La dernière heure

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s.n. 1914, 02 June. La dernière heure. Seen on 28 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5q4rj4b925/
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f SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptable» a«-sermentéa prè» de» tribu-j naux, le» tirage» quotidien» a et moyen» de se» numéro» payant». Conitat 2 | PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS La Dernière Heure + LE PLUS GRAND JOURNAL, BEL®;, LE MIEUX RENSEIGNE + N' 153 NEUVIÈME ANNÉE MARDlj : JUIN 19)4 CINQ CENTIMES \ ABONNEMENTS BRUXELLES PEOVIKCB Fr. 1.00. . UN MOIS. . . » 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 » 6.00. . SIX MOIS . . * 8.00 » 12.00. .UN AN...» m 16.00 Pour l'étranger le prix de Bruxelles, le port es plue. Il n'existe pas d'abonnement mensaeL — Pour Bruxelles indiaaer, en l'abonnant, si l'on désire recevoir l'édition da soir ou celle dm matin. — Les frais de recouvrement sont à la charge des abonnés. ru i i m ———^ PACIFISME Notre siècle verra-t-il l'épanouis-, sement de l'idée de paix dont les stoïciens ont parlé parmi les premiers?La théorie a-t-elle fait un chemin assez long depuis Rome pour pouvoir enfin être mise en pratique? Depuis le « cosmopolitisme » prê-■!ié par les stoïciens, nombreux sont les utopistes ou les philosophes, les particuliers ou les hommes d'Etat qui ont cru le moment venu pour leurs contemporains de s'unir, tout au moins en ce qui concerne l'Europe et de recourir à un arbitrage international. Il est à remarquer, tout d'abord, que l'idée de paix ne prit naissance en quelques cerveaux que par mesure de défense contre une race déterminée, exclue du bénéfice do la paix générale. Après les Croisades, la haine que les chrétiens nourrissaient contre les Turcs inspira à un écrivain, Philippe Du Bois, (in projet d'arbitrage international entre les peuples de l'Occident. Les Etats de l'Europe devaient s'unir sous la souveraineté du roi de France et — ce qui montre le point de vue religieux du projet — le pape devait être le promoteur de la concorde, réunir un synode général et, constituer le « Trésor de la Terre Sainte ». Ce pacifisme-là était gros de menaces contre les musulmans. Les juristes du XVIIe et du XVIII" siècles, ainsi que les philosophes, voient la possibilité pour l'Europe de recourir à un arbitrage international au lieu d'employer la force. Gratius base sa conception sur le droit romain et W. Penu et l'abbé de Saint-Pierre écrivent leurs traités, celui-ci sur la « paix perpétuelle », l'autre sur la « paix présente et future ». ïl faut arriver à la Révolution française pour entendre parler enfin de paix universelle et pour voir des gestes faits en sa faveur : En 90, en pleine réunion de la Constituante, le fameux Anachar-sis Cloots fit son entrée suivi de 36 personnages, tous de nationalités différentes et venus des coins les plus divers du monde et il les présente comme les ambassadeurs des Le peuple dé tous les pays et de toutes les; races adhérait, disait-il, ,î l'œuvre de la fraternité de la Révolution et devant les ambassadeurs des tyrans se dressaient les ambassadeurs des « souverains » opprimés. Les souverains opprimés, c'était les peuples. Le geste de Cloots n'a eu qu'une signification philosophique et la Révolution a été le point de départ de toute une littérature pacifiste. Au XIX" siècle, la propagande se fait aussi par des ligues et des congrès dus à des initiatives parti-Iières.Parmi les protagonistes les plus célèbres de l'idée se trouvent alors : Channing, Bentham, Pourier, Lamartine et Victor Hugo. C'est en 1898 — 100 ans après la démonstration de Cloots — que l'idée prend corps enfin et que les chancelleries donnent suite aux projets émis depuis Pierre Du Bois, d'arbitrage international. Six ans après la guerre de 70, le comte de Moltke qui avait écrit que la paix universelle était uto-pique et qu'il jugeait la guerre une Jes pièces de l'ordre établi dans i'umvers par Dieu lui-même, le même comte de Moltke disait devant le Reichstag : « Tous les peuples ont un besoin égal de paix... C'est la défiance mutuelle qui maintient les natfcns armées l'une ,;ontre l'autre!... Qui trouvera le moyen d'éviter à l'Europe de gémir sous le poids des armements?» 