La dernière heure

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27 December 1918
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La Derniére Heure BUREAUX 1 "ÔSïpj ST-PIERF.E, ERUXELLES & HCU Ouverts de 9 à 5 h. m» » m.oj * ILes jour» fériés de 9 à midi. 1Y1A 1 1JN Les annonces et réclames sont reçues aux bureaux du w w journal et à l'Agence Havas, V -Y- 8, place «es Martyrs(lerétage), . Bruxe"eS- N" 33 TRE Iferrr. "■■■ ■ ■ ■ «3m« 17 1 NOS ÉDITIONS I £a LQ. A BRUXELLES s I matin 2me dans la nuit Nous prions nos leoteur» de veiller à ce qu'on Iour délivre l'édition qui doit être en vente normalement à. A ' i l'heure où lia aohètent leur numéro. 9 CENTIMES 9:i ©t La Petite Feuille ———: axa ! : ; BUSEMW ■ l'B,r 1 ■' ' ==i N" 33 TREIZIEME ANNÉE VENDREDI 27 DÉCEMBRE 1918 10 CENTIMES IL Y A CENT ANS Parmi les plus frappantes paroles pro- À îionoées par le président Wilson à Paris, . îigurent celles où il rappelle le Congrès -de Vienne et le caTctérise en ces termes : « Le Congrès de Vienne a été un congrès de patrons. Versailles doit être le meeting des serviteurs des peuples qui les ont délégués là. > Langage à la fois familier et hautain, j au surplus combien juste. Cette comparaison, ainsi esquissée, \ au cours d'une simple harangue, par le ^ remarquable historien qu'est le prési- , dent, a assez de valeur pour mériter ( quelques développements; et, d'autre 1 part, l'œuvre entreprise et si mal réussie , par la diplomatie européenne à Vienne , en 1815, demeure féconde en indications «et enseignements « a contrario ». ] Ce qui est incontestable, c'est qu'il y a un peu plus d'un siècle, cette diplomatie a-^enté, pour la première fois, de donner au monde civilisé un statut d'en-■emble et de fonder la paix générale sur un contrat collectif. Les principes sur lesquels elle se basait étaient faux pour la plupart, et nous heurtent aujourd'hui . violemment. Il s'agissait, alors comme aujourd'hui, de l'héritage d'une défaite. Mais combien, différents sont les sentiments et les mobiles. Quant à l'appareil extérieur, il fu ce qu'il sera : Vienne n'était plus Vienne, c'était la-capitale ^osmopolite. Les délégations, au nombre de plus de deux cents, y avaient amené toute une population provisoire, qui devait y séjourner dix mois. Il faut feuilleter les journaux et les mémoire» du temps pour se faire une idée de tout ce que ces ambassadeurs et oos diplomates traînaient avec et derrière eux; et aussi de -l'anxiété avec laquelle les peuples attendaient oe qu'ils allaient décider, car ils ira rêvaient même pas alors du Jout où leur viendrait, d'au delà des mers, la formule magique du « droit de disposer id'eux-mêmes ». Et quels diplomates I Des gens dont le liom évoque au lettré des périodes entières d'histoire; il y avait là, pour ne citer que les plus illustres: Talleyrand pour la France, Metternich pour l'Autriche, Humboldt et Hardenberg pour la Prusse, Costlereagh pour l'Angleterre, lies souverains ne se comptaient pas ; ils allaient et venaient, arrivaient et repartaient; on ne se détournait plus pour les •roir passer. Précédé de visites et de discours de félicitations sans nombre, exactement comme aujourd'hui, le Congrès fut accompagné, pendant toute sa durée, de fêtes d'une somptuosité que l'on ne connaissait pas enoore, et qui coû-#tèrent quarante millions, chiffre gigantesque pour l'époque. Le prince de Ligne avec son humour coutumier, disait : « le Congrès ne marche pas, il danse. » Et les nations dansèrent, elles aussi. Sur ce champ de paroles, plus redoutable qu'un champ de bataille, Talleyrand se dressait, seul, faiblement secondé par Dalberg, en face de toute la coalition antinapoléonienne... tandis que l'Empereur préparait dans l'ombre un retour inattendu. On s'accorde à dire que Talleyrand fut digne de lui. Il avait contre lui le traité de Paris, du trente mai précédent, qui consacrait la défaite du régime impérial, refoulait la France vaincue dans ses frontières de 1792, et dont les articles secrets étaient agencés de telle «orte que la Russie, l'Autriche, la Prusse «t l'Angleterre devaient dicter toutes les décisions, et qu'il ne restât plus à la France et aux autres états qu'à les enregistrer. Mais le rusé négociateur avait ' pour lui ce fait que les souverains de ' l'Europe, s'ils avaient débarqué à Vienne bien décidés à dicteT la paix,n'étaient point parvenus à se mettre d'accord sur d8s textes précis. C'était la lézarde que 1 jTalleyrand s'appliquait à éolaircir, ut '■ point faible sur lequel il frappa si juste • et si droit, qu'il aboutit, en effrayant les ; coalisés les uns par les autres, à faire signer cet étrange traité du trois janvier 1815, par lequel l'Autriche et l'Angleterre ! e'tlliaient avec la France, et les trois 'i Etats s'engageaient à soutenir récipro- ] quement leurs prétentions et à mettre < chacun 150,000 hommes au service dei» deux autres. \ En réalité, les ennemis de la France < Ile se trouvaient d'accord que pour ^ agrandir leurs frontières, mettre en tu- i telle la nation française et tout ce qui pouvait contrarier leur despotisme, et t rester unis afin de s'assurer la posses- j sion aussi tranquille que possible de ce qu'ils prenaient les uns aux autres ou Aux petits états. Le statut eolleetif qu'ils ambition- j Oaient pour le monde était un statut de \ spoliation et de servitude. La note *comi- i que est donnée par ceci que les travaux du Congrès euâsent pu durer longtemps encore, sans le débarquement de Napo- J léon à Fréjus. Mais l'ombre du conquérant vint ♦ffrayer les orateurs: ils conclurent immédiatement une alliance contre lui, et hâtèrent la rédaction de l'acte j final de leurs travaux. j j Ce que fut cet acte final, e«t-il nécessaire de le redire : le sacrifice impitoya- J, bl« des petites nationalités, la confirma- t Jtion du partage de la Pologne, la Belgi- j; ;que donnée à la Hollande, la Prusse o «grandie des deux tiers de la Saxe et des c J anciens départements français de la rive |> gauche du Rhin, l'Italie du nord livrée |à l'Autriche, la Norvège à la Suède, la ^ (fondation de la Confédération germani- n [que autocratique et militariste, avec ses K ,38 membres «t sa diète de Francfort, ' jl'Ang. terre confirmée dans sa supériorité miVitime, l'équilibre européen com- j* (promis. Tel fut le bilan des traités de j' iiVienne, de ce premier « es3ai de paix (générale fondée sur un acte collectif », et cela de l'aveu même d'écrivains peu ti jsuspects d'un démocratisme exagéré, tels jj qu'Emile Ollivier et Albert Pingaud. TJ \ Heureusement que si l'histoire se re- ti ^ommence, c'est parfois à rebours. C! ... Alceet^ , [si le retour a la vie civile Il fa/u.cLra, cle l'é ermite ! et ci© l'irL-tellierenc© pour l'organiser j * La démobilisation, partielle tout ] ç-Jf, - au moins, est prochaine. Des i \J\n mesures générales sont déjà * prises, ou en voie d'éïabora- i tion, pour permettre de rendre au travail c productif du pays les forces qui lui sont \ nécessaires.Le problème est compliqué \ et difficile; une foule d'intérêts respec- ^ tables sont en jeu. Il est certain que de nombreuses distinctions sont à faire, les mesures générales risquent de tomber à faux, d'être insuffisantes, ou de créer des situations regrettables. Il ne faut donc point attendre que nos soldats soient sur le pavé pour s'apercevoir qu'il faut encore s'occuper d'eux. Pas de privilèges prétoriens Sans doute, il ne s'agit point de leur accorder dés privilèges que, d'ailleurs, ils ne demandent point. Il ne s'agit pas de faire de la démagogie prétorienne. Les gouvernements, qui ont comblé de privilèges leurs anciens soldats, n'ont été, • généralement, que des habiles s'apprê- , tant à leur demander des services qu'un honnête citoyen doit refuser. Nul danger de ce genre en Belgique. ' Nos soldats sont, pour la plupart, restés de purs civils qui ne demandent qu'à se séparer du militarisme. Une proposition, comme oelle qui fut lancée en France, de créer en leur faveur un vote plural au prorata des services rendus, leur paraîtrait, comme à nous, un projet de surenchère et de flagornerie. Pourquoi ne pas donner, alors, un vote supplémentaire par blessure? Où irait-on avec de pareilles conceptions? L'invalide à la tête de bois deviendrait le grand électeur. Il y a mieux à faire. Puisque nos soldats désirent, avant tout, reprendre leur situation dans le civil, l'important est de les mettre à même de le faire, en diminuant, dans la mesure du possible, les inconvénients qui ont résulté de leur long séjour à l'armée pour eux-mêmes, et pour l'intérêt général du pays. Quelques billets de banque et un vieil uniforme ne suffiront pas pour cela. Il faudra l'aide intellectuelle et morale. La situation des étudiants Que faire pour nos soldats étudiants? L'intérêt général et leur intérêt personnel exigent qu'ils puissent, le plus vite possible, terminer leurs études. H faut, non seulement, qu'ils décrochent les diplômes légaux, mais qu'ils soient à même de remplir les fonctions auxquelles ils se destinent. A première vue, il paraît simple de leur faciliter l'obtention des diplômes en écartant de leurs examens les complications saugrenues dont ils étaient parfois hérissés en temps de paix. Mais cela ne peut suffire. En voulant les favoriser, il ne faut pas les mettre dans une situation inférieure pour toute leur vie, faute de préparation suffisante. La France et l'Amérique se proposent à faire un effort considérable pour organiser un enseignement intensif en faveur de leurs étudiants soldats. Il nous semble que c'est la bonne voie. Les soldats du pays dévasté D'autres catégories de soldats exigent < aussi un examen spécial de leurs intérêts. Nous en citerons une, particulièrement digne de sollicitude: S'est-on demandé déjà ce que vont devenir les soldats de la partie dévastée et détruite de la Flandre, quand ils quitteront le régiment? Ils ne retrouveront ni foyer, ni famille, ni travail. Après avoir reconquis leur patrie, ces malheureux : vont-ils devoir s'expatrier? Privés de tout soutien matériel, sans : logement, sans vêtements civils, la petite { indemnité de libération leur suffira-t-#le ■ pour ne pas tomber à charge des bureaux d'indigents? Il est certain que les militaires appartenant à la région dévastée se trouvent ■ dans une situation infiniment plus pénible que ceux qui, aussitôt libérés, peuvent rentrer dans leur famille. Oe ne serait pas privilégier les premiers que de s'occuper spécialement de leur sort, ce ne serait que justice. Espérons que tous les problèmes posés par la démobilisation seront analysés avec intelligence par les autorités responsables et trouveront des solutions larges et généreuses, dignes d'une grande nation. LE SÉJOUR DES NATIONAUX ENNEMIS D'une intorview accordée par M. Van-dervelde à la Presse, nous extrayons lc-s passages suivants: « En attendant, j'ai donné à la Sûreté publique les instructions suivantes : à moins de circonstances tout à fait exceptionnelles, il y a lieu d'expulser — automatiquement pour ainsi dire — les sujets allemands ou autrichiens dès l'instant où ils ont servi l'ennemi, soit qu'ils aient été incorporés dans les armées, soit qu'ils aient été employés dans les services civils de l'occupation. » Quant ayx autres, l'examen de chaque dossier individuel s'impose. » Il faut donc examiner, et, pour examiner avec la rapidité indispensable, l'or- . gnnisation actuelle de la Sûreté ne pouvait j suffire. Celle-ci va être divisée en deux sec- i tions. » La première dépouillera les dossiers d'étranger et me fera des propositions sur les affaires d'expulsion ou de permis de séjour. f » La seconde procédera aux enquêtes dans les cas les plus délicats. / Dt plus, une sorte de tribunal administratif, où siégeront des fonctionnaires et t, des magistrats,* examinera les réclamations £ des Belges suspects ou des personnes pou- j rant revendiquer la qualité de Belge, contre lesquelles des mesures auront été prises. /■ » Ce tribunal me fera des propositions, car, ici encore, j'entends prendre lt^respon- f sabilité de la décision. j|_.