La dernière heure

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s.n. 1914, 24 May. La dernière heure. Seen on 29 March 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/5717m05j3c/
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* n SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptable* assermenté* prè* de* tribunaux, le* tirages quotidiens et moyen* de ses numéros payants. Constat : i PAR JOUR: 125,922 NUMÉROS La Derniere Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE» LE MIEUX RENSEIGNE (ABONNEMENTS BBCXBLLBS rSOVIRCB Fr. 1-00. . UN MOIS. . . » 3,00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 * 6.00. . SIX MOIS . . • 8.00 » 12.00. . UN AN 16.00 Pouf l'étranger le prix do Brnselloî, I© port on plus. Il n'exùte ,pa» d'abonnement menrael. — Pour Bruxelle* indiouer, en «'abonnent, »i l'on «î étire recevoir l'édition du »oir ou ecllo du — J matin. — Les frai» do recouvrement «ont à j la eharorc de* abonni». W N* 144 1 NEUVIÈME ANNÉE DIMANCHE 24 MAI 1914 CINQ CENTIME Les Acteurs célèbres Il en est des acteurs comme des grands journalistes : après avoir fait l'admiration ou simplement provoqué l'intérêt de leurs contemporains, ils ne laissent à la postérité qu'un nom parfois accompagné d'un geste devenu « tradition » ou d'un mot devenu proverbe. L'invention du phonographe a rempli d'aise les chanteurs et les tragédiens, car leur voix pourra être conservée pendant plusieurs centaines d'années, grâce aux rouleaux de cire. Il y a deux ans, en France, une commission gouvernementale enregistra la voix de quelques célébrités contemporaines, et les rouleaux dûment cachetés furent enfouis dans les sous-sols de l'Opéra, dont on ne les pourra retirer que dans cent ans. Nos petits-enfants seront, de nos gloires, de meilleurs juges que nous le sommes d'un Dupré, d'un Talrna et, à plus forte raison, de la Champme.slé ou de Montfieury. Le cinématographe aidant, nos descendants se feront une idée à peu près complète des objets de .notre admiration. Le caractère anecdotique de la vie des grands auteurs nous a seul été conservé. Nous savons que. du temps de Cicéron, Home entière admirait Roscius, et que l'acteur favori sous Alexandre-le-Grand était Néopto-lème.Privés de leurs droits politiques à une époque où la vie politique était la vie courante, les acteurs de Rome étaient appelés du nom méprisant d'histrion. L'estime dans laquelle était tenu Roscius, par les écrivains de son temps, prouve qu'il s'était imposé à eux par un talent des plus solide. Après Rome et jusqu'à l'époque de la Renaissance, aucun nom d'acteur ne passe à la postérité. Les « mystères » et les « moralités » du moyen âge sont joués par des troupes anonymes. Avant Molière, les comédiens italiens arrivent en France et créent le théâtre farce, le théâtre à canevas, où l'acteur, incarnant toujours un même type imaginé par lui, invente son rôle de toutes pièces. De Molière lui-même, nous ne savons rien comme acteur, sinon qu'il parlait avec volubilité. De sa Jrotlpe : Du ûroisy, Làgrauge et ; La Thorillière en tête, nous ne con- : naissons que les emplois qu'ils te- , liaient. Vers cette époque, Montfieury le ] tragédien fait fureur. Son jeu était si puissant qu'un i soir, il se rompit un vaisseau et 1 mourut de l'hémorrhagie qui s'ensuivit.La Champmeslé, la célèbre créa- , Irice des tragédies de Racine, vient s ensuite. ' Sa voix avait, dit-on, des ressour- ' ces inépuisables. Si elle était par- j îois divinement musicale, elle sa- i vait aussi s'enfler, à tel point que, j Soutes les portes du théâtre fermées, on la percevait dans les rues avoisinantes. < Au XVIII" siècle, il