[ Mardi mal 1914. — Edition A. EINQ CENTIMES L.B NUMERO EDUF fl'.O.UTl ES BELGIQUE 4)'c année. — I*T° 1--S3 LA CHRONIQUE * n a ^Tr.nnnnTr! rriTTrkrr,mTTTJ7vn\rTn f ~"bureaux 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES abonnements : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province • 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays fie l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR ES CHEr: can d'ARDEME ANNONCES . 4e page : 30 cent, la petite lipie. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-diyers (corps). Zlt, la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies •. 2 fr. la ligne, — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télepli. A. 3Î99 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, S et 7. Galerie du Roi. TÉLÉPHONES Administration : N* 18816 TîÂ.iont;™ M* i. LES RÉSULTATS OFFICIELS SCRUTIN DU 24 MAI LES CHIFFRES . 1L0ST CINQ REPRESENTANTS Sortante : 3 cléricaux, — 1 libéra^— 1 dacn siste. (Chil/res de 1^12 : cléricaux, 41,402 voix libéraux, 12,SU voix; daensiste, 12,735 voix. Diviseur électoral : 11,359 Cléricaux : 30,139 3 sièges Libéraux : 11,359 1 siège Socialistes : 3,832 Daensistes : 20,118 1 siège i Statu quo. - Sont élus : MM. Woeste, Moyersoen, il. Bctliune, cléricaux; M. Rens, libéral; M. Daens démocrate-chrétien. Suppléants : MM. Cosyns, Van (1er Linden ■Van lier Taelen, cléricaux; M. De Wlndt, libé ïal; M. Plancquaert, démocrate-chrétien. IftTH (Voir : Tounuii-Alh.) flilDEMARDE TROIS REPRESENTANTS ! Sortants : 2 cléricaux, — 1 libéral. (Chiffres de 1012 : cléricaux, 23,876 voix. i libéraux, H,SH.) Diviseur électoral : 10,940 Cléricaux : 21,880 2 sièges Libéraux : 15,1 G3 1 siège Démoc.-chrét. : 1,066 | Statu quo. — Sont élus : MM. Tlîienpont, Behaegel, clé ! ïicaux; M. D'Hauwer, libéral. Suppléants : MM. De Ra'edt, Ponette, cléri eaux; M. Amelot, libéral. CHARLEROI ONZE REPRESENTANTS Sortants : 3 cléricaux, — 2 libéraux, — ( socialistes. (Chiffres de 1912 : Cléricaux, 50,605 voix, cartd, 126,021 voix.) Diviseur électoral : 15,67!) Cléricaux : 50,299 3 sièges Libéraux : 31,359 2 sièges Socialistes : 101,023 6 sièges Statu quo. — Sont élus : MM. Levie, Pirmez, Drion, clé-ïicaux; MM. Buisseï et Briart, libéraux; MM. Destrée, Brunet, Cavrot, Léonard, Lambiirotte, Caeluwaert, socialistes. Suppléants : MM. Duvieusart, Dermine el François, cléricaux; MM. Fourcault et Bero, libéraux; MM. Souplit, Ernest, Lombard, Ligot, Ricard et Mascaux, socialistes. EECLOO Voir : Gand-Eecloo.) GAND-EECLOO DOUZE REPRESENTANTS | Sortants : 7 cléricaux, — 3 libéraux,— 2 socialistes.(Chiffres île 1012 : cléricaux, 87,7S6 voix; libéraux, 30,256 voix; socialistes, 22,800 voix.) Diviseur électoral : 11,805 Cléricaux : 82,640 7 sièges Libéraux : 43,192 3 sièges Socialistes : 24,325 2 sièges Démoc.flaming. : 4,119 Soc. dissident ; 1,441 } Statu quo. — Sont élus : MM. Begerem, Siffer, Van Clcemputte, Maenhaut, Verliaegen, Huyshau-Wer et Vergauwen, cléricaux; Braun, Meche-lynck et Buysse, libéraux; Anseele et Lampens, ! socialistes. Suppléants : MM. Pussenier, Kervyn, Desmet, Demunuyck, Goeminïie et Verstraeten, cléri-!Caux; MM. Lippens, de Saegher et Boddaert, libéraux; MM. Van Sweden et Meyer, socialistes. HASSELT TROîS REPRESENTANTS Sortants : 3 déricaux. Chiffres de 1012 : cléricaux, 20,706 voix; mruux, 8,176 voix.) . Diviseur électoral : 11,631 Cléricaux : 27,429 2 sièges Libéraux : n,631 1 siège - Los cléricaux perdent un siège gagné par ]es libéraux. ~ Sont élus : MM. Ooms, Ramackers, cléri-caux; M. Poten, libéral. ^"ppîéants : MM. de Meeus, Roelants, cléri-('aux: M. Saroléa, libéral. HIÏ-WARÈMME QUATRE REPRESENTANTS ■Sortanits ; 2 cléricaux, — 1 libéral, — 1 so-[ ciahste. Chiffres da 1012 : cléricaux, 29,SU voix; «M 39,72! voir.) Diviseur électoral : 14,101 Cléricaux : SS,:?03 sièges Libéraux : i/(i087 I Socialistes : 29/1OI 2 sièges '*e s'®"p 1)0 M. Giroul, libéral sortant, est S gné par les socialistes. ,7 Son élus : MM. de Liedokerke, imperiali, 'ericaux; MM. Hubin, Wauters, socialistes, suppléants : MM. Cornet de Peissant, Scliœn-n. rs, cléricaux; MM. Lebean, Borotte, solistes. . i LIÈGE TREIZE REPRESENTANTS i Sortants : -i- cléricaux, — 3 libéraux, — G so-' cialistes. (Chiffres de 1012 : cléricaux, 56,4S0 voix; libéraux, 30,086 voix; socialistes, 01,706 voix.) Diviseur électoral : 13,840 Cléricaux : 55,361 4 sièges Libéraux : 47,732 3 sièges Socialistes : 89,808 6 sièges Démoc. (M. Eloy) . 442 Sauvage (Janssens, ) dit « Narenne di bourre ») 1,534 Statu quo. — Sont élus : MM. Goblet, Dallemagne, Po-let, De Pontliière, cléricaux; MM. Van Hoegar-den-Braconnier, Neujean, Journez; MM.Troclet, Demblon, Dejardin, Donnay, Galopin, Schin- > 1er, socialistes. Suppléants : MM. De Géradon, T'schoffen, Francotte, Paquay, cléricaux; MM. Drèze, Di-, gneffe, Neef, libéraux; MM. Lambrechts, Van . Belle, Merlot, Gérard, Delvigne, Jeansenne, socialistes.ÏYIAESEYCX Voir : Tongrcs-Maeseycl;.) iViONS SEPT REPRESENTANTS (Sortants : 2 cléricaux, — 1 libéral, — -i- socialistes.(Chiffres de 1012 : cléricaux, 31,501 voix; libéraux, 23,324 voix; socialistes, 51,335 voix.) Trois listes en présence. Diviseur électoral : 14,072 Cléricaux : 33,140 2 sièges Libéraux : 23,524 1 siège Socialistes : 56,288 4 sièges Statu quo. — Sont, élus : MM. Ilarmignie, Servais, cléricaux; M. Masson, libéral; MM. Maroille, Pépin, Brenez, Bastien, socialistes. Suppléants : MM. Hecquet, Slotte, cléricaux; M. Maistriau, libéral; MM. Dendal, Verdure, Moury, Delsart, socialistes. SAINT-NICOLAS QUATRE REPRESENTANTS Sortants : 3 cléricaux, — 1 libéral. (Chiffres de 1012 : cléricaux, 42,754 voix; libéraux, 11,226 voix.) Diviseur électoral : 13,209 Cléricaux : 39,672 3 sièges Libéraux : 14,294 1 siège Cléric. diss. : 1,786 Statu quo. Sont élus : MM. Raemdonck, Nobels, Van Brussel. cléricaux; M. Persoons, libéral. Suppléants : MM. Van Haver et I-Ieyman, cléricaux; et M. Van Hoeylandt, socialiste. SOIGNIES QUATRE REPRESENTANTS ■Sortants : 1 clérical, — 1 libéral, 2 socialistes.(Chiffres de 1012 : cléricaux, 27,630 voix; cartel. 42,676 voix.) Diviseur électoral : 14,630 Cléricaux : 28,507 1 siège Libéraux : 15,479 1 siège Socialistes : 29,260 2 sièges I Statu quo. — Sont élus : M. Mabille, clérical; M. Boël, libéral; MM. Mansart, Branquart, socialiste. Suppléants : M. Gravis, clérical; M. Lepoivre, libéral; MM. Penninèk, Focan, socialiste. TERMONDE QUATRE REPRESENTANTS Sortants : 3 ciléricaux, — 1 libéral. (Chiffres de 10/2 : cléricaux, 32,31 S voix; libéraux, 11,226 voix.) Diviseur électoral : 10,319 Cléricaux : 30,958 3 sièges Libéraux : 12,732 1 siège Socialistes : 1,035 Daensistes : 1.741 Statu quo. Sont élus : MM. Tibbaut, Bruynincx, Ver-meersch, cléricaux; M. Van Damme, libéral. Suppléants : MM. Leirens, Màeyens, Rub-bens, cléricaux; M. Van Cautcron, libéral. THUIN TROIS REPRESENTANTS Sortants : 1 clérical, — 1 libéral, — 1 so-ciailiste.