La dernière heure

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21 December 1918
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/»'1 ... I . I BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Ouverts <3e 9 à 5 h, Lm jottr* fériés de 9 à «ML Lm annonoM et réclama» sont reçue* aux bureaux du journal et à l'Agence Hava», 8, place det Martyr» (1" étage), Bruxelle*. 2®Ed MATIN La Dernière Heure et La Petite Feuille 2meEdL q MATIN E111" 1 PETEES ANNONCES : 30 CENTIMES LA LIGNE MIMÉTISME MtoétUm*. VodlA on moi qu* M. Ootïr-<Uuia « La Paix chec toi *, eut ta>-médlftt«aMrti Wxé d« eoixant -qiilMt éaatboM. J'entend» aussi M. Beulemon* : « Mi-■aéitism#! Ail© donc! Mimeitiem© votu-mÀnH»! » Dê fait, k taoi e«t »évèr«. C*et tuj ■a ai <U DAtTV&Ilsto et de n«tar&licte an-fiais qui Mit le gree. Voulona-noua lui traxnar un synony-SmF Oe sera une façon de le définir. iàppeton»4« < OftBxmAag* ». Voilà, m jpoim, un fcw4 qui eat twsnçai» et mûaw firldUn, et fol BflK» xakn* «a pleiix Le mtoét&KOM, en effet, cet 1» tendesoi gn'oot ke éteee ealméi et mime inani »ée à prendre Tap^arenoe de» objete qu lm «nVrorant. Lté oiseaux dac mer» ont la coûtas gris-bleu des flots. Le renard se lai blano dans les plaine» neigeuses d< l'Alaska. Le lièvre aussi. L'ours polairi se confond avec la blancheur des gla eiers; l'hermine est immaculée comm< la neige vierge. La couleur des animau: du désert est celle du sol sablonneux Certains auteurs ont même vu dans li ligne sinueuse du chameau un moyen d< mieux se dissimuler dans le sable mon toeux et mouvant. N'en rions pas. M. Maerteîinck s trou iré de l'intelligenoe aux fleura. A van lui. Bernardin de St-Pierre affirmait qu« ci le melon oCiait des côtes bien caracté risées, c'est que Dieu voulait qu'il fu partagé en famille. La nature est plein d'intelligents mystères. C'est ainsi que le zèbre et le tigre n •ont rayés que pour dissimuler leur prd senoe parmi les herbes roussies. Les ani maux à pelage tâcheté ou ocellé son oeui-là qui grimpent dans les arbres e •e blottissent parmi les feuilles. Les poissons, la plie ou la raie, pa «exemple, prennent la couleur du fond d 2a mer sur lequel ils s'aplatissent. Les oi assuT verts sont des feuilles volantes. I jsst des papillons que l'on prend pou des feuilles sèches, des chenilles pou des brindilles, des serpents pour des ra eines. L'éléphant lui-môme, a la pea-rugueuse et grise du baobab... N'allon pas plus avant. Les savants, àuxquel nous empruntons ces observations, son parfois ingénus. Sans accepter toutes les explication des naturalistes, il faut bien conveni qu'il est une Loi supérieure d'adaptatio: au milieu et dont le mimétisme ne seir ble qu'un corollaire. Dette loi d'adapta tion ne serait peut-être qu'une loi d fraternité. Tout vient de l'Unité; tou fait effort pour y centrer et goûter l'été' nel repos. C'est le principe de la phile Sophie indoue. Nous pouvons l'évoquei ici, et dire comme Shakespeare : « Il ; a plus de choses dans la nature qu'il n'; en a dans toute votre philosophie. » L'animal dit au limon : c Je suis sort de toi; je garde encore les traces de m première origine; je te ressemble; nou sommes frères. » C'est pourquoi il y des ressemblances qui vont jusqu'à 1 confusion entre un papillon et une feui! le, entre une larve et un bourgeon, entr un insecte et un rameau. Tout proclam l'unité de l'univers. L'homme, antique observateur du cie et de la terre, avait remarqué cette le d'adaptation. Il avait compris aussi qu la nature s'en servait surtout pour pre téger les êtres qu'elle avait formés, pou les dissimuler aux yeux de leurs ennemis pour les rendre invisibles. L'homme fi de même. Je songeais à oela en voyant défiler dans les campagnes, les soldats allié; au pas alerté et victorieux et les bande: grises des soudards teutons. Tous obéissaient à cette loi de mimé tisme que nous avons caractérisée plu: haut. Les reîtres prussiens avaient la con leur grise des routes pierreuses de leu pays. Us avaient regardé en bas et pri: modèle sur la matière. Les Français avaient levé les yeux vers le ciel, vers 1< ciel léger de l'Ile-de-France. Peupli idéaliste, il s'était détourné du sol; i avait regardé l'horizon azuré pour s'er vêtir. Nos soldats, nés des boues gluantei de l'Yser, n'ont-ils pas emprunté à lt terre des polders la teinté de leurs uni formes? Les Anglais, pratiques et précis ont mêlé à la couleur de la glèbe le re flet verdâtre des grasses prairies des com tés de Durham et d'York. Le^ Italien* ressemblent aux vieilles pierres grises d< la campagne roumaine que recouvre h glorieuse poussière des siècles. Et le£ soldats des Alpes et des steppes n'étaient ils pas vêtus de blanches pelisses? N'est-ce pa3 aussi du mimétisme, ce£ canons déguisés en troncs d'arbre? ces crapouillots, qui, de loin, semblent quelque pièce de bois? ces mitrailleuses pareilles à quelque motte de terreau? Sur la coque des navires l'homme a peint d'énorme3 lames d'eau glauque, blanche et noire. J'ai vu des hangars qui se confondaient avec les rochers d'aler/our, des abris qui semblaient n'être que des monticules verdoyants. Mimétisme que tout cela. Et, pour terminer, noua pouvons le définir : Un camouflage héréditaire. V. G. . LE SÉNAT FRANÇAIS SALUE l'ALSACE-LORRAINE . Paris, 19 décembre. — Le Sénat, qui ne s'était plus réuni depuis le vovage de certains de sos membres en Alsace-Lorraine, a voulu célébrer le retour à la France de sec? deux anciennes provinces. M. Antonin Dubost a lendn hommage à la fidélité inébranlable dos Alsnciens-Lor-rains. J1 a termin^ on disant: « Lt maintenant, .Fronea-s, montrons-nov.s d:gnes d'une raxeille fidélité. l'îénipotentiaiics de la oix, n'oubliez pas le martyre de l'Alsace orraine. » « LE TACT EST UNE VERTU FRANÇAISE ' QUE LES ALLEMANDS IGNORENT ~ « Avant «ue les oh oraux des réçtmen coloniaux de l'année française no vienne) r* abreuver dans lo Rhin, il no restera pier sur pierre d'aucune ville de Belgique... » Ainsi prophétisait, à rebours, là leur» presse allemande, il y a deux mois à pein on oetobro dernier, le croirait-on P... Une réponse bien française vient d'êt donnée h ootto rodomontade: Pour célébr leur Joyeuse entrée en terre ennemie, 1 eoiâM» d» la deuxième division xnarocai ont, d'an geste pieux, txempô leurs été dards dans les eaux du Ehln. Il oemt dessein, la Franoe ait préeiséme , ts les ouvrir aux officiels et soldats français, ït afin de leur permettre de se refaire des fa- re tieues do la guerre ». M. Albert!, le second bourgmestre, affilie ma ensuite