8 te. Lord Salisbury, membre du cabinet britannique en 1890, crut être celui qui avait ce moyen et, avec l'aide d'un autre gouvernement officieusement averti, il tenta la réunion d'un Congrès qui étudierait les questions d'arbitrage international et de réduction des armements.Le projet échoua momentanément et n'eut de succès que huit ans plus tard, grâce à l'autorité de son nouveau promoteur, l'empereur Alexandre III de Russie. Le rescrit ou message de ce souverain proposait aux gouvernemts la mise à l'étude des questions qui nous occupent, par une conférence. Cette conférence se tint à La Haye du 18 mai au 19 juillet de l'année suivante. Mais l'idée ne prit réellement ;orps qu'à la seconde conférence, réunie en 1907, et où. furent émis les projets de création de cours permanentes internationales destinées au règlement de questions maritimes, de dettes contractuelles et de justice arbitrale. A la première conférence, 25 puissances seulement s'étaient fait représenter par des diplomates et des juristes. Il y en avait 44, presque le double, à la seconde réunion.Le nombre de traités d'arbitrage conclus entre les deux conférences avaient été de trente-trois et quatre cas importants avaient reçu 'eiir solution à La Haye. H. F. UN DRAME DU FEU A PARIS Les pompiers abattant un pan de mur de la menuiserie-scierie qui fut incendiée dimanche, aux Ternes, à Paris. HENRI ROUJON EST MORT Lundi matin, à 6 h. 15, est décédé, à Paris, M. Henri Roujon, membre de l'Institut et secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts. Il avait, en cette dernière qualité, la surveillance des manufactures nationales, des musées et expositions, des Bâtiments civils, des Palais nationaux, des monuments historiques et du mobilier national. A Sèvres, aussi bien qu'aux Gobelins, au Louvre comme à Cluny, au Panthéon comme à l'Arc de Triomphe, il introduisit d'utiles réformes. Avec M. Georges Leygues, il mena à bien la transformation et l'aménagement des nouvelles salles du Louvre et la reconstruction du Théâtre Français, devenu la proie des flammes en 1910. Officier de la Légion d'honneur et de l'Instruction publique, Henri Roujon était un lettré. Sous le pseudonyme de Henry Laujol, il collabora à la «République des Lettres », que dirigent Catulle Mendès et à laquelle collaboraient Hugo. Leconte de Lisle. Flaubert, Léon Cladel, Barbev d'Aurevillv et Villiers de l'Isle- Adam. Sous le titre « Les Abeilles », Roujon y donna des notes périodiques dans lesquelles il passait en revue les œuvres et les hommes fie son temps. RENVERSÉ PAR UN AUTO Dimanche, vers minuit, M. T..., ouvrier peintre, demeurant rue du Fort, à Saint-Gilles, étant légèrement éméché, traversait l'avenue de la Porte de Haï pour rentrer chez lui, lorsqu'il fut renversé par un automobile qui se dirigeait à une très vive allure vers la chaussée de Waterloo. M. T... est blessé à la mâchoire et au crâne et se plaint de vives douleurs dans les reins. La police a ouvert une enquête. UN ASSASSINAT A LUXEMBOURG ARRESTATION A ST-GILLES ! A la demande du Parquet de Luxem- " bourg, M. Renard, officier de police à Saint-Gilles, a arrêté, hier soir, un Français, Charles-Alexandre Viand, né à Ses-sé, en 1886. Il habitait depuis quelque