(Chiffres de 1012 : cléricaux, 23,00S voix; Cartel, 3S,320 voix.) Diviseur électoral : 19,252 Cléricaux : 22,259 1 siège Libéraux : 19,252 1 siège Socialistes : 21,062 1 siège Statu quo. — Sont élus : M. Gendebien, clérical; M. Warocqué, libéral; M. Berloz. socialiste. Suppléants : M. Levie, clérical; M. Vilain, libéral; M. Rousseau, socialiste. ,,, „,3 TONGRES-MAESEYCK QUATRE REPRESENTANTS Sortants : i cléricaux. Deux listes en présence. (Chiffres de 1012 : cléricaux, 13,753 voix;, libéraux, 10,070 voix.) Diviseur électoral : 13,528 Cléricaux : 40,582 3 sièges Libéraux : 15,066 1 siège — Les cléricaux perdent un siège, gagné pa les libéraux. — Sont élus : MM. Helleputte, Schaetzen, Gie len. cléricaux; M. Neven, libéral. Suppléants : MM. Deploige. Ceelen, Meyers cléricaux. TOURNAI-ATH SIX REPRESENTANTS Sortants : 3 cléricaux, — 2 libéraux, — 1 so cialisfce. (Chiffres de 1012 : cléricaux, 46,030 voix cartel, 56,000 voix.) Diviseur électoral : 15,066 Cléricaux : 45,197 3 sièges Libéraux : 35,978 2 sièges Socialistes : * 26,905 1 siège Statu quo. — Sont élus : MM. Duquesne, Hoyois, Boval cléricaux; MM. Janson, Jouret, libéraux; M Royer, socialiste. Suppléants : MM. Renard, Houtart, Foucart cléricaux; MM. Roger, Battaillc, libéraux; M Defaux, socialiste. VERVIERS CINQ REPRESENTANTS Sortants : 2 cléricaux, — 1 libéral, — 2 so cialistes. (Chiffres de 1012 : cléricaux, 30,645 voix cartel, 34,622 voix.) Diviseur électoral : 10,528 Cléricaux : 28,585 2 sièges Libéraux : 16,074 1 siège- Socialistes : 21,056 2 sièges Soc. dissidents : 611 Statu quo. — Son élus : MM. Davignon, Borboux, cléri caux; M. Mullendorfl, libéral; MM. Dauvister Pirard, socialistes. Suppléants : MM. Rutten, Wir.andy, cléri caux; M. Andelbrouck, libéral; MM. Niezette Hœn. socialistes. iLUHMMMJww. n MWBSWMWB WARESVliVIE (Voir : Ilmj-Waremme.) Comment IiHS C1.ÉRI€âl?X apprécient LEUR DÉFAITE La plupart des journaux libéraux cornmer,-tenl, lundi matin, le scrutin avec un graui souci de ne ipas s'égarer sur des résultat s incomplets et des appréciations hâtives, certains .du mouvement général vers le libéra' li-sane que le «pays vient d'accuser. Ce mouvement est surtout -mis en iuanière par les appréciations des journaux cléricaux Les organes sérieux, honnêtes, du parti, oonvvnncnt tous du «recul éprouvé par leur cause. Les raisons seules uu'i'ls donnent de :;e recul diffèrent et attestent des ipréoccupa-lions diverses, sou'vent contradictoires et for! significatives : Le Journal de Bruxelles : Nous avons été plus étonnés du résultat de Soighies : les nouvelles venues de cet arrondissement nous donnaient grand espoir de voir ! M. Gravis reconquérir son siège; ruais, sur cette ! terre du Centre ravagée par le matérialisme [socialiste, la lutte est dure contre les puissances de l'argent au service de nos adversaires I Nous avons, en 1912, bénéficié des voix de : beaucoup de « flottants » à tendances libérales, voire de francs libéraux, qu'avaient rejetés vers ! nous les excès de la campagne cartelliste et la crainte de faire: arriver au pouvoir un gouver-: nement à la merci des socialistes. ... Jamais, depuis 1830, le gouvernement n'avait eu à faire voter une telle augmentation