~ - LA RÉVOLUTION ALLEMANDE ebert | maitre de l'heure ' Stockholm, 24 décembre. — Suivant des , •enseignements, qui parviennent de Berlin, e parti Ilaase cesse nou à peu d'exister somme organisation indépendante. Le parti ijiebknecht tend k s'assimiler les éléments ivancés du narti Haase, mais une grande >artie des indépendants se rejette vers Ebert lui est le maître de l'heure, car il a der- ; •ière son parti la bourgeoisie libérale. Beau- 1 :oup pressent Ebert do se séparer de Schei- 1 lemann, car l'opinion reproche à ce dernier quTi la veillo de la x-evolution, il écri- -rait un manifeste la combattant, et le len- ] lemain proclamait lui-même la Ilépubli- • lue. — Aivas. \ I Nouveaux troubles Parie, 25 décembre. — On mande de Ber- < lin que de3 troubles graves ont éclaté à « nouveau aux mines « lîamborn ». Plusieurs inilliors de mineurs du groupe Spartacus < ant pris d*assaut le puits, ont bri?é les : installations et se sont emparé des mitrail- i Leuses et des munitions. La police et la 1 troupe aéfendent l'accès du puits. — Ha- < LA DETTE ALLEMANDE Amsterdam, 25 décembre. — On mande de Berlin : Le ministre des Finances de Prusse ( annonce que la monnaie fiduciaire circulant en Allemagne atteint le ohiffre de i trente milliards, alors qu'avant la guerre J elle n'était que de un milliard et demi. En Prusse, les dépenses de l'Etat, pendant la • période du 1" avril au 31 octobre 1918, dé- t passent les revenus de plus de 210 millions ( de mark. — Havas. TROIS CAMBRIOLEURS ARRÊTÉS PAR DES SOLDATS Hier soir, des passants aperçurent quatre individus qui s'introduisaient , dans la maison portant le n° 151 de l'avenue Princesse Elisabeth, à Schaer-beek. Sachant l'immeuble inoccupé, ils allèrent prévenir le3 carabiniers de garde à la gare de Schaerbeek. Plusieurs d'entre eux accoururent et, arrivés sur les lieux tirèrent plusieurs coups de feu, dans l'intention d'effrayer les malfaiteurs. On pénétra ensuite dans la maison. Trois des voleurs purent être arrêtés, tandis que le quatrième réussissait à prendre la fuite. ^ Plusieurs paquets, prêts à être emportés, avaient déjà été préparés par les malandrins, qui furent conduits au commissariat de la place Colignon. Ce sont Îe3 nommés Jean Dem..., Henri Deh..., et Louis Van R..., habitant tous trois Schaerbeek. On a trouvé sur eux un attirail complet de cambrioleur. Ils ont été écroués. L'AFFAIRE CAVALLÎM Paris, 24 décembre. — Au cours d'un nouvel interrogatoire, Cavallini a déolaré que M. Briand pourrait apporter quelque lumière sur les sentiments du khédive envers l'Entente. Au sujet de ses relations avec des agents des Etats ennemis, il affirme avoir remis un rapport aux autorités italiennes à Berne, et il dit que Bolo n'était ni un ennemi, ni un espion. ADIEU LES MARK ! Comme c'était à prévoir, pour le premier jour de l'écheance des mark, af-fluenoe considérable, jeudi matin, dès l'ouverture des portes à la poste centrale. D'inévitables bousculades se sont produites. Heureusement, la police assurait le service d'ordre. On ne laissait pénétrer le public que par « paquets » et des agents surveillaient les files s'allongeant devant les trois guichets les plus encombrés, ceux où l'on échangeait les sommes n'excédant pas 1,000 mark. Les deux guichets affectés au versement de l'acompte de 1,000 mark sur les dépôts dépassant cette somme, n'ont guère reçu de monde. j Bien que l'échange soit assuré par une ! cinquantaine de bureaux de l'enregis- : trement et des contributions, et une ' trentaine de bureaux postaux, outre tous ; les établissements financiers que nous 1 avons signalés, partout, hier, c'était la ; même cohue. Le premier versement de la Société gé- j nérale de Belgique, fait aux 80 bureaux ; susmentionnés, se mdfcterait à 80 millions de francs. 1 Un avis officiel, placardé dans les bureaux d'échange annonce que les billets de 100 et de 1,000 mark émis postérieurement à la libération du territoire ne seront pas échangés. HOMMAGE POSTHUME i ?EU L'ÀYIATEUR PEGOUF , Le plus audacieux, le plus ' "ameux des " rois d*^ l'air " Tançais mort au cours de la guerre et dont le corps va être ■amené à Paris à bord d'un wion que pilotera un autre 'as" fran-ah, L'nuLaîeur. Fonc j la traversée DE L'ATLANTIQUE : SERAIT RÊAI,!S> ;-y AVANT L'ÉTÉ PROCHA?N GRACE AU "C0LGS5US \ Les Etats-Unis possèdent actuellement un ' hydroplane, le « Coloasus », aveo lequel il sera possible, dans un avenir très prochain, 1 assure-t-on, de traverser l'Atlantique. j Cet aéroplane a été construit pur Gif un H. Curtiss, le constructeur de l'avion ucLie-té par M. Wanumaker et avec lequel le lieutenant J. C. Porte devait tenter do gagner le prix du « Daily Mail » (250,000 ir. pour le premier vol à travers l'Atlantiq»), lorsque la guerre survint. _ '■ Toutefois, il paraîtrait qu'il n'v a gt?ère de comparaison à établir entre cet appuieil et le « Colossus ». Celui-oi était, à l'origine, un chasseur de sous-marins; il n'avait pas été prévu pour accomplir de long* vols, mais u <n'y faudra cependant apporter que quelques petits changements de détail pour le mt *<tre en état de traverser l'océan. Récemment, au cours d'une première expérience, il a emporté cinquante pa&saf;ers clans un vol soutenu et qui a fort bien réussi Le « Colossus » appartient h la marine de guerre américaine, qui avait donné "les fonds nécessaires pour sa construction ainsi que pour celle de machines d'expérience du même type. > Les officiers spéoialistes ont déclaré avoir la plus entière confiance dans le « Cetôs- 8us ». Ils n'ont pas hésité è déclarer que, g-àct à lui la traversée de l'océan vers l'Eu fjpe serait un fait aocompli avant l'été pro ch|in. On no connaît pas, en ré il' J. iJ' , chose des détails do cornu ucaon y t^'Jo- ( lossus ». On sait, cependant, que c'es^ rn biplan mû par trois moteurs, dont or» ne ' connaît ni le genre, ni la puissance. ï')n sait encore que, de bout en bout, l'en er- ! g ure des ailes supérieures est de 121 pi ode et qu'il mesure 70 pieds de poupe en pr >ue et 25 pieds du ban de la nacelle au soumet des ailes supérieures. Le « Colossus » est en état? assure-t-on, de couvrir S0 milles, soit environ 130 k lo-mètres, à l'heure et de s'élever de 2/000 pieds en dix minutes. Le constructeur du « Colossus » fait remarquer que l'aviation sur mer fera les progrès bien plus rapides que l'aviat on supertewestre, h cause des grandes facilités d'amerris6age. Les voyages se