La chronique: gazette quotidienne

988 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 29 April. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/pv6b27rf78/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Blerci-edi îîf» avril ~ fMItion A. ^ f2NG CENTIMES LE NUMERO POUR TUUTE EX BELGIQUÏ 47« unu6e. — Rio HO LA CHRONIQUE BUREAUX 6 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE] TÉLÉPHONES Administrationi N* ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : RÉDACTEUR ES CHEF : Victor de la BESBÀYE Jean d'ARDENNE KOaaction ; N* 14()S a AïfNOJîCES : -ie page : 30 cent. la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télépli.À. 3K»9 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal,5 et 7, Galerie du Roi. HiiA MM nriimto UXJ.U 1UUNU V111J1UU1U i fet-ce quo-M. Woeste, llo grave M. Wœ I serait un pimee-sans-rire ? ' Ou moins «iprès ijoine ? Une phrase d'un des discours pronon» I par Ile Itea-der clérical à 3a dernière «ces i de la 'Fédération dos Cercles et Associatif I catholiques ide Belgique, tenue à Moris, p I met, si étrange que cela (paraisse, de le fa I supposer. i Au banquet qui diMura ces pieuses assis I ainsi qu'il est de règle chez nous ipour ; I choses idu «M comme ipour celles fie la 1er I le grave M. Woeste dit, notamment, en p; I lant de % grève générale : I « Ils voulaient conquérir 'le S. U., allais I suffrage existe avac certains leimpéramer I dont les ouvriers 'profitent. » I Cette façon d'accommoder le régime plui I à la eauies Woeste, qui test comme chaci I sait une 'Sauce verte, ne manque pas de I quant, ni «le cet esprit spécial aux imiliei I cléricaux en Messie, qui n'est pas (préciséme I Itesjuit de vérité. * * * f Or, Iles temps sont durs pour le iparli. i Sa victoire, sa,grande victoire ée 1912, poi ■ laquelle il a tout .perdu, surtout l'honneur, 1 I a coûté cher. Alors qu'au cours de la lutte il avait Saisi I entendre des (paroles plutôt .pacificatrici ■ dons Je domaine de l'eniseignément pop-laire, il Oui a ïaffliu suivre les exigences < ecs dlâmenlis exaltés en produisant ce 'proj {scolaire, œuvre de 'haine dont la Ghaimbi [tl( si éiloquoinment ressortir l'odieux et Icaracièro inconslitutionneil et que Ile Béai [combat à son .tour avec une si belle vai [lance. 1 D'outre part,'il n'est pas possible qu' s'ait ipo.3 provoqué de profonds méconlenl dans ces «lasses ù qui il avait fait aecroh qu'il n'imposerait au pays aucune aggrav; «ion des'charges 'militaires. I Et Ses impôts, Iles millions nouveaux in posés après 'de salenneiUe-s affirmations qu ta -situation financière était excellente et mi le gourçeraameiit icatiholique n'avait conni w connaissait, ne connaîtrait, en matière d budgets, que des 'bonis, ne sont pas non plu sans «voir dessillé bien des yeux. Le vieux chef se rend compte de tout cek • 'Encore ces ennuis .sonl-rls peu de chos auprès 'des incartades des intigi'iiates déch partîtes voiles, .brisant les vitres, iraiiilan't le habiletés des politiques, revendiquant, liai et ferme, 'le programme de Rome, et auprè <teS prêt cillions de ces .syndicalistes clirt lieras mordant 'Je isein, le «asot sc.in, qui leu donna lia-vie pour les employer à de fout ai ires fins. Alors, 'devant .ces divisions, devant les es cès 'des uns et (La révolte latente cles autres (le plus en (plus difficiles à contenir, dévales promesses non 'tenues, il faut courir a pins pressé. Il faut reculer surtout, éloigner à tout pri l'avènement d'un régime électoral -oui sup primerait Ùé privilège et la fraude sur les quels le parti a fondé son pouvoir. *** M. Woeste se dévoue. Pour écarter 'le -tcfîUice, il émet îles 'affirme lions 'les plus hasardées. <i Les leniipéramenfcs apportés au S. U. pr,c filent aux ouvrier^ », voM qui est au moin original. , On ne se doutait guère que les -deux voi supplémentaires accordées aux personne ayant fiait .des études supérieures ou fréquent un athénée ou un lectëlège, ou exercé certa: nés 'fonctions eussent pour objet de faivor: ser 'plus particulièremeni la classe ouvrière - pas plus, d'ailleurs, que la voix attribué » Ito possession d'un immeuble, d'un carnc [le rente ou d'une inscription au grand-livr p la dette publique. Quant à il a t: oc on de voi pour 11 homme mariié âgé de trente-cinq ans dd 'sait qu'elle ne ilui est 'accordée que s': paie 'une contribution dont 'le montant va ri'.: ce qui prive