La chronique: gazette quotidienne

801 0
25 February 1914
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 25 February. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/jq0sq8tt3s/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

mercredi 'XS février 1M14, — Edition ES CINQ CENTIMES LE NUMERO. P.OUR JQUTE LA' BELGIQUE •f1?"0 année, — M» "•!» LA CHRONIQUE / ^BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLIS GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration s N* YSSlfi Rédaction . N° 1408 9. ABONNEMENTS: Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous.pays de fanion postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. j FONDATEUR : Victor de la HESBAYE REDACTEUR M CliEF -, Jean d'ARDEME îmiii i■ wTïftju^ ANNONCES ; page : 30 cent, la petite li^ne. — Rêclaraos (après les spectacles), t tr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-RécIarae Godts,2, place uo la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3599 La publicité financière, 'es petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, 8 ci 7, Galerie du Roi. L'ARTICLE 15 par M. Maurice Wilmotte professeur à l'Université do Liège II J'ai essayé, dans tin récent 'article, 'iflè caractériser Ha pensée gouvernement al £ dans an débat, où Iles .plus tihere intérêts <lc ila cuJ-Sure (française se trouvant impliqués. Pressé par Iles flamingants d'une part, par .le-s défenseurs de cette .culture d'autre part, je ministre a cherché un moyen, ternie. Iil ia renoncé Si imposer au pays le principe, devenu jndéfcTidaibkside la territorialité; il "lui a substitué cet autre principe, d'une équité moins fragile : la langue imaternalite des enfants sara lia flangue do l'école. 'Mais quelle est, en Flandre, îa langue ma-lennefïle des enfants ? iLe flamand ? iLe plus souvent, certes ; «nais pas toujours. H est un million de .bilingues dont il reste malaisé de décider is'ils sont plus familiers avec l'une de nos langues, nationales qu'avec l'autre, te (ait que les parents de (l'écolier sont Oa-raaiîdïi et parlent un Uiailacle néerlandais cst-il déterminant ? 1(1 ne d'est pas. Car, à Gand, & Anvers comme à Bruxefllos, des milliers de [pères et de mères is'adressent, en français, à fleurs enifants, qui règlent .leurs petites affaires conjugales en moedeUml. C'est donc \la déclaration du père de famille qui, swJle, peut, et doit,' faire loi. Il en sera ainsi, dans nos villes, partout, où un Kiinbre suffisant d'enfants permettra de constituer des classes françaises — je dis Ses classes et non des écoles, et ta nuance à Mil .prix. Mais qui contrôlera la déclaration du père le famille. Le chef d'école. 'Libre à celui-ci le déclarer que 'le jeune élève qu'on vient de lui amener n'est pas en état de suivre avec 'fuît un enseignement français. Le père de famille, il est vrai, a un recours contre ce pédagogue malveillant. C'est l'inspecteur. Mais irà-t-ii en appel ? Et s'il se décide à y aller, obtiendra-t-iî gain de cause? Le ministre et la majorité ont été d'avis que c'était assez de garanties comme cela, le regrette que nos amis wallons n'aient pas insisté .pour en obtenir davantage. Et tout d'abord, combien de parents auront assez à cœur, dans la petite bourgeoisie st le peuple, les. véritables intérêts intellec-iiléis de leurs" enfants, pour passer outre à la volonté directoriale et s'exposer à des démarches, à des rebuffades, ù ces pertes de temps qu'entraîne forcément l'exercice d'un droit d'appel administratif ? El combien de fois est-il à. prévoir que l'inspection, enfin touchée de doléances qui ajoutent à ses soucis un souci nouveau, donne délibérément 'tort à. «es subordonnés, dont l'avis, en une teille matière, est, ii-priori, un ovis compétent? * ♦ * Vous suspectez, me dira-t-on, «un corps d'élite,.'qui est conscient de ses devoirs et de ses responsabilités.' Je me méfie, répondrai-je, d'une honorable corporation, dont l'histoire est l'histoire des revendications flamingantes elles-mêmes. Comment, en J817, procéda Guillaume lor .pour uéenlandiser nos provinces du Nord et do l'Ouest, où le français était la langue de culture unique ? 