La chronique: gazette quotidienne

1255 0
15 February 1914
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 15 February. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 23 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/222r49kb9n/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Dimanche *£» février 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO. POUR (TOUTE ES BELGIQUE /Jî^anuée, — Rio 4S> LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) ■ RUXELLK» GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* 7^816-Rédaction : N* a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays-de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché do Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAVE RÉDACTEUR EN CHEF : Jean d'ARDENNE ANNONCES : pago . 30 ccnt. la pelîle ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps),\^fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. là ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agenec-Réclame Godts,2, place de la Rourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3iV9 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, î> et 7. Galerie du Roi. Mentalité lamentable LE PÉRIL PODR LA COLOUI par M. Fulgcuce Massou membre de la Chambre des représentants II .faut revenir sur Je .discours déplorai)!* qu'a .prononcé, -M. Van Cauwolaert, mord dernier, sur l'intenpellation qui a .pour obje — mppc'lons-le, c'est bien nécessaire, -d'inviter Ile uninislirc A faire connaître les mesures qu'il compte prendre en présent» 4e la campagne menée contre tes fonction noires du Congo; ce .discoure 'dénote un< iir.entadiité parlementaire inquiétante, auta-m è;lia 'pantide celui .qui il'a .prononcé que de le majorité qui il'a approuvé, ou .au moins toléré.Durant .près de trois heures, M. Von Cau-wdlaert a -articulé contre les .agents de la colonie, et -en (particulier «outre .des magistrale, les attaques .les plus [méchantes, 'les plus injustes, mettant en suspicion .leurs ,(mobiles, Mimant -leurs inletïti;jns, Iles accusant de parti pris et d'hostilité systématique ! Pas un document, pas mue /preuve ù. (l'appui 1 iXous ne voulons pas comparer M. Van Camv-tilaert à (M. Bril'aut; il s'est d'ailleurs séparé .de 'son collègue, jetant -par .dessus tiond ileeom-jjlot fantôme maçonnique et tous lis actes qui devaient 'attester sa .perpétration.M. Y an Cauwelaert, flamingant fanatique, est tttf esprit .distingué; il -a .de l'élévation et nie fa générosité, <31, icertes, Iles moyens mis en œmvre ipar M. Bri-faut doivent lui inspirer w.ie -profonde répugnance. Et pourtant son .discours est de nature à faire beaucoup pllu-s 'de mal que Ses machinations de -M. Bril'aut. Nous lie -panions -pas seulement .pour ceux que M. Van Cauwe-llaert -a accusés, alors qu'ils n'étaient pas là ipour -se défendre, et qu'ils ignoreront sans (doute toujours où leur accusateur a puisé ses ■moyens (d'attaque, mais surtout pour -la colonie, dont la situation est -mise en péril. Si Ile gouvernement -et la droite se ralliaient fi la thèse .du député d'Anvers, si vraiment il élait admis .qu'on peut et qu'on doit soumettre .les -fonctionnaires de lia colonie à un traitement tout autre que ceux de la Métropole, qu'on a .1-e droit d'incriminer tous leurs actes et de .les -traîner devant d'opinion publique sans attendre que des pouvoirs compétents -aient instruit et jugé des fautes dénoncées, nous craignons bien pour D'avenir du -Congo. -On l'a dile't répété à M. Van Cauwelacri : t- C'est une œuvre anlipalriotique, à laquelle »> 'vous vous (livrez ,14! » Mais il est bien fielleux que oetle protestation n'ait ipas élé publiquement approuvée à droite ! J-c dis publiquement, car je suis persuadé qu'au fond, bien des (membres de la majorité pensaient comme ceux qui interrompaient avec le plus île véhémence -le (fougueux flamingant. * * * (Et, quand on examine de près les causes de l'indignation de M. Van -Cauwelaert contre Iles .fonctionnaires et les magistrats, on est slu.péfait de leur puérilité. Ainsi, il fait grief au .substitut chargé d'instruire une (plainte à charge de la mission de Kisantu de s'étale ius'iiaddé chez un noir pour knif son enquête : « 'La convenance lui com-mandait «le -se rendre-ù .la -mission et d'in-» torroger Ait les missionnaires et les rcli-» pieuses. o 'C'est bientût .dit. il s'agit (moins de se préoccuper des convenances des inculpés, on en conviendra, que île rechercher le moyen le plus propice à faire la lumière et -la justice. 'Le substitut . est-il donc condamnable n'avoir pensé qu'il pourrait mieux accomplir les devoirs de sa charge s'il se tenait, en terrain neutre? Nulle .personne raisonnable ne le soutiendra. 