La chronique: gazette quotidienne

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05 January 1914
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s.n. 1914, 05 January. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z02z31s34c/
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Luutli îî janvier 1914. — Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA BELGIQUE 4Î'« année, • Rio .î LA CHRONIQUE BUREAUX 5 fit 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TELEPHONES * Administration: N* Rédaction : N* 14IO& 9. ABONNEMENTS : Bruxjélles : 12 francs par an — 6 francs pour six mois : — S francs pour trois mois. La ËftiOviNOE : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six n^f>ls; — 8 fr. 75 pour trois mois. To»u» pays'de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ÀRDENNE ANNONCES : 4° page : 30 cent. la pelite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 îr. la ligne et faits-divers (fln), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agcncc-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, S et 7. Galerie du Roi. ÉPILOGUE [ Ça n'a pas traîné. Le « sacrilège » — c ? Snot est peut-être un ])CU vif, imais il a ét prononcé, — est accompli : quarante-hui jteures avaient à ipeme ooulé dons le sablic ■delà présente aimée 19M, que Parsifal, sous ■ trait au monopole de lîayrcuth, était déj. 5 D-iSalisé sur quatre grandes scènes d'Europe 8boi>3 parler ide quelques scènes iprovmciaflc («tamimdes;. on l'avait «ntendu à Paris, i ■Kerliu, à Madrid et à Bruxelles. Paris, surtout, tenait, iseinble-t-il, à ïii ■pas perdre ira iseul jour, iluà qui en .perdit tan ■«lorsqu'il s'agit des autres ouvrages de Wa Bgner. .\ous îles vîmes tous arriver tort, pé ïaitblement è 'l'Opéra. Je (laisse de côté, l'aven ■•tare Oamentoble jde Tannhaûser, qui essayt •■vainement d'inaugurer ila série en 1S61 ; mai: ■«tous dûmes témoins des difficultés que U ■simple Lohengrin, tout d'abord, eut à sur monter pour y pai'venir trente ans après f alors, il y en avait juste vingt et un que l'ai I foire était faite sur ta tscène de la Monnaie (1870). Les autres, Tristan, les Maîtres Clmn ! tours, les quatre parties de l'Anneau di i flièbclwng, ont suivi d'un pas tnainard e Icla-udicant ^'exemple toujours donné à Bru Ixolles; l'Or du Rhin, île prologue qui aurai' |drt passer te premier, resta en panne jusqu'er 1909, où il vint compléter la série arrêtée l'année iprécédente au Crépuscule des Dieux. Toutes ces ipromières exécutions se prison Itèrent comme autant de conquêtes faites ' après une résistance plus ou moins longue el jiplus ou moins opiniâtre; îles œuvres du êthéâtre wagnérien eurent plutôt l'air de for-icer successivement ■ites portes qu'on avail 8 commencé par refuser de leur ouvrir.Même, te ne fut pas très, glorieux pour îles gardiens de ta place. 11 <vst vrai qu'ils n'étaient pas •maîtres des oïœons-tances. **# Quand il s'agit de Parsifal, qu$S change-I menti On attendait le jour, que dis-je?la minute où il tomberait dans le domaine commun f pour rie recueillir et le présenter en -toute hâte à 17ii .public idolâtre, — ce public.idolâtre que . nc.us connûmes iconoalaste. Pourquoi cette précipitation insolite?.. L'œuvre, durant trente ans, avait- eu l'attrait 'du fruit défendu, et cela peut constitue) uns raison : Parsi/al étant aujourd'hui très démodé, il est -très naturel que ceux qui en «l'imposent mettent un certain -empressement à. l'offrir. 'Mais -rien n'empêchait il'Àca-démie nationale, île musique de île représenter, ■comme •efflle l'a fait, île premier jour où il s'est trouvé disponible, tout en laissant aux autres Itlréà'ires leur pleine liberté d'en faire autant. Or, ■elle 'eut la prétention de ne point ila. .leur laisser, et c'était surtout Jé théâtre de h IMoiuiaie que 'cette prétention visait. Elit /'traita en conséquence avec la maison Schott, éditeur de la partition d'orchestre, de façon !i se réserver ta priorité d'exécution jusqu'au SI janvier. Il y eut, â ce sujet, entre ladite ■toison et la direction du théâtre, de ta Monnaie, un -échange de correspondances i .la suite duqm.il colle^ei, persistant dans sa résc lution, prise et publiée depuis longtemps, de donner le Parsi/al aussitôt que l'heure de la -libération aurait sonné, déclara qu'elle se ■procurerait ailleurs fie matériel nécessaire a l'éxecution, et, renonçant au pctit-r,ègre d'Alfred Ernst, ferait faire une nouvelle traduction du livret. C'est ce livret nouveau