La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 15 March. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/bz6154j115/
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Dimanche Xïî mars 1914, -, Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO. POUR TOUTE L« BELGIQUE 4To\année« — nï0 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du "Roi- (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* 7881t Rédaction ° ' N* l.<4ÎO& a ABONNEMENTS ; Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La i rovtncb : lo francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. _ Tous l'a>s c1° l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande cl Gran(l-Duchô^lc Luxembourg 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF; Jean d'ÀRDENNE ANNONCES v 4c page : 30 cent, la petite ligne. —• Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne, — Nécrologies : '/ fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcnce-Uéclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Tcléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7. Galerie du RoL B||i ai "IT Siècle par ilL Fulgencc Masson membre da la Chambre des représentants La XX" Siècle y tient : il vout absolumer nous convaincre que, sous ]e règne de IV Levie, «'étaient Iles fonctionnaires libérau qui gouvernaient, et que lés grands ïainia ■de l'administration profitaient de la anolless d» leur 'chef suprême pour caser Seurs frère ou lleurs neveux, au mépris des droits incor testantes des mefllcurs fils 'de l'Eglise ! 11 n faut s'étonner ide rien quand on devise ave le journal de M. de Broqueville : n'avait-: pas affirmé, l'autre jour, que le réquisitoir dos industriels n'était qu'un pamphlet m. |oté dans les bureaux de l'administratio; des chemins de fer, nu bas duquel les hom nies les plus considérables ide l'industrie c du commerce s'étaient Contenté démettre feu signature ? 'Nous lui 'avons fait respccluei sement observer que s'il pouvait imputer pc .reille complicité à MM. Gréiner, ou Canoi Legrand, ou Deiadrière, il ne se trouvera personne pour croire que M. le baron Coi pée. fût capable de s'associer à d'aussi noir, desseins. Nous aurions pu en citer d'autres moins marqués peut-être que l'éminent ad «mnistrateur de l'Université de Louvain mais dont le dévouement au parti catholiqu est tout aussi sûr; -ce coûTiplémen-t de preuv nous fût épargné, le XX" Siècle n'ayant pa insisté. Il avait parlé aussi de l'influence prépon dérante des hauts fonctionnaires libéraux de leur partialité, nous laissant croire bici: lût que les ministres des chemins de le n'avaient été que des Rois fainéants, livrai] tous les pouvoirs aux maires de leur dépar teffilent; il nous a suffi de lui rappeler 1 nomination du directeur de la Société natic nale des chemins de fer vicinaux, pour 1» faire abandonner le terrain sur lequel s'ébat taiiM ses fantaisies. *** Et -voilà, comme il a opéré une diversio; du côté du ministère des finances. Que M V'an de Vyvere se tienne pour averti ! S'i lie marche pas, il trouvera deux Palriole pour un, qui lui feront une guerre autremen acharnée que celle dans laquelle M. Rente faillit périr ! Mais M. Van de Vyvere n'a pas besoii «J'ètre rappelé ù l'ordre-. 11 connaît les bon: principes, il les a pratiqués au chemin tli fer, et il serait de taille à les inculquer au: Finances s'il fallait y établir des méthode! nouvelles. Il n'aura pas cet embarras; il lu ■suffira de suivre le coure des bonnes traxli tions pratiquées par son prédécesseur. La presse cléricale voudrait bien entoure M. Levie d'une auréole d'impartialité. La tête de l'ex-ministre des finances s prête bien à ce genre de coiffure; sa bonn grâce et son affabilité sont très propres ; consolider la légende que ïe XX0 Siècle s'el force d'accréditer. Sans lui vouloir de mal cependant, nou pouvons certifier qu'il né fût pas moins poli ticien dans son cabinet, que le plus politi cien de ses prédécesseurs ! — Ail mais ! comment expliquez-vous qu l'une des 'administrations de son départe ment -comprenne 5 libéraux et un seul càtîio iiquo — Est-ce par la volonté du ministre de finances ? A-t-il choisi de propos délibéré pour les promouvoir à ces hautes fonctions cinq agents, dont lie seul titre fût d'êtr connus comme libéraux, ou bien leur valéu et leur grade ne s'imiposaient-ils pas au mi nsstre, avec une