temps, sans -inscription à l'état civil, rue d'Angleterre, avec une jeune femme. Française également, Mlle C... Le couple a passé la nuit sous les verrous, mais Mile C... a été remise en liberté oe matin, car il n'existe pas de mandat d'arrêt à sa charge. Viand a été écroué à la prison de Fo-rest en attendant que les_ formalités d'extradition soient accomplies. Il est très affecté et prétend n'avoir rien à se reprocher et ignorer totalement pourquoi il est recherché. Il est soupçonné d'être l'auteur d'un assassinat commis à Luxembourg en 1906. Il s'agirait d'une affaire qui a fait grand bruit à l'époque, en raison du caractère odieux et révoltant du crime. A cette époque, dans un bois des environs de la capitale du Grand-Duché, fut découvert, pendu à un arbre, le corps nu d'un jeune homme de 19 ans, nommé Pommerel. Le malheureux avait été affreusement et odieusement mutilé. Jusqu'à présent, on n'avait aucun indice sur l'auteur de cet hocnrible forfait. LA FEMME PARTOUT ' II bille %V END LA j VASKA £ qui vient d'être nommée « directeur spi- à rituel » de la prison de Tavastehus, en d< Finlande. Elle remplit les fonctions p d'un* espèce d' « aumônier laïaue ». 7î M. DOUMERGUE S'EN VA Paris, lundi. — Le conseil de cabinet s'est réuni ce matin, à 10 h. 1/2, au ministère des affaires étrangères, sou$ la présidence de M. Doumergue. Le président du conseil a fait un ex- M. Viviani QUI SUCCEDERA PROBABLEMENT A M. DOUMERGUE posé de la situation politique et a indilué les raisons qui 1 amènent à envisager la démission du cabinet. Le conseil a décidé de se réunir de-nain matin, à 9 h. 1/2, au ministère des iffaires étrangères. Tous les ministres, sauf MM. Nou,-ens, ministre de la Guerre; Jacquier, >ous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts; ^.jam, sous-secrétaire à la marine marchande, absents de Paris, assistaient au îonseil de ce matin. M. Doumergue a îxposé que la tâche que. le cabinet s'é-.ait assignée était aujourd'hui accomplie et que son programme avait été •atifié par Je Suffrage Universel. L'œuvre du cabinet étant réalisée, le pouvoir, a dit M. Doumergue, doit passer in d'autres mains. Le président du :onseil a ensuite remercié affectueuse-nent ses collègues. MM.. Viviani, Bienvenu-Martin et £aoul Péret ont insisté, vainement l'ailleurs, au nom de tous leurs col-ègues, pour que le cabinet restât jus-iu'à ce que la Chambre eût fait con-laître son sentiment sur la politique ;énérale. Il a été décidé qu'en raison le l'absence du président de la Répudique, la démission ne serait rendue •fficielle que demain. DANS LES COULOIRS DE LA CHAMBRE Paris, lundi. — Selon le « Temps », tf. Viviani prendrait le portefeuille des iffaires étrangères et demanderait à M. klessimy de prendre le portefeuille de la ;uerre. Le groupe socialiste unifié, réuni cet près-midi, a rédigé un manifeste disant [u'il ne votera que pour un cabinet qui outiendra le service de deux ans au Qaximum. Le groupe radical et radical-socialiste - voté, à l'unanimité, un ordre du jour léclarant» qu'il ne soutiendra qu'un mi-tistère s'appuyant sur une majorité exclusivement républicaine, sans compro-nissions avec la droite, les progressistes t la Fédération des gauches. — Havas. .E MESSAGE PRÉSIDENTIEL AU CHILI Santiago-du-Chili, lundi. — Dans le lessage au Parlement, à l'occasion de ouverture de la session ordinaire des ïhambres, le président se félicite de la médiation du Chili, du Brésil et de l'Ar-entine en vue de régler le conflit entre î Mexique et les Etats-Unis, afin d'évi-ïr une guerre. Le président constate qu'il y a lieu d'ê-•e satisfait des relations pacifiques du ays avec toutes les nations américaines, compris le Pérou. La reconnaissance u nouveau gouvernement de ce pays ermet d'entrevoir la fin du