que M. Maurice Kufferath .entreprit de confectionner en se servant d'une version française écrite autrefois par Mmo Judith Gautier et 'destinée seulement à la lecture. * * * ■Et îles népétitions se poursuivirent à huis hermétiquement cflos; nul ne fut admis à y assister, — j'en sais quelque chose, — en dehors du .personnel rigoureusement exigé par l'interprétation et la mise en scène; jus-iju au dernier instant du bienheureux Saint-Syilvestre, .introducteur, sur île coup de mi-puit, du premier instant de l'an neuf, on vécut dans l'appréhension de l'huissier trouble-^fêto venant constater la présence ne fût-ce que de l'unique spectateur qui suffisait à .donner a la cérémonie un caractère susceptible d'être considéré comme délictueux. |C est ainsi que la représentation de vendredi, véritable première, qui m salle comble, fut Baptisée répétition générale. 'Maintenant, tout est calmé, les destins .-sont accomplis et tout Je monde est content. ^.Coîa s est fait naturellement et sans le moindre esclandre. C'était 'bien 'la peine, n'est-ce jjpas, de susciter toutes ces difficultés?... L'Opéra a sorti son Parsifal ic 1"' janvier; la ■Monnaie a .sorti le sien le 2. Cette quasi-si-inult.anéité n'a fait tort à personne et les fvingt-qnàtre heures d'intervalle ont permis à [quelques amateurs d'assister aux deux soirées pour faire la comparaison. De vieux copains bayreuthois, en qui j'ai grande confiance, m'ont drt- qu'elle n'était pas à l'avantage de l'Opéra... ♦ ** Oui, le sacrilège est accompli. C'était l'inévitable. Mais il est permis de le regretter. Nous avons tous, dès l'origine, ressenti nettement l'impression que Parsifal, produit unique du génie humain, exigeant -un traite-: Ment spécial, devait rester dans le cadre où son auteur l'avait mis, pour lequel il l'avait fait, en exprimant la volonté de l'y maintenir : seule, la. considération de difficultés pé-'cuniaires avait pu ébranler cette volonté; îfiais ces -difficultés furent résolues .par l'entreprise elle-même, qui prospéra, après la inort de Wagner, de façon à dissiper toute crainte relative au .maintien du privilège. C'est surtout pour Parsijal que Wagner réclamait les conditions d'exécution que lui-même indiqua en cette formule brièvê : « un lhéâ.lre fait exprès, une petite- ville dans un j site-agréable, une réunion d'artistes excep-i «onnels ». | Les partisans de la diffusion et de la vulgarisation du chef-d'œuvre auront beau in-| vnrjoer 'îles 'raisons excellentes, j-e le veux '•en; on aura beau, d'autre part, entourer les '"Wutiet,:; de tout le mpœt-, y apporter twj* les soins possibles (oola vient d'être fait ai théâtre de la Monnaie), il manquera tou jours, partout, un élément .essentiel : l'atmos phère oréée à Bay.reuth par un ensembli d'éléments dont la parfaite concordance étài i? seule capable de produire dans l'âme de: spectateurs .l'impression voulue. Je le ré pète, cet élément-là, pour Parsi/al, était es ' sentiel, et rien n'en pourra compenser le perte.. .Pour pénétrer le mystère de Parsifal. 1 il .faut aller à Bayreuth, comme il faut alle-i 1 ù. Athènes pour subir le charme prodigieuj • du Parthénon. Et, au fait, je n'aurais pas 1 trouvé déraisonnable que l'on reconnût, pai . exception, à la .merveille du drame musical, - l'inamovibilité qu'on.est bien forcé de recon-' naître à .la merveille de l'architecture.' C'est ■ .là-bas, dans l'air pur et sous le ciel bleu de ■ l'Atlique que ceux qui désirent l'émotion soni ■ obligés d'aller la chercher. | Pour conclure, le Parsi/al -me fait, l'effet i de commencer ce qu'on appelle vulgairc-i ment une tournée. Je ne sais combien de • temps celle-ci durera, mais j'ai la conviction que l'œuvre finira par reprendre sa • place exclusive sur la colline sacrée qui do- 1 mine la paisible vallée du Mein rouge... *** Gela dit, j'éprouve un irrésistible besoin, à propos d'un événement qui, en somme, marque la dernière étape de la progression wagnérienne, de jeter quelques lleurs à un homme qui déploya,au cours de cette période si longue et si mouvementée de notre vie artistique, ume constante et admirable activité; mais sa modestie de travailleur le dissimule vraiment trop derrière .ceux qui se dépensent surtout en efforts pour paraître. Cet homme, c'est Maurice Kufferath. Mon amitié pour lui est trop supérieure, aux considérations mesquines pour me faire hésiter à lui rendre le témoignage qu'il mérite,sous prétexte qu'on pourrait l'attribuer à un .excès de