à la chienlit ■derrière un petit 'lieutenant poltron et ma élevé. S'il ia jeté son grand sabre et ses gran ides bottes de la Parade Marsch dans les ba taces de la justice, c'est donc uniquemen pour affirmer la prestige, intangible jusçpi'ei ses plus grosyières fantaisies, de l'uniformi prussien. CVjst pour défendre quelques offi biens... maladroits contre les quolibets d'ur peuple ijus.toment offensé qu'on a démontrt avec édla'i que, s'il y a peut-être encore des juges à fienlin, il n'y en a certainement pas à Strasbourg. Il y a quelques mois encore, quand on di Mit dans certains milieux, que les pays li-bre,s lavaient quelque chose à redouter de la puissance grandissante, ide l'Allemagne mo-[jeune, on haussait les épaules; quand on représentait que l'Alsace, comme le Sch.tesw.i.g, comme la Pologne, était encore traitée en payis conquis, on ripostait : prévention, sentimentalisme, francophilie .exagérée l Aujourd'hui, la preuve est laite et l'étanoement 'de notre bon public belge, pacifique et neutre, est de voit que les Alsaciens-Lorrains et la presse française ont montré tant de modération devant de si criants abus de pouvoir. Ce n'est plus la peine d'éclairer l'opinion sur Ja situation vraie, en Alsace-Lorraine; le colonel von iReutter et le conseil de guerre s'en sont ohargés. Tout le monde sait, aujourd'hui, que l'Alsace^Lorraine et l'Allemagne tout, entière sont dominées par une féodalité Militaire servie par un peuple de caporaux. * * * Mais le peuple allemand? Mais cette bourgeoisie laborieuse, instruite et riche? Mai? :ette armée de professeurs, dont la discipline et l'application nous paraissant, admirables: Comment vont-ils prendre cette brutale affirmation des privilèges assurés à la. caste militaire? C'est ici que le problème devienl passionnant. Actuellement,/l'indignation semble générale. Alors qu'une légère condamna-lion eût suffi à apaiser les esprits, qui ne demandaient qu'à être apaisés, l'acquittement "émet tout en question. 11 est probable que le Reiohstag ne se laissera pas intliger ce camouflet sans protester. Une quantité de journaux, et les plus importants de tous, font déjà observer que le peuple allemand « ne pourra comprendre le peu de valeur qu'on a accordé au témoignage de magistrats allemands, non plus que le fait Tti'on a complètement omis de faire appel au témoignage du général von Deimling, qui a dû donner des instructions au colonel von Reutter ». Il verra là l'indice d'une véritable conspiration militaire et prussienne conte l'élément civil et simplement allemand. J>ans panier des socialistes, les centristes et tes radicaux sont décidés à protester éner-Siquanient.I 'Pa-rCait, et cela montre qu'il y a quelque .chose de changé en Allemagne, que l'opinion publique s'éveille et que cette grande nation iMustricMe et laborieuse commence à se fa-«guer de travailler pour le roi de Prusse. Mais jusqu'où ira .cette protestation? C'est ce qu'il faut se demander. * * * Qu'on ne se presse pas de dire, dans fous cas, que l'Allemagne est à .la veille d'une "évolution. L'Empire, l'Empire prussien, a tes bases solides, non seulement dans les institutions, mais aussi dans les cœurs. On ne l'aime guère,mais on en -est fier et l'on, croit "olontiers que l'on a besoin de lui .pour main-®iir les positions commerciales que l'AUe-Mgn'e a conquises dans le monde. A la première alerte, vous verriez tous les méconnus se serrer contre l'Aigie prussien. Sans ï0|ite, les récents événements viennent de entrer qu'il y a une fissure dans l'édifice ? mili'arisme allemand; mais il faudra bien «es années encore et bien des événements -omme ceux de Savernc pour qu'elle s'agran-hTi D 'C'la',le danf?er est que, pour cacher -J -ezarde, le parti militaire ne cherche à provoquer. ^es événements extérieurs qui lui Pumettmient de restaurer son prestige. Gare ux '®Wents de frontière ou aux manigances coloniales. L. Dumont-Wilden. La CHRONIQUE est en vente à la bibllothè lie de la wre. à Rcvin (Aïde'nn^s, France). MENUS FAITS, PfiOPOS IWEKUS LE BANDIT DESHONORE Voilà un bandil déshonoré. Ce gaillard c eu le toupet de demander mille francs à u% personnage avec qui il avait précisément af (aire, et il lui a demandé lesdits mille francs ,c cn lui appliquant un pistolet sur la gorge. le