litige re-itif aux frontières des deux Etats. Le message espère qu'il se produira ne augmentation dans le commerce du hili avec les puissanecs mediterranéen-es et adriatiques par la création de nou-elles lignes de vapeurs. Les recettes ordinaires, fixées à 374 allions de piastres, pourront, avec les :onomies réalisées pendant l'année en )urs, balancer les déficits antérieurs et lisseront un excédent de 34 millions, «cèdent qui sera employé aux divers avaux votés, notamment au service des uix d'Iquique. La flotte extérieure ao-lelle s'élève à*34 millions. Le fonds de inversion du papier-monnaie forme un 'tal de 146 millions de mark déposés Berlin, d'une part, et de 759 millions î liv. st. déposés à Londres, d'autre irt. Le commerce extérieur s'élève à ;6 millions de piastres or. MINIS rrÈRE B'AFF. ; 1RES ,— A SITUATIOfl j| NORMALE SOLUTION EX( ÏTIONNELLE PAS DE MOSAil S POLITIQUE DES ÉTRANGES'AUX LUTTES DES POIS POUR PRÉPARE!? |IN SCRUTIN LGlf.L DR De différer : côtés, on cherche il' un remède la situation révo-|Ç?_J lutionnaiie ;réée par les élec-y * tions derhi 'es; il est naturel que l'on à préoccupe de ne pas laisser le pouvoî: à la minorité. Des journaux, ina rés par le ministère, préconisent un approchement entre certains élément ibéraux et les cléricaux. Sourions de es illusions, mais notons-les pourtant, ar elles caractérisent l'état d'âme d'u oarti qui sait qu'il n'a plus la majorité} [Mi reconnaît l'illégitimité de ses prôv Pions au pouvoir non partagé. . Même les organes t jicaux, qui font semblant de persist, u|so;utenir que le gouvernement détiei ti|cor€ Vne mai°-rité de'quelques mil n(jde voix — sans citer leurs chiffres, |«f entendu, — ne rejettent pas « a p Ctii » comme inopportune et insensée 'gijée d'un partage du gouvernement, j [M D'autre part, dan: p'; presse d'opposition, plusieurs jour: ,'c ont émis l'idée qu'un gouvememen l ^affaires serait la seule solution possil 11 la situation actuelle. I Les cléricaux, foi Embarrassés par ailleurs, saisissent 1 Ijasion "de détourner l'attention du ^«brutal de leur mise en minorité. Ils lancent donc sur le sujet, et, pour a m ^r une polémique de diversion, feigm ievlle ne pas comprendre ce qu'on 1< u propose. Us feignent de croire que ^Hiinistère d'affaires auquel l'opposit Jr^ait allusion, serait une sorte de sa iK/ondis d'hommes politiques de toutes s nuances. U ne s'agit pas duela. On ne trouverait pas, très vraiseï ilablement, d'hommes politiques' autojés désireux de se compromettre dans ne pareille aventure. $91 Lorsque la majoriûst douteuse, il est naturel que l'on co à un ministère non politique, comp e de personnalités étrangères aux lutte du forum, le soin d'administrer le pa~< en attendant que celui-ci se soit pronc ?é avec netteté entre les partis v[u: se isputent l'honneur iuc 1 La n*ission d'ua'jrimistère d'affaires ne pourrait être lii'administrative; il préparerait une cilniltation loyale du corps électoral. Unlïelle charge ne peut pas ctre remise à fie arlequinade politique. '] Un ministère ex .politique serait, en ce moment, la choja plus naturelle et la plus logique qi .soit. Cette solution devrait sourire au: jéricaux. Préconisée jadis par M. Beer] jrt, dans des circonstances analogues. Ile eut aussi la sympathie de M. Rerfii. Elle répondrait, I surplus, aux vœux de ces catholiqiij militants, si nom-breux> qui désireiïjvivement une revision constitutionn e, et dont M. Ver-haegen rapportait .s tendances, il y a peu de temps, à Commission des XXXI.. Evidemment, la lesure paraît extraordinaire; mais la Uiation actuelle est, par elle-même, an nale et dangereuse. La minorité gouv< e contrairement au principe essentiel ;iios institutions politiques. Ce serait ëjà beaucoup qu'on ne livrât plus à I minorité