La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 29 April. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/fb4wh2fx4z/
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Mercredi Sîîl» stvrll 1 S» • . — Edition C CINQ CENTIMES CE NUMERO. PD.UR (TDTJ 12 ES BELGIQUE 47» année, — No 11 O LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Gllcno du Koi(Passago Saint-Hubert) ■ ItUXtLLI» GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* 7881l Rédaction: N* 140§k ABONNEMENTS î FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CHEF : ANNONCES : 4e page : 30 cent. la pclile ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Falts-dirers (corps), 3 fr. Bruxelles : 12 francs par an;. — 6 francs pour six mois; — 3 francs nour trois mois. ... , , nrttPIl 717 I 14Dnr\lVD la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. — On ne gai-antit pas les dates d'insertion. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr, <5 pour trois mois. VlClOP (IC 13 llîiolîAlK JCftll (i Alll'Jiillli-i La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la ttoursc, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 Tous pays'do l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, î> et 7. Galerie du Roi. Une thèse originale ■Est-ce que'M. Woeste, Oe grave M. Woeste, I serait un pince-sans-Tire ? Du moins «près boire ? Une iplrrase (d'un des discours prononcés I par de (leader oléricaî ù Ha dernière s-assion I je la 'Fédération des Cercles et Associations I catholiques ide Belgique, tenue ;ï Mens, per-I met, si étrange que cela (paraisse, 'de le faire ■ supposer. Au tonquet qui clôtura ces pieuses assises, I ainsi qu'il est rie règle chez nous (pour ies I choses (du «kt comme pour celles 'de la terre, I le grave M. Woeste dit, notamment, en paav I |ant de & grève générale : i. Us voulaient conquérir 3e S. U., mais ce I suffrage existe avec certains tempéraments i dont les ouvriers profitent. » Celte façon d'accommoder le régime plural I à la sauce Woeste, qui est comme chacun ■ «ait une sauce verte, ne manque pas de pi- ■ quant, ni de cet esprit spécial aux milieux ■ cléricaux en .liesse, qui n'est pas (précisément I l'esprit de véi-ité. *** Or, Iles temps sont durs pour Je parti. Sa victoire, sa grande victoire de 191L\ pour I laquelle i! a tout perdu, surtout l'honneur, lui ■ u coûté cher. Alors qu'au cours de la lutte il avait.laissé I entendre des iparotes plutôt pacificatrices I dans le 'domaine de l'enseignement popu- ■ laire, il (lui a fallu suivre les exigences de ■ ses éléments exaltés en produisant ce projet ■ scolaire, œuvre de 'haine dont la Chambre ■ lit si élOQUOniiinent «essortir l'odieux et le I caractto ■inconstitutionnel et que Ile Sénat ■ combat à son tour avec nne si. belle vail-I lance. D'autre part, il n'est pas possible qusil ■ n'ait pas provoqué de profonds mécontents I dans ces masses à qui îl avait fait accroire ■ qu'il n'imposerait an pays aucune aggrava-I lion des 'charges militaires. Et Iles impôts, Iles millions n'ou-veaux im- I posés après de satenoeiUes affirmations que ■ ta situation financière ©tait excellente et, que II le gouvernement catlholique (n'avait connu. Il àe côqiiaisfcait, ne connaîtrait, en (matière de Il budgets, que des'bonis, ne sont pas non plus I sans ravoir (dessillé bien des yeux. .Le vieux chef se rend compte de tout cela. Encore ces ennuis soa't-ils peu de chose II auprès des incartades des intégristes déchi- ■ -.l'ait les voiles, Jjrisant. les vitres, (raillant les ■ habifotfe (des politiques, revendiquant, haut ■ et ferme, 'le programme de Rome, et auprès I <to:s .prétentions de ces .syndicalistes chré-I liens mordant.le sein, le saint, sein, qui leur I donna lia vie pour 'les employer ù do tout au-I très fins. | Alors, devant ces divisions, devant les ex-I cès des uns et 0a (révolte latente des autres, I <le plus en iplus difficiles à contenir, devant | les promasses nou tenues, il faut courir au | plus pressé. Il faut reculer 'surtout, éloigner à tout prix I l'avènement d'un régime .électoral! qni supprimerait le privilège et la fraude sur les-quds le parti a fondé son pouvoir. . * * (M. Wo«s1e se dévoue. Pour écarter le ic-alice, il émet- les affirmations les plus hasardées. I " Les tempéraments apportés au S. U.