M.ai:s' direz-vous, l'usage du pistolet, chargé ig d ailleurs, et la. demande de mille francs, ou e plus, c'est bien là exercice professionnel de bandit et cela n'implique pas un déshonneur n spécial. Toute la profession cn général — y 3_ compris donc les menus exercices qu'elle implique — est déshonorée en bloc. Pardon. Ceci se passe en Corse. Le bandit 3t avait un ennemi. Le tenant au bout du pis-i- toi et., il pouvait, il devait le tuer; il ne pouvait pas lui demander cinq centimes. L'avis ^ de ii l ennemi » est, en l'espèce, négligeable, e comme f acilement entaché de partialité. Sans il lui parut très agréable de verser | mille francs au lieu d'aller refoindre Paoli, Gaffori, le roi Théodore et Lxlitia Ramolino, av, pays chimérique où sont les grand Cor-I. «es... Mais s'il s'éleva un instant à la con-s1 ception d'une Corse glorieusement fidèle à è ses traditions, il dut préférer la mort à l'en-u lolage. C'est plus grave qu'on ne pense, tout x ça. Les bandits, les apaches, les larrons de a grand'route sont d'essentiels conservateurs l de traditions; ils maintiennent dans un peu-s pie ou une région l'antique esprit local, tan-. dis que les banquiers, les gens d'affaires, . sont les destructeurs du passé. Malheureu-. sèment, en conservant les usages, les ban-_ dits détruisent les individus. j Le bandit corse qui vient de se déshono-1 rei a voulu peut-être établir un compromis r entre les rigueurs de sa profession et les ■ goûts de son temps. C'est un opportuniste,un i eombinazioniste; les mœurs nouvelles qu'il I a prétendu instaurer réussiront, peut-être à . s'implanter, mais, pendant longtemps, il sera . méconnu, comme Léon XIII, qui voulut con-; ciller la République et l'Eglise, Briand, qui rêva, apaisement et progrès en même temps,et, , en général, tous ceux qui voulurent marier le . Grand Turc avec la République de Venise. Quand il sera connu qu'oiï calme un bandit corse en lui, donnant cinquante louis, comme on calme en Angleterre un mari trompé, il sera pourtant évident que l'uniformisation du monde aura fait un pas. Bob. Au jour le jour LA POLITIQUE Cette mystérieuse campagne des mis-' eionnaires contre le ministre des colo-nies, qui, déjà, aboutit, à la commis-* sion que l'on soit, utilisa beaucoup, nul de l'ignore, l'intervention de Mgr Au-gouard.Dèis le commencement de 1' « affaire », les journaux des jésuites .gratifièrent celui-ci des titres les plus flatteurs; en vérité, il s'agit simplement d'un ennemi de la. colonisation biilge, dont ce que l'on peut dire de plus indulgent est que son long s'éjour sous un ciel ardent explique, sans les excuser, ses pires inconséquences. Las journaux nous apportent une nouvelle lettre de Mgr Augouard s'adressent à M. Go-blet d'Alvieffla, n grand maître des loges belges », précisé Ha Presse. Contestant des ifails exacts, racontés par ce dernier au Sénat, .le missionnaire français affirme qu'il ne saurait n compromettre son honneur et s,a dignité pour .quelques misérables bûches de bois »? Quelle reine disait qu'elle répondait de sa dignité à elile jusqu'aux millions? iSans nou-s attarder à rolever cette amusante naïveté, allons au démenti : le missionnaire raconte que, s'étant vu refuser le droit dlaipprovisionner ses steamers de bois à brù-iler dans les postes belges, il en fut si indigné qu'il ordonna à ses bateaux (pas ceux qu'il nous monte) de ne jamais plus toucher & la rive belge, malgré les « gracieuses in-stances de M. Renkin ». On voit de quel bois les missionnaires se chauffent... Mais espère-t-on nous faire croire que ce sont de tels griefs qui légitiment un j mouvement pareil à celui dont nous sommes i les témoins surpris depuis des mois? La futilité même de ces prétextes nous montre qu'il s'agit d'une campagne tendant à la simple mainmise cléricale sur une colo- ' nie mûre, croit-on pour cette prise. 1 PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 13 janvier 1911. — Un individu, nommé Si-gnst, -ancien cuisinier 'à bord d'un navire de guerre hollandais, non rengagé à Jo. suite d'un '■ examen médical, donne un ooup do* couteau, heureusement sans grand dommage, — dans le célèbre tableau « la Ronde de Nuit », de Rembrandt, a»u Musée de l'Etat, à Amsterdam. Saverne et Strasbourg. 