La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 01 June. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/dz02z14b0c/
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Lundi 1er et mardi 2 juin 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA' BELGIQUE «S î'o année. — I*T° 1-îO LA CHRONIQUE ; - f ' ' ~ * ' BTJSËATJX 5 et 7, GrJerie du Roi5 (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; K* y88!t *V BWnMîr.n N* a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. Là Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE BËDACTEUR EN CHEF: Jeau d'ARDENNl ANNONCES i 4c page : 30 cent, te petite ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 Jr. la ligne et faits-divers (fin), 2 îr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph.A. 3ÎW La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, S et 7, Galerie du Roi. ÇA ET LA VIVlSECTlOÎ Colette, sortant d'aulne jour île U"«x>posil canine, terminait son journal par culte eemvation : ,i C'est là que j'ai vu, vers l'heure «te m on lliomme bien vfitu, soigneusement gai ùgenoux contre .la grililo d'un box où se pi «aient «le graves museaux,: de Sourdes or te mélancoliques, de fouets do queuo Jjrantis. Je «n'approchai de cet homme h mis, si peu soucieux pourtant du pli de .s pantalon, et j'entendis qu'il m parlait ] ù ta meute, «nuis que, jiitcyuMe, délicat poète d'instinct, il consolait ces fiévreux j Konniers, exirlùs ido lia îlanide et idu itiaillis, imitant a.vec sa iouche Ses sonneries < trompes de chasse dans te ilomtam... « ♦ * ♦ A rapprocher, (pour se faire une idée ( diversités (huanaimîes, la mentalité «de ce rnt sieur î>k>n anis, .consolateur des chiens a tifs, »d-e celle clefs messieurs -en t'abiaer q eux, ifont subir taux'chiens les supplices plus atroces, 'sur des 'tables 'de vivisectii Cet ami ides bêles, qui pousse à ce (po 8a délicatesse, a évidemment une mental spéciale. Mais combien je ila (préfère-, ce ! mentalité, à «cell/le, «égiallement spéciale, c expérimeMaiteurs iprécités ! Cjfcst bien peu dire... Je vais m'exprin |)!us énergiquement. * * * Vivisection... Un sujet gai... 'Ah ! si vo croyez que ça nn'amuse de remuer ce {boue sanglante, -ce cloaque d'horreurs : Mais quoi ? Il faut 'bien le remuer pour faire jaillir aux yeux .du public toute 'l'ai onination et douer au pilori ces rebuts d'1 oianifé qu'on ajppel'le les vi visée leu rs. Qudt darrunage que l'opération puisse (faire en effigie seulement et (pour la conj: ration en 'bloc ! C'est chacun d'eux en p*< sonne naturelle qu'il faudrait exposer poteau d'infamie, avec une pancarte où ; | l'aient transcrite les détails de ses expiloi-•De 'temps en temps, ceux-ci sont irétvél nu grand public par un organe de public A tirage considérable. Cela provoque aus toi un mouvement d'indicible pitié, de dégo eirpcrlatiif et d'universelle réprobation. •Malihenreusemeni, l'émotion est -fugitiv elle passe a.vec l'attention .chaque jour so! citée par'dés objets nouveaux. 11 s'agirait Ha retenir 'jusqu'à ce que 'l'opinion, irritée îévdMsée, ait'le temps d'exercer une influen l'île ; les (publications sipéciaies s'adresse ù une ctosse de lecteurs «suffisamment édifi et en nombre insuiCftsant pour d'ôalanch une action décisive ; ce qu'il faudrait, c'e «ne campagne en règle opiniâtrement p.ou suivie dans la grande presse pour forcer 1 pouvoirs publics à intervenir et à nous dé vrer une bonne fois de ce cauchemar. 11 est surabondamment établi que 3a vn feeetion ne sert pas à grand eh ose, sinon rien, que, dans tous [les cas, ses méfaitis so tellement monstrueux .que 'leur utilité mêm Ri elle existait, ne pourrait 'les faire excuse DViulre pairt, cette 'inutilité étant constaté ■les raffinements de. .cruauté vont en au, mentant, (tout se perfectionne !), et le nor ibre .des torliorra'aiires, au lieu do diminue ne 'fait que croître. ■Aux bêtes féroces qui se sont'fait une r «animée dans ta /partie et dont le brave abï iPirand, de Nivefe, dans sa Petite Feuil himaivituiw, rappelait 'naguère les noms i lustres : Schiff, i'immolateur, à lui seul, c quatorze milite victimes, qui remplissait c sable et de cailloux 'l'estomac des ehier après leur avoir .lié le pyHore ; Naut, qui ve sait 'de l'eau chauffée de 60 à 120 degré dans l'estomac de lapins qu'il .laissait agi iriser plusieurs jours durant ; Wertheim, qi anros'ail les chiens d'huile bouillante et d'e: sence de térébenthine enflammée; Pascln l.n et'Peterman, qui écorc baient les chier tout vifs, — ù ces bourreaux 'professionnel: tiont îes annales de la vivisection conserver j odieuse mémoire, on pourrait