d'impôts... ... On avait souvent dit : le Belge ne supporte pas que le gouvernement touche ;i sa bourse ; le jour où un cabinet sera forcé d'augmenter les impôts, il n'y a pas de popularité qui tiendra ; il se produira un courant que le balayera. Nos adversaires n'ont rien négligé pour aider ce courant à se produire... Le A'.V° Siècle, avec une égale pénétration, sauf les nécessaires couplets de consola-fion, note le retour du pays au libéralisme.' Il faut éhv attentif surtout à son avis sur n-!i. \ il'l'ire sur les .-;ociailis-ies, à Liège. C'est !e nénichti de toute ia poi-éminue électorale des cléricaux. : Nous perdons un siège à Tongres-Maeseyck et un siege à iiasselt. Nous n'en gagnons nulle part. A Soignies, il s'en faut de quelques voix que M. Gravis ne rentre au Parlement. Faute de quelques «centaines, le troisième candidat catholique échoue a Verviers, où les trois partis gardent leurs positions.Partout ailleurs, statu quo. ... Deux faits paraissent dominer le scrutin actuel : 1" Un certain nombre d'électeurs modérés ou flottants, qui avaient voté pour les catholiques - - j 1912, par aversion pour le cartel, ont voté, cette fois-ci, pour les libéraux, dont toute la tactique a consisté, dans la plupart des arrondissements, à dire aux électeurs : « Le gouvernement ne peut être mis en péril ; votez pour nous si vous voulez l'empêcher d'être trop fort. » Il eût été extraordinaire qu'une telle tactique demeurât tout à fait sans résultat ; 2® Dans les campagnes, particulièrement dans les campagnes .flamandes, libéraux iet socialistes ont exploité contre nous, avec un certain succès; non seulement la loi militaire, mais encore l'obligation scolaire, qu'ils défendaient depuis toujours. « On vous prend vos enfants, pour l'école, jusqu'à quatorze ans ; puis, pour l'armée, de dix-neuf à vingt et un. ?> Cette ropagande démagogique n'a pas été partout iutile. L'ittude de certains flamingants aussi nous a valiquelques déchets. r L.'i omme, la journée, dans l'ensemble, est bonuepour le parti catholique. N)tos, enfin, le résultat de Liège, où les socialjtes sont battus à plate couture par les .'ib/ratx. Ce n'est pas cela qui avancera les affairé du S. U. pur et simple... ! Iftve! le Patriote, nous commençons ù trouva dis adversaires moins sérieux. les raisons données, du re<cul clérical, trahirent des préoccupations haineuses qui ne soi! i(as -oubliées : ,.>r.a loi scolaire est peut-être pour quelque . chee. en quelques arrondissements, dans l'at-titule frondeuse de certains groupes, mais pas dutoiit comme l'entend l'opposition anticatho-liqie. On ne prétendra pas sérieusement que le evirement limbourgeois est dû à l'opposi-tio des électeurs à l'école religieuse : l'école liibourgeoise est partout religieuse par la vo-loté des populations. li vérité est que l'obligation en matière sco-> laie et l'obligation en matière militaire expli-, qunt, de l'avis des observateurs locaux, le nieontentement qui s'est traduit, dans le Lim-borg et plusieurs circonscriptions des Flan-' drç, par un recul de voix de droite. A Tourna, toute la campagne de M. Janson a eu pour follement la question coloniale, l'administra-i tid congolaise et le déficit qui en est résulté. (u-tes, l'obligation militaire et l'obligation sefeira font partie du programme anticatho-licje ; de la part des gauches, l'exploitation de tel; griefs