'Des incidents .périlleux,un (procès au dénouement plus tfàcheux encore, bien qu'attendu, ont apposé, une fois de .plas, la conception rie la force à celle du droit. Les conservateurs de tous bords, reprenant l'hymne au sabre rédempteur, ne liront pas sans curiosité les lignes suivantes : « ...C'est toujours un immense péril et un grand signe de décadence qu'un pouvoir fait par des soldats sur la ruine violente des institutions civiles. Sylla produisit César, César eut Octave pour successeur, et, de ceux-là à Mahomet II, dernier des destructeurs de l'empire romain, en 145*2, ce ne furent que séditions populaires ou militaires, la rue ou le camp, et, tous les deux ensemble, faisant ou défaisant les empereurs. Quelle misérable chose que le Bas-Empire ! C'était le règne des soldats. Au- ' cune institution civile ne peut s'y fonder et les ] soldats même ne purent enfin le soutenir con- ' ire les Barbares. L'armée elle-même a besoin • de l'ordre civil pour demeurer forte, et, en assassinant les magistratures, elle se prépare sa propre dégradation. C'est cette double cnute qui a fait le Bas-Empire. Puissions-noua l'éviter ! » Ces paroles, résumant avec une beauté lumineuse lathëtfrie « libérale », au sens le.plus « . large, sont pourtant d'un auteur que les coi 1 servateurs de toute espèce ne peuvent reniei Elles appartiennent à une correspondance# 1101 vellement publiée du dominicain Lacordairc : l'orateur que les « ultras » tinrent en défiance mais dont tous les cléricaux se réclament de puis qu'il est entré par la mort dans la gloire. L'avenir du tango. Les braves êpiscopes de France, Navarre e autres lieux qui, à l'envi, se sont avisés en brandir les foudres de l'Eglise à l'adresse di tango, continuent naïvement les traditions di leurs prédécesseurs, qui condamnèrent, à me sura qu'elles s'imposèrent à la mode, toutes le: danses où les sexes s'accouplent. Un confrère parisien exhumait, hier, un ex trait d'une feuille bien pensante du temps d( la Restauration, qui signalait l'invasion er France de la valse, fléau venu d'Allemagne, e relatait avec horreur que plusieurs bal; avaient été donnés dans des salons aristocra tiques, où l'on avait vu des femmes chrétien nés, dont plusieurs étaient mères de famille, tournoyer, enlacées étroitement, aux bras d'autres hommes que leurs époux (II). Et le pieux organe ajoutait : « Les prédicateurs ont reçu l'ordre de condamner, du haut de la chaire, cette valse (on écrivait « walse », alors), qui égare les esprits, trouble les cœurs et peîd les ames. » On voit que la condamnation du tango a eu des précédents. Mais cette valse diabolique d'autrefois ayant poursuivi une carrière glorieuse malgré les ratichons exaspérés contre elle et étant considérée aujourd'hui comme un exercice de tout repos pour les familles chrétiennes, il en sera évidemment de même du tango, lorsque les danses de l'avenir viendront solliciter, à leur tour, la réprobation ecclésiastique.La morale de l'Eglise est sage; elle varie avec le temps. Le tango, si sa vogue se prolonge, finira bien par être une danse ■ permise ». La faute de l'abbé Lemire. La comédie cléricale qui se joue actuellement à Lille est vraiment instructive, — je ne dis pas pour nous, à qui les arbitres de l'Eglise romaine n'ont rien à apprendre (il y a longtemps que nous sommes fixés sur ce qu'on peut attendre de ces oiseaux-là), mais pour le bon public encore exposé à s'illusionner à leur endroit.M. Lemire, député du Nord, a le grand tort, au point de vue caériical, d'être à la fois républicain, homme de caractère loyal, de conscience droite, ayant le sentiment très net de sa dignité, — et, en sa qualité de prêtre catholique, soumjs à l'autorité épiscopale. (Ces ohoseis-ilà ne vont pas ensemble. Il y a Sontemps que M. Lemire en fait la douloureuse expérience. Mais voici, parait-il, le dénouement qui s'annonce : Après avoir épuisé tout l'arsenal des moyens tortueux et jésuitiques pour amener le député, d'Hazebrouck à renier ses convictions et à rentrer dans le troupeau des moutons bêlants à la suite des pasteurs do l'Eglise, l'ôvêque de LSIfe, M. Charrost, «'est décidé à jouer le grand jeu, à envoyer un public et solennel ultimatum au prêtre récalcitrant et à lanoer l'anathème au journal dont celui-ci avait fait son organe. L'abbé Lemire n'a ipoint courbé la tête. Il