La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 28 April. La chronique: gazette quotidienne. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/348gf0p94x/
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RSai'tli SiW nvi'il Ï»1 1. — Kflltion J\. CSNQ CENTIMES LE NUMERO PjQUK 'l'OUT» CK BELGIQUE 41« année. — W« llîî LA CHRONIQUE BUIiEAUX S et 7, Qliorie du Roi-(Passage Saint-Hubort) ■PIUXELLIS GAZETTE QXJ OTIDIENNE TELEPHONES Administration ; N* 7881c. Rédaotion: N# 140@ a ABONNEMENTS : Bbuxklubs : 12 francs par an;, — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays dc l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la IIESBÂVE RÉDACTEUR EN CHEF: Jean d'ARDENNE AMSONCES : 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), \ fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 'r. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. '.a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godis,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3599 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont, reçues aux bureaux du Journal, îî et 7, Galerie du Roi. LA LEÇON mm ELECTION Voilà donc l'abbé Lamire élu à Haze-brottck, éJu à plus de 2,000 voix de ffi&j)o.rité; succès otmsïdéralble étant donnée i!'a campagne gui a été menée contre lui, succès .significatif et qui comporte pitos d'un enseignement. Rien ne montre mieux q>iie cette élection mouivetmemiée le danger qu'il y a pour îles catholiques qui mettent louir religion- au-dessus ide leurs intérêts les .plus temporels, (i la'faire intervenir dans la paljtique électorale ot à se servir d'elle au profil des partis . et ides personnes. < •Cette partie de la Flandre française est, — i on pourrait presque dire étiait, —• aussi v pro- : .fondement, aussi ftdètement oat'holique que < notre Fllandne balge la plus catholique, met- 1 ton's ThieQit, Roulera ou Wdlverthem. Les j gens qui ne vont pas à la messe y sont mon- » très au .doigt, te mot franc-maçon, y est con- < sidéré comme une injure, et'elle obéissait, ! avec une docilité incomparable, aux ondres • de son évêque. Or, elle 'vient de se révolter < ouvertement'Contre lui en élisant l'abbé- Le- j. mire. Voilà le fait. i *«* 1' J'ai -assisté à cette élection. Ce fut saisis- -, saut J'ai -vu, par .cette -mervecJlleuse soirée t d'avril, si calme, la petite ville flamande, l si -calme aussi -d'ordinaire, secouée d'un vé- t ritable -frémissement. Le scrutin -prenait fin i ii six heures, et tant qu'il- avait duré tout e avait été merveilleusement tranquille : un ç beau ,dimattohe, .paisible' et «nsoféffié. Mais, ]; dès que les premiers nésullta-ts favoraibics à ,1' Lemire turent connu-s — le déipouifilemcn-t se i: (ait très -vite, -en 'France —- on vit, tout à .coup, t les rues s'animer, -et bientôt l'immense place c de rhôtel-de-<vi!He fut noire de monde. « Tout-e ts ia circonscription est ù H-azebr-ouck », disait- r on dans la foute C'est dans un ca-baret, -portant, comme- en- t reïgue — o ironie! -- A in fleur de Lys, que se p trouve la .permanence de l'abbé, et c'est de- t ■vaut ses fenêtres que le public s'est masfeé. i: Les .chiffres, qu'une ^oix gouailleuse jette j du .premier étage, sont accueillis par des cris de triomiphe, car ils sont tous favorables îi -l'abbé. Et l'on acclame fes communies les plus lemiristes, ou çellle dont le teairirisme fet iaâttenidu : « Vive Renescuré ! », << Vive Oa-ssel ! m, « V-ive Steenvoorde! ». Et l'on chante : C'est Lemire, Lemire, Lemire, C'est Lemire qu'il nous faut. 1 Oh 1 Oh ! Oh ! Oh 1 <£ E puis d'autres hymnes politiques, dont le L poômé est au .moins -aussi naïf, mais plus ci compliqué. à -Enfin, le résultat global est connu, inabbé w ■'Laniirc a .deux mille voix de maj-orité. Aussitôt, c'est un cri de victoire. « Vive 9 .Lemire! |», s'élcr-:e4-on, et un petit jeune- le homme s'ôtant avi'sié de protester, il est vi- V goureuisemeret con/sp-uiê ; la voix 'de ta foule d s'enfle et remplit tou-te te place. On réclame' L ie député : ii -C'est Lemire qu'il nous faut ! » L Enfin, le voilà qui parait à la fenêtre,: ceint de son échappe de- député. La tête toute <n iblanche et assez fatiguée, violemment éclai- <ii rée par une lanterne, paTalt très fine et un -ipeu madrée. P .11 ,paille : -c; n Merci, mes amis, merci ! V — Vive- Lemire ! A bas De Groote ! m — Non, mes .amis, non, n;e crions jaimiais. n <i A .bas pensant» ! ». Crions « Vive Haz-e-' traouek, Vive la Flandre, Vive la Rèpubli- <k que ! •»; Vous avez voulu montrer, en me il nommant, que vous -comprenez qu'on puisse p être un bon chrétien et un -bon républicain, p. aimer le Ohrist èt- -la Fr-ancê moderne. On -ri im'a représenté comme un ennemi .de la re- a ligion. Je proteste de toutes mes forces. Ce d. que j'ai toujours soutenu, et quie j-e soutien- h dl'-ai toujours, mttt tout, c'est la religion, fa vraie religion -de tolérance et -de charité...