'Mais 'voyez (la 'suite : Les .missionnaires ont bien voulu envoyer les enfants appelés en témoignage (il s'agissait sans doute d'une de ces accusations de ppts d'enfants, si fréquentes de la part des indigènes, et c'est Je grand grief qu'on oppose aux (fermeschape'l-les), mais les supérieurs de la Mission se refusèrent d'obtempé-l*r, en oe'qui les .concernait, aux réquisitions «lu magistral, à (prétexte que l'indigène,dans Sa cabane .duquel se tenait le -magistrat, était Mu ahef apostat et ipolyg-ame ! 'Le substitut le savait-il? M. Van Caaiwe-'aer't.n'a pu le certifier, imais il aurait dû te savoir. Le magistrat punit, comme de juste, les Supérieurs de la Mission rebeftl-es à ses réquisitions; ils donnaient d'exemple de (la désobéissance et entravaient Da manche de l'ins-fruction; quel magistrat eût -procédé autrement? Quoi est donc le particulier, en Belgique, qui, donnant 'l'exemple .de pareille insubordination, recevrait -à la Chambre des marques (publiques d'iapprobation? ^ Mais île Congo n'est .pas -la Belgique, at-tetv M. Van Cauwellaert, c'ost le magistrat *l'ii a eu tort, et qu'il faut blâmer; ce sont -les supérieurs qui ont eu raison ! Quel régime résisterait à de -pareilles cri-tiriues, si nll-es étaient accueiililies par .le gouvernement? Que deviendrait notre (système judiciaire s'i-l était battu en brèche pour de Pareils incidents? Quel magistrat soucieux de ses prérogatives et. de sas .responsabilités ''.déferait de .pareilles attaques? Mais; direz-vous, elles atteignent le minis-re bien plus que ses subordonnés? Assurément, et M. -Renkin, à diverses reprises, dans déclarations nettes et tranchantes, a -fait ^"tu- au ir.uilencontreux orateur combien il 'lad choqué de la maladresse de ses observations.Variant du rapport de M. le substitut Le. [■'«'«[ sur les ferm'es-oliaipiilies (c'est tou-Joiros a celte affaire qu'on revient; c'est con-"' 1 enquête de M. Leclercq que les jésuites I"" fomenté leur campagne), M. Van Cau-\ elaer! ajoutait :.« Ces rapports constituent 1 an dossier que les missionnaires ont ignoré " jusque dans ces derniers temps, dossier ' que .je suis donc autorisé à dire' secret. » M- Renkin; tout aussitôt : « Il n'y a ja "mais eu de dossier secret des jésuites. Cet: ' n existe pas. C'est une légende. » M- Van Cauwelaert ayant hasard; cette incroyable assertion : « Monsieur « ministre veut, épurer la colonie, c'est in h céssaire; si cille devait être un jour perdu 1 (i elle le serait surtout par la faute des foin j » tionnaires. « M. Renkin répliqua : « C'est un Iangag » contre lequel je proleste énergiquement. L'avociat des jésuites — de député d'Aï vers a surtout panlé comme tel — n'a pa , été plus heureux que le délateur des franc; j maçons. Son discours a fait .long feu. Il es . vide de griefs véritables, d'accusations lég limes et vérifiées. Jil n'en laissera .pas moins la plus fàc-heus impression. Son attitude révèle à queils ég; rements Je fanatisme peut pousser un espri «jlairé et cultivé, cl à quels périls -lu coloni est exposée si sa direction doit passer en d telles mains ! Qu'ill y ait eu des -taules ou des abus in .dividueils, nul ne songera a île nier. Le agents de 'la colonie ne .sont pas plus univ,e.r seulement àimpeccaMes que ceux ile la Métro pôle. Qu'on punisse les coupables, personn ne demande de les amnistier. (Mais que, pour établir ta domination de; Missions, on jstte le (discrédit sur l'adminis talion tout entière ! que .pour ménager te susceptibilités excessives des religieux, oi ébranle tout le système de la colonie, voili qui est inconcevable de la part, d'hommes qu ont la prétention de donner des directions ai -gouvernement. Id va s'engager mardi, une forte partie. S M. Renkin faiblit devant los attaques sour noises qu'on (lui porte, il compromettra cer tainoment l'œuvre à -laquellle il attache juste ment le.plus grand prix et qu'il met tout soi orgueil à consolider. Que fera -la droite? Pour sauver M. Brifaut l'isquera-t-dl'le de livrer aux plus fâcheuse; aventures l'entreprise coloniale? C'est ce qui son vote nous appremdt'a. Fulgence Masson. y ^ Au jour le jour a PoïmouE La gauche a mis en lumière les dan ija ' gers que présente la loi sur le loge--ment à bon marché. MM. Devèze e Hymans ont essayé de les rencontre! par des amendements de stricte justice. Il n'est guère permis d'espérer que ces amendements seront acceptés par la droite; celle-ci ne sortira pas de son attitude ordinaire, aussi simple que décisive. Elle déchirera répudier tous les abus, mais ne vouloir en prévenir aucun. De fait, cette loi n'est qu'une espèce de paravent légad