autorité telle que c'eût ét jinc injustice criante de les écarter? *** Au surplus, il n'y .a.pas si longtemps-qu 3e conseil d'administration visé par le XX Siècle est ainsi composé,- 11 comptait na guère bon nombre de catholiques : l'un d'eu est passé au département de la guerre, où o; l'a noitinné secrétaire général, et d'autre ont été mis à la retraite pour limite d'àg ou motifs de santé. Assurément, il était au pouvoir de M. Le vie de faire sauter, d'un ou de deux rangs des fonctionnaires amis pour les mettre à 1 place de ceux que leurs titres désignaieo a-t-il fait preuve d'une vertu exceptionnell en s'abstenant d'une telle politique ? Nou laissons au XX0 Siècle .le soin de le dire. Et nous profitons de l'occasion pour li demander s'il peut certifier que M. Levie fû en toutes circonstances, d'une impartialit inflexible : n'y a-t-il pas eu certaines nom nations, notamment à la conservation de hypothèques de Marche et de Namur, qi ont soulevé de véhémentes et légitimes pr< testations V Le XX" Siècle nous répendra, sans douti qu'on ne peut faire igrief à M. Levie de ce nominations, qu'il fût... suggestionné pa quelque grand lama... libéral! — Il n'est j; mais embarrassé quand il doit disculper le siens. Aux éclaircissements que j'ai donnés su une nomination récente, qu'il imputait à l'ii fluence d'un haut fonctionnaire, il riposte « Contre-vérités ou vérités altérées.» — C'e: facile à dire. — Il ajoute : « On a fait venir le fonctionnaire en que; tion pour ne pas le séparer du grand lam; son -frère... Une fois entré, le conseil d'at ministration, à la dévotion- du grand lanu envoya au ministre ce projet d'arrêté non niant d'emblée,au grade.de directeur, ce s in pie vérificateur; il y a de cela quinze mois;d-puis, le dit fonctionnaire est devenu inspe leur1. » *** Je maintiens que ce, que j'ai dit est l'exac vérité. Au fond, le XX* Siècle en convier Il n'a point osé nier qu'il n'y a eu ni pas: droit, ni profit; mais il >se rattrape en déc chant quelques méchancetés à ce fonctio Caire, et en racontant « qu'il, est inutile, qu'on n'avait pas besoin de lui, —- que le bien du service n'a pas été envisagé, qu'on n'a considéré que l'avantage du frère du directeur général; que si on avait considéré l'intérêt du service on eût fait venir un fonctionnaire a la direction du'personnel comptabilité, affaires générales... » etc., etc. Si je devais prendre ces considérations au t sérieux, j'en conclurais que M. Levie entendait fort mal ses 'fonctions, et ne prenait s point la peine de -se renseigner sur l'état du B personnel qu'il avait pour devoir d'adminis-f. trer. c i s Vraiment,' c'est plaisir d'entendre \t XX" i- Siècle accuser l'ancien ministre des finances e de n'avoir point tenu compte, dans ses no-c m imitions, de l'intérêt du service. 1 Quelles sottises font dire la rancune et la e haine politique aux gens' les plus intefli-- ge-nts ! Et comme M. Levie doit souffrir des • i maladresses de son excellent ami I | Mais revenons à nos moutons ! Je ne veux ■ point laisser le XX» Siècle triompher avec ' r cette petite histoire. *** I Reprenons sa thèse générale, qu'on peut résumer ainsi : aux finances, l'administra-5 tion est toute puissante, le ministre n'a rien à dire, et comme les grands lamas sont des 1 .libéraux, il se fait que, sous un gouvernement catihoitique, les favoris sont tous liibé-3 raux. e II est vrai qu'il y a des fonctionnaires libé-î raux, en assez grand nombre, au sommet de l'administration des finances. Comment y sont-ils entrés 1 Est-ce par fa-I veii.r ou complaisance ? Non pas. On sait que le recrutement dans ce département se fait par voie de concours. La règle est absolue, générale. Il faut passer par 5 l'épreuve pour être admis, et, une fois dans la place, les agents gravissent les échelons 1 -selon 'leur 'passé'' et leur mérites. Nous reconnaissons' volontiers, qu'à put de rares et regrettables .exceptions (telles les nominations de -Manche ét'dë Namur), le favoritisme est banni des promotions, sauf 1 pour une catégorie pourtant : celle dès fonctionnaires qui sont nommés à l'administra-1 tion centrale. ■ . «*»> ! Le comité les choisit parmi les meilleurs; «nais il ne fait que proposer, c'est le ministre qui dispose ! Et M. Levie disposait à sa guise, c'est bien connu. ' Puisque le XX* Siècle est si bien rensei-| gné, qu'il fasse le compte des nouvelles re-; crues, qu'il recense les agents qui sont en-; très à l'administration centrale depuis une quinzaine d'années, et qu'il nous dise à quel parti ils appartiennent. Qu'il nous dise s'il est vrai que, systéma-tiquement, les libéraux, connus .comme tels,; sont exclus ! et que les cléricaux militants: sont .préférés ? Qu'il nous dise si on leur interdit, à ceux-! { là, de faire éclater leur zèle administratif, ' dans -les associations et dans les patronages !; Aillons, le XX0 Siècle a perdu ses peines ? 