qu'il était infiniment touché de o, l'honneur qui lui était fait de recevoir le général et &on armée. « Tout ce qui est en re notre pouvoir œra fait, dit-il, pour que le < er séjour de notre station de bains eoit rendu &s agréable H ses hôtes. > ao C'était au tour du général français de n- répondre. Il prit son temps. Il y sut alors lo quelques moments d'un silène* très péni-at ble; enfin, le général Lecomte se décida. i voulu que eos troupes coloniales fueseï les premières à fouler les eaux du Rhii dompté sous le fier talon de leurs cou: b siers. ^ Le vieux Rhin reflète donc ît nouvea les couleurs françaises et, comme le moi tre notre gravure, il semble, par le cala s do ses ondes, aussi obséquieux que les hi r bitants de ses rives du nord. Un autre rapprochement est H faire enta 1 l'arrivée des Français en Allemagne et cel - des Allemands lorsqu'ils vinrent s'install* chez nous. Ceux-ei, noua ne le savons qt trop, n'y mirent guère do formes; ils n e B ont laissé que des souvenirs tragiques t Voyons comment s'y prennent en Germî nie nos ami da pays do la chevalerie et c la grâce: Il v a quelques Jours, le 33* corps d'à: mée française faisait son entrée h Wiesbi ' den, où est établi le siège du command< ' ment de la tête de pont autour de Mayei 7 ce. Lorsque le général Lecomte vint prendi possession de l'hôtel de ville, après le d; i filé des troupes, il fut reçu dans la grand j salle du premier étage, décorée des po: traits de Guillaume II et de l'ex-imperj 8 trice. Il y avait là, bien en rang, taloi i joints, tous les notables de l'endroit et 1< fonctionnaires communaux, un lande hauptmann, le second bourgmestre, le pr< - sident du tribunal et lo président de 1 a Chambre do commerce. M. Krickel, chef du district, prit la pf 3 rôle. Il souhaita la bienvenue au généra Il affirma ensuite le loyalisme de ses sei timents, exprimant le vœu que la repris 1 de la vie économique soit au plus tôt a: i surée et demandant que des facilités soier a acojjtdées pour le ravitaillement do la pop\ - lation. Il mit à la disposition de l'auroril - française tous les services sous ses ordrf r et déclara: « La région, riche en établisse ments thermaux réputés, sera heureuse d ' FORMIDABLE EXPLOSION A QUATRECHT DEUX SOLDATS TUES, SIX BLESSES Gand, 18 décembre. — Un grand par d'artillorie a été installé, à Ouatreoht, pa l'autorité militaire, dans le but de réuni les obus de tous calibres abandonnés par le Allemands dans différents endroits du payî et particulièrement sur les routes menan vers l'Allemagne. Dos artilleurs et des ce rabiniers sont employés au dangereux tra vail du déchargement de ces munitions. Quelques hommes déohargeaient, mardi vers midi, dans un dépôt spécial, à un cinquantaine do mètres du onemin de fei des uombes du type de oelles employées pa l'ennemi pour faire sauter les rails de voies ferreos, quand, soudain, une formi dable explosion se produisit. Deux soldat furent tué3, et six autres blessés, dont deu: grièvement. Six chevaux ont également ét Déjà, il v a quelques jours, il v eut un explosion a'une charge de oinq kilos de dy namite, qui occasionna des blessures quinze civils. LES FAUTEURS DE LA GUERRE Washington, 19 décembre. — A la suit de l'enquête ouverte par la commissio] nommée par 19 Sénat, en ce qui concern la propagande allemande, on publie des do cuments saisis au quartier général du gé néral von Papen, lors de sa capture par le Anglais en Palestine, et prouvant que l'Ai leinagne prépara la guerre sous-marine con tre la Hollande et les pays Scandinaves, ei octobre 1916. M. Darrou, député républicain de Pen sylvanie, a dépose h, la Chambre des repré sentants une motion tendant à poursuivi'" et h punir Guillaume do Hohenzollern e ses complices pour violation du droit de; gens et pour les atrocités commises par lei Allemands pendant la guerre. — Reuter. LES HEURES ROUGES DE PÉTROGRAD Stockholm, 18 décembre. — On ap prend que les Bolchevistes songeraieu à évacuer Pétrograd et à installer le siè ge de leur gouvernement à Nijni-Novgo rod. Les Bolchevistes menaient de sai gner à blanc la bourgeoisie avant leui départ. On s'attend à un massacre géné ral. Déjà des condamnas à mort subis sent des tortures terribles. On annonce que Joffe, ancien ambas sadeur bolcheviste, a réussi, malgré l'interdiction, à franchir la frontière aile mande. Les derniers représentants diplomati ques auprès du gouvernement bolchevis te ont quitté Pétrograd à l'heure ac I tuelle. t Nous nous en voudrions de changor un seul t, mot au texte de sa harangue, dont chaque •- terme est pesé, chaque phrase mesurée: Au nom de la France victorieuse, dit-il, je u prends, à partir d'aujourd'hui, lo comman-l- dement de la tête de pont de Mayence et e la haute direction do l'administration du territoire au'elle comprend. Je prends note des sentiments de défé-ronce et de loyalisme que vous venez d'exprimer. Us serviront de base à nos rela-e tions. r Je veux, dès maintenant, vous faire con-e naître mes intentions, en ce qui concerne n lo fonctionnement du nouveau régime, dans 1 la partie de la province de Hes&e-Nassau, ' occupée par les trouves -françaises et dans ^ la ville de Wiesbadefli^ e La xff n+r *>. i~4»b4p l'Al lemagne et la façon tiarbare dont elle l'a conduite nous donneraient le droit d'exercer de justes représailles, et ces inJprésailleB, L" vous les redoutiez. Vcus n'avez pas à crain-dre do notre part pareille attitude, qui serait 1- indigne de notre oaractère, de notre race et do notre passé. ^ Nous venons ici, fermement résolus à res-- pecter les biens et les personnes, mais non s" moins décidés a maintenir l'ordre le plus 0 absolu. Cet ordre, j'ai la volonté et les '- moyens de le garantir. Mais, pour réussir 1- dans cette tâche, je compte surtout sur s votre concours. L'intérêt de la province et ,g de la ville, à défaut de toute autre consi-' dération, vous commande de seconder loya-!" lement mes efforts. >- Sous réserve que l'ordre ne sera pas trou-a blé, que la sécurité do mes troupes sera partout et toujours assurée, que vous aurez .. pour mes officiers la déférence et le respect 1 dus aux dépositaires de la puissance et de la, force françaises, je garantis que. sous l" la protection ' ae nos armes, la population e pourra vaquer à ses occupations habituelles i- et quo la vie de la cite, Bi troublée par t la guerre,^pourra bientôt reprendre son cours . normal. Je compte entièrement sur vous, ^ messieurs, pour atteindre ce but. s Un interprète traduisit ce discours quo h les