faut passer «n Angleterre pour trouver le plus , grand acteur de ce siècle, et c'est Garrick qui remit Shakespeare en âonneur... en l'arrangeant à sa façon, il est vrai. Garrick incarnait les personnages de la vie courante avec un naturel exempt de tout apprêt. Faisant une promenade à cheval avec un de ses confrères et la conversation roulant sur le naturel au Ihéâtre, Garrick, pour montrer à l'autre qu'il n'était nul besoin de « grimage » et de costume, se mit à jouer l'ivresse et, soudain, tomba de cheval. Le confrère se précipita, le releva; Garrick restait hébété et comme abasourdi. Son ami, qui ne savait plus s'il jouait encore ou s'il était réellement abruti par sa chute, voulut l'emporter; alors, Garrick, d'une voix d'ivrogne qui se réveille, lui demanda l'heure, puis d'un j bond ressauta en selle, montrant à * son confrère qu'il n'y avait là qu'un jeu. La France, à cette même époque, I vit les débuts d'une des plus célèbres actrices et chanteuses, Mme Pavart. ' Elle épousa son premier direc- £ teur, Favart, et tous deux partirent c avec la troupe qui suivait à Bru- f xelles le maréchal comte Maurice de Saxe. \ A Mme Favart succéda la Duga- t zon, femme, elle aussi, d'un acteur, I le comique Dugazon de la Comédie-Française.Deux chanteurs comiques donnèrent aussi leur nom au genre de rôle qu'ils tinrent ; ce furent Trial et Laruette. La liste des célébrités grossit au t: fur et à mesure que nous appro- J ehons de l'époque actuelle. Le théâtre acquiert un grand développement.De Talma et Lekain qui, pour la première fois, osèrent jouer des tragédies raciniennes en costume ï antique, jusqu'aux plus réalistes d des comédiens d'aujourd'hui la | nomenclature serait fastidieuse. b Retenons encore, à l'Opéra, So- s. phie Arnould, que ses traits d'es- d prit ont immortalisée et dont les ® « rosseries » pourraient faire l'ob- l jet d'un ]xm, ' H, E. [g I L'AGITATION DES SUFFRAGETTES ANGLAISES LE CONCOURS D'ATTERRISSAGE UNE ARRESTATION MOUVEMENTÉE LA SITUATION PARLEMENTAIRE EN ANGLETERRE Ce qu'en dit M. Lloyd George Ipswich, vendredi. — M. Mastermann, membre du cabinet Asquith, qui avait été chargé d'assurer la mise en vigueui; de la loi sur l'assurance obligatoire, avait subi un échec à une élection supplémentaire, lors de sa nomination comme chancelier du duché de' Lancastre. M. Mastermann, quoique toujours ministre, n'était cependant plus membre de la Chambre des Communes. Il se présente donc devant les électeurs, afin de faire cesser cette anomalie. M. Llpy-d. George, parlant, ce soir, pour soutenir 3vdldattire, ,1 déclaré . qr-e les scènes qui ont lieu au Parlement, font partie du plan des conservateurs, qui veulent détruire la Chambre des Communes et abolir le gouvernement représentatif. Les conservateurs ont essayé de provoquer la rébellion et d'organiser une conspiration dans l'armée. Ils n'ont pas réussi. Aujourd'hui, ils ont recours à la violence et aux désordres. Il ne s'agit plus, dans,cette élection, de séparation de l'Eglise et de l'Etat; il ne s'agit plus du home rule. Il s'agit de savoir si le gouvernement représentatif subsistera. Il s'agit de savoir si les droits de la démocratie l'emporteront sur ceux de l'oligarchie, qui se défend par des procédés anarchistes. Les conservateurs font comme les suffragettes. Ils mettent au défi l'autorité des lois et sont encore plus méprisables que les suffragettes militantes.Les libertés de la nation doivent être protégées contre les attentats des aristocrates. — Reuter. îotez pour les Libéraux A COTE DU NOM D'UN CANDIDAT DE LA LISTE ALOST — N° 4 AUDENARDE — N" 1 CHARLEROI — N° 3 GAND-EECLOO — N° 2 HASSELT-ST-TROND