La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 21 May. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/f18sb3zg23/
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Jeudi XI mal 1D14.. — Edition R cinq centimes le numero pour toute lts belgiqub 4Î'® année. — K» 138 LA CHRONIQUE "bureaux 5 et 7, Galerie du Roi (Passago Saint-Hubert) BRUXKLLXt GrAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration: N* 7 881c, Rédaction : N» 1408 a ABONNEMENTS s FONDATEUR • RÉDACTEUR EN CHEF : ANNONCES : page : 30 cent, la petite Ii^ne. — Réclames (après les spectacles), \ fr, la ligne. — Faits-diTers (corps), 3 ir. BMOTO.IEÎ : 12 francs par an ; - G francs polir sis. mois; - 3 francs pour trois mois. ... , ' . , „r , DinnPHiVP la lisne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. - Nécrologies : 2 fr. !a ligne. - On ne garanUt pas les dates désertion. La. Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. ViCtOF (1C 13 iieodAiË JCtMl u Alta/ul^nCi La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agènce-Réclanie Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3Î99 Tous oavs de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg1, 20 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal,5 et 7, Galerie du Rof. L'ESPRIT D'ESPIONNAGE ! iL'odieuse loi volée, — nul, même parmi les | cléricaux tant soit peu sincères, n'en oserait disconvenir,— répugne essentiellement au ca-} xactère belge. C'est une loi qui, .parmi vingt [ autres méfaits, permettra surtout ces procédés iiimiisitoriaux formant une des prin-oipalès pratiques cléricales. Pour ces [procédés, eosnime .pour tant d'au-îjres, nous trouvons .la plus instructive parité d'aillure entre les cléricaux de Belgique ceux de France. iL'espionnage, chez ces derniers, se présente exactement de ila môme ijaçoLi que chez nous. Comme ici, vous trou-utez chez eux une « Ligue anfimaçonnique », avec 'tout son « ijeu de1 casseroles m. Bien en-teiitfu, cette ligue publie un « éu/ltetin « et «lie y dénonce ceux qu'elle pense pouvoir étie .intimidés par cette ipuhlication. La ■plu-ipor.t des commerçants, en effet, sont obligés tfe satisfaire une dlieciléfle appartenant ù des opinions variées. Œil n'y a guère que îles marchands d'objets « religieux j> ne subsistant que des clients d'une .seuite opinion... En de telles circonstances, dénoncer un négociant | comme appartenant aux '« militants .» d'une des grandes opinions qui divisent 'la popu-Jation, c'est fui enlever la clientèle des partis ! apposés... Et c'est bien ce qu'entendent faire les « Ligues antimaçonniques » f rançaises aussi bien que belges. | Un (pharmacien, dénoncé de la sorte comme ii franc-maçon « (pair le buffletin des ensserb-ùes françaises, vient de se voir rendre justice I par les tribunaux qui ont reconnu le caractère méchant et dommageable de pareille dénonciation. Il s'agit de nuire «'l'adversaire ; I il s'agit de détourner de lui les hésitant®, de Iles détourner de l'opposition en montrant les dénonciations toutes .prêtes îi sévir. Ne vous étonnez ;pas de voir des procé-I Idés identiques chez 'les cléricaux de France I et de Belgique. D'abord, nous avons affaire I ù un parti essentiellement intern'atïonail, in-I temational comme les socialistes ne 'le furent I jamais. .Ensuite, l'identité du but entraîne ! celle des moyens, *** I Les cléricaux savent bien que iout homme [ayant un peu de sens commun n'aime pas d'être klomiwé, régenté dans sa vie la plus intime, par les gens d'un parti voulant douanier aussi bien les esprits que les corps, ayant soufii autant ;du pouvoir que de la richesse. II s'agit donc d'imposer une in-llucnce que jamais personne ne subirait de bonne volonté. Pour cela, le premier moyen ïi employer c'est l'espionnage. Une fois que l'on est bien renseigné sur chacun, que l'on possède les moyens de dénoncer la moindre indépendance, oh a fait- un grand- pas sur le chemin de la domination. [ Il y, aurait bien la corruption ; die iserait ïaciilc ù un .parti qui draine la fortune naitio-[na-te pur les moyens lies plus divers et les ilikis ingénieux. -Mais -le parti clérical a co.m-jilèteinent .renoncé,au moins pour l'ordinaire, Ei ces moyens coûteux... il n'a pas trop de Noutes les richesses qu'il -accapare, de presque tous les budgets -beflges distribués, sous des titres divers, » ses