destiné ;'i couvrir la formation d'organismes innombrables, d' « œuvres », comme disent les gens de la partie. Il s'agira de faire en sorle que la foule comprenne les avantages « matériels » d'ôlrc plus ou moins clérical. .Peu importe que ces avantages soient réels; la corruption coûte toujours. Si les alériçaux peuvent faire leur affaire avec la simple illusion, soyez sûrs qu'ils -ne demanderont;, pas .mieux. Créant de nombreuses sociétés .pour le logement de personnes « peu aisées n>, ids donneront l'impression qu'eux seulement soutiennent leurs amis... Bien entendu, edia, une fois de plu-s, se passera avec l'argent de tous... Mais, quand on a osé prendre l'argent du budget pour le distribue] aux congrégations, comment pourrait-on reculer devant rien? petite chronique Regards an arrière li-5 février ,1^72. — Le comte de Ohamibord reçoit, 'à Anvers, les 'légitimistes français. Remaniement ministériel. D'après le « Soir », le successeur de M. Levic, au ministère des finances, serait M. Vandevy-vere, qui fut ministre des travaux publics avant de prendre le portefeuille des chemins de fer, qu'il détient actuellement. 11 serait question, d'autre part, de réunir l'administration des chemins de fer au mmis tère de la marine, des postes et des télégraphes, dirigé par M. Segers. Leurs défenseurs. Nous avons déjà constaté que le conseil des hospices n'a trouvé aucun défenseur dans la presse libérale bruxelloise. Seul le « Peuple * a pris son parti. Encore s'est-il abstenu d£ répondre aux critiques — d'ailleurs irréfuta blés — dont la gestion de ses amis est l'objet Il n'est vraiment parti en guerre, toutes troin pettes sonnant et tous tambours battant, qu'è l'occasion de l'incident tragi-comique dit « de la grosse Henriette ». Le journal socialiste a vu dans cette affaire ridicule une intrigue déloyale destinée à per die M. le notaire Bauwens, et il a cru pouvon invoquer en faveur de sa thèse l'opinion d( quelques journaux. Il a reproduit d'abord un article de 1' « Indé pendance belge » intitulé « Féminisme fessé » dû à son chroniqueur judiciaire, qui colla bore simultanément, croyons-nous, à 1' « Indé pendance » et au « Peuple ». Or, 1' « Indépen dance » constate aujourd'hui que « l'opinioi émise dans cet article est absolument person nelle à, son auteur ». I.e « Peuple » a fait également état de l'opi nion exprimée dans la « Flandre libérale » e dans 1' « Avenir du Tournaisis » par le corres pondant bruxellois de ces deux journaux. Or ce correspondant, qui est le même pour le: deux organes libéraux, n'est autre que... l'an cien chef du bureau de la presse que M. Bau wens avait fait nommer à l'administration de hospices. Toujours le même! Le correspondant bruxellois de 1' « Aveni du Tournaisis » avait annoncé à ce journa que de nombreux libéraux de la capitale écœurés de la campagne menée contre le cor seil des hospices, avaient adressé leur démis si on à la Ligue libérale. Le « Soir » nous apprend que M. le sénateu Wiener, président de la Ligue, a adressé un lettre de protestation au journal tournaisier lui disant notamment : Une seule démission nous est parvenui celle d'un journaliste bruxellois. Et elle e: compensée par plusieurs demandes d'admi; sion. » e Ajoutons que, d'après nos renseignement î- particuliers, le journaliste démissionnaire di la Ligue libérale ne serait autre que... le cor respondant bruxellois de 1' « Avenir du Tour uaisis ». e Un double desaveu. De mystérieux amis du conseil des hospices l" ont fait adresser sous bande, à de nombreuses s personnalités bruxelloises, le numéro de 1' « In dépendance belge » contenant l'article « Fémi ^ nisme fessé », dont notre confrère déclare au; * jourd'hui qu'il ne saurait engager que son auteur. ? L'envoi du journal était accompagné d'une - affichette rouge — la couleur socialiste — por-l tant ces lignes : d « Lire en troisième page : Le compte-rendu 3 du conseil communal et le procès-verbal (îu conseil des hospices. — L'infirmière et la dame . voilée. — En tribunaux : Féminisme fessé. » . L' « Indépendance » publie aujourd'hui une . note déclarant que « sa rédaction désavoue ab-_ solument cette manœuvre à laquelle elle estab-, solument étrangère ». (5==^ Les vins des hospices. ' La Chambre syndicale des vins de Bruxelles nous communique le texte d'une protestation 5 légitime contre les agissements du conseil des 1 hospices, qu'elle adresse au conseil communal : | « Pendant dix-huit ans, d'accord avec l'an-i cien conseil supérieur des hospices, la Cham-i lire syndicale ci-haut citée a assumé la tâche délicate autant que spéciale de fournir gratuitement le service compétent de trois