fonctionnaires écoutèrent tête basse. Le e général Balua militairement et sortit. LA , RÉCEPTION DE SIR DOUGLAS HAIG A LONDRES Londres, 19 décembre. — Sir Douglas Haig est arrivé à Londres H une heure de p l'après-midi. Il a été reçu do façon enthousiaste.Le maréchal a traversé la Manche à bord du navire-hôpital belge c Jean Breydel ! escorté de oontre-torpilleurs, de bateaux k _ moteur d'hydro-avions et d'aéroplanes. La 3 réception a été brillante. Des milliers do personnes agitaient leurs chapeaux et acclamèrent le maréohal. L'archevêque et le l lord-lieutenant du comté de Kent lui sou-" haitèrent la bienvenuo. Après une courto ' réponse de 6ir Douglas Haig, celui-ci est . parti pour Lendros, accompagné de ses gé-° néraux. — Reuter. I LES DÉVASTATIONS ALLEMANDES EN FRANCE [ SONT ÉVALUÉES A 65 MILLIARDS Paris, 19 décembre. — Au cours de la séance de la Oiiambre, on a fourni, pour la première fois, une évaluation des dévastations commises pîvr l'ennemi dans le Nord et dans l'Est do la trancc. Les dommages atteignent le 'chiffre énorme de 65 milliards. il. Louis Dubois, rapporteur de la commission du budget, a traçai, eu ces termes, le saisissant tableau des ruines accumulées par la guerre, dans une dea plus riches provinces françaises: « Des premières constatations, il ressort que cert-ûneg oontrées seront entièrement anéanties. A Itchns, sur 14,000 maisons, 12.000 sont ra- ées. A Lens, il ne reste plus raOmo un pa de mur. Nous avons un aperçu de la rage de la bataille et de l'envahisseur. On évalue à 250,000, lo nombre des maisons détruites. Le sol eat, par endroits, dans un état de destruction effroyable et <5n se demande comment on pourra arriver t rendre à la culture cos terrains ravagés. Il y a. dans cet état. 100,000 hectares. Des travaux énormes seront nécessaires et retarderont d'autant la remise en état du sol. Je ne parle pas des bois et des forôta oft il ne reste plus que do misérables squelettes d'arbrep. Ce n'est pas du jour au lendemain quo neia pourra être réparé. Pour l'industrie. l'Allemand a procédé systématiquement, méthodiquement, à la- destructif i de nos usines. Il a enlevé et trima- , porté chez lui tout ce qui pouvait lui être utile Tout ce que les Allemands n'ont pas •pu emporter, ils l'ont détruit. Les mines sont Inondées, les hauts-fourneaux, ainsi que ■ leura exploitations sont anéantis: les houillère, ont été pillée^ leurs approvisionnements enlevés. En ce"iui concerne les industries textiles, les destructions ont le même caractère svstémaiique. Elles ont porté sur 733,00n broches de laines ou 83 u o; sur 3,500 métiers de laine à lisser ou *00 o/o; sur 3.000 broches ù, carder ou 75 o/o; sur 60 métiers à carder ou 100 o/o; sur 1,800 bro- ■ ciioj a jute ou 100 o/o. et sur 70J métiers à jute ou 70 o/o. Dans l'industrie do l'impri- 1 inerie, toutes les ro.ichiiics et tons les t- rac-tères de3 ateliers du Nord ont été enlevés. On peut estimer, au prix d cl-ihJ actuel, à 20 milliards les destructions opérées sur les maisons d'habitation : les moni-liers représentent au moins 5 millinrds. Pour le sol, le bétail et les forêts, il faut .iu moins admettro 10 milliards; pour l'ijulus-trie, le chiffre global ne peut être inférieur à 30 milliards. Le chiffre total approche don<* de 65 milliards. » — Havas, Gardons l'enthousiasme.,, évitons le mécontentement A Les Belfet sont dib*rrafvr dm — F., leur» ennemi». Il faut rJLv te-3|il uant qu'ils fassent enftndre * raison K leur» amis. L'intérét général commande 4ner&i jue-nent qu'un mécontentement et un ma-aise unanime» ne »e substituent pa» >eu à peu au très grand et trè» iincère mthousiasme avec lequel la rentrée des illiés a été iôtée à Bruxelles, il y a un mois. Cartes, la population le reoornaît, noua Jouissons, depuis lors, d'une amélioration indéniable du bien-être général. Ne plus se trouver continuellement tous le ooup de perquisitiona arbitraires, ai dans l'angoisse de réquisition» eu de iénonciation», est un énorme progrès moral et matériel. Mais oela ne aufflt pas pour remplir le» estomacs. La ration de pain a été notablement augmentée. Le» pommes de terre sept à on prix plus abordable. C'est fort bien. Par oontre, le ravitaillement laisse brau-:oup à désirer pour d'autre» denrée» et Le» prix se maintiennent, en général, à un taux trop élevé. Nous ne somme» pas de eeux qui croient qu'il suffit d'édicter un règlement, de pratiquer quelques réquisitione ou de molester quelques paysans "pour, ohanger tout cela. ^ Nous croyoïib,' au contraire, qufplus on laissera de liberté au comv eroe, ^)lus on encouragera les initiative» individuelles et mieux la population ser-, servie. C'est une déplorable utopie de vouloir supprimer complètement l'intermédiaire entre le producteur et le consommateur. L'intermédiaire coûte oher, mais ce qui coûte encore bien plus cher c'est la lourde machine administrative, le rondecuirisme et le laisser aller des personnages qui n'ont pas un intérêt direct et pécuniaire à la prospérité des afl lires qu'ils dirigent. L'Etat peut se permettre ces fantaisies, mais si on veut les appliquer à l'irdus-trie et au commerce on court droit à un désastre. Tel est le sentiment général, et ce serait pratiquer une politique d'autruche que de vouloir le caoher, sous prétexte de faire confiance au gouvernement) Ce sentiment du public ne pourrait se modifier que dans la mesure où les ruto-rités arriveraient à démontrer que leur réglementation ne se borne pas uniquement à gêner le commerce honnête, ^îais réussit aussi à enrayer le trafic des fraudeurs.Jusqu'à présent, pareil Ji'est établi; il semble bic^^^Hfe^ire, c.u'il y a encore de beaux jo^^^^Via contrebande et pour l'accap^^^RJt. LA RENTRÉE TRIOMPHALE DES TROUPES A LONDRES Londres, 18 dédbmbro. — C'est fin janvier ou au commencement de février que le maréchal Haig et 6es généraux, ainsi que des divisions des différentes armes, feront leur entrée triomphale à Londres._ On organise, en ce moment, la réception que l'on ménage à l'amiral Beatty, aux aufcrçs amiraux, ainsi qu'aux détachements de la grande flotte. LES PÉTITIONS AU SÉNAT Le Sénat a reçu les pétitions suivantes : LA QUESTION DU LUXEMBOURG MM. H. Biaise et R. Favmonville,au nom des Malmédiens do Bruxelles, réunis en assemblée générale, lo 8 décembre 1918: « émettent le vœu d'être réunis à leurs frères de l'ancienne principauté de Stave-lot-Malmédy ; « demandent aux Chambres belges et à la Conférence de la Paix, non pas l'annexion, mais la réintégration de leur pays dans la patrie Belgique dont il a été séparé violemment, sans otre consulté, par le Congrès de Vienne, en 1815. » L'EGALITE DES LANGUES Le Conseil communal de Qand émet le vœu en faveur: 1' du maintien de l'Université de Gand telle qu'elle existait avant l'occupation allemande ; 2* de la création d'une Université flamande.LES DOMMAGES DE GUERRE Par pétition datée do Paris, MM. O. De-prez, président de l'Assooiation nationale belge pour la réparation des donimages de juerre, et Gesquièri, président de l'Asso-îiation des sinistrés de la Flandre occidentale. prient le Sénat de légiférer, sans retard, sur la question des dommages de guerre et demar.'