La dernière heure

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19 December 1918
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 h. Les jours fériés de 9 à midi. Lei annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'Agence Havas, 8, place des Martyrs(lerétage), Bruxelles. La Dernière Heure et La Petite Feuille 2raeEd. MATIN PRIX DES ABONNEMENTti Dôoombr» 1911 à 30 Juin 1819 Abonnéa nouveaux .... fr 14.00 Abonnés de 1914 10.00 - (annuel» at semestriels) (La différence de 4 francs oonstitoe la ristourne faite aux anciens abonnés pour les dédommager de liaitW* ruptlon du service en 1914.) Déoambrs 1918 à SI mars 1911 Abonnés anciens ou nour 1.19 Les personnes qui souscriront aenlft-ment un abonnement à partir du 1" janvier prochain auront à payer: Pour trois mois fr. 8.69 Pour six mois 11.99 - N° 25 TREIZIÈME ANNÉE - JEUDI 19 DÉCEMBRE 1918 . 10 CENTIMES LF, JOUR DU MÉDECIN LA PEAU On no niera pas aue, dès le'21 août 14, un fumet qui nous était demeuré inconnu jusqu'à ce jouf, gagna Bnycelles. Il vous en souvient, 6 narines bruxelloises! C'était un relent formidable, mélange homicide de vapeur de soupe aigre, de conserve de lard rance, de capotes militaires humides de sueur, et de bottes en ébul-lition. C'était triste et SuhV .juant; et ce triple extrait de Teuton opprima nos poitrines, devait gêner notre respiration quatre ans durant. Pour être exact et complet dans l'histoire du nez de Bruxelles durant l'occupation, il faut cependant avouer qu'une certaine annexe fut belge à la contribution allemande!... Avouons que daii3 les voitures des trams et les locaux publics où la foule s'entassait, il nous fut bientôt donné, dès le début de la guerre, l'occasion de faire maintes remarques, dépouillées de tout plaisiï, sur l'odeur des foules. En réalité, nous avons beaucoup souffert, durant et du fait de l'oCcUpation allemande, du manque de propreté corporelle. Tout de suite, le savon manqua. ' Dès 1915, les plus éhontés accaparements de la graisse de boucherie firent monter les prix de cette denrée indispensable au savonnier, à des prix effrayants. Songea qu'un seul fabricant de savon bruxellois se voit reprocher des bénéfices de trente millions de francs réalisés en trois ans ! Calculez donc le nombre de ménages pour lesquels les moyens de propreté furent littéralement supprimés par des agissements criminels. Or, dès les premiers jours où l'usage du savon fut mesuré* puis interdit, à la plus grande partie du public, le corps médical belge observa, sur le corps humain, les effets véritablement effrayants parfois, de la malpropreté. La toilette de la peau en général, et du cuir chevelu en particulier ne se faisant plus; la lessivé des différents linges de toilette et de couchage ne s'exécutant désormais qu'imparfaitement, on put assister à une véritable invasion de parasites. Après celle du pou gris de Boche-rie, on peut affirmer que là Belgique eut à supporter une invasion presque aussi répugnante, quoique'plus secrète: l'invasion du sarcopte de la gale. G est un des tristes privilèges (merci, don l)ieu!) de la profession médicale, de pouvoir exprimer toutes les vérités utiles, sans fausse honte, sans hypocrite respect. Que les outrànciers de délicatesse me le pardonnent! Mais j'ai vu, résultant de maladies dues au défaut de propreté corporelle, tant de souffrances, que je dois, à ma conscience, de renseigner mes lecteurs — môme propres et nets comme l'hermine — sur cette question de l'hygiène générale. ()bligé, par certaines fonctions, de visiter, durait la guerre, une partie des populations venues (je provinoe, j'ai pu, à certains jours dépister un nombre de Cûs de gale véritablement effrayant. A un pauvre diable harassé, malade, tous entendez, en suite des démangeaisons qui lui arrachaient nuit et jour des cris de rage, et le privaient, depuis des mois, de tout repos, de tout sommeil; faisant, un jour, observation qu'il était bien étonnant qu'une maladie aussi caractérisée que la sienne eût échappé au médecin, ou même à quelque personne instruite de son pa.3lin hennuyer, il v.e fut répondu : — « Mais tout le pays se gratte comme moi ! On ne trouve plus de remède ! Il n'y a plus les drogues qu'il faudrait pour ûous soigner ! » L'insecte agent de la gale humaine est, en effet, des plu:3 insidieux. Ces arachnides microscopiques ont souvent gagné les profondeurs de la peau et exercé leurs ravages avant qu'on ait « pensé » à les identifier. J'ai vu des personnes du meilleur monde en être victimes par accident et contagion, et en souffrir longtemps, faute de « penser » à reconnaître l'ennemi qui troublait leur sommeil. Car c'est la nuit, que le sarcopte de la c Ifc exerce ses déprédations, exécute ses ; en-données, proauit ses vilains effets. Vous avez séjourné dans un hôtel où les draps d^ lit, faute de savon, n'avaient pas été laves depuis le dernier locataire. Ne vous récriez pas, honnêtes adeptes du Touring-Club !... Les trois quarts des hôtels des petites villes", durant la guerre, ne lessivaient leurs draps... « que quand il fallait! » Eh Lien, si un voyageur galeux vous y avait précédé, il avait semé la literie d'une véritable légion de ces minuscules araignées. Les sarcoptes, en effet, étaient sortis de sa peau durant la nuit, durant ces 1 nures nocturnes où leur vitalité est excitée au plus haut point et se traduit en émigration.Dans les draps du lit, ces bestioles invisibles attendaient, dès lors, une victime. Un corps humain se présente: le vôtre! Le sarcopte de la gale, à l'aide de ses crochets, y pénètre, creuse ses galeries dans l'épaiseur du derme et de l'épiderme, et le voilà installé