- profitent aux ouvriers », voilà qui est au (moins original. On ne se doutait guère que les deux voix supplémentaires accordées aux personnes ayant fait des études supérieures ou fréquenté vin othénée ou un collège, ou exercé certaines fonctions eussent pour objet de fa.vori-sor plus particulièrement la classe ouvrière, j - pas plfis, d'ailleurs, que la voix attribuée ■ a lia possession d'un immeuble, d'un carnet de rente ou d'une inscription au grand-livre de la dette publique. Quant à la. seconde voix pour il'homme marié Agé de trente-cinq ans, on sait qu'elle ne lui est accordée que s'il paie une contribution dont te montant varie, cc qui prive de cette seconde voix la masse des ouvriers des grandes villes et des localités industrielles, et pas seulement les ouvriers.Ne payant pas de contributions directes, n'étant pas inscrits au grand-livre, n'ayant pas de carnets de rente ni de propriétés, n'ayant pas fait 'd'études' moyennes jusque dix-huit ans, n'ayant pas été à l'Université, ou au séminaire, n'ayant pas occupé de hautes fonctions, comment tes 01.1vr.ier3 pour-ra:ent-iisJouir des privilèges électoraux at-'taché'S à ces diverses conditions, et alors foinment peut-on dire que c'est eux qui profitent des -ii temnéraments » armoriés au S, U. ? *** Dès lors, comment M. Woeste a-t-il pu pur-'liï a..nsi ? Et comment les convives ont-ils pu acclamer de .pareils propos ? Etaient-ils "'accord pour se moquer du pauvre monde, de celui qui, au .banquet électoral, n'a droit 1" à imo bouchée quand faut d'autres peuvent s'en donner deux ou trois ? ■On est fondé à le croire, et Ton peut se demander si une aussi cruelle ironie est, d'un serliment bien chrétien. A moins que le fuit '1 être réduit h la portion congrue soit considéré comme excellent pour la santé. Ce sc-™ ^onc tout profit, contrairement 011 pro-;erb? : abondance de biens ne nuit pas, do "•avoir qu'une voix au lieu de deux ou trois. Comment les ouvriers ne coûiprennent-ils pas cela et, avec eux, tes nombreux électeurs qui, sans être ouvriers, les employés, far exemple, les fonctionnaires, .tous ceux ipii ignorant Se grand-livre et n'ayant point Pignon sur rue, ne disposent que d'une voix ? — C'est .pour votre bien, leur dit M. Woeste ''ans ses propos de table : u les tempéraments apportés (au S. U. profitent aux ouvriers. n De sorte que c'est dans un sentiment de .pure démocratie, excessive mémo puisqu'el avantage tes ouvriers au détriment des pr< priétaires, des rentiers et des universitaire que 1e gouvernement catholique veut ù toi prix maintenir le régime plura'lWoeste diai * * Et dire que les ouvriers et, en généra, ■tous ceux qui ne possèdent qu'une voix, ( quantité de ceux qui en ont plusieurs, pre testent contre ce régime à raison de son ir justice, de sa partialité en faveur de la pai lie de 'la .nation déjà favorisée par la fortune Même les ouvriers eaitholiques, malgré 1 bonne atmosphère qui les baigne et les lu mièreis que ne cessent de répandre paon eux les vicaires à trois voix. Panlonnez-ieur, M. Woeste : - ils ne savon ice qu'ils font. Ils ignorent leur bonheur C'est, malgré vos soins et vos objurgations l'esprit du siècle qui les anime, l'esprit d'éga litié, la volonté de régler eux-mômes l'es cho ses de la ferre. Ils répudient les « tempéraments » au S.U. mémo si c'est à eux, ce dont, d'ailleurs ils in se doutaient pas, que ces « tempéraments : profitent. Ils .veulent un régime électoral sim pie, clair, sans privilège pour personne, e soustrait à la fraude. Ils le veulent fermement. El, dans une .pensée de justice, de -progrès et de paix sociale, les « bourgeois n libérai» entendent les y aider de tout leur pouvoir -et de toutes leurs voix. A. FEBVRE. >—»v MENUS FAITS, PROPOS iEftiJS DEMOCRATIE Est-ce qu'un peuple pourrait savoir ce qu'il veut ? un peuple serait-il capable de suivre un dessein avec ténacité ? On le croirait, à suivre, depuis quelques lustres, la politique intérieure française, et même extérieure. Ii n'y a plus d'd-coups, c'est mue ligne droite, avec parfois un court arrêt, parfois une marche un peu plus précipitée. La République est devenus une vérité admise, qu'on met à pari comme Descartes faisait de la foi, et pour le reste, un grand, un immense crédit est [ait aux hommes en charge; ils n'ont qu'à continuer. Le peuple souverain est moins impatient, moins nerveux qu'un monarque- Cette continuité de la politique intérieure se reflète dans la politique extérieure, les alliances, le Maroc, les trois ans, la France ratifie. C'cwf