3 H aurait vou3u fabriquer un nouveau Saint-. Michel, mais la canonisation a fait long feu ! FULGENCE MASSOH. v -. ; fêETOS 'FâiiïV PROPOS BSEKUS POLITESSE PES PEUPLES On a {ail des petits manuels de civilité pué-, vile et honnête, qui rendent de grands ser- - vices à de très braves gens, récemment en-r richis, et A qui leurs papas et mamans n'ont - ixi-s eu le temps d'apprendre les 23 taules - contre le savoir-vivre qu'on peut commettre ' en mangeant un œuf à la coque... Si, en e[jel, la vraie politesse est une science innée, presque instinctive, fille naturelle de la charité qui consiste surtout à faciliter les rela- ® lions sociales, en dissumulant leurs lalale.i laideurs, il est certain que beaucoup, pris ' dans les nécessités de la vie, contraints K d'être jorts, ont dû négliger cette science. 1 Plus tard, Us lui viennent, Us la recherchent, ' ils en obtiennent un manuel, qui ne contient 2 que la /orme et pus l'âme. Les deux politesses, l'acquise et l'inslinc-' live, sont illustrées pur l'exemple du courli-i san que Louis XIV jail monter dans son car- 3 rosse, à Versailles. Le Roi lui dit : Montez. '■ Il monte sans hésiter, avant le Roi, parce qu'on ne désobéit pas au roi, parce qu'on ne s discute même pas un de ses gestes, qui est un ordre, parce qu'on ne le /ail pas uiten-i iire. Un parvenu aurait crû devoir dire : , Après vous, Sire ! é Et c'est l'histoire de la moderne Alterna- - qne qui /ait penser à ces choses• Individuei-s lement, "les Allemands s'étudient à une poli-i lesse louuble, mais par/ois gênante. Cela i- s'arrangera. En voyage, on se rend compte que les Allemands, conscients d'appartcnii à un grand empire, veulent acquérir celle s urbanité qui fut séculniremenl le lot d'un r autre peuple- Leurs eHorls oui quelque chosr :- de louchant, cl qu'il faut encourager. Je crois s qu'ils en sont encore à ki politesse da manuel.r Mais si l'Allemand moderne est un mon-sieur très, sinon trop poli; le peuple alle-. mand, en tant qu'il s'exprime par sa presse, ;i est le plus mal embouché qu'on ail vu depuis des siècles. îiégMgeoms les borborugines de vieux gé néraux abrutis cl leurs propos d'après boire. !' il y a encore, en Allemagne, des journaux sérieux qui s'époumonnent en rodomontades '' constantes. Nous les avons vu avant-hier aboyer à la France, hier à la Russie: ce qui est le plus étonnant c'est qu'ils injurient aussi tes taiblés : le Luxembourg, il g a qiiel-ques semaines, et la Hollande cl sa légion, plus récemment... C'est pourquoi, à l'usage des peuples récemment riches et qu,i n'ont pas eu le temps Se de parfaire leur éducation, on devrait rédi-I. ger un petit manuel comme il y en a pour les ;e individus. n- l.cs courtois 'Allemands devraient veiller i- 'à ce qu'il y ait une courtoise Allemagne. - BOB. Au jour le jour IJ POLITIQUE Si quelque chose pouvait nous ras-MT' surer sur le terrain de lutte électo-raie préconisé idans ■ ces colonnes, c'est bien l'accueil que lui a fait jusqu'ici la presse olérica'le. Elle le trouve détestable! C'est donc qu'il est excellent pour .'adversaire. il s'agit, du reste, d'une simple application de l'offensive, adoptée, désormais, somme la seule tactique véritable en matière militaire. Or, toute lutte se ressemble, et .ee qui est ™ai dans le -domaine de la force, l'est aussi lans le domaine du nombre et de l'idée. Que les .Cléricaux s'indignent de nous voir mar-:lier au combat avant d'avoir réglé les moin-ires différends entre nous, rien de plus naturel : -c'est autant de perdu pour le choc ju'il leur faudra subir. Mais, en revanche, tous serions bien naïf de faire leur jeu'et le nous prêter a leurs suggestions démora-i-'santes.Le renversement du gouvernement clérical ist un suffisant programme, puisqu'il i.mpli-jue, pour ainsi dire automatiquement, la suppression de .'la guerre scolaire, du gaspillage financier au profit de nos maîtres et le leurs créatures, de tout un régime dont es.hontes, le favoritisme,, tes. corruptions de toutes espèces excèdent même beaucoup de -léricaux... Voyez Louvain ! Signifier au jouvernement lextésaveu moral de la nation; jermettre à celle-ci do respirer par la disparition d'un régime qui l'épuisé, c'est le programme dont la salutaire largeur peut seule ramener la victoire sous les amples plis du lrapeau bleu. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 15 mars 1871. — La garnison de Bitche sort ivec les honneurs de la guerre. Justice irr:iée. Vous avez vu, il y a quelques jours, dans les journaux, cette Opnsêquisnoe inattendue du désarroi qui règne sur notre réseau ferré ; un pauvre homme, poursuivi pour un délit minime, "devait comparaître devant le tribunal correctionnel -de Bruxelles. Grâce au retard de son train, il arriva à l'audience alors qu'un jugament par défaut, le condamnant à huit jours de prison, avait été prononcé ! Le malheureux fit aussitôt opposition et, [juelqiieîs jours plus tard, il entendait réduire sa peine à une simple amende. .Si nous parlons de l'incident, c'est non pour signaler -l'affolement du ministère des chemins Je fer et l'inertie des bureaux, —cela a déjà été fait un icertain nombre de fois depuis quelques semaines! — mais pour relever une fois le plus cette singulière coutume qui consiste \ punir plus un prévenu défaillant qu'un in-suljpé qui comparaît à l'audience. Il y a dix-seipt ans déjà, Eugène'Demolder écrivait dans « Sous la robe » : Les jugements par défaut condamnent toujours à des peines plus fortes que les jugements îontradictoires. Pourquoi cette aggravation? V-t-on le droit de punir quelqu'un parce qu'il l'a pas comparu et s'en est référé au tribunal ? -)ù est là disposition cl.e la loi qui commine pa-•eille peine ? Ne se trouve-t-elle pas aans la ;eule vanité des magistrats froissés qu'on n'ait oas obéi à leur invitation ? Ces lignes demeurent, .hélas I aussi vraies aujourd'hui qu'alors. Notre justice est toujours celle du magistrat châtiant des écoliers pris en faute. Elle songe .beaucoup plus à être répressive que tutélaire, â punir qu'à protéger.Qu'un Christ soit appendu aux murs tragiques des cours d'assises, dans les salles empuanties de la côï*rectionnelle,en éternel exemple d'humilité et de pardon, c'est bien. Mais verrons-nous jamais le jour où, sur les mêmes murs, apparaîtra ce vers magnifique de. IiafaUcourt, sans lequel l'autre leçon serait vide et stérile : Punir 1 Un droit que Dieu lui-même n'aurait [pas 1 (?==£ Liquidation. Si nous "savions mieux découvrir ce « tragique quotidien » enfermé dans chaque minute de notre vie moderne, nous regarderions avec Stupeur cette mort d'un « parisien » : Edwards. Parisien, il l'était dans le'sens lé mieux admis du mot, puisque son exotisme avait marqué sa note excessive dans la plus turbulente 'vie parisienne; il s'est encore affirmé tel par un testament qui nous amusera pendant tout un « cinq à sept ». C'est un beau document humain, comme on disait naguère... Il y nomme comme légataire universelle la toute charmante actrice des Français; Colonna Romano. Il le fait en prenant soin de spécifier que c'est en mémoire de sa dernière femme, l'exquise Lantelme, dont la légataire fut la parfaite amie et qui ne lui fut pas autre chose à lui-même. Devant ce sensationnel dénouement d'une toute chaste liaison, les reporters se sont précipités chez Mn° Colonna Romano; ils l'ont trouvée « littéralement affolée »'et prononçant des paroles définitives. « Moi, une pauvre femme, une artiste, me trouver en présence de tant de décisions graves à prendre, d'engagements à tenir... Je ne m'en sens pas la force... » De fait, nous comprenons très bien, et il ne nous viendra jamais à l'esprit de demander pareille besogne à une amie dramatique, fût-elle chaste par-dessus le marché... Mais c'est qu'Edwards avait pu apprécier comment les geins d'affaires procèdent, et il avait préféré tout à eux... Ce sentiment s'exprime avec vivacité rlaiis le paragraphe de son prestigieux testament, où M ordonne à la charmante légataire de ne payer aucune dette de jeu ou de bourse qu'après décision judiciaire : « Car j'ai été volé oui trompé odieusement! » Dans son effroi, la petite comédienne voudrait refuser les cinq millions, auxquels une i demi-douzaine de mariages et de divorces avaient réduit la fortune du Levantin... Mais on lui a dit que, si elle y renonce, les volontés d'Edwards ne seront pas réalisées, et elle craint qu'après avoir consulté sur tout cela un homme d'affaires, elle ne doive se soumettre par devoir... Cette dernière alternative ne semble faire aucun doute pour les reporters qui se bornent à souhaiter de voir la charmante artiste « poursuivre une carrière déjà brillante, quoique commencée depuis peu ». 