^ it quo la loi de réparation soit aussi complète que possible. Les pétitionnaires préconisent certaines stipulations qu'ils voudraient voir intro-iuire dans la loi. CeB pétitions ont été renvoyées aux Commissions compétentes*. AUDACIEUX VOL D'UN CHEVAL Hier, vors 6 heures et demio du soir, passait, boulevard du Midi, un marchand allant vendre quatre chevaux en province. [1 avait attaché les animaux derrière une toiture qu'il conduisait. Deux individus s'approchèrent en tapinois iu groupe et coupèrent la corde qui retenait l'un des chevaux. Le coup fait, l'un s'enfuit à toutes jambes, l'autre enfouscha ;a monture et fila au galop dans une direction opposée. Un témoin de ce coup d'an-lace avertit le conducteur et l'agent de >olice Vrancken, de la 2* division. Celui-ci se mit h la recherche du cavalier, dont il retrouva la trace. Après plusieurs heures l'investigations, il finit par retrouver ,'homiue et la bête rue Moretus. lie voleur a été arrêté; c'est un repris de, justice du nom de Jean P... Il a été écroué v Ja dispositio7i du procureur du roi. UN DRAPEAU SYMBOLIQUE Pa-is. 27. — Le président de la République "rançaise a reçu, de New York, un superbe Irapeau étoilé avec la dédicace suivante: Ol? .-t à Son Evcellence Raymond Poincaré, président de la République française, par le? ntoyens de la ville de Ïiew-York, en ce jour ie piix — 11 novembre 1918. » Le drapeau, dont les rait?s bla_nches doivent symboliser la vérité; les raies rouges, e sacrifice, les étoiles, la foi, et le champ >leu sur lequel elles se dessinent, la loyauté, ijroclnmc que la France donne au monde, ïOijr toujours, la libei té, l'égalité et la fra-.ernite. — Havas. LA BONNE FOI EN " FELDGRAU " 1,500,000 k. de riz belge MANGÉS EN ALLEMAGNE Nous avons parlé, déjfc, dea maisons et associations qui se sont employées U raffler, sans limite, toutes les viandes alimentaires qu'elles pouvaient acquérir à l'aide de toutes sortes de privilèges que l'ooeupant leur avait eotroyés : autorisation de circuler partout dans le pays, facilités de transport, faculté d'aoheter là où oe n'était point permis aux autres personnes, etc. Nous laisserons se débrouiller aveo la justice militaire les commerçants que n'étouffaient pas les scrupules patriotiques et qui montraient la plus grande complaisance à transformer leurs réserves de marchandises en de nombreux paquets de billets de mark que leur fournissait l'ennemi. Ils allèguent pour leur défense que s'ils n'avaient pas vendu leurs denrées de bon gré, elles auraient été réquisitionnées de force. Voire. Mais l'argument ueut-il servir aussi à ceux qui ont agrandi expressément leur exploita-non, qui ont aménagé des ateliers spéciaux pour fournir l'ennemi? Quelques-uns prétendent que le commerce est libre et que, vendant au comptant, ils n'ont pas ou h s'enquérir de la personnalité de leurs acheteurs.Fort bien, mais oeux qui, dans des requêtes d'une servilité répugnante, tout émailléo3 de « Votre Excellence » et autres appellations laudatives, sollicitaient avec des protestations de < oomplet dévouement i des commandes et même l'exclusivité de fournitures à tel ou tel corps d'armée ou casinos d'officiers, il semble bien qu'ils n'auront rien h dire d'autre pour leur défense que ceci, qui est la vérité: « Nous ne croyions pas que noB arméos seraient victorieuses et pensant que les Allemands étaient les plus forts, nous nous étions rangés de leur côté, au grand profit de nos coffres-forts » Le Conseil de guerre appréciera un tel argument. LA < El N KAU FGESELLSCH AFT > Revenons-en donc aux associations. La c Einkaufsgesellschaft » était un organisme, on peut dire officiel, allemand, dont les bureaux, avec un tas d'autres institutions analogues, étaient établis dans un immeuble nouvellement construit, rue des Colonies.Le représentant général, un Autrichien, nommé Reich, résidait K Anvers; l'agent principal à Bruxelles était un certain Leys, actuellement tenu .\ la disposition de l'autorité militaire, à la prison de Forest. Cette espèce de Zentrale officieuse avait pour but, comme la « Grensbewirtschaf-tung » et la « Maraîchère », de raffler, en Belgique, des demées alimentaires pour l'Allemagne ou l'armée allemande. Mais si ces deux dernière* organisations portaient surtout leur activité sur les marchés de porcs et de bestiaux, elles s'occupaient, en premier lieu, de l'achat de vivres d'autres natures. Ce n'est un 6ecret pour personne que les denrées fournies par le C. N, ont fait l'objet, pendant l'occupation, d'un trafic regrettable, mais intense. Sachant de quoi il en retournait, c'est-à-dire, qu'en définitif, les rations qui n'étaient pas consommées par le bénéficiaire courraient le plus grand danger d'être envoyées en Allemagne et, comme la meilleure arme des Alliés était la réalisation du blocus le plus sévère, les dirigeants du C. N. et les parquets belges mirent tout en œuvre pour entraver ce trafic. Une jurisprudence, partout suivie, fut établie. Elle consacrait ceci : Le C. N. fournit au titulaire d'une carte de ménage des vivres à des prix de faveur^ à la condition bien établie qu'il les consommera lui-même. Il ne pourra ni les revendre, ni les échanger, à moins de commettre le délit d'escroquerie. » On va voir combien une pareille mesure était justifiée et que si les contrôles et les formalités des comités étaient parfois bien tracassiers, ils partaient de la meilleure intention et étaient dictés par la plus pressante des nécessités. En effet, la c Einkaufgesellschaft » avait pour mission de drainer tout ce qu'elle pouvait atteindre du ravitaillement américain. UN MILLION ET DEMI DE KILOGS DE RIZ PARTIS POUR L'ALLEMAGNE Pour ne donner qu'un exemple concret de ses agissements, nous ne parlerons que de la raffle du riz, mais qu'on sache bien 3u'il en était de même pour le lard, le sain- oux, les haricots, le cacao, les boîtes de conserves, etc. Il