à demeure en vous. Et voilà un nouveau cas de fale; encore un malheureux dont il fau-ra lier les mains pour l'empêcher de se mettre la peau en sang. Et quelle fécondité !... En supposant qu'une femelle de sarcopte donne une moyenne de trente œufs, dix mâles et vingt femelles, au bout de six mois, après la quatrième génération, soit quatre-vingt mille mâles et cent soixante-mille femelles que le coucheur imprudent de la malpropre hôtellerie aura à loger ! C'est à la peau fine de l'interstice du doigt, aux poignets, aux coudes, aux genoux, que les sillons creusés par l'arachnide se montrent tout d'abord. Je n'en &i jamais vu au visage, ni sur le cuir chevelu. Mais si on laisse faire l'animal, tout le reste du corps peut r?n être, bientôt, infesté. Il n'est pas rare de trouver la surface de la peau disparaître, ainsi, sous un mélange de sillons galeux agrémentés de lésions de grattage secondaires, pimenté d'impétigo, relevés d'eczéma! C'est à faire reculer Bt-Julien lui-même! Je n'ai pas à donner ici d'indications thérapeutiques sur le traitement de cette abominable affection au développement de laquelle les Allemands ont si activement collaboré. Aux premiers symptômes reconnus, il faut courir au plus prochain établissement d^ bains, là où un spécialiste est toujours au courant des indications du bam sulfureux, d'ailleurs facile^ efficace, rapide. Mais ce que je puis conseiller, avec la certitude de rendre service à mes lecteurs, c'est d'abord de ne jamais, jamais dormir dans des draps douteux, n'importe en quel gîte. Ensuite: de « penser » à l'ennemi, toutes et quantes fois que des démangeaisons aux endroits du Corps que je désignais ci plus haut viennent à se faire sentir de façon intense et répétée, pendant la nuit. On n'est pas déshonofé pour s'être découvert une çale commençante, qu'on a eu ainsi le bon esprit de guérir dès le début. On souffre terriblement, au contraire, pour avoir mi3 son honneur ou sa délicatesse (il y a de ces poires!) à se déclarer, à priori, incapable de gagner la maladie. « Moi? La gale!!! » Napoléon-le-Grand l'eût bien... Alors?... Dr Louis Delattrb. [ L'OCCUPATION BELGE A CEEFELD [Do hotre envoyé spécial.] Crefeld, 13 décembre.— La belle et grande ville do Crefeld, dont l'importance est & peu près égale à celle de Liège, est, depuis 3uelques jours, occupée par la quatrième ivision d'armée belge. Peu après l'arrivée des avant-gardes, les régiments entiers y ont fait leur entrée mercredi dernier. C'étaient les 13\ 19' et 20' de ligne, los 4\ 10* et 16' d'artillerie, ainsi que le groupement léger de la division, cyclistes et lanciers. Faut-if dire que l'on chôme, faute de ma*-tières premières dans toute cette région qui, en temps de paix, grâce k ses filatures, ses fabriques de velours et ses tissages do présentées par le général Flébus et «on etàt-majôr ae la 10e division d'infanterie. Malgré l'heure du dîner, un public assee nombreux avait tenu à voir ce spectacle peu* ordinaire, cotte grande chose à laquelle leB Allemands étaient bien loin de 6'attendre il y a quelques semaines. La foule a été d'une correction parfaite. Elle a même mis, comme toujours, trop de bonne volonté, trop d'empressement a obtempérer aux ordres donnés par notre commandement. Quant aux injonctions des policiers allemands, à cheval et en grande tenue, avec casque h pointe s'il vous plaît, elle n'avait garde d'y manquer non plus. Le service de police était vraimont assuré,comme c'était prescrit, avec « toute rigueur ». L'arrivée des troupes anglaises à Cologne soie, ressemblait à une vaBte rnohe au travail ? L'arrivée de nos troupes dans la ville a été l'Occasion de la solennité, déjîi traditionnelle, du &alut aux drapeaux. Chapeau bas pour nos drapeaux La veille, une affiche signée du bourgmestre avait paru, annonçant l'itinéraire Suivi par les troupes et prescrivant dos mesures d'ordre: Do 13 «\ 18 heures, les « pistes h l'usage des voitures pour toutes les rues principales où a lieu le défilé, doivent être absolument libres de chaque circulation ». » Déjà, à partir de midi, les trams seront arrêtés. (Le défilé commençait à 1 heure.) J'attends — disait le bourgmestre — que les territoires resteront libres le plus possible. Les cordons militaires maintiendront l'ordre avec toute rigueur. » L'affiche reproduisait ensuite la lettre suivante du commandant en chef de la i' armée, le général Ceuning, l'ancien ministre de la guerre : « Je vous serais reconnaissant de bien vouloir demander à vos administrés de se découvrir lorsqu'ils verront passer le drapeau de nos régiments. Nos soldats sont habitués à voir nos glorieux étendards salués respectueusement par les populations. 9 Toute indifférence k ce sujet leur paraît une marque d'hostilité avérée. » Et le bourgmestre terminait comme suit lo texte de son placard : « La bourgeoisie est priée d'en tenir bien compte car il ne peut être dans c leur » intention de blessor l'honneur des soldats belges qui voient dans leur drapeau le sym-bol (sic) de leur Patrie. » Deux jours avant l'événement, le bourgmestre avait publié un ordre du général, d'après lequel tous les officiers belges « doivent être salués de chaque uniformé (pas seulement par dès soldats et agents de police) mais par chaque employé des chemins de fer, postes, trams, etc., qui porte l'uniforme. » Les soldats allemands démobilisés « peuvent continuer K porter leurs uniformes sous la condition que chaque insigne militaire (comme épaulettes, boutons, etc.) a été aboli. Lo port des casquettes militaires est sévèrement interdit. » Lo défilé des troupes C'est avec calme et fierté que notre 4e armée a pris possession