bienveillance. Depuis trente ans, Maurice Kufferath s'est attaché pour ainsi dire à l'œuvre de Richard Wagner, pour la présenter, la détailler,l'expliquer, la commenter au public français; il l'a étudiée dans ses moindres recoins, en a pénétré les plus subtiles arcanes, littérairement et musicalement, — non -pas à la façon d'un simple analyste, mais en musicien averti, en historien, en poète, en philosophe. Sous cette rubrique sans prétention : Essais de critique littéraire, esthétique et musicale, il a publié successivement des études très complètes et très serrées, — d'une langue claire et d'une, érudition-solide, où la rechnvhe des origines, l'analyse littéraire et t'analyse musicale se trouvent réunies, — sur Lohengrin, Parsifal, la. Walkyrie, Sieg-\ frièd, les Maîtres Chanteurs, Tristan et Yseult. Ces essais de critique ne se 'sont pas bornés la; ils ont suivi Wagner dans toutes les manifestations de sa. géniale actiyilé, y compris sa correspondance privée. L'auteur y ajoutait, tout récemment, un travail définitif sur Fidelio, mettant au point tout ce que l'œuvre de Beeihoven avait fait éclore de sottises et de choses sensées. Tout cela constitue un labeur à la fois si .considérable et si probe que je considère comme un devoir presque sacré de lui rendre hommage, au moment où Kufferath vient, d'achever la nouvelle tâche si ardue que lui-imposa l'exécution du Parsifal' au théâtre de lu Monnaie. Jean d'ARDENNE. >—•♦«»—c MUS FAITS, PROPOS WÉHUS GORGES ET MOLLETS La redoutable police de Berlin, dans un prurit de pudeur, s'est ruée dans un magasin de corsets et a saisi les bustes de cire qui représentent /ragmentairemenl de belles madame* avec tous leurs avantages. On eut voulu voir ces Bomains emportant ces sereines Sabine s chez le commissaire de police. Cela eût valu le spectacle des magistrats d'Anvers traînant dans la nuit lourde des brouillards de l'Escaut des petites femmes en maillots jusque sur un bureau malodorant.Que s'était-il passé & Berlin, dans l'dme peut-être de ce préfet von .lagow, qui paraît le séjour des tempêtes? Depuis de longues et longues années, des femmes de cire aux vitrines nous montrent des omoplates, des épaules, des gorges impeccables. Elles ne daignent pas toujours avoir une tête; mais, quand elles en Ont, c'est avec des livres purpurines, des joues de roses et des regards humides... Elles n'ont pas de jambes... ou plutôt leurs jambes sont, te plus souvent, gracieusement chaussées, gantées de bas de soie, placées à quelque distance d'elles. Ainsi la femme » de luxe » se révèle au prolétaire de Berlin, ou d'ailleurs, par morceaux que l'imagination • est libre de juxtaposer selon les lois naturelles.C'est, en somme, aux vitrines que le peuple fait son éducation. Cette éducation est plus ou moins raj/inée, selon la cité; ainsi Paris a les étalages de tableaux et les éven-taires de livres que le passant feuillette: Bruxelles a de somptueuses boutiques de victuailles, etc... L'exhibition des lingeries, des « dessous », ne révèle-t-ellc pas au, peupla des coquetteries al des soins dignes d'être plus répandus? Sans réfléchir à ces utiles leçons, la police berlinoise s est ruce parmi les personnes tronquées... Compte-t-ellc parmi se» chefs quelques sadiques amoureux de la [emme coupée en morceaux? L'imagination de M. le pré/et se trouble-t-elle devant un simple mollet dénué de corps? Pudeur excessive et dont il faudrait craindre la contagion chez nous, si, en fin de compte, la marchande ne pouvait, au lieu des foudres policières, mériter les bénédiotions ministérielles en disant : » Ce mollet, rouge, c'est celui, de. Mgr Désiré Joseph de Matines; ce mollet violet, c'est celui de. Mgr Martin Hubert de Liège. >< Ht la police présenterait les armes. Bob. Au jour le jour LA POLITIQUE W Nous avons élé les premiers à faire » .ressortir l'immense intérêt que sem-Wait devoir présenter la campagne cléricale au sujet du Congo. Nos prévisions sont plus que dépassées, aujourd'hui que cette campagne doit avoir pour couronnement une transformation du régime de notre colonie. 