existait donc à Bruxelles un groupe de quatre ou cinq individus, dont les principaux étaient les nommés Pelak et Meunier, qui rachetaient, à tous prix, tout le riz qu'ils pouvaient trouver. Ils avaient sous leurs ordres une série As chefs rabatteurs, dirigeant eux-mêmes dos escouades do raocoleurs. Ceux-ci exploitaient surtout les campagnes ou les quai-tiers populeux des grandes villes. Leur activité s'étendait sur tout le pays. Dans les villages, les paysans, alimentés suffisamment par le produit de leur terre, cédaient facilement leurs rations de riz contre de l'argont; dans les villes, les pauvres gens, guidés par uno préférence de goût, troquaient aisément les graines contre une certaine quantité de pommes de terre, malheureusement d'une valeur nutritive inférieure. Les pommes de terre étaient fournies par Polak et consorts qui les tenaient de la « Kartofel Zentral ». Passant de mains en mains, tout le riz raccolé en Belgique était finalement concentré à Bruxelles et expédié à Anvers, chez Eeich, par l'intorraéaiaire de la maison Vereycken, expéditionnaire, possédant des entrepôts rue Picard. D'Anvers, le riz était mis sur wagons et partait pour l'Allemagne. Lo service des inspecteurs du C. N. a pu établir que par cette voie, au moins un million et demi do kilogs de riz ont été enlevés à l'alimentation belge. L'INTERVENTION DE LA JUSTICE La justice belge, mise au courant de ce qui se passait, s'efforça, par tous les moyens, de mettre un frein à cette exode. Dans tou s les pays, les raocoleurs furent impitoyablement pourchassés et inculpés d'escroquerie. Dans cette affaire, oui n'a pas encore été jugée, il y a près ue cinquante prévenus. Mais les dirigeants de la raffle étaient intangibles. Les Polak, Meunier et autres, grâce à la complicité allemande, ne purent jamais être arrêtés. Dès qu'on se mit h leur recherche ils devinrent introuvables. Ils pe dérobaient à la police le plus aisément du monde, grftce à des permis de voyagerions tout le pays, que ceux qui les poursuivaient ne pouvaient obtenir. De manière a ce qu'ils ne pussent pas être atteints lorsqu'ils se présenteraient au « Mel-dearat », ils étaient dispensés de ce contrôle. Enfin, l'autorité allomande les protégeait par tousses moyens. De même, lorsque le parquet se présenta dans les entrepôts Vereycken, rue Picard, pour y faire une perquisition, il y trouva, sur la porte, un avis dûment revêtu des j cachets et signatures officielles, disant que | les magasins étant occupés par 1' « E:n-[ kaufgesellschaft » il3 étaiçnt placés 6ous la protection de l'autorité allemande. Il a donc fallu attendre jusqu'à présent pour reprendre l'instruction de cette affaire et mettre en état d'arrestation Leys, Tarent principal de l'organisation et l'expéditionnaire Vereycken. Celui-ci se justifie en diront qu'il n'a fait qu'exécuter ses fonctions d'expéditionnaire. E. F. COMMENT LES PRISONNIERS SERONT RAPATRIÉS Retour dn Havre, l'Office oentral belge des prisonniers do guerre s'est installé 41, boulevard Botanique. Nous nous y sommes adressé pour savoir où an était le rapatriement d'Allemagne des prisonniers belges et alliés. Nos lecteurs seront heureux de lire la communication suivante: En vertu de la convention annexée à la oonvention d'armistice du 11 novembre 1913, oonoernant le rapatriement des prisonniers, il est stipulé que: a) les prisonniers qui se trouvent station- 36a dans les territoires de la rive gauche h Kliin seront remis « sur place » aux autorités militaires des alliés et des Etats-Unis:b; les prisonniers stationnés dans les territoires de l'Ailemagne Centrale et de l'Allemagne du Nord, s'étendant à l'Est du Rhin, seront rapatriés, eu principe, « par voie de mer »; o) les prisonniers qui se trouvent stationnés dans les territoires de l'Allemagne du Sud, seront rapatriés, en prinoipe, • par voie ierfée, k travers la Suisse *. Les prisonniers faisant l'objet du littéra a) ci-dessus ont été, en presque totalité, rapatriés; coux qni n'ont pas encore été remis aux autorites alliées, ne tarderont pas à Être libérés. Ils sont remis aux commandants des armées alliées, au fur et k mesure que nos troupes avancent vers le Rhin. Les prisonniers internés dans les territoires de l'Allemagne Centrale (y compris les territoires septentrionaux du Wurtomberg et du DuchA de Bade) et de l'Allemagne du Nord seront, suivant la situation géographique des territoires dans lesquels ils sont stationnés, dirigés, en vue de leur rapatriement par mer, sur les ports maritimes de Konigsberg, Dantzig, Stettln, Lilbeck, Hamburg, Bremen-hayen et Rotterdam. En ce qui concerne les prisonniers intei^ nés dans rAllemagne du Sad, ils seront rapatriés par la Suisse. Ces dispositions ont été prises par la commission interalliée d'armistice, qui fonctionne à Spa, sous la préei-dence du général de division français Noir-dant et ou lo général Delobbe est chef de la mission belge. UNE COMMISSION INTERALLIEE Dans le but d'établir un contact permanent avec les autorités allemandes, la commission de Spa a constitué, k Berlin, une commission centrale interalliée des prison-nie.s de guerre. Le gouvernement beige y a délégué M. Victor Yseux. secrétaire général de l'oàice central belgo pour les prisonniers de guerre, assisté du major de génie Degols et de l'adjudant I'ercy. Cette commission dirige les mouvements et centralise les renseignements relatifs aux prisonniers de guerre, en ce qui concerne le transport du ravitaillement et contrôle los transports des prisonniers. DES COMMISSION DE RECEPTION En outre, des oommi^sions Interalliées dites ■ commissions do réceptions des prisonniers de guerre » sont placées dans les ports d'embarquement, pour prendre les prisonniers en charge, au moment où ils Emettent {lied sur les bateaux, et pour régler touB es détails du transport par mer. LE TRANSPORT EST PEUT-ETRE COMMENCE Dix bateaux suédois ont été affrétés pour tranjporter nos prisonniers des ports de la Baltique à Copenhague, où des bateaux anglais iront les prendre. Le transport pourra commencer' très prochainement, si même il n'est pas commencé k l'heure actuelle. L- RAVITAILLEMENT EST ASSURE Des dispositions ont été prises pour n'apporter, pendant la période transitoire actuelle, aucun trouble dans le ravitaillement complémentaire assuré aux prisonniers. L'organisation de ce ravitaillement, telle qu'elle lonctionnait avant l'armiBtice, est provisoirement maintenue, les trains venant de Suisse ou du Danemark étant acheminés, par les voles les plus