ajouter ai jourd'ihui tou-te une liste d'émulés et de di: ttpies qui Ira vaillent (et avec queMe distin; <:on !) en d'innombrables laboratoires d'il do '< physiologie », couvrant du manteau d -a science ce qui n'est, au fond, qu'un ex< ( craMe et monstrueux sadisme. *** Je parlais tout ù l'heure de mentalité spt Cla'e- Ah ! ils s'en sont fait une jolie, ces prc «cions ! Eil'le est déconcertante. Un hoanm "fi science qui 'les connaît bien, n'ignore rie effroyables pratiques et .les combc •^r leur propre terrain, ,1e docteur Gemnai s^e, a écrit ceci : '' Vou=!ez-vous avoir une idée de la mentit !lti des vivisecteuns jugés -par cux-mômes " Bouiillaud commenlc de la façon su. \anle une de ses expériences qui avait cor lsté a lintrodu.'iro dans ,1e cerveau .d'un chie uno tige de fer rougie au feu : « Cet anirm ('• ••m ij'e dît Bouiillaud, l'Jiomrne à ùa tig. (l"i parte) hurllait depuis une heure. On es j'a''(a r'c le faire tenir tranquille en le bal an'. M>a:s il cria plus fort. Il ne comprit pa 3 *Çon. j|i était incorrigible. )> » Le docteur Klein avoue cyniquement. "J- n expérimenta four «1<m! toute H'attcntioi si absorbée par île ciMé scientifique de s(-i ^penence n'a ni ,1e temps ni l'envie de s'in JUîeter de ce qu'éprouve sa victime. iNou ^yons qu'en généra;), dans les un;ve:rsit6 c;>ntment, on ne tient pas compte de 1: ('!-sJlr!:ié des animaux. » ^ 'Uiaiîies Rieher n'hésite pas ii déclarer ti j-Hiiand il s'agit de recherches scientifiques -viu.t y -aililer résolument, sans tenir comptt 0s-souffrances de l'animal. » " Dans une lettre qui m'a été adressée pa' r'miJr?feS^Ur de pathologie expé oh , ardellt vivisecteur, je relève h suivante qui 13e passe de tout com l -i' " Ouc'Sîues chiens ne cachent po: ■ ■ jote lorsqu'on les amène à l'amphithéà « li e. Leur àme caholine' prend te plus. vil pl'aisir à ces déanonatirations (!!). » Et le docteur Sce termine par une anecdote oliianmainte : '• " Une d;nme quii aviait suivi tes couuts de la ion entra un joui-, malgré sa répu- ôb- 8n"mcie» dans te .laboratoire et assista à celle scène odieuse : Un malheureux chien, qui . uvait déjà enduré deux fois la torture, [ut 11 aanené pour une nouvelle expérience. Cou' 1 r. vaut de plaies, il faisait pitié à voir, se trul-eij" nant à .peine, agile du frisson de la peur, les membres chancellanls. Celte détresse amu-sait sas bourreaux ; ils plaisantaient, kni-lcn taient la gaucherie de sa démarche ; tout le ljil nioffile riait ; le chef, fier de son succès, con->a^ linita cette comôdie sinislre : pour donner V te change au inarlyr, il lui préseivla un mor-in" ceau de sucre, l'invitant !x faire le beau. Le '-'!1 malheureux comprit qu'il s'agissait d'oble-s nir sa grâce ; il fit un effort pour exécuter le commantleimenf, mais ses forces le trahirent, ses jarrets meurtris refusèrent le service; il -retomba épuisé ; aflors, à la grande |es joie 3'e la galerie, le professeur conti-nuia son )n_ manège ; 1e sucre au bout, des doigts, cxci-tp. tant l'animait avc-c un sourire perfide, SI ba-ui -lançait le bras en minaudant. Le pauvre mules tilô fait xja effort suprême ; il implore el n lèche la main, de celui qu'il croit son bien-ittt faiiteiir... Mais tout à coup, le décor cli-ange: Ké fssez de jvlaisan-tenies ; il faut se remettre lté au travail ; en un clin d'œil, le chien est .es ligote, entravé, couché ù nouveau sur lu table de supplice... » «r #T * Je pourrais multiplier ces témoignages. Ce qu'on vient de lire suffit... La voilà, lo us manlalité des vivisecteurs. Ils oui tué en je eux-mêmes te plus -beau, te plus nolfe, te plus sacré, le plus admirable des sentiments, en celui qui dislingue l'homme de la brute : la ,0. pitié. Ce serait d',un dévouement héroïque, u_ si cela provenait du désir de souilager la misère humaine ; mais la misère humaine ne sc les émeut pas plus .que la misère animale ; l0. il n'y a guère -autre chose, dans leur cas, que la poursuite -d'une satisfaction de ma-j„ iliaque aggravée par l'iiaibitudc. te- Un récent, article publié en première page I». d'un grand organe parisien (Matin, du 22 es "i-ai) a produit l'effet dont je pairlais tout à :té l'heure : il a réve'àdé l'attention publique au si- sujet- des ihoroeurs inutiles commises au iH nom de la scicnce par des gens qui auraient eux-mêmes .d'excdtlentes raisons d'être sou-: s; mis à un traitement susceptible de redres-11- ser leur déviation monate. On n pu lire dans le cet article queilques-uns des dei-niers rnflî-et nemenls iroventiés par ces ingénieux torlion-ce naires. Dès le lendemain, te député Millc-n-t voyc, d'accord avec un grand nombre de ses és collègues, annonçait à M. Viviani, ^ministre .:!