La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 12 April. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wp9t14wd31/
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Dimanche avril I9Ï4. ~ Edition .V CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE E» BELGIQUE 47» année, — Ko ÎOO , - , _ —w ^ " BTJkisAUX _____ TÏ<T FPTTONF^ 5 et 7, 0,1er,, du Tto, (Pa^c Saint-Hubort) GAZETTE QU OTIDIENNE RédacUon^0" n' IZSIÎ .„UXU.LK, — ' — Rédaction s N* 1409 * ___ - - - — 11 ABONNEMENTS; FONDATEUR : RÉDACTEUR EN CHEF: ANNONCES ; 4« page : 30 cent, la pelite Iipne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 £r. BlU'XKt.LES : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois, . , iircinAvr r JUTinriiinrr la ligne et laits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. !a ligne. ■—On ne garantit pas les dates d'insertion. La l'RoviNcir \o franco par an, — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pouT trois mois. VlCtOF uC lîi iiëudaih JCcî?l U Aili'liftiîLJ La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3W9 Tous pays de .Won postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par-an. La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du journal, 5 et 7. Galerie du-Roi. Tous pays do l'union postale, 30 fr. par an. — SAM WIENER Dans uin-e maturité 'allègre que tous Iles jeunes \Iui enviaient, etn pleine force, en pde'ine iuciddtéy en pMne> 'bataille, Sam Wiener tombe, victime d'uni© fatalité absurde et niew.ilmiène. Ji&miaês -.il aie m'est apparu plus viv'amt qu'au anoment où 'j'écris ces lignes. •On prononce son nom, on le voit : sur un vaste comps déhanché, ifàt'fcanï dams un pardessus 'plus vastfe encore — toujours ouvert et d'où émergent, péilc-mêile, des piap-iens, d^s journaux, des brochures — s'érige une figure iagon-néfe, on -dirait, à tPa hâte. Pas de cou Un TJairge tfnont que 'prolonge Usa calvitie, puis-! saint, volonM<re. -Volontaires aussi, les pom-| ane'tte.s saiHtot dans la face inégale. Au | milieu, >le nez écliate, en révélation. : im,por-[ "tailit, mobile, vivant, jouisseur, — un nez tanant ll!a 'vie. Et, pour conrâger ce que l'en-semblle .peut avodr d'un peu sem-sud, deux douceurs : le souinre iaiccueiiltait d'une bou-I che aux lèvires grasses, largement fendue: : de regard de deux yeux perçants, fureteurs, j qui cherchenit vos .pensées sous vos paroles, qui s éedaurent, aux momenits d!e confiance ou de joie, d'une admirable bonhomie. Il Mlait voir œs yeux» aux .instant de dé-t&enfe, quand 'l'homme politique ou H'iaivocal I «ffa-itré dispamtesaà^t pour faire place au IjalirHiandhe, iquarud' Sam Wrener disait : « Met, I caiifiants... ». J"aii rarement aperçu suir un vi I isage ihumaâin poreiflile expression de bonheur [ «t de bonté. * * * Got homme quii, 'sans en être éibloui, aivai'i connui lia fortune et Heis plus rares fo/ntunes ; cet iiomine dont on ne pouvait môme pas [ d'ire qu'il; fût modeste, parce que sa simplicité meijeliaiiit tout ce que 'la Modestie offre | •d'ositenïaitoine, cet homme en s'en- aililanl ' baisse un girand, un .très grand vide. On n'en mesurera, Il'étendue que plus 'lard, lorsque ■les dou/leum jpeatsonnellles de ses innoainbradies amis, se seront apaisées : car d'autres J regretis aîorts viendaionft tse joindre aux fleurs. ' A qu'oi tiemit donic cette autorité elingullière 1 qu iil wvia'it conquise, et qui fera ressentir si vivemienlt sia da'sipairi'tioû ? à deux quali tés — 1 I en dehors d'une .inieliligemce remarquable —: : ci- deux qufolM'iés quii comptent parirni les plus précieuses et qu'il -possédait au suprême de- ' gré : un grand bon sens, une honnêteté ! ; stricte. 1 _ ^ tes cuva/it imposées, ou plutôt elles 1 '1 a.vaiient imposé peu à peu, par ileur seule ' ! force. •C'éltaient eiLles qui, au Piarteanent ou - i *au PiaJl/aLs, forçaient, quand il parfliait,- île si- ^ \ fence et il'attention de /l'a-udiitorre. Par eliles, 1 Ecms chercher à aldeindre l'éloquence, il pro- 1 diLisiaat des effets d'une étonnante puissance. ' îPiar t'iMeis, on ne pouvait le mettre en centra- diction avec 'lui-môme, comme iï advient de ,s" I Haut de poll'i'tiieii'ens qui, sejîion le parti aux- 1 ; qiiieJs i^î/s a»ppa.ntiennent, votent oui ou voiteiit 1 non d'après les circonstances, uniquement ,s pou.r voter, avec ou comtre le gouvenieunent. I' B-iusée-s sur ce bon sens, appuyées sur cette ^ ; iSionnôtet'é, ises idées étaient nèfles. Il en n avait le courage, et l'argueii. -.Ce sénateur j paiislibfle 'èt rente montrait plus de foi que des e 'addl'esicen'ts airiivi'sties ou araivés, plus d'in- î j fréjDtiidrlé que '.tefls paras ities dépenaiMés .de la i