paraît décidé à garder cette attitude. On n'ignore pas combien ces sortes de résistances sont pénibles et quels déboires sont réservés à ceux qui ont le courage d'y persévérer. C'est ce que n'ignorent pas les persécuteurs, -et ce qui fait leur force. Ces gens ont une mentalTSé qui ne leur permet évidemment pas de voir que la défense des « intérêts de l'Eglise »f ce mobile avoué de leurs actes, se confond, comme en bien d'autres cas, avec la plus parfaite malhonnêteté. Légende. Une dépêche de Bordeaux annonce qu'un îhasseur ayant tué, dans les Landes, dix-huit bécasses, en trouva une portant un léger collier d'or avec une inscription gravée. Celle-ci promettait quinze mille francs à qui abattrait .'oiseau et l'enverrait à M. Hersifa, de Tan-;er...Qu'est-ce que cette bécasse avait bien pu aire à ce monsieur portant tin nom discrédité lans les auteurs dlassiques ?... Si encore, il ■'était agi d'une grue, on comprendrait certai-les rancunes... Mais la bécasse? On lui repro-■he simplement un air naïf qui n'est, du reste, e fait que de notre prévention... Si bien qu'on le comprend pas du tout comment cette his-;oire commencée comme une délicieuse lé-;ende finit par un assassinat inutile, stupide ;omme un fait divers. «=5=5 Le fiacre. H faut prendre le temps comme il vient. Vprès tout, ces longs jours de neige, ces soirs ilancs donnent à certains coins de la ville m aspect fantastique d'estampe futuriste, sur-out du côté de la rue des Colonies, où il y a tes tranchées, des bâtiments hérissés .d'écha-audages et des lampes électriques dont la ueur bleue se reflète sur le pavé humide et eluisant. C'est un enchevêtrement de palissades, de ioteaux.de trolleys émergeant d'une terre bou-ev-ersée, lumineuse et volcanique. Les tram-va.ys patinent sur leurs rails d'acier ; les au-omobiles passent, glissent formidables, trames et concentrées. Il y a aussi des fiacres. Savez-<vous que c'est très bien un fiacre, vu lans la nuit et le brouillard ? Cet objet, jadis in peu ridicule, prend du style; le style des iboses qui vont mourir et qui appartiennent iéjà au passé : les chevaux (.nos yeux perdent '.habitude de les voir à quatre pattes depuis [U'Us extraient les racines carrées et parlent ihllosophie avec M. Maeterlinck) grandissent :t reprennent, à la rue, leur allure de bêtes in-lomptées et apocalyptiques. De face, on les oit venir trottant haut, en zig-zag, les naseaux umants, les pattes prudentes de gazelles sau-ages. Sur son siège, le cocher, enveloppé d'un ■aste manteau où le vent s'engouffre, a les ges-es larges et beaux d'un conducteur antique toussant son char sur les dalles sonores de la roie Appienne, Le fiacre,que les poètes d'autrefois n'osaient appeler par son nom,f ait s'a toilette et se prépare )our entrer dans la gloire. Dans trois siècles leut-être, on le sculiptera sur le fronton des lalais et des temples. Nouvelles & la main Chez le reporter. — Mon mari ne peut vous recevoir. Il a à travailler pour un monsieur de très grande noblesse.— Ciui ça? — four le comte F-endu. I Ll VIE A BRDILLI ; JOURS MORNES. - LE BAR DES NOCEURS EN RETRAITE. — DU CONSEIL JUDICIAIRE A Lt\ VIE DE CHATEAU. — LA FIN DES DYNASTIES BOURGEOISES. — CONVERSA l TIONS DE JANVIER. — CONSIDERATIONS SUR LA MECHANCETE. I Une semaine .de pluie. Pendant ces, liui jours, nous avons vécu dans le brouillard, 1; 1 bruine, la neige fondue sous un ciel bai plombé, d'où ne tombait qu'un jour de cave On a beau s'y attendre, on a beau être ha bit.ué, un pareil temps rôpand sur la vii d'urne ville comme un voile de crêpe. Le plus sage, en pareil cas, serait de rester chez soi de fermer les volets, d'allumer les lampes e de llire soit des auteurs guis, soit des auteurs sacrés : Willy ou Pascal, Duverhois ou l'Ec •olésiaste. Mais, .même quand nous ipouvon: île faire, nous ne restons .pas .chez nous, nou: en avons perdu l'habitude; le citadin a besoir de lia rue, de l'excitation, .de 'la v.ie, de ia con versatkHi de la rue. Quand la irue est inte nable, il s'installe .dans cette annexe de h rue ; létale. **♦ 1E11 voici un. C'est un petit l)ar anglo-amé ricain. .La pièce où l'on boit est minuscule e l'on n'a ipas perdu un pouce pour caser les tiatoles et les chaises. Pourtant les habitués sont presque tous juchés devant le vaste