dégustateurs et d'un délégué faisant office d'emballeur des échantillons soumis et ensuite d'en opérer la réception, après adjudication. Il n'y a pas eu, que nous sachions, matière à observation, et les vins fournis répondaient aux prix accordés et surtout aux qualités hau-tement désirables pour des malades et des con-, valescents. Pour des motifs que nous n'avons pas à discuter ici, le consett général, actuellement en fonctions, a cru devoir se passer, sans en faire part a la Chambre syndicale, de son concours gratuit. Il est certain que la dégustation des vins était mieux faite, lorsqu'elle était confiée à des gens de métier, et qu'il n'y a pas économie rée-lle à aïoheter, à bas prix, des vins qui ne peuvent rendre les mômes services hygiéniques et reconstituants qu'on en attend. » (r^=s> ni, . Une polémique, î lusieurs journaux ont repris les chiffres singulièrement éloquents cités par M. Standaert, rapporteur .du budget de .la justice. Ces chiffres montrent qu'en Belgique :1a criminalité, loin d'augmenter, subit une appréciable décroissance.Voilà qui répondait avec une .netteté pour le moins 'inopportune aux 'doléances de nos adversaires sur la 'foi qui s'en va, sur-la domination maçonnique en Belgique, sur île « (lot montant ide 'l'athéisme et dj l'immoralité ». ( ôtte constatation, plutôt compromettante, e « XXe Siècle » l'esquive par une pirouette. Ecoutez4e : Mais voilà, établi par le rapporteur du budget de la justice, que la criminalité, loin d'augmenter en Belgique, a décru au cours de ces oernieres années. En Belgique! c'est-à-dire dans un pays catholique, apostolique, romain, et opprimé depuis trente ans par le gouvernement des prêtres. Le « XXe Siècle » oser,ait-il donc prétendre (pie .la religion, depuis trente ans, a augmenté, — •en n'importe quel pays du monde Nous ne le pensons .pas ! Et, s'il ne préteiid pas cela, sa •parade manque Bon effet. D allure paî t, qu'il produise donc les statistiques de 'la .criminalité:pour la .partie lia p,lus croyante du pays et pour d'autre, pour les pro-\ mciss wallon m s «et les provinces flamandes... De -ces documents, la conclusion -sera tirée l'or.f aisément. La belle indépendance. J-eori Bourgeois... Dans quinze jours, le lecteur dis-trait se rappellera à peine ce nom. Oui, on se souvient bien d'un cabinet Bourgeois', qui vécut brillamment, id y a bien, bien longtemps... Puis -d'un ministère Bourgeois, dans "C gia.iwl cabinet Poincaré. C'est tout ! 'Mais aujourd'hui, demain encore, on saura que cet ex-ministre se vit préférer par l'Aca-.démie française, pour le fauteuil de «Vf. Henri Poincaré, un simple auteur dramatique : M. Alfred Ca-pus. Le fait est .digne d'être noté, — surtout s. on le rapproche d'un autre fait, qui se passa il y a un peu plus d'un an. Avant qu'il acceptât de briguer l'entrée à 1 Elysée, 'M. Raymond Poincaré fit de pressantes démarches auprès de M. Léon Bourgeois pour que celui-ci posât sa candidature. Celle-ci, d'autre part, était à Vava.nce appuyée pai le parti radical tout entier, — le seul qui com battit pflus tard .la «candidature Poincaré. E :M. Bibot 'également offrait de s'effacer devan; M. Bourgeois. M. Bourgeois refusa : et cet homme, qu; n'avait eu qu'à dire oui pour gouverner le-destinées de la France pendant sept ans, vien île s'entendre dire non par -seize des trente e un Immortels auxquels il demandait seule •ment une place à leur, côtés. Ce qui prouve que chacun des .quara.nie fau t mils de l'Académie est plus inaccessible qui le fauteuil unique ide l'Elysée, — ou encor que l'art est supérieur à la politique. On le s'avait, .certes. Mais on n'était .pas trè certain que l'Académie le pensât aussi. L'inconvénient d'éîre grand homme, k Evidemment, peu de gens sont exposés au: . inconvénients d'être un homme illustre... Mai. , "-e doit que nous faire trouver plus d • plaisir à plaindre les « surhommes ». Voici la dernière anecdote du genre : Site - que Déroulède fut en exil, là d'où il voyait le 5 Pyrénées françaises, il entreprit, pour se di? traire, de fonder un « Musée Victor Hugo > Une des premières pièces qu'il eut la joie d' réunir -fut une statue de Juliette Drouain, l£ r quelle, on le ^:ait, fut .la fidèle amie du maitr* l Or, le piquant de la chose est que cette statu , était l'œuvre de Pradier, prédécesseur de Hug - dans I amitié susdite... Ainsi le fondateur d ;- musée avait tenu à rappeler aux visiteurs qi le pauvre grand homme ne fut pas plus avai y tagé par Juliette, qu'il ne l'atvait été par s e femme, fidèle amie de Sainte-Beuve... un cr '» tique ! Nottveltef? à la maîn f — Il faut jouer îa danse du pape, pour qi l'orchestre ait une belle