a quelque ciiose d'effronté, mais on repontre des électeurs pour frapper ceux-là ' seiement qui ont agi, non ceux qui ont con-seié. L'opposition a couvert l'administration . cogolaise, on sait à quel prix ; n'empêche que ' l'aministration congolaise est un moyen fruc-tuflx d'opposition et que nombre d'antiminis-téœls n'hésitent pas à s'en servir. loins sérieux encore est. le Bien publie, si pé .pourtant, qui, d'une .part, avoue le îvcil cil'éricail ; de l'autre, -parle de succès pojr son panti : .. L'es circonstances, en effet, ont beaucoup cluhgé depuis deux ans. La crainte d'une vic-toiB libérale-socialiste, qui nous avait valu l'aroui des flottants, a momentanément dis-pan. D'autre part, les libéraux, en alléguant la iipture du cartel, ont dû rallier beaucoup d'életeurs qui les avaient désertés. i Lî loi militaire, les nouvelles taxes, la pers-pecive de l'assurance "obligatoire, ont dû créer des mécontentements. Etfîn, la loi scolaire elle-même, — la. loi ré-pantrice que tous les citoyens soucieux d'é-quit et de paix appelaient de leurs vœux les plus ardents, — cette loi renferme certaines dispsitions qui inquiètent les masses laborieuses œ la campagne... Rapprochez ces aveux de .ceci : ... si ia victoire est moi-ns éclatante qu'en I9!2,j-elle est peut-être, vu les circonstances, plussignificative. Eli- est, toutes proportions observées, plus hrillinte en Wallonie que dans les provinces flamandes... La Presse, d'Anvers, est simplement comi-que... Cette tactique a partiellement réussi. Eriuite, en annonçant dès l'abord leur certi-tudedu maintien de la majorité catholique, les feuiljes maçonniques voulaient se ménager la possibilité de crier victoire par le seul fait d'unfc fluctuation de voix qui ne pouvait man-queijde se produire et qui s'est réellement produite..Xgjs .retrouvons un organe sérieux dans la M(HÏopoie, d'Anvers, dont (les aveux sont décisifs : ... \rous ne nous le dissimulons aucunement ; prestue partout où le scrutin de 1912 nous avait lait, [aire des bonds énormes, le parti catholique perd une partie de ce gain extraordinaire. 11 r a pour cela plusieurs raisons. D'abord, le corps électoral ne se trouvait pas devait le cartel, et la disparition de ce danger prochain a ramené les électeurs autrefois inféodas au libéralisme'et. qui s'en étaient séparés, j. reprendre espoir dans ce parti. D'où l'ac* croisement des voix libérales. Li\ Courrier dp Bruxelles en .profite -pour dénojïcor une .loi «militaire qui lui fut toujours d-csacréable : ... p'opinion publique attribue le fléchissement de voix que nous avons éprouvé dans les campagnes, avec raison, croyons-aious, au vote de la loi militaire et du service personnel gé-nérafisé, et des lois financières que le gouvernement a dû forcément faire voter pour faire face aux dépenses consisérables qu'entraînait l'augmentation de nos effectifs. Quelques « électeurs flottants », croyant aux déclarations des adversaires qui ont prétendu que le cartel n'existait plus, ont cru pouvoir voter sans danger pour les libéraux. Les daensistes ont gagné des voix à Alost... La Gazelle de Liège, dans un article fort <( truqué », présente une amusante contradiction : ... lïos libéraux avaient fait campagne en se posant en conservateurs, sollicitant l'appui des modérés qui les avaient abandonnés il y a deux ans. Un certain nombre de ces modérés leur sont