11 fonda une école normale à Lierre, et M fit de cette école la forteresse du germanisme en Belgique. C'est à Lierre qu'on forma les .premiers apôtres du llamin-gantisane ; c'est à Lierre que, plus tard, sera le foyer le plus actif de .la résistance à tout ce qui est français dans lies mœurs et les lettres. C'est là qu'enseigne Sleeckx, ce farouche gaMoip'hobe, dont le roman Op '/ eh s ter-laar, est la peinture outrée du mal qu'aurait fait à la Filandre une culture étrangère. «Puis c'est île tour de Van Beers, Je poète flamand, !e maître de Van Droogenbroeck, lui-même un gailophobe passionné, de Teir3inck et de bien d'a.utres. Van Droogenbroeck sera plus tard instituteur à Bruxelles, comme Désiré Delcroix, le premier chef de bureau flamand au ministère de l'intérieur. Ledeganck est 'lui-même fils (l'un maître d'école. Maîtres d'école aussi, à une certaine date, Conscience, Th. Van Rys-wyck, Courimans, dont la femme fut le premier romancier en jupon de Ja Flandre, Bergmann, le père -d'un ides meilleurs écrivains de celle-ci, etc., etc. Etudiez l'histoire du mouvement flamand, et partout vous retrouverez, parmi ses plus actifs et ses plus intraitables .promoteurs,des inspecteurs, des directeurs d'école et des instituteurs. Avais-je raison de dire qu'en baissant à ces fonctionnaires !e soin de déterminer la langue maternelle des bilingues, on nous donnait le bon billet que La ChcYtre emportait à la guerre, tandis que Ninon restait û Paris ? * * * Et pourtant, .il ne faut pas désespérer. Si ^instituteur flamand sera, neuf fois sur dix, enclin à rebuter le frère de race nui, en lu: amenant sa progéniture,demandera pour elle une éducation française, il devra tenir compte de facteurs sérieux, qui, sans être inscrits dans la loi ni mentionnés dans les instructions m in i stér ie'lles,auront à. ses yeux une importance indéniable. Ce sera 'd'abord la concurrence de l'école libre, où, pour des fins commerciales, on cherchera à grouper les petits fransquillons, ou on les attirera de toute façon, et avec une ardeur d'autant plus justifiée qu'elle sera récompensée, et par les subventions, et par le succès. Ce sera, ensuite, l'opinion publique. Dans toutes les villes 'll-ainandes, nos anus vont constituer des comités scolaires, comités de surveillance et de secours, où .le .père de famille .le plus hum.bilc et le plus illettré n'aura qu u s'adresser pour qu'on .lui assure J'aid-c effective de conseils, de démarches, voire ck réclamations,qu'une presse SnteHigente et in fluente fera -aussitôt siennes. -Rares seron îles abus que nous tolérerons, et M. le minis tre iPoutlet, dont la sincérité éclate dans tou ce débat, nous saura gré de coopérer, ave; une énergie intransigeante, à l'application stricte et Royale du seul article de sa loi qu'ui: libérai! puisse, - sous les réserves formulées plus -haut, approuver nettement, M. WILMOTTE. (MENUS FAITS, PROPOS K3ENUS AU LOIN Lisez celle dépêche, elle relute des /a-Us de la dernière gravité : « C'a.p Ilaïlien, 20 lévrier. — Le général Paul, commandant les rebelles, a été tué. » Le sénateur Théodore a refusé de quUler le Cap Haïtien; il élève des fortifications. » Les troupes fjatlent en retraite vers la ville. » N'est-ce pas que c'est impressionnant ? Si je n'étais un garçon, sérieux, j' ajouterais que le député Arthur a fail prison/nier le colonel Simon, et Va immédiatement fait fusiller, pendant que le docteur Jérôme s'emparait d'un convoi de vivres destiné au notaire Al-, plions®, commandant le camp retranché de Petit-Poulet-aU'Pot. Mais je n'ajoute pas cela,parce que j'ignore ce qu'ont fait Arthur, Alphonse, Jérôme et Simon, et que même j'ignore s'ils existent. En revanche, la première dépèche,qui nous entretient de Paul et de Théodore, es>t d'une a util en licilé é blo uissanté. Mais, n'est-ce pas ? au fond, qu'ils existent ou n'existent pas, Paul et Théodore, Simon et Jérôme, c'est pour nous chou vert et vert chou, ils •peuvent se pendre, et, même se décorer, ce nous est d'une sereine indifférence. Les singes du jardin zoologique d'Anvers nous préoccupent plus et même l'illustre hippopotame, qui s'appelait Broekske, — allusion à son pantalon, — méritait plus de considération. C'est que Haïti c'est loin. J'ai rencontré autrefois, dans un lointain bourg italien, un parfait cavaliere, -- il était môme syndic de sa commune, — qui ignorait l'existence de la Belgique. Je voulus l'instruire, quand brusquement, il se souvint : il avait connu et suivi l'affaire Peltzer ; les Belges, pour lui, n'existaient qu'en tant que comparses plus ou mointS. actifs de l'affaire Peltzer. On. a signalé l'existence de dignes Hindous qui sont convaincus que le roi d'Angleterre a au milieu du visage une