La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 11 April. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/1g0ht2hq3z/
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Samedi * t avril 1914. — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMERO P.QUR TOUTE ES BELGIQUE 41?» année» — W« 99 LA CHRONIQUE " BUEËATJX J 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE OTJ OTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration i N* 7S81C-Rédaction ; N* 1408 a ABONNEMENTS : Bruxelles " 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr, 75 pour trois mois. Tous pays «le 1 union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CHEF ; Victor de la HESBAYE Jeau d'ARDEME ANNONCES . 4« page ; 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 4 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (An), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3399 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, 5 et 7, Galerie du Roi. L'Armet de Mambrin La 'mauvaise li'Uératu're et la peinture m diocre jouwnt ™ rôle considérable dans vie. Elles exercent leur influence ea des e droits tout ù fait inattendus. Ainsi voyez, par exemple, ce désarroi c l'on est à propos de la tenue de nos soldat On ne sait plus comment îles habiliter. E bien ! au fond de ces expériences baroqu< ■et de ces essais saugrenus il y a. un dem siècle de théories philosophiques et esthêi ques mal digérées I A la fin d'il XVIIIe siècle, l'Europe étji poumrie de classicisme. A force de lire d» alexandrins pompeux et de voir de rnomw tragédies, touit le monde rêva de jouer a Romain ! Et ce fut un carnaval à l'aiitiqu qui dura jusqu'en mil huit cent et trent, David déguisa les 'troupiers français en 1 gionnaires d'opéra-comique, avec <içs coi Jures démesurées, des bottes en îoiime t cnémides et des glaives dorés, — gtadius ■ fabriqués à la grosse. On se souvient de l'e tarant costume des élèves de l'Ecole c Mars. Plus tard, les mousquetaires de Lou: XYIII exagérèrent encore cette folie. Us po liaient une soute de casque., surmonté d'ur énorme chenille, qui devait leur donner l'a: pcot d'autant d'Achille et d'Ajax de la Bel' Hélène. Heureusement qu'ils ne sortirent j; mais du cherç-ai d'Ulysse, si ce n'est pou .aller à G'an»j,où iis entendirent — si l'on pei croire VL de Chàteaufariand — le canon d WoitertlQo ! Le romantisme fit, lui aussi, des ravage <dtais .les camps et Iles casernes. Sous il Second-Empire, presque toutes les année européennes se trouvèrent transformées e: lbaindes de partisans et de .brigands de mélc drame. Ce ne sont que téites ù la Fia-Diarok cha,peiaux tyroliens, istephtes aux yeux noire ■chevaux lana'bes, tremblons, bournous, cht chias, yatagans, cimeterres, battes moite garibaldiens, franc-itiireurs, carlistes, hus efairds rie .la. mort. C'était l'époque de la fauss i^fiijdiiti'oti, de la suffisance et de la présomj tien. 'Aussi cela finit très mal. Par le cano K'ru?pp, qui se moquait, — la gueule héanti — 'de tout cet attirail emprunté au « décrc chez-uuoi-ça ». * * * A présent, le monde souffre d'une sorte d <déilire posiitfrviBte. C'est un produit des irai <és de vuSgiarisalion et des encyclopédies i bon marché. Le détearminisme nous dévore On veut être logique en tout, en art, et amour, en micmaile, en sociologie, en péda gogie, que sais-je t, Jamais on- n'.a été auss fou, aussi déraisonnable. Mais étudier le: Ravagés que produit ce nouvel engouemen idains nos institutions et nos mœurs nous mè fierait trop loin. Après avoir indiqué la gé inéraiiilté du mai, revenons au oas qui nous occupe. Le positivisme exige qu'on fasse fi de tou tes les expériences du passé. Il faut agir e penser comme s.i le monde venait d'être oréé Avant ncjns, on ne savait rien. Donc, nous devons commencer par définir, par déterrai tnor l'objet, quel qu'il soit, de nos préoccupa lions. Ici, il s'agit d'un soldat. Qu'est-ce qu'ui soldat ? Un soldat est un homme qu'on pré pare à 4a guerre. A la guerre il faut pou.voii marcher valse et longtemps, dormir à te belle étoile, itirer à grande distance en ofûranl un but peu viisible à l'ennemi. "Donc, pour être logique, notre soldat aura tin vêtement en tons neutres, gris, couleui de terre, réséda, fcakhi, etc. Pas d'ornements inutiles. Ni plumets, ni soutaches, ni bran dcbouirgs, .ni épasuilettes. En y réfléchissian hifen, l'on ise demande pourquoi Les artilleurs ne sont .pas hahiMés comme des mécaniciens en coutil bleu, les cavaliers comme des cou reurs cyclistes... * * * Hélas ! dans toutes ces belles définition: l'on en oublie une, et c'est celle de la logiqui même. La logique, qui est l'art d'e raisonner doit être humaine et non. point tout ramène': si la bestialité naturelle. Nous avons omis de déileiminer la guenre. Qu'est-ce que 1; guerre? Une loi de la nature, un ,phénomèn< Universel ? Jamais de la vie ! C'est faire un usage aba 'sif des mots. Si les espèces animales et vé i gélales s'entre-dévorent et se combattent l'homme seul fait la guerre. La guerre n'i rien de commun avec te lutte des espèces C'est une sorte de duel mystique où l'ins îinct tarutal n'a que très peu à faire. L'homme ne se bat pas d'une façon logi que dans le sens que .l'on donne actuellcmen à cette expression. 'Il se plie à d'innombra toles conventions, à des règes, à des lois éta 'blios par lui. Deux peuples ennemis n s'abordent point comme deux cfans de hôte nivaies ; deux peuples civilisés, comme deu: (ribus barbares. L'emploi de certains moyen sont interdits. On n'achève pas les blessés on n'incendie pas inutilement les villages on n'extermine pas la race vaincue. La lo gigue, pourtant, commanderait de ne négli ger aucun de ces moyens de destruction Pourquoi n'empoisonne-t-on pas les sources Pourquoi ne pas employer des bailles expie isibles, propager des épidémies, provoque des famines ? Pourquoi laisser vivre les en faute et les femmes, puisqu'il est entend i lue le monde doit appartenir aiux plus forts Pourquoi se battre en duel, corrcotemenl 'devant témoins ? Il semble plutôt que la rai son exigerait d'atteindre son adversaire pa n'importe quai moyen, sans misques, a moment où il s'y attend le moins ? Quand o y songe bien, le soldat lui-même est un sirr ï»le préjugé, quelque chose qu'il faudra: remplacer par une aimée do bourreaux g'iges...! * * * Ceci montre à quel degré d'insanité pei vent mener ces raisonnements superficiel: Heureusement que l'instinct de l'.homm t vau' mieux que son esprit. C*r, oet instinct lui commande de résiste tout, aux horriMes exemples que noi: donne la nature. Obéir à la nature, c'est v vire pour manger, aimer pour faire des p tits, « se battre pour tuer », dormir poi digérer ; lui résister, c'est se nourrir avec c prit, aimer pour aimer et pour souffrir u . peu, se battre pour mourir superbemen I dormir pour rêver. Nos .ancêtres nous ont légués d'innombr; Jjfcs coutumes, croyances «nagnifiquas, n< bles usages, gestes élégants et fiers, aititi , des hautaines, préjugés sublimes. Ce soi: autant; de rites d'une religion rnysltérdeus que nous observons pour la conservation d Hos flânes, commie les abeilles rassembler t Je miel pour lia conservation de leur espèct Viennent les philosophes positivistes. Il • t croient. Saine au monde de grandes révéla . tions, en recommençant les niaiseries d tous les partisans du .retour à l'âge d'or, -lire à la caverne — qui onit sévi depuis qu'i , y a une raison et des raisonneurs : « Powi 1 quoi tous ces préjugés, pourquoi ces vête ments éclatants, ces palais, ces temples, ca J. parures ? Pourquoi parler en vers, en mus! . que ? Pourquoi ces. recherches, ces études _ ces longs voyages, ces exploits, ces sacrifi I ces, ces dévouements?.» Pourquoi ? Pourquoi Panoe qu'il faut vivre. Vivre comme de hommes et qu'il n'y a pas de vie humain possible sans idéalisme. Oet idéalisme qu'i ' faut mettre partout, même dans la tuerie ' afin dé la rendre moins affreuse. La seule logique qui compte est celle d'e: ' poètes, des génies, des héros, des saints .e des martyrs. Et c'est pour cela qu'il ne faut pas ha I bifflér nos soldats en fossoyeurs ! Que ceu; ^ qui vieulenit ailler à la guerre, comme on 3 aillait jadis, le front couronné de lauriers 01 de roses, la poitrine cuirassée d'or, parés a pour le grand sacrifice, sont seu/ls dans 1( J. vrai. j II ne faut pas que l'épais Sâncho Pançf finisse par avoir le dernier mat contre l'ex quis et sublime Don Quichotte qui prenail ' un plat à baribe pour l'anmet de mombrir | et une humble vachère pour la dame de ses pensées. HORACE VAN OFFEL e s MENUS FâlïS, PROPOS MUS 1 LES DEUX COMIQUES Débarquant à Paris, j'ai abordé des indi gènes. J'étais friand de nouvelles ? i — Et ce lie affaire CaiMaux ? que va-t-it er - résulter ? et Les lettres d'après Agadir ? ei 1 tes croustillantes épîires du financier chauve} . Les publieru-t~on ? 