politique, qui ont tout à gagner et rien à per- c dre dans lia Jxaitadlile. Je l'ai vu, un soir de 1 iliôvre et ide rancune, se dresser seul contre ,9 Trne assembCée houileuse qui huait le nom " d'un de ses amis et déclarer que, lui présent, ; cette a:i!liitu/de me- serait pas tolérée. A ses côtés, d'au'Unets, plus jeunes, d'autres, polit:- ' fluememt plus près que lui de l'homme con- fl | Ure qui se tournait d'énerve me ni du puiblic, î [ étaient demeurés siilencieux, et la peur verdissait leurs joues. B' intervint — et changea îl \ il es huées en applaudissements. r Je ne saiis si c'était par le contraste avec v Hla petitesse de ses voisins : mais il m'ap- V | parut, ee soir-lù, ta^ès grand. P * * * .S- Ce mot de jeunesse revient à tout instant C Vous ma plluBïië. Sam Wiener était reslé ex- c tnuord'iniairement jeune,Sa combativité émer- « Mcil'Ialit, i( Combien de fois, dans son cabinet de ira- a "vail, à Bruxelles ou à .Boliitsfort (c'était le vnénne : des papiers, encore des papiers, en q j 'couches, en 'las, sur toutes les tables, sur b I toutes les chaises !) l'ad-je vu, au- coins d'une | explication, se lever,en un sursaut d'indignation, et s'excEfcumer : <i Mais c'est incroyable ! , -Mais le publSc ne sait pas où nous allions ! ; Mate ces gene-flà ont toutes les audaces ! » ou lien : « Il faut dire cela ! C'est un sean-| dûle ! Toute la précise devrait 'le dénoncer ! » •IDf 'airipentiaiit son bureau pendant quelques însitanlls^ piu-is se rasseyait, encore tout fré tmitsjs'cinit, vous donnait en dix minutes la ïwatiière de vingt articles (,\sseyez-vouj3... 'Prenez du papier... » Iil n'y a(vait plus une \ ! chaise liiibre, et le papier était introuvable, | inads cela isnporlarlt peu !), vous tendait les ; feuiDlete cou verts de sa grande écrituire calio-'te, precque enfantines dictait, s'interrom- 1 •pvi:l, rcimoaitait aux sources (Notliomb î Ho- 1T Ricir! L^ibeaui! des brâbes de leurs discours lout entières lui revenaient à la- mémoires !;, v ^uttarit son sugett pour vous conter un sou- ,e veniir d'avocat; pour rappeler avec enthon- oC I swsme cette nuit où, tout jeune, endormi |u I 'jl in's sa maison de campagne, il recevait la v i >ril|sque visite d'un de ses amis, gloire frai-clie éclose du baiTeia.u', qui venait d'entendre I -:no P'0hoirie de Paul Janson et accourait v Y'v-eïililer pour lui crier : « J'ai eniîendu plai- c | wr Déniosithèiïés ! » d * * * 1» I _• oon ardeur batailleuse l'amenait là où il l ^î'^it a,tor. .ramaas plus loin : sa lucide in- g ;,c'^fence veiliiaiit. n ^'ussi, junnais l'effoi't iniiparlial d'un ajdver- o ■sjire ito ]{.• Irouvaiit, indifférent. Quand' il le G a-lait, co chef de parti dépouillait l'esprit de « ; ^ar^- Certains de ses discours — notamment q ceilx Juchant 'l'annexion du Congo et In Question niilâit/â'ijpe — révèlent non seulement L j ne largeur de vues, mais une prescience n I ^,u afmt remairquabies. De récentes discus- c. an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. Au coatimine, quand i! .pouvait se laisse emporter pair sa passion, i,l fonçait avec allé gnasse. Et, son énuidition, sa docuâŒ&ntetiioi a.:dain't, ses coups de boutoir étaient redoii'tâs Mais'tous ceux qui rapprochaient ie tenaien 5 jeu- pour un homme juste, intègre, .sincèromoi ileine soucieux du bien cit âs Ih concorde du pays ieTier Un peitiit .détail traduit ce sentiment : avec e .jt tous tas meaiïbres .du gouveraement et de 3c plus Droite, Sa,m Wiener cn'lr-eteirait les reJ'at-ionî es. 'les pluis couirtociseis ; et, dans I'é parti socia-.r un ifete, peu d'hommes de la gauche tiisérafc par- comptaient autant que toi de s'ysnipathiies, îivcrt En dehons du Parlement et du RaBais, tout , dvîs le momde connaissait sa physionomie épa-gu:re iiouie eit caiidiale' : on le voyait aux premiè-cou ires, aux maitinôes, aux galas, on le rencon-puis- trait à Loroines, on le croisait i Paris, pom- C'était un Monsieur, ce qui ne caractérise Au (pais tous les hommes connus. Et c'était — i,par- te qui leur 'arrive moins souvent encore — nez un homme. l'en Camille GUTTENSTEIN. deux bou- i S A NOS LECTEURS oies, ance a l'occasion des fêtes de Pâques, nous accordons un jour de congé à nos employés ei î dé- ouvriers. Nos bureaux seront fermés aujour-ocat d'hui dimanche, et la « Chronique » ne paraî- » au tra Pas '"ndi matin. ?" —^ »» àiuus FAITS, PBDFOS (StSUS INTERMEDE les ■ L'affaire Cachou languissait, l'intérêt .pas S enl-'-$é clans les marécages de la îpli- Gmindv-Palad. Certes, le problème roma->H're nesclue élati bien yosé, mais il n'est pro-lanl blême qui puisse rebenir Vattention publique ^•n si on n'en entrevoit jamais