trompe d'éléphant.C'est pourquoi, bien qu'ils soie:nl lointains, ■ne blaguons pas trop les Jérôme, Théodore et Paul et Arthur, d'Haïti; qui sait l'effet que font là-bas nos Jérôme et nos Théodore, si tant est qu'on les connaisse à Haïti. Bob. Au jour le jour LA POLITIQUE s, Les hasards de la typographie vien-JrT. nent d'en produire «une bien bonne», pour un de nos confrères, ^■v Jil s'iagiIf .do iceil'ui qu'autrefois l'on nommait le moins possible. Avec les. soins que l'on imagine, E reproduit le <> mandement « de l'archevêque. Rien -n'y manque .: .titres, sous-tires, etc. Si bien qu'un des sous-titres. l'ail éclater' ceci au milieu de la première page : « Suis-je chrétien ?... >. Et'cela fait un tel effet d'ironie au milieu de ces colonnes toujours pleines d'injures !... L'ironie, du reste, continue dans le cours du document où nous trouvons ceci : « ... Henni rquez-le bien, mes Frères, c'est envers tout le monde que vous devez pratiquer la charité. » Noirs sommes trop portés, dans l'atmosphère poussiéreuse qu'amasse autour de nous l'agitation politique, à ne voir dans nos frères que des partisans,et à limiter,du coup, nos affections aux hommes d'un parti. Ce sentiment est. contraire à l'Evangile. Vous devez.aimer votre prochain, à quelque groupement qu'il appartienne; l'aimer, non pas des lèvres pu du geste, en lui accordant les égards que commande la courtoisie mondaine, mais effectivement et, si vous en avez l'occasion et le moyen, efficacement. Soyez intransigeants, intraitables sur le terrain de la doctrine. Mais pour les personnes, ayez toutes les condescendances, loules les générosités ; et lorsque vous irez jusqu'à rendre te bien pour le mal et à prier pour ceux qui vous haïssent et vous calomnient, vous ne ferez qu'écouter la parole, de Celui qui a porté jusqu'à ces hauteurs sublimes l'idéal q'u chrétien... » Nous nous inclinons respectueusement devant ces paroles méritant l'assentiment de lous. Nous n'avons pas à insister sur la leçon que renferment pareils -mots : « Nou'« sommes trop portés, d'ans l'almoqpjiè: e poussiéreuse -qu'amasse 'autour de nous l'agitation politique, à ne voir dans nos frères que des partisans,- et à limiter, du coup, nos affections aux hommes d'un parti. » Opposés aux incidents congolais, nous montrant comment ils s'aiment entre eux; aux incidents de délation montrant leur respect de l'adversaire, ils prennent on no sait quel sens épiqnement dérisoire. Nous attendons avec calme le redoublement d'injures et de haine, chargées de prouver à tous que le parti eiléricat n'a aucun rapport avec le christianisme; qu'il est. un ssm-ple consortium d'intérêts, déda gueux de l'Eglise dont il invoque en vain l'idéal comar,. une enseigne trompeuse. PETITE CHRONIQUE «égarai en «rriwr® 2-5 février 19;12. — Mort de Guillaume, grand-duc de Luxembourg. Aux Choncq-Clotïers. La «candidature Paul-Emile» rencontre quel ques résistances au bon pays de Tournai. La ÏL p. — ou, pour mieux dire, l'organisation de 1 la R. P. — avec ses complications, ses surprises, lait encore des siennes. Les amis de M. Roger, l'adversaire tournai sien de l'avocat bruxellois, voudraient que, pai des votes de préférence, le corps électoral pût renverser l'ordre de présentation arrêté par le poil. Ce serait possible,si les candidats ne s'étaient précisément engagés à respecter le résultat de ce scrutin préliminaire. A cela, les électeurs répondent qu'ils n'ont pris, eux, aucun engagement de l'espèce et entendent rester libres d'user du peu d'initiative que veulent bien leur laisser nos lois électorales.Et M. Paul-Emile Janson, qui, dans le monde du Palais, ne compte que des préférences en sa faveur, se demande, non sans quelque éton-nement, pourquoi, dans le domaine politique, son nom illustre semble voué, d'année en année, aux préférences... demandées par ou pour les autres. CP===9 L'auto enrubannée. Jours gras. Sur nos boulevards. Au milieu de T'Allée non encombrée encore, l'auto précieusement encombrée de femmes et d'enfants 111e en sa vitesse hostile... Mais cette fois, l'aspect n'est pas farouche comme à l'ordinaire, car des serpentins volent alentour et traînent en un sillage d'arc-ennciel. Elles sont inutiles et ennuyeuses d'ordinaire, ces longues bandes de papier; mais ici la vitesse, l'envol leur donnent quelque chose de si fugace et de si captivant que le regard et le cœur suivent; comme si ces rubans cassés, toujours et