de cette seconde voix la <moss des ouvriers des grandes villes et des locc h'-ss industridiles, et pas seulement £es ol vriers. ^ -payant pas ide contributions direct nétant pas inscrits au grand-livre, n'ayan pas de carnets de rente ni de progpriéVis d■a-yanï. p«as Tait d'études moyennes jusqu dix-huit ans, n'ayant pas été à l'Université ®u ai1 séminaire, n'iayant pas occupé de haï . fonctions, comment ïes ouvriers ipoui ja:ont->b .jouir des iprivilèges électoraux o 5chés à ces diverses conditions, et alor f-winent,peut-on dire que c'est eux qui pic 'des « tempéraments ■» a-nnortés a S. u. ? *** Dès lors, comment M. Woeste a-i-il pu pai '••r<i:n.3i? Et eamment les convives oat-ll Pj1 acclamer de .pareils propos? E liaient-:! 'accord .-pour se moquer du pauvre monik i celui qui, <au 'banquet é'ilectoraî, n'a dro Wà une bouchée quand tant d'autres pei '"'n' -s donner deux ou trois ? ^ 'fondé à ie croire, et Ton peut, a -Glander si une aussi cruedJe ironie est d'u piment bien chrétien. A moins que Je fa Vl.re réduit ;à. '.l'a portion congrue soit cons ' comme excellent pour la santé. Ce s< donc tout (profil, contrairement lau^prc r 11)0 : abondance de biens ne nuit pas, d "°:r qu'une voix au -lieu de deux -ou troi; '-'Ujiaeaf. les ouvriers ne comprennenl-i' J'3 ■cela et, .avec eux, les nombreux i:s Qui, .sans être ouvriers, les emipdoyéi ^ exeih'pde, les. fonctionnaires, tous ceu H -"norant 2e grand-:î.ivre et n'ayant .poir ■Çuou sur rue, ne disposent que d'aine voix ^ C'est .pour votre bien, leur dit M. Woesl ^ sos propos 'de table : «c Jes tem;pér . : aipporfcés iau S. U. profitent aux o: •"ors. » k- sorte que c'est dans un sentiment c pure démocratie, excessive môme puisqu.'e avian'linge .Leis ouvriers au détriment des pi priétiaiires, des rent iers et des universitaire que le gouvernement catholique veut ïi to prix maintenir le régime piuraiWoeste dix 5tc, ♦ ♦ 'Et dire qne les -ouvriers et, en génér; îés tous ceux qui ne possèdent qu'une voix, ion quantité de ceux qui en oait plusieurs, pr ms testent (Contre ce 'régime à raison de 6on i: er- justice, de sa partiailité en faveur de la pa ire tie de 'la nation déjà, favorisée par La «fortune Môme Jes 'ou/vriers oatiholiques, malgré 5s, bonne atmosphère qui Jes baigne et les li l€s snières que ne -cessent de répandre paru •e, eux las vicaires à trois voix, i.j-- Pardonnez-i'eu'r, ,M. Woèiste : ils ne sa-vei ce qu'ils f-ont. Lis ignorent leur bonheu C(j C'est, mailgré vos soins et. vos objurgation: 1js il'esipirit du siècle qui Jes anime, l'^esprit d'ég; litié, la volonté de régler eux-mômes tes ch( , . ses de Ja terre. Ils répudient les a tempéraments >» au S.U môme si 'c'est à eux, ce dont d'ailleurs iils n se d ou t'aie mt pas, que ces « tempéraments * profitent. Iûs veulent un régime électoral siir 111 pie, clair, sans privillège pour .personne, c soufstm.it à la fraude. Ils le veuilent fermement. Et, dans une «pensée de justice, de progrè ^ Cit de paix isociaile, Jes « bourgeois » libérau: entendent l'es y aider de tout leur pouvoir -et de toutes leurs voix. A. FEBVRE. 3 —^ ^ «ENUS FUIS, PROPOS IENUS 3t e DEMOCRATIE le _ (i Est-ce qu wn \p&upite pourrail savoir ce qu i j_ veut ? un ;peuple serait-il capable de suivrt un dessein >avec ténacité ? On le croirait, i suivre, depuis quelques lustres, la polttiqù [ intérieure française, et môme extérieure. 1 s n'y u plus d'à-cou.ps, c'est une ligne droite, c avec parfois un court arrêt, parfois une mar-l" che un peu plus précipitée. La République es, devenue une vérité admise, qu'on met à par l" comme Des carie s faisait; de la foi, et pour le e reste, un grand, un immense crédit est faii e aux hommes en charge; Us n'ont qu'à conli ■' nuer. Le peuple souverain est moins impa-e lient, moins ttverveux qu'un monarque• s Cette continuité de la politique intérieure se reflète dans la politique extérieure, les . alliances, le Maroc, les trois ans, la France e mlifie. C'est tout de même singulier qu'un - peuple souscrive à un sacrifice, comme ce-s lui des trois ans, qu'on lui a imposé. Cela t donne à ces élections un caractère de gran-s deur. Aussi ceux qui sont peu cnlhousiask's de v la démocratie finiraient-Us par lui tirer un - coup de chapeau... Il <est vrai que demain sera moins beau _ qu'hier. Demain, le peuple français n'est plus ; souverain que de nom ; il régnera sans gou-,t vemer d'ici quatre ans ; d'ici quatre ans les j maîtres, ses maîtres, ce sont ces députés, la plupart des réélus, pour qui la politique est ^ une profession qu'il faut rendre, puisque c'est une profession, bon gré, mal gré, lucrative. Ah! si les députés n'étaient pas rééli-gibles, tout au moins pour le Parlement suivant... 