retournés, et c'est principalement dans le canton de llollogne qu'ils ont passé à gaucho, suivant docilement le tout-puissant seigneur Van Iioegarden. Mais ce sont surtout les voix d'extrême-^au-che qui sont venues grossir les effectifs libéraux : et cela était assez naturel. Tous les désabusés, tous les mécontents du parti socialiste restés anticléricaux et démocrates se sont laissés facilement entraîner à voter pour des hommes qui adoptent de plus en plus le programme du parti rouge et se sont faits les apôtres du suffrage universel pur et simple.. Ainsi un fait s-? dresse, .plein d'immenses promesses pour .le .pays, fait incontestable et incontesté de nos adversaires sérieux : ki Belgique, avcic son wdimiraible sens .pratique, se détourne peu à peu des deux ,partis extrèmes,rmailgré que l'un s'appuie sur un intérêt de classe, l'aiïtre sur un égoïs.me rk caste. Mais c'est précisétment. ce double boulet au pied, qui eimipècihe les deux -partis extrêmes, de res-'er ou de devenir jamais un parti national vraiment. DÉNOMBRONS ! LES FORCES ÉLECTORALE! des 3 partis Dressons le bilan de^ forces électorales de; trois grands partis politiques qui se sont dis putés ila faveur des électeurs législatifs bel ges. A cette fin nous avons totalisé îles chiffre-électoraux que chaque parti a obtenus 'pou la Chambre des représentants dans les quinzi arrondissements qui ont vote. Nous avons attribué aux cléricaux, les chif 1res électoraux des cléricaux et des icléricau: dissidents. De même nous "avons porté au compte de socialistes non seulement les chiffres électo raux de leurs pro-pres listes, mais ceux de listes 'dissidentes de même nuance. (Nous avons totalisé, d'autre part, les ehiif 1res électoraux des [libéraux. Enfin, nous avons .groupé dans une colonn spéciale les chiffres électoraux des démocra tes-ohrétiens de tous poils,' Daensistes et au très flamingants. Arrondiss. Cléric. Libér. Social. Dem.-chi Alost 36,139 11,539 3,832 20,118 Audenarde 21,880 15,163 — 1,066 Charleroi 50,299 31,359 101,023 — Gand 82,640 43,192 24,325 4,119 _ _ _ 1,441 — Hasselt : 27,429 11,631 - — Huy 28,203 14,087 29,401 Liège 55,361 47,732 89,808 442 Mons 33,140 23,524 56.288 — Saint-Nicolas 39,627 14,294 — — — 1,786 — — — Soignies 28,507 15.479 29,260 — Termonde 30,958 12.732 1,741. 1,035 Thuin 22,259 19,252 21.062 — Tongres 40.5S2 15,066 — Tournai 45,197 35,978 26,905 Verviers 28,585 16,074 21,056 — — — — 611 — Totaux : 572,592 326,922 408,287 26,780 Si l'on veut, bien examiner les chiffres c dessus, les comparer entre eux et les rappn cher des résultats pubHiés précédemment, o arrive aux constatations suivantes : En additionnant .les suffrages obtenus pa les libéraux, Tes socialistes et les socialiste dissidents, ont. trouve que le total des force de gauche, soit 733,209 voix, dépasse de 160,61 voix de total des forces cléricales. * * * D'autres calculs nous donnent ces intére; sautes indications : iLes 40S,287 voix socialistes ont amené l'éle< lion de 26 députés, ce. qui fait une moyenn de 15,703 suffrages par siège obtenu. l'on d'âdiuit les 9,159 voix perdues, c'es à-dire recueillllies dans les arrondissements o elles n'ont pas atteint le quotient, il rest 399J28 voix ayant produit effet utile, ce qi abaisse à 15,351 la moyenne des suffrages pa siège obtenu* ♦ * * Les libéraux doivent leurs 20 sièges au 326,922 voix qu'iis ont réunies ensemble, so en moyenne 16,316 voix par mandat. Les suffrages obtenus sans effet utile pn .les .libéraux atteignent le chiffre de 14,087 ; n'y .en a donc plus que 312,835 qui ont contr bué à faire élire les 20 députés, ce qui donri une moyenne de 15,641 voix par siège.