toujours déroulés, formaient le lien môme de l'illusion, nous faisant espérer pour nous faire vivre. <r==^> Carnaval. Nous sommes au milieu des jours gras et la Folie agite ses joyeux grelots dans des rues et les Ibals publics. Par exception, les honnêtes gens, que cela amuse, ont licence de se promener avec un faux nez et une fausse barbe; les 'autres, 'généralement, n'attendent pas le carnaval pour en prendre la permission. On peut même, si on veut, revêtir le costume de polichinelle ou d'arlequin, arborer le faciès cholérique et .les favoris de l'Eminence verte, se coiffer ide la casserole symbolique représentative d'un de nos autres... innommables. Personne, sauf les. intéressés, ne trouvera la plaisanterie mauvaise. On a calcuflé que c'est dans. cette semaine qu'on soupait le plus. Un savant, très .fort en statistique, estime que du 21 février -au 2 mars, le nombre des huîtres auxquelles on cassera les reins idans les divers établissements de la capitale, pourrait bien s'élever à 2,750,688. Par la -même occasion, et toujours d'après le même savant, on tordrait le .cou ù 568,981 bouteilles de champaigne ! Ces terribles exécutions s'opèrent aux cris mille fois répétés 'de : « Ohé ! ohé !» qui fait, pendant tout le .carnaval, le fond de la langue bruxelloise. 11 ne .faut pas chercher ailleurs l'explication de ce préjugé généralement répandu, que le peuple de Bruxelles est l'un des plus gais et des plus gourmands de la terre . Les précieuses. Mmo Edmond Rostand — la femme de celui qui écrit si .bien — a composé, avec son fils, une pièce de théâtre. Suivant une coutume aujourd'hui universellement respectée, elle a tenu, la veille de la première, à louer ses interprètes, avec lyrisme..Ce lyrisme — d'après cette môme coutume ' — doit être un peu excessif. Nous croyons que Mm.° Edmond Rostand l'a poussé, du premier coup .et comme sans effort, au suprême degré. Voici, en effet, un simple extrait de Ta lettre .qu'elle adresse à un courriériste théâtral, — extrait choisi au hasard, car toute la lettre, assez longue, est rédigée dans le même style : ■Julià Guiraudon voulut bien être un rossignol qui aurait pour âme une étoile tombée dans une source ; et, tandis que Francell était vraiment le voyageur apportant du pays de l'Idéal son cœur et sa voix, Jean Périèr était véritablement la Réalité, la splendide misère, le sanglot révolté de la neige. Oh ! oui, Edmond Rostand a beaucoup de talent 1 Prénoms. Un do nos confrères résume une très curieuse étude qui iviient de paraître et qui est due à M. .Edouard Lévy. Elle porte sur les prénoms que certains parents donnèrent à leurs enfants, pendant les premières années de la première République. On connaît l'exemple illustre ide ce bon républicain qui 'voulait appeler son fils : «Li-berté-Egalité-Fraternité-ou la Mort !» Sans atteindre tous à ice degré de beauté, beaucoup de prénoms donnés à cette époque ne manquent pas d'intérêt. Ce qu.i est plus intéressant encore, c'est ce qu'écrit notre confrère : On y relève (J'abord un certain nombre de prénoms qui s'expliquent par les événements contemporains. Les parents croyaient très probablement se faire bien noter par les autorités civiles en appelant leurs enfants : Pierre-Sans-Culottc - Républicain, Antoine-Joseph-Marat, Àlarie-Répu-BériOitc-Sectione, Marie-Pétroïine, Liberté-Chérie, Maratine-Liberté, etc. Marie-Pétroline nous charme. Cette délicate allusion au pétrole... en l'an II ! nous paraît pleine de saveur. Mais quoi! comme ce seigneur qui disait iière.ment : « Je pars pour la guerre de Cent ans ! », les tricoteuses de l'an II avaient bien le idroit de prévoir leurs arrière-petites-filles, les pétroleuses de la Commune ! <?====£> Civilisation. Un de .nos confrères publie un article vraiment intéressant sur l'histoire de la civilisation dans la République de l'Equateur. No ut y lisons : Il est intéressant, à ce propos, de jeter ui rapide coup d'œil sur ce peuple qui eut, de très bonne heure, avant la conquête espagnole une certaine civilisation. Avant l'an mille, les autochtones de l'Equateur, qui portaient alors le nom de Quitus, avaient bâti à Canar, suî la colline de Guagualsuma, un temple où il: sacrifiaient tous les ans des enfants pour ob tenir de bonnes récoltes. La conquête espagnole, en apportant à li gent tropicale les bienfaits de l'inquisition e des auto-da-fé, n'a fait que développer la ci vilisation par l'infanticide, déjà si