congrégations, pour satisfaire la cupidité de ses agents directs. IVlors, pour la foulle, il -préfère agir par cette intimidation dont l'esipionnage forme 'la première condition. On s'indigne à bon droit îles miniers de victimes torturées sur les bûchers de l'inquisition. On ne se raippelle pas sans ihorreur, comment, il y a quelques années à peine, des travaux de voirie, à Madrid, firent mettre au jour un énorme entassement de cendres mêlées d'ossements : c'était -le Quemadero, .l'endroit où l'inquisition brillait ses victimes et avait entassé ainsi la cendre humaine pendant de longs siècles. Pourtant, ce qui, au .point de vue politique, doit surtout nous intéresser, c'est ie premier but de l'inquisition, celui qu'exprime son nom même : la recherche des ennemis de l'Eglise, l'espionnage imposé il Ions .les dévots comme la plus belle des bontés œuvres ! *«* Cetle inquisition de l'espionnage, nous la voyons grandir tous les jours en Belgique, «mesure que s'exaspère ce pouvoir des cléricaux qu'ils entendent affermir par la menace, et non plus par les faveurs. La loi scolaire permettra de classer les familles, les enfants, en gouvernementaux, en « ortlio-taes » et en opposants, auxquels, dans les petites villes, surtout, iront toutes les avales. Imaginez-vous ce que peuvent être les cléricaux d'une petite ville acharnés contre 'surs adversaires ? La loi sur les assurances sociales, si curieusement « -sabotée » par les droites, n'en Servira .pas moins, le jour où elle sera enlin ''Whquée et -aipplie-a.lïle, à une mise cil fu-«e de l'opinion ouvra'ce, comme du pelit wamerce, à un espionnage régulier par lei mutualités. El nous avons maintenant tous les cléricaux, toutes les congrégations, tout le clergé marchant comme une seule casserole der-rierc les « inquisiteurs », les maîtres en espionnages de la Ligue antimaçonnique. Il :i--: de pouvoir maintenant augmenter in-l'iinénientiles charges, les impôts, -les prix du tliemin de fer, comme les taxes les plus variées, sans que l'on ait. à craindre de voir les torchés se soulever contre un gouverne-®tnt .disposant de si bons espions. , Ces calculs furent ceux des cléricaux sous 4 ''oui-nation espagnole. Même en plein seizième siècle, même avec i:,i populations encore pleines de la foi du ll|ljyen-ûge, -ils ne purent réussir. Il est impossible qu'ils réussissent dans la Betgi-!l,c d aujourd'hui. La longue patience dont. 'al>plaudiss8nt les jjens de droite, provient ce que leurs procédés ne furent jamais ■ifflcIi-'-s comme aujourd'hui. Aujourd'hui, plus aveugles discernent- où on veut les ■nener; ils voient qu'il s'agit de les dé.pouil-■>r en les maintenant, par l'espionnage et "'"les Jnj influences, dans une .parfaite soumission... Cela ne peut plus réussir ! PAUL MARTIN. iENUS FAITS, PROPOS MENUS ARGUMENTS PEREMPTOIRES <Les socialistes de Seraing cl autres lieux ont des arguments péremptoires. Et il est certain que s'ils sont jamais tes maîtres de ki terre, c'en sera fini des discussions oiseuses. Le bon vieux Torqucmada des légendes et autres inventeurs de poires d'angoisse et de bâillons perfectionnés n'ont rien trouvé de mieux pour faire taire les hérétiques que nos bom socios, qui engueulent par avance un citoyen qui ne sera pas probablement de heur avis. Dans tout cela, te feu n'est plus égal. Tout homme d'esprit libéral et de sensibilité éalairûe accorde des av-anlagcs au peuple depuis trop peu, de temps émancipé cl édu-qué. Le travailleur courbé pendant, des siècles sur sa tâche, et qui n'a pas eu le temps d'apprendre les « belles » manières, jouit d'indulgences spéciales el légitimes. 1m destinée et la loi lurent si injustes pour lui, autrefois, qu'on peut bien être un peu partial en sa faveur. Seulement, voilù, quand on ne lui plait pas, il vous [ail taire. Il ignore que la plus grosse objection que soulève sa cause, c'esl celle grossièreté qu'on ne lui attribue pas toujours gratuitement. Les religions d'autrefois excellèrent à museler les gens; en briguant lew héritage, la religion socialiste montre qu'elle sait déjà jouer de la muselière. Cela donne à réfléchir. Seulement, les croyants invoquaient Dieu; que peuvent invoquer les socialistes pour ordonner le silence ? Non pas la justice, bien sûr, simplement la force. Ils sont cinq cents dans une salle, vous êtes dix, vous avez