l'exercice d'un pouvoir que ! pays lui refuse, et qu'on fût assuré djie élection. loyale. =1= LE JEU DE A BOUTEILLE ET DE 'AMOUR Arthur S..., qui i maritalement avec sa maîtresse, explce rue du Viaduc un débit de boisson ;^s deux amants ont un intérieur plutê tumultueux et fréquemment de vio:ites querelles s'élèvent entre eux. Hier, aù cours d'i nouvel assaut d'aménités, une boute;B lancée d'une main sare par la douce mpagne de S..., l'a atteint au visage i criblé de blessures sanglantes. M. l'officier de^olice Verhoeven a ouvert une instru£>n. La course des vétérans LE MOMENT DU DÉPART A JCENTRE (+) DRUMONT, QUI EN FUT LE VAINQUEUR L'ABORDAGE DU SI-LAURENT Ce que le commandant du "Storstad,, répond au capitaine Kend&ll Londres, lundi. — Le rapport du capitaine Andersen-et des officiers du vapeur « Stur^tad », qui entra en .collision avec 1' « Empress of Ireland », a été publié hier soir. Le capitaine et ses officiers disent que le « Storstad » ne tit pas machine en arrière après la collision, mais qu'au contraire il alla de l'avant pour boucher le trou qu'il avait l'ait dans la coque de 1' « Empress of Ireland ». Ce dernier tira quelque peu, ce qui fit fléchir la proue du « Storstad ». Même après que 1' « Eiu-préSs of Içeland » eût reculé, le « Storstad » continua à faire sonner sa sirène. U ne put pourtant retrouver aucune trace de 1' « Empress of Ireland » jusqu'à ce que. les cris des victimes se débattant dans l'eau se fissent entendre. Le capitaine Andersen nie absolument qu'il se trouvait à un mile de 1' « Empress of Ireland ». Après le sinistre, le « Storstad » ne bougea pas. Ce fut 1' « Empress of Ireland » qui changea de position. U déclare aux propriétaires de son navire qu'il entendit le capitaine de 1' « Empress of Ireland » lui crier de ne pas aller en arrière et qu'il lui répondit : C'est bon ! Peu après, 1' « Empress of Ireland » disparut. Le rapport, après avoir déclaré que tous à bord du « Storstad » déplorent le désastre, continue ainsi : L' « Empress of Ireland » fut d'aboTd vu à bâbord du « Storstad ». Nous pouvions voir ses feux verts de tribord. Donc, d'après les lois de la navigation, il nous donnait le droit de passage. La route de 1' « Empress of Ireland » fut ensuite changée pour lui permettre de nous dépasser. Peu après, le brouillard enveloppa d'abord 1' « Empress of Ireland » et ensuite le « Storstad ». Les signaux de brouillard furent échangés, puis les machines du « Storstad » se ralentirent. Notre route resta la même. La sirène de 1' « Empress of Ireland » se fit entendre à bâbord et le « Storstad » lui répondit. Puis 1' « Empress of Ireland » fut entrevu tout près de l'avant du « Storstad », à bâbord. U montrait ses feux verts et marchant à une vitesse considérable. Nous fîmes immédiatement machines en arrière, et notre marche en avant avait été arrêtée au moment de la collision. On a déclaré que le « Storstad » n'aurait pas dû aller en arrière après la collision. Il ne le fit point. Au moment de la collision, les machines du « Storstad » furent mises en avant pour tenir sa proue contre le côté de 1' « Empress of Ireland » et pour empêcher l'eau d'y entrer. La marche en avant de 1' « Empress of Ireland » pourtant fit tourner le « Storstad » et tordit sa proue à bâbord. L' « Empress of Ireland » disparut et le « Storstad » mit toutes ses embarcations à l'eau pour sauver les victimes du paquebot, quoique le « Storstad » lui-même courût des risques imminents de couler. Ses embarcations sauvèrent 350 personnes.Les rapports parus dans la presse, tendant à insinuer qu'il y eut du retard à bord du « Storstad » pour mettre ses embarcations à la mer et secourir les victimes, sont cruellement injustes. En terminant, le capitaine Andersen demande au public de réserver son jugement jusqu'à ce qu'un tribunal impartial entendît les deux versions du sinistre. — Reuter. LES JEUX DANGEREUX Hier, vers 6 h. 1/2 du soir, un garçonnet de 9 ans, Jacques Colassin, dont les parents habitent rue du Faucon, s'était accroché, rue Blaes, à un tram se dirigeant vers le Midi. A un moment donné, le jeune imprudent dut lâcher prise; il tomba lourdement sur le'sol, la tête frappant le rail. Des passants l'ont relevé gravement blessé au crâne et saignant abondamment.U a été transporté à l'hôpital Saint-Pierre.