répandu dans cette nation vraiment privilégiée ! Le « Bulletin ant.imaçonnique » pourra: utilement reprendre cette idée : pour se rei idre les dieux prospères, on immolerait chaqu matin un petit maçon, — au pied du mur. Médecine vétérinaire. Quel morticole a jamais pu digérer en pai les dîners mondains qui font, semble-t-il, pai tie obligatoire de l'exercice de sa professior sans être troublé, entre la poire et le fromage par une demande de consultation naturellemen gratuite ? Oh n'en voit pas souvent s'en tire avec esprit! Bien heureux quand leur voisin de table ne leur demande pas gravement con seil su)' la constipation de son basset allemani ou la bronchite de son fox anglais! On conte, a ce sujet, que le célèbre docteu Abernety-fut appelé un jour, à Londres, che: une très honneste dame, une duchesse, pou donner des soins à «un malade de la maison» Le docteur s'y rend en hâte. On l'introdui au salon, et la duchesse lui indique, les larme: aux veux, un... affreux petit singe, emberli tlcotc de dentelles et couché sur de moelleu: coussins. L'animal paraissait souffrir beau coup. I/éminent praticien, profondément humilii du rôle de médecin de singe que l'on veut lu faire jouer, ne s'acquitte pas moins conscien cieusement, par pure humanité, des devoirs d< sa profession. Il tâte silencieusement le poul: du quadrumane, l'examine avec attention, re connaît la nature de son indisposition ; puis avisant, dans un coin du salon, le fils de le clame, gros baby, bizarrement accoutré, qu se vautre sur le tapis, il va vers l'enfant, l'exa mine aussi, lui tâte le pouls, puis, revenan vers la duchesse, il lui dit d'un air pénétré : « Madame, « vos deux fils » ont une indiges tion ; ils n'ont qu'à boire du thé et à fair< diète. Cela se passera ! » Et, saluant profondément la grande dann stupéfaite, le docteur s'en alla vengé. <s=^=£> Le matin, au Parc. C'est le moment d'aller flâner au Parc, sur tout le matin, lorsqu'il y a un peu de soleil Déjà, il y a des bourgeons Verts à tous les ar bustes. C'est le printemps qui, tout doucement s'éveille, sort de la terre fraîche et monte 1< long des branches. Les enfants des écoles voisines y viennen jouer à l'heure de la récréation. Cela procun quelquefois, au passant, l'occasion d'assister i îles scènes charmantes. Lundi matin, pour ci ter un exemple, il y avait toute une classe di fillettes lâchées dans la plaine de jeu située au: environs du grand bassin. Les gamines dan saient en se tenant la main et en chantant li joli couplet : Meunier, tu dors Ton moulin va, trop vite... Au milieu d'elles, une jolie religieuse menai ia ronde: Sa cornette blanche sautait et battai • les ailes comme un grand oiseau -- Tout h monde s'amusait et les visages étaient rouge: de plaisir. . Meunier, tu dors... Disons-le sincèrement, c'éiait aussi innocen qde" jdïïi' Chez nous. Samedis, veilles ou lendemains de fêtes : ci« bonnes femmes jouent du torchon mouillé su tous les objets quelconques pouvant subir pa roil traitement sans trop de dommages; dan la rue, sous couleur de « reloqueter », elle vous poussent leur « dos » dans les côtes, oi vous envoient un seau d'eau sale dans le jambes. Ne vous plaignez pas : on vous envie ! Ui journaliste parisien, relevant les méfaits com mis par les microbes de la poussière, donne ei exemple la Belgique où l'on emploie ton jour la loque mouillée, jamais le balai!... Jamais C'est trop dire. Mais il faut avouer que no: nettoyages traditionnels étaient bien compris et qu'il suffirait d'un rien pour les mettre à h hauteur d'une hygiène vraiment moderne. Linguistique romane. Nous trouvons cette note dans un bouquii vieux de quatre-vingts ans : Brifaut, gros mangeur, glouton ; — surnon donné à un chien de chasse ; — en outre, sui vant quelques-uns, enfant mal élevé. — Dan: un fabliau, une femme reproche à son mar d'avoir mangé le prix de la toile qu'il a ven due : — Qu'est donc la toile devenue ? .