La dernière heure

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s.n. 1914, 30 April. La dernière heure. Seen on 25 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/n58cf9kz36/
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SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experts comptables assermenté* pris des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS = ■i La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ ABONNEMENTS bruxblls8 fSOYŒCS Fr. t.00. UN MOIS. . » 3.00. TROiS MOIS Fr 4.00 • 6.00. SIX MOIS. . • 6.00 • 12.00 UN AN. ... • 16.00 Pour l'étranger le prix d» 8rt*xoBe*, i« port en plus. Il n existe pu d'abonnement mensuel. — Pour Bruxellea indiquer, en •'abonnant, n l'on déaire recevoir l'édition du *oir ou celle du matin. — Lea frais do recouvrement «ee# i la charge des abonné*. - N* 120 NEUVIÈME ANNÉE JEUDI 30|AVRIL 1914 CINQ CENTIMES LES HÉROÏNES Il n'est pas de guerre moderne où des femmes ne fassent le coup de feu. Il y a quelques temps encore, on en signalait dans les rangs des oonstitutionnalistes mexicains; un mois avant on parlait des fameux bataillons sacrés des Epi-rotes, composés en majeure partie de guerrières disciplinées. On pourrait ainsi évoquer toute la longue suite des femmes-soldats, depuis les fabuleuses amazones de l'antiquité jusqu'aux amazones des rois du Dahomey, en passant par Prédé-gonde, Blanche de Castille, Jeanne de Montfort, Jeanne de Blois, la Pucelle d'Orléans, les belles guerrières des temps de la Ligue et de la Fronde, les héroïnes des armées de la République française et des armées de Vendée... La Belgique a connu, elle aussi, des femmes-soldats. N'y eut-il pas Christine de Lalaing, dont la statue s'érige à Tournai, les « demoiselles Pernig » qui ont laissé à Bruxelles des souvenirs vivaces, et Marie Schellinck qui fait encore l'orgueil des Gantois? Marie Schellinck était née à Gand en 1757. Mariée à un nommé De Saegher, elle partit à la guerre avec lui. Engagée au service de la France en avril 1792, elle fut nommée caporal le 15 juin suivant et sergent en 1793. Prisonnière de guerre en Autriche, en mars 1797, elle rentra en France le 11 juin 1798 et fut nommée sous-lieutenant le 9 janvier 1806. Elle avait fait douze campagnes. A la bataille de Jemappes elle ne reçut pas moins de six coups de sabre. Elle était citée à l'ordre du jour à la bataille d'Arcole, elle était blessée à Austerlitz et à Iéna. Elle avait participé aux grandes batailles de l'Empire. En 1808, Napoléon voulut la voir : — Madame, lui dit-il, je vous fais chevalier de la Légion d'honneur. Recevez de ma main l'étoile des braves que vous avez si noblement conquise. Puis se tournant vers ses officiers : — Messieurs, continua-t-il, incli-nez-yous devant cette femme courageuse : c'est une des gloires de l'Empire. Marie Schellinck fut la seule femme décorée par Napoléon. Lorsque l'empereur, accompagné de Marie-Louise, passa à Gand en 1811, on présenta à ,l'impératrice le sous-lieutenant Schellinck qui, après sa mise à la retraite, avait naturellement repris les vêtements féminins. Marie-Louise la gratifia d'une robe de soie et de divers bijoux. Et pendant longtemps encore, on vit la vieille Schellinck étaler, au théâtre de Gand, cette robe sur laquelle brillait la croix de la Légion d'honneur. Elle mourut à Menin en 1840, à l'âge de 83 ans. Presque autant que ce sous-lieutenant féminin, les demoiselles Fernig sont célèbres. Magnifiées par Lamartine dans son « Histoire des Girondins », elles ont trouvé des biographes en France, en Belgique et dans les Pays-Bas. Au moment où éclata la révolution française, la famille Fernig, d'origine noble, mais qui s'était ralliée avec enthousiasme au nouveau régime, résidait à Mortagne, dans le Nord de la France, à trois lieues au Sud de Tournai. La contrée était exposée aux déprédations des uhlans autrichiens, cantonnés dans le Hainaut. Les habitants prirent