sonorité. — Oui..., a furlane » pour avoir du son! : AUTOUR DU CONSEIL DES HOSPICES Un nouveau mystère La grasse Henriette, cette excellente infir-, mièr.fe aussi dévouée que réjouie, à qui la presse a fait une réclame gratuite, qui ne saurait manquer de lui être profitable, semble — malheureusement pour elle — vouée par M. Bauwens et ses amis des hospices à jouer de nouveau un grand premier rôle dans une mystérieuse affaire, dont le « Peuple » parle à mots couverts. Il paraît que la côlèbre inflrmirèe, qu'une dame voilée complota d'enlever à M. le notaire Bauwens, est le principal témoin « dans une affaire très délicate en ce moment soumise à un jury d'honneur ». La grasse Henriette serait « le seul témoin de la correction avec la-quelle avait agi M.Bau-wens».De quelle affaire s'agit-il ? On ne nous avait pas encore soufflé le moindre mot de ce nouveau drame. Mais le peu qu'en révèle le « Peuple » suîfit à expliquer l'indignation éprouvée par M. Bauwens en apprenant qu'on avait tenté de lui enlever son infirmière, qui était e-n même temps son .témoin. .D'après ce que le « Peuple » nous a précédemment réfVfâié, M. Bauwens avait cependant fait un soit a-cceptable à cette bonne grosse fille irrésolue. Indépendamment de son salaire réglementaire de trente francs par mois, il lui attribuait un supplément mensuel, de cent francs ; et pour faire taire les rigueurs possibles du règlement des hospices, il versait par-dessus le marché, une autre mensualité de cinquante francs dans la caisse de l'administration charitable. 'Somme toute, la grasse Henriette coûtait — que disons-inous ? — coûte cent quatre-vingt, francs par mois à M. Bauwens, qui est, personne ne l'ignore, aussi riche que généreux. C'est assez cher pour une infirmière. Mais lorsique cette infirmière se double d'un témoin, d'un témoin principal, « du seul témoin capable, dit le « Peuple », de garantir la correction » d'un administrateur des hospices, ce n'est, fichtre ! pas trop. Toutefois, nous nous demandons si au milieu de ses ennuis, M. Bauwens n'a pas perdu de vue qu'il est peut-être un peu délicat de prendre ainsi à gages, à gros gages, un témoin.PUCK. LA REORGANISATION 1)J4 i.'ACÀDÉIIE des BEADX-ÀRTS On sait que M. Victor llorla a été nommé :1 y a déjà pas mot .de mois di'rectéUir d« l'Académie des Beaux-.-Vilts de Bruxelles, • sur -un programme de 'réorganisation .qui fit, en son temps, que.kfue 'bpu'it, Ce .programme, après lies quelques .résistances obligées de ceux qui aiment à ne Tien changer, fu i ado.pl é par -te collège -et .le coanseil communal, el, s'il n'est ipas encore entré on vigueur, c'est qu'on a. mis du temps à l'imprimer. On .sait que 'las a.dmiœslnations, quelles qu'elHes soient, sont ennemies de toute dangereuse précipite» Mon. En tout oas, l'enseignement de l'Académie parte >déjiii l'empreinte de ta pe.rson-îvaild-tié .fortement accentuée de son di'fccfëor: il es1!, d-evemt plus .moderne, .pilus pr.atiq.uf; il lend à devenir celui .d'une véritable école I eclin-ique. Tel est, en effet, .l'esprit de ce programme fj'ue Victor HorUt, le plus moderne, le -plus volontaire, le plus intransigeant de -nos a.r-elu'itectes, a rêvé d'imposer à lia routine administrative et pédagogk|u'e. Notre Académie, conçue sur le plan d» toutes, las aticieaims écoles -des Beaux-Arts, semblait destinée ù. .fabriquer des hommes de génie. Tout, ■nominalement, y l-wlait -a.i: grand art; tes a-reliiitectes y apprenaient è faire des palais, des temples, des .hôtals^dc ville; les peintres el les scutpleure étaien' or.ïéintes vers la grande -peinture et ila giiatidt tioii'lplm-e. iMais, en réa.lité, toul cela étai purement nomisiiail, puieme-nl formel. Dans les classes inférieures, l'Académie n'éteii (fu'un moyen pour les lamiildes pauvres d< se débarrasser de .leurs enfants pendant le: longues soirées id'hh'er; dans les classes su périeuires, <ju'uii .lieu où .les jeunes artiste trouvaient J'ateiliier, le .cliaul'fage, l'éclaiirage le modèle, et, .quelquefois, au bout de l',an née, un modeste .prix. Non pas que nota . Académie .n'ait .produit des o.rlistes de va leur, mais cellia tenait alors au dévouement | ;'i l'action directe d'un professeur, — connu. Pwtaels, ipa/r exemple, pour ave parler qu. ■ d'-un mort, — non à l'esprit singulièremeai routinier de la maison. tje dessein de Honte est à la .fois plus me s (teste et- plus ambitieux. .Son plan a pour ol; I jet de produire parmi les artistes unie sort t de sélection naturelle. * * * Il divise .l'Académie en trois sections : -un . écoile de dessen, comprenant trois -année i d'études, lime école technique (les arts décc j natifs, comprenant