—r Certes, fait-il, je l'ai perdue. — Brifaut! vous l'avez brifaudée ! (Fabliau du Brifaut.) Dans le « Magasin pittoresque », année 1836 — Recueil des noms propres dérivés de la lar gue romane, page 98. Modernisme. Au château de Beauvois, près de Corbei nous venons de retrouver l'es phénomènes qu donnaient à nos pères l'enivrante terreur d'u au-delà pilein d'anges et de démons; des clarté .passaient de chambres en chambres, et lori qu'on cerna le château vide, les plus sagace recherches n'y purent trouver traces d'un prés ence h um aine... Si, pourtant. Dans une pièce, on découvr une casquette d'automobiliste neuve, à c'a: veaux blancs et marrons. Et voilà le mal de notre vie moderne! Jadi: on eût trouvé un drap, des chaînes, des oss< ments dessé-liés; de ces choses qui s'admette) connue exprimant les destinées suprême: Mais une casquette d'auto : comment pourrie: vous supposer qu'elle fut matérialisée dar quelque prodige? Si. bien que vous en arrive: malgré vous, à croire au passage de bandi prosaïques, au lieu qu'il serait si bon d'im; giner l'âme en peine, l'âme du purgatoii chantée par Nothomb ? Façons cie dire. La mystérieuse affaire Cadiou donne occ sion, aux chercheurs, d'élucider l'origine ( cette façon de dire : « Il y a du bruit dai Laiiderneau. » Comme il sied, nous avons aussitôt, pour mince explication de ce rien, deux écoles : cel des classiques opposés aux romantiques, d conservateurs opposés aux novateurs...Les pi mi ers déclarent que, dès le plus lointain jad: la petite ville lut célèbre par les charivaris i fligés aux veuves qui osaient oublier lé me pour se remarier... (Car dans l'ancienne Bi tagne, on ne comprenait pas .que l'on tromp un homme, même longtemps après sa mor Les seconds évoquent une comédie d'Alexa dre Duval datant de 1796 et: intitulée : « l 1 Héritiers ». L'action, basée .sur la cupidité, c 1 çue, d'héritiers peu sympathiques, est travi - sée par un domestique, « le niais » (nécessai - au vieux théâtre), qui ne cesse de s'écrie) « C'est ça qui fera du bruit dans Lànderneau t Nous nous garderons bien de choisir entre - les deux versions, persua<ié qu'il doit y en e avoir une troisième ; une troisième, sans doute véritable, puisqu'on l'oublie ! Des goûts et des odeurs <; Depuis toujours, les Anglais se soucient beau- - coup de connaître le monde. Et l'on sait i épi-, gramme du Français, objectant que mieux vaut » n'en pas être connu. il t Ce souci vient de prendre une forme nou- i l' velle (probablement?) du fait de Kipling et t 3 Shackleton, à qui l'on demande l'odeur caracté- a " ristique de chaque contrée. Nous apprenons c 1 ainsi que l'île Maurice sent la rose et que Pa- '1; ris possède,une « odeur d'insouciance », ce qui u 1 nous semble difficile à classer parmi les es- ^ [ sences... Une fâcheuse lacune fait que la Belgique et u ' Bruxelles ne sont point caractérisés par les ^ deux grands voyageurs. Oserons-nous propo- 1 ' ser cette odeur de scholle indissolublement liée 'J, . à révocation des Marolles, qui sont,à Bruxelles, ' ce que la butte sacrée est pour Paris ? IS. n Encore les motifs. j-i Huit jours de salle de police au canonmer fj - Flambait pour s'être fait tatouer sur la peau » une femme qui n'avait d'autre vêtement que ^ ; celle-ci. .p Huit jours de prison au soldat D..., avoir si- ^ mulé la surdité en faisant semblant de ne pas :]1 ' entendre. ,v i Quinze jours de salle de police au soldat F..., q . avoir lavé dans la gamelle d'un camarade une a - chemise sale où il mettait sa viande. u Quatre jours à X..., s'être déclaré malade au v . lit- en s'asseyant sur un banc et ne pas avoir ^ . été reconnu comme tel par le médecin. Six jours au grenadier Z... pour, étant de . garde au Palais, avoir brûlé son colback^en ^ dormant près du poêle sans faire attention à ^ son équipement qui, par ce fait, a subi un dom- j. mage préjudiciable et épilatoire. t, (f^ r Pour le Croissant. (] Le palais impérial ottoman aurait publié un ordre relatif à la bonne tenue des princes impériaux, plus nombreux là-bas qu'ici, par suite de circonstances délicates... [, Les pauvres jeunes gens se voient imposer £ » des règles bien sévères ! Défense de prendre des ^ L voitures de place, des Caïques, des autobus, des j . tramways électriques. Défense de fréquenter > les hôtels, les casinos, les cafés chantants, les ; restaurants, les brasseries, de se mêler aux j - masses du peuple... Défense d'aller aux théâ- ' i très, aux bals et aux cinématographes, et de ^ donner leur patronage à des sociétés sans l'autorisation impériale. Et dire qu'en faisant la moitié de. ces choses , défendues, les princes occidentaux se font ado- j' l rer de leurs sujets ! j Nouvelles à la maki i •i — Les mineurs français sont mécontente. — Oui> la situation' est «grève». L .1- La M scolaire an Sénat < M. FLECHET, SENATEUR LIBERAL POUR BRUXELLES, EST NOMME ; RAPPORTEUR DE LA LOI Un incident inattendu vient de se produire