N° 2 HUY-WAREMME — N° 2 LIEGE — N° 3 MONS — N® 2 ST-NI COLAS — N° 1 SOIGNIES — N° 1 TERMONDE — N° 2 THUIN — N° 3 TONGRES-MAESEYCK N° 2 rOURNAl-ATH — N» 2 VERVIERS — N® 4 LA RÉFORME ÉLECTORALE AU DANEMARK L'ACCORD DES GAUCHES Copenhague, vendredi. — La gauche radicale et la gauche socialiste, qui forment la majorité dans les deux Chambres, ont décidé d'agir de concert en ce qui concerne le projet de loi sur le suffrage.Déjà ces deux partis étaient tombés d'accord au sujet du projet de loi relatif à la Constitution, projet qui, vraisemblablement, sera adopté sous peu par le Parlement. — Havas. L'ARE I TRACE AMÉRICANO-JAPONAIS Tokio, samedi. — Les ratifications du traité d'arbitrage entre les Etats-Unis et [e Japon ont été échangées hier. — Reuter.Un entant tombe dans le canal Samedi matin, un garçonnet de 9 ans, Edmond Waeterinckx, domicilié 34, rue le l'Allée-Verte, longeait la berge du Bassin de Batelage, quand il perdit sou-lain l'équilibre et tomba dans l'eau. Un jatelier, témoin de l'accident, se jeta au secours du gamin et fut assez heureux le le ramener au rivage. Après des soins empressés au commissariat de police de a 7e division, le rescapé a été transféré i, l'hôpital. Dans sa chute, le pauvre j&rçon f'eet gravement blessé à la r LA POLITIQUE ESPAGNOLE ET LES AFFAIRES MAROCAINES . Madrid, samedi. — , la Chambre, l'ex-- président Maura s'est déclaré responsable de la politique suivie au Maroc en 1907 et 1909. Les affaires marocaines, dit-il, furent conduites de façon malheureuse. Il ne faut pas persister dans la politique actuelle. Nous ne voulons faire au Maroc aucune entreprise coloniale, qui 1 serait une faute. Nous devons au Maroc garder notre indépendance. L'orateur ! combat la création d'une armée coloniale.Il préconise la créatipn d'un commissariat C7""il. Il ^accepte la d'une commission d'enquête, et espère que le cabinet saura traduire le sentiment de toute la Chambre en ce qui concerne la politique marocaine et rectifier celle-ci en conséquence. Quand M. Maura, est sorti de la Chambre, il a été acclamé par de nombreuses personnes, qui lui ont fait cortège. Un ouvrier, protestant contre ces acclamations, a voulu s'approcher du groupe, : mais il a été maltraité et finalement mis en état d'arrestation. On l'a d'ailleurs relâché peu après. — Havas. POUR LA PROTECTION ■ DE L'ENFANCE DU PREMIER AGE ; Samedi après-midi, la Ligue Nationale i pour la protection de l'enfance du premier âge a tenu, pour commémorer le dixième anniversaire de sa fondation, une ■ séance solennelle dans la grande salle du Palais des Académies. Cette f^te avait amené une assistance compacte, parmi laquelle on remarquait de nombreuses personnalités dont MM. Paul Hymans, Duray, Prins, Magis. La reine devait assister à cette cérémonie; cependant, fatiguée, elle n'a pu venir et J s'est fait présenter par son fils aîné. A 4 h. 20, le prince Léopold prend * place dans une loge. Sa venue est saluée : par la « Brabançonne », chantée par un l groupe des écoles. < La séance est ouverte alors. 1 f Elle est présidée par le ministre de j l'Intérieur, auprès de qui ont pris place 1 Mmes John d'Oultremont, Carton de " Wiart, MM. Devaux, président de la Li- 1 gue; Max, bourgmestre de Bruxelles; ( Beco, gouverneur du Brabant; de Royer ( de Dour, commissaire d'arrondissement * le Dr Paul Héger et les Drs Lust et Le- ] croix, secrétaire et trésorier de la Ligue. ] Quatre discours ont été prononcés. ' ( Le ministre a parlé de l'intervention 3 de la législation dans la protection de l'enfance, des lois promulguées récem- i ment et des projets actuellement à l'é- i tude. ( Le Dr Devaux, président, a