1 On m'a répondu : — Antoine a donné sa démission, et les i frères Isola branlent, si Von peut dire, dans ; le ma>nche. i — Antoine ? Quel Antoine ? le père Antoine ■ de Jemeppe^sur-Meuse. — Non, Antoine de VOdéon. ! — Et les frères Isola. Kseksa ? Je connais l'Isola Belladu lac Majeur, j'ignorais qu'elle ■ eût des frères ou des sœurs... Vous autres, vous savez de quoi il retournait, parce que vous n'avez pas perdu le ' contact avec Paris. Il s'agissait d'une de ces ■ révolutions de tréteaux qui intéressent tou- ■ jours, prodigieusement, Paris. Paris, c'est manifeste, a assez vu la troupe CaUlaux- ■ Monts dans ses exercices, et se détourne de ■ ces faux comédiens tragiques pour se porter ' vers les mais, les patentés, les profession-• mis. Caillaux-Monis ne font plus recette, pour un peu on les sifflerait, et la commission d'enquête est aussi peu appréciée qu'un théâtre de quartier, et le Palais-Bowi'bon, quand il a fermé ses portes, on a dit : ouf ! 1 Faut-il admirer ou plaindre Paris, qui ■ prête une oreille attentive aux malheurs du - gazier Antoine, devenu une sorte de Napo-' léon du théâtre, actuellement empêtré dam 1 uni Waterloo. Cependant, les incidents Caillaux-Monis-Fabre touchent au fond même du régime. c'est peut-être l'existence de la République > qui se joue, c'est plus poignant que de con-' templer les MM. Isola, gentlemen jongleurs. 1 jonglant avec un boulet de canon, une lampe allumée, une feuille de papier à cigarettes 5 et un parapluie ouvert. 1 C'est plus poignant, oui, mais au fond, est ' ce plus sérieux, le « gros scandale », et Paris. vieille ville, qui en a vu bien d'autres, donne ' t-il pas une leçon à la galerie; met-il pas le: ' choses au point en dormant le pas dans se: soucis aux gens de théâtre sur les comiquei 1 de parlement. BOB. É An jour le jour IJ POLITIQUE v ^>*n. ^03 ^ec^ul1s 66 Tflippeilcn/t des air: ' Srla trli'07iipha.nitis affichés par îles journau> ' cilsétriicaiix, ilorsque parut, dans >li ' Chronique même, sous ila signatum de M. Pauîl H y mains, :un des articles qu " constaitèrent le plus nettement lia ruipture di • oaale»]. Jil s'agissasit alors d'andiisposer des socia " listes eit d'énerver La (résistance qu'ils oppo r saient, aivec nous, /au projet de loi sco.la.ir-" les atteognanit a-u'lamt que nous. Maintenant 1 La période électoraile va s'ouvrir, et les jour ' naux ciléricaux1 croient s'être Lien (trouvé ' de dénoncer, à d'élection (précédente, J'unio: " des sociaListcs et des 'libéraux. Qu'à -cela ni r tienne; Ms recommencent ! 1 Mais colite rupture du cartel, cette sépare 1 t'ion seïisationnèHEe qui leur fiit ipousser de " olametiirs ravies vofei quelques 'semai:nés ' Q oyez-vous que cela les gènes ? Il y a que ■l ques jours libéraux 'et socialisjtes étaiient tro divisés ; bientôt, ils ne le seront plus asse; voilà tout... t i- La presse cléricale est habiituée à tout s >. pe-rmetére vi6-à-vis d'un public que « cc e messieurs » obligent à tou/t croire, sans ex; animer rien. 'Nous est avis, pourtant, qu r cette fois ledile va trop iloin dons sa confiant s en la bêtise humaine, et ■qu'elle pourra i- avoir de cruelles désillusions ! f PETITE CHRONIQUE n Regards en arrière 11 avril 1900. — Léopold II fait donation colles de ses propriétés qui contribuent à c [. bellir le pays. Nos bons élus t Notre correspondant d'Anvers s'élevait, tre jour, contre de nombre de postes de cc cierge accordés à d'anciens conseillers comm naux. Ges ambitions ont d'illustres p recède n — illustres et comiques. Que H'on nous permette de citer l'un d'enit eux, — qui -date delà Révolution française : ' y a prescription. Le ministre des affaires étrangères sous Terreur, de son titre exact « commissaire ai relations extérieures », était un citoyen B chot, brave maître d'école du Jura, con&idé s par Robespierre comme « un homme prot - énergique et capable des solutions îles plus ii , portantes» :>cet homme capable,—mais,au vr; • ignorant, etibiiberon,—avait (réduit sesfonctio: ■ là (la seule H égalisation des signatures, s'en i ; mettant pour tout le reste à ses quatre che ; de service, lesquels, par reconnaissance sai i (doute, Dr tenta de faire éternuer dans le p , nier à son. Heureusement cela se passait vers le 9 The : mîdor : aes chefs de service ne firent pas co naissance avec Louisette, et d'un d'entre eu M. Miot, fut mis à »La place de Buchot, soude . nement dégommé. Suivant les us de politesse de la Carrièx M. Miot renidit visite à son prédécesseur, q iui demanda, avant tout, de garder son a partement au ministère. Accordé. Puis le malheureux Buchot se répandit < lamentations : on l'avait fait venir du Jura, était sans ressources, ne pouvait-on luj donn. une place