| VOYEZ DEMAIN J I PAGE FOOTBALL | i LE CONCOURS D'ORDRE ET DE PROPRE! ; —— — i UN GROUPE DE LAURÉATES Le comité officiel de patronage des habitations ouvrières et des institutions de prévoyance de la ville de Bruxelles a procédé, lundi matin, à 10 heures et de* mie, en la salle gothique de l'hôtel de ville, à la distribution solennelle des prix du concours d'ordre et de propreté, organisé en 1913 entre les familles ouvrières de Bruxelles. Prennent place au bureau : M. l'éche-vin Jacqmain, président, ayant à ses côtés MM. Lagasse-Delocht, président du comité de patronage, De Le Court-Wincqz, Hansez, Bosché, Lauters, Willem art, Laneau et Vinette. Plus d'une centaine de lauréats et de nombreux invités avaient pris place dans la salle. Après une « Brabançonne » exécutée par la musique du Cercle Instrumental et écoutée debout par l'assistance, M. Lagasse-Delocht a prononcé un discours, dont voici les principaux passages : Discours de M. Lagasse Delocht Mesdames, Messieurs, Nous attendons encore, avec une légitime impatience, la publication du quatrième volume qui clôturera notre enquête sur les habitations ouvrières dans les huit sections de la ville de Bruxelles. Conformément au vœu de la loi, nous avons instruit, en 1913, 1,309 requêtes concernant l'attribution des pensions de vieillesse. 60 de ces requêtes ont été renvoyées h l'exercice prochain ; . 2 requêtes ont été annulées pour cause do double emploi ; 5 requêtes ont été classées par suite du décès des intéressée; 13 requêtes n'ont pas eu de suite à cause soit du départ, soit de la disparition des intéressés;1 requête a été classée, l'intéressé ayant renoncé à l'alloeation. Ainsi, 1,228 requêtes ont été examinées par les membres du Comité de patronage des Habitations ouvrières et des Institutions de prévoyance de la manière pratique qui a été, plus d'une fois, exposée. En co qui concerne les prix d'ordre et de propreté, nous distribuons aujourd'hui, pour l'exercice 1913: 8 prix d'honneur, 33 premiers prix, 43 deu-sièmes prix, 48 troisièmes prix. Notre Comité avait décidé, en 1910, de créer an Office des petits logements, destiné à servir d'intermédiaire gracieux (à titre gratuit) sntre les personnes qui ont à offrir de petits logements ou des terrains « ad hoc », et celles 3ui en demandent. Le décès de notre très regretté secrétaire, M. Dequeker, a retardé la mise en train de ;e nouveau rouage. Nous avons confié, en 19J 3, la direction de ce service à notre excellent secrétaire, M. Bosché. Grâce à l'appui moral et financier des autorités publiques, et notamment de la ville de Bruxelles, que nous remercions tout particu-ièrement; grâce aussi à l'intervention généreuse de particuliers, l'Office des pçtits logements a rendu des services réels à la classe aborieuse en lui facilitant, à titre gratuit, je le répète, la recherche souvent pénible l'un logement convenable dans l'aggloméra-:ion.Qui le croirait? Du l*r mars au 1" octobre L913, soit donc en sept mois, â peine instaJlée, .'