* de l'instruction publique, qu'il rinterpellc-st t'ait à ce -sujet dès la rcnt.pée du Purlemcai. r- On demande, au nom de l'humanité, la -S réglenientation Sévère de ta vivisection. C'est li- la première mesure .qui s'impose non seulement en France, mais dans tous les .pays. Il y a déjà longtemps que Victor Hugo a u résumé l'affaire en ces termes hriefs : « La vivisection est un crime, n Il est vrai que Victor I-ïugo n'était qu'un ' poète Jean d'ARDEMNE. ! àii jou.F le jour f," ' ie II POLITiQUE e ' a-'ons donc ! Ce n'était pas la '* peine de si durement et longueanenl s i\| imentir pour arrivei* à confesser une >- ***&$ vérité évidente... Le Bien public fut. un des plus acharnés j_ parmi ceux qui (contiwirement au XX0 Siè-s c le et aux organes cléricaux « sérieux ») prétendait qu'il n'y avait, dans <le< scrutin ,.j dernier,- aucune espèce de recul oléricafl. j. Aujourd'hui, avec une absence de vergo-gne bien significative, le môme Bien public avoue le mecuil clérica:ï de la façon la plus s explicite : « Les .catholiques, nous écrit quol- 0 qu'un, ont tort de regretter les grandes ré-.. formes de ces dernières années, par le motif qu'une partie de l'opinion s'est détournée d'ieux... La presse catholique, au lieu,de bougonner pour quelques milliers de voix perdues, se grandirait aux yeux du pays, ■- si, à l'exemple du chef du gouvernement, [- elle savait faire lilière de ses pi'éoccupa-e lions électorales. » ;1 Cette vellipe d'un correc^ponclant, .le Bien !• public l'insère s,ans aucune réserve sur l'a.p-11 préciation du scrutin, appréciation que nous avions, du reste, établie par des chiffres discutés et confirmés par les plus briTjlaniis ad-9 versa ires. Acceiptant — enfin ! — le lai! matériejl ou. . plutôt, jnatihématiique, le Bien public .pré-:1 senite sur to. pollitique générale des réflexions 1 d'une <( aimoralité » et d'un âléctoiraiî'sme bien amusants ! Il coanmencé par déclarer qu' « un gou- - veimeanent doit toujouirs faire son devoir. Il s doit diriger l'opinion et ne pas se laisser Mlotfer par elle ». Vous devinez que, si : l'on profère de tels « truismes », c'est pouir : en arriver à les mettre en oubli... .Voyez i plutôt. « ... Dans un pays d'institution paiflemen-3 (aire, un gouvernement ne sia.it vivix» s'i'l ne • s'appuie sur l'opinion. » C'est pourquoi « îa i tpïtîîs extrême circoïiapection s'i.m,pos<.' en toutes innovations qui froissent des intérêts re'.'^pectables el fournissent à nos adversaires... le prétexte de campagnes sans scrupules ». Eh bien non ! Le corps électoral i n'est ni si bète, ni si lùclie qu'on ne croit, r Le corps électoral! ne se serait pas détourné - d'un (gouvernement qui eût demandé des i ressources pour l\anmée, pour le pays. Il a -.réprouvé ceux qui l'accablent d'impôts, de-»j mandés pour nos 'soldats, distribués auxj ■ jcongréganistes... j, PETITE CHRONIQUE Regards e» arrière 2 juin 1910. — LWiateur Eolls .travers^ la Manche, aller et retour sans escali\ sur biplan Wright. Réhabilitation. On a trop souvent médit dé l'administration. Elle est capable, quoi qu'on pense, d'actes vrai- • ment sagaces, de beaux gestes, voire de cette ironie moderne un peu féroce, que ne répudierait pas l'humour d'un Mark Twain. Voici un cas dans lequel on retrouve toutes les qualités que nous venons de dire; un cle nos chers correspondants le voue à l'admiration de la postérité. Laquelle peut-être n'aura plus l'occasion d'en admirer d'analogues, du 1 moins nous l'espérons- pour elle ! Les découvertes de la science, par exemple, : n'ont jamais laissé indifférente la susdite administration... C'est pourquoi elle décida d'installer, avenue Albert Giraud, non le buste du poète encore heureusement en pleine vie, mais ■ des poteaux de bois destinés à porter des lils téléphoniques. En même temps, l'administra- ' tion, lés habiles administrateurs qui la repré- ; sentent, s'avisèrent que pareils poteaux pouvaient choquer la vue des habitants... Ceux-ci reçurent donc une lettre recommandée (soyons talons rouges), dans laquelle l'administration leur demandait de bien vouloir faire connaître les réclamations éventuelles qu'ils auraient à faire au projet... Voilà, direz-vous, des intentions délicates, 1 exemptes de la moindre ironie : attendez, et, selon le proverbe latin, devinez le venin dans j la queue, la fin, si j'ose dire... C'est pourquoi ; le poulet administratif se termine par cette phrase insidieuse : « J'attire votre attention ; sur le fait (sic) qu'en suite des objections éventuelles, de nouveaux