do Crefeld. ' Le général de Ceuninck était en têto aveo son état-major, dont lo chef est le "major Lemoine. Les troupes ont été passées en revue par le commandant en chef, à qui elles étaient Agents et particuliers étaient d'une platitude sans pareille au passage de rios courageux « pioupious ». Après le défilé, les braves « piottes » se sont massés devant l'hôtel de ville — où flottaient évidemment déjà les couleurs belges — ils ont revécu encore les quelques secondes inoubliables du salut aux drapeaux, répétition toujours impressionnante. Les Allemands n'ont pas seulement été impressionnés, ils ont été ébahiB de l'état de nos troupes et de leur matériel. Le « Journal de Crefeld », qui paraît naturellement sous la censure belge, a relevé un fait extraordinaire: les huit chevaux d'une pièce d'artillerie étaient tous de la même robe. Quelle richesse! Immédiatement après la cérémonie, le général s'est rendu a son quartier d'état-major, où peu avant un Allemand avait été réquisitionné pour placer les drapeaux belge anglais et américain. Nos couleurs 6ont arborées également au quartier général;quatre guérites, peintes en rouge, jaune et noir n'ont pas tardé à apparaître au devant des bâtiments du commandement et du quartier général. A la caserne aes hussards Où sont maintenant les fameux hussards de la mort et leur non moins fameux ohef, l'ex-kronprinz? Les petits Belges régnent h présent en maîtres dans leur caserne, comme du reste dans toute la Prusse rhénane, â Aix-la-Cha-polle, à Munchen, Gladbach, los environs do Dusseldorf et à Crefeld. tlavigation interdite Le général Lemercier, aide-de-camp du roi, commandant des troupes belges d'occupation de la région, a pris les mêmoB mesures d'ordre qu'à Aix-la-Chapelle. Suoplémentairement, tout passage d'une riyo à l'autre du Rhin est interdit, y compris celui_ des trains, et toute navigation sur le Rhin est suspendue. Pour l'assemblée naiionale Par les soins de l'autorité communale, un recensement a eu lieu en vue des élections du 16 février, pour l'assemblée nationale. Les jours précédents, chaque famille avait eu un formulaire à remplir. Le droit de vote est accorde à toute per-sonne des deux sexes qui atteindra l'âge de 20 ans à la veille des élections, soit lo 15 février 1919. Sont soûls exclus du droit de suffrage, ceux qui sont mis 6ous tutelle et ceux qu'un i'ugement valide et définitif a déchu de aurs droits civils et politiques. G. V. POUR LA RESTAURATION tfcnNnMinnK IL FAUT PARER AU PLUS PRESSÉ PAS D'INDUSTRIE SANS TRANSPORTS Nous reproduisons, ici, les justes observations d'un groupe d'industriels de la ré-giçn de Mons. auprès desquels nous nous étions enquis de l'état de leurs usines ot do l'éventualité d'une prochaine reprise du travail. ■— Nos usines n'ont pas été épargnées. Nos installations ont été l'objet de réquisitions nombreuses et, comme ailleurs, une Eartio du matériel a été détruite sur place, a main-d'œuvre a été dispersée par des déportations répétées. Il faudra du temps «Vivant que nous puissions reconstituer nos équipes, dont beaucoup d'éléments anciens manqueront à l'appel. La liste est longue des nommes qui sont morts en Allemagne et dans les camps de travail du nord de la France. Et parmi ceux qui sont revenus, quel travail pourront encore fournir les malheureux qui ont eu les membres gelés ? — A votre avis, le recrutement de la main-d'œuvre rend particulièrement difficile la ropris<9 du travail ? — Le défaut partiel de main-d'œuvre est un des empêchements à la remise on activité des usines qui ont conservé en ordre de marche une partie de leurs installations. Mais nous nous heurtons à tant d'autre? obstacles que je pourrais vous énuméror! Seulement, je m'abstiendrai de dresser, à nouveau le nilan de nos pertes et de nos déboires. Depuis quatre semaines que noua viybns au jour le jour avec l'espoir incertain que notre situation s'améliorera le lendemain, nous perdons notre temps à discuter sur l'étendue de nos dommages et sur les modalités du régime qui sera imposé à l'industrie belge pour la reprise du travail. Les avis sont partagés. A propos de chaque objection, on recommonce l'examen de tous les problèmes que soulève la restauration économique do notre pays. Il semble que nous sommes hantés par la crainte de négliger un seul point de la question. Mais à vouloir tout considérer en même temps, on n'examine rien aveo l'esprit arrêté d'en terminer au plus vite. Notre attention B'é- farpille, nous dispersons notre effort et j'ai impression que nous n'avançons pas. As surément, nous ne devons négliger aucun point du problème complexe de la restauration de notre vie industrielle. Mais pour aboutir promptement, il importe que nous reconnaissions à certaines questions une indiscutable prédominance et que nous les examinions dans l'ordre. — Gambetta l'a dit : SérionB les questions. — Avant d'examiner sous quel régime Be foront nos approvisionnements en combustible et en matières premières, et comment on procédera à leur répartition, il faudrait savoir par quel moyen on pourra les transporter a nos usines. Pendant les derniers jours de Occupation, les Allemands ont apporté tout leur zèle à consommer la destruction de nos voies de communication. En faisant 6auter les ponts au-dessus du chemin de fer, ils ont rendu la gare de Mons inaccessible et toute une partie de notre réseau ferré inutilisable. Si encore nous avions à notre disposition les chemins de fer vicinaux! En s'en allant, les Teutons ont emporte le matériel roulant du dépôt de Mono. Il restait le canal. Ils avaient miné les ponts et les berges qui cédèrent sous l'explosion. L'eau