11 est donc doublement ïmpor-'tant de voir eu quel état d'esprit les cléricaux vont abonder cotte transformation. Or, voici qui en dit long sur les dispositions de nos adversaires. On sait comment un personnage, travaillant pour le compte des missionnaires fut traité de « coquin », en plein. Sénat belge, par le ministre des colonies. M. Renkin expliqua la mentalité du personnage,convaincu de vol ot éohappant à une condamnation pour viol d'une jeune mère, non que le fait fût douteux, mais seulement parce que ta contrainte fut insuffisamment établie. On sait T'horreur qu'affectent les cléricaux pour les questions de .mœurs. Pourtant, le cas du « coquin » ne leur cause aucun dégoût. Aiprès te Patriote, le Bien publie consacre .près de deux colonnes à plaider les circonstances pour le triste individu, surtout à attaquer ceux qui le démasquèrent. Vraiment, les paroles royales sont parues A leur heure; il importe que tous les Belges puissent s'unir dans l'intérêt, de la patrie; et, pour eella, que certains dénis de justice trop sicandaleux ne viennent pas' rendre cette union vraiment impossible. PETITE CHRONIQUE Regards en arrière o janvier 1911. — Un train, venant de Juvisy. ontre à Paris, dans la gare d'Ansterlitz, et va heurter une locomotive en manœuvre. Une soixantaine de voyageurs sont plus ou moins grièvement blesses. La question des hospices. La discussion, si impatiemment attendue,sur la gestion du conseil des hospices, n'aura pas encore lieu aujourd'hui, contrairement à ce qui avait été annoncé. M. Bauwens, force de partir pour la Suisse, où l'un des siens se trouve assez, gravement malade, a écrit au bourgmestre de Bruxelles pour lui demander de retarder ce débat jusqu'à son rétour. La question viendra donc devant le conseil communal dans une quinzaine de jours probablement., M. Macs, éclieviri de la bienfaisance, s'étant engagé à déposer, d'ici-là, son rapport sur nos services hospitaliers. En attendant, on noiis assure que M. Adolphe Max fera, au début de la séance de ce [jour, une déclaration très nette, — déclaration devenue d'ailleurs nécessaire en présence de la campagne que mènent certains journaux cléricaux. Nous tenons de bonne source que les contribuables bruxellois et les bienfaiteurs de nos pauvres recevront bientôt les garanties sur lesquelles ils ont droit de compter en cette matière plus qu'en toute autre. Un départ. Nous avons annoncé le départ do M. Vv'au-ters, « juge des enfants » au tribunal de Bruxelles : il quitte la carrière judiciaire pour obtenir; dans l'administration, une situation brillante.Les très nombreux amis du jeune magistrat s'en réjouiront pour lui : mais, tout le monde, au Palais, regrettera son absence. Lorsque fut votée la loi sur la « protection ! do l'enfance », nous n'ayons cessé de dénoncer les grands périls qu'elle présentait; nous avons signalé le danger d'arbitraire, qui donnait pour seule valeur â cette loi la valeur du juge chargé de l'appliquer. Nous avons ajouté, lorsque fut nommé M. Wauters, qu'elle nous inspirerait moins de craintes si tous les « juges des enfants » étaient pareils à lui. Catholique sans fanatisme (gendre de M. de Locht, l'ancien conseiller communal, l'ancien bâtonnier de cassation), il apportait à sa tâche un scrupule, une ■conscience, un tact rares. Chose plus rare encore, ces qualités s'accompagnaient de modestie. On souhaitera, — sans oser l'espérer, — qu'il se trouve en Belgique beaucoup d'hommes assumant avec le même soin ces fonctions, délicates entre toutes. £5=^5 Deux copains. Il manquait quelque chose à la gloire du colonel von Re.ulter, le sympathique soudard do Saverno : les félicitations du kronprinz. Il vient, paraît-il, de les recevoir, à l'occasion du jour de l'an. Les journaux d'Alsace en publient la nouvelle. Si elle est exacte, la gloire dudit von Reutter est complète. Cependant,% les Pangormanistes pourraient encore y ajouter quelque chose en se cotisant pour offrir, au joyeux colonel, un sabre d'honneur. <r=^) Plaideurs! On disait, que la race des plaideurs se meurt. .Mais on ne le croyait pas. Elle est, immortelle ! Et, depuis Racine,, la fougue des plaideurs, l'entêtement des plaideurs, n'ont pas reculé d'un pas. Un petit détail typique illustrera cette vérité. Un procès assez pittoresque se plaidait, samedi matin, devant la troisième chambre de la cour d'appel de Bruxelles. Les syndics cfun;, faillite ouverte à Boulogne-sur-Mer avaient trouvé, dans les papiers du failli, le récépissé d'un titre nominatif rie 100,000 francs, au nom de la femme du failli, récépissé émanant, d'une grande banque bruxelloise. Aussitôt, les syndics de notifier à la banque que ce titre appartenait aux créanciers et qu'elle n'eût pas à s'en dessaisir. La femme du failli protesta,assigna en référé, perdit son procès et interjeta appel de l'ordonnance : c'est cette cause qui se plaidait devant la cour de Bruxelles. Aux ^.