emplacements plus proches de votre immeuble pourraient être pro- ; posés »... Laissant ce langage spécial, imitant la pé- ' i iode bossuétique, avec moins d'envol toutefois, n'est-il pas vrai que cette façon d'enten- ] dre le droit de réclamation est exquisement fantaisiste autant que toute administrative? ^ On vous invite à protester sans crainte... Mais en vous annonçant qu'il pourrait vous en cuire... C'est simple et do bon goût ! Après la catastrophe. ! .Cet abordage, puis ce naufrage, se passant i à quelques centaines de mètres de .la côte, sont empreints d'une effroyable .ironie. Si s mille passagers ont péri, ce n'est pas tant par r l'insuffisance des moyens de sauvetage que 1 par la rapidité avec laquelle s'engloutit -le na- i vire : les victimes ne purent attendre l'arrivée f des navires ou des chaloupes qui les auraient ( recueillies. i Pourtant, d'autres bateaux étaient proches ; i de 'l'endroit du sinistre on voyait la rive ; et ceux qui voulurent nager, soit jusqu'au pre- ( mier vaisseau, soit jusqu'à la .terre, y par- f vinrent aisément. Un nageur, même médio- i c.re, soutenu par l'instinct de la conservation, ( aurait facilement couvert la distance néccs- i saire pour être hors de danger. 1 Mais, malgré toutes les leçons do l'expérience, le nombre des personnes sachant nager demeure relativement infime. On dépense beaucoup de temps, beaucoup d'argent, à des sports luxueu\ et brillants, devant des gale- ( ries attentives. On néglige celui de la nata- } tion, le plus sain peut-être, et le plus utile. ; Bilan net : mille décès, — sans compter tous . les autres, innombrables, de tous les jours, j Mais -ici l'exemple est saisissant. Nous avons sauvent indiqué,ici même, com- , bien cet exercice était nécessaire, indispensa- ] ble, s'imposait. Combien de fois n'avons-nous .■ pas, ce faisant, soulevé d'austères protesta- ^ tions : jeunesse trop sportive, enfants distraits à l'école', corps développé au détriment J du cervceu... Nous en passons, et des pires. * Peut-être-, parmi les naufragés de 1' « Em- * press of Ireiland .» y avait-il de rigides péda- . gogues, qui, au moment suprême, ont senti j — trop tard — disparaître leur anima';!ver- , sion contre les sports nautiques. j ...Perseverare diabolicum. Nous nous servons de ce latin d'église à l'in- c tention toute spéciale de notre pieux confrère, i le «XX0 Siècle».lequel doit connaître un dicton t exprimant de la sorte que, si se tromper est j humain, persévérer devient diabolique... Pour- q tant, notre confrère persévère. r Il nous avait, l'autre jour, parlé du « Jour- C ual des Débats » comme d'un organe libéra!... i Fantaisie tout au plus acceptable de la part ^ d'un « Patriote » ou d'une « Presse ». u'An-vers. Nous avions attribué à la fièvre électorale cette crise. Or, voici que, pour l'appréciation du scrutin, le même c XXe Siècle » nous renvoie an « Journal des Débats », de plus t en plus « libéral ». Evidemment, il y a l'excuse de la situation (. nt du résultat du scrutin en question. Cepen- b dant.le «XX0 Siècle» eut pu se dispenser d'aller jusqu'à Paris et trouver ici, dans le « Patriote », le « Courrier de Bruxelles », ou le « Bien public », des journaux tout aussi « libéraux ». L'impératrice Joséphine. n •L'impératrice Joséphine, dont on rappelle b: centenaire de sa mort, reste une douce et ''i( émouvante figure. Pour ,1e peuple, elle est la vraie et la seule femme de Bonaparte. Un peu son étoile. En ^ effet, il y a des années; les vieilles gens racontaient encore : « Napoléon a' vu sa chance P tourner, peu après son divorce, le jour même (1 qu'il se remaria avec Marie-Louise ! » c Joséphine était femme au delà de. toute ex s pression. Parfois futile, frivole, dépensière, <"1 coquette/mais au .fond bonne épouse et bonne h mère. Un être très humain, qui rachetait ses a i blesses par la bonté de son cœiu*. L Bans la grande tourmente qui amena l'ab- 1<( lication de Napoléon, sa disparition passa un 11 !