se répandit par les brèches et le canal est à soc... On s'était empressé d'établir un barrage do fortune à la hauteur de Maisières. Il s est rompu 6ous la poussée des eaux. Le travail est à recommence! plus loin... Et il ne saurait être question d'envisager des transports par camions : il n'y a plus de chevaux... Nous sommes totalement privés de moyons de transports. D'ailleurs, il en va de môme à peu près partout dans le pays. Où, et comment pourrait-on reprendre le travail dans ces conditionsP A supposer que nous ayions à notre disposition le combustible et la matière première, que nos équipes d'ouvriers fussent complètes, que nos machines fussent prêtes à tourner, nous ne serions pas plus avancés, pour le moment, que s'il nous restait à reconstruire nôs usines. Lo rétablissement des voies de communication prime toutes les questions qui retiennent aujourd'hui notre attention. Il y va de la renaissance possible de notre vie industrielle. Nos usines ne sauraient être rappelées à l'activité aussi longtemps qu elles demeureront sans liaison avec les ! centres de production de l'intérieur et do l'étranger. Le navs devrait concourir, d'un effort commun,a la réfection rapide des chemins de fer et des voies navigables. Qu'on réquisitionne de la main-d'œuvre si les ouvriers de l'Etat et les hommes du bataillon du chomin de fer ne sont pas en nombre suffisant. Que les entreprises privées, s'il le faiit, soient mises £ contribution Nous fournirons, bien volontiers, les prestations de travail qu'on requerra de nos usines. Qu'on nous rende d'abord la vie possible. Nous verrons ensuite à organiser notre rie. AUTOUR DE L'AFFAIRE CAVELL | UNE INTRÉPIDE JEUNE FILLE On sait que l'organisation dont Min* Ca.-vell et Philippe lîaucq payèrent de leur vie l'activité patriotique, a\ait pris naissance dana le fait qu'un grand nombre de soldats anglais, du corps de débarquement, se trouvaient oaohée dans les bois, les fermes, los maisons particulières du Hainaut et au nord de la France; notamment dans la région au 6ud de Mons. Oette armée, n'ayant pu résister au choc de l'envahisseur, certains de ses éléments «avaient été brisée ev la plupart des militaires qui les-composaient, plutôt que de 6e rendre, attendaient avec le secours de l'habitant, l'occasion favorable de ^joindre leuhs drapeaux en gagnent la Hollande. Il en était de même de nombreux territoriaux français de la place de Lille dont les régiments avalent eu le malheur de tomber diiriB des embuscades en exécutent l'ordre qu'ils avaient reçu de se replibr vers l'intérieur du pays. MM. Capiau et Libies, le prinoe èt la princesse de Croy, la comtesse de Belleville. M. Dreyfus de Valenelelinos, et beaucoup d'autres personnes s'employèrent à héberger et ravitailler oee soldats malheureux. Des avis avaient été placardés nar le« Allemands disant que Ceux qui avaient appartenu ii une armeo combattante, devaient fie oomitiiuer prisonnier? avant une date indiquée, sinon Us auraient été considéré* comme espions ou francs-cireurs et fusillés s'ils étaient pris. Miss Oavell, lors de son procès, ava-Jt donc raison de dire qu'elle n'avait eu d'autre but que de sauvor des vies humaines en fa-oilitant le p<iseage de ces hommes dans un P-ays neutre. Quoi qu'il eh soit, il importait de faire partir ces soldats lo plus vite possible. LA CHEVILLE OUVRIERE DE L'EÎJTREPRISE Cette rapidité fut atteinte Surtout à oatise do l'inlassable activité d'une jeune Française, Mlle Ihulier, institutrico à Lille. (3'eBt elle qui ^rçait tout le monde à agir, elle était comme le piston de la maohine. Deux, et môme trois fois par semaine, elle faisait le voyage de Mons à Bruxelles, accompagnant ee3 protégés. A Bruxelles, elle réclamait des gîtes et de passeurs; en prov nce, des hommes désireux de regagner le front. P«ien ne la rebutait, elle allait chercher ses recrues par d©3 chemins qu'elle n'avait jamais parcourus, dans des villages qui lui étaient absolument ifcconlius, et les amenaient Jusqu'à Mons. C'était, chaquo fois, la nuit, des équipées dignes des Indiens de Jjenimore Oooper, souvent à travers des territoires de Kommandantur où nul ne pouvait êtxe rencontré après la tombée du jour. J1 fallait marcher des heures dans les fossés <U» routes, Fe Jeter à plat ventre à la moindre alerte et laisser passer lea patrouilles on retenant son souffle, franchir dès haies, sauter des ruisbeaux dans l'ol>s<nirité pour oontourner des postes de surveillance. Souvent ses compagnons, quelquefois des vétérans des colonies, étaient moins résolue qu'elle Une fois qu'elle ramenait des Pran çais d un village très éloigné, situé presque dans la linrne de feu, la routo lui fut barrtfe par une ligne do chemins de fer sévèrement gardée. Elle ne désespéra pas, cependant. HEROÏQUES EXPLOITS La petite troupe, allongée oontre une haie, près d un passage à niveau, attendit, n'osant faire un mouvement, qu'une occasion propice de passer so présentât. Trois mortelles heures s écoulèrent ainsi. lia vigilance d'un premier factionnaire ne put être trompée. Lnfin. vint la releve. La seconde sentinelle, au bout dune heure, parut s'assoupir. Aveo des précautions infinies, risquant une mort certaine, 1 intrépide jeune femme poua-a la barrière de quelques décimètres, fit ramper ses hommes devant elle et. le dernier pcsSé, elie roferma la barrière avant de los «livre. Une autre fois, elle apprend, à Bruxelles, qu un nombre important do soldats français, cent-cinquante, disait-on, se tenaient cachés dans un bois des enrii-ons de Gedinne. croyons:nous, si les souvenirs sont exacts. Ils avaient refusé de se rendre à un chef de poste ennemi, malgré les propositions noucereuBeB, puis les menaces féroces de celui-ciL'Allemand n'avait pas de forces surfi-fia*tcs pour tenter de les réduire. Il se contentait de faire surveiller les abords et de terroriser la population civile qui les ravitaillait. Mlle Ihulier, toujours insoucieuse au danger et prodigue de sob peines, s'en fut dans la région, y établit son plan d'opération et, par petits paquets, réussit à les ramener presque tous à Bruxelles. A Beauraing. neuf Anglais, cachés depuis de longs jours dans une carrière abandonnée y étaient ravitaillés par la population, i/a encore. 