montré ; combien la Ligue est actuellement flo- j rissante ; il a remercié les pouvoirs publics de l'appui considérable qu'ils lui ont accordé jusqu'à présent. } Le D|" Lust, secrétaire, a fait ensuite l'historique de l'action de la Ligue et a montré que, grâce à sa propagande incessante et à l'institution de ses consultations de nourrissons, la proportion des décès d'enfants de moins d'un an est allée en diminuant depuis 1904 et qu'il est permis de dire que dix mille existences ont été sauvées depuis lors. Mme Lorthoir a parlé ensuite du rôle que doit jouer la femme dans la protection de 1 enfance. Un chœur d'enfants a terminé cette charmante cérémonie. UN ÉCHO DE L'AFFAIRE ROSENTHAL New-York, vendredi. — Le jury a rendu un verdict de culpabilité contre l'ancien lieutenant de police Becker, accusé de complicité dans l'assassinat du joueur Rosentnal. — Reuter. EN PAGE HUIT QUELQUES TRAITS D'HUMOUR DE L'AÉRO-CLUB DE FRANCE Dans le médaillon, l'aéronaute Alfred Leblanc et sa passagère, Mlle Marchai, de l'Opéra Comique LES GRECS EN MACÉDOINE ET LA CRIMINALITÉ Athènes, vendredi. — Le ministre de l'intérieur a soumis,;hier, à la Chambre, une statistique sur là criminalité en Macédoine, depuis son' occupation par la Grèce jusqu'à aujourd'hui. 11 ressort de ces chiffres, que la sécurité est si grande, que le nombre des délits est inférieur de moitié à celui des provinces de l'ancienne Grèce. — Havas.LA QUESTION DE L'ULSTER Rfc3Y£ >i,inïÊ?(E ' Londres, samedi. — Sir Edward Car-son, s'adressant à une manifestation unioniste, a déclaré que, même si le peuple de l'Angleterre votait contre l'Ulster, l'Ulster compterait sur ses propres forces.A Dublin, les autorités font des préparatifs pour renforcer les forces de l'Ulster, dans la crainte que des désordres ne se produisent à l'occasion de la discussion du home rule en troisième lecture. — Reuter. L'Or et l'Argent aux Etats-Unis New-York, samedi. — Pendant la semaine, les importations se sont élevées à 17,400,000 dollars. Les importations d'argent ont été de 39,000, celles d'or de 115,000 dollars. Les exportations d'argent se §ont élevées, à 718,000 dollars. — Reuter. NOYADE D'UN SOLDAT DU 9e DE LIGNE Bourg-Léopold, samedi. — En dépit des défenses faites par l'autorité militaire, quelques soldats' du 9° de ligne étaient allés se baigner, hier, dans le canal précisément à un endroit réputé comme très dangereux et où des accidents se sont déjà produits plusieurs fois. A certain moment, le soldat Conter, de la 4° compagnie du 3° bataillon, eut les mouvements embarrassés par des roseaux et coula sous l'eau. Ses camarades prirent peur d'abord et, quand ils se portèrent à son secours, il était +.ro;p t*rd. C'est en vaîft que le docteur Dewan-dre pratiqua la respiration artificielle pendant plus d'une heure, le baigneur n'a pu être rappelé à la vie. L'INDÉLICATE SERVANTE Mme D..., rentière, demeurant rue Franç'ois Delcoigne.à Koekelberg, s'apercevait, depuis quelque temps, qu'elle était victime de vols répétés. De l'argent, des bijoux, des objets divers disparaissaient comme par enchantement. Elle en avisa M. Creyns, officier de police,qui, soupçonnant la femme à journée, la visita au moment où elle se disposait à sortir de chez sa maîtresse. Le policier saisit sur elle plusieurs objets qu'elle venait de voler. Une perquisition pratiquée chez elle amena la découverte de bijoux appartenant à Mme D..., ainsi que d'autres objets que la femme avoua avoir dérobés chez d'autres personnes qui employaient ses services. L'ÉLECTION D'AUJQURD ' HU! POURQUOI IL FAUT VOTER POUR LES LIBÉRAUX UNE DÉCISION DE PRÉVOYANCE ET DE RAISON Î Cette