'Ah si!... Mais il. es<t bien,inutile de présenter des remèdes. La vérité est que si la République doit périr, elle sera tuée, non par ces braves Igens qui ont mis en elle une foi étonnante, mais par ceux qui l'auront exploitée. BOB. s Ç 5 An ifinr !a irtnr* s — — — Il POLITIQUE - Si le scrutin ,du 24 mai prochain ne ' |®r® saurait .raisorontitotoment amener la 3 chute du gouiyiernemjiit .clérieail, i ï peu 11 d»u moins, la. préparer- poui i It'ét'Maaœ éîectoraâe suivante, c'est-à-dire ' pour lOtfl. i (M suifit' que les cailptins ■recuejtl'eai't 'aensi-* ibtaneat .moins de voix dans les principaux ■- arrondissements et perdent, sans com,pensa-- lion, quatre ou cinq sièges. Leur majorité ;'t îa Ohaimbre, ainsi réduite à G ou 8 voix — , ils en ont 1.6 actuellement ! — serait à la t '.merci d'un nouvel -assaut des partes d'apposition. . Il n'est pas téméraire d'escompter un recul! des dlôricaux, maintenant (rue 'les libéraux ont renoncé au cartel, qui n'otail guéro qu'une tactique, -mais sur la inortéc duiqu-:.] îles' cJéii-caux ont Wussi, il y a deux a-r.e, à abuser un grand -nombre d'électeurs -med-j-réd. Par 'peii-r du socialisme, ces électeur:;, u que Ton qualifie aussi de lloMants, croyant les .':ii;-éraux désormais corjfondu.s av. .- !c parti du dnapeau rouge, se sont inconsidiiré-ment jetés daria les bras du c-léricaKs'ine -et ■- ont aissuné son 'ti-iom.nhe. s Or, le parii libérai n'ia j'aimais cessé d'être s tui^môme, et. c'est, pour en faire .lia difiion:--traiion, <ru'.ii a décidé de lutter seul doréna-;t vant, sans concerter son action éfectoraik avec liés socia'li-stcs. M fait aipcpcll à tous ceux ' qui, mémo en désaccord sur d'autres ques-e tion-s, r'atusent de souscrire h. lia fois a-ux in-0 jonctions du c-léricatlisime rétrograde et du j soci'aJisane réve-iulionn-aire. Que tous îles Bel-gc-s qui se- réciaiment des .im-mo-rieb princi-ipe.i du libéraitisim-e se c-j-n\oten-t en votant pour tes candidats du drapeau bleu. Us gros ,, «iront notre année ôlcctorate et augmente-." vont le nombre de nos représentants à Ir Chambre. La dénonciation du earteil par les libérauj ; inquiète tes cléricaux nui en -redoutent !;-. '' conséq.nen'ces. Et ils s'efforcent, avec la m au ' vaise foi qui 'les c-ariaictériseni, de soutenii 9 que te carte! existe to-ujr.ars. C'est la tliosi : que M. Wioffe-lc, .lui-môme, a eu l'audace d( 0 soutenir, dimanche, à Sottegem. Il est vra que, ipariant à ses électeurs, d'une local;:: où fleurit 1© fanatisme te -plus étroit, Je vicu: ileiader clérical ne courait pas grand risqui e -à « ft-nir le fou avec eux », comme 'dit Bas'ôaf S PETITE CHRONIQUE ut Regarda en arrière !'- 29 avril 1000. — Catastrophe à l'JSxposit: de Pa-nis; rupture d'une passerelle; aiombre morts et- blessés. ? Les mois fit >r>e nntes ['1 Les Américains ont bombardé la. Vera-Cri Cependant, ils affirment,«le .la façon la plus £ J" iennelle, qu'ils ne sont pas en état de guei 1 j avec le Mexique. Ce n'est qu'une démonst] • tion à main armée. !l Ce siècle-ci verra le triomphe de l'hypocris l~ dans les mots. On ne dit plus d'une femi n cui se conduit comme une lille qu'elle mê une vie scandaleuse, mais tout simplcme it qu'elle se dérange. Ce qui voulait dire jac \ la mouchardise et l'espionnage s'appelle mai 5, tenant : moyens d'information. l- En Europe, les pays se surveillent de pr( ». Les casernes sont remplies de soiMats'.iîes fort resses bondées de canons, de projectiles , d'explosifs. On se cherche noise au moins ui e fois par mois. Des escadres de vàisseai „ aériens franchissent les frontières pendant . nuit, et inspectent les terrains à envahir I l'aide de leurs phares puissants... Cela n'empêche point que les gouvernemen de ces mêmes pays affirment n'avoir d'aut , ambition que de maintenir la paix, la dou< r paix, le plus longtemps possible! Ils ont les tu ries, les grandes hécatombes en horreur. C aiguise les couteaux et les baïonnettes, ma tout cela, ce n'est que du simulacre. Pour pc que cela continue, on finira par nous t'a i" croire que tout cela n'est qu'une