1 héroïque jeune fille alla les chercher et les convoya jusqu'ici. Harassée meurtrie par ces voyages hérissés de difficultés de toutes eRpf'ces, ello ne sentait aucupe fatigue, soutenue et cotnme l'iutninée par un patriotisme ardent. Un Jour mome. elle avait. gr.1ce à ses seules mais minutieuses investigations, relevé très complètement le plan et 1rs dispositions d'un important champ d'aviation. M Head. l'Anglais dont nous avons parlé dernièrement, et à qui elle remit son travail, en admira la précision, mais la gourmanda très fermement à cett^. occasion et lui dé* fendit de risquer encore sa vie des entreprises de ce genre, ajoutant nue les Alliés avaient assez d'hommes pour le faire. LE PLUS BEAU COUP Le plus bel exploit que se remémorent les survivants ne 1 épique entreprise est celui où elle amena, en une seule fois, à Bruxelles, par le tram de Mons, une tronpo de trente-trois Anclais. dont pas un seul no parlait le français Us passèrent la nuit dans uno maison de logement de la rue du Progrès. Le lendemain. ils quittaient Bruxelles et le surlendemain. ils étaient tous en Hollande. COMMENT LOGER TOUT CE MONDE Aux Anglais et aux Français ayant fait partio de 1 armée, ie joignirent bientôt des îeunes gens désireux de s'engager, puis des nommes de métier dont le gouvernement belge réclamait le secours avec insistance, pour organiser ses fabriques de munitions. Bientôt ce fut par cinquantaine que l'on comptait chaque semaine, les hommes arrivant à Bruxelles, pour passer la frontière, par le concours du groupe de Miss Cavell. M. Leclercq, dont nous avons déjà parlé, habitant rue du Miroir, à deux pas de la place Rounpe, où débarquaient los voyageurs, était généralement averti et s'occupait de chercher les logements, pondant que la directrice de 1 école de la rue de la Culture recherchait les « passeurs » qui devaient conduire les hommes en Hollande. Mais il n y avait pa3 toujours de passeurs libres et souvent il fallait attendre pour le départ plusieurs, Jours, une semaine parfois. En sorte qu il y eut des maisons où toujours sept ou huit hommes séjournaient. Ce fut le cas notamment pour la villa de M. Dresse, à Grand-Bigard, la demeure de Mme Bodart. la pension de Mme Mouton Cette pauvre femme, condamnée lors du procès principal, est morte misérablement en Allemagne. L'ao-çusrçteur. avec mépris, lui reprocha de se faire payer ses services. Il est vrai que les commerçants, les bourgeois, les rentiers prenaient sur leur bourse l'entretien de leurs passagers. Mais cette pauvre logeuse récla-mnit en s'excusant deux francs par jour, pour donner le gîte et la nourriture a ses pensionnaires nui n'avaient même pas do carte de ravitaillement. Gomment a-t-on osé dire et afficher qu'elle était poussée par l'esprit ae lucrel Edouard Fcioan. FUNÉRAILLES D'UN OFFICIER SUPÉRIEUR FRANÇAIS Il y a quelques jours afrivait de Paris à Bruxelles, pour y voir un instant sa famille évacuée de Dou ii, le major d'artillerie française, M. Charles Drouault. Au cours de son voyage il prit froid ; entré à l'hôpital militaire de l'avenue de la Couronne, il y est mort d'une cor_,.s-tion pulmonaire. Le major Drouault, qui étai| né en 1857 et commandait la place de Dcuai au moment de la guerre, avait pris part à toute la campagne actuelle; il se distingua particulièrement en Artois et en Flandre. Il était officier de la Légion d'Honneur. Ses funérailles ont eu lieu mercredi matin, à l'hônital militaire belge. Elles ont été très belles, très impressionnante L'ALLEMAGNE ROUGE Ce que veut le Groupe Spartacus Bàle, 17 décembre. — Le « Drapeau Rouge » dit: Le groupe Spartacus présentera à la Conférence de l'Empire des Conseils des ouvriers et soldats, les revendications suivantes: Démission du cabinet Ebert-Scheidemann-Uaase; désarmement de toutes les trouves qui ne reconnaissent pas l'autorité des conseils ; désarmement de tous les officiers de lu garde blanche formée par le gouvernement actuel; création d'ulie garde rouge; pas de réunion de l'assemblée nationale. — Havaa. Au Congrès des Ouvriers et Soldats Berlin, 17 décembre. — La démission de M. Soif, secrétaire aux Affaires étrangères, eut confirmée. Au cours de la séance d'aujourd'hui de la Conférence suprême des Conseils des ouvriers et soldats, le président a annoncé qu'un parti démocratique s'était constitué. On a reçu du Conseil des ouvriers et soldats de Chemnitz une proposition tendant à convoque* l'Assemblée nationale le plus tôt posBible et au plus tard en janvier 1919. M. Ali^ge, délégué d'Augsbourg, déclara que le groupe « Snartacus » comptait peu d'adhérents dans l'Empiro. Les actes des Munichois no prouvent rien; los paysans ne los supporteiit pas. Répondant à une question concernant un ordro socret donné à un prétendu plénipotentiaire du peuple, le Dr Landsberg a déclaré qu'on avait démundé immédiatement des informations au ministre de la guerre. Les renseignements donnés n'étant pas suffisants, on est entré en négociations avec lo commandement suprême. Pour le surplus, il pouvait annoncer que le ministre