'Et il est encore des gens pour douter- de la « rosserie » journalistique! , <5^=9 Pour leurs câbles et jprelectriques. , Administrations publique^sociétés de traction et id'iêcLairage, usin|j^f charbonnages s'a- < dressent à J.-C. HIROUJjpTCi0, 7, square é$ l'A- ; viation. La meilleuij^qualité au plus bas prix. ' jr(s=^s) * Le crime du Bouif. ( On va représenter prochainement à Paris une pièce portant ce titre sïngulier.Elle a pour ) auteur un de nos confrères parisiens, G. de la < Fouchandière, et est tirée d'un livre portant le -même nom. - Le titre du roman et le nom de l'auteur n'évoqueront sans doute pas grand'chose aux yeux de nombre de nos lecteurs. Et pourtant, pour un monde peut-être restreint, mais bien caractérisé, le Bouif est un type, et M. de la Fouohardière un créateur. L'un et l'autre sont extrêmement bien connus dans les milieux sportifs, singulièrement dans les milieux où règne en maître le sport hippique. Le Bouif est un « pelousard » passé maître en l'art de gagner sa vie là où d'autres ne trouvent qu'à perdre leur argent. Il « bricole ». Il est tantôt marchand de programmes, tantôt loueur de lorgnettes, tantôt vendeur de « certitudes ». Bien entendu, quand il a amassé quelques francs, il les joue sur une certitude qu'il se garde bien de signaler à ses clients et qui, neuf fois sur dix, pour parler comme lui, arrive dans « les choux ». Il demeure néanmoins le roi des « tipsters » (il prononce : « pisteurs ! »). Il n'est pas m'allhonnête : simplement, il vit sur les frontières de la ' délicatesse. Et l'auteur a incarné en lui l'esprit badaud, gobeur, vaniteux de cette clientèle des hippodromes dont chaque membre se croit « une Compétence ». Il existe dans tous les pays. Mais il s'orne, en France, d'une sorte de gaieté goguenarde que M. de la Fouchardière a traduite en traits gros, mais exacts ; d'un argot sportif dans lequel le Bouif semble se blaguer lui-même, et qui ne manque pas d'une réelfle saveur.Le livre dont est tirée l'œuvre théâtrale a corsé ces éléments d'intérêt d'une intrigue policière. Et il est vraiment amusant, même pour le profane. Le Dickens des pelouses y coudoie fmternelilement le Gaboriau de Maison s-Laffitte. Poutr restreint qu'il soit, cet éloge en vaut bien d'autres, plus pompeux. Nouveaux motifs. Quatre jours de salie de police au soldat Van Steenkiste pour avoir jeté sa chique sur le plancher qu'il tenait en bouche. Huit jours de salle de police à Van U.ilen-bergh : étant aux manœuvres dans un .champ de navets, avoir attaqué l'ennemi à l'aîde de ces projectiles, dont un s'est égaré dans la ligure du sergent, où il a fait un trou que le sous-ofifijcier a pris pour une balle. Huit jours de prison à Z... S'être rendu ridicule en se coiffant de la casquette d'un bourgeois en grande tenue dans un café qui ressemblait à un bonnet d'apache. Quinze jours de salle de police au volontaire F... Avoir répondu à une observation de sons caporal par un mot bref et ordurier qui n'est J admissible dans la bouche des militaires qu'à j la fin des batailles, lorsque tout est perdu et j qu'on vous crie de vous rendre ! Nouvelles à la, main Lo fils de Bricli.nliteau ljt le journal. — Dis-donc, papa, qu'est-ce que c'est qu'un H douzième provisoire? . — C'est ce qui vous aide, inou enfant, a at-r^TKl'-e.la, part entière quand on est à la Comédie-Française. j® jf- \ L'UNIVERSITE DES M ANNALES " GONFERENCE DE M. JACQUES DUVAL Certes, elle ne nous révéla rien, cette conférence, — mais vous rappelez-vous une conférence qui vous ait révélé quelque chose ? Je crois, au contraire, que l'art du conférencier est de rappeler aux auditeurs le plus de notions parmi celles qu'ils connaissent, afin qu'en le quittant, ils puissent se dire : « Mon IJieu ! comme j'étais déjà savant avant de venir ici. » D'où une obscure reconnaissance dont bénéficie toujours l'orateur qui suscita cette