-» r. Il.développe ce thème av-eo une éloquence il familière, fréquemment interrompu par des si cris de « Vive Lemire, A bas De Groote! », e, qu'il rabroue sou-vent d'une phrase fia- u mande, ce qui fait, rire ila foule- Et il termine es en criant : « Vive la République, Vive la d France ! », et invitant la foule h chanter la « Marseillaise. 'Elite ne -demandait que 'Cela. Tout à coup Ai le c-haat s'élève, enthousiaste, unanime, fi mêlant -ses strophes enflammées à je ne sais h quel lointain son de cloche... U r< * * * ^ L est toujours un spectacle assez exaltant le que celui d'une foule enthousiaste, d'une v faute amoureuse. Mai-s ici l'intérêt 'de la vi- v Bran s'augmentait de ce -qu'eiife avait d'inattendu, car, giénénalement, cette foule lia- p ■mande est peu communicative. Aussi les 6 gens n'en revieunant-il pas-! L'iabbé rentre tranqui-Hcment chez lui, comme un bon prè- 6 're, bien sage; tes électeurs d'Hazebnouck ne vûalent pas se coucher,' ils se répandent dans p les cabarets, et, de temps en temps,, au dé-'aiiTid'une rue obscure, on entend un cri vacillant : u Vive Lemire ! » Bien curieuses, ces conversations de aa-Jiaret, curieuses surtout parce qu'elles sont /( toutes tes mêmes. Dams cette symphonie élcctoraile il n'y -a paa de -fausse note. " Maintenant, dit-on, Ils pouirront bien faire q ce nu':;!s vendront. On ne nous le prendra ipfas, notre député. Les curés s'en sont mé-l "es, et ça n'a pas réussi. Or, çuiand les curés s'en mêlent... » 'Notez que tes gens qui parlent ainsi -sont, des catlMiques, des catiloliques pratiquants. Catui-ci. raconte -la pression qu'on a voulu exercer sur lui à. confesse. « Lisez,vous les mauvais journaux ? lui s fl^t-on demandé ! J Q.ueilis mauvais joinrnaux ? — Le eri des Flandres ? (C'est le journal de l'abbé Lemire.) r — Oui. — Eh bien ! je vous détends de le lire. i — Oa, jamais, mon père. 1 — Enfin, lisez-île le moins possible. f " Et on m'a don-né -l'absolution tout de c — Knfitt, îfeferfg ie moisis jftssaie. » \ Un autre raconte, avec indignation, les menâtes que tel vicaire est venu faire à sa vieille mère « El tout cela n'a. servi à rien », ajouta-t-iil. lEt' de rire. «i Ah! l'esprit du pays est bien cha-ngé ! » Ils reviennent tous là-dessus : L'esprit du pays est ahangé. n cesse d'obéir, sa docilité est unor.tte. C'est la ftss-ure -par laquelle le bio-c catholique flamand va se désagréger. *** A quoi tient cette victoire? D'abord, ii la -popularité personnelle do l'abbé Lemire. Les qu'estions .personnelles et locales ont une énorme importance dans tes élections, en France, et cette -popularité n'est peut-être >as toujours du meilleur alloi. Sans doute, )n l'aime parce que c'est un brave homme, aarce cra'ii n'est pas fier, parce que c'est m enfant, dû .pays, parce qu'il parle flamand, liais onl'a-ime aiusisi iparce-qu'il a rendu beau-roup de services aux -communes et aux par-ieuliers. 11 fait liés bien les «ourses et n'a >as -son pareil pour obtenir une faivieur au ninistè're. C'est beaucoujp cela. Mais, ceipen-lan-t, dans son -succès, il y a. autre chose. *I'en déplaise aux brillants -théoriciens- qui jnt .aocumuP.é- t-ant -d'-iarguments ingénieux ont.re ta République, le mot a pris, pour le ' ia.ysan français', même flamand de race, une 'a'ieur mystique. La République c'est pour . ui la chose dés petits, des humbles, des pau- • Tes, c'est la fonce mystérieuse qui le pro- , égera contre le château et l'usine. A fort ou . raison, iil y croit de toutes ses forces, de , ont l'espoir obstiné d-u peuple. L'abbé Le- 1 nire est républicain, à n'en pas .douter. Son , Idversaire, gros propriétaire foncier, est- sus- i ect, très suspect-, de n'aimer point la Répu- j ilique. Le paysan n'.hésite pas, d'autant que ; abbé lui- peusuaid'e oe qu'il ne demande pas lieux que de croire : qu'on peut-être ca-iiolique et répubî-icain. Après tout, aucun onicile, aucun pape n'a dit le -contraire. Et 'il ne préfère .pas encore la RépuMique à sa aligion, iil ta préfère déjià à son évêque. C'est là une précieuse leçon pour les ca- i taliquies français. C'est une- leçon -aussi 1 our les catholiques belges, à qui cetto lii-s-lire montre ce qu'il -peut en coûter de faire iterven-ir le confessionnal -en faveur de gros q ropTiétairès conservateurs. L. DUMONT-WILDEN. J Sus FAITS.