quatre aimées, «t l'Acf (lémie -des Beaux-Arts proprenient -dite, cou . prenant trois années. Nous «''en-trepreodr-on pa.s d'ein-trer dans le détail 'de -ce pian d'édi cation artistique et technique, ex.trômemer complet ;et complexe. H nous suifflina d'en i-i . diqu-er les grandes lignes pour en détennine _ l'eapril. | A l'école de dessin, les ©niante .sont adinj - à l'âge de douze .ans. Ils ont des cours d jour et des .cours du soir. La première atnai< t est consacrée à l'étude -de la liorc, la seconc s à. l'étude de la femme, ila -troisième à l'élue - de la figure hu-mainie. -Mais ces cours prat ,. ques sont -aicoomipaignés do .coups .théoriqiu y et, génémaux, et ils doivent élire compris c . façon jj'Uit l'enfant n'y trouve, p.as se'ulemei un exercice,manuel, .mais a-usei le moyen ( ê développer son in'telligein'ce, son -esprit, d'o 0 sorvat.ion, son sens de la vie; il faut qu'c lai -explique ce qu'il .fait, et pourquoi il le fa Cette école de dessin est, en somme, ir ® éoote primiaire, à laqueilile t-o-ut le monde -pe. être ad!il's. Elle n'est pais destinée à l'ai II des artistes, mais à préparer les enfants d i- classes populaires à un 'apprentissage tèc nique. * * * Paiini (es élèves .de ,1'éeole de dessin, o l0 (lOWrSnïwrpWt leurs études d,e.s a.rts déco-i t:fs, M. Horta comcto déjà sur une jaiteitï! tion de 50 p. c. C'est là que la spéciali-satii doit se taire. Iva .pïamiéi'e année, pourtant, tous .les élèves seront astreints à faire des coulis (l'architecture...de soul|)ii.u-re et de peinture. Et ice n'est <ple dans les années suivantes que ,1a séparation s'opérera, chacune des grandes divisions .gardant toutefois avec -les autres des points de contact, icar M. Horta Ipense, avec raison, qu'.une des causes de l'infériorité j'elativo de l'ait, modeme c'est qu'architectes,- souipL-eu'rs et .peintres s'ignorent gé-nénalement el ne comprennent pas que leurs efforts 'doivent se subordonner les uns B'iix .autres. .Cette école technique des airls déconatifs, c'est .ren.seigneim.ent moyen des Beaux-A.rte, l'Académie proprement dite, c'est l'enseigniemenl. suipéri-eur, où le jaune altiste -aura iù iparfa-ire sa culture générale et où il .pouirira choisir sa voie et -son maître. Mais, tout le .long de .cette éducation, M. Horta voudrait qu'une grande cohésion esis-iât, ertliix; foiites ses parties, que l'élude des styles conçue, non .plus au poinl de vue archéologique, niais au poihK de vue technique, Wllâit du couiplkpié au simple, du théorique au ..puaLique. Dans l'enseiguemenl de l'a.rchi-teotare, il a, dèsà.'présenl, apporté de grands 'huingc<menlis, exigeMil da l'élève beaucoup plus .d'esprit d'initialtive el de sens pratique que d'habileté man'uelHe, d'éa-udition ou de mémo il e. Ce plan, très logique, très ingénieux, vauidipa évide-m-menl su-i-lout ce que viaudmi IMiomime qui sera appelé à rappliquer. Sous la direction intelligente et volontaire de M. Hoitsi luiiinèine, il do,nne.ra évi-demuni'#l d'exiceltlenl-s .résmW-at's, eau' il y a, «liez cet a-il.isite original et savon), un éton-•îî'ant manieur d'hommes, dont l'action per-SonneBe a quelque chose d'if-rtsisiîMe. VrLUONT. L'incendie fie firaie-l'illenfi IMPRESSIONS DE ROUTE Un correspondant de Braine-'l'Al-leud nous a perjîii's.de donner des plumiers parmi nos confrères les détails les plus complets sur la destruction de la filature Van Ham. Ceiia .ne nous a pas empêché d'envoyer immédiatement, ;ï Bra-ine, un de nos reporters, 'çlont nos lecteur trouveront ci-après les notes de route. * * * On s'engourdit dans ia besogne xoutumière, enveloppé comme d'une nuée heureuse par la ruinée ides cigarettes... Et, tout à coup, le téléphone : « Ume c-ata.strophe à Braine-l'Alleud »... Ainsi bien qu'une saille de rédaction peut devenir un décor de Maeterlinck, où brusquement arrive l'intruse, da fatalité inattendue... Courons derrière elle. Rien ne montre mieux combien nous devenons spoitt'itfs et aimàteurs au moins de campagne, que la façon dont n'importe quel chauf-ieur parvient à se g-uiider sur les routes des environs de Bruxelles. Nous avons, dépassé fette zone de ban'lîêue où des réverbères étoi-lent encore la nuit, ne laissent pas encore à lombre ses transparences profondes; maintenant la lune descend élargie sur des nuées gris perle et or, qui semblent seulement hausser l'horizon .de la terre noire. Parfois, on y voit luire la suirfaice argentée des étangs ou des cours d'eau. Mais là-bas,cette lueur rousse, ce n'est pas la lune qui la projette?... Puis, (,ette lueur semble avoir des mouvements, devenir plus prononcée à certains moments... C'est 'là notre incendie qui éclaire l'horizon, et nous n'avons pas encore atteint. Rhode-Saint-Genèse!... Rien de.si étrange que d'aller au milieu d'un tel calme vers une catastrophe ; comme on doit s'affoler Jàibas, alors qu'ici c'est le grand-silence- nocturne î i.viaiïïtenanit, la lueur grandit continuellement. Bientôt, nous voyons Je grand volcan de flammes, au bas de la. copine, — rue du ;Château, qui a gardé ce nom à cause d'un ancien château féodal bâti au lieu dit « La Ghiennerie », — sur laquelle est construit iBraine. La tour de l'église semble dra.pée de pourpre. Un voile .de fuïnée se déchire au vent assez fort, Braine-^'.