agreable constatation. Les abonnés, hier, ont dû à M. Duval une vive gratitude. Il nous parla du mariage dans son pays de prédilection, — le Théâtre. Il nous le montra évoluant, — en scène, — du Romantisme à l'Empire, de l'Empire à la troisième République. Et il le fit avec une bonne humeur, un esprit pas très profond, mais plaisant, un choix facile de termes qui rendirent sa causerie très agréable à écouter. La tâche serait oiseuse de retracer, de résumer, après lui, .cette évolution, qui nous conduit, de l'amant fort et extasié et de l'amante pure et extasiée du romantisme intégral, du héros obscur et de la petite oie blanche, au jeune homme, aux innombrables jeunes hommes pauvres qui précédèrent celui de Feuillet, à certaines héroïnes farouches d'Augier : d'un côté, Georges Bernard, Bernard Stamply. Dej l'autre, Fernande Maréchal, qu'il ne faut pas| confondre avec Henriette. Puis la série continue, c'est la longue liste des ingénieurs, des maîtres de forges, des Claire de Beaulieu; et, par la penle douce, à travers les Dumas, à travers les pièces à thèse, nous arrivons aux jeunes filles d'aujourd'hui, héroïnes révoltées de, Mirbeau ou de Bernstein, gentils petits diables de MM. Gavault ou de Fiers et Caillavet. Pour donner à cette.causerie plus d'intérêt, le conférencier joua certaines des scènes les plus illustres entre jeune homme et jeune fille : il Jouait le jeune homme, et Mn° du Minil, professeur au Conservatoire, la jeune fille. Ce fut tout à fait humoristique et, d'ailleurs, — naturellement ! — fort applaudi. La prochaine causerie portera vraisemblablement sur les « Aïeules », M,Ie Lifraud jouant la duchesse de Réville- et Mn® Bovy, Postumia dans « Rome vaincue. » C. G. HORS FRONTIERES Samedi, 14 i)iars. Chaque jour qui vient précise davantage 'es altitudes diverses de fopinion russe et ie Vopinion .allemande, el.dé[inil> de mieux m mieux, la psychologie des parties en présence. Nous assistons ainsi, au phénomène éminemment bougon d'une Post qui, au dé-'mt de mars, dénonce en ta Russie la plus tangewuse ennemie de C empire el, huit ours après, voit en cette même Russie la ;eule nation susceptible d'entente et d'al-liancte avec l'Allemagne. Menues inconsciences, grosses farces. Autrement s>erré est le procès que lait la rresse russe aux ,mani[esiutions allemandes ie blull militaire qui se répètent inlassable-nent depuis quarante-trois ans. L'artifice et e vide en sont impitoyablement dénoncés; e danger en est prouvé. Puisse le mécontentement de la Russie marquer un temps L'arrêt à de pareilles tendances qui ont demis longtemps failli el pourraient provo-fuer une conflagration générale à laquelle es provocateurs sont les premiers à répudier ! *** Les troubles se poursuivent en Epire : el la guerre de religion se mêle à la guerre de nace. Une intervention collective de l'Europe ?e lait de plus en plus nécessaire : car, laisser faire à l'Italie et à l'Autriche,'conduirait i une diminution du rôle européen el à une aggravation des troubles; de quoi l'Italie, jar une intervention personnelle, serait peut-■>.lre ravie de tirer grand profil. Dans les Balkans L'Epïre affirme de plus en plus son indépendance De Paris, le 14. — Une dépêche d'Athènes au « Temps » confirme que cent gendarmes albanais commandés par des officiers hollandais ont occupé hier matin la ville' de Starvo, mais leurs troupes les ayant abandonnés pour se ranger du côté de la population, les officiers hollandais ont été faits prisonniers. La dépêche ajoute que dans toute la région de Coritza les paysans se livrent aux pires violences sur la population chrétienne, dont ils pillent les magasins et incendient les maisons.C'est ainsi que les villages hellènes de Greos, de Svirina et de Soviana ont été en grande partie détruits et leurs habitants réunis dans les églises par les Albanais furent roués de coups et tortufês, jusqu'à ce qu'ils aient remis aux musulmans tout leur argent et leurs objets précieux. Depuis l'arrivée des troupes albanaises, la population musulmane du district de Koritza a complètement modifié son attitude des premiers jours à l'égard de la population helllène, qui est l'objet de leur part des plus mauvais traitements et dont toutes les manifestations du. sentiment national sont réprimées avec la dernière rigueur, tandis que les autorités albanaises n'enrôlent dans la