comptoir d'acajou, sur de .hauts tabourets, de telle façon qu'ils font irrésistiblemenl ipenser ù .des iperroquéts mélancoliques, tix»i la ligués ipour j acasser encore. Quelques-uns, cependant, sont affalés sur la banquette de cuir .fauve; installés à la seule table où l'on puisse écrire, deux gentilshommes en costumes -de lads compulsent des journaux de sport... Il fait, assez morne dans cette boite anglaise, mais le triste jour n'y .pénètre -pas; il y fait chaud, confortable; il y sent l'Angleterre; on peut s'y croire loin du quotidien Bruxeil'les.,. *** Singulier monde, que les 'habitués de cet honnête .mauvais ilieu, en cette saison. Ce «ont presque tous ide .vieux jeunes hommes, des anciens noceurs, des fils .de famille sur le retour, ibons garçons, qui ont souvent fait beaucoup de mal, mais à qui on ne peut pas trop en vouloir. Ils ont été du monde, mais ils en sont sortis, un (peu V'oilontuiremenl, un peu parce qu'on les «n a .fait sortir. Jadis, il y a vingt ans, ce lurent de brillants, dé .'fringan ts mauvais sujets qui firent le désespoir de ileu-r famille.: «Dans le salon de M~ leur mère, ils étaient impertinents et cyniques, mais on les y tolérait, parer; qu'ils en secouaient l'ennui bourgeois.. Ils mangèrent, ou du moins ils écornèrent leur légitime en compagnie d'illégitimes; on leur coupa .les vivres; ils firent des dettes; -ils furent nantis d'un conseil judiciaire ; ils étalèrent une .misère cocasse. Cette exislencè banale et mouvementée dura dix ans, quinze ans. Puis l'âgé vint,quelques accrocs à la santé. Le jeu normal des choses fit qu'ils entrèrent en possession de leur fortune, ' ce qui leur donna immédiatement une -sorte de deimi-sagesse. Alors, que faire? Se ■marier? Il eût .fallu se plier aux .exigences d'un monde dont ils avaient à. .peu près .perdu Des usages, fis gardent généralement une petite amie qui a «u le temps de grandir et ide... forcir,' qui leur a imposé les goûts, les manières, le débraillé de l'arrière-boutique anioestrale. Ils se résignent à faire avec elle un bail définitif, et, comme ils souffrent tout de même un .peu de se sentir déclassés, ils vont vivre à la campagne. Seulement, deux mois .par an, de la fin de décembre au carnaval, ils viennent reprendre contact avec ja grande ville. Ils vont au théâtre et dans ces quelques cafés spéciaux,où ils retrouvent: des amis, déclassés connue eux, mais si nombreux qu'ils eu arrivent à former une (liasse. * * * Ce Ijipe .du vieux noceur pantouflard est, je crois, univorseiL Mais le personnage du fils de famille .déûlassê, finissant .par jouer au gentilhomme campagnard, est, je crois, assez spécialement belge. Les petites stations balnéaires de lia côte, et, plus encore, ics villages de la Meuse, foisonnent de ces retraités de la noce. Un beau jour, 'fatigués d'un 'mauvais hiver, - le cœur lourd d'avoir fait de grosses .pertes au jeu, ils sont venus se reposer ..dans une auberge de campagne ou dans un petit trou pas cher. Trouvant que la table n'était pas mauvaise, et jugeant à propos de faire .des économies, ils ont prolongé leur séjour, se sont liés avec le médecin, l'instituteur, ,1e conducteur des iponts et chaussées. Ils ont pris goût au jeu de billard, de domino ou de piquet, ont senti quoique joie secrète à se voir entourés de la considération générale qu'on doit il ir.hom.me qui paie des tournées; la « petite amie », montée en grade, s'est trouvée heureuse d'être appelée « madame » et traitée en dame. On a visité une villa agréableet pas trop chère,.et l'on a fini par s'y fixer1. . Et la vie s'est organisée, régulière comme une vie de.couvent : H'apéri-tif du matin, le déjeuner, la sieste. Une heure de promenade, il'apéritif de l'après-midi et la partie de billard; fe dîner, puis la soirée au café et les interminables parties de cartes... Pour ceux qui ont fait les plus plates des folies, cette sagesse-là. est la seule qui convienne. Parfois, pourtant, le regret leur vient d'une autre vie. C'est alors qu'ils viennent passer deux mois !i Bruxelles et retombent automatiquement au bar de leur jeunesse ou à celui qui l'a remplacé. Ainsi .finissent nos grandes dynasties bourgeoises. * ** Les voici donc au bar; ils causent-, ils remuent .dos souvenirs ; souvenirs de noces, souvenirs de cuites, quelquefois — plus ra-roment — souvenirs d'amour. I,ls causent : — Et un tel, qu'est-il devenu? — Il est mort. — Et le petit V..., qui buvait du Champagne dans un saladier? On l'a expédié au Congo... . " . — .Et ce bon Char.lie, qui gagnait sa. ma.té-rieflile aux -«ourses? — H lui e-sl arrivé une sale ulfaire : il est en prison... Et de s'attendrir. Ainsi se passent -les semaines de l'an, dans le monde où l'on s'est «musé. Elles sont peut-être encore pliis mor-iks crue dans le,.