-Y'lleud ne contient pas dix mille haibi.tanits, loin de .là. Seulement, les rués y sont étroites, tortueuses, souvent en pentes ; c'est dire que la circulation y est rendue presque impossible par une foule affairée, affolée. Cependanrt, d'excellentes mesures ont été. improvisées à. J'aide de la police, sous les ordres de M. le commissaire Chabeau, et de la gendarmerie, ^ar M. le bourgmestre Léon Jacobs. Ces mesures non seulement ont permis le fonc. i tionnement des seivices, mais encore elles oni ■ épargnée toute inutille vexation aux journalis 1 tes de service... C'est ainsi que nous parve I nons à nous rendre compte de la situation ,d( ^ il'étaiblisisement incendié. La ftlature Van Ham dirigée parles frères de ce nom, sous la ftrrrn de leur mère décédôe, se trouve au commence ment d'une route tortueuse, appelée chaussé* . id'Qphain. Celle-ci esit coupée par une petite ri t. vière appelée Le Hain. C'est entre la chaussé* e-t la rivière, tout au long de celle-ci, que son - établis les bâtiments de la filature, à la con - cierge rie de la.quel.le se trouve adossé un ado - rab'le vieux mouliin à eaux, qui ne sert plu depuis quelques années seulement et qui port la date mal lisible de 156... Il est presque im ^ possible de dépasser la conciergerie, après la ' quelle se trouve une cour, encombrée de tas id charbons, et d'où montent deux cheminée monumentales ; au delà, un bâtiment d'un s centainp. de mètres de' long. Sa façade jlaîss . entrevoir, par une trentaine de fenè'tres, 1 { houle d'or et de sang de la fournaise... i Ceilile-ci éclata presque en éruption. Elle nou v semble formidable, pourtant on nous d qu'elle diminue fortement d'intensité depui s que l'es pompiers de Bruxelles l'ont attaqué* II Ceux-tci furent appelés vers 7 heures ert; d< mie ; il ne leur fallut pas une demi-heure por ^ aiTiveîXomme on avait précisé qu'il n'y ava : pas de sauvetage à faire ni de giande hautei .c; à atteindre, ils n'ont amené que la pompe ai P tomobile à. vapeur, avec une quinzaine d'hon ii mes, sous le commandement du lieutenai lo Dubois. L'eau fut puisée dans le Hain,où vie; > nent s'abreuver goulûment encore les éno n mes tuyaux de conduite. fc. * * * ; Il faut noyer, rapidement, le plus possibl " sans tenir compté des dégâts. Dans les fliat ^ res, le coton prépare des conflagrations so daines e.t formidables, pour lesquelles une su veillance constante est organisée. C'est -ain que, malgré le réellement syndical ayant d uj cidé deux repos par quinzaine, des ouvrie (•. ont arrangé, inspecté la filature peu ava 3- l'heure du sinistre. Mais il s'agit ici de fore >n tellement soudaines et capricieuses que plus parfaite prudence même ne peut se fla-iV ter de tout prévenir. Aussi bien, ne s'ugit-iiP pas, pouiM'instant, d'étudier la cause du sinistre, mais bien de le limiter. Vingt-cinq mytres à peine séparent le bâtiment d'un autre où s'entassent des provisions de coton. Lo vent, qui fait voler les étincelles comme les abeilles d'or de la ruche en fournaise, porte les riammes -vers le magasin en question ainsi que vers le bâtiment contenant la machinerie. Aillant .plus loin encore, des paquets de matière incandescente sont emportés sur la petite ville. Ils viennent tomber sur une autre fabrique, la filature A'LTard-M inné, où tous les ouvriers disponibles ont été appelés pour un service de défense. La même précaution avait été prise à' la falbi'ique de tissus de Léopold Van Ham, où de nombreuses flammèches tombent sur de toit. La foule, qui entoure l'énorme brasier, reçoit sa part; mais, néa-nmoins, personne ne bouge, et elle contemple ce triste spectacle, qui rappelle l'incendie de la papeterie de Mont-SaintrP.ont, hameau de Braine^'Alleud, détruite entièrement il y a plusieurs années^ Une curieuse impression de monotonie dans l'émoi atteint maintenant les acteurs du drame, et les spectateurs. On peut prévoir que le feu sera circonscrit; dès lors, il ne reste plus que sa magnificence en vain terrible. Une dizaine de lances versent sans fin des .torr.e.ntfs d'eaux. Purs, l'étage et le toit dévorés, ayant croulé ou s'étant volatilisés dans la fournaise, les flammes tombent, semblent disparaître, non sans de subites résurrections, anéanties à ledr tour. Vers les dix heures, la foule s'est retirée ; des serpents'<le flammes ne font pilus que passer dans la grande ruine fumante. Certaines rues de la vflde sont encore remplies d'une atmosphère irrespirable, mais on sait que tout danger a disparu : la petite ville, revenue à son calme sage, se prépaie au sommeil avec .