ôté- des avo.uts bruxellois, on voyait un avocat français, et. s'est un avocat d«^ Boulogne-sur-Mcr qui plaidait pour l'appelante. La cour, ~ à laquelle M0' Théodor, bâtonnier de l'ordre, avait présenté les plaideurs étrangers, — écoutait-avec intérêt Itfâ plaidoiries, dans lesquelles. Dalloz et la convention franco-belge revenaient plus soi vent que les « Pandectes belges » ou Servais ■ M< chelynck. Or, ori le conçoit aisément, le même proci se plaide actuellement entre les mêmes pa lies, — au fond, — à Boulogne. Et l'on entei dit lo'conseil de la partie appelante, à certai moment, s'écrier : — Oui, messieurs, moi, dont, on accuse i client de se dérober,' moi qui vous parl< j'ai plaidé cette affaire, mardi dernier, devar le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Me: jusqu'à 11 heures du soir ! » Un petit frémissement traversa la coui Etait-ce l'admiration ? Etait-ce la crainte Y , (5^5 Déception. Une, anecdote sur 1« malheureux Fragsoi qu'on enterrait, hier, à Paris. C'était à Marseille. Fragson devait chanter 1 soir, et des affiches gigantesques avaient ét apposées sur les murs; le chanteur, qui s'ac compagnait lui-même, y était représenté poi tant son piano sur le dos. Le lendemain, se promenant le long de 1 Cannebière, Fragson entendit ce fragment d conversation entre deux Marseillais : — Tu es allé entendre Fragson, hier soir Est-ce qu'il est aussi épatant qu'on lé dit? — Peuh!... U né lé porté pas, son piano ! (r=^é> L'enterrement d'un artiste de théâtre. Le peuple de Paris a fait de magnifiques fu nérailles au pauvre Fragson. C'était en plei) tour. Il y avait des fleuns, des femmes, des ai listes, des prêtres. Lie service eut lieu dan l'église de Notre-Dame-de-Lorette. Nous voil; v»ien loin du sinistre enterrement de Molière L'archevêque refusa d'abord de laisser inhu mer l'auteur des « Précieuses » et du « Misan thrope », vu l'excommunication qui pesait su "ïUi et" sur tous les comédiens de son temps. I fallut l'intervention du Roi, qui ne put obteni qu'une mise en terre à peine décente. Le corp \le Molière fut conduit la nuit au cimetièri Saint-Joseph,accompagné de deux prêtres et di pudiques porteurs de torches. Depuis, l'église i mis beaucoup d^eau dans son vin... La mode capricieuse. Peu de gens, à notre époque, ont lu ces fa meuses « Nuits » du poète anglais Arthu Yo.ung. Pourtant, elles ne méritent pas ce dt dain, et Lautréamont, le fou génial, confess qu'elles lui enlevèrent souvent le sommeil... L; mode change en littérature; en villégiatui'i aussi. Car ce même Young raconte que, pas sant l'hiver à Nice, en 1789, il y trouva, comm touristes, neuf Français... Les années précéder! tes, on y avait compté jusqu'à cinquante-sep Anglais* La villégiature-type d'hiver était alor Montpellier, où les poitrinaires (qu'il est d modo d'appeler aujourd'hui tuberculeux), al 1 aient consulter les médecins de la fameus faculté. La mode régit la vie et la mort des hommes Les légendes. On nous apprenait, dernièrement, que le: chiens fameux du Saint-Benard, loin d'être le modèles de dévouement que l'on sait, devaien être soigneusement écartés des voyageurs qu'il dévoreraient plus volontiers que les sécou rir... Encore une légende qui s'en allait, nou disait-on, et agacé de perdre tant d'illusion sentimentales, on se sentait près de ne plu croire à rien. Erreur; on peut croire encore au dévouemen des bons toutous. Ecoutez la navrante et tou chante histoire qui s'est passée à Mantes Une pauvre demoiselle d'une quarantaine d'an nées était disparue, et l'on s'en inquiétait, de puis quatre jours, lorsque des promeneurs fu rent attirés, au bord de la Seine, par les plain tes d'un chien. On s'approcha et l'on découvri un cadavre à moitié enseveli dans 4a vase C'était celui de la pauvre vieille fille, que soi chien avait gardée pendant quatre jours... I avait essayé désespérément de l'arracher à l: mort et gardait encore, dans les crocs, de lambeaux d'étoffes témoignant de ses effort pour retirer la victime de l'eau. On le voit, les chiens continuent à vivre leu légende, alors que les hommes semblent avoi renoncé aux liéroïsmes anciens... Distinguons. Le « Matin » publiait hier une collectioi d'âneries débitées par des écoliers anglais Mais, au milieu des balourdises, nous cueilloir ceci : «Le courage des Turcs s'explique par ci fait qu'un homme qui a plusieurs femmes es plus disposé à braver la mort que celui qu n'en a