gigantesqi et ingénieuse mise en scène pour un film c j '.cinéma, dont nous aurons bientôt la. primeu: <r=^) Vieux contes et vieilles chansons. On a fait dernièrement une enquête pou f rechercher quelle est la chanson la. plus popi | i'.aire et la pr:,us connue du monde entier. C'es .2elle de «Malforougih s'en va-t-en gueire» qui réuni le plus desuffrag-es.On la chante en A1 gnetene, en. Espagne et même en Egypte, o e'Lle a été inti'oduite par les scUdats de Boni ■parte. iSait-on que cette chanson n'est que le _d( marquage d'une autre chanson composée a «iège d'Orléans, après 1*assassinat du duc d G'uise par Polti'ot? Voici quelques couplets d cette complainte : Qui veut ouïr chanson ? C'est du grand duc de Guise, Et bon, bon, bon, dondi, dondon 1 C'est du grand duc de Guise, Qui est mort .et -enterré. Aux quatre coins du poêle, Et bon, bon, bon, doncti, dondon ! Aux quatre coins du poêle, Quatr' gentils homm's y avoit Quatre gentils homm's y avait Dont l'un portoit son casque Et bon, bon, bon, doluli, dondon ! Et l'autr' ses pistolets. Et il paraît que nous ne sommes pas encoiv à :ia source. On cite une chanson du XII0 siè •clç, la chanson de Maanbrou, ,qui semble avei inspiré ceflile de Ma'llbrouigh ,et oelile du duc d.t GuLs<e. IîL en est des ^lèiil'Les chansons cômmi ides vieux contes : ils sont de tous les temps e de tous les pays. Salons ei critiques. Avec les (premières feuilles, revoici, fi-nnom hrables, (les salons et « salonnets •» ide pein ture. Devant nos prunelles résignées défilen des Kilomètres de toiles, cubistcs, orphiques ou, plus simplement, impressionnistes, ce qui déjà, nous (paraît dater !... -Les -critiques, rl'ar en sont rendus; -et, ce,pendant, ils contraignen leurs méninges fripées à trouver, — admira tive ou flatteuse,— l'âpithète idoine à chatouil 1er congrûment .l'incommensiuraible vanité ide^ chevaliers du pinceau... Ces messieurs, — qu l'ignore? — sont :d'u.ne intransigeance farou che ot d'une susceptibilité td'écorchê... La plu légère restriction dans la louange les jette i des abîmes de •consternation; le moindre b,lâ me,à des .paroxysmes de révolue. Ils épanchent incontinent — en d'hospitalières colonnes jd jeunes revues — une prose, échauffée et venge resse ; .où( a.vcc .le plus profond mépris de 1; courtoisie 'et même de la syntaxe, ils stigmati sent les infâmes anMarques... Grâce au ciel Diderot n'est plus, depuis quelques vingtaine, de lustres... Ses •appréciations auraient sou levé, pour le moins, une émeute. Voici comment il •jugeai t tëellangé : « On pré tend -qu'il y a quelque chose. Mais la couleu est-elle fraîche, sétiiuisante ? Non ! Le velours ; est-il ? Non! Qu'est-ce quVil y. a donc? » Sur ,1 sculpteur Fliipart : « Rien qui vaille. •» Su Moe.tte, 'le graveur : .« On ne saurait plus m au vais. ■» Où, ide nos jours, une aussi .lapidaire Iran chise. Le gagnant s'enfuit en chemise... ...Et le perdant s'en va tout nu. On conna? le dicton, vieux comme Thémis, et toujour juste... .peut-être plus qu'elle. Nous avons sous les yeux un exemple amu sant auquel il .peut s'appliquer. Un de nos amis, négociant, a été admis an passif (dune liquidation judiciaire. Les créai] ciers, réunis, ont obtenu la promesse de voi partage^ au marc le fracic, tout l'argent pre duit par la réalisation de l'actif de leur débi ieur. Ce négociant vijent de recevoir une lettr ainsi conçue ; J'ai l'honneur de vous faire parvenir en u: chèque votre SECOND ET DERNIER DIV; DENDE dans la liquidation X... Veuillez m'e accuser réception et agréez, etc.. Or, savez-vous comment" était libellé le che que, tiré sur une de .nos grandes banques? •i Payez à M... ou à son ordre la somme d CINQ centimes. » Un timbre de dix centimes affranchissait 1 lettre, — et réduisait des deux tiers le div: dende à. toucher ! N'esitioe pas joyeux ? Church attractions î Que d'efforts no ferait-on pour la propagi tion de la Foi ! Les moyens se modernisent e en toute loyauté, nous devons reconnaître qi ; quelque progrès a été réalisé depuis les proc dés peut-être un peu trop énergiques de 1 ' Sainte-Inquisition. : C'est ainsi que, nous promenant dans la ba-' liQue bruxelloise, nous sommes entr'és- dans ur belle église toute neuve, en style pseudo-byzai lin. remplaçant une vieille petite chapelle qu' baptisée le temps et que décore la mousse. Sous le porche, entre une affiche annonçai] un pèlerinage