rapides, sous l'entière responsabilité du gouvernument.allemand. A ce sujet, l'Office central belge pour les prisonniers do guerre, dont le siège est actuellement établi k Bruxelles, 41, boulevard Botanique, tient à faire connaître aux familles des prisonniers, qu'il a pris toutes les mesures nécessaires, pour assurer le ravitaillement de nos compatriotes. Des expéditions collectives de pain et d'autres vivres sont régulièrement assurées de Suisse et ont été considérablement augmentées, en compensation de colis personnels, dont l'envoi n'oifre plus de sécurité. Ces expéditions collectives sont convoyées par des détachements allemands et accompagnées de délégués de la Croix rouge. Les bateaux qui iront prendre nos prisonniers dans les divers ports, transporteront des vivres en suiFisance pour alimenter nos prisonniers pendant la traversée et pour constituer des magasins d'approvisionnement aux ports d'embarquement. LE SERVICE SANITAIRE Au point de vue sanitaire, des commissions médicales interalliées fonctionneront auprès dos commissions de réception des prisonniers de guerre. D'autre part, tr©is trauiB sanitaires beiges vont partir des lignes avancées do notre armée de campagne, pour aÛer chercher, en Allemagne, ceux de nos compa-trioteb blessés ou malades, aûn de leur éviter loe longueurs et les ennuis du voyage r?r mer. A QUAND LE RAPATRIEMENT DES 2,500,000 PRISONNIERS? Les familles peuvent être entièrement rassurées Bur le sort des leurs, qui sont enoore dans les campB ennemie: tontes les mesures sont prises, peur que le«r rapatriement aoit assuré le plus rapidement et dans las leil-leures conditions possibles. Toutefois, suite d8 la désorganisation complète des transports, en Allemagne, il faut prévoir au moins plusieurs semâmes, avant lo rapatriement complet de nos compatriotes, oar il ne faut pas oublier que l'Allemagne avait plus do deux millions et demi do prisonniers anglais, italiens, français, belges, roumains et russes et que c'est oette immense masse d'hommes qu'il faut évacuer. L'OFFICE RENSEIGNERA LE8 FAMILLES Par suite des événements. le servlae postal entre la Belgique et l'Allemagne a été interrompu; les familles ne recevront probablement plus de nouvelles de leurs parents prisonniers, pendant la courte pàriodo qui lis sépare du moment du rotour. L Office Central pour les prisonniers de guerre se tient à lç*r disposition pour leur proeurer tous les zen-seignements e* informations qu'elles désireraient obtenir. UNE NOUVELLE EXPLICATION DES PAYS-BAS La Haye, 19. — A la Chambre, M. Nolens ineiste pour que l'on réfute immédiatement les reproches adressés aux Pays-Bas. Il croit uue 1 on comprendra, k l'étranger, que les Pays-Bas n'admettront pas qu'on leur arrache une partie de leur territoire. Il est certain que l'attitude du ministre, en ce qui concerne lo passage des troupes allemandes a été c.'.irecte. Cependant, le ministre aurait bien fait de B'informer, tant verbalement que par écrit, et ainsi la lettre du gouvernement belge, en date du 12 novembre, n'aurait p^s oréé d'impression erronée. Le ministre das ASii-iros étrangères déclare que le désarmement des troupes allemandes a été l'objet d'une surveillance minutieuse Les troupes allemandes n'avaient emmené quo des bœufs de trait, qui no peuvent avoir été volés en Belgique. Des vivroe pour quelques jours pouvaient également être emmené . ce qui n'est pas en contravention uveo l'article 2 de la proclamation de neutralité. Le? bagages ont été minutieusement fouillés, pour rechercher s'ils ne contenaient pas de matériel do guerre ou du butin. Les Ïhariots belges emmenés ont été ramenés en lexique. Le gouvernement allemand n'a pas-été eonsulté avant que les troupes traversent la frontiôro. Seul, le commandant allemand l'avait été. L'ordre du jour l)uys, qui impli- 3nerait la reconnaissance du gouvernement e fait allemand, peut donner lieu k do grandes diiflcultés. L'ordre «lu jour Duys est repoussé par 51 voix contre 21. Ls budget des Affaires étrangères est adopté par 69 voix contre 4. — Reuter. POUR LA LIGUE DES NATIONS Londres, 19 décembre. — Le Parti travailliste fera, le 2 janvier, une grande manifestation au Albert Hall, pour réclamer que l'établissement immédiat d'une Ligne des Nations soit l'une des conditions du traité de paix. Dos manifestations similai-ros auront lieu dans d'autres villes le 5 janvier. Le parti travailliste se propose de présenter une adresse au président Wilson pendant le séjour à Londres de oe dernier. — Reuter. UN CONSEIL DE CABINET LES MESURES CONTRE LES TRAITRES TJn Conseil do oabinet s'est tenu vendredi, bous la présidonce de M. Delacroix. Il a examiné fes' mesures qu'il conviendrait de prendre h l'égard des fonctionnaires et agents de l'Etat qui ent prêté leur coopération à l'autorité allemande. Les fonctionnaires et agents de tous grades i çui auraient volontairement servi la politique de l'ennemi, en participant à la transformation des institutions ou d'organisation légale, seront immédiatement révoqués, sans préjudice des poursuites dont ils pourront taire l'objet devant los tribunaux, par application de l'arrêtoi-loi du 8 avril 1917. En conséquenoe, tous les fonctionnaires et agents de l'Etat qui auront acoepté de faire partie du Conseil dos Flandres ou qui auront accepté une nomination h l'Université de Gand seront déwts de leurs fonctions dans les administrations de l'Etat. Seront aussi démis de leurs fonctions, les directeurs des administrations centrales et los fonctionnaires d'un grade supérieur qui, après la proclamation par l'ennemi de la séparation administrative, ont continué K exercer leurs fonctions sou6 l'autorité de l'ennemi: les agents de tous grades qui ont accepté de l'ennemi une promotion. La situation des agents subalternes fera, dans chaqutP'départeinont, l'objet d'un examen individuel. Un jurv d'honneur sera constitué par tous les départements. Les chefs des départements ministériels pourront demander son avis; ils lui soumettront éventuéllement l'enquête à laquelle ils auront fait procéder. LE RETRAIT DES DECORATIONS Le Conseil a décidé aussi de proposer immédiatement au roi lo rotrait des décorations belges accordées naguère Si MM. Hen-derickx et Augusteyns, députés, qui font l'objet de poursuites devant les tribunaux répressifs. LE MATERIEL DES USINES Il 6'est préoccupé des moyens d'assurer aux industriels le moyen" de rentrer en possession du matériel de leurs usines, enlevé f<ar les Allemands et transporté dans d'au-res établissements en Belgique