-m«>nda Wi l'on fait des visites. ...!.' . *** Dans celuiti, du moins, il arrive quelque (ois qu'on mette .la main sur un sujet d< conversation, l'arsifal commence à s'user, . Dame! Les admirateurs de l'œuvre se son : obstinés à garder une attitude -d'initié. Ils . ont le regret que le chef-d'œuvre ait él< . transplanté, et, si vous en parlez en profane. . prennent un air -supérieur : —■ Ah! si vous aviez été à .Bayreuth!... Cela coupe court à tout, développement. iLa nouvelle -pièce de Bernslein qu'on joue ; en ce moment au Parc, Le Secret, a, du . moins, le mérite de nous porter à des dissertations morales. Le théâtre remplit chez nous le (même office que Ile prêche dans les pays protestants. Quand il arrive à nos contern-porains et à nos contemporaines de penser ' aux grands problèmes, c'est généralement à ; propos d'une comédie. Bcrnstein, donc, s'étant mis en train, a écrit une comédie de caractère. 11 a mis en ' scène la méchante. On a vu, -par le comptc-| rendu de Guttenstein, quel était le thème. II ' s'agit d'une femme, d'une honnête femme, 1 qui adore son mari, qui a tout ce qu'i'l faut pour élire heureuse,mais que dévorent l'envie, la jalousie du bonheur des autres, et qui dépense, à le détruire, une incroyable perfidie. L'àidcssus, ceux qui font profession de belle âme, prolestent ; — Ce personnage est invraisemblable,cotlc femme, est. une simple hystér ique. Elle nous offre un cas pathologique, rien de plus... Mais quelqu'un se récrie i — Oroyez-vous?... Mais regardez donc autour de vous! Pour ma part, je vais me -payer ie luxe d'envoyer des fauteuils il quatre personnes de ma connaissance. Elles ne se reconnaîtront, pas ; on ne se reconnaît jamais, mais, du moins, je leur aurai offert le miroir I C'est exact; au fond, il n'est pas de type plus fréquent dans une société perfectionnée que le méchant ou la .méchante. Combien en connalt-on, de ces honnêtes gens, — la méchanceté est un vice d'honnêtes gens et surtout d'honnêtes .femmes; celles qui ont quelque chose à se faire pardonner sont généralement de bonnes personnes, — en connalt-on do ces honnêtes gens à, qui la chance du voisin .donne un petit, pincement de cœur, ci qui mettent une habileté diabolique à insinuer, à. suggérer, à prêter aux gens des intentions, à colporter des .racontars, qui brouillent les familles et isolent les naïfs qui n'ont pas su s'en défendre. Par ailleurs, ils sont exacts à remplir leurs devoirs, scrupuleux en affaires et. charitables. On les a vus se dévouer à des parents ; rien n'y fait, ils n.'en sont pas moins méchants pour cela. La méchanceté, pour eux, est. un sport. Gomme l'a très bien observé Bernsleiin," 11 leur arrive de se jeler dans «tes complications invraisemblables, san-s qu'aucun inlé-rét positif .les y .pousse, pour rien, pour -le plaisir, pour- voir- ce qui arrivera. Iils seraient très étonnés si on leur disait, que, mo-raltement, ils valent, .peut-être moins que quelque bonne fripouille en délicatesse avec la règite stricte. 'Généralement, d'ailleurs, ils paillent le plus sincèrement du mon'de de leur lliùmanité, de leur 'bonté. Méfiez-vous toujours des gens qui paillent trop de .leur bonté. Ercaste. Echos militaires POUR PARER A LA PENURIE D'OFFICIERS OU GENIE Nos 'lecteurs se .rappelleront que ;le cabinet militaire <le M. de Broqueville imagina, en décembre (dernier, ide -faire .appel à l'infanterie pour combler dans le icadre des officiers du génie îles vides existant et empêchant la réorganisation des services. Nous avons fait ressortir que cet appel ne fut pas -la.ncô iavec ila franchise qui devrait caractériser toujours nés 'actes de l'autorité militaire : aux fantassins,on demandait d'urgence et- sans explication que vingt, naïfs d'entre eux engageassent leur avenir sans garantie, mais, en même temps, on