i de la guerre démissionnait. Ledebour, membre du Conseil exécutif, > déclara qu'Ebert, qui avait poussé indirec-- tement le peuple à la révolte, ne pouvait ; faire partio du gouvernement. (Ces paroles ; provoquent des cris de désapprobation et \ un turtiuîte indescriptible.) Le président blâme l'expression do Ledebour et provoque aihBi un nouveau et grand i tumulte. . ; LE CASIER JUDICIAIRE DE M. L. FRANCK Dans les papiers abandonné», à Anvers, i par les Allemands, on a retrouvé ce docu-; ment; c'est le casier Judiciaire de M. Louis Franck, ministre des Colonies, dressé par la Kommandantur de cette ville: ' « Le 18 novembre 1914, arrêté chez lui 1 par le major von Bolhen und von Halvvax, , par ordre du gouverneur général et gardé à J vue pendant tilu6ieurs jours. i » Motifs: Son opposition à la contribution de cinquante millions de francâ imposée à la ville d'Anvers. » Le 2 janvier 1915, arrêté au gouvernement militaire d'Anvers et ensuite consigné chez lui. Motifs : Avoir adressé à la population une proclamation en l'honneur clés Belges tombés au front, dans laquelle 6G trouvaient ces mots: « Un pays où l'on sait combattre, souffrir et mourir, ne saurait disparaître. » » La 7 novembre 1916, comparution devant le Conseil de guerre d'Anvers. Réquisition de 8 mois de prison. Motifs: N'avoir pas dénoncé un soldat belge qui était à 6on service. Acq jittement. » « Novembre 1917. condamnation k 1,000 mark d'amende. Motifs: Discours patriotique prononcé le 21 juillet. » « 4 mars 1918. Arrestation à Anvers. 10 mars, condamnation à 2 mois de prison cellulaire (Prison de Boom) et internement en Allemagne (camp de Celle-Schloss). » Retour on Belgique le 25 octobre 1918. » LE CONSEIL GÉNÉRAL DU PARTI SOCIALISTE ET L'INTERNATIONALE Le Conseil général du Parti socialiste a tenu une nouvelle réunion, mercredi, à la Maison du Peuple poux discuter le rapport de MM. Vanaervelde et De Broucîkàre sur leur gestion pendant la guerre. M. Bertrand présidait. Le rapport a donné lieu à une vive discussion; MM. Vinck et Lekeu, u autres encore, ont pris la parole. Ils se sont nettement prononcés en faveur du rap^ port et ont approuvé hautement l'attitude des mandataires du parti en exil. M. Camille Huysmans a indiqué sa conception de la politique internationale [ et socialiste. Il a défendu la théorie de la convocation de l'Internationale, • « quitte à voir ce qu'elle décidera elle-; même; car, a ajouté le minoritaire, nous n'avons pas le droit d'exclure dos membres sans les avoir entendus. » Le rapport, mis aux voix, a été adopté par une forte majorité; toutefois, celle-ci a « reconnu la parfaite correction de la conduite de M. Huysmans ». COMMUNIQUÉ OFFICIEL DU GRAND QUARTIER GÉNÉRAL COMMUNIQUE BELGE Depuis aujourd'hui, 17 décembre la division de cavalerie belge borde le Rhin, entre Wynen et la frontière germano-hollandaise. Aucun incident à signaler. BOURGEOIS DE LONDRES Londres, 16 décembre. — Les maréchaux Foch et Joffre. French et Iiaig, ainsi que l'amiral Jellicoe ont reçu le titre honorifique de bourgeois de la cité de Londres. DIX CHEVAUX VOLÉS A L'ARMÉE Il y a quelques jours, une dizaine de chevaux avaient été volés au préjudice de l'armée. Après de nombreuses recherches. la police est parvenue à savoir que les animaux avaient été vendus à un marchand de Cureghem, M. VV... Une descente a été faite dans ses écuries, mais deux bêtes seulement ont été retrouvées. M. W..., convoqué au palais de justice, a été longuement interrogé par le juge d'instruction. Il proteste de sa bonne foi. LA RUSSIE RÉCUPÉRERA SES NAVIRES ET SON OR ( Paris, 16 décembre. — L'Entente à qui l'Allemagne, d'accord avec les conditions d'armistice, a remis la flotte russe de la mer Noire, conservera les navires russes sous sa garde. Les alliés restitueront Ces biens à la Russie, ainsi que l'or extorqué par l'Allemagne 'par le traité de Brest-LitoVsk. dès que le gouvernement russe sera suffisamment puissant pour être reconnu par l'Entente, BATAILLE D'ENCRIERS! Service de propagande „ CONTRE f Service de propagande c [De notre correspondant] Amsterdam, 18 décembre. — Le correspondant du € Telpgrauf », à Paris, constate qu'apiès l'article sensationnel du « Temps » aucun journal français n'a discuté la question du passage des troupes allemandes par le Limbouie; hollandais. « Les amis français de Hollande, dit-il, qUi s'appliquent toujours à maintenir les bons rapports franco'hollanduis, attirent mon attention sur l'activité du service de propagande belge concernant les revendications belges sur l'Escaut, le I.iinbourg néerlandais et une partie de l'Allemagne. Cette propagande ne s'étend pas seulement jusqu'en France et on Angleterre, mais jusqu'aux Etats-Unis, et est généralement accueillie favorablement en reconnaissance dos grahds services rendus yar la Belgique à la cause des Alliés. On s'etonne en France de ce que les l'ays-Bas restent passifs en face de cette action, au lieu d'organiser uno vigoureuse contre-propagandô. Les journaux hollandais adressent dès platitudes aux Alliés, comme si coux-ri appuyaient officiellement la Belgique. Le contraire cependant ressert du fait qu'un service de propugando belge existe. L'attitade du sénateur américain Lodge, qui ne reconnaît point les revendications belges, a eâUsé une grande déception dans les milieux belges, qui 6ont d'avis que la propagande en Amérique doit être ronfoicée. » Le correspondant continue en disant que le gouvernement néerlandais a lé devoir de détendre les intérêts de son pays contre l'opinion publique des pays alliés. Le " Times „ fait des réserves Londres, 18 décembre. — Le « Times % discute, dans