tout de même singulier qu'un peuple souscrive à un sacrifice, comme celui des trois ans, qu'on lui a impose. Cela 'tonne à ces élections un caractère de grandeur.Aussi ceux qui sont peu enthousiastes de la démocratie fiuiruienJ-ils par tui tirer un coup de chapeau... Il est vrai que demain sera moins beau qu'hier. Demain, le peuple français n'est plus souverain que de nom; il régnera sans gouverner d'ici quatre ans ; d'ici quatre ans les maîtres, ses maîtres, ce sont ces députés, la plupart des réélus, pour qui la politique est une profession qu'il faut rendre, puisque c'est une profession, bon gré, mal gré, lucrative. Ah! si les députés n'étaient pas rééli-yibles, tout au >moins pour le Parlement suivant... 'Ah si.'... Mais il est bien inutile de présenter des remèdes. La vérité est que si te République doit périr, elle sera tuée, non par ces braves gens nui ont mis en elle une foi étonnante, mais pm ceux qui l'auront exploitée. BOB. .• An jour le jour LA POLITIQUE w Si le scrutin du 21 mai prochain ac El saurait ,raisonnablement (amener la chute du gouvernement clérical, s peut, dii moins, la préparer poui H't'fchtlanios électorale, suivante, c'est-à-dire .pour 19t(i. M suffit que les calotins recueillent sensi Moment .moins de voix dans les principaux arrondissements et perdent, sans compensa lion, quatre ou cinq sièges. Leur majorité i ia Chainiibre, ainsi réduite à 6 ou 8 voix — ils en ont 10 actuellement ! — serait à h merci d'un nouvel assaut des parles d'appo sition. 11 n'est pas téméraire d'escompter un rc cul des (cléricaux, maintenant que les iibe raux ont renonce au cartel, qui n'était guère qu'une tactique, mais sur la portée duquo tes cléricaux ont réussi, il y a deux ant;, ; abuser un grand nombre d'électeurs modé rés. Par peur du socialisme, ces électeurs que l'on qualifie aussi de flottants, croyan les .libéraux désormais confondus avo.' '. parti du dnapenu rouge, se sont, .inconsidéré ment jetés dans les bras du cléricalisme c ont ùis's'Liré son triomphe, Or, le parti libéral s'a jamais cessé d'éln iui-mûme, et c'est, pour en faire .la démons (ration, qu'a a décidé de lutter seul dorftia vant, sans concerter son action électoral.' (avec îles socialistes. M fait aipepcll à tous ceu: Cfuis nnéane en désaccord sur d'autres ques lions, refusent de souscrire A lia fois aux in Ife/ïtiona du cléricalisme" rétrograde et. ci; socialisme révolutionnaire. Que tous des Del g,'s qui s0 réclament des inimortels prihei pes du li'béra'lisme 'se «comptent èn votan pour les candidats du drapeau bleu. Us gros siron't notre année électorale et augmente T'ont în nombre de nos représentants à. 1 Gh.'unbre. La dénonciation du cartel par les libérau: inquiète les cléricaux qui en redoutent conséquences. Et ils s'efforcent, avec La mau vaise foi qui les cartaclérisent, de soutenl que le cartel existe toujours. C'est la tliès que M. Wioéste, lui-même, a eu l'audace d soutenir, dimanche, à SottegeJïi. 11 est vr. que, (parlant à ses électeurs, d'une localit où fleurit le fanatisme "le plus étroit, le vieu leader clérical ne courait pas grand risqu à « tenir ïe fou avec eux », comme dit Bases PETITE CHRONIQUE —- 1 II Regards en arrlèrt -• ^9 avril 1900. — Catastrophe à 1 i^xpo.sition de Parus; rupture d'une passerelle; nombreux morts et blessés. (r^£> l€s mois et 'oc ânes. L Les Américains ont bombaïKîé la Ver-a-Cruz. Cependant, ilis affirment/de .la façon la plus solennelle, qu'ils ne sont pas en état de guerre avec le Mexique. Ce n'est qu'une démonstra-• tion à main année. 1 Ce siècle-ci veria le triomphe de l'hypocrisie ; dans les mots. On ne dit plus d'une femme i qui se conduit comme une fille qu'elle mène une vie scandaleuse, mais tout simplement i qu'elle se dérange. Ce qui voulait dire jadis . la mouchardise et l'espionnage s'a-ppel]e main-, tenant : moyens d'information. En Europe, les pays se surveillent do près. - Les (Casernes sont remplies de soldats,les forteresses bondées de canons, de projectiles et ( d'explosifs. On se cherche noise au moins une ; fois par mois. Des escadres de vaisseaux , aériens franchissent les frontières pendant la nuit, et inspectent les terrains à envahir i'. l'aide de leurs phares puissants... Cela n'empêcho point que les gouvernements ; de ces mêmes pays affirment n'avoir d'autre, ambition que de maintenir la paix, la douce; paix, le plus longtemps possible! Ils ont les