la solution. qlle Heureusement, voici un intermède héroï-nu- clUtG' nous peloterons en attendant partie : très deux chers maîtres vont se battre; ils relè-urs tours manches, troussent leurs colles, ièov fk'-'nbient antiseptique m ont leurs colichemar-r (y- des et, ludieu! la lande va voir un beau , combat. Jl y aura du sang sur les ajoncs ar- ' . imoricains. )lus lF\eftMarl} versus VkJiot, c'est assavoir (jt^ l'avocat de la veuve contre l'avocat de l'in-teté Oéwtëw. Ils vont m découdre à la suiie d'intempestifs propos, et nous saurons ce qu'ils jjes ont dans le ventre. A défaut d'autre chose, on saura toujours ça. Nous aurions pre-01J féré voir clair dans la bouteille à encre,niais s:_ le plus intrépide avocat du monde ne pëul je.s nous donner la lumière qu'il n'a pas. >r0 En attendant, ces chevaliers à jupons l.cc noirs minsLaurent, dignes de l'archaïque ra- ^re^a0me-< te jugement de Dieu. Bravo, mes-seigneurs, et combattez vaillamment, nous ux. tiendmns pour valable l'arrêt de la destinée. ieilt Nous demandons que celui de vous deux qui eT)[ sera vaincu, s'il n'est pas mort, soit achevé ,ini par D cibler, puis traîné par les pieds autour de la Grande-Pahul, enfin distribué par frag-en menls aux bons toutous de la localité. :m. Quant au vainqueur... il épousera la veuve des et reprendra le commerce du défunt. Et l'af-'jn_ faire Cardiou sera close. j., C'est que, ici comme dans de nombreux cr_ cas, nous avons moins besoin d'une solu-cl0 lion juste que d'une solutimi quelle qu'elle ,-ro soit. La justice, c'est un idéal, nous avons om resoin de réalités. n,j Deux cuias à trois poils l'ont compris. ses Qtoire à Vichot, liurrah pour Feillart ; ils vont s'ecauer, houspiller, violer, l'aveugle D11. fatum aux beuglements indécis, Us vont lui j;,. (aire cracher, enfin, un oui ou un non. er- Et remarquez quel lustre ces chevalierç rP;i /eUent sur une profession, à qui le populo reproche, à la légère, d'embrasser indifférée wmment une cause, bonne ou mauvaise, ap_ pour de l'argent. Fehlkirl et Vichot sont des paladins, Us croient, l'un à l'ingénieur, l'autre à la veuve et, sur le tapis de la discussion, ils mettent leurs vies comme enjeu. int Chapeaux bas devant ces robins au grand ex- cœur; au bout de l'empyrée Beaumanoir, qui cr- (( but son sang » sur la lande héroïque, parmi les Trente, morts ou bessés, Beawmanoir les ra- attend. le Beaumanoir serait clcçu s'il apprenait en qu'ils ont clos l'incident, par un procès-ver-sur bal et u.n bon cliner. nie Beaumanoir... et moi aussi. la- COS. le! is ! Au jour le jour f Là POLITIQUE n" " C'esit P^s uioi, M sien, c'est lui! » 1% -Lei* fonnufl.es naïvement cyncques de:-les iw\i mensonges entanifes son! 10°_ " reprise^ pan* la pavss'e c!ér-xia^e a vec ]n une candieulr ,que- d'âge renid moims chà<r-mainte... C'est toujours l'autre qui l'a faut ! Une pénible aventure d'espionnage elt .de difllaimiati^n vient d'èctoibouisiser nos ciléri-eaux ; de buliletiin que l'on sait révo/Irta tous )n_ !es honnêtes gens, coimme l'a » surveililanee » m,: uini'versLltaire révoilta. les étudiants de Lou-j ' vain. aj_ Les cHérioaiix coiin/inencèrent par décCiarei' jr€ :(Tu'e c'ét'Miit Ki, pour eux, le plus saint des de-voirs ; bdentô-t après, ils accusèrent des so-ciadiis'tes de jouer de -la « oas^ero-le ». L'emploi des corres||>ondanees pri'Vcleis el docuanenDts conifidenfiidls o-btient leur approbation a n sis.i bien chez nous qu'à l'étranger, il De fafet, •Ifâuirs. professeur® de morale ensei-in- gnentiqueee peut être là une cKdse non seulement permise, mais commandée. Gtfta ne le-.-er- empêche pas, au même moment (voyez la Gazette de Liège), d'accuser les Libéraux de de « vioiler le s'ecret .de la. vie privée chaque fois 3nt qu'un .'nitérêt antiireili/gicux (?!) les y poues-e». la Efniftn, nos adve'raa.ires céiléJiraient naguère m! Louis Vteuiilïloit comme un héros chrétien (le ice même titre fut donné tantôt au dirigeant des us- casseroles); c'esît tout un programme, vu que le pampMé'taire fût, avant tout, fort en g... i ir. par-an. j j sser Louche.'Un minis'tre clérical,vient d'éprouvé allé- la discrétion des poflémiques des' journaux il ction son parti... Cela, n'ampèche que depuis que î-tés. ques jours, comme sur un mot d'ordre, le lient journaux caUioiiques ne cessent d'iucrinij lent ner ta polémique Mhénaile... ays. Coaneddanti ! E PETITE CHRONIQUE eki- r,aj,e Regards en arrière s. 12 avril 18cK3. — Mort d'A. Marne, importan! tout éditeur à Tours. 