Uh article de fond, les prochaines négociations de paix et dit : * fiien que les dirigeants des démocraties européennes aient accepté les principes de M. Wil6on, avec de légères réserves, il y a cependant des indice! qui montrent que quelques-unes ont l'intention de poser des exigences relatives à leurs aspiratiohs na^ tionalee avant que la conférence chargée de discuter les préliminaires de paix, ne commence. C'est ainsi qu'on nous a fait entendre que la Belgique considère le traité de 1839 comme lettre morte et qu'elle demande le retoiir du Luxembourg et d'une partie du Limbourg néerlandais, ainsi au'uno rectification de froutière du côté de l'Allemagne et sur la rive gauche de l'Escaiit. En Italie, également, des vôix s'élèvent, revendiquant la réalisation des aspirations nationales. Certes les grands services rendus par la Belgique et l'Italie ne seront ni oubliés, ni ne resteront 6ans récompense, mais aucun Etat ne favorisera sos propres intérêts en oubliant que le trait caractéristique de oette paix est notamment de solutionner chaque problème particulier d'après des principes généraux qui doivent être appliqués universellement. — Iteuter. Reconnaissance réciproque Un organe catholique de Bruxelles « La Libre Belgique », écrit sur le même sujet: « Dans 1 état présent des choses, il est du » plus haut intérêt pour la Hollande, comme » pour la Belgique, do faire en Corte que les » relations entre les deux pays restent hon-» îies et empreintes do confianoe réciproque » La Hollande, pendant toute la durée do la » Eucrre. a réndu «de grands services à la » Belgique : c'est à travers son territoire quo fc nous avons été nourris par l'Amérique, » o est sur son sol qu'ont cherché un asile et » ont été cordialement hébergés des milliers, » à certains momentB des centaines de mil-» le compatriotes, qui fuyaient les horreurs " de l'invasion et le bombardement d'An-» vers. Mais, d'autre part, la Belgique, en se » jetant résolument en travers de cette in-» vasion, a empêché l'Allemagne de vaincre, » c'est-à-dire de réaliser un plan do conquête » qui. de l'aveu des hommes d'Etat alle-» inands, comprenait les Pny9-Bns eux-mô-» mes. La reconnaissance d'une des nations » pour l'autre doit donc être réciproque. » C'est dans cette atmosphère de mutuelle » sympathie que nous voudrions que lit-bas, » comme ici. l'on examinât le problème de fc nos communes frontièros. » Il ne s'agit pas, et 11 ne peut s'agir d'an-» nexion au détriment de l'une ou de l'autre » partie; il n'est question que de tâcher do » réaliser, grâce «\ des concessions récinro-» ques. uno rectification de frontières dans h 1 intérêt de la défense commune ». LA COMPOSITION DES CHAMBRES A la Cour d'appel Jusqu'au 31 juillet 1919, les chambres de la Cour seront composéos comme suit: 1" cnatnbroi Président, M. Levy-Morelle. Couseillors, MM. Mechelynck, Nys, Nothomb, liollie, Verhaegen, De Le Court et de Lichter-velde. Avocat-général, M De Hoon. Greffier, M. Liénard. 2* chambrei Président, M. Jamar. Conseillers, MM. Eeckman, Demunter, Joly, Bouillon, Hulin et Van den Bon-en. AvoCat-génô-ral, Al. Eemah. Greffier, M. Eacymaeciters- 3- chambrai Président. M. Dasscsse. Conseillers, MM. Dupret, Jacqmain, Olin, Smits et Vermcer. AvocaVgénérai. M. Demeur, Gref-litrs, MM. Haecleer et Dôniob. 4* chambra: Président, M. Meurein. Conseillers, MM. Leclercq, Simons, Lowet, Arnold et Morelle. Avocat-général, M. Van den Branden de Reetb. Greffier, M. Ver6ohueren. 5* chambro: Président, M. de Leu de Cecil. Conseillers, MM. Sprorçck. Van Kempen, Gues-net, Soenens et^Michielsens. Avocat-général, M. O^sChé. Greffier, M. Van Hamrne. 8* ohambre: Président. M. Carez. Conseillers, MM. De Roo, Maffeî, Gombault, Morel de Wnstgaver et Drion. Sube 'tut du Procureur général, M. SimohB. Greffiers, MM. Guyot et Gilain. 7* chambre: Provisoirement non composée. a* chambro (correctionnelle): Président, itf ErnBt. Conseillers. MM. Mertens, Fourncz, De Rome. Rassing, Ernst de Bunswyok, Lamal et Scheyvaerts Ministère public. Mî.l. les avo-catB-généraux De Beys, Janssens et Straet-mans et MM les substituts Sartini, Van de Kerckhove et Fauquel. Greffiers, MM. De-vylder et Van Hamme. Les 1", 2' et 3* chambres tiennent leurs audiences les trois premiers jours de la semaine. les 4\ 5' et 6* les troiB derniers. La section française de la chambre correctionnelle siège, les lundi, mardi et mercredi de chaque semaine, la Bection flamande, les i-nidi, vendredi et samedi. En première instance Le tableau n'a pas encore été publié. Lès 2* et 4* ebambres, présidées respectivement pai MM. Lagasse et Paridant, siègent les trois premiers jours de la semaine; les 1" et 3*. présidées par MM. Joly et Bara, les troiB derniers. Les deux chambres correctionnelles seront présidées par MM. De Le Court et B?rger. M. le président Rrnoîdt tient prs audiences ' référé le mercredi et le samedi de ehaque semaine, à 9 12 heures. LE ROI A ARLON Arlon, 18 décembre. — Aujourd'hui, h il heures, lo roi ost arrivé en automobile Arlon. Les autorités ont été reçues par le roi dana les salons de l'Hôtel du gouvernement provincial. Outre les membres de la députa-tion permanente et du conseil provincial, assistaient à la cérémonie: le général Guillaume, commandant la 5* armée française, dont le quartier général est à Neufch.tteau ; son chef d'étflt-major et le général Putois; le général L. Dlckniann commandant la 3* armée américaine le major Tinant. chef de la mission belge atkprès du grand quartier général américain; le colonel DeiBser, commandant de place à Arlon ; les sénateurs et députés de la province. Lo roi B'est entretenu avec