*PR0P0S MfNUS ] LE PAUVRE HCMME! Paume homme! pauvre homme! mes (rôts, prions pour lui. Il s'égare dans les sen- 1 ers de l'iniquité et n'a pas voulu entendre < s voix qui le rappelaient paternellement. ! t, maintenant, il est perdu? oui perdu, 'ahtme appelle l'abîme. Il ira de chute en t iule, jusqu'à la dernière chute; il est voué ' la géhenne et aux (lammcs, aux grince- 1 enls de dents étemels... Pauvre homme! 1 Ainsi hier, et aujourd'hui, et demain, un 3 iraissement salue, en Filandre jrançaise, 3 s exploits de l'abbé Lemire, sourd aux rap-els de ce petit évêque, d'aspect jovial que, ' ans leur insigne piété, les industriels de J Me, Roubaix, Tourcoing ont installé à ' ille pour avoir un évêque bien a eux. Le pauvre évêque, tout doré par ses riches J tailles, a eu le cœur navré par l'obstination i prêtre flamand, qui parait — goût bizarre - préférer, à son salut énernel, un siège au ilais-Bourbon; il l'a gentiment dépossédé, { •communié, ruiné, dhathématisé, exclu de Mil tel. Ces mesures, dictées par les senti-ents tes meilleurs, ont été inefficaces. Le- , ire est têtu, comme un Flamand qu'il est. Hélas! on n'a pas pu — tes temps sont si ers — l'exiler de la communauté chrétienne, rterdire à tout homme le contact de cet im-tr, Lui supprimer le feu- ci l'abri. On n'a is pu, pour le grand bien de son âme, le époser dans un frais in pa.ee, où, seul à seul i lice sa conscience, il aurait senti dans son j ne le calme et la vraie lumière. U fallut le < \isser libre. j L'abbé Lemire en a profité pour se faire 1 '.élire. Fort parpaillot, pour ma part, : crois plus ejfieacc l'action d'un bon prêtre, i ïIon l'évangile s'entend, que l'action d'un < scellent député. Et puis, un vieux curé dans < n jardin àe soleil, à l'ombre d'un clocher, ' 11 plus beau que les fi 00 derviches hurleurs ' ii. Patais-Bourbon. Mais il ne s'agit pas de £ '.es goûts. . . L'abbé Lemire est réélu. Pauvre homme! ais un miracle pieut le sauver. Prions, mes ères, pour que te pécheur ait la gale, la 1 ■igne, la rogne, le choléra, la morve, la co- 1 que miséréré, le tourni, la mélrile, la sal- c l/ngite, la tavelure, l'éclaimpsie, le phijl- ' xera. Prions l'infinie miséricorde de bien ' iuloir lui décerner ces bienfaisants ehâti- * '.ents, tous à la fois, autant que possibie. Par les mérites de Mgr, son évêque, des. 1 i eux industriels d'Armcntières et de Rou-Tix, * Par les prières des marguMliers d'Ilaze- ( rouck, Bergues, Vunherqve, etc., etc., ' PvAsse-l-tt cheoir la tête en avant dans un < tt ils... ' Passer sous irai autobus, Avoir un différend avec Mm° Cailloux, j Le tout pour son plus grand bien. , 'Afin qu'il resplendisse un jour dans le sê->ur des élus. Amen. BOB. G. d'A. — Transmis le franc d la Chroni- 1 ue, pour ses pauvres. Ail jour le jour il poTTtîoue vj—. A on croire les journaux cléricaux, & ' le prestige- du gouvernement et de sa majorité dans le pays serait tel ! que l'opposition désespérerait de les enverser. iLes pieus'es gazettes font état des déela-j -ations faites d'ans certains meetings pari :s candidats .libéraux et socialistes, em/visa-l, eant loylatament les possibilités du scrutin ,-u 24- mai, et -soutiennent que, s; -les ad-•eraaireS de la droite renottïen't cette année ■ & l'espoir de la. prétipiter du pouvoir c'est! en raison do son incontestable popularité et de l'évidence .des services qu'aile a rendu-s au pays ! Comme toujours, les cléricaux alitèrent au-daei®useraient la Vérité. Il y a deux ans, à la faveur de la dissolution de la Chambre des représentants, le pays fût appelé à élire la totalité de ses députés. Lie renversement du gouvernement et, de sa majorité étiait alors possible. Et l'on- .pe-ut admettre que, sans le carteil, sur la portée duqueî un grand nombre d'électeurs modérés s'.abusèrent, ce résultât eût été obtenu. Cette année, a.u contraire, la moitié seulement de nos représentants sont soumis à mélé'lefction, ceux do quatre provinces sur neuf : la Flandre orientale,- le Hainaut, la province de Liège ot lo Luxembourg. I&taiit donnée la composition politique des léputatio-ns qui doivent recevoir un nouveau bêptôme éil-ect'ora!, — et qui- comptent ensemble 43 catholiqueS,l