qu'une. » Ça, d'un petit ûne?... Nous hésitons à l'affir mer. Cause de divorce. Une jeune Parisienne de quarante ans (l'âge pour elle, des illusions), vient de voir pronon cer l*e divorce contre aide, pour avoir « grave ment injurié son mari, en recherchant de-amants par la voie des petites annonces de journaux ». Cet attendu nous semble déplora biement rédigé ! Evidemment., c'est « cherché •et .non « recherché » que veut dire le tribunal De même, il ne peut entendre que Mmo X... se rait moins coupable pour avoir cherché de amants par ses propres moyens, si on peu dire, et sans mettre la presse dans ses affa! res... Quoi qu'en dise île tribunal, la cause, en soi est amusante/ Le mari, ayajft remarqué le zèl extrême de sa femme à lire les « petites an nonces », en lit mettre une devant, attirer l'a: tention de lia susdite : « Préfet près Pari», 4 aifis, grand, blond, fortune personnelle 300,00 francs, épous. dame grande, brune, situa'tîw: en rapport. Très sérieux. Lui écrire. Dîsorétio d'honneur. Rien des agences. .Métro 17225, plac Trocadéro. » Pourquoi le mari mettait-il so: honneur do.na une affaire où il devait son: brer? Et qu'est-ce qui attira, surtout, la pat vrette dans le piège immonde? Etait-ce 1 « grand blond » ou la fortune personnelle d 300,000 francs ? Nous n'oserions tenter ces my? tères du cœur féminin. En tout cas, le cœur s décida, et monsieur, après l'indigne comédi qui le vengeait de l'abandon préparé, intn duisit une action en divorce.il eût été...trompe sans se donner tant de peine. Nouvelles à la mata "Maman, ayant uue course urgente à faire, confié Lui, — quatre ans, — à une voisine cl <f trente n. Au retour, elle .-'informe : Tu a;- éU- sage, T/ili? Tu,ira-» pas trop c) nuyo madame? — 'Mcfn-Î--c'est elle qui nra ennuyée. ;; Le mystère de Moerkerke i] IVos correspondants !- n Nous continuons à recevoir de nombreuses communications /au .sujet du drame de Moer-e kerUe. Nous «n remercions les auteurs, dont nous ne voulons pas .mettre en doute la bonne 1 foi. Répétons que toutes îles lettres non .signées lisiblement isont aussitôt supprimées par nous, « «ans aucune .exception ». L1 y a id-es journaux'de province à Bruxelles. L'un d'eux s'étonne encore que, voulant seule-mont mettre en lumière la vérité révélée par l'enquête, nous ayons relevé les erreurs popu- • la ires. iLe 'souci .de taire est aussi « iclérical * que maladroit. Il nous a suffi de signaler les 0 cancans pour en (montrer les contradictions, ^ d'étudier îles dieux du (drame, pour montrer la - vraisemblance du crime villageois et, ainsi, '■ faire acaueillir Iles déclarations des magistrats avec las égards qu'elles méritent. 1 C'est en aie voulant pas examiner des erreurs 3 populaires qu'on .donne -du crédit à celles-ci. •( * * * Pour juger ides péri/ls <du parti pris de mystère, cher -aux journaux cléricaux, nous donnerons ces extraits ide la .correspondance, vraiment imprévue, reçue encore chaque jour, à ce . sujet, par la « Chronique •>. **# ' « ...Depuis deux ans, à trois reprises diffé-' rentes, .plusieurs personnes ont reçu ides lettres 1 anonymes aussi méchantes que fausses. Pour- • quoi lia justice ne iait-edle pas 'saisir ces lettres anonymes .et vérifier si l'écriture contrefaite * ne vient pas ide fia même personne dans les •' trois affaires ? Si oui, avec un peu de flair, on retrouverait ce lâche <jui jette de Ja boue en se cachant, et on pourrait démasquer cette ca-' naille. » Si les lettres anonymes envoyées à Mm» X... 5 sont de la même écriture .que celles écrites 1 dans l'affaire Y, M. X... peut en nommer fauteur... » *** « La vérité tient en une ligne : M. de Boesin--l* ghe a cru devoir reprendre une terre à l'un de - ses (locataires, celui-ci s'est vengé et Ta tué... ' » ...11 y a quelques mois de cela, et peu de i temps après, le châtelain d'Alton a trouva, un : matin, une peau -de lièvre pendue à sa grille. - C'est, paraît-il, uue. menace de mort en Flan-ï dr.e. On sait de quelle façon atroce cette me- - nace fut mise à exécution... » ' $ * * * > Voilà, cei'fcés, deXdétàils qui (semblent précis . autant qu'impi-essioimants; on ne doit pas dou-, ter de lia .bonne foi de ceux qui les communiquent. .Mais, cette bonne foi ne peut remplacer l'exactitude 4es informations. C'est pourquoi nous pou/vous rectifier en faisant remarquer combien ce -différend avec, le braconnier d'occasion est exagéré. Il .semble bien qu'il ne faille pas chercher le vraisemblable crime J