ordre de vous taire. Il ij a une lettre de Napoléon vraiment comique : « Ordre à Fouché de dire à X... de se taire. » Napoléon, lui aussi, disposait d'arguments péremptoires. Mais je ne sais pas s'il faisait taire les gens avant qu'ils eussent parlé. BOB. Au jour le jour Il POLITIQUE > iLes journaux cléricaux manifestent, JeTl ù l'égard de la tactique libérale indé-îpy, pendante, une inquiétude qui doit nous donner -les meilleures espérances — les meilleures possibles. On .peut dire qu'à l'égard de cette question, ■la presse de droite se trouve netteanent divisée en deux paris. L'une ne se gêne pas pour continuer ù déclarer que libéraux et Socialistes restent unis... L'autre se charge de rendre inutiles les efforts de la première en .relevant avec joie toutes les preuves d'hostilités socialistes à l'égard des libéraux. Et c'est aux .paroles d'un député socialiste, que le préhistorique Courrier de Bruxelles va demander la preuve de « l'impossibilité d'un ministère d'opposition ». Nous n'aurons pas la. gaminerie de relever la construction de cette phrase digne du ii Coin du pion » du joyeux Pourquoi pas ? Il est, en effet, Iout à fait impossihte d'avoir un « ministère d'opposition », puisque, du coup, ce sont les adversaires d'un ministère, quel qu'il soit, qui forment l'opposition !... Mais laissons ces joyeusetés linguistiques et venons au fait. -Que le Courrier soit d'accord avec un socialiste belge, «t'adopte toute sa façon de voir, cola montre seulement que les cléricaux de Belgique ne sont pas loin d'imiter ceux de France, lesquels coopèrent carrément -avec les « rouges ». Pour nous, nous espérons simplement dans le bon sens national, aussi opposé aux « ultras » bdan-cs, qu'aux ultras « rouges ». PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 21 mai 1864. — Naissance, au palais do Lae-ken, de la comtesse Lonyay, princesse Stéphanie. La « haute trahison » de Hansi. L'aventure de ce brave et malheureux Hansi est vraiment .édifiante: elle •étale aux yeux du monde la mentalité pangermanique comme jamais edle ne lut étailêe. A cette occasion, la magistrature qui exerce son industrie à Col-mar s'est couverte de .laurier — de ce laurier... idont Heine disait Idé'jà que, dans sou pays, on en décorait la tête des îcochons. Intenter gravement des poursuites pour répondre à ides plaisanteries, c'était d'éjù le fait d'imbéciles et de lourdauds. Mais <lo coup do théâtre ,qui s'est produit avant-hier,à Colin a r, où„par uni ton r Jd,e pa ssepteseidudiic.iaire, Ha 11 si, de simple provenu en correctionnelle, s'est trouvé soudain transformé en accusé de haute trahison, renvoyé devant la cour de (Leipzig et arrêté séance tenante, — voilà ce qui dépasse tout ice qu'on pouvait imaginer. Le procureur, le président du trîbur.ail et les juges qui ont collaboré à la perprétation de ce joli coup ont évidemment droit à un témoignage spécial d'admiration. Nous ne le leur marchanderons pas, -pour notre part. Ce guet-aipens légal (il (parait .que c'est !ié-gal, et voilà qui est bien fâcheux pour -la légalité), a provoqué dans l'auditoire,puis dan:» la ville entière,la stupeur et la consternation. Il y avait de quoi. Les ennemis acharnés du bon dessinateur alsacien, impuissants à le combattre par les armes de l'esprit, après diverses tentatives infructueuses pour se débarrasser de lui,' ont fini par trouver ceci. .Maintenant, ils sont tranquilles : Hansi est bouclé, déféré au tri-bunail d'Empire, et ils espèrent bien qu'une condamnation aux travaux forcés couronnera leurs nobles efforts. Visites royales. Trois heures. Vers la place Royale. Un soleil de plomb éclaire, crûment, la rue, aux façades pavoisôes de drapeaux belges et danois ; les tuniques des soldats ; les corsages clairs des femmes. Une «foule piétine, qui, — depuis plus d'une heure, — attend les souverains du Danemark. Soudain, une houle agite les tètes. Les ombrelles chatoyantes, — grandes fleurs de soie largement épanouies, — frissonnent aux mains gantées, qui, nerveusement, se crispent sur les manches... De toutes parts, fusent des exclamations. Des gens, d'autres, d'autres encore, se bousculent, courent -vers la place... « Qu'est-ce donc? » interrogent des voisins effarés. «Un accident?»