démocrateibûretiieïi daen-siiste, 25 socialistes et 19 libéraux, — il semble impossible- d'obtenir, sous le régime de a 'représe-iitation proportionnel, un déplacement .de voix suffisant pour détruire la -ma--orité de 16 voix qui soutienit le ministère do 3roquevillle à a Chambre. Cette majorité de 16 voix résulte — on ne saurait trop le réipéter — d'une élection gé-véraite parlant sur la totolité des mandats de léiputés. Alors que la moitié des sièges seu.lcnnen-t le vient vacante cette année, on ne peut, nu-.urellleiment, viser, qu'à réduire le nombre les cléricaux qui -les détiennent, — de- façon : i préparer le .renversement du gouverne: nent clérical, ainsi rendu possible dans deux ■ ins. PETITE CHRONIQUE Regarda en arrlôro 28 avril 1910, —'Mort, à Liège, de -M. E. Van îeneden. illustre zoologiste et cm'ljryologiste >elge. ] 1 Un gendarme ! ] •Dans les cencles militaires 011 a appris, -avec ; me .surprise qui a bien vite tourné à rM'laiûté féniéralle, que le générai! De Geuninick serait ; «imjpiacié, comme chef d'éta.t-major, par le gé- ; ïérail Sefflliiers de Moranvidle. On clierchait un stratège, c'est un gendarme ■ [U'on choisit. Nos grands comiques. Au'cun music-hall ne peut nous offrir un di-:er-tisse*meTit aussi joyeux que la lecture des lise ours prononcés, à To.ngres-Maeseyick, en 'honneur de M. HelJeput-te. iLtl palme <lu dixhyrambe reivient à M. de iroqueiviliLe. Or, on sait que si M. de Broque- • '.iilile a accepté M. Heill'aputte dans son m Luis- « ère... c'est pour le pouvoir mieux surve-iller î i't on isait que le jour où M. de Broqueviri-e fe-'a.it un faux pas, son copain de l'agriculture 1',hésiterait pas à tenter d'en profiter. Aussi- M. de Broquefv.iiLle — C(ui, à MolU-, a eu e temps .d'appre.ndw ses classiques — dût-il se '■emémorer, pendant son discours, ces paroles le circonstance : ] 'embrasse mon rival, mais c'est pour .l'étouî- : [fer. j C'est même uniquement grâce à ça qu'il- a pu ] garder son sérieux. 1 Gr=*==9 ; La vente du Congo. ] ■Nous avons d.éjà signalé La proposition sau- ' [Tenaie, récemment faite par .un liomme sé- ; ieux, de ven'd-re une partie du Congo à ,1'Alle-nagne. Il s'agirait de céder à nos puissants 1 'oisins 680,000 kilomètres carrés de la région [ui se trouve au nord du fleuve. L'Allemagne ious fiaierait pour ces territoires deux ou trois nilliiards : l'équilibre du budget coilonial, que a crise caoutohoutièra a momentanément coni-iromis, se.rait- assuré, et nous pourrions exé-uter, sans autrement nous creuser la tête, le tr-ogra-mme de transports publics prévu pour a coilonâe... Le projet est ingénieux, il est simple, il est Qôme simpliste, car son- auteur semble traiter n quantité négligeable tout le statut politique le la colonie. Avant de parler de modifier quoi [ue ce soit dans le bassin conventionnel, il audrait se souvenir que 3a France possède, ur nota-e colonie, un droit de préemption, [u'eilile n'est, sans doute, pins disposée à conférer comme le faisait M. Caillaux, au temps le s'a toute-puissance ? On paraît encore ou-iiïier que le traité franc0-alternand, de novem-ire 1911, qui a mis fin. aux difficultés maro-aines, prévoit -expressément que tout projet le changement dans le bassin conventionnel levra être soumis aux puissances signataires lu traité de Berlin. Et qui croira 'que l'Angle-erre prêterait les mains à parente- « combinai-on » ? Tout ce beau projet, disons-le tout de suite, sst d'ailleurs sorti de pie<d en cap du ceneau le son auteur. Nous pouvons affirmer de la. ource la plus certaine que lo gouvernement l'a 'été saisi d'aucune proposition ni offlcieu-ement, .ni offiiciefifliement. m est vraisemblable [ue jn,ma.is parei:Hc suggestion ne sera faite à a Belgique, car on doit se rendre compte à 'étranger qu'elle aurait peu de chances de devenir une réaUité ! j a ln memoriam. » Cruellement «vengeur, le dessin du « Figa.ro ». m première page, avant le résultat des élec-.ions.M. •Càillaux, -le ré - élu, pérore devant une 'ouïs nombreuse. 