tueries, les grandes hécatombes en horreur. Ou aiguise les couteaux et les baïonnettes, mais tout cela, ce n'est que du simulacre. Pour peu que cela continue, on finira par nous faire croire que tout cela n'est qu'une gigantesque et ingénieuse mise en scène pour un film de 'cinéma, dont nous aurons bientôt la primeur. Vieux conte3 et vieilles chansons. On a fait dernièrement une enquête pour rechercher quelle est la chanson, la plus populaire et la p'Lns connue dju monde entier. C'est celle de «Malbrougli s'en va-t-en guerre» qui a réuni le plus de suffrages. On la chante en An-igf.ete&re, en Espagne et même en Egypte, où clile a été introduite par les soUdats de Bonaparte.Sait-on que cette chanson n'est que le démarquage d'une autre chanson composée au siège d'Orléans, a.près l'assassinat du duc de Guise par Poltrot? Voici .quelques couplets de-cette complainte : Qui veut ouïr chanson ? C'est du grand duc de Guise, Et bon, bon, bon, dondi, dondon I C'est du grand duc de Guise, Qui est mort et enterré. Aux quatre coins du poêle, Et bon, bon, bon, dondi, dondon ! Aux quatre coins du poêle, Quatr' gentils homm's y avoit Quatre gentils homm's y avait Dont l'un portoit son casque Et bon, bon, bon, dondi, dondon ! Et l'autr' ses pistolets. Et il parait que nous ne sommes pas encore à la source. On cite une chanson du XIIe siè-<cle, la chanson de Mambrou, qui semble avoir inspiré ceUile de Ma'librough et celle du duc de Guise. Iil en est des vieillies chansons commo tdos vieux contes : ils sont de tous les temps et de tous les pays. Salons et critiques. Avec les premières feuilles, renvoie i, [innombrables, fies salons et « salor.nets * ide peinture. Devant nos prunelles résignées défilent des kilomètres ide toiles, cubistes, orphiques, ou, plus simplement, impressionnistes, ce qui, déjà, nous (parait dater !... Les ^critiques d'an en sont rendus; et, cependant, ils contraignent leurs méninges fripées à trouver, — admiia-tive ou flatteuse,— l'épithète idoine à cli.a,touiller congrûment rincommensuraible vanité des chevaliers du pinceau... Ces messieurs, — qui l'ignore? — sont d'une intransigeance farouche et d'une susceptibilité d'écorclié... La plus légère restriction dans la louange les jette à des abîmes de consternation; le moindre blâmera des paroxysgies de révolte. Lis épanchent, Incontinent — en d'hospitalières colonnes de jeunes revues — une prose, échauffée et vengeresse ; -où, avec ,!e plus profond mépris de ilo courtoisie et même de la syntaxe, ils stigmatisent les infâhies aristarques... Grâce au ciel,; Diderot .n'est .plus, depuis quelques vingtaines ! de lustres..t Ses appréciations auraient soulevé, pour le moins, une émeute. Voici comment il'jugeait Boulangé : «On prétend qu'il y a quelque chose. Mais la couleur est-elle fraîche, séduisante ? Non ! Le velours y est-il ? Non ! Qu'est-ce qu'il y a donc ? » Sur de sculpteur Fli'pari : « Rien qui vaille. » Sur Moette, Ile graveur : « O.n ne saurait plus mauvais. » Où, de nos jours, une aussi lapidaire franchise? Le gagnant s'enfuit en chemise... ...Et le perdant s'en va tout nu. On connaît le dicton, vieux comme Thémis, et toujours ; juste... peut-être plus qu'elle. Nous avons sous les yeux un exemple amusant auquel il peut s'appliquer. ; Un de nos amis, négociant, a été admis au . passif .d'une liiquidatio-ï ■ judiciaire. Les créan-. eiers, réunis, ont obtenu la promesse de voir l partager, au marc le franc, tout l'argent produit par la réalisation de l'actif de leur débi-. i.eur. Ce négociant, vient de recevoir une lettr? ainsi conçue : J'ai l'honneur de vous faire parvenir en un 1 chèque votre SECOND ET DERNIER DIVI - DENDE dans la liquidation X... Veuillez m'en - accuser réception et agréez, etc.. i Or, savcz-vûu.3 comment était libellé le chô-. que, tiré sur une de nos grande; banques ? i « Payez à M... ou à son ordre la somme de CINQ centimes. » Un timbre de dix centimes affranchissait la i lettre, — et réduisait des deux tiers le dividende. à toucher ! N'estice pas joyeux? Church attractions ! Que d'efforts ne ferait-on pour la propagn-1 tion de la Foi ! Les moyens se modernisent et, en toute loyauté, nous devons reconnaître que e quelque progrès a été réalisé depuis les iprocé-• dés peut-être un peu trop énergiques de la e Sainte-Inquisition. - C'est ainsi que, nous promenant dans la ban s lieue bruxelloise, nous sommes entrés dans une . belle église toute neuve, en style pseudo-byzan lin, remplaçant une vieille petite chapelle qu'; baptisée le temps et que décore la mousse. Sous le porche, entre une affiche annonçan un pèlerinage et un avis concernant une com munion générale, s'étale un placard invitan les fidèles à une représentation donnée dan; la salle du patronage catholique : on y admi rera la vie et les actes .de saint Pierre, avec chœurs choisis et chants exécutés par des artistes d'élite. A quand le cinéma, — avec conférence pai M. Woeste et litanies de M. Hoyois. (r===s> Corruption latine. C'est une histoire bien curieuse, mais un peu gênante pour eaux qui, comme nous, ont plus ou .moins subi, malgré eux, l'influence de la corruption française, et plus encore parisienne...Vous 'Oivez vu qu'un procès .réveiflle le souvenir de Wagner, très à propos par ce temps d'apothéose •« parsifalienne », si l'on peut dire. Siegfried Wagner, le fils du titan, s'est pris de querelle avec une sœur cadette.Ensuite de quoi il lui refuse .le droit de porter le nom du grand Allemand et la renvoie dédaigneusement à Ilans fvon Bulow, le premier mari.La .pauvrette exa'spénée intente un procès et offre de prouver que, pendant l'année précédant sa naissance, ce père nominal était souffrant, alors que Waigner se pétait fort bien. La famille Wagner demandait .qu'au moins le procès eut lieu h huis clos; ce que .le tribunal a refusé, estimant, sans doute, que rien de ce qui intéresse un grand homme ne peut être dérobé i la postérité. Puis, comme tout cela, enfin, est bien pa-ti iarcail ! Les prophètes, en effet, eurent souvent ces liens de parenté complexe» Il faut avoiir recours à ce mot « Gemutlich », intraduisible et disant seul cette douceur, ce sentiment de bien-être au foyer, cet esprit de famille ignoré des Français, et que l'Allemagne comprend d'une façon si particulière. L'espionnage des mouches. Ce nom : l'américanisme, servit naguère à désigner une façon spéciale de comprendre la reQigion catholique; on. ne pourrait mieux désigner cette manière de comprendre la science qui ajoute, aux meilleures découvertes, un fâcheux aspect de bluff. Si bien que les curieuses recherches d'un docteur Gartner sur le langage des singes prirent des façons de zwanze; c'est le défaut de celles qu'on nous annonce sur le langage des mouches. Un « zélé chercheur » aurait pu, à l'aide de microphones très perfectionnés — très, noter, chez les mouches, l'usage de toute une série de sons et de groupements de sons, se reproduisant dans des circonstances données. De Ici à conclure à l'existence du langage, il n'existe qu'un pas, "bien vite franchi, vous le devinez. Jadis, on donnait le nom de « mouches'» aux espions, qui l'ont gardé sous la forme « mou-chards-». Celle-ci, grâce â. des circonstances récentes, vient, chez nous, d'être un peu éclipsée par le mot argotique : « casserole ». De fait les mouches, rôdant, autour de nous, semblent faites pour surprendre nos moindre? mots ; il ne leur manquait que la parole : que serait-ce si elle ne leur manque pas ? On sait que l'empereur Domitien avait la passion bizarre do s'amuser à tuer les mouches avec un poinçon d'or. Si bien- qu'un cour •tisan, ayant demandé s'il y avait quelqu'un avec l'Empereur, un familier répondit : « Pas une mouche ! » Le mot coûta la vie au plaisant. Peut-être que le tyran avait simplemenl découvert (en précurseur !) qiie les mouches entendent et parlent... Maavalîas à la ciai.s Etftio de la campagne électorale française. — Ii a un chiffre de voix .ridicule, ce qui no l'empêche pas de remercier avec emphase ses •nombreux électeurs. — C'est l'art d'accommoder les vestes. LA CHAMBRE Il fait décidément trop beau pour que nos honorables ne sentent point leur beau zèle faiblir. La Chambre est vide aux trois quarts lorsque M. Schollaert déclare la séance ouverte.On reprend la discussion de la loi sur les assurances sociales. M. Mansart finit le discours qu'il avait commencé vendredi. 11 déclare notamment que les bancs socialistes, à défaut du projet C. Huysmans, voteront le projet Pecher. Si le gouvernement ne voulait point de celui-ci non plus, ils se rallie-î aient, faute de mieux, au projet gouvernemental.Après quoi, M. Hubert a prononcé un de ce; morceaux d'éloquence dont il a le secret. M. Hubert ébauche tout d'abord une grande fresque, où l'on voit la Mutualité naître dans l'arche de Noé et s'épanouir dans les patronages cléricaux. 