de commis ? M. Miot essaie de lui faire comprendre qi sa,qualité d'ancien ministre lui interdit de tr vailller en sous-ordre dans son ancien mini tère. Mais Buchot, qui ne comprend pas, fin par dire à son successeur : « Si vous ne n trouvez pas capable de remplir une place ( commis, je me contenterai de celle de garçc de bureau ! » Les élus du peuple, les mandants, de la N tion qui aspirent à descendre, quell spectac joyeux... et navrant! <5^3 Le vote Ues femmes. Le vote des femmes a trouvé un chaud pa tisan. M. Vandervelde ? non. La Ligue len niste ? ce n'est pas d'elle qu'il, s'agit. JSe ch€ chez, pas, c'est très loin et c'est très inattendu 1' « Avenir du Luxembourg » ! Notre confrère est pour le vote des femme à travers tout, absolument. Vainement on 1 a objecté que les opérations électorales emp cheraient la femme de bien surveiller ses mi ches ou de soigner son pot-au-feu. Allons don< quelle perte de temps peut représenter un vo à émettre, de temps en temps ? Voici, du reste, pour plus de précision, texte de notre confrère : Et puis, quelle sornette que cet argument q consiste à prétendre que le bulletin de vote d tourne la femme du foyer : parce que la femn irait de loin en loin déposer un bulletin dai une urne électorale, ses fonctions de ménagé et d'épouse et de mère seraient entravées? Cor ment ose-t-on soutenir pareilles absurdités ? Ouais ! Quel singulier électeur que celui q se borne à aller voter « de loin en loin », av une conviction toute faite, un bulletin to prêt, — sans jamais perdre de temps en d; eussions politiques, en controverses, en me tings, en lecture de journaux ! A moins que cette conviction ne se soit fai dans le cerveau d'un autre, que ce bullet n'ait été dicté par un autre, — et nous savo: trop par qui. Beaucoup de partisans théoriques du si frage des femmes reculent devant sa réalis tion actuelle, — précisément à cause du pi d'émancipation des cerveaux féminins, et i la poussée réactionnaire qui menacerait marquer la réforme. Et leurs craintes deviennent durement d certitudes lorsqu'ils voient où cette réforr rencontre des appuis. <r=^> L'Affaire ! Elle aura causé bien des deuils, publics < intimes; suscité de nombreux, de retentissar scandales; un homme y a perdu la vie, d'à très y ont laissé ou y laisseront leur honnei d'autres auront vu, par elle, leur carrière b sée... Mais elle aura donné « de la copie », et quelle copie 1 — aux journalistes. C'est il y a plus de trois mois que commen le duel Caillaux-Calmette, ce duel où, l'un d adversaires jouant de la plume, l'autre lit laissa jouer du revolver ! C'est il y a près quatre semaines que fut assassiné le directe du « Figaro ». Or, depuis le début de cette période, pas iour ne s'est passé qui n'amenât un incfde ayant sa répercussion dans la presse : affa Prieu, affaire des grandes banques, affaire c mandats d'administrateur, et, finalement, faire de la fameuse publication, divulgation la lettre signée : « Ton Jo »; mort de Calme 1 et reprise, plus acharnée que jamais, do 1 campagne contre M. Caillaux; scandale 1 chette éclatant à nouveau, commission d'< - quête, culpabilités découvertes, blâme att'én - aux coupables, sanctions prises contre les v times, — voilà, et nous en oublions, — le bil , de ces derniers mois, le détail de ces agoni Et, ironie suprême ! cette « copie », c'est ^ journaliste qui la fournit à ses confrères, — i meurt de l'avoir fournie. 6=55^) Pacifisme M. Lafontaine qui, avec M. Houzeau de 1 ] haie, représente chez nous .le Pacifisme, vi< de poser au ministre des affaires étrangè une question double, dont la rédaction n' |} pas extrêmement claire, mais dont la sign '' cation est, en revanche, très nette. la en ressort qu' « une communication aur étJé faite au Foreign Office par le gouver s ment des Etats-Unis, suggérant certaines i l" sures pour la convocation de la Commiss c internationale préparatoire à Ha troisième c férence de la paix ». Il en ressort encore « < ii le gouvernement des Pays-Bas se serait mis rapport avec le gouvernement russe pour s' tendre avec lui au sujet de la convocatior etc.. etc. ». N'est-il pas admirabie de voir le zèle que ma nif estent les puissances en faveur de la paix J aussitôt que les guerres sont terminées — con m- quête du Maroc, guerre de Tripolitaine, lutt-turco-balkanique, conflagration interbailkani que?... Pourvu, mon Dieu 1 qu'elles n'aiUlént pas dé clancher un nouveau conflit. Les conférence u- de la paix ont toujours été suivies à bref déla n- de quelque guerre