déclarait au igénie qu'il était bien entendu que ces vingt jeunes gens auraient le grade de commandant comme fin rie carrière. Nous avons critiqué et déploré tout cela en son temps, et nous avons ipréconisé de complé- i ter momentanément les cadres du génie par des (lieutenants .et sousilieutenants d'infanterie, mais à 3.a condition de faire rentrer ces der-! niers dans Heur arme d'origine au plus tard au 'moment. <de .leur promotion au grade de capitaine. (Voir « Chronique.» des 6 et 24 djéc.em- ! bre derniers.) j D'autre -part, les résultats de H'appel du mi-1 nistre ont été désastreux : quatre fantassins seulement y ont répondu, mais «trois d'entre eux, après réflexion, ont retiré .leur acceptation, un seul il',a maintenue. Cet. insuccès a-t-il amené .M. de Broqueville et ses conseillers à s'inspirer de -nos .propositions? Toujours est-il que voici la teneur d'une I dépêche conforme à. notre avis : I T"Afln ide combler les vides existant dans les cadres ides troupes de pionniers, sapeurs-mineurs et pontonniers, écrit le ministre de la [guerre, j'ai décidé de maintenir en service, dans ces troupes,pour autant qu'ils île désirent, îles officiers d'infanterie qui:y font actuellement un stage. i » *Ces officiers y resteront jusqu'au moment où l'école militaire aura pu fournir suffisamment d'éléments au -génie ; ils reprendront du service dans leur arme d'origine au plus tard lorsque îleurs contemporains dans ■ d'arme du génie seront .promus capitaines. « Pendant la durée de leur présence dans les cadres tdu génie, ces officiers recevront une indemnité annuelle de 200 francs. » Nous approuvons, puisque nous l'avions conseillée, flà .mesure prise par M. de Broqueville, et nous pensons qu'une méthode semblable pourrait être appliquée pour pallier à 'l'insuffisance du cadre de notre artillerie de campagne. iMais ici, il sera nécessaire de n'admettre en stage.que les adjoints d'état-major, les seuls qui soient aptes à conduire taotiquement des sections de batterie et à se tirer d'affaire dans îles questions de matériel ét. de chevaux. I'l ne s'agit doric plus d'enrayer la carrière des jeunes officiers d'armes spéciales, et ceux-ci applaudiront à la résolution prise et feront le meilleur accueil à leurs confrères de l'infanterie qui viendront .les aider sans leur causer de préjudice^ tout.en se perfectionnant au cora-m-and-oment de -d'arinei diffe- rë'nteG. LES „ COMMUNIQUÉS" des Iiospices Histoire curieuse de la création d'un bureau de la presse \ - -La gestion du conseil général .des hospices et .de Ha bienfaisance de Bruxelles ne pouvait manquer de soulever de vives critiques. Eii partant (de ce point de vue que tout, ce qu'avait fait (l'ancien conseil1 était mauvais, et en s'appliquant â .réaliser de parti pris exactement le contraire de -son œuvre pourtant si sage et si prudente, le nouveau conseil devait nécessairement faire ide 'la mauvaise ibesogne. .Et la presse ne pouvait manquer, à un moment donné, de refléter les doléances de. tous îles mécontents. .Ces critiques des journaux,qui ne portaient le plus souvent 'que (sur de petites questions, parfois inième inexactement exposées, — la matière .est ingrate et complexe, — -eurent le don d'exaspérer la majorité. Son chef, Vf., le notaire Bauwens, .dont on connaît l'esprit de combativité, jugea utile de relever ces attaques et 'd'y répondr e. Sur sa proposition, le conseil des hospice» décida d'abord de contracter, au nom de l'administration charitable, un abonnement i l'une de ces agences, organisées sur le rao; dèle français de l'Argus, qui se donnent pour t-àtfhe de (lire tous les journaux et de faire parvenir ifiSt intéressés tous les «fttotes qui les concernent. Ce curieux service d'information organisé, M. iBauwens jugea 'nécessaire d'assurer au; conseil lia collaboration .d'un journaliste habile, auquel serait confié le soini de rédiger — chaque fois que l'administration des .hospices serait critiquée, ou même en prévision des attaques (redoutées, — de courts articles, consacrés .