... « Non, non, c'est Sarah qui passe là-bas !... » 'lit toute une foule se précipite, juste à temps, pour apercevoir une Victoria de grande remise, qui achève, au pas, de gravir la Monta-gne-de-la-Cour. Très blonde, ennuagée de voi-des -légers, une énorme botte de roses sur les genoux, c'est, en effet, la grande Sarah, qui va au Bois... Place Royale, le cocher veut mettre son cheval au trot. Impossible : En •quelques secondes, des centaines et des centaines de personnes se sont attroupées. Une formidable ovation s'élève"".: « Vive Sarah I Vive Sarah ! » Les yeux de charme et de rèv£ ont une fugitive lueur d'attendrissement ; un sourire se, joue sur ces lèvres, tqui ajoutèrent au génie des poètes ; Sarah salue, passe... . lit c'est ainsi que, privilégiés, certains Bruxellois purent, — dans une même journée, — 1 accUamer deux rois et trois reines... <?==^=£> La bonne foi. Le « XXe Siècle •», dans sa fureur libérali-eide, a découvert un nouveau journal libéral, mais cette fois en France «Risum teneatls »... 11e riez pas itrop : c'est le bien pensant «Journal des Débats » ! j Le pieux organe a pris le Pirée pour un homme, et le prétendu 'libéralisme français ( pour le libéralisme Ibelge : du coup, toute 'l'Action libérale populaire, MM. Piou et De- ( nys-Cocliin en tète, est en proie à Tan a thème j du •« XXe Siècle », qui, ainsi, tire aJJègrement sur ses propres troupes. A moins que le « XX0 Siècle » m'ait voulu profiter d'une équivoque facile, ce qui est assez dans les habitudes de ( ces « messieurs ■». ill y a. quelque temps déjà, le « XX0 Siècle » voyait en M. Maurice Barrés un ennemi des , catholiques. .Nous soulignâmes Terreur en son . temps. Mais vraiment le « XX0 Siècle », après pareilles .bévues, est-il qualifié pour juger Té- ; tranger? Pas plus, sans doute, que pour par- , 1er au nom de la Belgique ! G===Ï9 L'utile certificat. Voici une petite histoire parfaitement au- ' theiitique qui en dit -long sur l'esprit qui. rè- : gne aux bureaux de la guerre. Un éehevin 1 d'une commune rurale recevait, il n'y a pas 1 ["longtemps, ila visite d'une brave femme, qui ] venait ilui demander, pour son 'fils, les pa- £ piers nécessaires pour entrer à l'école des pupilles de l'année. S'étant renseignée dans les ~ bureaux, et de crainte d'omettre quelque for l malité, elle .avait dressé une petite liste des 1 î papiers indispensables qu'elle communiqua à s l'échevin. /Celui-ci y vit avec stupéfaction figurer 'le certificat de première communion. ] f « Mais, ma bonne daane, dit-jl, vous n'avez pas besoin de cela. — Si fait, .monsieur, fit-elle, si fait. L'officier a insisté sur ce point, me disant que, î comme il y avait .beaucoup de candidats, on choisissait toujours « les meilleurs ». ». Cela se passe de commentaires... G===^9 1 Ceux qui parlent et ceux qui votent. Un Français nous dit : « C'est extraordinaire. Vous avez un gouvernement catholi-que ; vous êtes môme le seul pays de l'Europe ' qui ait un gouvernement catholique. Or, , quand on vient en Belgique, pour peu que Ton cause, ou même que Ton écoute les con- J; versations, en wagon, au café, à 1'notel, pour f-peu qu'on lise les journaux, ces journaux que nous achetons, nous autres, étrangers, c au hasard, 011 a l'impression qu'il n'y a pas, ] au monde, de pays plus anticlérical que le votre. Comment expliquez-vous cela? » C'est bien simple, cher monsieur, c'est extrêmement simple.C'est que chez nous les anticléricaux parlent, écrivent, se montrent, et que les cléricaux votent, dans le silence. Ce n'est pas très reluisant d'être clérical en Bel- j ■gique : mais c'est profitable I , Les chiffres. Ceci pourrait s'appeler : « Les mal élus ... en Belgique. » Les journaux belges consacrent tous les jours plusieurs articles aux élections françaises. Les journaux catholiques surtout. Ils ont à cœur de prouver que la plupart des radicaux-socialistes ont été « mal élus », — au- s trement dit, ne représentent pas,ou représen- 1 tent -à peine, grâce à un régime électoral in- 1 suffisant, la majorité de leurs électeurs. Et, en prenant, en discutant les chiffres ' fournis par les scrutins,ils montrent combien " peu de voix il a fallu, en fait, pour former j dans la nouvelle Assemblée une majorité im-portante. Conclusion : cette Assemblée ne re- } présente pas le pays. ^ Disons d'abord que, si cela- est exact en 1 grande partie, d'autre part il faut noter que, 1 dans le tohu-bohu de la campagne