>eu inaperçue. .Mais n'était-c;> point une su- K/l [>réme élégance, d:e disparaître ainsi ?. le Pourtant, il courut d'étranges rumeurs. On b parla d'empoisonnement. Mais il est probable que l'Impératrice succomba aux. suites l'un refroidissement. Peut-être mourut-elle ^ amplement de la chute de l'Empereur, sans ci juger utile de le montrer. Car elle mettait en te iout une grâce exquise. £^====5 n ViMiers statufié. n C'est plus cruel que le plus cruel des « Contes ' ei ;ruels » : Villiers de l'Isle-Adam vient d'être statufié. On a inauguré sa statue. L'inaugi ratibn a été honorée (?) de la présence d'ur foulé émue, — disent les comptes rendus ofl ucls, — et d'un discours ministériel ! Pauvre, pauvre Villiers ! C'était bien 1 ;ieine d'avoir été l'écrivain le plus splendid .lient ignoré de la foule, d'avoir vécu la vie 1 dus misérable et la plus magnifique, d'avo jerit des livres qui tiennent de la mystifie; :ion .et. du chef-d'œuvre, d'avoir été Villier ;nfirï, l'unique et l'admirable, — pour about i ça : une harangue officielle, près d'un boi îomme en marbre, devant des Briochins r cueillis ! Le ministre, qui est pourtant un lettré (c'e: VI. Viviani, dont le geste fameux, jadis, « été mit les étoiles » en un mouvement oratoii l'une très belle allure), a eu la singulière idi le rapprocher Villiers... de Châteaubriam s'ous pensons qu'à l'un comme à l'autre, cet; îssimilation eût. été fort désagréable. Mais l'auteur de Y « Eve future » et celui de < Martyrs » seront joints tout au moins dai: me ironie posthume : car on évoquera, aùsi liai Villiers d'après la statue de Saint-Brlem ju'on peut se représenter le vrai Chûteai n-iand d'après le mausolée de Saint-Malo, in )Osant et prétentieux. <5^=5=9 Crimes à forfait. Ce n'est ni d'Amérique, terre promise de < canards », ni d'Itaiie, patrie, du Conseil de Dix, — 0 les grandiloquentes et creuses tirade le cet «Angelo», boursouflé et falot, du pèi :lugol — de cette Italie ensoleillée, mais tre ^ique, où, s'il y a beau temps que s'est éteint a race des « hommes qui marchent sous le nurs », sévissent, — trop autlientiquemen îélasl — les camoristes; non, ce n'est pas d'Itî ie que nous arrive la stupéfiante nouvelle!, -l'est du pays des tsars qu'émane l'ineroyabl ait-divers, relatant qu'on vient d'arrêter, iébastopol, les clicfs d'une bande, qui, « si îommànde », se chargeait de commetti n'importe quel assassinat »... L'association, — d'un fonctionnement pa: ait, — nous assure la « Gazette de la Bourse le Saint-Pétersbourg, avait, dans chaque cei re, des affiliés, chargés d'exécuter les ordre lu comité de Sébastopol, et d'envojrer, diligen nent « ad patrès » les personnes désignée: ,es cachets de MM. les assassins étaient, -railleurs, — des plus raisonnables : de 25 !50 francs... Au prix où est le « vodka », c t'est vraiment pas exagéré... « 1 ireurs à la ligne » de romans policier: ouhaitez que ces crimes à forfait n'aient exist [ue dans l'imagination surchauffée d'un coi rère des bords do la Néva... Sinon, songe: aalheureux, aux reportages sensationnels, -•rodigués à la foule expectant'e et avide, — < fui ivî'(Iraient insipides à jamais les plus m obolantes inventions de vos ténébreux Zigi aar et de vos horrifiques Fantômas. Quant à vous, ô belles-mères de Belgique ( le France, que vos âmes vertueuses render race aux cieux cléments, qui n'ont point pe: tiis que ces malfaiteurs opérassent dans nr ontrées; car vos gendres... Inutile d'insisté: aesdames. Vous avez frémi; vous avez con •ris ! Mais où sont les neiges d'antan? Nous exposons, dans notre salle de dépé ■lies, une bien curieuse photographie; ell îous reporte, à quelque trente ans en arrière dois que dans l'hôtel de M. l'avocat Jamai ictuellement président à la cour d'appel d Jruxelles, on jouait la comédie et même l'c >érette. On voit, au centre de notre photogre 'rie. M. Lucien Jamar, son stagiaire; M. Edn anssens, maintenant premier avocat génér? i la cour de cassation. M. Àlfrad Monvilk léputé, récemment si cruellement disparu; M Arthur Tambour, avocat à la cour d'appel .I. Sam Wiener, également un .grand dispari: I. Félix /Daelmari, alors capitaine, puis gène al, et plusieurs années durant clievalie lhonneur de la princesse Clémentine; M imile Dansaert. avocat, président du Crédi oncier de Belgique. Encore MM. Pasquiei ules Toussaint, AUfred de Buck. ... On voit si la troupe était brillante!VE11 vait un souffleur admirable en la personn le M. Eugène Bidart, aujourd'hui conseille . la cour d'appel. Quant à l'orchestre ; il étai irigé par Auguste .Dupont, frère du gram oseph Dupont, et comptait des musiciens te ue M. l'avocat Pierre Cailler, ami et collabe itcur de Jules Bara, et très bon. violoniste, •es heures joyeuses d'autrefois sont enfuies.. )t pour quelques-uns au moins, il reste 1-lus noble travail 1 Nouvelles à la main — Comment, à peine marié de quelques jours n rentres déjà en état d'ivresse ? — Cela peut bien te paraître étrange, ni; lîéric; mais crois-moi, tu y seras bientôt lia ituée. >-*» ♦«». < —« SVi. HE^fêY RGUJOfi EST IHIORT (L'Académie française vient de perdre l'horn ie le plus aimable peut-être des Quanate. :Si le .général Lyautey représente l'armée > cardinal Matthieu, l'Eglise, et M.Deschanel l Haute Mode, M. Roujon était, dans le sa in du quai Manquais, le délégué de la Haute Idministration. Employé à l'instruction publique, secrétaire articulier de Jules Ferry, chef de cabinet de uatre ministres, directeur des beaux-arts, nmnissaire spécial des beaux-<arts à l'expo tion de 1900, il tua sous lui une grands uantitê de moleskine : mais toujours avec i sourire. lEn fait de littérature, il fit du journalisme, a « Revue Bleue » et le « Temps .» apprécie-mt en lui un collaborateur disert et élégant, fit aussi des conférences : M»» Bris.