13 avril 1900. — luauguTation de l'Expositior •P'-1" de Paris. nié- lyij. Un souvenir. C'est un des plus récents souvenirs que nous rise conservions de Sam Wiener. — Il y a deux ou trois semaines, vers 10 heures — du matin, deux journalistes arpentaient, au Palais de justice, le couloir de première ins-tance, repaire des nouvelles sensationnelles et refuge des plus insignifiants potins. — M0 Sam Wiener, qui sortait de la première chambre, tendit la main aux deux chroniqueurs ^ judiciaires, — et, avec son animation coutu-mière, leur dit : « Avez-vous entendu ce qui s'est passé il y a i0r" quelques instants à la première chambre? e- — Non. Un incident? u^" — Très intéressant. Mais, naturellement, — as" ajoute le bon Wiener en souriant, — les journalistes, qui sont partout sauf où ils devraient être, ne l'ont pas entendu. » Et l'avocat, sans se faire prier, de conter l'in-cident.v Quand il a fini, un journaliste l'interpelle : « Vous voyez bien, M0 Wiener, que nous sommes à notre place. rêt — Comment ? la — Mais oui : nous sommes dans les couloirs, ia_ où les avocats réputés viennent nous rendre r0_ compte, moyennant une modeste publicité, de lie ce qu'ils ont fait d'intéressant ! » Et Sam Wiener, qui comprenait à merveille Qï la plaisanterie, ne fut pas le dernier à rire de cette boutade. e : ià_ (^=é> Monde renversé. ÎS| ar iNous ajvons dle-jà signalé .à plusieurs reprises la mentalité révélée, et par le scandale Cai-ir_ laux-J^oehette, et par l'attitude de la commis sion d'enquête, puis de la Oliambre. Nous trou-yir v.ions étrange que les principaux coupables échappassent à toute sanction, et que les au-. ( très fussent frappés. 1 .111 ne faut pourtant pas exagérer : ces autres 1 s ont été îles viictimes, oui ! les victimes de leur obéissa.mce, certes ; mais surtout les victimes u'~ de leur manque de courage et d'énergie.Jamais [ls un procureur géniéroil conscient de toute la 'lli haute et noble responsabilité de sa charge n'eût obéi à un président du conseil lui ordon ns nant une forfaiture. ue Qu'il soit frappé, quand .les autres, plus cou-'s- pables, demeurent indemnes, l'injustice est criante : on eût dû Iles déférer tous à leurs ;ju-1e. ges, qui auraient statué .suivant les degrés de fui (responsabilité. vé Mais au ilieu de cela, après avoir pris des ur mesures contre .l'ex-procureur, on veut mas-g- quel* sa disgrâce.Et comme « compensation » de celle-ci, on lui offre une commanderie dans la ue Région d'honneur. On se demande quels mots if- sont les plus effarants : compensation, — ou Légion d'honneur ! ux On se demande si, quand l'Empereur créa lu- l'Ordre gdorieux, ill se doutait de la destination He que celuincj receivrait aujourd'hui, et s'il son-ns ®eait Q11'011 mettrait sur le même rang l'hé-' roïsme d'un solidat ou la" veulerie d'un magis-is trat ! lf L'Odéon. | île ui II y a actuellement une question de l'Odêon.| Les Parisiens ont appris que le second 1 néâ-r, tre-Français coûtait beaucoup et rapportait /o peU" ' . Ils l'ont appris avec un certain étonnement. ('~ d'autant plus qu'ils connaissaient fort mal ce qui se passait dans ce théâtre : ils n'y allaient ns jamais. u~ Le mal ne date pas d'hier. Il y a trois quarts ls~ de siècle, Bonville écrivait déjà, Citant un il-lL lustre tragédien et parodiant les « Orientales » : ici . ui Bocage a passé là : tout est ruine et deuil ! ni ; es et les plaisanteries sur le Sahara de la rive gauche, sur l'herbe poussant au pied des fau-lit teuils, sur LE spectateur de l'Odéon sont cen-/•. tenaires. Mais on croyait l'Odéon désodéonisé. Ce; n'était plus Bocage, c'était Antoine qui avait' passé là; Antoine, vulgairement surnommé le| surhomme de théâtre; Antoine, à l'Influence de qui nous devons peut-être la moitié du théâtre contemporain; Antoine qui, entre deux jurons, découvrait deux auteurs et faisait un miracle.Il paraît que ça ne suffit pas. Antoine y a perdu son latin, — et autre chose : Antoine est ruiné, à la veille de la faillite. Que lui a-t-il manqué ? du talent ? il en a plus à lui seul qu'ensemble trois directeurs heureux. De l'énergie ? le petit employé de la Compagnie du gaz qui créa le. Théâtre-Antoine l:i en. donna quelques preuv e. Alors ? tc Alors, ou bien Antoine a manqué de chance, ,r; ou bien l'Odéon est, pécuniairement, inutilisa-! : ble. Et, dans le doute, le gouvernement tran-'te çais cherche actuellement un directeur capable ri- de réaliser cette entreprise paradoxale : forcer □'S le public à venir dans un théâtre qu'il s'obstine » à déserter 1 u- Pour leurs câbles et fils électriques. Axlministrations publiques, sociétés de trac-tion et d'éclairage, usines, charbonnages s'a-o- dressent à J.