gendarmerie que des turco-albanais connus pour la violence de leurs sentiments antigrecs. Les habitants grecs terrorisés se tiennent enfermés dans leurs maisons. Le commerce est arrêté et de nombreuses familles fuyant les violences des Albanais émigrent en territoire grec. La pacification des Balkans De Constantinople, le 14: — Le traité de pais entre la Turquie et la Serbie a été signé aujourd'hui. Les discordances rmsso-allemandes L'opinion russe continue à protester contre S'attitude aggressive de l'Allemagne De Saint-Pétersbourg, le 14. — Le « Novo'ù Vremia » juge en termes sévères la politique d'intimidation que suit, depuis quarante-troi; ans, l'Allemagne « qui, dit-eTle, tout en crai gnan-t autant que tout le monde la guerre, su exploiter cette même crainte qu'elle faisai naître chez les autres puissances pour obtenii •des avantages considérables au point de vu< politique, commercial et industriel. Les puis sances de la Triple Entente et avec elles tou le monde slave, écrit le journal, ont consoienci que l'Allemagne seule menace toujours la pai: et est dangereuse pour tout le monde. Dan: ces.conditions, la Triple Entente n'est pas uni simple conception de diplomates profession riéls, mais une nécessité qui s'impose fatale ment aux trois grandes puissances liées en tre eiiles par la conscience du danger com mun ». Le « Novoïe Vremia » fait ressortir en suite que ni l'empire des Habsbourg, qui es décomposé et rongé par le cancer du slavisme ni l'rtalie, comme la guerre de Tripolitaine 1': démontré, ne peuvent être opposés aux puis sances de la Triple Entente. « On semble 1 comprendre en Allemagne, ajoute le journa' car chaque fois que celle-ci sent une résis tance énergique, elle se retire raisonnable ment. L'Allemagne menace et continuera menacer tant que l'on cédera. Mais le jour o elle comprendra que ses menaces cessent d produire leur effet, elle changera "elle-même d politique et la remplacera par une autre cor venable aivec la situation d'une grande pui: : sanee civilisée. Dieu meiti, chez nous en Ru; i sie, comme partout, on sort de l'hypnose, est temps que l'hypnotiseur déjà suffisammer dévoilé renonce â sa tactique qui devient dai gereuse pour lui-même. » ! BULLETIN TÉLÉGRAPHIQUE ALLEMAGNE La Prusso cherche à réglementer les rapports entre civils et militaïn De Paris,• le 14. — On mande de Éerlin a « Temps » : « Depuis l'affaire de Saverne, di négociations ont été conduites entre la Prus1 et les Etats confédérés allemands en vùe d'à river à régler d'une façon uniforme dans l'Er pire les rapports des autorités civiles et d autorités militaires. Les négociations auraier selon le « Lokal Anzeiger », abouti à un coi promis.Les Etats du. sud conserveront les pre criiptions qui règlent chez eux l'intervention < i la force armée. De nouvelles instructions s j ront introduites-en Prusse par un ordre du ( binet du Roi. Elles ne seront pas tout à fait conçues dans un esprit aussi libécal que celles des Etats du sud. On trouvera un moyen terme pour les troupes cantonnées en Alsacei Lorraine. Les différences actuelles sur le recours à la force armée dans les différents Etals allemands seront réduites sans toutefois disparaître complètement GRANDE-BRETAGNE ILe chat et la souris De Londres, le 14. — Mm« Pankhurst ayant refusé' de manger et de boire, a été mise en liberté ce matin. Encore vingt carreaux de cassés : c'est deux mois de travaux forcés De Londres, le 14. — C'est à 1 heure 45 du matin que six suffragettes,descendant d'une automobile, furent aperçues armées de marteaux et de casse-tête, se dirigeant en file indienne vers la demeure du ministre de l'intérieur. Elles brisèrent alors les vitres de la porte et de dix-huit fenêtres. Ces suffragettes ont été condamnées, aujourd'hui même, à deux mois de travaux forcés. Une fois de plus l'incendie politique De Londres, le 14. — Les suffragettes ont incendié, cette nuit, le pavillon d'un club de lawn-tennis, près de Birmingham. Les dégâts s'élèvent à 400 livres. Des publications suffragis-tes ont été trouvées dans les environs du foyer de l'incendie. ITALÏE La crise ministérielle De Rome, le 14. — M. Sonnino aurait décliné l'offre de former le cabinet, parce que l'appui des radicaux et des socialistes réformistes lui aurait manqué. On dit que M. Salandra va essayer de consti-luer le ministère sans faire appel