-on et s cousines le prisaient fort. On dit qu'il a lit un roman : sans doute, un mauvais mit .que des envieux firent courir. (Membre de l'académie des Beaux-Arts, il y présentait, à Ta fois la rue de Valois et la •itique d'art. Il y succéda, en qualité de se-•étaire perpétuel, à M. G. Larroumet : c'est ut dire I Ce Gascon de Paris disparaît à 01 ans : il 3 laissera que des regrets. Et c'est beaucoup: >mbre d'Immortels ne pourraient même pas i dire autant. C. d'A. LA VIE A BRUXELLES a LES ÉTRANGERS A BRUXELLES. — NOS a MŒURS BOURGEOISES. — LE LUXE ET LA 1 POLITESSE. ! Il est toujours intéressant d'interrogeir sur "j. lia vie d'une ville, de sa.vile, les étrangers . qui y passent ou qui y séjournent. Gêné rail t..nient, leur opinion .sur Bruxelles est d'a-bord ce qu'on peut imaginer de plus flat-:teur, surîout l'opinion des ébmngers qui passent : Français, Anglais, Allemands, la preaniène l'ois qu'ils viennent à Bruxelles, e eont unanimes à louer l'aspect de propreté, e do-confort et d'élégance bouirgeoiso qui y 1. règne. Le Parisien aimable dé claie : « C'est e Paris sans le bruit et la poussière. » Le Londonien ou le Berlinois, épris de confort mo-s derne, sont enchantés d'y trouver des ar-s bres v.'iis, des rues propres et dos mœurs •I uccueiiFi.autes et faciles. Pourtanî, que'kiues-»* uns, après .une année de séjour ou davan-l'âge, chantent une autre gamme; ils sont plus profitables à entendre : il vaut toujours l" mieux écouter des critiques que des louanges.Tel un jeune attaché de légation que j'ai , rencontré naguère au music-hall et qui est générale-menf morose, parce qu'il regrette Vienne et désire Paris. s — Ce qui est désagréable à Bruxelles, nie s dit-iil l'autre jour, c'est qu'il est fort diJ'fici,le s de déterminer le rang social d'une femme e d'après sa loiHetle ou sa conversation. Que l- de l'ois n'ai-je pas entendu la femme d'un e conseiililer à la. cour, d'un général ou d'un s banquier s'exprimer comme une épicière en-t, «'icliie ; sauf dans les vingt-cinq ou trente l- Basons de la vieille aristocratie, clans quelques salions de la grande bourgeoisie et dans Q quelques maisons juives et par conséquent j, cosmopolites, on rencontre toujours M. Beu- r îc-tmans parmi les hôtes. * * * Ce jeune homme, pour qui, d'ailleurs, >, l'élégance est sinon ki seule, du moins la i- preimière des vertus, exagérait ; mais il n'y s en a pas moins quelque chose de vrai dans u ses pare'os. Les fé-t \s sont, à Bruxelles, c.vtrêmeaiient somptueuses et d'une élégance _ imatérieiile incontestable, — je crois (fué a nulle part on ne dîne mieux, — mais, pour R un homme délicat; certaines fautes cle goût déparent. L>a richesse de riaanphytiion, pres-. que toujours nouvelile, ou qui, du moins, a '! toujours l'air, nouvelle, s et aile avec .trop de 0 complaisance : iil y a trop de Iruiïes dans le menu, trop de fleurs sur lia taMe, trop de *' vin dans ies verres, trop de diamants sur la gorge des femmes. Line maîtresse de mai-son, recevant dans l'api-ès-midi, est parée comme une idole;.la jeune fille, qui aide sa mère à faire les lionneuns, es1! vêtue de soie et couvei'te de bijoux : sa coiffure savante a s'étage en un édifice comptliqué de coques et it de rouleaux, et, qtiekfue modeste que soit •- son maintien, au premier abord, eMe a l'air s d'une cocotte. •Cette maîtiesse de maison si ornée ignore, t- du reste, l'-art de recevoir; les femmes de ce pays, surtout ce'iles qui ont quarante ans fi plus, sont peu ins.lruites. Elles ont-été élevées pour' vivre confinées dans leur ménage et préposées à la surveillance des casseroles et des enfants. Si vous les voyez . dans cet office, elles apparaîtront sous un 2 jouir heureux, avec lé i-'lia-rme de la bonté, de l'imteliligence un od os te et pratique des ,' vieilles bourgeoises d'autrefois. Si vous les 1 voyez au salon, c'est autre chose. La plupart du temps, quand je fais une visite, je suis obligé de subvenir tout seul aux irais de la .conversation. Mon inteulocutrice lé- • pond : « Oui... non... ah !... vraiment... vous 