-C. HIROUX & Ci0, 7, square de l'Aviation. La meilleure qualité au plus bas prix, et er--^ Echanges franco-bciges. m*. Pour se rassurer, il eut suffi, à ces Français i : inquiets et susceptibles qui se figurent que la le- Belgique est déjà à demi-allemande, de se pro-. mener à Bruxelles ces jours-ci. Les permissionr; I,, des fêtes de Pâques nous ont valu un arrivage extraordinaire de pioupious en pantalons rou . ges, fils de Français établis en Belgique, sol-n dats des garnisons du Nord curieux d'aller voir ee qui se passe de l'autre côté de la frontière. 1 On ne peut se promener en ville sans en ren-contrer au moins une dizaine, qui avec une es petite amie, qui avec une vieille maman, qiu 110 deux par deux, en bons copains. Mais le plus • • drôle, c'est de les rencontrer fraternisant gaie- ver ment avec des soldats belges. Voyons, Fran-de çais inquiets, a-t-on jamais vu un soldat alle-îel- mand à Bruxelles, prenant un verre avec un les de nos grenadiers ? mi- Cr=^=5) Une scie nouvelle. Ce n'est donc pas — rassurez-vous — de 3a question scolaire qu'il va être question, ni •même de l'aivantHdernière trouvaillile. du snobisme boulevardier, ce spirituel : « Merci pour la 'langouste ! » c'est d'une véritable scie que nous allons vous entretenir, d'une scie en pa- iit 'pi6r* 1 " On n'en finirait pas s'il faiflait énumérer tou-011 tes les ap.rttiications que l'on a faites du papier depuis l'époque éloignée où les Chinois l'ont inventé. La découverte de l'imprimerie lui a donné en Europe un développement qui n'a us cessé de s'accroître et, comme si la prodigieuse consommation qu'en font les presses ne 'es suffisait pas, on l'einpîoie sous toutes ses for-au mes, pour les usages les plus divers. 1S" On arrive même, en lui donnant par com-et pression la dureté de ;la pierre, à l'utiliser pour lia construction des maisons. Mieux encore : le i,e papier va pouivoir remplacer 'les scies circu-i r3 laires diorut on se sert en ébénisterie pour débi» u" ter le bois en .lamelles, en planchettes très minces (destinées au placage de meubles. Un a industrieux Anglais vient de démontrer qu'au moyen d'un simple, disque, en fort papier à dessin, tournant à raison de 1,540 tours à la ~ minute, et mû par un moteur éileetrique, on [ï~ pouvait débiter des tranches de bois aussi bien qu'avec une scie en acier. Les lameQles ainsi découpées ont un poili suffisant pour pouvoir être immédiatement employées.n- ——. Nouvelles à ïa asaiti 'Deux plumitifs brouillés avec 'Noël et Chapsal s, s'envoient des témoins à la suite d'articles injure rieùs bourrés de solécismes. ie L'un des adversaires, celui qui a le choix des armes, dit à ceux à qui il a confié le soin de son honneur : 'G — Pour que le combat soit équitable, clioisis-le sez une arme qui nous soit inconnue à tous deux. Et vivement l'un des témoins s'écrie : — Alors, si nous choisissions la grammaire ! >-«>♦• J; Œufs de Pâques a- *•5 Pâques!... Quand nous étions enfants, u- Qu'il nous semblait Ibeau, ce dimanche ! Comme ill fleurait (la gaieté franche î? 'Des Avrils enfin triomphants ! ir — :-s On voyait sa mère sourire i? Dès (l'aube de cet heureux jour, [s Et 'l'on souriait à son tour, rç Sachant ce que ça voulait dire, i * — O n scrutait l'horizon pour voir r fSi Iles dlioahes venant de Rome *,ï Aidaient réintégrer <leur liome .i. Tout en tout du vieux clocher noir, le _ Quand leur voix «vibrait dans l'espace, îs Vite on courait au jardin ; puis s- -Parmi la «mousse et dans les -buis le Aux œufs ibleus on faisait fila eliasse. a — !s Œufs durs aux coloris criards, u Teints par Fintje, lia cuisinière, Mais dont l'aspect extraordinaire a Surprenait, charmait les regards î... n — v II en est d'autres aux vitrines C'- Des confiseurs : des œufs dorés, 5- Des œufs en chocolat, bourrés D'exquis fondants et de pralines. Ils coûtent gros, ces œufs de choix ; i. La "Vifin-e et la Cour s'en réglaient... i- Pourtant, je doute qu'ils égailent it Nos rustiques œufs d'autrefois.. POLICHE. ï armistice" i- , L.C,AA'C Siècle me notifie qu'.il suapenvl les 'liasiti.'I:tés. Il couche sur ses poisilionis; jil ni'in-te ccMTectio» finale quand Jjon lui re 11 aine à faire durer le pitavs.ii-, f't :il renoTitee, -pour le moment, n à luiae con-j willic les prébendes et indemnités touchées subrepticement (ipoucquoi pas dire, votées, '.c !"lt! n®* ?) P» l»»!' nombre de mes amis et it i,t(ljM*eur8 des ministères(AU! te lie-rriUle )c polfcKa-, voilà qu'il a déprslo mes indiva-leurs!!) 