fois, les hommes paisibles ne se plaindront plus I—l d'avoir été livrés aux affres * d'une. campagnç électorale tu- , multueuse. Tout s'est passé dans un calme presque olympien. Les cléricaux en ont conclu, avec un enthousiasme puéril, que leur gouver- , nement engendre une satisfaction universelle.1 C'est aller vite en besogne. Evidem-' ment, avec la R. P. et la consultation . partielle du corps électoral, la droite ne risque pas, aujourd'hui, la grande culbute. Les caisses congréganistes ont pu raire quelques économies pour les élections ultérieures et le gouvernement semble s'en être tenu à la menue monnaie de la corruption officielle ou au règlement opportun de quelques factures arriérées. Mais cela prouve-t-il que le pays est , content de ses maîtres? Pas le moins ' du monde. Cela démontre, tout simplement, que les ministres ont moins peur , qu'il y a deux ans. Leur dévouement ( ; à l'électeur est strictement proportionnel à la frousse que celui-ci leur inspire.L'ennui d'une partie truqués Quant au calme, la lassitude et l'ennui l'engendrent beaucoup mieux que la satisfaction. Celle-ci se manifeste par la joie, l'enthousiasme, ou la colère contre les audacieux qui tenteraient de la troubler en ne la partageant pas. Isious n'en sommes pas là. En réalité, le pays est fatigué d'assister toujours à la même partie du même jeu truqué par le vote plural et ses accessoires habituels. A tort ou à raison, l'électeur, dépouillé de sa liberté, va émettre son vote, sans avoir le sentiment de sa pleine efficacité. Wons ne lui répéterons pas aujourd'hui toutes les considérations de programme qui doivent rallier son vote aux candidats libéraux. Nous défendons ce programme toute l'année et nos amis en font le sujet permanent de leur propagande. C'est aux éléments étrangers au mouvement politique, dont les votes s'inspirent des circonstances, que nous nous adressons spécialement et nous leur demandons pour quels motifs ils iraient voter, cette fois-ci, pour les candidats cléricaux? Dangereux encouragements Ont-ils l'intention d'encourager le gouvernement à emprunter, à frapper des impôts au hasard, à relever les tarifs du chemin de fer? Veulent-ils le pousser à dilapider encore le trésor public au profit des couvents? Ont-ils le désir de soutenir les gaspillages du îonctionnarisme congolaiar lrouvent-ils que la liberté des citoyens non inféodés au parti prêtre est encore trop grande? Sont-ils prêts à achever la cléri-calisation de la magistrature et de l'ar-'mée? ■ Evidemment non ! Ce que les électeurs demandent, c'est que les gaspillages s'arrêtent, qu'on ne frappe pas de nouveaux impôts, que la tolérance rapproche les citoyens. Renforcer les cléricaux, c'est, au contraire, stimuler leur audace, mettre la bride sur le cou à leur sectarisme, et livrer les affaires publiques à des appétits exaltés par l'excès de pouvoir. Il y en a parmi ces électeurs qui, par peur du collectivisme, seraient tentés de se rejeter dans les bras des cléricaux. Ils ressemblent singulièrement à Gribouille qui se jetait à l'eau pour éviter de se faire tremper par la pluie. La démagogie cléricale n'a rien à envier à la démagogie collectiviste, et 1 elle est plus dangereuse, parce qu'elle pèse de tout son poids sur les hommes au pouvoir. OU EN SONT LES NÉGOCIATIONS MEXICAINES Niagarà-Falls, vendredi. — Les délégués mexicains ne sont pas en état de faire connaître l'attitude qu'ils prendront en face de la délégation que les rebelles songent, di£-on, à envoyer à Nia-gara-Falls. Ils n'onit» reçu, disent-ils, aucune notification officielle du fait que les rebelles enverraient, des délégués. Ils ignorent