campagnard du côté de ce brave homme,à qui, nous Je savons de bonne-source, aucune terre : ne fut retirée. Quant à l'épisode des peaux de " lièvres, il eist exact, mais remonte à l'année ' dernière, et deux, alors, furent pendues. * ** ( On le voit : Ja méthode que .nous avons employée paraît bien la seule efficace. Les renseignements privés, même donnés de bonne foi, ne doivent -que gagner à être soumis au con-^ trôfie de l'opinion, laquelle peut alors,en pleine, connaissance de cause,.apprécier mieux la sage conduite de l'instruction,1a prudence équitable ( des magistrats. | L'attentat de la rue de Naples HORRIBLES DETAILS Nous l'avons, en dormant, échappé belle. Le joui- de l'an, en effet, le pays a failli perdre l'homme qui, depuis tant d'années, tisse ses jours d'or et de soie... ( M. Woeste venait de se lever, vert et guilleret à son oiKlinaire, après un heureux songe, ! où il avait vu Pie X bénissant d'un geste au-, guste la Belgique agenouillée à ses pieds, en la t proclamant la fille préferée de l'Eglise. M. i Woeste lui-même en chérubin, des ailettes aux omoplates, portait la traîne de tla Nation bien-. heureuse. Comme .il entrait dans son bureau, souriant acidement à son rêve, un humble messager de M. Vandevy.vere lui remit avec un récipissé à signer un colis soigneusement enveloppé. M. ' Woeste mit son seing- sur le papier graisseux, . fit donner pourboire au modeste fonctionnaire 5 et se mit en devoir d'ouvrir le paquet inconnu. . Soudain, il tressaillit. Il lui avait semblé en-r tendre un bruit suspect, provenant de l'inté-, rieur de l'envoi. Les grande sont soupçonneux. Ils vivent dans une atmosphère de méfiance et de craintes, que ne connaissent point l'obscur s Brifaut.et le pétulant. Ï-Ioyois. M. Woeste eut t immédiatement la vision .d'un complot affreux. Une sueur froide inonda ses membres. Ses doigts se mirent à trembler, et le cri qu'il Voulut pousser, lui demeura fort avant au gosier. * C'est à peiné s'il eut la force d'appuyer sur un . bouton électrique et de proférer, devant ses gons. accourus : « Là !... un engin... anar-^ chiste... police... tout de suite I » Et c'est ainsi que,quelques minutes plus tard, v un commissaire de police envahissait en ! trombe le bureau de M. Woeste. N'écoutant que s la voix du devoir et résolu d'avance au sacri-i fice de .sa vie, il appliquait l'oreille, à son tour, . sur lé couvercle de la boité meurtrière. Horrefur ! Une explosion se produisit. M. D Woeste- disparut sous son buieau. Il y resta D sans voix, plus mort que vif, se tâtant la poi-. trine et les bras, pour s'assurer qu'il n'était P pas au royaume des élus. Au bout d'un instant, o une seconde explosion se fit, entendre. Comme aucun cataclysme ne se déchaînait, M. Woeste •t risqua un œil de dessous son bureau, et il vit... le commissaire de police qui éternuait comme Un volcan, penché sur la boîte enfin ouverte, d'où débordaient les brins dorés d'une merveilleuse « carotte » de tabac de la Semois L. a Nous réclamons pour le sauveur de M. e. Woeste, une large récompense sur le Héro's found, fondé par M. Carnegie. Pour M. Woesté _ nous demandons... toute l'indulgence du lec tour. DE SAIKT Cekdbe. VIOLENT INCENDIE a Bruxelles Ce feu a détruit en partie, dimanche soir, un vaste immeuble de la place De Broukere Un incendie d'une très grande violence, qui • rappelle en tous points celui qui ravagea le . sommet de l'hôtel Continental, le lundi U octobre 1901, a mis sur pied, dimanche soir, tous îles pompiers de Bruxelles. Il était environ 5 heures 30, quand l'alarme fut sonnée dians tous les postes de secours de la vite. Les signaux annonçaient ; « Grand incendie. • Bientôt, dans toutes les grandes artères qui mènent au centre de la ville, on entendit le . g.lais affolant des cloches agitées par les' pompiers courant au feu, et, de bouche en bouche, courut un bruit sinistre : « La Pharmacie Commerciale de la place de Brouckère est en feullll » Heureusement, — et comme toujours, — on exagérait déjà l'importance du sinistre. La. Pharmacie Commerciale ne flambait pas, mais élle était fort menacée. Seul, 1e faite de la maison où elle a ses' dépôts était en feu, et il importait d'agir vigoureusement pour empêcher les flammes d'atteindre les matières dangereuses, entassées là, sous le brasier même. ON APPELLE LES POMPIERS Le feu fut aperçu, dit-on, un peu avant ciiï<$ heures trente,par un employé de la pharmacie, qui avait eu son attention éveillée par une ode.ur