t qui pourrait bouleverser tous les calculs du i parti clérical quant au vote définitif de la loi scolaire. j ! La commission des sciences et des arts du y ? Sénat s'est, réunie et l'absence de certains sé- ç ? Dateurs de droite a permis aux membres de la ; gauche, usant d'un droit formel garanti par ie règlement, de désigner M. Fléchet comme V l rapporteur. ,c Etaient présents à la Séance : M. Descamps- u David, président; MM. Rapsaet, Derbaix, i-'Jé- ^ chet, Ilicguet et Lekeu. Assistaient, en outre, i aux délibérations : MM. Libioulle, Wiener, i Speyer, Coppieters et Goblet d'Alviella. M. de [ i Beauffort était retenu par un deuil de famil'e. Les membres de la droite ayant proposé 5 M. Descamps-David comme rapporteur, l'oppo- . i sition mit en avant le nom de M. Fléchet. Pour " protester contre la proposition de l'opposition, les membres de la droite refusèrent de prendre part au vote, et M. Fléchet, qui eût été élu quand même au bénéfice de l'âge après un premier scrutin et un ballottage, fut nomme d'emblée rapporteur par trois voix. : CE QUE DIT M. FLECHET Interviewé par notre confrère 1' « Express », M. Fléchet a répondu qu'il allait étudier im-, médiatement la loi. i — Je vais m'en occuper, a-t-il dit. L'essentiel i est qu'on sache qu'en tout cas, je ferait tout, s car je ferai mon devoir d'anticlérical avec i- toute l'énergie dont je suis capable. Je pren-s drai tout le temps néceissaire pour édifier mon e rapport en conscience et je peux, dès maintenant, déclarer que, si je ne compte pas faire, t du sabotage en éternisant mes travaux, je suis tout aussi résolu, d'autre part, à ne pas •ma laisser' bousculer. «, » Je prendrai exemple sur la façon de pro-î- céder de plusieurs de me-s collègues de droite, it qui ne paraissent jamais pressés.. Et notam->. ment sur M. le chevalier de Gellinck, chargé c- depuis décembre, par la Commission du tra-s vail, de faire rapport sur la loi votée par la "Ghamibre, sur les maigres pensions des ou-s vriers mineurs, rapport qu'on espérait discu->- te)' en janvier et qui semble ne' devoir être e déposé qu'en mars. >. Dites bien, du reste, que je prendrai-avant tout conseil de mes amis -des deux gauches du Sénat qui sont entièrement d'accord sur l'op-a- -position irréductible à faire au néfaste projet lc qu'on veut imposer au pays. 1S — Et quand comptez-vous les voir? — Mais demain déjà, j'en rencontrerai, car |a 41 y a une convocation lancée aux membres de J la gauche libérale du Sénat, pour ce jour, à ?r' 2 1/2 heures, dans- la salle de la présidence ^ de la Haute Assemblée. — Celte séance est-elle convoquée pour s'oc-rt cuper spécialement de la question de votre ,e, nomination ? ât —Non, elle était convoquée avant cet événe-t.) ment, mais pour s'occuper de la-question sco-n- iaire. Je m'y rendrai, et il est bien certain es que ma nomination fera l'objet principal des lé- délibérations et que des décisions importa n-1 îr- tes seront prises dans l'infêret des partis anti-': re cléricaux • ' ' : » Bien entendu, je verrai aussi, le plus 1 " tôt possible, mes collègues du Parti ouvrier. » Billet parisien LES CATHOLIQUES, LES ROYALISTES ET L'ACTION LIBERALE •Paris,- 24 février. Il y a' de quoi, en effet, rendre -les catho--ques perplexes ; mais seulement les catho-ques enflammés ou sectaires, royalistes ou: oma-ins. L'action parlementaire catholique u Parlement fait son .petit bonhomme de hem in, sous le parvitlon ambigu de l'Action ibérale. C'est sans musique ei sans esclan-re ; c'est le fait de gens qui, si croyants oient-ils, se rendent compte que'"ta -France évolué depuis les croisades et Louis XfV ; ussi doucereusement résignés -à l'évolution.; ubisisant le temps, ils prennent ce qu'on îur donne et demandent un peu plus. Au? oint de vue ides résultats, ils ne sont pas l maladroits. L'apaisement était dans l'air, ; y reviendra. La République transigeait ar M question des manuels seoiaires.C'était, on ûe grand combat fulgurant à coups de nr end ail, mais de petites escarmouches pro-tables.•■Mais cela ne .fait pas l'affaire desenragés, t parmi ces enragés, il y en a qui ne sont as catholiques, seulement iis subissent rini-uilsion de cet étonnant Maurras, sourd et îajgniifique, passionné et intelligent, qui a raiment dressé-contre la République le réquisitoire' le plus convaincant. Maurras veut voir le .pape avec lui; ii a adressé à Rome ne lettre pu'Mique, « Vers l'autorité souve-aine ■», qui est un noble et beau m arceau 'éloquence, mais... On dit que tes évêques ire sont pas tous réts <i se ranger derrière Maurras, qui a vee lui au moms un cardinal, ie cardinal e Cabrière, très bel écrivain et antirépublicain convaincu. En re/vanche, le cardinal mette se refuserait à lâcher l'Action libé-Eide dont il défend à Rome la cause, qui est n peu la sienne. 