sanglante ! u- ts, e===s A la manière de Maeterlinck. re y On sait qu'Edmond Rostand n'est pas seule ment le beau poète de « Cyrano » ; c'est encorc ja un heureux mari et un non moins heureuj père, puisque sa femme illustre le nom d< u .Rosemorwle par un rare tailent, et que son fllî r6 .Maurice complète une triade artistique et lit € téraire. n' Parmi ses nombreuses qualités et, en outre j de « la gloire d'être beau », comme disait Ca ^ tuUle iMenidès, le jeune Maurice Rostand pos e_ sède un don inné de comédien. Ne sourions pas et félicitons, au contraire. Ifl joua naguère 15 le rôle de Pelléas à côté de M110 Prat ; comme a de plus, les familles des deux jeunes gens se fréquentent, on parfla mariage, tout aussitôt. r Et c'est maintenant un démenti I Pelléas, nous dit-on, n'épousera donc pas x Môlisande... Mais jamais Pelléas n'épouse Mé- lisanide! Bis ne seraient plus les merveilleux amants qu'ils sont, s'ils gâtaient leur amoui e en le réailisant : Voyezwous Juliette mariée e1 ayant beaucoup d'enfants ? L'amour n'est beau 0 qu'impossible... Réalisé, il n'est pilus l'idéale chimère, mais le pauvre cheval de fiacre as- servi aux besognes quotijdiennes... Et pour- .. tant... ii m' Le journaliste et la danseuse. ^ Voici quelques années, un Jeune Journa-g_ liste, Parisien et boulevardier, allait saluer, en rade de Cherbourg, une célèbre danseuse, qui. ie en compagnie de sa mère et de quelques amis, [e s'embarquait pour New-York. La ballerine fai-n sait, complaisamment, visiter son installation à notre confrère ; quand, cric, crac I — aidée ^ par la souriante complicité de ses camarades de traversée, elle boucla le visiteur dans un* cabine. Celui-ci eut "beau frapper du pied,crier, tempêter... On ne le délivra que lorsque le vaisseau était au large... Bon gré, malgré, notre confrère dut prendre son parti de la farce et connut, ainsi, l'Amérique. Il fut loin d'en r- être enthousiaste. L'excessive cherté de l'exis n- tence, la stupidité des domestiques nègres, let r* us et coutumes, si différents des nôtres, J'-exas '• pérèrent... Un jour, en rentrant à son hôtel, à Brooklyn, il négligea de régler son cacher, s' certain que le portier s'en chargerait... Dix i; heures plus tard, il retrouvait, à la porte de e" (l'immeuble, le patient automédon, qui, poli J3" ment, 'lui réclamait soixante-quinze francs... ' ; Comme 'le Parisien, furieux, protestait ai e bureau de l'hôteil, le patron, flegmatique, ré 16 pondit : « Si vous ne savez pas ce que vous vouiez, ce n'est pas aux domestiques à courii après -vous pour vous le demander 1 Ils ont au jl tre chose à faire I » e- Ce petit incident joua le rô'le de la Classique ie goutte d'eau..., ile calice déborda; et, vitupé »s rant, — une fois de plus 1 — contre ses « sales }c gens », le jeune homme fila retenir sa place sur le premier paquebot, à destination de 1e France... ai Ce journaliste dirige, actuellement.de la plus -c adroite et heureuse manière, le « GiisBlas » it c'est Je spirituel Pierre Mortier... La danseuse s- n'était autre que la toujours blonde, aimable c" et grassouillette miss Loïe Fuller, qui, l'autre soir, — devant quelques intimes, — évoquait te plaisamment, ces souvenirs... m îs Les œufs de Pâques, il'- Ces jours-ci, les étalages des pâtissiers ol a- frent un aspect merveilleux 1 su Toùtes les poules aux œufs d'or, les oiseau: le miraculeux des contes de fées ont passé pa le là. Et ils ont pondu des montagnes d'oeufs d< sucre et de chocolat. es Où est le temps où nous nous arrêtions émei ie veillés par le spectacle de quelques coquille teintes en bleu, en rouge et en jaune 1 Cet usage de distribuer des œufs de Pâque: remonte à fort loin. Certains croient qu'i s'agit d'une tradition symbolique de l'Eglis )U primitive. ts Quoi qu'il en soit, c'est, au XVIIP» siècle qu u_ cette coutume, comme beaucoup d'autres, s [r. pratiquait de la façon la plus luxueuse et 1 ri' plus jolie. Louis XV distribuait des œufs qu _ étaient décorés par Lancret et Watteau. Il est vrai qu'en ce temps, les gens ne se rer ça daient peut-être pas bien compte de la valeu es du cadeau. Qui sait si Mn° Victoire de Franc 3U ne bouda pas le jour où son père lui remit u œuf somptueux enluminé par le génial auteu ur de 1' « Embarquement pour Cythère ». Pour apprécier ces œufs-là, il fallait être cor jn naisseur. nl (P=^> rc En Chine. ^ L'Extrême-Orient nous donne des leçon ^ Nous avons dù reconnaître, au cours des trenl ou quarante dernières années, que Chinois t Ju Japonais avaient, — chacun dans