donc en quelle qualité ces délégués pourraient inlbervenir, et se trouvent, par suite, dans l'impossibilité d'émettre une opinion.; Les membres de la délégation mexicaine considèrent que cette question relève de l'appréciation des médiateurs, qu'ils auront à examiner la décision de ceux-ci et, qu'en outre, ils ne prendront, pour leur compte, aucune décision sans consulter leur gouvernement.La journée s'est passée en conversations particulières entre les médiateurs, mais sans que ni Américains ni Mexicains se rencontrassent. Bien qu'il n'en ait rien été dit, l'objet des conversations a été, évidemment, l'examen de la con duite à tenir dans le cas où les rebelles prendraient part à la conférence. L'attitude du Mexique est nettement définie dans la déclaration de ses médiateurs. Si M. Vasconcellos vient à Niagara-Falls, dans les conditions qui ont été indiquées, c'est-à-dire pour tâter le terrain, sans faire espérer aux médiateurs aucune concession, ceux-ci le recevront, mais ils ne lui reconnaîtront aucun droit de prendre part à la conférence, et ils s'en tiendront avec lui à de simples conversations. Us n'inviteront pas le général Car-ranza à prendre p^rt à ces entretiens, avant qu'il n'en fasse la demande expresse.Les Américains verraient probablement avec satisfaction les rebelles prendre part à la conférence, et il semble que, de Washington, on agisse sur eux pour les déterminer à y prendre part, mais la continuation des hostilités pourrait rendre cette participation mal aisée; mais il est difficile de croire que, même s'il consentait à la tenter, le gé néral Carranza put réussir à arrêter les hostilités. Ses bandes, en effet, agissent hors son contrôle. Il est probable que la conférence chômera complètement demain samedi et après-demain dimanche. Lundi, aurait lieu une réunion plénière qui, peut-être, marquera un progrès, surtout si la question de la participation des rebelles à la conférence a fait, d'ici là, un pas vers une solution. — Havas. Huerta chercherait à fuir Londres, samedi. — Une dépêche de New-York au « Daily Mail » dit qu'on annonce de Vera-Cruz que le général Huerta fait de nouveaux préparatifs pour quitter le Mexique. Le vapeur allemand « Ypiranga », actuellement à Vera-Cruz, a reçu l'ordre d'être prêt à se rendre immédiatement à Puerto-Mexico et à embarquer un haut personnage. On suppose que ce haut personnage est le général Huerta. — Reuter. LE GÉNÉRAL VILLA FAIT FUSILLER UN DE SES OFFICIERS ACCUSÉ DE HAUTE TRAHISON Le voie démocratique Un mot aussi à ceux qui croient émettre un vote plus antigouvernemental en donnant leur voix aux listes collectivistes, dont cependant ils n'approuvent pas le programme. Ils sont victimes d'une singulière illusion. Tout d'abord, loin de porter un coup à la réaction cléricale, ils la renforcent ainsi. Ce qui fait la vogue du cléricalisme dans certains _ milieux, c'est l'épouvantaiL collectiviste, que les cléricaux ne cessent d'agiter. Une victoire collectiviste rejette automatiquement un groupe important du corps électoral vers la droite. Le fait est là et l'expérience n'est pas à recommencer. Il est assez .singulier, au surplus, de croire qu'on émet un vote plus anticlérical en votant pour un parti qui se pj.jue de n'être pas anticlérical et qui essaie, en toute occasion, de flirter avec la démocratie dite chrétienne, alors que celle-ci n'abandonne rien de son programme confessionnel. Le parti collectiviste est,avant tout,un parti de classe, et il reproche volontiers aux libéraux, à tort d'ailleurs, de ne se préoccuper que de la lutte contre les empiétements du sectarisme. Les cléricaux ne sont au pouvoir