électorale, > trois idées se sont dégagées nettement, aux- 1 quelles la grande majorité des candidats, quelle que fût leur étiquette, a dû, bon gré 1 mal gré, se rallier : service de trois- ans, re- s présentation des minorités, réforme fiscale 1 sans inquisition. De sorte que. à ces points de vue essentiels, < la nouvelle Chambre représente, en fait, le pays. 1 Mais il nous souvient —■ et là réside le côté ( amusant du rapprochement — d'avoir entendu d'autres gens, il y a deux ans, faire des: 1 calculs aussi sérieux, aussi péremptoires; montrer que, sur une poulation de six millions, un nombre relativement infime d'électeurs avait donné à un parti une majorité de 1 dix-sept voix. Et leur argumentation était d'autant plus forte que toute, la campagne ( électorale des vainqueurs avait porté sur des équivoques, s'était basée sur des mensonges, sur des promesses presque aussittôt violée* que faites. ] Oui, là aussi, le truquage électoral avait ( produit une majorité parlementaire qui ne ( correspondait pas à ila majorité du pays, j Mais cette majorité-là était cléricale, et belge. lit les journaux catholiques belges répondaient avec dédain « qu'on ne luttait pas contre des résultats » ! Tout change ... avec le point de vue — et l'intérêt ! Singulière alarme. Un journal socialiste met en garde les élec-eurs contre l'aggravation des charges militaires. Et son cri de ralliement est : (« Gare à !a loi de deux ans ! » Comment, gare à la loi de deux ans ? N'est-•e pas cette loi qui est le rêve des socialistes, a « platfoimi » des unifiés, la grande pensée lu congrès de Pau, le prélude du désarmement général ? iSi. Mais cette loi de deux ans est redoutée oar un journal socialiste belge 1 Ce qui montre que, .même à l'extrème-gau-;he, l'internationalisme est parfois un vain not. Nouvelles k la main U11 journal' tout -à fait d'extrême-gauelie publie ce que Ton peut appeler une leçon de syntaxe chinoise. — Ali! l'ait un de ses lecteurs assidus, je frais iiifin comprendre l'italique. Trente ans après A propos de l'incident de Liège, un. vieil îomme politique rappelait, hier, dans les cou-oirs du Palais de Justice, une histoire analogue qui se passa, il y a trente ans, mais eut m dénouement tout autre et tout aussi inat-endu. Est-elle totalement exacte ? nous l'avons pu le vérifier, mais elle mériterait de 'être. Elle vaut, en tout cas, d'être citée. Le parti socialiste faisait ses premières ar-nes. Comme tous les partis jeunes, il était iruyant, voire agressif. Et il ne se défendait >as d'une certaine intolérance que, chez d'au-res, il eût traitée de cléricale. Une grande réunion contradictoire fut orga-îisée par les libéraux à Ixelles. Ils appelèrent l la rescousse les deux hommes illustres de îotre parti : Paul Jamson et Charles Graux. Dès l'ouverture des portes, les socialistes ivaient envahi la salle. Et quand le président le l'assemblée donna la parole à Paul Janson, elui-ci, assourdi par les cris et les vocil'éra-ions, 11e put faire entendre 1111 mot. Il dut renoncer à prononcer une seule >hrase. Sur l'estrade, il marchait comme un ion en cage, le poing nerveusement crispé der-ière le dos, comme pour tirer la patte d'her-uine d'une toge absente. Et, on une respira-ion rauque, saccadée, ses voisins l'entendaient nurmurer : « Me faire ça! A moi qui ai tant ait. pour eux ! » On donna la parole à Charles Graux. En déespoir de cause. Quelle possibilité y avait-il, lour la voix douce et modulée de ce classique •rateur de percer là où le tonnerre de Manon avait été submergé par les cris du public ? Les bras croisés, Graux attendait. Arrive ce noment d'accalmie relative où tous les cris se ondent en un sourd grondement; où la foule st, si l'on peut dire, étale. .Et, par-dessus ce vaste murmure que la stu-eur allait balayer, résonna soudain la voix de homme politique, cette fameuse « voix d'or » ans laquelle, à cet instant, il mettait toute son nergie : « Messieurs, on a calomnié le parti socia-isle ! » Les assistants s'entre-regardaient, ahuris. Graux poursuivit, avec une force accrue : « On .m'avait dit : « N'allez pas là-has ! Les ocialistes ne vous laisseront pas parler !» Je t'ai pas voulu le croire, messieurs, je suis 'enu. » Un grand silence régnait. Il ne fut plus trou-lé, pendant tout le temps que dura le discours e l'homme d'Etat. Ajoutons