son genre, -une civilisation au moins aussi avancée que 1 nôtre. La guerre russo-japonaise nous fit vo ué que cette civilisation savait, à l'occasion, êti ic plus meurtrière que l'européenne. — et c'est cela, on le sait, que se mesurent les degrés d( civilisations. un Mais l'Europe conservait tout de même ur t supériorité : la politesse, la vieille politess française. Ah 1 ouitche ! une note parue récemme: dans plusieurs journaux nous fait connaît: les raffinements d'exquise urbanité auxque se livrent les moindres mandarins. Pour ref " ser un article à un publiciste, par exempt ^ un directeur de journal ne peut moins fai osf que de le comparer, au préalable, au pl es grand écrivain qu'ait produit le pays du Mat calme et du Soleil lovant ! C'est un pays où on vous refuse si polime art ce que vous demandez qu'un refus paraît e ris" core plus élogieux qu'une adhésion, — et q 11€" les refusés se retirent enchantés. on II paraît que les organisateurs du « Théât 3n" belge » ont l'intention d'envoyer en Extrên [ue Orient une délégation chargée d'apprend en « l'art de refuser les manuscrits sans lai en- crier les auteurs » — et sans les faire écrire Serpents frits. 'Ménagères, qui rêvez id'inscrire,à vos menus - des plats inédits, voici une recette — importé , d'Amérique idu Sud, — et dont se détecte, pi - raît-il, Ua colonie allemande, qui y est imm - grée. On prend un serpent sans venin, et on 1 coupe en morceaux, qu'on laisse rissoler troi - heures au soleil. On roule les tronçons dans d » la farine,puis on-les trempe dans un bourllo l d'œufs, 'd'eau-de-vie et de farine de -maïs. Un fois bien macérés, on les 'jette dans de 1 graisse bouillante de mouton, et on sert chaud A idéf-aut de serpent, une vulgaire couleuvr ferait, sans idoute, l'affaire... Songez-y, ô gen tes Bruxelloises 1 soucieuses du bon renom d-vos tables, — ce plat sensationnel ferait pâli d'envie vos amies les meilleures !... « La fleur que tu m'avais jetée! » Les fleurs, portées pour le moment par le: femmes (fleurs artificielles, bien entendu), son ides plus amusantes ; elles imitent les premiè res du printemps : primevères, pensées, toute; les plantes chères à nos grand'mères, celle; qu'on prête au « jardin du curé » ! Le plus amusant die l'affaire est que ces fleurs d'uni naïveté si savoureuse, les bons toutous von (les porter assorties à cellles de leur maîtresse Ainsi, autrefofs, les amoureux arboraient le; couleurs de leur dame. Pour être sûres qu'elle: seront portées fidèlement, les femmes d'au jourd'hui sont obligées de les imposer à le un chiens ! Nouvelles à la m&in — Il paraît qu'à la suite de la revue, no; braves troupiers se sont _ livrés aux joies di lambic, et que le lendemain matin... — ... On pouvait vraiment dire qu'ils avaien le casque. jnriiirn i/inmnmm i\n nmAKAnii 1 UlUlVft iilUlfMU V iitlViUVJJILJ MORT DU SENATEUR SAM WIENER Vers 10 heures du soir, M. le sénateur San Wiener, qui habite avenue de l'Astronomie, re montait en automobile la rue dei la Loi. A la hauteur de la rue du Taciturne, le chaul feur, voulant éviter une charrette de blanchis seur, alla se jeter contre le tramway. L'autc mobile fut renversée et mise en miettes. M Wiener, jeté sur le pavé, fut relevé sans con naissance. On ne releva aucune blessure exté rieure. Mais le docteur Otlet, chez qui le séna teur fut transporté, reconnut des lésions inter nés de la dernière gravité qui motivèrent un consultation. *** P. S. — On nous téléphone que le sénateu Sam Wiener a succombé. LES PETITES EXPOSITIONS Elles sont tous les jours plus nombreuses On ne saurait les suivre toutes. Il en est beau coup de médiocres, mais il en est de vraimen intéressantes qu'on ne saurait passer sous s lence sans une grave injustice. Telle celle d , peintre Maurice Sys, à la Galerie d'art, ru Royale. M. Sys est un de nos Flamands le plus intéressants. Nul n'a su représenter 1 paysage flamand avec plus d'émotion et cl charme. Il étudie la lumière diaprée du bea pays de la Lys avec un soin, une conscience e quelquefois un lyrisme admirables. C'est également en Flandre que M. Adrie Segers cherche ses inspirations'. Il s'attach 1 surtout à rendre l'atmosphère mélancolique (I ' nos vieilles cités quand pèse sur elles un ch chargé de pluie. Parfois, sa palette s'éclaire < rutile selon la bonne formule flamande, mai il me semble moins heureux dans les effets d ce genre. A côté de M. Segers,M. van den Pannenhuj expose toute une série de toiles, quelques-une fort agréables, d'autres un peu hâtives. . Mais