11 peint de couleurs vives la Prévoyance triomphante au milieu de ce tableau destiné à glorifier — cela va de soi — le gou\ ernement et l'Eglise. U développe ensuite, en phrases harmonieuses mais vagues, l'ingénieuse — la géniale — création qu'est le projet du gouvernement. Il esi le eiii juste, ie seul grand, le seul complet. Arrière la conception sectaire de M. C. Huys iimus, qui détruit les mutualités existantes ei qui .sent le socialisme à plein nez. Le ministre ilaii! des hérésies sociales dans toutes ses dis positions, et. il le dit sur un ton désagréabh qui soulève à maintes reprises des protesta lions à gauche. La proposition de M. Pecher n'échappe pa* non plus à l'impitoyable critique de notre en cyclopédique ministre du travail. Elle relègu< la mutualité au second plan — et elle a ce vici fondamental' de n'être pas sortie du cerveat de M. Hubert. M. Hubert finit en déclarant que le projet di gouvernement répond seul aux intérêts ae i: classe ouvrière et, seul, s'inspire dé la pru douce indispensable en pareille matière, i fait appel aux deux gauches pour réaliser un œuvre de paix sociale. M. Debunne donne ensuite lecture d'une s^ri de documents prouvant qu'en 1912 les candidat cléricaux ont tous promis la pension d'u: franc par jour. 11 invite les ouvriers à s'en soi venir aux procahines élections. M, Pirmez combat l'obligation, sauf pou l'assurance en vue de la vieillesse. M. Dacns déplore l'insuffisance du projet d gouvernement, qui ne donnera ceriainemer rtas satisfaction au prolétariat. La séance est levée à 6 heures. NOS SOUVERAINS A LUXEMBOURG DEUXIÈME JOURNÉE Da notre envoyé spécial Luxembourg, 2S avril. .î UN PEU DE REPOS. — LE ZELE DES TELEGRAPHISTES. — DRAPEAUX ET GUIR- * LANDES. — LES PETITES VENDEUSES DE NOS COULEURS. — UNE JEUNE LUXEMBOURGEOISE. — ICI, ON AIME LA BELG1- : QUE! — L'HEUREUSE PROPAGANDE DU a ROI — RESSERRONS NOS AMITIES. — , PRESQUE DE LA POLITIQUE! — LES ROSSIGNOLS DU GRAND RAVIN. î < Mardi, jour de repos... relatif, du moins pour < nous. Le programme, s'il peut éreinter encore ,t le journaliste consciencieux (dont la cons- j cience même est de s'éreinter toujours !) laisse, d au moins, une belle journée d'intimité quasi ( familiale, avant la grande fête du soir. Jugez-en t plutôt. A midi, réception par le roi et la reine des Belges, à la légation, de la colonie belge j à Luxembourg. A 1 heure, déjeuner à la légation. L'après-midi, une excursion en auto, dans i les environs, dont le parcours est tenu secret. ^ Neuf heures : grand concert !... Mais il ne faut c pas prévoir les malheurs de si loin. Mieux vaut penser à l'excursion en auto... Les montagnes à l'horizon semblent positivement appeler les voyageurs, tant elles semblent lumi- i neuses et verdoyantes ! , DECORATION HEUREUSE < Nous ne saurions trop remercier ceux qui, 1 des premiers aux derniers, se sont employés a nous faciliter les services télégraphiques. Ils furent, à la peine, la peine d'un travail plus l( qu'excessif. C'est bien le moins qu'ils soient à * l'honneur. Mais, si librement que l'on puisse jouer du 1 télégraphe et du téléphone, il y a une masse de J choses que l'on oublie de leur confier parce 11 que l'on se hâte, l'on va au plus grave et au 1 plus pressé. Presque toujours, bien entendu, on 1 a tort,le détail Je plus minime étant très souvent < celui qui décide dans une physionomie. Ainsi, .1 je voudrais 'faire profiter nos organisateurs de ( « décorations publiques » de quelques proçè- < dés en usage ici et qui sont d'un rare bon- 'i heur. Rien de plus simple et de plus noble 1 que ces guirlandes de verdures dont- on « a seulement relevé ici la statue de Guillaume ï d'Orange, les colonnes dés édifices de la place. Cette chose fragile et vivante, enserrant la i pierre séculaire, semble vouloir l'animer, lui j dire qu'un jour est là dont il convient qu'elle ; se souvienne... De même, on' emploie le ctra- ( peau, pour les édifices publics, de façon à en « faire un décor brillant, coûteux et sobre tou- i( jours ! On installe, par exemple, à chaque le- . nètre du palais communal, un drapeau exacte- - ment pareil. Mieux qu'une draperie, cela pare ; la façade d'un enveloppement de gloire mou- ,( vante. j On a fait, du reste, ici, de nos couleurs, un j usage tellement heureux que nous-mêmes y } sommes peu habitués ! Comme il sied, elles flottent sur la plus haute