et un avis concernant une con: itioa mun*on générale, s'étale un placard invita n -reui les-fidèles à une représentation donnée dan la salle du patronage catholique : on y admi rera la vie et les actes de saint Pierre, ave es. chœurs choisis et chants exécutés par des ar :ruz. tistes d'élite. ^ so- A quand le cinéma, — avec conférence pa: lerre M. Woeste et litanies de M. Hoyois. stra- Corruption latine, risie Ulle histoire bien curieuse, mais un peu nme Séante pour ceux qui, comme nous, ont plus îène ou moins/subi» malgré eux, l'influence de la uent corruption française, et plus encore pari-adis slenne--- aiu- Vous ^vez vu qu'un procès réveille le souvenir de Wiagner, très à propos par ce temps >rès. d'apothéose •« iparsifalienne », si..l'on peut dire, irte- Siegfried Wagner, le fils du titan, s'est pris de j et qu'erelle avec une sœur cadette.Ensuite de quoi une il lui refuse le droit de porter .le nom du grand aux Allemand et la îenvoie dédaigneusement à t la Hans von >BuLow, le premier mari.L-a .pauvrette r é exaspérée intente un procès et offre de prouver que, pendant l'année précédant sa naîs-ents fiance, ce père nominal était souffrant, alors utiv que Wagner se partait, fort bien. La famille »uco Wajgner demandait iqu'an moins le procès eut tue- lieu à huis clos; ce que .le tribunal a refusé, On estimant, sans doute, que rien de ce qui inté-îais resse un grand homme ne peut être dérobé à peu la postérité. aire p.uis, comme tout cela, enfin, est bien pa-que triarcal î Les prophètes, en effet, eurent soude vent C2S liens de parenté complexe. Il faut ;ur. av-oir. recours à ce mot « Gemutlieh », intraduisible et disant seul cette douceur, ce senti-o'ur mont lCle ^én-ièfcre au foyer, cet esprit de fa-nu- te'floré deis Français, et que l'Allemagne 'est com'Pre^' d'une façon si particulière. i a ., . i. espionnage des mouches. Ce nom : l'américanisme, servit naguère à désigner une façon spéciale de comprendre la religion cathoflique; on ne pourrait mieux dé-. signer cette manière de comprendre la science c" qui ajoute, aux meilleures découvertes, un fâ-xl. chëux aspect de blivff. Si bien que les curieuses e recherches d'un docteur Gartner sur le langage des singes prirent dés façons de zwanze; c'est le défaut de celles qu'on nous annonce sur le langage des mouches. Un « zélé chercheur •> aurait pu, à l'aide de microphones très perfectionnés — très, noter, chez les mouches, l'usage de toute une série de sons et de groupements de .sons, se reproduisant dans des circonstances données. De là «i conclure à l'existence du langage, il n'existe qu'un pas, bien vite franchi, vous, le devinez. Jadis, on donnait le nom de « mouches » aux espions, qui l'ont gardé sous la forme « mouchards ». Ce.!lq-ci, grâce .à des circonstances récentes, vient, chez nous, d'être un pt7u éclipsée par le mot argotique : « casserole ». De )re fait, les mouches, rôdant autour de nous, sem-iiè- blent faites pour surprendre nos moindres c.}r mots ; il ne leur manquait que la parole -. que d,e serait-ce si elle ne leur manque pas ? mG On sait que l'empereur Domitien avait la et passion bizarre de s'amuser à tuer les mouches.avec un poinçon d'or. Si bien, qu'un courtisan, ayant demandé s'il y avait quelqu'un i. avec l'Empereur, un familier répondit : « Pas m- une mouche ! » Le mot coûta la vie au plai-in- sant. Peut-être que le tyran avait simplement ?,nt découvert (en précurseur !) que les mouches es, entendent et parlent... ui, — art îîoavslles à il mata îillt Echu de la campagne électorale 'française. — II r un clvffre do voix ridicule, ce. qui ne 11- l'empêche pas de remercier avec emphase ses les nombreux électeurs. ]Ui | — C'est l'art d'accommoder les vestes. ■vu. I « < AU CHAMBRE m, de ge- Il fait décidément trop beau pour que nos la honorables ne sentent point leur beau zèle fcti- faiblir. La Chambre est vide aux trois quarts lorsque M. Schollaert déclare la séance ouïes vertc- r,u. On reprend la discussion de la loi sur les assurances sociales. M. Mansart finit le discours r6_ qu'il avait commencé vendredi» '.U1. II déclare notamment que les bancs soeialis-5 ^ tes, à défaut du projet C. Huysmans, voteront 'Ie le projet Peclier. Si le gouvernement ne vou->ur lait point de celui-ci non plus, ils se ralliera- raient, faute de mieux, au projet gouvernemental.an" • Après quoi. M. Hubert a prononcé un de ces morceaux d'éloquence dont il a le secret. " M. Hubert ébauche tout d'abord une grande fresque, où l'on voit la Mutualité naître dans Ji'S l'arcnc de Noé ét s'épanouir dans les patronages cléricaux. Il peint de couleurs vives la Prévoyance triomphante au milieu de ce tableau destiné à glorifier — cela va. de soi — le gouvernement et l'Eglise. alJ Ji (h veloppe ensuite, en phrases harmonieu-in* ses mais vagues, l'ingénieuse — la géniale — oir création qu'est le projet du gouvernement. 