que ceci s'est passé à une époque ù le citoyen Troclet n'était pas encore né à a. vie politique. Monsieur le Comte ... Cette petite femme avait probablement lu leaucoup de feuilletons, et c'était là, sans loute, qu'elle s'était l'ait une certaine idée sur tïs comtes : un comte, c'était, pour elle, un eune homme élégant, à la'moustache blonde t fine, l'air frôle, délicat, fin de race, mais, ous cette apparence, une force nerveuse, un loignet d'acier au service d'un œil d'aigle. Ou lien encore, c'était un noble vieillard à la larbe blanche, très grand, mais courbé par 'âge et les souvenirs de toute une histoire. Ou tien encore, c'était un grand seigneur qui, ous les dehors de la plus parfaite distinction, achait une âme de sang et de boue, recon-taissable au feu d'acier de ses regards... Or, comme elle traversait le Parc, ces jours-i, rentrant vers le soir du grand magasin où 'amabilité de son sourire aide à vendre des tants et des cravates, elle rencontra un petit uonsieur poivre et sel, en redingote noire, oiffé d'un de ces chapeaux qu'on nomme à Bruxelles une demi-buse, le nez pointu, l'œil oilé, d'air d'un procureur de province 011 d'un naître d'hôtel trop intelligent. Un jeune horn-ne l'accompagnait, trottinant de t rois-quart s à es côtés, de cet air déférent qui donne au sol-iciteur la marche d'une écrevisse. — Oui,, monsieur le comte, disait le jeune lomme. Vous avez parfaitement raison, mon-ieur le comte. Que monsieur le comte me per-nette de lui faire observer... Et chaque fois, le petit vieux répondait d'une oix grinçante des choses que notre jeune per-onne n'entendait pas. Cependant, elle s'arrêta médusée, regardant ô couple de l'air de M. Hubert recevant un ompliment. — Ah ! monsieur le comte, disait à ce rrio-nent le jeune homme, vous pouvez compter ur toutes les voix de notre société ! — Ça, un comte ! dit alors 'la jeune fille. Et, comme son amie arrivait, du bout de 'allée, elle lui dit : — Est-ce que c'est vrai que c'est, un comte, elui-là ? — Chut! répondit l'amie : c'est le comte Voeste. . —■ Tu blagues ! Pauvre M. Woeste ! Sa récente noblesse ne ui rallie pas les petites Bruxelloises. Mais il ist probable qu'il s'en fiche. Il ne demande sans loute qu'une chose : c'est qu'elle ne lui aliène las les électeurs d'Alost. MINUSCULE. JOURNEE ROYALE Les rois Albert et Christian X ont passé une revue superbe des troupes belges Au concours hippique el à l'hôtel-de-villc, «ne foule énorme a acclamé les hôtes de la Belgique mm 4 LA JOURNÉE DE MERCREDI ~iepar BoitsIort la revue de ™. » La Belgique montre, aujourd'hui plus que LA REVUE jamais, son énergique volonté de défendre sa LA POPULATION BRUXELLOISE nationalité, suivant ainsi les nobles exemples A VOULU VOIR LA REVUE (lu <v,ailla,nt peuple danois » Vive le roi de Danemark ! Mercredi 20 mai... 6 heures du matin! „ yjve je R0j j a C'est le grand jour attendu, celui de la re- « vuel Aussi le Bruxellois, désireux de ne pas u , Albert rem*.cie* M. Delleur en son manquer ce spectacle, s'empresse-t-fl de met et en ceM du roi Christian. Et il ajoute : tre le nez a la fenetre : « Bravo ! il fait beau 1 » " La manifestation chaleureuse qui nous est Tout est même pour le mieux... Car le ciel ^a^e est une preuve de votre attachement aux un peu brumeux permet d'espérer qu'il ne œuvres nationales. fera pas trop chaud, et que, dans le vaste et " suis lie,ure'ux de l'accueil sympathique prestigieux décor, il sera bien à l'aise pour et cordial que la population fait aux soldats, contempler et applaudir le sensationnel défilé * C'est une délicate attention d avoir invita des dix mille hommes annoncés. ^es chômants enfants des écoles. Confiants dans ce pronostic, craignant les " /*e ^es vœux> messieurs, pour la pi os- retards malchanceux et sachant qu'un jour Parité et le développement de votre belle com- de grande revue, il no faut pas trop compter munc et 3e remercie encore de tout cœur mon- sur d'autres moyens de locomotion que les sieur bourgmestre ». . . siens propres,cet homme prévoyant s'est donc -IjCS tleux rois' suivis de leur état-major, se mis de très bonne heure en route. Et, comme rendent ensuite vers le boulevard du Souve- quantité d'autres Bruxellois s'étaient fait des iain- où sont échelonnées les troupes. Et la réflexions identiques, nous pouvons dire sans revue commence. exagérer