tourelle du château, celles de Luxembourg étant arborées à l'autre tour, où, d'ordinaire, flotte le pavillon personnel de la jeune souveraine. Les tramways les fJ ont arborées avec loyalisme. Mais, ce qui me u parut trahir un véritable vouloir de fête, ce fut cette auto postale prenant son service, ce 4 matin, avec le drapeau belge au milieu de deux < drapelets luxembourgeois ! c LES COULEURS DES DEUX PAYS J Du reste, pendant foute la journée, des îîllet- * tes ont vendu, au bénéfice d'une quelconque 5 bonne œuvre, des cocardes aux couleurs des -deux pays. Ces fillettes étaient aussi exemptes 3 de timidité que de toute espèce d'importunité. * Elles restaient de charmantes enfants bien élevées. Il va sans dire qu'elles ont bien placé leur marchandise. Aussi, la toute charmante 1 jeune fille qui me sert mon dîner montre-t-elle ' les rubans belges et luxembourgeois sur une 1 poitrine « bien d'ici », riche et nerveuse à la i fois, comme il sied au voisinage de l'Ardenne... 1 Elle m'a accordé tout de suite toute sa con- i fiance sitôt qu'elle me sut Belge, Belge oblige s d'écrire d'une main et de manger de l'autre... i si l'on peut risquer cette synthèse audacieuse : de l'existence journalistique. .1 — Eh bien ! monsieur, vous avez pu voir que il nous l'aimons, votre Roi ! Comme il est beau, ] et grand, avec notre toute petite grande-du- i chesse à côté de lui. Ce que je criais « Vive le Roi I... » Mais je ne suis pas sûre qu'il m'ait * vue... Nous étions trop ! Votre Reine, dans la • seconde voiture, avait l'air plus heureuse encore ! Elle causait tout le temps, elle riait, elle saluait... Puis, elle avait une si jolie toilette bleu paon en satin, avec chapeau plat et plu- • mes bleues assorties. -- Mais, vous vous entendez en'mode, made- ' moiselle ? — Toutes les femmes s'y entendent, mon- f sieur, partout... même à Luxembourg... — Surtout à Luxembourg, mademoiselle !... J'avoue, continuai-je, que j'ai rarement vu un ' enthousiasme comme pendant cette prômenaue , qui fut, du reste, une chose admirablement organisée. Notre Roi fut ainsi présenté du coup à toute la population ! Si des soldats mainte-; naient le passage libre aux voitures, ils étaient sans armes, mêlés à la foule, se laissant pous-> ser par elle... — Oh! oui. — Veus en avez poussé aussi, mademoiselle v 1 — Mais, monsieur, c'est sans le faire exprès ! ; — J'en suis persuadé, mademoiselle !... J Ainsi, les souverains ont été en rapports i intimes, vraiment, pendant toute une soirée, une soirée inoubliable. — Et qui ne s'oubliera jamais, monsieur. • croyez-le ! Mais, vous autres, Belges, vous ave 1 aussi un caractère bien à vous ! Quand on vous * aime, on dirait que vous n'osez pas le croire... 1 — Il y a des hommes comme cela... 3 — Vous croyez, monsieur?... — J'en suis sûr, mademoiselle... Ce sont simplement. des gens sages. ; — Mais il ne faut pas être si sage que cela ! "J II faut chercher à se faire aimer partout, toujours ! C'est un devoir. Si cela ne réussit pas. c'est tant pis pour vous... Mais si cela réussit, i' c'est tant mieux pour vous... Et, parfois, tant mieux aussi pour les autres, j — Mademoiselle!... Vous venez de formuler 3e programme de l'expansion beige... Mes fé-licitations un peu inquiètes... Mais,, simplement, vous avez raison. Nous sommes d'un latrio.tisme prudent comme tous ries sincères, sous croyons qu'il faut la grâce italienne iour porter, sans ridicule, un irrédentisme... — C'est un casque ? — Non, mais ce n'est pas sans rapports ve;c le casque... C'est des provinces qu'on egrette. Nous en regrettons et nous ne vouons pas le dire, parce que nous ne voulons •as être plaints, ni nous plaindre, et nous uhlions parce que l'on oublie,' enfin, ce dont n ne parle jamais. Nous devons garder no-re discrétion; mais y ajouter de plus en •lus la volonté de reprendre en influence, en iens d'amitié ce que les hasards des guerres -u les combinaisons diplomatiques ont. dé-oumé de nous. — Oui, monsieur, c'est comme cela que les belges doivent faire! La charmante enfant paraissait extasiée ; je aesurai toute la puissance du plus simple ouloir patriotique, puisqu'il m'avait permis l'émouvoir presque une femme... DANS LA SPLENDEUR DU PRINTEMPS Je de,vais être fort ému à mon tour, mais >ien différemment. La chose ne présente plus le rapports bien directs avec la politique. Ja lemande la pTronission, cependant, de la ra-onter au simple