-* *'c * Quant aux .cléricaux, leurs 41 sièges ne 1er ont coûté en moyenne que 13,965 voix cbacui Si l'on dôd-uit des 572,592 suffrages qu'ils oi obtenus ceux des listes .dissidentes, soit 1,78 il reste 570,806 voix, pour les 41 sièges, so 13,922 suffrages eu moyenne pour chacu d'eux. GÉOGRAPHIE POLITIQUE Le> classement par province des élus du i mai 1914 permet de constater que les cléric au ont ides représentants dans les quatre provi: ces et chacun ides quinze arrondissements g l'on votait. iLes litbéraux ont fait élire des mandata in clans 14 arrondissements sur 15. Récemmen ils n'eu avaient que dans 13 seulement. 1 ont, en effet, gagné 1 siège à Hasselt et 1 Tongres, mais ils en ont perdu 1 à Huy. •Les socialistes ont fait nommer des déput< dans les 9 arrondissements où ils avaiei triomphé précédemment.mais ils ont fait élii 2 représentants au lieu de 1 à Huy. 11 y donc 6 arrondissements .dans lesquels ils n'oi aucun élu. LES PROVINCES FLAMANDES CLERICALE! On voit que les cléricaux dominent dans Flandre orientale, où ils ont 18 élus contre a l'opposition (7 libéraux, 2 socialistes et daensiste). 'De même, dans le Limbourg, il y a 5 cléi caux contre 2 libéraux. Aucun socialiste. LES PROVINCES WALLONNES ANTICLERICALE Par contre les socialistes dominent paru les élus du Hainaut et da la province < Liège. 1 II y a dans le Hainaut H socialistes ave 7 libéraux, ce qui fait 21 députés de «gaucl {contre 10 cléricaux. (La province de Liège également est repr f^ntôe \par 10 socialistes et 4 libéraux, soit députés de l'opposition, contre 8 cléricaux- PENDANT LE SCRUTIN Faux bruits heureusement démentis Nous avions raison .hier, — en consignant, J dans tune première édition hâtive, les résultats partiels et provisoires connus à ce moment, — de mettre nos lecteurs en garde' contre leur caractère précaire, et de rappeler que trop souvent les chiffres définitifs .viennent . modifier 'ces résultats incomplets. >f _ Trop souvent ces chiffres .définitifs ont ap' .porté aux partis .d'opposition de cruelles dé-* sillusions. Les premiers chiffres semblaient . donner une avance marquée aux libéraux et , aux socialistes,mais les derniers résultats par-^ tiels, ceux -des bureaux ruraux, toujours les derniers connus et toujours déplorablement favorables aux cléricaux, .venaient au dernier . moment changer l'aspect de la bataille et détruire tout si'espoir que -l'on avait inconsidéré-. ment conçu. .Mais, dimanche soir, ç'a été le contraire I On annonça que les libéraux perdaient un siège à iSoignie.s, alors qu'en réalité l'avance du second candidat clérical, M.Gravis, ne menaçait — on l'a su plus tard — que le second k candidat socialiste, M. le docteur BranqUart. ^ On sait que M. Branquart a fini tout de même par l'emporter. Alost nous apporta également une mauvaise impression, heureusement erronnée. Les progrès marqués des démocrates daensistes, qui atteignaient 20,000 voix, alors tqu'îls n'en réu-'• nirent que 12,735 en 1912, firent craindre que M. Rens, l'énergique et dévoué député libéral sortant, ne perdit son siège. Mais le recul