'Et les élections approchent. -.'En deux ans, voici deux défilés bien étroits ii passe la République. Il y eut l'élection résidentielle, où le triomphe du bon et gro-?sqne Parns, polichinelle doré mu par Cle-îenceau, aurait été funeste au régime. Voilà ;s élections parlementaires... Iil y a parmi les antirépublicains un désir u « pire ». C'est pourquoi ils auraient pré-ivé Pains à Poincoré et Cailloux à Bnand ; 'est d'une catastrophe qu'ils attendent le iieux Le cardinail Àmette a dû s'exténuer à dire 3U'l cela à Rome, qui me .parait ne pas faire i distinction nécessaire entre'la France et... i Fiandre. Ce que pourrait dire le cardinal, c'est que1 3 roi de Fran-.-e ne pourrait pas se montrer lus conciliant, envers le Vatican que la Ré-u'blique. J1 lui enverrai! sans doute un am-aissadeur, mais qui parlerait haut, et le I-ils iné de l'Eglise, a moins qu'il ne soit .une ète, se ..conduirait comme chez lui. dans la îaisori' de Mn,e sa mère. D'aiilileurs, aux yeux des vrais croyants e la royauté, les lys ont une origine mys-que. Le Saint-Esprit vint à Reims pour sa-rer la lignée des rois. Il y a, autour du trône de France, des pro-héties qui valent bien celles de Malachie, et , ;ou i s XIV fut, aillant qu'un pape, l'élu dé )ieu, et Louis XVI est un martyr, et Char-î's.X faisait encore des miracles à son sacre. Bref, un pape peut traiter un président idmme une quantité négligeable', xi serait ien embarrassé visnà-vis d'un roi dûment acre, très chrétien, et élu par l'hsprit-'Saint', n même temps que par le peuple. Tout cela parait un peu chimérique-, mais n vérité, il a France retourne à ses chimères, ses rêves, et comme Maurras, non prali-uant, recourt à Rome, il y a des gens qui ongent .au roi simplement parce qu'ils ne ont plus républicains. .Maintenant, tout cela soriira-t-il du do-naine des discussions sociologiques, litté-aires et philosophiques, je n'en sais r:en. bilboquet. LE MAl\I>EMENT Plusieurs de nos confrères ont déjà épilogue >ur le récent mandement de Mgr Mercier. il incite les (fidèles à la franchise : c'est fort jien. 11 leur [demande d'être tolérants, loyaux et courtois : c'esit encore mieux, mais ça ennuiera fort certains de .nos confrères de droite, - au cas peu probable où ils voudraient se« conformer à ce précepte. Nous devons pourtant relever dans ce maniement un passage qui montre que 1 archevêque de iMalvines, pour, écrire plus lisiblement que M. Marinetti, .n'a guère de la presse une iidée plus exacte que 3e prince déliquescent du futurisme boronalique. Voici, .en effet, la réflexion que lui inspirent nos journaux : Les uns, ouvertement ou plus ou moins hypocritement, attaquent l'Eglise catholique, sa hiérarchie, sa doctrine, sa morale ; les autres se font un honneur et un devoir de les respecter et de les défendre. Il y a quarante ans, la nuance religieuse ou antireligieuse des journaux était moins tranchée, et mon vénéré prédécesseur, le cardinal Decliamps, jugea nécessaire de désigner nommément les journaux qui mettaient alors en péril la foi ei les mœurs des fidèles. Aujourd'hui,, ce soin est devenu superflu : tout journal de quelque, importance se classe et est classé par tous parmi les amis ou les ennemis, les champions ou les adversaires uu Christ et de son Eglise. Hélas ! Mgr Mercier en est encore à confondre anticlérical ou anticatholique, — ce qui montre qu'il ne distingue guère catholique de clérical ! Certains journaux anticléricaux attaquent, en même temps que le cléricalisme, ,1a religion. Libre à eux. Mais beaucoup d'autres, et nous en sommes — ne combattent l'Eglise que lorsqu'elle cesse d'être l'Eglise, lorsqu'elle veut dominer la. politique, se livrer a des trafics électoraux, peser sur les consciences et peser sur les votes. Pour le surplus, nous pensons que le morale du Christ — qui fut désintéressé, qui fut tolérant, qui . ne calomnia personne — trouverait, .en pratique, au moins autant d'adversaires chez les cléricaux que chez leurs adversaires. ^

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Location

Periods