point de vue touriste. Je m'en retourne, passant encore en revue es derniers groupes du cortège aux lumières, >es combinaisons naïves de sociétés locales, oujours touchantes dans leurs maladresses. Jne fusée monte de l'énorme ravin de la Pé-russe, que les illuminations, édifiant .une ville antastiqùe sans proportions, sans vraisemblance, laissent entièrement dans l'ombre. Ce ■avin, je Pai vu tout à l'heure, est plein de a .montée du printemps. C'est pour cela que eux de jadis racontaient, ici même, qu'Hoida a funèbre, qui est aussi l'amoureuse, monte lu ravin, au printemps, vers les amours, 'ornme, à l'automne, elle s'y cache avec les norts dans Je vertige des dernières feuilles ombées. .Je la sens, la. déesse double, je Ja iens dans l'énorme fente de ïa terre; son iouffie rode, appelle, au vertige du noir. Me voici au vieux pont. Grâce à son arche momie enjambant, non une rivière, mais un ■avin, les roches, leurs fortifications, tout un ibîme; de la verdure monte là, toute proche le la route, et mieux gardée'que par aucune ioilitulde, exubérante et intégrale, parfaite lonc, de nous avoir été inaccessible. Elle j'étale là, à portée, dirai.t-on, presque de rotre main — presque ! Le mot est l'abîme, e m'y accoude à lia balustrade. L'ombre des-:end par ignands pans veloutés. Les chemins, es éta.ges de leurs maisons, la. divisent un leu aux cercles concentriques de l'enfer dan-esque. LE ROSSIGNOL CHANTE Un chant : un rossignol chante là !... iMais oui, et mon ravissement excuse seul na surprise. Dis aiment un abîme de verdure nontant vers l'abîme de la nuit, constellés ous deux. N'est-ce pas le site de'l'Alliambra le Grenade, dont les /pentes pleines de nos irbres du Nord, et toutes sonnantes de sour-es froides sous le ciel d'Afrique, portent une utaio ide notre printemps, depuis les palais irabes jusqu'au torrent où, pour leur possession, coula plus de sang qu'ici ne coule d'eau. iu mois d'avril, les .rossignols y égalent le vombre des feuilles; leur concert nous enchante encore dans l'âme à jamais tacite do l'héophile Gautier. Alors, les rossignols aiment ces doubles abî-nes?... Et, de me livrer ainsi le secret de eur goût enivré, ils m'en communiquent l'ex-ase. Je frisSÔnne, à mon tour, de peur et de 'olupté devant le noir, le noir infini bornanc )artout les mondes et les pensées. Mainte-ia.nt, je sais ce qu'il est. Un oiseau le peut )rendre en lai, le savourer comme on déguste m vin. Ii le seamde aussi avec mon cœur, km ivresse, volontaire comme la vie, anéan-issante comme la mort, s'impose à tous dans e chant clàiir, doux, nombreux, répété sans ■epos ; cloche d'argent qui sonne l'éternel secret de la nuit de mai. Pourquoi n'irions-nous pas entendre les ros-ûgnols de Luxembourg, comme on va (si oin!) entendre ceux de Grenade? UNE CELLE JOURNEE iCe fut très simple, cette réception de la co-.o.nie belge, mais aussi très efficace comme eus les gestes de notre Roi. On peut, sans îliericihèr à faire d'inutiles compliments, constater une. fois de plus que sa personnalité, oute moderne, réservée et décidée par le plus rare mélange, s'impose irrésistiblement aux simples comme aux plus compliqués, aux itrangers comme aux Belges. (Le charme rare de la Reine fut plus sensible mcore dans l'espèce d'intimité que laissa, à toute la cérémonie, un affranchissement d'étiquette évidemment approuvé par le Roi. Voilà de l'excellente expansion, de la grande propagande belge de pensée. J'ai vu revenir leurs majestés et altesses de la promenade en auto, qui fut décidément au MuiHeiithal, un des plus beaux coins des environs. Ce que les visages étaient épanouis S La bonne mine de notre Reine faisait surtout plaisir à, voir. Sans doute en fera-t-on meilleur accueil encore au dîner de ce soir. Je vous ai épargné les menus jusqu'ici. En voici un, celui du soir, à titre de référence : Consommé de volaille à l'estragon Petites bouchées Nantua Filets de soles au vin de Bourgogne Pièce de bœuf aux primeurs Chaud-froid de cailles à la Richelieu Poussins .rôtis sur canapé an cresson Salade Compote croquembouches d'oranges glacées Tartelettes à la moelle Fruits. Desserts. LE CONCERT AU PALAIS MUNICIPAL La nouvelle salle du Palais municipal, avec un grand lustre de cristal, est toute blanche encore. L'estrade royale est établie au fond, en. pendant à cidle de l'orchestre. Deux hampes,

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