1! choisira son heure, il n'est pas à nias omdres, etc. etc. e (En amonçainit l'aTimistice à ,sjgs troupes,- il ' ■ iprocfflaimo s©3 viotoires dans un ordire du joui-fuJguran'l : « Nouls m» 'dèsawiiépaé .les . soi-diteianit '' » imiaintyirs dont M. Masson avait rêvé d'ex-st «iplloifcr les touinments imiagroa'ires... Contre » notre démonstration, M. Maison n'a '.pas a « .un argument à élever, pas un faiit à citer, rs » Pour masquer son cjnbam-a-s.il entasse des la n luises elt des .ch'Bipiteaux d'adjectifs, sur des ie ii colonnes de sutetantifs, piPéalaMcmenl « 'ornés de guintandeis de gros mots...n e, -le n'ai pas voûta priver les feeterârs de 'ta a- Chronique de ce morceau de littérature... n- militaire. le Abuserai-je, en remémorant brièvement «r l'ÇS engagements avec mon séanillant adver-ie Bâfre ? Je l'ai aittrapé à propos du vamphlal, des iradustoiiete et des commerçants sur te dÉtra-«pjeanenlt des chemins de fer; pamphlet qu'il eititini.bmaiit à des fooetionnaires du départe-c- ment : in- n'en a plus jaanais dit mot ! à- Il s'esit nabaiitu sut le ministère des finan-V- ces Cfu'l voyait .plongé dans un effroyable x. gâchis, don d'un tyranneau libéral ! H a ■fait tout aussi vite le silence sur le gâchis! Après ça, i! sVst rejeté sur la Société d-\--[S V.icïua.ux, qn'iil iïibnitract en proie aussi à un la .efProy.aMe gâchis, perpétré aussi par un ty-„ .narmeaiu Mboiiail! Même silence aussitôt aiprès ma réponse ! Mais iil lui reste un avantage capital : les ' dix mille francs d'appodntemenits qu'un poli-, iticien lùbé.ral fait payer par la Société nmtio-." -noie h un de ses protégés, lr J'ai vainement demandé au XXe Siècle de. r' mie faiire connaître le noan du paLit/iicien libé-rai qui fait partie du conseil d'aidmiinistra-10 tion dé la Société naicïmaile et exerce une 111 telle prépondérance sur ses collègues eallioli-Js ques ! e" II est resté muet là-dessus ! ran- Mais, les dix mille {raines, c'est un aniiolé ilte- ricail, ami de M. Masson, qui les emjpoche un s'écaie-t-il, en désespoir de causé ! t>ue m'imponte ! qu'ils aillent dams une po che libérale ou dans une poche cléricaite, li e. n'est point l'affaire ! Ces dix mille traînes . ja on en a imposé la charge à la Société natij nj niatle, .parce que te favori de M. de Braque n0_ viiUle a pré la place d'un autre, voilà le grief 0 Si on n'avait, pas impbfîjô ù la Société na tionalie l'ancien siecrétaire du niinistoe de; 3 Q'iiieunims de fer, on eût épargné cette dépense. Pa~ elt l'administaalion de la Société eût été mist entre les mains d'un homme au saivoiir et { ou" l'expérience duquel le conseil d'administra■ liei' tion tout entier était obligé de rendre honi-■J'm muge. 1 ® .Le favori de M. de Broquevile touche n'a 25,000 francs par an; il est le grand maître idi- de la plus tmpointenie entreprise de trans-ne port de notre pays, après la régie de l'Etat; or- iil y pourra, impunément exercer le rôle politique qu'il a joué, avec tant de brio, aux che- ,m- inins de fer ! ,ur Des profits aussi appréciables valaient ]l£! bien quelque compensation au fonctionnaire ,u. évincé, s'est-on dit en liant lieu! Et Voilà ,n coanime pour complaire à ce favori on a dé-dommagé un homme contre lequel- on n'avait J, aiueun grief. C'est de la bonne administra- tien, -n'est-ce pas ? au Alitons, XX' Siècle, bientôt, j'espère! Je ' 4 salue ton panache vainqueur, emblème des la Painifaron's, noble insigne des m'as-lu vu. on f. m. en u(. ii i i muni mm 1 MORT DE LOUIS VAN CALSTER LE saI corresponilaiit anversois fle la « Chronique » ju- jes Une triste noufvetDLe nous est parvenue hier. ;011 ;M. l'avocat Louis Van Calster, qui, depuis trente ans, assumait, sous 'le pseudonyme de js- Marc-Grégoire,ïa correspondance anvérsoisede ,us la « Chronique », est déiqédé inopinément samedi à 4 heures du matin, en son domicile de ! la rue Otto Vénius. Iil a succombé à une embolie ,du ,cerveau. Il était âgié ,de 61 ans. 'Louis Van Cailster fut un avocat très apprécié et très occupé, mais il adorait 'le journalisme, dans lequel iil excellait ; il lui consacrait une bonne partie de son temps au détriment de ses intérêts personnelle. Loin de songer, comme tant d'autres, à tirer parti de sa piiume pour se ménager des sympathies, Marc Grégoire fut toujours préoccupé de la mettre au service de toutes -lies causes qui iui semblaient équitables. Très combatif, il abordait toutes Tes questions av.ee le même esprit de bonhomie narquoise et de malicieuse ironie. Sa documentation était toujours abondante. C'est avec une bonne humeur 'Jamais rdémentie qu'il enregistrait la riposte, parfois méchante, <îe ceux qu'il avait touchés au bon endroit, bien qra'i'l attaquât toujours sans au cun esprit d'animosité personnelle. Et quand le directeur du journal, parfois inquiet de la tournure que prenait un débat qu'il avait sou Uevé, .le mettait en garde contre les conséquences possibles de sa campagne, Marc Grégoire répondait avec