le principal intérêt de cette expositio . du Cercle, il faut le chercher dans la petil . salle où M. Auguste Puttemans expose se sculptures. On y voit.l'œuvre de plusieurs ai nées, et l'on peut y constater les progrès con 3 tants de cet artiste laborieux et personnel. A surément, tout n'est pas excellent dans son e: . position. Il y a notamment une allégorie de 1 j Guerre, d'une fantaisie un peu outrée, et ur , allégorie de la Paix, d'une fantaisie un peu coi veritionnelle. Mais M. Puttemans a l'imagiin 3 tion naturellement décorative, et, s'il sait m ^ deler avec grâce de charmants bibelots, il J souvent aussi, quand le sujet l'exige, le don c i la grandeur. ON âCTE DE VANDALISM ® A r Le coupable est un médecin de marine frança - De Berlin, le 10. — Au cours de la nuit de nière, vers 11 heures, sur quatre monumen de la Sieges Alliée (Allée de la Victoire), 1 becs de plusieurs aigles de marbre ont été e dommagés. Les morceaux des becs brisés o '• été réduits en miettes. Aussitôt que l'acte e e été découvert, on arrêta un homme qui, à 't moment précis, venait de franchir la chah - d'un monument. On trouva sur lui une pier a de grosseur moyenne et un grand couteau, i' donne l'impression d'être un déséquilibré. L'i e dividu en question est le médecin de mari à (français en retraite Antoine Astier, né à Vitr !s le 30 juin 1873. Il fut conduit à la préfecture - police. 0 On le croit fou ;e Au cours de son interrogatoire, ce qui se] il b!e indiquer qu'il s'agit d'un déséquilibré, il •e prétendu, en souriant, posséder un tableau 1s Raphaël, « la Belle Jardinière », et il a ajoi ll_ qu'il désirait le vendre à Berlin pour u , I somme de 4 millions. 11 a, en outre, deman ^,J s'il y a des juges à Berlin, et si le général c ]S Jésuites avait eu une entrevue avec l'èmpere ^ d'Allemagne. A l'ambassade de France, on déclare conn tre Antoine Astier, lequel habite Berlin depi t" t plusieurs mors. !1" A deux reprises, on lui a envoyé l'argent i in cessaire pour son retour en France ; mais sn doute que, chaque fois, il gaspilla cet arge re A l'ambassade, on croit aussi qu'Astier est ie" déséquilibré. II avait, d'ailleurs, il y a quelç r.e temps, brisé la glace d'une devanture. Astier n'a, toutefois, pas avoué être l'auh de l'attentat. TRAGEDIE IMPERIALE •LE IRCDIMI^IISr sb L'IMPÉRATRICE CHARLOTTE 5 ... 10 avril 18641 Après un demi-siècle écoulé, e combien cette date réveille de souvenirs assou- 1 pis ! Il y a cinquante ans, jour pour- jour, l'ar- 2 chiduc Maximilien d'Autriche acceptait la cou-r ronne du Mexique. Miramar était en fête. Dans . la rade tonnarent les salves des navires de 3 guerre. Charlotte, la jeune impératrice, assise . entre le Gardinal patriarche de Venise et le gé-? néral Frossard, plénipotentiaire de Napoléon . III, présidait, rayonnante de bonheur, le» banquet donné à cette occasion. Au dehors, la foule accaamait, avec une exubérance toute italienne, les illustres époux. Durant ce temps, Maximilien, désespéré, pleurait la fin de son 5 rêve de paix et d'oubli. 11 s'enfermait avec son t confident, le docteur Illeck, et fuyait, jusqu'à - la nuit tombée, les Druits de la fête. On eût dit ; qu'un pressentiment sinistre avertissait le ; prince du dénouement tragique de cette mer-; veilleuse aventure. Le 11 avril, tandis que l'on 1 émettait à Londres un premier emprunt de ^ 210 millions pour l&ire face aux premières nécessités, Maximilien se retirait dans ses appar- ; tements pour déjeuner seul avec ses sombres | pensées. Charlotte lui ayant apporté une dé: ' pêche de félicitations de .Napoléon III, on ra-" conte qu'il jeta sa fourchette avec violence, en 1 criant : « Je ne veux pas qu'on me parle du Mexique, maintenant !... .» Le 14 avril, il s'embarquait, le cœur gros et les yeux pleins de larmes, sur ?a « Novara ». Il allait à Rome chercner la béttédiction du ; pape, « comme si son âme inquiète avait be-1 soin de s'appuyer sur une puissance p.lus haute que celles de la terre ». La jeune cour arrivait à la Vera-Cruz le 28 mai 1864. A bord, to»ut étaît joie et illusion. Dès les premiers pas sur le sol mexicain, elle devait s'apercevoir du'.men-j songe sur lequel s'étaient édifiés tous ces J beaux espoirs. y Vers l'Empire C'est le 4 octobre 1861, à Miramar, que le 1 comte de Rechberg,ministre des affaires étrangères d'Autriche, faisait savoir à Maximilien quelles ouvertures l'empereur des Français avait faites au gouvernement de l'empereur et roi. Un bombée d'Etat mexicain, M. Gutiérrez de ' Estrada, — jeudis