ou en territoire allemand occupé par les troupes alliées.LES TROUPES POLONAISES A DANTZIG (De notre Correspondant particulier) Amsterdam, 19 décembre. — On mande de Varsovie que des troupes polonaises, sous le commandement du général Hal-le'r, ont débarqué à Dantzig. Leurs forces totales s'élèvent à 50,000 hommes. Levcc des classeï Berne, 18 décembre. — Le bureau de Presse annonce que le gouvernement de Varsovie, d'aceord avec l'i^tat-Major, aurait proclamé la levée générale des recrues des classes comprises entre les années 1883" et 1901, ce qui mettrait 1 1/2 million d'hommes à la disposition au gouvernement polonais. Les élections polonaises Paria, 18 décembre. — Un télégramme de Varsovie, via Basel annonce que le gouvernement polonais a fixé les élections pour l'assembée nationale au 26 janvier 1919. Les territoires polonais de la Prusse y participeront. On a déjà formé les districts électoraux et déterminé le nombre de députés à élire. UNE CONFÉRENCE OUVRIÈRE INTERNATIONALE Londres, 18 déeembpe. — La Commission parlementaire du congrès des métiers et le Conseil national du parti ouvrier ont discuté, aujourd'hui, los bases d'une conférence ouvrière internationale qui aurait liou en même temps que la Conférence officielle de la paix. Les deux groupes se sont mis d'accord avec les partis sooialistes et ouvriers des autres pays pour réunir une conférence international© au début de janvier. Us préféreraient la voir établir h Paris et, si cela paraissait impossible, dans un pars neutre, probablement en Suisse. La délégation britannique se composera de 10 membres pris par moitié dans les doux groupes précités. Parmi eux: Thomas, Will Thome, Boverman. Clynes, Itamsay, Macdonald, Arthur Henderson et Snowtlen. M. ROMANONES SE REND A PARIS Paris, 19. — Le « Temps » annonce que M. Romanones se rend k Paris, pour c<Kiférer avec MM. Wilson, Clémenceau. Lloyd George et Orlando. Les jourr.iux «îadrilènos disent que le voyage aura une grande importance pour la politique internationale de lTîspagne. — Havos. ON NE VOYAGERAIT PLUS EN ALLEMAGNE La « Gazette de Cologne », considérant que le matériel roulant est à livrer à 1 Entente d'après les conditions d'armistice, estime qu'il y aura probablement lieu de supprimer en Allemagne le transport des voyageurs, comme cela s'est fait, du reste, au début de la guerre. LA FRANCE FÊTE SA SOEUR LATINE Paris, 19 décembre. — Le roi d'Italie est arrivé oot après-midi k Baris. 11 a été salué, à son arrivée, par de grondes ovations do la foule qui. malgré la pluie torrentielle, «'était amassée nombreuse. Lo président Poinedré attendait le roi à la gare. Plus tard, le pré-sident Wilson a rendu visite au roi Victor-Emmanuel.L'anoien président du Conseil, M. Barthou, éorit dans le « Matin » : Au roi d l'ulie, la Franco rendra en a-oclamatiqns ce qu'il a fait aveo tant de clairvoyance oourageuse et de générosité discrète pour la com mune, et saluera., en lui, un allié tidèle, un brave soldat et le roi, descendant d',ine dynastie nationale, souverain d'un grand peuple qui est nore ami *. Dano le « Petit Parisien », M. Paintové, an eden préaident du Conseil, écrit que l'accueil qao Paris a fait au président Wilson eet celui qu'attendaient tous les Français : ardent et grandiose avec un enthousiasme où se mêlaient la sympathie et le respect. Parih a salué à la fois le premier représentant d'un pouple d'un oontinent qui s'e&t toujours mis tout entier en mouvement à l'apjx-1 de la justice, et l'homme d'Etat dont l'intelligence généreuse, la volonté tenaoe et la vision sereine savent discerner, au milieu des orages du présAit. les voies de l'avenir. Aujourd'hui, o'est un autre grand allié qui sern l'hôte de notre ville. IjOs acclamations qui accompagifcûent hier le président des Eiats-Unis, se prolongeront en vivats innombrables pour la noble nation italienne et son roi qui en est, en même temps, le premier citoyen. Il n'est aucun Français qui ignore la dette de reconnaissance que la France ia contractée envers l'Italie au cours de la plus grande épreuve de son histoire, mnis c'est pour nous une ioie. en ce jour de fête commune, d'évoquer le ooncours quo nous a apporté, en plein ]>érll, l'amitié de notre sœur latino. — Havas. CHAMBRE DE COMMERCE DE BRUXELLES Le groupe do la mécanique et des industries d©3 métaux de Bruxelles s'est réuni, vendredi matin, à la Bourse. A l'ordre du jour figuraient: Examen et disoussion de la situation des matières premières k l'effet do l'obtention de licences d'importation; question des transports; discussion de La, proposition faite par plusieurs membres, relative à la question des industriels qui ont travaillé pour l'ennemi. f.1. Lsgrand. — L'expérience do ces dernier t jours m'a prouvé qu'il importe de mtfroher individuellement si nous voulons arriver a un résultat. Noua devons &oux servir dc*j moyens quo nous possédons et les communiquer à notre çroùpe: nos achats seraient Individuels, mais ils devraient être repartis équitablcmont entre les groupements, do façon k éviter tout favoritifltno.La question du change se pose également et ici le gouvernement devrait intervenir, de telle sorte qu'il n'y ait auonn préjudice pour noua. A l'heure qu'il 03t, il nous faudrait de la fonte, des courroies et des huiles. Nous pourrions en avoir en Angleterre et ravitailler ainsi, dès maintenant, 40 ateliers de Biux&lles. M. Lambert, secrétaire, émet lo vœu de voir lo matériel et les matières premières laissés par les Allemands dans certaines usines Gtre saisis et répartis entre les industriels intéressés. . M. Robyn, — Au sujet de la saisie des marchandises et machinas abandonnées par le* Alemauds, je orois savoir que le ministre de la Justice a donné ou C3t sur le point do donner des instructions aux Parquets. Pour les marchandises dont nous avons besoin, nous devons tâcher do noÛB adapter à l'organisation existant dans les paya étrangers. Quelle est la réglementation des autres pays et quelle est la situation de la P.clgiaue dans oette réglementation? En Angleterre, il y avait au moins trois catégories de marchandises: a) marchandises interdites à l'exportation; b) marchandises qui ne peuvent sortir de l'empire britannique; o) marchandises qui ne peuvent être envoyées "dans de? pays limitrophes aux pays ennemis. Il v a peut-être d'autres classes. Mais la classifica^ tion se modifie constamment, selon les besoins présents, selon les besoins imposés par la liberté. Quelle est donc notre situation! Je voudrais que l'on demandât au ministre