1.1 poitrine, fait le beau, se tresse, vainqueur. «Le dessiin s'intitule : « Le Tremplin. » C'est que près de M. Caillaux se dresse une :-roix, s'effeuillent des couronnes... Et M. Cail-au:x es1!; debout snjr une tombe. <F=W> Fleurs de style. Le « Journal des Tribunaux » publie, ;'i pro-)os de la mort de Gaston Calmette, un article )lutôt inattendu. « Tout le monde loue », oit-il m substance, « le directeur du « Figaro » ù êtro nort pour une idée. A quoi riment ces tirades açonnières (sic)? Si 011 n'est pas prêt à mou-'ir pour l'idée qu'on défend, le bel héroïsme, îe la défendre! » C'est une vérité tellement évidente, aux veux lu combattant, qu'il était superflu de l'expri-ner. Aux yeux du public, tend-elle à diminuer le mérite du combattant qui succomba? à excuser son adversaire? à apaiser la révolte causée par un meurtre ignoble? Peu importe, d'ailleurs. Ce que nous voulions signaler, dans cet article au style ingénument tarabiscoté, c'est un lot de phrases dans le genre de celle-ci : J'avoue que je m'enivre mal de ce vin répandu sur sa tombe : pour mon goût, il ne laisse pas d'être gros. Est-ce le vin qui est gros, ou le goût qui manque de finesse? Nous serions portés à prendre en considération la seconde hypothèse. L'auteur de l'article, s'il agit en bonne logique, doit être prêt à mourir pour une idée. Nous le croyons peu. disposé à un sacrifice du même genre pour la langue française en général, et singulièrement pour la propriété des termes qu'on y peut puiser. La vie pas chère. Est-ce le même rédacteur qui, dans le même tiumero, résumant un jugement rendu, sur une contestation entre propriétaire et locataire, par M. le juge de paix do Lâeken, apportait cette fleur nouvelle au parterre diapré de l'éloquence judiciaire? « Est nul ie bail d'un quartier consenti par une femme mariée sans que rien ne prouve qu'elle ait agi du consentement de son mari. » En parcourant la décision judiciaire elle-nême, nous avons constaté que cc quartier se louait-... 20 francs par mois! Tout un quartier, vingt francs! Vous nous )bjecterez qu'il s'agit peut-être d'un quartier pauvre. Tout de même, vingt francs! Ça fait. doiu* une maison, quelques sous! Nous demandons l'adresse du bienfaisant propriétaire. (r=^> La preuve difficile. Citons enfin, pour indiquer tout ce qu'on peut ■rouver, en le lisant attentivement., dans un n'gane judiciaire des plus estimé, cet attendu lu'il attribue à la cour d'appel de Bruxelles, în un arrêt rendu par la sixième chambre : « Attendu que l'appelante soutient et offre de jrduver qu'à cette date du 4 août 1913 il n'y ivait dans la maison où elle est domiciliée, ion plus que dans les deux maisons adjacentes, Lucun habitant de Marie Broze... » Nous nous demandons en quoi la justice 3elge peut s'intéresser à d'aussi futiles dé-ails.Que 1e 4 août 1913 M|i0 Marie Broze fût habi-ée ou non, ce sont là des détails de propret? îtid'bygiène revêtant le caractère île plus intime ?t n'intéressant en rien — disons-le bien haut - là bonne administration de la Justice! Nonvaîîss à la hssIe A .mots couverts. — Pensez-vous qu'il s'enivrera? — Non, ma.is... si j'étais, supposons, une bou-:eille de cognac, je n'oserais pas rester seule ivec lui clans une cham:bre. Echos militaires LA POSTE DANS LES CASERNES Depuis un an, ls ministre de la guerre a sup->rimé, dans les régiments, les fonctions de ;ous-offlcier facteur; la correspondance oftl-:ielle et celle de la troupe sont remises par ie acteur civil, lors de ses tournées ordinaires, ù a garde de police de chaque caserne. Dans :hacune de ces casernes, il est ensuite procédé l un triage, et- les envois postaux sont remis au lersonnel de semaine des compagnies, esca-lrons on batteries, pour être enfin distribués l leurs destinataires. Il semble que cette, modification n'ait pas été ieuyeu.se; pendant le séjour des troupes au :amp de Beverloo, en 1913, 900 lettres furent ■garées et 11e parvinrent point à ceux auxquels sîles étaient destinées. Nous n'exagérons .pas : 'aveu en a été fait officiellement, dans une cir-:ulaire ministérielle rendant responsable du ervice postal tout 1e personnel de garde et de emaine dans les corps de troupes. Ainsi donc, lu lieu d'un seul agent militaire responsable, :t d'ailleurs assermenté dans un régiment, à :haque distribution journalière doivent intervenir l'officier et le sous-officier de garde» les touze lieutenants, les douze sergents et les louze caporaux de semaine dans les douze ompagnies d'un régiment à trois bataillons. *ela montre l'incohérence du système, car, à liyis'er ainsi la responsabilité, 011 l'annihile en ait. L'administration des postes, à laqueïïc le liépartement de ta guerre a imposé la remise de a correspondance par les facteurs civils, alors [u'anciennement 1e facteur militaire prenait ette correspondance dans les bureaux des >ostes et était chargé du service des mandats; ette administration avait