1 croyez?... » Si je .me tais, elle se lait, et un > silence .de cinq minutes, pendant lequel! on . se regarde comme des chiens de faïence,'- ne ; l'embarrasse pas outre mesure. Avec les ; autres femmes, ©lie a la ressource éternelle . des ennuis bornes'niques. Comme avec- ies v hommes, i;l faut r-t.'noneer à développer ce thème : dMe se résigne à ne rien dire. Aussi j bien, ces dames se sentent-eSles dépaysées dès qu'elles sont en toilelle d'apparat. Ou ' bien la peur de se comprometl'te et cle laisser échapper qudlque chose qui ne soit pas ? de bon ton, leur donne une aîtitude guindée ? ^t soîenndBle qui les fait ressembler à des r ifemanes de « doaniine », ou bien elles se ré-t signent à dire ce ,qui leur ,)>asse par la tête. 1 dans la certitude que la fortune cle leur mari ' et l'exicelilènce cle leurs dîners feront tout i. admettre. Et a'iors ! ". Och ! disait à. ses convives la femme d'un puissant industriel, je suis qu'à même j bien contente d'être aujourd'hui dans une jcfl'ie position. » 'Ce mot-là n'est epre novf. D'autres embaument mieux la boutique et l'économie iprofessionnelile. Je ne suis ni assez délicat, ni assez vain , pour que tout cela me gêne ou m'incommode. Le savoir-vivre, après tout, n'a dans > la vie sociale qu'une importance secondaire, • et le fait d'en manquer ou de le mépriser est peut-être, dans l'Europe exclusivement . mercantile d aujourd'hui, une manière de supériorité. Mile s'explique, du reste, fort aisément. L'aristocratie, en Belgique, s'est toujours peu mêlée à la vie de la naiiion. Si l'on remonte aux temps lointains de l'his-. loire, on la voil, comme foules les arisio-erafies du monde, imiter les mœurs de la cour, laquelle, dans pays, dès qu'il y eut une cour, — celle des gouverneurs généraux, — fut espagnole et autrichienne. Aujourd'hui, par ses alliances, de famille, par ses relations et ses mœurs, cMe est, ou françaiise ou allemande. Elle constitue un peliii monde fermé où .l'on commence seulement à admettre les banquiers, alors que, dans d'autres pays, ils ont depuis longtemps forcé toutes les portes. D'autre part, le bon sens un peu épais, mais solide, cle la bourgeoisie belge l'a longtemps empêchée de jouer . les monsieur Jourdain. Les. bànriêres d'orgue:.' élevées par ia noblesse autour des salons, et. 'l'indifférence de .la bourgeoisie pour un monde trop différent d'elle-même e.'t où cille voyait plutôt des étrangers que des chefs .naturels, ont donc empèohé, en Belgique, cette interpénétra-iion im orale aristo,c.ral:co-bourg.eoise qui s'est .produite en France entre 1750 et 1850. Ces circonstances ont l'ait que, jusqu'à ces derniers temos,' les fcuiiiHcs boiu-geoises 1rs -.;.j»1Us opuilentes de ce pays .avaient gardé des façons de vivre extrêmement populaires. Il y a vingt ans, i! n'était..pas ra.re de voir de hauts fonctionnaires de l'Etat, de riches ;-ommforçants prendre leurs repas à la eu;-! cine, limiter leurs relations à quelques vieux! amis faaniiliiaux et faire chaque soir leur par-j tie de cartes ou de domino' sur la table" de! bois blanc de quelque antique cabaret. Je crois qu'en nul pays du monde, les mœurs ne sont plus foncièrement- cgalitaires. Dans les petites villes de province, où lés relations sont rares, le receveur de l'enregistre-nient, le notaire, ,1e directeur du collège font fort bien Leur p a nj ie (V 1 estaminet a.vec lo patron cle TélablissemenfY- le cantonnier et i'épicier du coin. * * * * LMalheureuse-nient, ces mœurs patriarcales coananencent à se .perdre.. Certes, je sais ni' core .tel uiagisfitai éminent qui ne dédaigne pas le café popuilairè où l'on boit les vieillies bières nali'onàlles ; mais ses collègues le blâment discrètement, et Le monde en rit. Ces bonnes gens, à qui de grosses fortunes sont brusquement tombées, ont.- immédiatcânenî: pris le goût du luxe international. Us ont aussitôt voulu constituer une caste et. on& cru nécessaire d'adopter vis-à-vis de ceux qui n'en étaient -point une attitude pleine de (morgue et d'orgueill. Seu'lement, on ne change pas son langage et ses habitudes de vivre comme on change d'habit ou de domestique. Cette nouvelle élégance, celte distinction apprise, cet orgueil en toc sonnent d'au-•lant plus faux que ceux qui se sont'donné cette altitude seraient portés par leur éducation et leurs goûts naturels à adopter ces inœurs ,un peu débraillées d'autrefois. Après dîner, quand les liommes passent au iu-moir, on le voit à moi veille. C'est alors qu'on peut. L*s. regarder sous leur vrai jour, excités par les vins et les nourritures succulentes ; ils baissent tomber leur