termineront sans encombre dans des ports tranquilles, sur les rivières ou des lacs qui seront des termini idéaux. Au' Pôle Nord par la voie des airs L'Aéro-Club d'Amérique annonce qu'}-. a l'intention d'envoyer, en juin prochain, me expédition, dirigée par l'explorateur capitaine .Robert Bartlett, au pèle arctique. Cette entreprise serait conçue sur des ia ses nouvelles, le capitaine et ses seconds devant se servir d'aéroplanes construis tout spécialement à cette fin. Ils tenteront surtout de prendre des photographies k endroits les plus inaccessibles jusqu'à jTi; sent et ils étudieront les couches atmosphériques supérieures du pôlo. Rien no sera négligé pour assurer le succès de l'expédition. Sa base d'opérations serait établie à Etah. De grands hangars pour aéros et hydroplanes seront établis au cap Colombia, d'où des vols seront accomplis en juillet et août pour rejoindre le cap Chelynakin en Sibérie. L'idée de cette expédition est due au vice-amiral ' Peary, le fameux explorateur polaire.Le eapitaine R. A. Bartlett, qui dirigera l'expédition projetée, a pris part à la nui- 1 tième expédition polaire que dirigeait Peary - en 1908. { c UNE. BELLE ; MANIFESTATION ; AFFERMISSANT L'AMITIÉ I FRANCO-AMÉRICAINE j » i Paris, 23 décembre. — La grande mani- 1 festation franco-américaine, organisée hier 1 au Mans, a été véritablement impression- ^ nante. On y a célébré, ainsi que nous l'a- ] vions annoncé, le centenaire de l'élection de 1 La Fayette en qualité de député de la Sar- ] the, et en même temps on posait la pre- ' mière pieire du monument qui va être ' élevé" au Mans en souvenir des expériences 1 fameuses d'aviation, effectuées en 1908, par « l'aviateur américain Wilbur Wright, aux < Hunaudièrés et à Auvours. i Après le déjeuner oîfert à ses hôtes par J la municipalité du Mans, le cortège alla, ' au milieu d'un public enthousiaste, înaugu^ J rer le buste provisoire de La Fayette, pladP * de la République: puis, ensuite, il fut pro- 1 cédé à la pose de ia première pierre du mo- î nument qui sera élevé par souscription à * Wilbur VVriçht. Au nom de la ville de Dayton (Ohio), ville natale de Wilbur Wright, laquelle a : pris à sa charge l'entretien annuel de mille enfants de la Sarthe, M. Louis Beauinont déposa, auprès de cette première pierre, une couronne en bronze offerte par les citoyen* de Dayton Prenant la parole, M. Painlevé^ ancien président du Conseil, s'attacha à domontrer ' par quel patient labeur les deux frères parvinrent à donner au monde les premiers 1 vrais principes de la navigation aérienne '• M. d'Estournelles de Constant, sénateur < de la Sarthe, président du Comité, a ma- < gnifié l'œuvre des frères Wright et fait ud < éloge enthousiaste de la belle et généreuse j Amérique. M. Sharp a répondu au nom des Américains; il a remercié les organisateurs qui ont eu la pieuse pensée d'éterniser dans le ' marbre la mémoire de ses deux eompatrio- < tes. Il a déploré que l'avion soit devenu, i par la plus inéluctable des nécessités, une '• redoutable arme de guerre, c'est-à-dire de j meurtre; mais désormais, dit-il, l'avenir s'ouvre tout largo devant lui et déjà il n'est . plus douteux qu'il doive servir aux fins les J plus nobles. M. Henry Simon a célébré l'union cordiale des deux républiques. 1 En décidant de la victoire, a-t-il dit ensuite, les Etats-Unis ont largement payé la dette contractée par eux envers La tayette. De nombreuses délégations des diverses sociétés patriotiques de la région ont ensuite défilé devant les tribunes officielles et des récompenses ont été remises à l'occasion de_ cette cérémonie par les autorités fran- i çaises et américaines. LES "ÉLECTIONS EN ANGLETERRE Londres, 24 décembre. — A l'heure.actuelle, les-résultats connus sont les suivante: élus 118, se répartissant comme suit: Unionistes de la coalition 50 Libéraux de la coalition 29 Soit pour la coalition 79 sièges Le Labour Party 12 élus Nationalistes irlandais 1 » Sinn Feiners 26 » Soit pour l'opposition 39 élus La coalition dispose donc, actuellement,, d'une majorité de 40 _vnix* UNE MESURE QUI S'IMPOSAIT les allemands VONT ENFIN 1 ENLEVER LES OBUS t Oharleroi, 25 décembre. — Comme on j le sait, des milliers d'obus ont été aban- j donnés, un peu partout, par les Aile- r mands en retraite. Les voies ferrées ont, ^ tout particulièrement, été semées u'en- e gins destructifs. Depuis longtemps, on s'étonnait que le dangereux travail de déblaiement eût été confié à des soldats belges ou alliés qui, après avoir risqué leur vie sur les bords de l'Yser, étaient exposés, un peu partout, à être tués accidentellement, du fait de l'imprudence préméditée des Allemands. Il semble que des mesures nouvelles aient été prises « à ce sujet et gue le déblaiement soit, dé-' u sormaii, confié aux Allemands eux-mê- J1 mes. C'est ainsi qu'un contingent de 450 £ soldats allemands est arrivé à Char- g leroi par train spécial. Us ont traversé j. les rues de la Ville-Basse, encadrés de ^ soldats anglais baïonnette au canon. Ces doux fils de Germanie sont arrivés ici 1 pour procéder à l'enlèvement des obus f. qu'y ont déposés leurs dignes compa- v triotes. Us sont pfacés sous le comman- 8 dement de sous-officiers. n y1 !—_ . ■ n UN BANDIT ALLEMAND » DÉGUISÉ EN SOLDAT ANGLAIS | n M. Camille Sybille, employé d'hôtel, t; demeurant 31, rue de Laeken, revenait £ de sa besogne, cette nuit, vers 1 heure j; du matin. Sur le pas de sa porte, il trou- ^ va couché un soldat anglais qui paraissait malade. Pris de compassion, M. Sybille le fit monter dans sa chambre, lui prépara de- la tisane et l'invita à se reposer. Le militaire s'endormit jusqu'à 3 heures et demie. A ce moment, il se réveilla, rajusta ses vêtements, comme r s'il se disposait à partir, mais, tout à v coup, ferma la porte à clé, se plaça de- q vant elle et, braquant son revoiver dans t. la direction de son bienfaiteur, exigea r qu'il lui remit immédiatement tout l'ar- ^ gerit qu'il possédait. Comme il ne s'exécutait pas assez vite, le bandit retourna le matelas, fouilla lui-même les meubles et découvrit dans une armoire une enveloppe contenant une somme de 125 francs, dont il 3'empara. Durant cette scène, .l'étonnement de M. Sybille fut plus grand encore que sa J frayeur, car il reconnut que son voleur ® ne^parlait pas l'anglais, mais l'allemand. 