suspecte envahissant la maison. Il était sorti de la pièce 'où il se tenait et avait re-mai-qué allors une fumée des plus opaques envahissante. Sans perdre du temps à chercher: où le feu avait pu prendre, il avait' donné l'alarme. Au même moment, dés cris de terreur monj taient de la place de Brouckère. On venait d'y;. v.oir des lueurs rougeâtres voltigeant au-dessus du toit, à l'angle de la 'rue des Augustins, Puis brusquement, ce furent des étincelles qui; jaillirent en dessous de 1'éohafaudage qui supj porte les appareils de publicité lumineuse, quef tous les Bruxellois connaissent pour les avoir, de tous les points de l'horizon, vu jouer sur de fond noir du ciel; enfin, ce fut une petite Haanme qui parut toujours au même coin. A partir de ce moment, le feu gagna en violence En peu d'instants, là masse des promeneur» afflua devant rimmeuble.Des personnes s'élancèrent dans l'escalier, pour prévenir au sauver éventuelilement. les habitants. Heureusement, ceux-ci, très peu nombreux, avaient pu abandonner les lieux. Seul, le premier étage était occupé par le chef de la pharmacie, M. Corne-lis. Les étages supérieurs étaient libres. ON ATTAQUE LE FEU Les pompiers arrivèrent bientôt. Ge furent d'abord ceux du théâtre de la Monnaie, puis ceux les théâtre flamand. Ceux-là avec une pompe à vapeur. Quelques agents de police, réunis à" la hftte, des troupiers, interrompant leur promenade pour prêter main-forte à la police, refoulèrent, •non sans peines ni sans cris, la masse des curieux, qui s'obstinaient à se bousculer sur -la chaussée,devantia maison même.Une première lance fut amarrée me des Augusti.ns, une échesllie y fut dressée encore, et l'attaque du feu commença. iLe feu s'était étendu considérablement pendant ce temps. Le quatrième étage entier, qui servait de bureau à l'entreprise de publicité lumineuse, était en feu, et les flammes montaient .dans le ciel, comme si elles avaient voulu en faire leur domaine. Parfois, l'âpre bise rabattait le rideau de feu. Heureusement, elle soufflait du sud-ouest. .La place de Brouckère et les boulevards du Nord, et- de la Senne étaient, obscurcis par un brouil- 0 •lard jaunâtre semblable à ceux qui pèsent sur" la viiULe aux soirs humides de l'hiver. Mieux encore que les efforts de la police, le feu avait imposé la retraite aux curieux. Les. étincelles pleuvaient sur l'asphalte ; d'énormes morceaux de bois, arrachés du brasier, étaient lancés à de grandes distances; puis la charpente dressée sur le toit avait un balancement de plus en plus accentué, balancement précédant une chute, qui pouvait' avoir des conséquences teiriioles pour ceux qui n'auraient pu gagner le large. La foule recula jusqu'au milieu de la place, où elle se tint sagement,ON BRISE LES PROGRES DE L'INCENDIE Vers 6 heures, on vit monter devant a maison du boulevard Ariispach, voisine de la Pharmacie commerciale,. un long serpent noir. C'était un boyau en toile que" les pompiers hissaient jusqu'au toit, afin de combattre l'incendie ide ce côté. Car, si le feu ne faisait plus de progrès du côté de la rue des Augustins. — les pompiers lui opposaient là une résistance invincible, — il en faisait erteore vers le boulevard et nie- • naçait tous les immeubles. Bientôt, on vit une silhouette noire se dresser dans la gouttière même de la maison en flammes : C'était un pompier qui, le casque rabattu sur lies yeux, la lance au poing, entamait une lutte bientôt efficace. De ce côté aussi les flammes s'arrêtèrent. UN IMMENSE BRASIER ^ Cependant, elles régnaient déjà sur un es--pa.ee important; si elles ne gagnaient plus de >■ terrain sur les côtés, elles en gagnaient en pro-fondeur. Cette feis, c'étaient les fenêtres du. troisième étage qui s'empourprèrent. Le plancher du quatrième éta^e avait cédé du côté de .la rue des Augustins, et l'immçubl# entier était me.nacé de destruction.' Il fallait, des efforts plus considérables pour vaincre le feu qui, à 6 heures 15, avait atteint sa- pleine puissance.ON SE REND ENFIN MAITRE DU FEU On entendit alors, du "côté clë la Bourse, la. cloche annonçant l'arrivée de renforts. On sait que l'administration communale de Bruxelles a acquis récemment, une très grande .pompe-échelile, qui peut se rendre avec une très grande rapidité s<ur les lieux d'un sinistre et'être dressée en une minute et. demie. Sans doute, le véhicule automobile a iu>.e marche très rapide et très sûre. Noué l'avons

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