des Affaires éoonomiques et au gouvernement anglais quo nous soyons sur le pied de l'empire britannique. Je lis dans un journal que la liberté d'exporter a été décrétée pour certains outillages; il y aurait un'intérêt puissant, à connaître, nu fur et à mr-sure, les matières et outils qui deviennent libres en Angleterre Il reste la nnestâon du fret où je suis perplexe. Le ministre des Affaires éoonoroicmea a dit qu'il exerce un contrôle sur la question du fret. Mais c'est l'Angleterre qui nous donne le fret. Le ministre ne netit donc po faire le limitateur des importations; au contraire, son rôle devrait consister à nous permettre do recevoir toutes les marchandises oue l'Angleterre veut bien nous envoyer et d'aoeepter tout lo fr*»t qu'elle peut nous donnor. M. de !.?.et propose au bureau d'inviter les représentants de la finanoe a une prochaine séance, afin de nous éclairer dans oo domaine. Nous ne pouvons pas oublier, qu'en dehors du marché belge, il existe d'innom-brablos industriels étrangers qui ont été privés do matières premières pendant la guerre. Je pense que le seul moyen d'en obtenir est d'aooorder des liceno?s individuelles très larges. Les demandes seront plus vite accueillies par les Anglais, qud verront en oes industriels des clients sérieux et non éphémères, comme le serait, par exemple, lo « Comptoir d'Achats1». Los marchandises ainsi obtenues seraient réparties entre les groupes auxquels elles s'adressent. Qu'on nous accorde donc une grande liberté, sauf à répartir ensuite les matières dont on disposera.M. C.raddon. — J'arrive d'Angleterre. L'esprit, là-bas, au moment où j'en suis parti, était que nous devions être favorisés avant tous les autres. Arrivé ici, j'anprends nue la Belgique ne doit être ravitaillée oue daus la proportion ds 1/10. Ce n'est pas l'opinion «iirImjo Otl l'on ropratt-ra QVC le -"OUVCVnt> ment belge ne se soit pas préoccupé davantage do cette question. Le grand « hic » est la question du transport. L'Angleterre limite d'ailleurs ses produits à ses anciens cliente; mais je le répète, la Belgique obtiendra une situation de faveur; seulement, cela n'ira partout seul. L'orateur parle du .hange. T1 était de 26.40 il y a 6 semaines; il est, aujourd'hui, do 25.90. Ce n'est 'om pas un obstacle sérieux. H. Robyn. — Nous nous trouvons devant un fait: la réglementation qui existe dans les pays étrangers; je crois donc eue si noua voulons t,ravaiV.er rapidement et obtenir ctea maohines do l'Angleterre, il aous faut, coite que coûte, passer par le rouaiçro qui a été créé en BelgiqueXe bureau devra ocntr«,iiwoi toutes les demandes de licence e.* ea ren-lra ensuite au ministère des Affaires économiques où il s'efforcera de régler d'urjonee toutes les questions de change et d'exportation.M. do Lr.st voudrait que la délégation fjui sera envoyée au ministère des Affaires éoonomiques demande ce que le « CoMptoit d'achat », oréé depuis plusieurs années, a fait réellement; quels achats; où et à qàeîa prix? M. J. Legrand propose d'envoyer use circulaire k tous les industriels, afin de connaître ceux qui ont travaillé pendant la rnorwx Restera alors k poser la question: Faut-il ravitailler ces industriels? L'assombtée: Non! non! M. J. Legrand. — C'est entendu et noui connaîtrons ainsi oeux qui ont « fauté ». Un rnembro faisant allusion au jury d'honneur créé dans ce but par la Chambra de Commerce, estime qu'il y aurait lien d€ eonsidérer comme ayant fauté les madoone ?iui ne répondront pas k la circulaire Adopté.^ L'assemblée examine la question des salaires.M. J. Legrand. — Dans uno réunion des syndicats ouvriers de Gand. il a été dé^idO de demander une augmentation de salaire* de 50 p,c sur la baso dz 1914, avec 0.15 fr. d< vie ohère par heure; sauf le taux du travail du dimanche et de la nuit qui. sera augwrcmtï de 100 pour 100 et de 50 pour cent pour le« heuros supplémentaires. On maintient la se marne anglaise de 54 heures avec faculté d'aller à oO heures. Nous acceptions oo rô gime. Nous ne demandons pas m:c*x qao de nous entendre avec les ouvriers et de payei même 2 fr. l'heure, à la condition, toutefois qu'on nous passo des commandes ;s:non o'«s1 la grève forcée. M. P'.erro voudrait savoir si lo barènw sera le même partout. M. J. Legrand. — C'est là uno affaire ciale à chaque province, mai* je pense qui le taux de 50 p. c. sera adopté générale ment. Nous devons être prêts k traiter ave< tous les syndicats, socialistes, chrétiens, li béraux. pou importe; nous ne faisons paj de politique. M. Pierro. — A Bruxelles le syndicat sooia liste du bronze n'a pas voulu disouter k question de eoncort aVcc le syndicat do 1: rue du Boulet. (Protestations pr^nérales.) M. J. Legrand. — Nous ne devons connal tre quo des ouvriers, c'est-à-dire dea cslla borateurs et non des prn« enrégimentés sou; n'importe quelle épithète politique. M. Pierre. — Les sooialistes ont exijyé uni augmentation do salaire do 160 pour 100 e de plus.( ils n'entendent p?s qnc l'on disent* si ce n'est aveo des svndicats reconnus. I est juste que les ouvriers aient do bon* sa lai rus ; nous y avons môme tout intérêt mais nous ne devons pas oédor devant dai exis-eneps excessives. M. Piorro. — Dans certaines maisons loi socialistes ont réclamé les feuilles de sa lairos. M. J. Lagrand. — C'est là un abue auquo on ne doit pas souscrire. M. Craddon. — Il y a dos ouvriers en An gkiterre qui ont gagné dea salaires fantas tiques. Vont ils les wcirer à leur retour ai Belgioue? Oo serait désaetrexis. M. J. Legrnnd. — Nous nous trouverons cj présence d'une situation locale; nous n< manquerons pas d'ouvriers, croyca-lo. oui si rendront un oompte exact de la situation e trcvailleront avec nous au relèvement di l'industrie. Nos soldat* vous lo diront. - L'assemblée accepte les loses mises -au: voix, établies par le aynd-ioat de Gand ei matière do salaire et d'heures de travail. La séance est levée. ■ LES EXPLOSIONS DANS LES GARES Le collège des experts commis r par ! parquet et l'autorité militaire pour éva luer le préjudice causé par les explosion des wagons de munitions, estime que cwlui ci s'élève, pour l'agglomération bruxellois seule, dégâts occasionnés aux habitation particulières comme aux bâtiments des ga res, à environ dix millions de francs. A Assche, où les conséquences de la ca tastrophe ont eu une portée proportionnel lement plus grande encore que dans la ré "ion bruxelloise, on évalue h trois million le ooût dos réparations à faire.

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