Œuvre a reçu 2,354 offres et 974 demandes, :oncernant à, la fois des chambres, des quar-;iers, des appartements, des petites maisons ît des terrains destinés à être divisés en petites portions. Sur les offres, 760 transactions sont intervenues; sur les demandes, 498. Ainsi, l'Office à trouvé 1,258 solutions à ce problème angoissant du logement du travail-eur, en sept mois de temps! N'est-ce pas la preuve que cette création îouvelle de notre Comité répondait à un be-ioin réel et urgent? Ceci m'amène naturellement. Mesdames et Messieurs, à vous parler de la loi ayant pour >bjet la création de la « Société nationale des labitations et Logements à bon marché ». L'an dernier, eu vous rappelant les travaux, à ce sujet, de la Conférence des Comités le patronage des Habitations ouvrières et les Institutions de prévoyance do l'agglomé-ation bruxelloise, je vous prédisais une pro-haine victoire. « Nous y touchons, puisque la loi a été votée i, une très grande majorité par la Chambre les représentants, et qu'elle l'a été, de même, >ar le Sénat. La Haute Assemblée a introduit des amen-lements.Par^ suite, la Chambre des représentants .ura à revoir et, espérons-le, elle voudra bien oter, le plus tôt possible, le texte approuvé lar le Sénat, afin que cette loi, d'une utilité irimordiale, ne tarde pas à être appliquée. Il en est temps. Le bel essor, provoq'ué par la loi du 9 août 1889, dans la. construction des habitations à bon marché, loin de se ra^ lentir, doit s'étendre de plus en plus, jusqu'aux catégories les plus déshéritées. Puis, les terrains, convenant à l'établissement de logements à bon marché, diminuent en quantité, tout en augmentant de valeur. Il importe qu'en vertu de cette loi ou de toutes autres mesures législatives la complétant (si l'on ne croit pas expédient de les introduire, d'ores et déjà, dans la loi sur la Société nationale), il y ait, aux abords des villes, des bourgs et même des villages, des reserves de terrains destinés à la construction éventuelle de logements à bon marché. Pour n avoir pas agi ainsi, les 200,000,000 de francs, consacrés par la ville de Paris à l'édification de ces logements, ne trouveront peut-être pas tous, un rapide et efficace emploi. Faut-il le redire, dans une assemblée telle que celle-ci, avec le célèbre écrivain angla>a Dickens: Orj naura rien fait pour la classe ^+^1?illeurs, aussi longtemps qu'ils ne goûteront point le charme de leur liome, si modeste qu il soit? cJi'aTit J-rai s'aPPJiqu* aux plus petites cho-i.*.11 j* iP^s £esom de faire grand pour être grand lui-même. j® Jjart d,u cœur/ au ljeu de gros-k i*a,ns l'établissement du t>£ marche. La paix sociale est à c« twL' ÏtS. ^ la femme sourient volon-£ charmes d un logement, bien approprié à sa destination, si simple soit-il El eVOUl' c'esfc Ie triomphe de ^ j6 bonheur; c est la joie; c'est tout le secret de la paix au sein de la famille et dans la société! (Très bienO Des applaudissements soulignent cetU péroraison, après quoi M. l'échevin Jacqmain prend la parole en ces termes : Discours de M. Jacqmain Mesdames, Messieurs, ' O'est une des traditions les plus aimées «I les plus respectées de la ville de Bruxelle* assister a la cérémonie de ce jour, efc de rendre ainsi hommage au ' ijour lut prouver comb.cii iiou*- somme* sensible. capitale S CeS&e do rendre à • 1© bourgmestre, retenu par des devoir» ^Qses fonctions, m'a prié de le rem-i i vc?"3 apporter le salut le plua cordial de la cité : c est vous dire toute la monie J prouve à Participer à cette oéré- des gra?de® Préoccupations de 1» Ville que d augmenter le bien-être des classe# populaires, et c est pourquoi je manquerai* a nies devoirs si je ne rendais hommage au Comité pour le labeur incessant qu'il apport* dans l'exercice de sa mission. ttPPori« 7 nnn1^ Pomit<\ en effet, a visité plus o« l'onn ™aisons: la Ville a ordonné plus d* b,100 travaux d assainissement; elle a mig de 1 eau a la disposition de tous ses habitant# et c est grâce aux mesures