la plupart des Sorsonnalités présentes. Il, a ensuite reçu [. Peuter et les membres du gouvernement du Grand-Duché. M- Bouter, dans une allocution. a rappelé la visite quo lo roi et la reine firent dans la capitale du Grand-Duché avant la gUerrc. <• En Un jour do fête, dit-il, deux nations amies Be sont rencontrées; depuis _)rs, leB liens unissant la Belgique et lo Luxembourg ont été resserrés par des angoisses, et les souffrances communes ». Lo roi a reçu ensuite le bourgmestre, le conseil communal et les autorités locales. ▲ deux hsurea, il quittait Arlon, POUR. REMPLIR LA CAISSE DE LA PATRIE LA PREMIÈRE " DOULOUREUSE „ SOULÈVE DES CRITIQUES I Maintenant que les lampions ^Jfj - Bont éteints, la Chambre s'e»t mise vraiment au travail. £ll« a examiné, tout d'abord, le projet des finances du nouveau gouvernement. Il nous est agréable de constater qué ce projet a été soumis à de saines critiques. Aux Finances, comme danB les autres départements, il ne semble pas que le travail préparatoire exécuté au Iîarw ait été bien profondément élaboré. Le ministre actuel, qui n'y a, d'ailleurs, aucune responsabilité, semble s'être trouvé devant le Vide le plus absoltu Zéro, comme on dit à l'armée. Le zéro est même si grand qu'on n'a rien trouvé de mieux que d'adopter, dare . dare, les taxes imposées par l'occupant, notamment la taxe progressive sur le revenu et, paraît-il, la taxe sur les chiens. Une résurrection inopportune Nous avouons ne pas comprendre très bien pourquoi il est indispensable de ressusciter ces mauvais souvenirs de l'occupation, et d'appliquer aux Belges, à peine libérés, des mesures auxquelles ils ont refusé de se soumettre hier à peu près unanimement. Nous ne discutons pas, bien entendu, le principe de ces taxes. Mais était-il bien opportun d'adopter ainsi les arrêtés allemands? On ne nous ôtera pas de la tête que c'est fort maladroit. Ce projet, concernant lé droit de patente progressif, soulève les plus graves appréhensions. Comme l'a fait remarquer M. Joures, il s'agit là en fait d'un impôt progressif sur le revenu professionnel. Ce n'est pas précisément ce qu'il y avait de plus urgent au point de Vue de la justice ds -l'impôt; les partisans de l'impôt sur le revenu ne bornent pas son application aux revenus de ceux qui travaillent. De !a clarté, des garanties Mais, admettons que la réalisation de l'impôt sur le revenu sera, elle aussi, progressive, et passons. Il y a d'autres craintes très justifiées. Comment établi-ra-t-on le revenu imposable? Qui se chargera de déterminer l'importance des revenus professionnels? Et quels seront les moyens par lesquels les citoyens, éventuellement lésés par la commission des répartitions, pourront faire valoir leur bon droit? Oe n'est pas tout d'avoir l'air d'adopter les principes pour lesquels la démocratie combat depuis longtemps. La façon de réaliser une réforme vamt mieux que le nom qu'on lui donne. On peut fort bien baptiser patente un impôt sur le revenu qui ne frappe qu'une classe de la population. Mais est-ce clair? Est-ce juste? Est-ce là ce que demande la démocratie? LES CAMIONS A LIVRER La part de chaque armée dans le total des camions automobiles oue les Allemands doivent livrer aux Alliés, en vertu des conditions d'armistice, est pro- fiortionnelle au nombre des divisions en ' igné. Pour l'armée belge, cette part est de 300. La livraison de ces camions a commencé, mais elle subit des retards importants. A l'heure actuelle, l'autorité militaire ne dispose que des véhicules strictement nécessaires aux besoins de l'armée. 17,000 FRANCS DE FOURRURES VOLÉS Mercredi matin, les époux D..,. négociants en fourrures, avenue liicUurd Neybergh, à Laekon, ont constaté que des malfaiteurs avaient complètement mis leur magasin à sac. Pour plus de 17,000 francs de fourrures, ainsi que des vêtements et du lingo ont été enlevés. Plainte a été déposée à la police de L&eken. Celle-ci s'est aussitôt transportée sur les lieux et a commencé son enquête. On se croit sur les tracés des audacieux cambrioleurs. POUR LES FRANÇAIS A RAPATRIER Paris, 18 décembre — M. Favre, sous-seôré-taire d'Etat au ministère de l'Intérieur, et M. Imbert, chef de service à l'Inspection générale, quitteront Paris aujourd'hui, oe ren-dant^en Belgique et en Hollande, pour étudier Tes mesures à prendre en vue d'améliorer la situation des populations françaises qui sont sur le point d'être rapatriées. — Havas.LA SUISSE INVITE WILSON Berne, 17 décembre. — Le Conseil fédéral suisse, appuyé par le Conseil national, a invité Wilson à faire une visite à la république helvétique. ON DÉCOUVRE A VIENNE UN COMPLOT RÉACTIONNAIRE Londres, 16 décembre. — Un complot fomenté par le parti réactionnaire aurait été découvert à Vienne; soixante Conspirateurs, ayant à leur tête le général Lipowkak, ont été arrêtés. Si le complot avait réussi, le général Boasevic aurait été nommé dictateur.L'ITALIE NE DÉMOBILISE PAS Rome, 16 décembre. — Au Sénat, répondant K diverses questions, M. Orlando a déclaré que FTtalie n'était pas en état do démobiliser, les difficultés immédiates à surmonter n'ayant pas diminué. 11 ne peut pas ontrer dans les détails concernant les questions internationales, les droits et les aspirations de l'Italie étant subordonnés à la conférence de la paix. — Havas. NAVIRES ANGLAIS".IBÈRES Amsterdam, 17 décembre. — Selon une dépêche de Hambourg, quinze navires de commerce anglais qiii avaient été saisis au commencement de la guerre dans les ports allemands, ont été libérés. Ils vont partir immédiatement pour l'Angleterre avec des équipages allemandst J

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