que, des cent mille personnes peut- LE DÉFILÉ être,qui assistèrent hier à la revue de l'avenue un ciel tout bleu, des arbres verts, des dra- de Tervueren, près du tiers firent la route à peaux tricolores à toutes les fenêtres, des uni- Pie(3. formes chamarrés d'or, une foule enjouée, con- Mais les autres?... Ah! les autres?. parlons- tente de vivre, enthousiaste, des fanions, des en!... Que de peines! que de poussées! pour étendards de soie, des baïonnettes étincelant arriver à se loger dans un'.des tramways qui au soleil comme une moisson de javelots, desf étaient1 à leur disposition pour les conduire appels de clairon, des roulements de tambour, près du boulevard Saint-Miclieî, l'endroit des coups de cimbales, des pas-redoublés, des rêvé, d'où on pouvait apercevoir à .la fois la vautours-mécaniques planant très haut les ai- tribune royale, le défilé et les tribunes offt- les étendues, des rois, des reines, des princes, cielies. «'es généraux, des colonels, des soldats... Ahl Il est vrai qu'il y avait les voitures, les fia- !e joli spectacle, l'heureux spectacle que nous cres — ordinairement dédaignés, — les taxis munies là, derrière Tare élégant et triomphal et les autos... Aussi ces véhicules 11e tardé- du Cinquantenaire ! rent-ils pas à ptue pris d'assaut. Chauffeurs Nous avons eu tous la sensation d'avoir re- et cochers sont dans la joie. L'un d'eux nous trouvé quelque chose.#Quclque chose que nous déclare avoir tait, de 8 à 10 heures du matin, avions perdu ou plutôt égaré : l'amour du pa- quatre fois le voyage entre certains, points nache et de la patrie. de la ville et l'avenue de Tervueren. Ç'a été la première fête de notre jeune armée 9 heures du matin : Dans les rues condui- vraiment nationale. Cette fois, le public a com- sant. vers le Cinquantenaire une foule nom- pris et il a acclamé nos troupiers. Notre race •breuse et un peu .nerveuse à l'idée d'être en est. toujours digne de son antique renom. Gaie, .retard, se dirige en hâte vers le but qu'elle ivi'e de bruit, de fanfares et de couleurs, n'ai- s'est assigné... Le ciel uniformément bleu, un niant pas les querelles, mais prête à tout s'il le peu de brise, présagent une exquise journée, fallait. Point trop de poussière... La bonne humeur On eut dit que toute 'la ville et les faubourgs domine : on regrette seulement, qu'un jour «'étaient' donnési rendez-vous' au rond-point comme celui-ci, il n'y ait pas plus de tram- Saint-Michel, où étaient élevées les tribunes. Il ways ! fallut un service d'ordre imposant pour conte- Au Cinquantenaire, dans l'avenue de Ter- 11 et diriger cette masse. Dès 8 heures du ma- vueren, ce fut dès 9 heures un quart la gran- tin» la rue de la Loi était noire de monde. On de cohue. peut juger, d'après cela, quelle cohue s'y pres- Aux maisons de l'avenue, richement déco- sa^ entre 9 et 10 heures. Cependant, comme rées aux couleurs belges et danoises, une ' endroit choisi offrait de grands espaces, tout foule d'invités se presse. 10 monde eut l'occasion de crier : « Vive lo Au carrefour des boulevards Saint-Michel ^°' ■ " e* " ^ 'VG *a ^e^ne ■ a de Grande-Ceinture et de l'avenue de Tervue- ROND-POIHT rent les premiers arrivés avaient découvert avec bonheur le vaste emplacement du carre- Avant 1 arrivée des troupes, le rond-point l'our : là, entré les tribunes royales et les -^im-Michel présente assez bien 1 aspect d un tribunes officielles, se trouve un magnifique sasle champ de foire. Les tribunes rappellent terre-plein, qui ne sera certainement pas en- l arclîitec.ture rudimentaire, mais éclatante des vahi par les troupes... fritures de kermesse et des tirs mécaniques. Qu'on sera donc bien, là, pour voir... Et les ^cussons et drapeaux. La loge royale est fleu- imprudents, sans savoir que cet endroit bien rie' «*arnie de courtmes grenat et%gardée par choisi est destiné à la Presse et à quelques 1,110 sentinelle des carabiniers. Il y a des spec- officiels, s'installent et se casent, sans prévoir a ?urs sur tous les toits, comme pour une que tout à l'heure les gendarmes, sans pitié, l vSStiin auront vite fait de les en chasser. ^in d0"ne def;dfs d éruPU°n V£\^q™' .... . ,(-t „ de tremblement de terre, avec des victimes ie- Pa.rnn les retardataires en quête de place, . , , , , ... . . . . ■ fugiees sur tous les balcons et toutes les cor- « 611 654 qu\ >T an 611 vef niches. Quelques gouttières sont transîormées les maisons de 1 avenue voudraient être de thca.room^ où ^3 dames tiennent une pe. ceux qui possèdent une fenê,re. Les plus sa- tj(c réunlQn de {amiUe sans 8e soucier autre. ges renoncent a i ambition detre en face de ment du vertj Ce sont les dernièl.es gom. la tribune royale; ils descendent vers le parc uères m-, cause- de VVoluAve, atteignent .ensuite les liauteuis Tout ce!o est baignti d.