ï'étonnement d'avoir veillé si tard... *** iLes pompiers de Bruxelles .travaillent ensuite jusque près de minuit ; ceux de Rraine .étaient encore au travail quand, au matin, avant de s'en aller à l'école, les enfants se permettent de venir, en passant, regarder les murs sur Lesquels a passé quelque chose. •L N. Dans le Limbourg Notre correspondant de Hasselt me fait savoir qu'étant l'autre jour-à Maesey,ck,viliasse habituellement paisible au delà de toute expression, il y trouva un certain émoi, causé? par cette simple circonstance : Maeseyck allait être doté, à l'instar d'Alost, d'une école de pupilles de l'armée. Fortune extraordinaire pour .le fief de M. Helleputte, relégué aux confins du territoire et réduit à s'absorber, comme distraction, dans la contemplation des « vaches de différentes couleurs », dont parle un opuscufle resté célèbre, énumérant les attractions locales. La Belgique possédera désormais deux établissements de l'espèce. Jusqu'ici, elle n'en avait qu'un, situé, comme je viens de le dire, à Alost. Du moment qu'on en créait un second, il semblait indiqué que ce fût en Wallonie. Mais ces flamingants sont insatiables... Ce ■sera donc à Maeseyck, presque en Hollande (il s'en faut d'un pont à franchir), que ce second. contingent de pupilles sera relégué. Les • parents et aimis, intéressés à rendre visite à ces gosses trouveront infiniment d'agréments au voyage. Mais c'est là. une considération dont je ne voudrais pas exagérer l'importance. Il en est d'autres plus sérieuses. (M. Helleputte ayant donc obtenu de son collègue de BroqueviUîe que la ville de Maeseyck fut dotée du nouvel établissement où l'on forme( à la carrière militaire des bambins de moins de quatorze ans, il s'agissait tout d'abord de trouver la place du local à édifier. (Une commission de person nages « compétents », donc ignorant tout, selon l'usage, fut envoyée à Maeseyclî à cette intention.Ces compétences trouvèrent chez les autorités locales l'aide et l'information qu'elles pouvaient désirer.En conséquence, un admirable emplacement lut- c.hoi i, à 1,500 mètres de la ville, en face du cimetière. Cet emplacement folâtre est d'ailleurs justifié par i-eci, que le terrain choisi sera payé par l'Etat — qui n'a pas le sou, c'est entendu — le double de ce qu'il vaut. Le voisinage immédiat d'un cimetière, dans un pateflin écarté où l'on ne peut accéder qu'en une journée entière de voyage, ne saurait être payé assez cher, lorsqu'il s'agit de loger l'espoir de la patrie. Et quelle salut.aiïe ambiance pour les jeunes âmes des futurs soldats belges 1 J. D'A. ; tu pauis oe justice A LA COUR D'APPEL Les membres de la cour se réuniront en audience 'solennelle jeudi prochain, 29 courant, 2 à 2 heures, avec l'ordre.du jour suivant : s 1° Réception et installation de M. Vermeer, c ancien vice-président au tribunal de première c ■instance d'Anvers, récemment promu conseil-c 1er,en remplacement de M. le président Stingb- laniber, admis à l'éméritat ; ' 2° Election d'un président de chambre, en remplacement de M. Stinghlamber ; f 3° et 4° élection de candidats aux places de " vice-présidents actuellement vacantes aux tribunaux Ide Bruxelles et d'Anvers, par suite de . la nomination, comme conseiller à la cour, de MM. «Morelle et Vermeer. v LES JEUX DE HASARD i- Plusieurs individus : bookmakers, cabare-it. tiers ou « rabatteurs », étaient cités à compa- i- .raitre pour l'audience d'hier devant le tribunal r- correctionnel pour contravention à. la loi qui prohibe l'exploitation des jeux de hasard. L'un d'eux, un nommé Edouard X..., dont le e, casier judiciaire est loin d'être vierge, a été j- condamné à trois mois de prison et 300 francs ii- d'amende. Un « rabatteur », sujet allemand, t- se disant correspondant .de journaux étran-sl .gers, a été condamné, par défaut, à huit jours é- et 500 francs. Des garçons de café et des caba-r? retiers, convaincus d'avoir favorisé ce genre nt de délit, eesont entendus allouer dos amendes es variant entre 300 et 500 fraùcs, quelques-uns la avec bénéfice du sursis.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Add to collection

Location

Periods