assurance : « Ne craignez pas de procès. Si on vous assigne, je prends l'affaire à mon compte. C'est d'ailleurs un procès qui ne serait jamais plaidé. »" Et il avait, raison. Hlus d'une affaire fut ainsi inscrite au rôle qui ne vit jamais le jour des plaidoiries. *** (Louis Van Caïster collaborait à la « Chronique » depuis 1883, au lendemain du procès P-elLtzer, dans lequel! il avait joué un rôle en quailiité de secrétaire de la défense, — fonction que rendait écrasante l'importance d'une affaire complexe dont le dossier était exception-neîlileiment volumineux. Tout en rendant les pQus grands services aux maîtres du barreau, — Juiles Le Jeune et Edmond Picard, en tète, — qui défendaient les assassins de l'avocat Bernays, Louis Van Caïster assurait les relations de la défense avec .la presse. UI documentait les journalistes et le faisait avec une in.tellligenice et une ardeur qui tlui avaient valu les. sympathies de tous. C'est es ainsi que Victor Halilaux connut Van Caûster, n- ù qui il proposa de collaborer à son journal, ni Aiprès (la condamnation de ses clients, qui ir, intervint 8e 21 décembre 1882, Louis Van Ca'ls-'ii- ter, épuisé par un labeur surhumain, prit un es repos indispensable, mais, dès le début de '•*1 1883, il commença cette correspondance anver-soise de la « Chronique », qu'il n'aura aban-) :' donnée qu'en mourant. a~ Libéral ardent, mais anversois avant tout, ab Louis Van Calster était dévoué corps et âme jl aux intérêts de sa viUJle natale, qu'il défendit toujours avec la plus grande vivacité, même contre certains de ses fffiTTs politiques. Victor ifii[ Halltaux lui avait garanti son franc parler : ■x- i'1 en usia largement. Il en arriva vite à faire re de sa chronique anversoise comme le journal as personnel de Marc Grégoire, dans la « Chroni-:-r. que ». es Très .répandu dans tous les mondés de la L'-s grande métropole commerciale du pays, Louis "n' Van Cailster était au courant des moindres incidents qui Cm aillaient la vie anversoise au palais de justice, dansâtes corps politiques, au théâtre, dans l'armée et la garde civique, dans le monde des affaires et, surtout, au port, qui a toujours eu le don de l'exalter singulièrement. Si .l'unanimité de ses lecteurs ne fut pas ie,s toujours de son avis, par coijtre tous le 11-;-i;,. salent laivec i ntérêt. i*il . Cette coll'ahoration, dévorante à de certains fc- moments, Marc Grégoire ne l'a jamais suspendue. Il n'a jamais (laissé reposer sa plume. i:ï Même pendant les vacances judiciaires, même )lo en voyager il se faisait adresser son courrier f et rédigeait de loin sa chronique anversoise. v- Il était passionnément dévoué au journal qu'il a fidèlement servi à travers les pires un vicissitudes. Louis Van Calster, ancien juge suppléant au u tribunal de première instanca-d'Anvers, rédac-]es teu.r en chef au « Journal d'Anvers, était che-va.lier de l'oridre de LéopoOd et de la L'égion ,j0_ d'honneur, et honoré d'un grand nombre d'ordres étrangers ou distinctions diverses. C'est avec émotion et gratitude que la «Chro-bé- nique» s'incline devant sa tombe et prie sa ira - famille d'agréer l'exipression de ses vives connu doléances. ui:- A. c. t LA MORT I)E 10- Sain Wiener 0- 1 • C'est avec une douloureuse émotion que l'on-;|" a appris, samedi matin, le terrible accident L's d'automobile dans lequel M. Sam Wiener a e' trouvé une mort si tragique. Aussi, de trèa sc nombreuses personnalités politiques et. beau-.ll coup d'amis se sont-rendus, de très bon matin, j| à l'hôtel de l'avenue de l'Astronomie, où le regretté sénateur avait été transporté la veille ie et où ses enfants, en villégiature au Zoute, rv, étaient arrivés durant la nuit, s- * * # t; Ainsi que nous l'avons dit hier, M. Sam Wie-li- ner a succombé chez le docteur Otlet, assisté* e- des docteurs Verhoeven et Iluart.vers 10 heures et demie, sans reprendre connaissance, lt it ne portait pas de trace de blessure apparente, "f si ce n'est ù la bouche, d'où s'échappait un lu mince filet de sang; deux dents avaient été ?" brisées dans la chute. M. Wiener mourut entouré des membres de l" sa famille; son frère, M. Edouard Wiener, et . son fils, le commandant Wiener, mandés en hâte par la police, arrivèrent en temps chez le "" docteur Otlet pour assister aux derniers moments de leur infortuné parent. Les circonstances de l'accident i L'accident s'est produit exactement À 9 heures 45, en face du n° 134 de 1a. rue de 1® Loi. M. Wiener était seul dans sa voiture, au moment où celle-ci, prise en écharpe par le tramway 25, fut projetée contre les maisons. On err&endit un bruit épouvantable. L'auto avait été réduite en miettes. M. Wiener