des voix [libérales Idans cet arrondissement fut beaucoup moins sensible qu'on ne pouvait l'appréhender. Et «M. Rens fut réélu. L'ÉCHEC DE HUY Il a manqué 15 vois à M. Giroul pour être élu! Et il y a 1,800 kllelifls nuls Nos élections ont été une surprise pour la généralité de notre corps éiectoral. .Depuis ^830, c'est la première fois que Huy va être privé d'un représentant .libéral. Il y a i- bien eu, à certaines époques, sous le régime censitaire, une représentât ion mixte, notant n ment en 1848, é<poque à laquelle ,un M.- Van den Steen de Jeliay, mandataire clérical, sié-r gea pendant quatre "ans avec Joseph Lebeau, s et, en 11892, moment où le notaire Rigaux, clé* s rical, siégea deux ans avec Joseph Warnant. 7 député .libéral. En dehors de, ces deux cas, Huy eut de 1830 ii 1900 une représentation libérale homogène. Sous le régime de "représentation propos tionnelie, de 1900 à 1914, M. Giroul représenta, d'une façon brillant* et distinguée, notre ai* Q rondissement à la Chambre. Il y fut actif, dévoué, éloquent. Il y conquit les sympathies générales. q .Personne ne s'attendait à son échec. -Les e cléricaux et les socialistes -proclamèrent d'à. jj vance ique sa réélection était certaine. r 'C'est de là' que provient précisément le r^ sulltat d'Hier» * * * x L'arrondissement de Huy élit quatre marn ïi dataires. La foîce moyenne des partis y est de : r iCléricaux • 26,000 voix ; iî Socialistes : 24,000 voix ; i- Libéraux : 16,000 voix. e La représentation normale est donc de 2 cléricaux, 1 socialiste et 1 libéral. Les ■dléricaux.pour .conserver leurs deux siè* r \ges, faisaient aippel aux éléments modérés du i. parti libéral, en affirmant que M. Giroul n'ait vait rien à craindre : qu'il aurait 18,000 voix. 3, Les socialistes, pour conquérir un second it siège, tenaient le même langage et supplié-n rent les {libéraux avancés de leur donner « quelques centaines de voix » ! L'année libérale s'est ainsi trouvée entamée aux deux ailes : à gaucihe et à droite, et près de « trois mille libéraux » ont tombé dans le 1 piège grossier qui leur était tendu 1 x i- * * * ù Ils avaient été cependant avertis du péril La presse libérale et nos conférenciers les -s avaient engagés à se mettre en garde : rien t, n'y a fait. Ils ont voulu « essayer » de faire Is passer trois anticléricaux. On voit aujour- ù d'bui (Comment ils y ont réussi. M. Girou'l, que nous avions rencontré le ;s matin de ll'ôlection, nous avait déclaré qu'il it avait le pressentiment qu'un certain nombrè ■e id'avancés votaient pour les socialistes : il a avait deviné juste. it * * * Maintenant que le mal est fait, il faut son-» ger à le réparer. M. Giroul — que nous venons de voir — ^ nous dit que, -loih. de se désespérer, il faut j songer- immédiatement à la revanche : que le parti libéral de Huy-Waremme est apte à se ressaisir, capable encore de rétablir la âisci-l' pline dans ses rangs, et de prendre les mesures viriie5 que la situation comporte. Sans cela, le même mécompte se reproduira à cha-5 que élection. .C'est aussi l'opinion générale. ïi . + ç * * Au (moment de terminer, nous recevons les chiffres exacts du bureau principal : l0 .Socialistes : 29,401 voix; iCléricaux : 28,203 voix ; Libéraux : 14,087 voix. 14 !M. Giroul échoue donc à 15 VOIX ! ! Et- il y a 1,500 bulletins nuls \

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