11 est po- le >v!ii juste, ie seul grand, le seul complet. ,£}_ Arrière la conception sectoire de M. C. Iluys-n:;tns, qui détruit les mutualités existantes et qui sent le socialisme à plein nez. Le ministre trp ! ;. s hérésies sociales dans toutes ses dispositions, et il le dit sur un ton désagréable II,m soulève <i maintes reprises des protesta-un tions à gauche. Vi La proposition de M. Pécher n'échappe pas 'en noa I'*11* l'impitoyable critique de notre encyclopédique ministre du travail. Elle relègue la mutualité au second plan — et elle a ce vice , . fondamental de n'être pas sortie du cerveau ne" de M. Hubert. de M. Hubert finit en déclarant que le projet du gouvernement répond seul aux intérci:, ae !;! la classe ouvrière et, seul, s'inspire, de la pru-Lvi- dence indispensable en pareille matière, il fait,appel aux deux gauches pour réaliser une œuvre de paix sociaie. ; ï M. Defoumie donne ensuite lecture d'une série ga_ de documents prouvant qu'en J91S les candidats ' cléricaux ont tous promis la pension d'nn t(" franc par jour. Il invite les ouvriers à s'en sou- ciue venir aux procaliines élections. )cé- M. Piratez combat l'obligation, sauf pour la l'assurance en vue de la vieillesse. M". Daens déplore l'insuffisance du projet du ian gouvernement, qui ne donnera - certainement ~no pas satisfaction au prolétariat. :an" La séance est levée à 6 heures. SON SOUVERAINS A LUXEMBOURG \ DEUXIÈME JOUKMÉE Be notre envoyé spécial Luxembourg, 28 avril. JN PEU DE REPOS. — LE ZELE DES TIE LE-GRAPHISTES. — DRAPEAUX ET GUIRLANDES. — LES PETITES VENDEUSES DE NOS COULEURS. — UNE JEUNE LUXEMBOURGEOISE. — ICI: ON AIME LA BELGIQUE! — L'HEUREUSE PROPAGANDE DU ROÎ — RESSERRONS NOS AMITIES. — PRESQUE DE LA POLITIQUE! — LES ROSSIGNOLS D'J GfcAND RAYIN. Mardi, jour de repos,., relatif, du moins pour nous. Le programme, s'il peut éreinter encore le journaliste consciencieux (dont, la conscience même est de s'éreinter toujours !) laisse, au moins, une belle journée d'intimité quasi familiale, avant la grande fête du soir. Jugez-en plutôt. A midi, réception par le roi et la renie des Belges, à la légation, de la colonie belge à Luxembourg. A 1 heure, déjeuner à la légation. L'après-midi, une excursion en auto, dans les environs, dont le parcours est tenu secret. Neuf heures : grand concert !... Mais il ne faut pas prévoir les malheurs de si loin. Mieux vaut penser à l'excursion en auto... Les montagnes à l'horizon semblent positivement appeler les voyageurs, tant elles semblent lumineuses et verdoyantes 1 DECORATION HEUREUSE Nous ne saurions trop remercier ceux qui, des premiers aux derniers, se sont employés a nous faciliter les services télégraphiques. Ils furent à la peine, la peine d'un travail plus qu'excessif. C'est bien le moins qu'ils soient û l'honneur'. Mais, si librement que l'on puisse jouer du télégraphe et du téléphone, il y a une masse de choses que l'on oublie de leur confier parce que l'on se hâte, l'on va au plus grave et au plus pressé. Presque toujours, bien entendu, on a tort,le détail le plus minime étant très souvent celui qui décide dans une physionomie. Ainsi, je voudrais faire profiter nos organisateurs de « décorations publiques » de quelques procédés en usage ici et qui sont d'un rare bonheur. Rien de plus simple et de plus noble que ces guirlandes de verdures dont on a seulement relevé ici la statue de Guillaume d'Orange, les colonnes des édifices de la place. Cette chose fragile et vivante, enserrant ta pierre séculaire, semble vouloir l'animer, lui dire qu'un jour est là dont il convient qu'elle se souvienne... De .même, on emploie le drapeau, pour les édifices publics, de façon à en faire un décor brillant,- coûteux et sobre toujours ! On installe, par exemple, à chaque fenêtre du palais communal, un drapeau exactement pareil. Mieux qu'une draperie, cela pare la façade d'un enveloppement de