proscrit pour avoir proposé de rétablir la moi'-^i'chie, — avait fait part a Napoléon III, alors a l'apogee de sa puissance, du désir où étaient ses J-ompatrlotes de mettre fin aux luttes qui désolaient leyr pays, en le ' plaçant sous le sceptre d'un prince européen. Cette idée avait souri à l'Empereur. En 1846, dans une brochure sur le canal de Nicaragua, t- lui-même avait exprimé le vœu « qu'il se constituât en Amérique centrale un Etat qui empêche de nouveaux empiétements du côté - nord »... Il voyait avec humeur le prodigieux développement des Etats-Unis et il saisit avec empressement l'occasion qui s'offrait de dresser en face de la jeune puissance yankee nne rivale digne d'elle. Napoléon suggéra à de Estrada la candidature de Maximilien, qui répondait à' une an- I cienne convention mexicaine. Ce fut l'origine de négociations longues et J difficiles, que venait compliquer le statut de e la maison d'Autriche, aux avantages duquel s l'archiduc Maximilien ne voulait renoncer que e « pour le temps que sa dynastie régnerait au e Mexique ». a Avait-il eu connaissance d'une dépêche,écrite t dès. 1861 par lord Russel, à l'ambassadeur d'Angleterre à Vienne ? Cette missive portait : « Le i projet de placer l'archiduc Maximilien sur le e trône du Mexique... a été imaginé par des réfu-e giés mexicains à Paris. Cette sorte de gens est si fameuse à cause de ses calculs sans fonde-!t ments... Il faudrait longtemps pour consolider s un trône au Mexique... Si le soutien étranger e venait à être retiré, le'souverain pourrait être chassé par les républicains du Mexique. » s L'événement a montré que réminent homme g d'Etat anglais était bien informé et, à la lumière de l'histoire, on voit mieux avec quelle n légèreté Napoléon se précipita dans une entre-e prise qui devait à la fois ruiner son prestige et s coûter la vie à son protégé. i- Archiduc et archiduchesse Maximilien n'avait rien de ce qui fait les fondateurs d'Empire. C'était un grand jeune homme blond, un peu distrait, que ses frères a appelaient « l'observateur attentif » et qui pa-e raissait plutôt fait pour l'étude et la contem-plation que pour le pouvoir et l'action. La princesse Charlotte, qui était de huit années plus jeune que lui, était d'un tout autre a caractère; enthousiaste, décidée, nourrissant e les plus hautes ambitions, elle avait en elle toutes les qualités viriles qui ont fait la) force - des Cobourg. Son mariage avec Maximilien, qui eut lieu le 27 juillet 1857, comblait tous ses q vœux. Il la plaçait, en effet, sur la première marche du trône d'Autriche, François-Joseph; n'ayant point encore d'héritier direct à cette époque. Maximilien était d'ailleurs un sédui-is sant cavalier et, pendant des années, il se mon-r- tra fort épris de sa jeune femme. La guerre ts austro-italienne interrompit la persistante lune' ;s de miel des époux princiers. Mais, aussitôt la à- paix de Villafranca signée, Maximilien aban-it donna les armées pour revenir à son cher re-ït pos. Il avait passé une partie de sa jeunesse à :e visiter la Méditerranée, l'Egypte et l'Europe, re il reprit le cours de ses voyages aussitôt que re la situation politique le permit. Son humeur ré- II veuse et mélancolique le portait à aimer les o- longues traversées et les jours passés au ie rythme des vagues paresseuses. La princesse y. Charlotte l'accompagnait à l'ordinaire dans ces le excursions et elle a écrit des pages délicieuses sur « Un voyage à bord de, la « Faptaise », » c'était le nom de la frégate de son mari. Le 10 novembre 1859, Maximilien partait pour une n" expédition scientifique au Mexique : le destin a a de ces rencontres. A peine le détroit de Gi-^ braltar franchi, une tempête assaillit son na-vire. A Furchal, Charlotte se trouva si fatiguée fl(l qu'elle décida de ne point pousser plus loin. eg C'est de là que Maximilien écrit à un ami : ur « J'ai éprouvé le besoin de chercher sur les flots de l'Océan ce repos que l'Europe agitée jj. convulsivement ne peut procurer à mon âme jiS troublée; pourtant, une profonde tristesse s'est emparée de moi, lorsqu'en ié- revoyant Madère, j'ai comparé le passé ns avec le présent. Il y a sept ans, je m'éveil-nt. lais pour ainsi dire à la vie et je marchais alun lègrement vers l'avenir; aujourd'hui, je ressens ue déjà de la fatigue; mes épaules ne sont plus i libres et légères comme autrefois. Elles ont à porter le fardeau d'un passé douloureux... » Et le prince n'a que vingt-sept ans ! Ne croi-

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