d'hygiène de toutes sortes que la ville de Bruxelles peut êtr* plaeee, au point de vue sanitaire, au premiei rang parmi les villes d'Europe. La preuve en est que la mortalité infantile n'est, chel nous, gue de 14.7 p. m.; alors qu'elle est » 1 ans, a Berlin, a Londres, de 16, 17 et 18 p. m. Jamais la santé de nos enfants n'a éti meilleure : cette année, sur 44 écoles primai* res, jardins d enfants, etc., soit sur 1,600 cla» n a ^té congédiée pour caus« d épidemie. Je ne voudrais pas me rasseoir sans vom rappeler que la villa de Bruxelles met, oetUf annee, a la disposition du peuple, dans U quadrilatère situé entre la rue Haute et la lue Blaes, près de la caserne des pompiersi une construction des plus saine et des mieuj conçue, bâtie sur 51 ares avec des jardins e1 des .cours ocoupant plus de 52 ares, soit plu! de 1 hectare de superficie totale. Chaque habitant y aura 1 mètre cube'd'aiï de plus que la quantité nécessaire à son existence. Une crèche et un office de consul-tatione pour nourrissons sont établis à côtd de ces demeures. Une seconde catégorie d'habitations ouvrit res est construite en ce moment rue d'Ams< terdam, grâce à la générosité — à laquelle je rends le meilleur hommage — de M. Sm«t-faolvay, qui a fait don, à la ville, de 250,000 francs. Je forme des vœux ardents pour que la province de Brabant, mieux renseignée, vienne en aide à la ville de Bruxelles. Je félicité les lauréates qui vont recevo'ï une distinction si bien méritée, et â tous je dis : Merci! (Applaudissements). A eu lieu ensuite — touchante cérémonie — la distribution des récompense» dont voici Le Palmarès Les prix d'honneur 1. Une obligation do la Ville de Bruxelles un diplôme et une médaille : Claeys Mariei épouse Ceyen, rue du Vautour, 54. 2. Une obligation de la Ville de Bruxelles, un diplôme et une médaille : Hublou Marie, épouse Cibels, rue Blaes, 227. 3. Une obligation de la Ville de Bruxel'e*, un diplôme et une médaille : Gougelet Maria( épouse Denuit, Cité Courbet, 1. 4. Une obligation de la Ville de Bruxelles, un diplôme et une médaille : De Timmerman Euphémie, veuve Vanliamme, rue Blaes, 246, 5. Une obligation de la Ville de Bruxelles un diplôme et une médaille : Thielemanj Emérence, épou6© Vanhavre, rue aux Laines» 142. 6. Une obligation de la Ville de Bruxelles un diplôme et une médaille : Cléris Elisa« épouse Massin, rue Blaes, 111. 7. Une obligation de la Ville de Bruxellee, un diplôme et une médaille : François Rosa/ lie, épouse Caillé, rue du Vautour, 8. 8. Une obligation de la Ville de Bruxelles, un diplôme et une médaille : De Vleminckï Anathalie, épouse Garlemant, rue Montser* rat, 4. 33 premiers prix : Un livret d'épargne de 25 francs, un diplôme et une médaille. 43 deuxièmes prix : Un livret d'épargne dé 20 francs, un diplôme et une médaille. 48 troisièmes prix : Un livret d'épargne d« 15 francs, un diplôme et une médaille. LES ÉLECTIONS ROUMAINES Bucarest, lundi. — Hier ont eu lieu les élections pour le premier collège de la Constituante. Sont élus 45 libéraux, 19 conservateurs, 9 conservateurs-démocrates, 2 indépendants. Il y a 4 ballottages. Parmi les élus se trouvent les ministres MM. Mor-tzun, Costinescu, Duca et Antonescu, les anciens ministres, MM. Orleano, Arien, Marghiloman, Filipescu et Vladesco. — ■ UNE ELECTION SIGNIFICATIVE Athènes, dimanche. — Une élection de deux députés en Attique a donné une majorité écrasante aux candidats gouvernementaux MM. Anastassiadis et Zographos, chef du gouvernement autonome de l'Epire. ont été élu»,. — Havas,

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This item is a publication of the title La dernière heure belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles .

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