gloire mouvante.On a faii, du reste, ici, de nos couleurs, un usage tellement heureux, que nous-mêmes y sommes peu habitués ! Comme il sied, elles flottent sur la plus haute tourelle du château, celles de Luxembourg étant arborées à, l'autre tour, où, d'ordinaire, flotte le pavillon personnel de la jeune souveraine. Les tramways les ont arborées avec loyalisme. Mais, ce qui me parut trahir un véritable vouloir de fête, ce fut cette auto postale prenant son service, ce matin, avec le drapeau belge au milieu de deux drapelets luxembourgeois ! LES COULEURS DES DEUX PAYS Du reste, pendant toute la journée, des miettes ont vendu, au bénéfice d'une quelconque bonne œuvre, des cocardes aux couleurs des deux pays. Ces fillettes étaient aussi exempte? de timidité que de toute espèce d'iinportunité. Elles restaient, de charmantes enfants bien élevés. Il va sans dire qu'elles 'ont bien placé leur marchandise. Aussi, la toute charmante jeune fille qui me sert mon dîner montre-t-elle les rubans belges et luxembourgeois sur une poitrine « bien d'ici », riche et nerveuse à la fois, comme il sied au voisinage de l'Ardenne... Elle m'a accordé tout de suite toute sa confiance siiôt qu'elle me sut Belge, Belge oblige d'écrire, d'une main et de manger de l'autre... si l'on peut risquer cette synthèse audacieuse de l'existence journalistique. —■ Eh bien ! monsieur, vous avez pu voir que nous l'aimons, votre Roi ! Comme il est beau, et grand, avec notre toute petite grande-duchesse à côté de lui. Ce que je criais « Vive le Roi !... » Mais je ne suis pas sûre qu'il ip'ait vue... Nous étions trop ! Votre Heine, dans la seconde voiture, avait l'air plus heureuse encore. ! Elle causait tout le temps, elle riait, elle saluait... Puis, elle avait une si jolie toilette bleu paon en satin, avec chapeau plat et plumes bleues assorties. — Mais, vous vous entendez en mode, mademoiselle ? — Toutes les femmes s'y entendent, monsieur, partout... même à Luxembourg... — Surtout à Luxembourg, mademoiselle !... J'avoue, contirmai-je, que j'ai rarement vu un enthousiasme comme pendant cette promenade qui fut, du reste, une chose admirablement organisée. Notre Roi fut ainsi présenté du coup à toute la population ! Si des soldats maintenaient le passag; libre aux voitures, ils étaient sans armes, mêlés à la foule, se laissant pousser par elle... — Oh! oui. — Vous en avez poussé aussi, mademoiselle V — Mais, monsieur, c'est sans le faire exprès ! — J'en suis persuadé, mademoiselle !... j Ainsi, les souverains ont été en rapports intimes, vraiment, pendant toute une soirée, j une soirée inoubliable. I — Et qui ne s'oubliera jamais, monsieur. crovez-Ie ! Ivïais. vous autres, Belges, vous avez aussi un caractère bien à vous ! Quand on vous aime, on dirait que vous A-'osez pas le croire... — II y a des hommes comme ce'a... — Vous croyez, monsieur ?... — J'en suis sûr, mademoiselle... Ce sont sim-s plument des gens sages. ] — Mais H ne faut pas être si sage que cela ! II faut chercher à se faire aimer partout, toujours ! C'est un devoir. Si cela ne réussit pas, c'est tant pis pour vous... Mais si cela réussit, c'est tant mieux pour vous... Et, parfois, tant Milieux aussi pour les autres, j — Mademoiselle!... Vous venez de formuler g le programme de l'expansion belge... Mes fé- [ licitations un peu inquiètes... Mais, simple-/ ment, vous avez raison. Nous sommes, d'un patriotisme prudent .comme tous 8es sincères. Nous croyons qu'il faut la grâce italienne pour porter sans ridicule, un irrédentisme... — C'est un casque ? Non, mais ce n'est pas sans rapports avec Le casque... C'est des provinces qu'on regrette. Nous en regrettons et nous ne voulons pas le dire, parce que nous ne voulons pas être plaints, ni nous plaindre, et nous oublions parce que l'on oublie, enfin, ce dont ■on ne paille jamais. Nous devons garder notre discrétion; mais y ajouter de plus en pLus la volonté de reprendre en influence, en (liens d'amitié ce que les hasards des guerres ou les combinaisons diplomatiques ont détourné de nous. Oui, monsieur, c'est comme cela que les Belges doivent faire! La charmante enfant paraissait extasiée ; je mesurai toute la puissance du plus simple vouoir patriotique, puisqu'il m'avait permis d'émouvoir presque une femme... DANS LA SPLENDEUR OU PRINTEMPS Je devais être fort ému à mon tour, mais bien différemment. La chose ne .présente plus de rapports bien directs avec Ja politique. Je demande la ^mission, cependant, de la ra* conter a,u simple point, de vue touriste, .Te m en retourne, passant encore en r.evuo les derniers groupes du cortège aux lumières, ces combinaisons naïves de sociétés locales, toujours touchantes dans leurs maladresses. Une fusée monte de l'énorme ravin de la Pé-trusse, que les illuminations, édifiant <une ville fantastique sans proportions, sans vraisemblance, laissent entièrement dans l'ombre. Ce ravin, je liai vu tout à l'heure, est plein de la montée du printemps. C'est pour cela que ceux de jadis racontaient, ici même, qu'HôMa lia funèbre, qui est aussi l'amoureuse, monte du ravin ,*au printemps, vers Hé s .amours, comme, a l'automne, elle s'y cache avec les morts dans le vertige des dernières feuilles tombées. Je la, sens, la déesse double, je ia sens dans l'énorme fente, de ia terre ; son souffle rode, appelle, au vertige du noir. •Me voici au vieux pont. Grâce à.son arche énorme enjambant, non une rivière', mais un ■ravin, les roches, leurs fortifications, tout un abîme; de la verdure monte là, toute proche de la route, et mieux gardée «que par aucune solitude, exubérante et intégrale, parfaite fdonc, de nous avoir été inaccessible. Eîie s'étale là, à portée, dirait-on, presque de votre main — presque ! Le mot est l'abîme. Je m'y accoude à. la balustrade. L'ombre descend par igrands pans veloutés. Les chemins, les étages de leurs maisons, la divisent un peu au xcercQes concentriques de l'enfer den-■tesque.LE ROSSIGNOL CHANTE «Un chant : un rossignol chante là!.,. Mais oui, et mon ravissement excuse seul •ma surprise. .Iils aiment un abîme de verdure (montant vers l'abîme de la nuit, constellés tous deux. N'est-ce pas 'le site de'l'Ailhambra de Grenade, dont les "/pentes pleines de nos arbrss du Nord, et toutes sonnantes de sour-cs froides sous le ciel d'Afrique, portent une .futaie ide notre printemps, depuis les palais arabes jusqu'au torrent oû, pour leur possession, coula plus de sang- qu'ici ne coule d'eau. Au mois d'avril, les rossignols y égalent le nombre des feuilles ; leur concert nous enchante encore dans l'âme ù jamais tacite do Théophile Gauthier. Alors, les rossignols aîm^rrr-ees doubles abîmes?... Et, de me livrer ainsi le secret de leur goût enivré, iils m'en communiquent l'extase. Je fra'sSonne, à mon tour, de peur et de volupté devant le noir, le noir infini bornant partout Iei5 mondes et les pensées. Maintenant, je sais ce qu'il est. Un oiseau le peut prendre en 'laî, le savourer comme on déguste un vin. l\ le scande aussi avec mon cœur. Son ivresse, volontaire comme la vie, anéantissante comme la mort, s'impose à tous dans •le chant clair, doux, nombreux, répété sans repos; cloche d'argent qui sonne l'éternel secret de la nuit de mai. Pourquoi n'irions-nous pas entendre les rossignols de Luxembourg, comme on Va (si loin!) entendre ceux de Greaiade? UNE BELLE JOURNEE Ce fut très simple, cette réception de la colonie belige, mais aussi très efficace comme tous les gestes de notre Roi. On peut-, sans chercher à faire d'inutiles compliments, constater une fois de plus que sa personnalité, toute moderne, réservée et décidée par le plu g rare méûange, s'impose irrésistiblement aux simples comme aux pilus compliqués, aux étrangers comme aux Bel.gse. (Le charme rare de la Reine fut plus sensible encore .dans l'espèce d'intimité que laissa., à toute la cérémonie, un affranchissement d'étiquette évidemment approuvé par le Roi/Voilà1 de l'excellente expansion, de la grande propagande belge de pensée. J'ai, vu revenir leurs majestés et altesses de j la promenade en auto, qui lut décidément, ! au Mullerthal, un des plus beaux coins des environs. Ce que les visages étaient épanouis î ' La bonne mine de notre Reine faisait surtout plaisir à voir. San* doute, en fera-t on meilleur accueil encore au dîner de ce soir. Je vous ai épargné les menus jusqu'ici. En î voici un, celui du soir, à titre de référence : Consommé de volaille à -l'estragon Petites bouchées Nantua Filets de soles au vin de Bourgogne Pièce de bœuf aux primeurs Chaud froid de cailles à la Richslieui Poussins rôtis sur canapé au éresson Salade Compote croquenbouches d'oranges glacées Tartelettes à la moelle Fruits. Desserts. JLAN NOLL.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Location

Periods