masque, et ces citoyens graves, influents et considérables,, gourmés et guindés d'oridinaiire, se mettent •invari'alillement à j-aiconter des polissonneries <le la plus médiocre qualité. Les gestes s'arrondissent, les rires deviennent gras et sonores. Le paysan ou l'ouvrier .réapparaît; sous l'habit noir, avec une franchise. qui amuse d'autant pllus qu'on a pu sourire ciir dédain qu'ils affichaient. tout à l'hléure pour le popullaire et ses façons. Jo les aime mieux sous cet aspect ; ils ont tulors quelque chose de puissant, de râblé,-.cle simple ; on sent la force féconde qui est en eux, la faculllé de .travail qui les anime ; ils apparaissent -comme un type -humain dans sa .période ascendante. C'est, après tout, cette classe de bons vivante el de giros gagneurs d'argent avec la /sensuailité un pou grossière de .ses mœurs, le dédain de j esprit qui l'anime encore et qu'esl-le ne cache point, qui .a fait l'étonnante prospérité économique de ce pays : si l'on peut sourire de ses ridicules, elle n'en doit pas moins être examinée avec la sympathie d'esprit que revendique tout ce qui, dans la nature, remplit bien son office prédestiné.- ERGASTE, A. BEaCHElI Les restes ûii comte ie léroie sont chauffés de sépulture C'est une banale question de voirie, si on peut dire, qui détermina la belle manifestation par laquelle Berchem fêta, avec l'âme-, de toute 5a Belgique émue, le héros de notre indépendance, reposant en un cimetière de village. L'ancien champs de repos, si doucement abrité par l'église, dut être désaffecté pour l'élargissement de la route. Il fallut transférer les sépultures au cimetière communal. Lorsqu'on inventoria, si on peut dire,, celles des de Mé-rode, on s'étonna d'y rencontrer le lourd cercueil de plomb du héros, alors qu'on le croyait transféré dans la tombe monumentale de la chapelle de la Vierge, à Sainte-Giulule. Aussitôt^ on comprit la nécessité de faire, de la translation' au nouveau cimetière, une manifestation de patriotique reconnaissance et d'orgueil national. Le temps, fort mauvais, ne fit que rendre plus noblement tragique cette journée de souvenir. La foule afflua dans le village pavoisé, non moins que les autorités, îes invités de marque. *** Ceux-ci sont reçus à l'hôtel de ville par M. c.ootmans, bourgmestre. Notons M. le général de Rénette, représentant le Roi; M. le lieutenant général Heimburger, commandant la 2° circonscription militaire; M. le comte van de NVerve et de Sehilde, gouverneur de la province; MM. les généraux Drubbel, Daufresne de la Chevalerie, Pittoors et Militer, les colonels Picquoi, Funcken, Coppejans, Bernheim, Longiez, l'échevin De Bruyn, les conseillers communaux Delecluse, Janssèns, Verlinden, etc.; le commandant Duvivier, représentant la Société des enfants des combattants de 1830; Jacobs, procureur du Roi; le député Van Cau-vvelaert, Cordy, président de la Chambre de commerce; de nombreux officiers de la garde civique. Le comité du monument de Mérode est représenté par MM. Bougniet, vice-président. Edm. Duyters, secrétaire; le comte Lcgrelle, V. Mariuns, Moortens, G. Mullens, van Xyven, Waschmuth. L'arrivée des membres de la famille de Mérode fait sensation : M. le comte Jean de Mérode, grand maréchal de la Cour; M030 la comtesse de Mérode-Wésterloo, et sa Aile; Mmo la comtesse Jean rie Mérode, son fils et sa fille; Mmc la comtesse >Werner de Mérode et ses enfants; MM. le comte Louis de Mérode, le comte Félix de Mérode, le comte F. de Beauf-fort, le comte de Ribeaucourt, Mms la comtesse van de Werve de Sehilde. *** On se rend à l'église où un détachement du 7° de ligne rend les honneurs, tandis que ce sont, à 'l'intérieur, les pompiers de Berchem. Dans le chœur aux draperies funèbres, repose le cercueil recouvert d'un drapeau national. De chaque côté, un lieutenant de garde civique; derrière, une délégation d'officiers des (chasseurs Chasteleers, avec leur drapeau historique. Les absoutes sent dites par Mgr de Wacchter, puis le cercueil placé sur un affût de canon, traîné par six chevaux, est transporté au nouveau champ de repos. Le cor-toge comprend toutes les sociétés de la commune et les écoles; Des sonneries de trompettes, des* salves d'à rtincrio, a n non ce,m la. nouvelle mise au tombeau. Après une nouvelle iprdère, M. le bourgmestre Cookmans pronon-! ee un petit discours flam:m'd ; M. Baugniet parle au nom du Comité. M. le comte Jean do Mérode remercie. Puis les fanfares ont salué un. défilé devant la .tombé, nom de deuil, mais d'orgueil national, fier d'un exemple immortel.

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