prévu qu'il n'en résulterait que du gâchis et des ennuits conti-îuels. On passa outre. Aujourd'hui, les plaintes et les réclamations l'ont pas diminué. Des corps ont signalé qu'il liait impossible de régler le service journalier le manière que la troupe se trouve à la ca-;ernc aux heures de passage du facteur civil; le sorte que, le plus souvent, la correspon-Iance restait de longues heures exposée dans m corps de garde, à la curiosité des homme? ît-aussi exposée à. être égarée ou distraite. Afin l'obvier à ce nouvel inconvéient, chaque local le gaitde de police, au camp aussi bien qu'en garnison, sera, à l'avenir, garni d'une armoire ivec cases et avec serrure de sûreté dont la ïlef sera conservée par le sous-officier de garde; nais ce sous-officier devra procéder au triage les lettres par unité, de manière que les sous-)fficiers de semaine puissent venir en tous emps prendre la correspondance de leurs îommes. C'est là un retour mal déguisé au service de facteur militaire. Au camp, un soldat sera chargé par l'officier ohalanstérien de prendre à la garde de police a correspondance des officiers, et de la conserver au mess de ceux-ci dans une armoire vil-Fée, placée dans la tabagie. En somme, le service postal militaire a été inutilement compliqué et rendu des plus incertains.IA v CHROMEE » EST EH VEMTE » A Lillle, à la bibliothèque de la gare. A Maubeuge, à la bibliothèque de la gare. A Cannes, à la bibliothèque de la gare. A Saint-Quentin, à la bibliothèque de la sare A Revin. à la hiblictb.&rrue de la gare. A Monte-Carlo, à la bibliothèque de la îtare A Saint-Raphaël, à la Inbliothègue delà gare LE ROI ET LA REINE DES BELGES chez la piÉ'ÈclB d8 Lueiboiirg La population luxembourgeoise lait aux princes uii accueil enthousiaste (Da notre envoyé spécial à Luxembourg) r"no< nn.i fnvt p^inmiiiip rlnna 1p« l'fi- wmhmivo'pniçp« Ine m£>mpc mip TPllP^ rl& mans... et aussi dans la rue. Deux familles unies par les plus intimes liens avaient rêvé de marier deux enfants, élevés ensemble, destinés, semblait-il, l'un à l'autre. Et voici que le destin n'a pas voulu ce qu'il semblait avoir préparé... Les deux vagues fiancés ont été séparés par la vie, se sont mariés chacun de leur côté, sont peut-être heureux, ont peut-être tout oublié. Pourtant, soyez certain qu'ils-sont demeurés à jamais hantés l'un de l'autre et qu'ils ne pourront jamais se retrouver face à face sans une émotion très douce... ...En tout cas, il est certain que nous n'avons pas entièrement oublié, puisqu'il se trouve, à Bruxelles, une statue que nous avons élevée à un quelconque homme politique précisément parce qu'il protesta contre le destin qui sépare.LA VALEUR DE L'EVENEMENT Voilà pourquoi l'entrevue de Luxembourg, même après celle de I^aris, qui décidait un peu le sort du monde, prend une valeur profonde et choisie. Par exemple, aux événements de ce genre, 11 faut des acteurs de choix !... Et c'est pourquoi jamais le loyalisme plein d'une admiration très raisonnée qui entoure notre famille royale, n'aura eu davantage l'occasion de triompher. Un Roi dont les « pires » adversaires ne peuvent qu'admirer l'intelligence toute moderne, la volonté compréhensivê et large; une Reine dont déjà ici. chacun sait le charme irrésistible, vont se rencontrer avec une archiduchesse en qui le don d'enfance s'unit ali faste féodal. * * * C'est vraiment tableau de légende, ordonnance de poème. O11 vit ici le printemps des beaux contes où des peuples rient ou pleurent, s'émeuvent à cause de la jeunesse radieuse d'une princesse. Aussi bien, le don d'enfance est le plus complètement royal puisqu'il concentre comme en une seule promesse de fieur cette intelligence, gloire des rois, cette beauté, couronne des reines. Nous avons pu apprécier, à Bruxelles, combien l'archiduchesse enfant (à peine encore), est déjà une souveraine haute et tendre par le cœur. Les dons de règne, chez les princes, ne sont pas soumis au temps; ils. appartiennent à l'essentiel de leur être et l'auréole, dès le premier jour jusqu'au dernier, par une des plus curieuses lois d'adaptation que nous offre l'incompréhensible nature. Ne croyez pas que ce soient là des pensées à nous; leur forme maladroite, seule, pourrait nous appartenir; quant à leur nature intime, quant au secret contentement dont est laite l'allégresse immobile et ardente de ce jour, elle est bien d'ici. Tenez, il n'est pas jusqu'aux gendarmes, oui, ces gendarmes dont, en dépit d'une