8. Enfin, 1 individu, revolver au poing, força encore M. Sybille à descendre et v à lui ouvrir la porte de la rue, puis il h s'enfuit dans la direction des Halles. o On a retrouvé dans la chambre une i: pièce qui ne laisse aucun doute sur l'i- 1' dentité du bandit, qui est bien un Aile- P mand ayant revêtu la tenue militaire anglaise pour se livrer à des coups de Q| force. En effet, oe document est un per- i( mis de circulation, entre Bruxelles et Overyssche, délivré à Victor Oay, policier allemand, le '4.8 avril 1918, par la Ort3kommandantur de Groenendael. M. l'officier de polioe Boerraeve, de la 3* division, s'occupe activement de rechercher ce dangereux personnage. r VALEURS RENDUES î t Paris, 26 décembre. — En conformité du P protocole signé à Spa le 18 décembre, les d Allemands viennent de restituer les valeurs qu'ils avaient, d'après leurs déclarations, " entreposées K Bruxelles, après les avoir en-levéos de vive force dans les banques ou a sociétés de crédit de Lille, Roubaix, Tourcoing, Valenciennes, Douai, Cambrai et Saint-Quentin. Ces restitutions compren- ^ nent des titres déposés contre récépissé des ï valeurs provenant de compartiments do coffre-forts fracassés par les Allemands et des caisses de valeurs ou d'objets précieux déposés par leurs propriétaires dans les caveaux des banques. D'après des estimations qui n'ont pas pu encore être eontrô- , loes, les titres déposés contre récépissé re- .] présenteraient une somme d'environ trois V milliards et les autre» dépôts une somme ? au moins équivalente. Les valeurs prore- 11 nant de Lille, Roubaix, Tourooing et Va- * lenciennes ont été réintégrées dans ees villes et dans chacun des établissements inté- . rsssés. Quant aux valeurs de Douai, Cam- J brai et Saint-Quentin, elles ont été remi- . ses, sur la demande des banqrres, à Paris, -j* Lille on Valenciennes. Un autre train e6t ? actuellement en chargement à Bruxelles et doit rapporter h Valenciennes des coffres- ^ forts que les Allemands déclarent n'avoir pas ouverts et qui nèsent chacun de 5 k 7 tonnes. Dès que 1 état des communica-liions le permettra, de nouveaux trains s«- *' Tont formés pour ramener en Franco les valeurs que les Allemands ont centralisées i K Liège et qui proviennent des divers départements victimes de l'invasion. — Havas. LES RÉSULTATS DU VOYAGE ] DE M. RQMANONÈS £ h Madrid, 25 décembre. — Les ministres j' se sont réunis en conseil. Le comte de d Romanonès a mis ses collègues au cou- c rant de son séjour à Paris et des conver- T sations qu'il a eues avec le chef de l'Etat jf et les ministres des pays alliés, au sujet q des problèmes politiques et économiques qui intéressent l'Espagne et ayant un ca- d ractère international. 1' Le président du Conseil a ajouté qu'il d a eu, au sujet de la Ligue des Nations et ^ de la prochaine Conférence de la paix, des entretiens au cours desquels ses in- (( terlocuteurs ont expooé leur point de vue £ relativement aux problèmes intéressant r l'Espagne. (} Le comte de Romanonès a rapporté de n son voyage une impression satisfaisante, r qui lui permet de poursuivre les conver- f; sations engagées, avec l'espoir d'arriver à des solutions favorables. — Havas. J L£ PARLEMENT OTTOMAN J EST DISSOUT C'EST L'ANCIEN REGIME )' QUI DISPARAIT « Paris, 26 décembre. — Le correspondant du c Petit Parisien » à Constanti-nople annonce que dimanche, à 5 heu- n res, le ministre de l'Intérieur a donné à lecture à la Chambre, d'un arrêté proclamant la dissolution du Parlement. a Avant ce coup de théâtre, le ministre c des Affaires étrangères avait donné lec- S ture d'une déclaration en réponse à une interpellation des députés de l'opposi- Y tion. Dans cette déclaration, il ' fait j l'historique de la guerre, en faisant re- c marquer que la Turquie y a été entraînée sans aucune nécessité et seulement a pour contenter les ambitions de certains, t L' « Organe unioniste » se montre sa- (l tisfait delà dissolution de la Chambre. * Le « Moniteur oriental » dit qu'il était £ scandaleux de voir des députés nommé* par Enver-Pacha continuer à siéger quand leur maître, traître à la patrie, e était en fuite et poursuivi. — Havaa» LE TRAIN PARIS-BRUXELLES ; ROULERA... L'AN PROCHAIN ' L'administration des chemins de fer propose et le hasard dispose. M. Thomas, chef de station au Midi, nous signale que le train de Paris, via Lille, qui devait arriver jeudi soir à Bruxelles-Midi pour retourner journellement à Paris, est remis au 15 janvier 1919. Et cette date pourrait bien varier encore. POUR LES ORPHELINS ' DE LA GUERRE i t Chaque année, depuis 1916, l'œuvre de la r « Fleur des Orphelins » organise, en juin, g une vente de fleurs naturelles envoyées par 1 les communes do Berchem»Sainte-Agathe, q Grand-Bigard, Neder-over-Heembeek, Lin- c kebeek, Alsemberg et Rliode-Saint-Genèse, q et dont le produit est versé an Comité de c l'agglomération bruxelloise des « Orphelins de la Guerre ». _ e En reconnaissance de cet envoi de fleurs, r l'œuvre sœur < La Province Eprouvée » s fait, à chaque Noël, une distribution de vêtements aux orphelins de la guerre des v six communes. ... à Cette cérémonie a en lieu, jeudi après- midi, à l'école communale de la place An- r neessens. _ , ^ Mme Beernaert, femme de l'ancien mi- r nistre, présidente d'honneur, y assistait, e TJne allocution a été prononcée par Mme r Delleur, présidente des deux organismes, d Puis, un orchestre a exécuté les hymnes n nationaux, suivis do la 'remise^ de 437 trousseaux et bonshommes de spéculaus. t Do l'utile pour les malheureuses veuves, de n l'agréable pour les pauvres petiots. Une 1( fillette de Grand-Bigard a remercié les da- nies du Comité. i: » r ON S'ARRACHE WILSON 6t o La Haye, 25 décembre. — Officiel. — La reine Wilhelmine a invité M. Wilson à t venir en Hollande. Le président a répondu qu'il se souviendrait de l'aimable invita- d tion et qu'il informerait ultérieurement la reino s'il lui était possible de se rendre en g Hollande. — Havas. f L'AFFICHAGE DU PRIX DES MARCHANDISES 11 r Une ordonnance du bourgmestre de Saint- r Josse-ten-Noode a été prise le 24 courant: c « Attendu que le prix des marchandises subit des fluctuations incessantes et parais- ^ sant non justifiées », elle prescrit que « tou- f, tes personnes exposant des marchandises en vente au publio sont tenues de mentionner ^ le prix, en monnaie belge, soit 6ur ohaque n objet mis en vente, soit sur \ino pancarte j-indiquant chacun des objets vendus, avec la mention, en regard, du prix par pièce, par mesure ou par/poids. » * Les contraventions seront punies de pei- h nés de police, sans préjudice au droit de n cette dernière de fermer immédiatement les locaux où se produiraient les infractions. ^ 1 .