aux groupes de gauche. Une combinaison Carcano, ami politique de M. Giolitti, ou une combinaison Luzzatti sowt mises en avant. RUSSIE La liberté de penser en Russie De Saint-Pétersbourg, le 14. — La cour de justice de SaintiPétersbourg a condamné à 2 ans de prison le professeur Beaudouin de Courte-riay, membre de l'Académie impériale des sciences pour avoir publié un livre sur l'autonomie régionale nationale que la cour estime contenir un appel au renversement du régime gouvernemental et social qui existe en Russie. L'auteur concluait qu'un Etat aussi grand que la Russie né pouvait vivre sans donner l'autonomie aux différentes régions dont il est composé. THEATRES ET CONCERTS Théâtre du Parc HELENE ARDQU2N C'est une pièce dans laquelle on sent que l'auteur a voulu mettre beaucoup de choses ; et, comme il arrive souvent en pareil cas, elle paraît un peu vide. De même qu'une piècé, comme « Amants », par exemple, semble bâtie sur un rien et vous laisse, en foule, les impressions les plus durables. Dans « Robinson », le roman d'où il a tiré « Hélène Ardouin », M. Capus avait dépeint essentiellement un caractère d'homme, et, pour ie mettre en lumière, avait recouru au truchement d'une intrigue sentimentale relativement accessoire. Ici, le conflit sentimental absorbe presque l'étude de caractère, et c'est l'infériorité de l'œuvre théâtrale sur le roman, lin tout petit détail, d'ailleurs, illustre significaiive-» ment l'exactitude de cette interversion de valeurs : « Robinson », l'homme, est devenu, en passant sur les planches, « Hélène Ardouiri » : — la femme. L'histoire est brève. Le personnage principal est un héros de M. Capus, — LE héros de M. : Capus, l'homme lâché dans la vie comme Robinson dans son île, livré à ses seules ressources, à sa seule intelligence : selon la voie où celle-ci l'oriente,il devient M. Piégeois ou An-' dré Jossand, 1' « Aventurier » ou le protagoniste de la « Veine », mais c'est toujours le ! même homme. ^ Ici, il s'appelle Sébastien Réal. Orphelin, ^ sans fortune, énergique, à la fois aventureux > et décidé, il quitte sa petite ville natale pour ' aller tenter la fortune à Paris. Au premier ' acte, nous le voyons faire ses adieux émus à - Hélène Ardouin. Hélène et lui ont été fiancés ■ jadis, puis séparés par l'hostilité entre leurs * deux familles. Hélène a ensuite épousé, par - lassitude, Pierre Ardouin, un bellâtre qui la • ruine et la trompe. Une dernière trahison de - son mari, révélée, la sépare tout à fait de lui, t et nous devinons, dès la fin du premier acte, , avec une prescience prodigieuse, que Sébas- 1 tien Réal ne demeurera pas longtemps seul à - Paris. 2 En effet, quelques semaines plus tard, Hé-, lène est devenue sa maîtresse. Mais leur liai- - son n'est pas encore, si j'ose dire, officielle. :- Connue, elle ferait mal parler d'eux, car Hé-:i lène est encore riche, tandis que Sébastien, i très au courant des questions mécaniques, ga-c gne péniblement sa vie comme mécanicien. e Plus mondaine, plus femme, laissant sort !- amour l'emporter sur tous les autres senti-. ments, Hélène veut faire « arriver » son amant. . Elle l'écarté de sa véritable voie, le fait enga-1 ger comme secrétaire par Cabaniès, un impre-t sario brillant et. louche, administrateur de tri-pots, forban de grande allure, — un Réal qui a mal tourné. Mais l'homme, une fois perce à jour, répugne à Sébastien, qui le quitte et. accepte la charge, honorable et lourde, de diriger une vaste exploitation agricole dans les Landes. C'est là qu'était sa. vraie destinée, qui le sépare d'Hélène. C'était l'épisode essentiel du roman, qui mon-trait en deux amants, profondément épris l'un de l'autre, séparés par la divergence de leurs u caractères et "la logique de leurs destinées. A la ;s scène, c'est devenu une crise de leur existence ;p passionnelle. Mais comme ce ne serait pas r" un dénouement suffisant, nous avons vu, au deuxième acte. Hélène tomber en syncope à la -s suite d'une explication vive avec sa belle-mère, t, et, avons appris qu'elle avait le cœur atteint : [1_ nous avons deviné que ce cœur-là cesserait de s- battre à la fin du cinquième acte, et c'est ce lo qui arrive, en effet, au terme d'une dernière e- explication, la cinquième, entre Hélène et Sé-a- bastien. De sorte que, si ce dénouement nous

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