vieille chanson, le sourire 11e semble pas l'attribut... Eh bien ! j'ai dû aller chercher un de mes multiples laisSer-passer à la caserne de gendarmerie !... Et là, un guerrier hirsute mélangeant de curieuse façon la raideur aile-, mande à la courtoisie française, 111'a tout à coup gra tifié du plus long et du plus inattendu j des sourires en me disant simplement : « Vousj comprenez,. nous aimons bien la Belgique! » ïe comprenais. Rarement, réception royale aura été mieux ordonnée. On n'a pas voulu faire l'impossible, et bien moins .encore donner la sensation de le faire. Par contre-, tout fut fait, aveç une absolue réussite. A KLEIN-BETTINGEN A Kiein-Bettingen, le « programme nous a appris qu'il n'y a pas eu de réception solennelle. Simplement, les deux cortèges, si 011 peut dire, se sont rejoints pour continuer leur route ensemble. C'est d'un tact parfait. Cette j minuscule gare, qui n'a que l'excuse cl être j frontière, s'approche du grand express avec la! familiarité des enfants et des vieilles... la-! niais, sur le quai, il n'y aurait assez de lar-j geur, pour une révérence de Cour... Deux dra-; peaux sous une marquise que l'on a honte d'appeler ainsi, encadrent 1111 échelonnement de lauriers, très grenadiers prussiens ! Mais il y eut les douaniers aux beaux uniformes, les simples gardes, très « costumés » aussi, et qui, avec les escortes, prennent un excellent, aspect d'ensemble. Le premier contact, encore qu'évité, n'en' fut donc pas moins des plus corrects. A LUXEMBOURG C'est toute la pompe, au contraire, qui so-Hennise cette nouvelle gare de Luxembourg, (d'un bon style allemand moderne. Ce sont des portes de cuivre battu qui s'ouvrent devant le voyageur. Eliie renferme pour le qi°ment toute •la fleur du Luxembourg et des environs; quant à la- foule qui l'assiège, i.1 faut l'avoir étudiée pour savoir ce que renferment d'enthousiasme ces populations ca.lmes. Toujours le proverbe : « Eatux dormantes, profonds abîmes. » L'arrivée d.u train royal est émouvante. Le roi AlJbert porte l'uniforme de général en chef, avec le grand-cordon d'Orange-Nassau. La Reine y. une délicieuse toilette beige, avec cira-peau garni d'a.utruche blanche. L'archiduchesse Adélaïde semble à côté de son élégante mère, la grandesuchesse Marie-Anne, une vision claire. Les bienvenues exprimées, le Roi passe en revue l'escorte d'honneur. Il s'arrête en saluant \c. drapeau historique peint et doré avec le « W » et le .lion rouge; puis va serrer la main d'un officier qu'il reconnaît. Bientôt paraît a-u dehors le cortège des dau-monts à la livrée orange et indigo. Eliles sont renforciées de nombreuses automobiles de grande alWiure. Après les congratulations officielles, c'est une énorme acclamation populaire. # * * Superbe, cette joyeuse entrer, do Ja gare ai palais grand-ducal! Dans le soleil clair, lumineux, l'air frais et doux, c'est un frissonne ment de bannières, .un foisonnement de cou leurs. Celles-ci soiit d'abord les couleurs lu France, comme 011 sait, mais attachées autres nient; puis les nôtres ; puis celles mêmes dft l'archiduchesse, orange -et- noir. On a mis tout cela sur des mâts, des pylônes, des arcs de triomphe ; 011 y a mêlé les « mays », les sapins, les guirlandes de feuilles vertes. Où cette décoration, très du pays, est surtout touchante, c'est aux façades de pauvres boutiques disparaissant tout à. fait sous les branches et les drapelets, comme un visage ridé .sous trop da couronnes cle fleurs ! Au nouveau pont, 011 a installé une ornementation monumentale -à laquelle 011 travaillait encore ce matin," avec lé calmé qui caractérise les gens d'ici, sans lequel ils ne seraient plusi eux i Deux hautes colonnes portent des Renommées de fort belle allure ! A côté d'elles s'arrondissent deux bien curieuses compositions : imaginez-vous un parterre de toile peinte, que domine un énorme.chou d'étoffes, non peintes, celles-ci, mais.teintes et « bouilionnées » ! Il \iu sans dire, qu'elles -sont aux couleurs belges efc luxembourgeoises... Et le charme de l'original, de la conviction mise à n'importe quelle besogne, est tel que, dans l'ensemble, cela s'harmonise et devient, au moins, très significatif-Par exemple, l'avenue Royale, mêlant le pa-voisement à une merveilleuse série de jardins, présente un aspect sans pareil, un des meilleurs moments des journées royales. Il montra combien ceux qui en combinèrent le programme eurent raison de compter avant tout sur la beauté