■■■'» c ATTAQUÉ SUR LA ROUTE f f Hior, vers 11 heures du soir, le fermier d Pierre De Buyser, du village de Lippeloo, t 1 regagnait sa demeure, accompagné de son jeune neveu Henri, quand ils furent as- c saillis par cinq bandits. à Une lutte s'ensuivit, au cours de laquelle d le fermier fut terrassé et eut le crâne littéralement réduit en bouillie à coups de Since-monseigneur. Le neveu s'en tira avec es blessures d'un caractère moins grave. Quand on transporta le fermier chez lui, la mort avait fait son œuvre. On croit que le vol a été le mobile de cette agression. m ŒUVRE DË GUERRE i QUI DISPARAIT ï c Le tribunal des enfants reprenant ses " fonctions à partir du 1" janvier rroiiiain, il no sera pas 6ans intérêt, pour le public, 11 de savoir comment la protection de l'en- " fance fut assurée, dans l'agglomération bru- î. xelloise lorsque le partfuot suspendit ses r travaux. Quelques jours après la décision de la f justice belge, la ville de Bruxelles prit l'ini- tiative de taire interner, provisoirement, les r jeunes filles mineures arrêtées par la police 5 en vertu de la loi sur la protection de l'en- c fance, pour parer aux multiples dangers qui devaient résulter, de la disparition mo- ^ mentanée do la juridiction de» enfanta. Le service de l'Assistance préventive que d seule, la ville de Bruxelles a organisé dans r son administration, fut ohargé, sous la di- t rection do M. l'éehevin J. Pladet, d'instruire le cas des enfants indisciplinés ou mora- ï loment abandonnés. 8 SITUATION DIFFICILE ® La situation, néanmoins, était grave. Fa- d voriïée par i'oisÎTeté et la misère, la pros- T titution faisait des ravages parmi la jeu- 1' nesse féminine; le vagabondage infantile augmentait dans des proportions inquiétantes; des jeunes gens appartenant k toutes le« classes de la société, se livraient aux jeux de hasard, et l'appât du gain les con- Q duisait à toutes soties d'occupations lou- c choe, susceptibles do développer leurs mau- n vais instincts. Par le fait de la disparition de l'organisme judiciaire, le relâchement de 1 la discipline s'etendait et menaçait la tran- x quillité d'un grand nombre de familles. Il était permis de croire qu'en présence du mal qui allait croissant de jour en jour, l'occupant ne tarderait pas à instituer (■ dos tribunaux allemands chargés d'appliquer notre loi sur la protection de l'en- r fance. Il n'en fut rien. Par une noté en 1 date du 25 juin écoulé, le premier procu- r rour d'Etat près le tribunal impérial allemand de l'arrondissement de Bruxelles, en 1 refusant d'intervenir à l'égard d'un jeune délinquant, fit savoir que les « autorités militaires allemandes n'avaient aucun intérêt à exercer les fonctions de juge des enfants en Belgique ». A la suite de cette décision, la eonstitu- « tion d'un organismo étendant son action à * toutos les communes da l'agglomération, parut indispensable, et l'Office intercommu- £ nal de fk protection da l'enfance fut créé. L'œuvre nouvelle commença aussitôt ses c travaux sous la direction do M. Pladet. j Le Comité, présidé par M. Weta, juge ^ des enfante de l'arrondissement de Bruiel- \ les, auquel furent adjoints MM. les avocats c Hamaide et Mangin, s'installa avec le personnel du tribunal des enfants, dans un j immeuble de la rue du Taciturne. SON ACTIVITE 7 Environ S50 affaires ont été traitées et le j nombre d'ordonnances rendues s'est élevé « k 175. Aux délégués nermanente des deux sexes attachés au tribunal des enfants furent confiées les nombreuses et minutieuses enquêtes auxquelles la plupart de ces affaires ( donnèrent lieu. 1 II» furent également chargés de la sur- e veiHanee des mineurs, dont l'éventualité du placement put être subordonné k un f certain temps d'épreuve. La partie administrative do l'œuvre fut l assurée par le service communal de l'A suie- c tance préventive qui disposa d'un crédit ^ de 50,000 francs alloué par la ville de Bru- l xellec, pour couvrir les frais résultant de la gestion de l'Office et du placement des ( mineurs. t L'activité de l'Office intercommunal de t la Protection de l'Enfanoo fut considérable « et démontre à quelle impérieuse nécessité 1 Xouendait la création de oet organisme. le congrès 1 SOCIALISTE LA DEUXIÈME JOURNÉE er Séance de jeudi matin ii, à Le parti ouvrier doit-il l'associer er à un gouvernement bourgeois ? er M Daock préside. M. Van fia toron demande ponr quelles raisons les ministres socialistes ont appuyé le projet de loi sur les loyers, avant que celui-oi ait été soumis au parti ouvrier. M. Mansart rend hommage k la valeur, k l'intégrité et au désintéressement des ministres socialistes ; toutefois, la Fédération n'au-la rait pas dû mettre l'assemblée devant le fait n, aocompli. D'autre part, la collaboration que ar l'on nous représente oomme ne devant être ie, que provisoire, a, certes, une tendance k n- devenir définitive. Je crains, dit-il, que, dans ie, quelque temps, on ne réclame cette parti-àe cipation oomme une chose néoessaire. ns M. Geeien (Hannut). La situation d'avant-guerre n'a pas changé; la classe ouvrière *s, roste exploitée par les capitalistes, qui ne » sont que des accapareurs. ie M. (Jeelen estime que, si l'on veut atteindre es un but efficace, il ne faut pas s'associer k un gouvernement bourgeois. :s- M. Pépin fait un sombre tableau du Bori-n- nage. Les ouvriers ont eu une existence épouvantable. Ils ont eu faim et, nulle part, on ii- n'a souffert comme chez nous. En 1917, nous t. n'avons eu do pommes de terre pour person-îe ne. Moralement, la situation a été aussi is. désastreuse. (Bruits, protestations: ça été la es même chose partout). 