que grâce à cette malheureuse division de la gauche et de l'extrême-gauche. Les dirigeants collectivistes, dominés par les congrès internationaux, où des délégués chinois et fuégiens, dictent la loi aux européens, posent devant l'univers. La question cléricale est, pour eux, une question secondaire; ils ont parfois avoué qu'ils la sous-évaluaient. Renverser le gouvernement clérical, ce serait bien, mais, comme les congrès internationaux ne leur permettraient pas de le remplacer, une telle œuvre leur paraît toute petite à côté des « avantages » de la lutte des classes et de l'avènement du marxisme en l'an 3,200! Le plus simple, le plus logique et la plus efficace est donc de voter pour les libéraux, d'autant plus que ceux-ci réaliseraient, en fait de démocratie, tout autant que n'en pourraient faire les collectivistes s'ils avaient le pouvoir. Si donc, vous n'êtes pas désireux de favoriser l'appropriation complèt* de toutes les richesses et de tous les moyens de production par l'Etat, vous n avez aucune raison de ne pas voter pour les candidats libéraux, les seuls capables d'anéantir le sectarisme clérical sans provoquer la panique des flottants, et les seuls à même de prendre ua jour le pouvoir. Désignez votre mandataire Ayant ainsi choisi son parti, l'électeur se doit d'user du droit que lui laisse la loi pour d£si£rner son mandc~ taire. Il ne suffit pas d'avoir des pnh-cipes, confiez-en donc la défense à celui que vous tenez pour le plus digne de votre confiance. QUATRE MANIÈRES DE VOTER Vous votez valablement 1° En noircissant le point blanc au milieu du carré noir placé à côté du nom d'un effectif ; 2° Idem à côté du nom d'un suppléant] 3° Idem à côté du nom d'un suppléanl et d'un effectif DE LA MEME LISTE ; 4° Idem en tête de list#» Vous faites un bulletin nul En votant de n'importe quelle autre manière. ON NE PEUT NOTAMMENT VOTER A LA FOIS EN TETE DE LISTE ET A COTE DU NOM D'UN CANDIDAT. Pour éviter des erreurs, nt noircir qu'un seul point blanc. COMMENT VOTER CHOIX LIBREJT CONSCIENT LE MEILLEUR CANDIDAT DE LA LISTE Noircissez le point blanc situé au mt> lieu du carré noir placé A côté du Nom D'un Candidat effectif De la liste libérale. On ne peut noircir qu'un seul point. On ferait notamment un bulletin mil sn votant à la fois en tête de liste et à côté du nom d'un candidat effectif on suppléant. Donc, Un seul Coup de crayon pour un candidat effectif de la liste libé» raie. Ce vote compte pour la liste tout entière, au même titre qu'un vote en tête de liste. L'électeur qui vote par préférence apporte à son parti tout l'appui que celui-ci est en droit d'attendre de ses adeptes. Mais il use, en outre, du droit reconnu par la Constitution à tous les citoyens, de choisir librement et directement leurs mandataires. La loi de 1899, contré toute équité, □.'accorde à l'électeur qu'un seul vote de préférence et l'oblige à entériner, pour e surplus, les combinaisons de candidatures élaborées par le suffrage restreint ie quelques petits comités. En votant par préférence, l'électeur proteste utilement contre cette situation .nconstitutionnelle, maintenue soigneusement jusqu'ici, avec la complicité des intéressés de tous les partis. L'homme qui vote par préférence, iccomplit jusqu'au bout son devoir politique'. Il ne laisse pas à d'autres le soin le penser à sa place. Il n'esquive aucune responsabilité. Il choisit parmi les candidats celui ju'il considère le pluç méritant, le plus /oyal, le plus sincère, et il le désigne »mme mandataire de son parti. C'o?t me attitude à la fois digne, consciente consciencieuse.

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