„^ jolie lnroière et du iParc, ou des miH-ietrs de personnes le>, ont d.ulle immense honne humeur. Tout le monde devancés. l>e là, ils .verront parfaitement la sourit( môme les gendarmes qui, comme par revue, et ils jouiront aussi d un coup d œil un enchantement inexplicable, sont devenus, admirable. soudain,.doux comme des moutons ! Mais revenons au premier rond-point de l'avenue de, Tenvueron. LE L'attention de la foule est attirée vers les Mais il ne s'agit pas de lambiner, \oiei les tribunes royales... On annonce l'arrivée des reines, qui s'installent dans la tribune, accom-Iteines, venant du Patois en automobile ac- pagnées de leur suite et des princes Léopold et comipagnées de leurs suites. Ou ovationne Charles. La reine de Danemark et la reine Eli-chaleureusement les deux souveraines et les sabetli sont en toilette claire. Les officiers et petits princes qui les accompagnent.Le grand les dignitaires de la Cour s empressent. C est spectacle va commencer, -car voici que. du un fouillis de plumets, de soutaclics et d ai-côté de l'avenue de Tenvueren-, vers Woluwe, grettes. on entend le galop des chevaux de l'escorte D'ailleurs, on n'a pas le temps do s'attarder du noi beaucoup à ce spectacle. Le roi Christian et le roi Albert arrivent bientôt à cheval. A BOITSFORT Le roi de Danemark porte, l'uniforme de son Dès 8 heures du matin, la jolie commune de régiment de la garde. 1 unique sombre, avec Boilsfort était prêle à recevoir la visite du l'ordre de Léopold en sautoir, eulote bleu-ciel pi(IJ ga.lonné;1 d'argent/bottes .vernies.Son lia ut bon- 'Sur la. place Bischoffsheim, brillamment pa-' net à poil l'agrandit encore. Le roi Albert est voisée c-t parée de guirlandes de feuillage, les on grande tenue de lieutenant-général. Sou-enfunts des écoles, rangés ™ bon ordre, ei !,« varow h plumes blanches, épaulettes à gros autorités communales, attendaient les rois Ai- grains, culoite de Casimir. On remarque beau-bert et Christian. Plus loin, les attachés mili- coup la sellé de notre Roi. toute brodée d'or taires et des officiers de l'état-major mettent sur un fond écarlate. C'est une selle romanti-dans ce gracieux décor la noie éclatante de que ayant appartenu, paraît-il, à Léopold I®, leurs uniformes. <lui l'avait reçue de la reine Victoria. Tout !Lcs rois arrivent en automobile- à 9 heu- t-'ela est frais, clair, éclatant,comme .une belle res 1/4 précises. Ils montent immédiatement image d'Epi-nall, du temps du second Empire, a cheval: on reconnaît, dans la monture du roi Les troupes se présentent aussitôt. La musi-Albert le cheval « Montrjoie », un admirable que du 8° de ligne vient en tète, suivie des élft-bai brun anglais. vos de l'école militaire et des aspirants-offi- « Mpnt'joie », sur lequel te roi d-f? Belges fit ciers. Nos futurs «ras-Heutonants marchent sa joyeuse entrée à Bruxelles, » nous dit un d'un pas impeccable et bien rythme. Après officier do l'état-major. leur passage, nous avons une nouvelle édition La foule acclame les souverains. du casque. Ï1 y a le casque bleu et le casque Après In? présentations, '.0 Bol s'avance vers ver-!. Le casque vert, couleur de bronze, sem-les autorités communales de Boitsfort. S. le Ble réunir le plus d» suffrages. bourgmestre Delleur lui souhaite la bienvenue Du haut de son cheval, le roi Christian reçu ces termes : Rarde le spectacle avec une sympathie évidente. Il salue militairement les drapeaux, qui « Sire, s'inclinent. Dans le public, tout le monde se » Le conseil communal de Watermael-Boits- découvre. fort est heureux d'exprimer la fierté et la joie Les régiments défilent par bataillons en des habitants do voir Sa Majesté le roi de Da- niasse serrée. C'est d'abord le 8° et Ses cempa-nemark et Sa Majesté le roi des Belges, cem- gnies de mitrailleuses à traction canine.

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