même de la ville et de son site. Ici, la meilleure façon de fêter un hôte est de lui laisser goûter sans entrave un des plus beaux si« tes, sinon du monde, au moins d'Europe. Voici les souverains belges arrivés au Palais grand-ducal. Ils y sont reçus, nous dit le programme, parles cinq prime esses, sœurs de la jeune souveraine. Quel dommage de ne pas admirer cette quasi-réalisation d'.un des drames . de Maeterlinck, ,de qui les « Sept Princesses », jamais, sans doute, ne furent « jo-uées ». aiveo •une- telle vraisemblance !... Ou reste, l-'airt belge est partout iici ; le 'dîner royal, que précéda une réception diplomatique, ■est en ce. moment relevé par un .concert dont la musique militaire est dirigée par. un des nôtres. M. Mertens. Meme nationalité pour la plupart des exécutants solistes... Eh! eh! ces « petits Beflges », tout de même ! LE TOAST De LA GRANDE-DUCHESSE Au dîner de gala auquel assistèrent : la suite du Roi et de la Reine, les dignitaires de la Cour grand-ducale, le corps diplomatique et quelques hautes personnalités, la grande-duchesse porta en ces termes la santé de no,s souverains : « Je suis bien heureuse de pouvoir souhaiter la bienvenue dans le grand-duché à Votre Majesté et à Sa Majesté la Reine. C'est un grand honneur que \'os Majestés me lont en venant me rendre visite dans ma capitale et je les remercie sincèrement. J'y vois la confirmation des inoubliables paroles que Votre Majesté a bien voulu me dire lors de la cordiale réception qui m'a été faite, en juillet dernier, a Bruxelles. Le chaleureux accueil fait à Vos Majestés par la population luxembourgeois® témoigne de sa .respectueuse sympathie pou*? vos augustes personnes et de la haute estime qu'elle porte à la vaillante nation belge. » Mes compatriotes apprécient hautement les éminentes qualités de l'esprit, les sentiments | généreux et élevés qui distinguent le souve-j rain -de. la nation amie, ils n'ignorent pas l<e ! charme, la grâce et la. bonté de la reine Liisa-| betli, l'auguste soutien des faibles et. des mal* | heureux. j » L'union des deux pays dans le passé, leur | situation privilégiée parmi les nations de l'Eu-( l'ope, leurs institutions politiques analogues, leurs mêmes aspirations, le même culte de la pensée, de l'art et de la science, sont autant de liens qui assurent entre les deux peuples une franche sympathie et une amitié indéfectible. » Ces liens heureux se trouvent encore fortifiés par la proche parenté et l'intime affection qui unissent nos maisons. Je suis sûre de trouver le précieux appui de Votre Majesté pour m'aider à rendre ces relations de plus en plus intimes et- cor/dia(les. » C'est dans ces sentiments que je lève mon verre en ,l'honneur de leurs Majestés le roi- et la reine des Bélges et de ,1a. famille royale; je vois à leur bonheur et à la prospérité de la Belgique. ». LES SOUVERAINS BELGES ET LA FOULE LUXEMBOURGEOISE Toute la viflUe attend la promenade de ce soir... Que c'est donc une pensée heureuse, cette promenade, le jour môme de l'arrivée ! Il ne s'agit pas de voir tel ou tel. édifice : ici, la ville entière est de toute beauté; il s'agit d'être ii Luxembourg et aux Luxembourgeois. Et. pour cela, le Roi et la Reine, des Belges sauront avoir assez de cœur et de finesse pour tout comprendre — et tout prendre — autant que le chaume irrésistible des six princesses, printemps dans ce printemps qui monte des ravins et en fleurit la. gorge comme les cimes. Ce cortège, comme les plus grands empiras n'en auraient pu, sans doute, former, trouva aussi un lieu comme ils n'en possèdent pas non plus ; une foule enthousiaste, et respectueuse, qui aime s'a grande-.duchesse comme une enfant et la. vénère comme un dieu. Or, ces sentiments rares, précieux, qu'aucune diplomatie 11e réussirait à engager pour personne, l'emprise du roi et de la reine des Belges, leur valeur morale, les inoubliables souvenirs qu'ils évoquent, leur en ont donné l'investiture en un seul soir. Nous l'attestons. Nous avons suivi les voitures triomphales parmi les illuminations féeriques et naïves, rendant plus paradoxal encore un décor d'opéra ; nous avons constamment gardé le cœur à cœur avec la fouile et nous a.vons constatéque'Tacclamation, le simple salut à notre famille royale était de même sorte, de même ferveur que le salut, ■ comme énamouré, aux enfantines princesses. •' ■ Jamais peut-être iious n'avons vu spectacle

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