gisait inanimé au milieu des Wé« l'. bris; le chauffeur avait pu se relever indemne. CE QUE DIT LE CHAUFFEUR 0 Le chauffeur, M. Smets, avait été bouleversé' e par l'accident; il put, cependant, au bout d'un 1_ certain temps, donner les explications suivan-e tes : D" L'auto, tenant réglementairement la droite; ^ venait de dépasser de deux ou trois cents nflè-2" très le viaduc de la chaussée d'Etterbeek quan d, l' soudain, le chauffeur aperçut, devant lui, unef charrette à bras, chargée de paniers à linge eti conduite par un homme et une femme. Le petit véhicule ne portait pas de lanterne à l'ar-:r frère, le chauffeur n'avait donc pu le remar-l' quer plus tôt. Pour ne pas rouler sur la char-^ rette, il bloqua ses freins. Mais, par suite de la/ vitesse acquise, le choc brusque de l'arrêt inv i' prima à l'auto un mouvement sur la droite, s- et la voiture vint se jeter en travers la voie du ;e tramway. Or, précisément à ce moment arrî-i- vait un tramway n° 25 venant de la ville. L'au-» s tomobile fut littéralement fauchée par le tram-s way, avec un fracas épouvantable. Le milieu n de la carrosserie fut défoncé, et la voiture dé-3 mantibulée, exécutant une rotation sur la g droite, vint s'écraser contre la façade cic la a maison portant le n° 134. 1 UNE DESCENTE DU PARQUET Par les soins de la police, le parquet avait été e immédiatement prévenu. Il arriva bientôt sur ^ les lieux. Il était représenté par M. le juge d'instruc-tion Devos, M. le substitut Raquez et M. I)c-vylder, greffier, avait fait une première des-[>t cente sur le lieu de l'accident. Les magistrats 0 instructeurs interrogèrent, au commissariat de la rue du Taciturne, plusieurs témoins de la collision. L'auto fut laissée sur place pour être examinée par un expert. ^ Dès 11 heures du matin, elle était photogra-a phiée par M. Gillet. Après une nouvelle en-n quête faite sur les lieux de l'accident par MM. n Cremers, commissaire, et Stiévenart, officier de police, M. Devos a ordonné de transporter l'au-l~ tomobile brisée au greffe du Palais de justice. Elle y a été conduite sur un camion automo-^ bile. '1 * * * Les médecins traitants ont cru powvoir at-tribuer la mort à une commotion cérébrale. M. 0 de Richter, médecin légiste, ne souscrit pas ce e diagnostic. Afin de pouvoir définir les/ causes 11 réelles de la mort de l'infortuné sénateur, le, magistrat instructeur a ordonné l'autopsie. A LA MORTUAIRE ii Les douloureuses formalités judiciaires, qui durent être accomplies chez le docteur Otlet n après la mon de l'infortuné sénateur, prirent e tant de temps qu'il -était plus de 1 heure du r_ matin quand le cadavre put enfin être trans-j. porté avenue de l'Astronomie. Divers membres de la famille de M. Wiener avaient, comme t nous le disons plus haut, été prévenus té-g léphoniquement et télégraphiquement durant jt la nuit; et, dès les premières heures de la matinée, de nombreuses personnes apportaient r leurs condoléances à la famille,dont la douleuiï contenue était poignante à voir. Dans une chambre du premier étage, M-0 Wiener repose, entouré de merveilleuses fleurs»-Sa physionomie semble calme et ses traits, rai-l~ dis par la mort, ne reflètent pas l'horrible angoisse qu'il a dû ressentir à l'instant tragique. a Une tâche blanche aux lèvres indique la bles-1S sure de la bouche. v Une stupeur douloureuse étreint l'entourage 11 du mort. Dans son bureau, ou nous nous sorn-11 mes arrêtés un moment, l'émotion nous étreint. llS Le secrétaire nous montre du doigt une ava-2anche de dossiers, dont un formidable est e' placé en évidence... ^ « C'est, nous dit-iil, le discours que M. Wie-^ ner devait prononcer au Sénat sur le projet seo/laine-. Il devait, je crois, parler mercredi. » 1S L'in/fortuné sénateur avait longuement tra-1' vai'Ulié ce diiscours : il en était content et s'en 0- était entretenu avec plusieurs de ses amis. le « Ce discours, qui restera comme un témoij îr g nage solennel de l'ufLtime pensée du mort, se-cra-t-il pertdu ? » murmure un des amis de M. !li Wiener, présent à cet. entretien. 33 Peut-être que non,et qu'un ami de Sam Wiener lira ce discours à la place du défunt. lu * * * * Nous apprenons encore, à la maison mortuaire, que le défunt a laissé un testament dans ,n lequel il refuse les honneurs militaires aux-r" quels il a droit. 0< AU DEPOT DES TRAMWAYS sa Après avoir longuement interrogé le chauf-n- feur, les magistrats chargés de j'enquête ont décidé de faire subir un interrogatoire au personnel du tramway avec lequel l'automobile est entré en collision. P A cet effet, MM. Devos, juge d'instruction, et

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