à la .justification de l'administration des (hospices, et destinés à être envoyés aux .journaux, sous la (forme anonyme de communiqués. (Le conseil, qui n'a. jamais rien refusé à son' ohe-f, décida, le 3 .février 1913, de créer un nouvel emploi, .dont Oe titulaire recevrait un appointement annuel .de 2,500 francs, sans être astreint ù aucun temps .de (présence quel-, conque dans les bureaux. LE ((LIVRE D'OR» DES HOSPICES iLa .délibération, dont nous n'avons pas le texte même bous les yeux, est, d'après nos renseignements, libellée à peu .près dans ce sens : « Il est. de l'intérêt de l'administration des hospices d'avoir à son service une personne qui puisse -répondre aux atlaqucs des jour naux, rédiger des articles de .propagande (sic), étudier' .Phistoire de ta bienfaisance; à Bruxelles (resi'C.) et écrire le livre d'or des donateurs ( ! ) de manière è. attirer 'l'attention .du public sur les hospices et leurs .bien-' faiteurs <!!!). ■»' •A tire -cet. ahurissant énoncé', on serait tenté de croire à une .fumisterie et de se .demander- si le Diable au Corps, de spirituelle mémoire, n'a pas érlïigré au conseil des hospices. (Pourtant, rien n'est plus authentique, noùs pouvons l'assurer. Pour occuper cet emploi délicat, M. Bauwens jeta les yeux sur un des plus sympathiques membres de la presse, dont l'activité et -le tait élit, de. plume sont justement appréciés.; Nous ne commettons aucune indiscrétion «r rappelant ici un nom imprimé ailleurs -maintes fois déjà. .11 s'agit de noire excellent -confrère B'ary, (qui cumule les fonctions de directeur de la Flandre libérale do Ganci et- d'administrateur de la Gazette, à Bruxelles. M. JBa'ry accepta, mais, presque aussitôt, en raison des « commentaires acidulés « — suivant .son expression —dont sa nomination avait été l'objet de la pari d'une feuille hebdomadaire locale, il envoya sa démission arr conseil, — .exactement le 9 février 1913, soit six jours après sa. nomination. Toutefois, devant les instances pressantes du conseil, dont .M, Bauwens — toujours to>: — se -fil l'organe, M. Bàry consentit à. -retirer sa démission. M ne devait Cependant rester en fonctions que quelques imois, pendant .lesquels il donna le. concours dévoué de sa. plume à l'administration des hospices de Bruxelles. Notre confrère démissionini de nouveau, et, cette fois, de façon irrévocable, lie 25 novembre 1913, en alléguant « ses -trop nombreuses occupations m; et, depuis ,1e 31 décembre dernier, il a cessé de faire partie du .personnel de l'administration des hospacesi ret secours de la ville de Bruxelles. LES «COMMUNIQUES» OE M, BAUWENS1 Nous avons reçu un certain nombre der communiqués du conseil des hospices.. C'étaient des.notes de longueur variaiiïe,fort bien rédigées, écrites à la machine, non signées et non accompagnées d'urne lettre d'envoi, dont l'enveloppe: à firme indiquait sente-; ment qu'ils provenaient de i administration' eharita;hle de la capitale. iL'un de ces communiqués nous» annonça! la démission que crut devoir donner le docteur .Stienon de ses fonctions de chef de clinique; il prenait soin d'indiquer que ie conseil des hospices ne saurait étire rendu responsable de la résolution du célèbre praticien. Un communiqué ultérieur de la même source nous apprit triomphaitement qu'à Ut suite d'une démarche faite auprès de lui pas île conseil des hospices, le docteur Stienotf1 avait consenti à revenir sur sa détermination.Si adroite que fut la rédaction de ces notes, 'la pensée qui les inspirait, n'erf apparaissait pas moins! Il s'agissait, de diêier aux journaux le langage à tenir, ,1a. ligne de conduite ;'i tsuiivre de façon à orienter l'opinion' publique dans île sens voulu par de chef '(l'état-major du conseil des hospices, c'est-à-dire par M. Bauwens. iLa Chronique s'étant avisée, à deux reprises, de publier' les communiqués de M. Bauwens en les faisant.précèder de ces mots : ir Nous avons reçu du conseil des hospices lie communiqué suivant : -n fut rayée .de la liste des journaux à (fui étaient adressées les notes du genre. Et, force nous fut dé nous renseigner ailleurs, ce qui nous a été profitable. " - Phil>xèthe. —— ■ ■ ■ I I ■■ LA <( CHRONIQUE » EST EN VENTE I A PAPJS, dans tous les principaux kiosques des boulevards, chez notre déposifairë général, M»1» veuve ENGLEBERT, rue de Maùtbeuge;1 W, et dans les bibliothèques de la gare cfci Nord. A Beaulieu-sur Mer, à la bibliothèque de la gare. ' - - * A Avignon, a la bibliothèque de la gUre.

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