37 L'orateur en arrive k l'intervention minis-s. térielle et il dit que la classe ouvrière de-io mande des réformes immédiates; on nous ie les offre: prenons-les. (Bravos.) a- M. Thonet (Huy). On nous dit de nous inoliner devant le « fait accompli » provoqué par le Conseil général. J'estime que nous ne devons pas tenir compte de cette décision. La collaboration ministérielle est inutile et dangereuse; sans elle: nous aurions obtenu toutes les réformes. M. Thonet critique le projet de loi sur les loyers, qui est l'expression des sentiments ,a bourgeois, non socialistes; d'ailleurs, quoi qu'il fasse, M. Vanderveldo reste entouré j1" d'un personnel et d'une magistrature qui ne * pense pas comme lui. Dans ces conditions. ' sa collaboration ministérielle est nulle — et , r.ous ne pouvons en ratifier le principe. ; M. Grison. — Je représente ici l'arrondissement qui a le plus souffert. (Une voix: Vous n'avez pas quitté Bruxelles!) Je représente l'arrondissement d'Ypres. Or, nul pays n'a souffert comme celui-lk. Uno vo!x. — Avez-vous réuni votre fédé- < ration? j . M. Grison. — Nous avons réuni notre fédé-ration et elle s'est prononcée pour la parti- ' : cipation momentanée au pouvoir. Mais la * ' question n'est pas lk. La bourgeoisie, contre 1 laquelle MM. Vandervelde et Wauters ont c " fait, hier, un réquisitoire serré, est actuel- j lement dans le marasme le plus complet. ~ L'intervention socialiste dans le gouverne-, ment ne doit pas coopérer k son relèvement. ] L'orage gronde dans la classe ouvrière. Il ' y aura, en Belgique, des luttes violentes, ■ ' peut-fttre sanglantes. I/expôrienco de la par- c • ticipation Booialiste en France a été mal- * i" heureuse. Il he faut pas tomber dans le 1 " même travers. 1 6(|s M. Tlllmans (Bruxelles) proteste contre le ! discours de M. Jacquemotte, qui, dit-il, se croit le flambeau qui éclaire l'humanité. Jusqu'ici, j'éoais anti-ministériel; j'ai cesses -de l'être aujourd'hui et je donne toute ma 1 confiance k nos ministres, qui sauront dé- 1 fondre notre cause, au milieu d'un Conseil 2r des ministres qui par prinoipe, serait hos- < o, tile k nos légitimes exigences. < >a L'assemblée réclame la clôture. Elle renon- ] s- ce k entendre les autres orateurs inscrits, i k la condition que M. Ansoele résume le le débat. ^ £ DISCOURS DE M. ANSEELE " Nom pouvons tout obtenir sans i te recourir à la force " ; M. Ansccle. — Je suis un peu pris au « dépourvu. Il y a, dans le débat actuel, deux choses: la question de principe et la ques- ; tion de pratique. Le prolétariat pout-il avoir 1 y sc-s délégués au ministère? La logique fiit oui. Quand on peut avoir des délégués dans i toutes les assemblées, on doit les avoir au ministère Et la classe ouvrière qui y ronon- , cerait serait indigno de sa responsabilité. Or. , S8 nous disons: rendez-nous responsables da tout , "n le ministère et nous acceptons. Jusqu'ici, c' le prolétariat était ballotté entre tous les Q' maux, sans responsabilité et sr.r.s pouvoir. u_ U n'y a pas de pouvoir sans respon sabilité. Hi moi. je la porte d'un cceur léger, cette : responsabilité; on noui dit: la lutta des ja classes est finie en entrant dans le minis-,j_ t.ère? Non. Elle n'est finie, ni dans le Hai-os naut. ni k Liège. Plus une classe montre c0 sa netteté politique, plus elle en a la capa-n. cité- rB M. Anseele critique le discours de M. Jae- < 0_ quemotte, qui veut, dit-il, devenir le maître d'école du prolétariat. Gare k vous, amis, iî0 di-t le ministre, ne vous laissez pas entraîner 03 par l'orgueil d'un malade. (Bruits, protes-[i_ tations. applaudissements.) Li_ On parle de restauration du pays. Avez-a- J0"» songé k cet immense problème? Il ne s'agit pas seulement que les trains roulent et qu'il y ait par-ci par-lk des prix maxima. Ce qu'il faut, c'est faire renaître le pays a- dans un esprit de sociabilité. Nous ne pou-iB- rons Io voir reconstituer, que s'il y a une u- législation ouvrière complète- n- Las ordres du jour mis eux ?cix es 1X M. Lekau motive son ordre du îour. disant n_ que « le parti ouvrier, dans la j.i oc haine u. campagne électorale, défendra inargiqi-e- u_ ment une politique d'autonomie >t ie lutte.- )n M. le président. — Il est entendu que i# l'ordre du jour du Conseil général de Bru- n_ xelles ne doit avoir d'action que jusqu'après les élections. Un nouveau congrès décidera de saroir s'il y a lieu pour les socialistes ,rf de continuer k faire partie d'un ministère. or (Adhésion.) li_ L'ordre du jour du Conseil général « ap- n- prouvant éventuellement la constitution d'un ^ ministère national », est adopté k l'unani- u- nité des délégués, moins 24 voix. e_ M le président demande s'il faut voter sur 9n l'ordre du jour Lekeu. n<3 Mise aux voix, la question est rejetée. éa La séance est levée k 12 h. et demie. :é- n" Séance de jeudi après-midi \ L'élection du Bureau du Conseil général n» Voici les résultats du vote pour l'élection des membres du bureau du Conseil général. te* 8 membres sortants. — Votants: 361. Oni 08 obtenu: MM. Baeck J., 292; Bertrand L., 283; Debuntae Auguste, 240; de Brouckère Louis, ï® i'i9; Delporte Antoine, 251; Lekeu Jules, 308; Vandervelde Emile. 323, et Wauters J., 323, ■t* qui sont élus. !r" Candidats nouveaux. — Ont obtenu: Brun-in laat F., 4-; Jaoqucmott# J., 111; Gryson Emile, 42; Souplit Nicolas, 70; Uytroever Louis, 74; Van Roosbroeck J., 46. M. Solau annonce que provisoirement MM. Lekeu, Mertens et lui rempliront les fonc-v* tions de secrétaire du parti. « La positions internationale M. Uytroever veut faire décider par le ■0g Congrès la question de Bavoir ce qu'il faut faire dans la question de l'annexion d'une ir_ certaine partie de la Hollande k la Belgique, té Uytroever dépose un ordre du .iour jn ainsi conçu : u Le Congrès est fermement décidé k s'op-poser k toute politique qui aurait pour but jp. de favoriser des menées impérialistes et pri-[it ver les peuples de la liberté de disposer de u_ leur propre sort. da » U appartiendra donc aux habitants du es Grand-Duché du Luxembourg, de se pronan-e?r eux-mêmes sur la question de savoir de s'ils veulent se rattacher k un autre état >le et k quel état ils préfèrent s'incorporer té librement. . » IL appartiendra aux habitante des vil- A nos Abonnés i de Province Pour éviter toute Interruption dans le seiv vloo de voîpo Journal, vous êtes Instamment prié de payer de suite la qulttanoo présentée par l'administration des postes. Pour la " Dernière Heure " j Ano. abonnés Nouv. abonné! annuels et semestr. 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Cette liberté doit être étendue, conformément k nos résolutions internationales, k toutes les grande» voies navigables du monde. » L'amendement de M. Fischer dit: « Le Congrès exprime le vœu que lt Conseil général du Parti ouvrier provoque une entrevue aveo le Comité directeur du Parti social-démocrate hollandais et avec la Commission directrice du Parti socialiste luxembourgeois, en vue d'amener k une action parlementaire commune, au sujet des intérêts économiques belges qui seront mis en question k la Conférence de la Paix. » M. Vandervelde déclare a/pprouver rle^no-ment l'ordre du jour de MM. Uytroever et Fisohoç, en oe qui concerne les annexions. Le réveil de l'Internationale socialiste M. Anseole. — Un mot d'aboerd pour la Hollande, que je deda remercier de tout co qu'elle a. fait pour la Belgique. Cela dit. j'ajoute que je voterai l'ordre du iour c'a M. Uytroever. QUant au bureau interna/-tional, qui doit se réunir k Lausanne, la hasard semble bien fiaire les choses ; c'est moi qui ad présidé le Congrès de Bâle d'avant la. guerre et c'est moi qui présiderai peut-être celui de Lausanne qui va la clôturer.Quoi qu'il en soit, noue n'en ronnaiesonU pas encore l'ordre du jouir; mads la question la plus intéressent» est celle-oi: que sera llnternatiorvale ouvrière devant le Congrès de Versaille?s Elle devra avoir son mot k dire. Oe Congrès û déjk eon evrdro du jourj il lui a été dioté par Wilson; or, ce iro-gramme est déjk un triomphe de La démo-oratdé.M. Camille Huysmans est d'accord aveo MM. Uytroever et Fischer, en oe r ui concerne les connexions. Il proteste, 'onîre les '« Wgon<tes -, qul'orït été ëôMt&s "cn'nt're "TTfî et qui l'ont démontré oomme un bolchevik. M. Brunfaut demande k M. Vandervoldte, e'il sera partdsan de la publicité '"es dé> ats du Congrès de la Paix. Il voudrait que le parti ouvrier préparât un manifeste dee-tané k Wil9on. M. Lekeu. — Le Conseil général l'a déjk fait. L'orateur donne lecture du manifeste socialiste publié k l'oooasdon du Congrès, il réclame une Internationale, mais une Internationale qui soit ailleurs que sur 16 papier, qui soit dans les cœurs, qui scifc dans la réalité des faite. Reoonstâtuer l'Internationale, d'une pièce, avec nos ennemd* serait s'associer aux orimes allemands. M. C. Huysmans s'étonne que, »,our réfuter une thèse purement politique, on se borne k lui opposer de la sentimentalité. Pendant quatre ans, on nous a dit que le jour où les majoritaires auraient acoom-. pli leur révolution, on irait k eux. Eh! bien, cette révolution est faite et il ne faut pa« oraindrs d'affirmer nettement ses opinion* et de rester fidèles k soi-même. M. H allez. — Il n'est pas permis que l'on vienne faire de pareilles propositions k une fin de Congrès, alors que beaucoup de délégués «ont déjk partis. M. C Huysmans. — Je no veux pas quo le oenfcre de l'Internationale échappe k la Belgique; or, sd nous ne oonvoquone pas, La Grande-Bretagne le fera. M. Ansccl*. — L'unité du parti est au-dessus de tout, mais nous n'avons pas l'idée d'étrangler la nouvelle Internationale dan* u i des oolns de la Maison du Peuple. . La question doit donc venir devant le Conseil général, qui saura n'aveig- qri'TUVX sonoi: les intérêts du prolétariat. M. le président. — U est donc entendu que M. Camille Huysmans préparera la Oongrès de Lausanne et que le Conseil général se réunira le 31 déoembre. k 10 heures du matin, pour s'ooeuper également de cette question. La proposition d'un vœu tendant k eai* voyer deB délégués k la Conférence de 1* Paix est renvoyée au Conseil général. L'ordre du jour Uytroevor-Fischer, relatif aux annexions," k la Belgique, de territoiree hollandais, luxembourgeois et >russien, est adopté. / M. le président déclare le Congrès terminé; il rcmercie tous ceux qui y ont ool-laboré: les traducteurs et les secrétaires; let délégués venus de très loin, malgré la difficulté des routes. L'orateur termine en exprimant c vœu de voir l'Internationale reconstituée aveo tous oeux qui sont restés sinoôre® k la cause booialiste. (Longs applaudissements.^ La eéanoo est levée k 6 h. et uart. CE N'EST PAS FIN! ENCORE UN OBUS QUI ÉCLATE DEUX HOMMES DÉCHIQUETÉS Un nouvel et terrible accident s'est produit, jeudi vers midi, sur le territoire da Neder-over-Heembeek. Deux ouvriers, Smeirinckx, Pierre, 40 ans, et Van Rossem, Gustave, 42 ans, de-; mourant tous doux rue des Quatre-Vents, , k Molenbeok, se promenaient chaussée de Vilvorde, lorsque, dans un terrain situé près du Yachting Club, ils trouvèrent un . obus de calibre moyen. Smeirinckx s'em-, para du dangereux engin et essaya de l'ouvrir en le frappant violemment contre les pavés. Une formidable explosion se produi-. sit. Smeirinckx eut les ïambes et les brai enlevés par les éclats, il fut également atteint k la fifcure et eut les yeux crevés. Son , compagnon fut gravement blessé k la tôte . et à la jambe droite et eut un doigt de la 5 main droite enlevé. Au bruit de l'explosion, plusieurs per- • sonnes accoururent et trouvèrent les deux victimes étendues dans uns flaque de sang, • le long de la route. M. Sondervorst, direc-t, teur de la Croix rouge, rue Verwée, k - Schaerbeek, immédiatement prévenu de ! l'accident, dépêcha d'urgence deux civières sur les lieux. Les deux victimes y furent i déposées et transportées au dispensaire du dit établissement, où des soins empressés • leur furent prodigués. t lElles ont été ensuite dirigées sur l'hôpi-' tal du Bon-Pasteur. ( L'état de Smeirinckx est désespéré. Celui ■ [^de Van Eosseai est moins grave. *

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