les armes pour ■protéger leurs vies et leurs biens. Deux des quatre sœurs Fernig, Félicité et Théophile, s'habillèrent en homme et tinrent la campagne. Beurnonville, alors dans le Nord, en avertit la Convention, laquelle envoya aux jeunes filles des che vaux et des armes d'honneur. Lorsque le commandement »n chef eut été confié au général français Dumouriez, celui-ci plaça parmi ses officiers d'ordonnance, Félicité et Théophile Fernig. Elles combattirent à ses côtés à Valmy, à Jemappes, à Anderlecht, à Neer-winden.Dans un des combats qui se livrèrent alors entre Mons et Bruxelles, Félicité fut attaquée par une troupe de uhlans. Elle avait réussi à se dégager, quand elle aperçut, entouré d'ennemis et déjà démonté, le jeune François Van-der Maelen, de Bruxelles, un des nombreux volontaires belges qui avaient quitté le pays envahi par les Autrichiens, pour se ranger parmi les « soldats de la liberté ». Voler à lui et mettre en déroute les uhlans fut l'affaire d'un instant pour l'intrépide amazone, qui conduisit Vander Maelen aux ambulances, lui prodigua elle-même ses soins, alla le revoir à Bruxelles et... finit par l'épouser, devenant ainsi Belge par son mariage. A Bruxelles, elle tint quelque temps un bureau de la loterie royale des Pays-Bas. Théophile Pernig vint vivre auprès d'eRe, rue des Carrières (Cantersteen), où elle mourut en 1819. Quant à Félicité, elle vécut jusqu'en 1841 et fut enterrée au Quartier-Léopold. On le voit, les demoiselles Fernig appartiennent à la Belgique par l'alliance de l'une d'elles avec un Bruxellois, par leur long séjour st leur mort h Bruxelles. R, Bovwr, v , .i. i y-.M' " * LE TOUR DE BELGIQUE - PROFESSIONNELS UNE LUTTE ARDENTE PAR TOUTE LA FLANDRE ROSSIUS ET DEFRAYE, ROUE DANS ROUE, SUR LA ROUTE DE BLANKENBERGHE Ostende, mercredi. — De mémoire de sportsman rarement, jamais peut-être, course cycliste n'a été, en Flandre, aussi âprement disputée que celle d'hier. Nous n'avions pas manqué, au lendemain de la première étape, de récriminer contre l'apathie des maîtres de la péda^ qui n'avaient pas cherché, avec toute l'ardeur désirable, à s'imposer aussi bien qu'ils l'eussent pu. Ces reproches ont-ils produit leur effet? L'intérêt passionnant de la course d'hier doit-il être attribué plutôt à ce qu'on est convenu d'appeler les glorieuses incertitudes du sport? Ces deux alternatives, à notre avis, se complètent l'une l'autre en l'occurrence.Les « ténors » semblent avoir compris que gagner du temps c'était accroître leurs chances. Et ceux que la pâle guigne a épargnés, et ceux aussi qu'atteignent les coups du sort, mirent les coups de pédale doubles. Ils firent tant et si bien qu'Anvers-Ostende, du départ , à l'arrivée, fut extrêmement mouvementé, réellement empoignant. L'élimination, graduellement, fit disparaître un à un de la bataille tous les hommes de second plan. Les paves du début de la course, les traversées d'agglomérations où se révèlent véritablement les grands cracks dans les courses \ de ce genre qui se disputent sur des routes toutes plates, y sont évidemment bien pour quelque chose. Il y eut d'autres éléments dont il faut ' tenir compte : le soleil, brillant avec une ardeur que nous ne lui avions pas encore connue cette saison, amollit plus d'une volonté, fit fondre bien des courages; la poussière intense et le supplice de la soif, un des plus terribles qui puissent être, firent aussi des victimes. Oe n'est pas tout : la belle fougue, la généreuse ardeur dépensée par Mar-oel Buysse et par Gauthy, avant que .a malchance ne s'abattît sur eux, par Ros-sius qui joua dans la partie un rôle de tout premier plan lors de son échappade audacieuse, tout cela donna à la bataille une atmosphère de fièvTe qui ne devait plus se dissiper avant que la partie ne j 1 femme. Et Masson nous montre la lettre qu'il 1 se dispose à envoyer. Il la commence par ces mots : « Sois à Dinant demain : : j'arriverai premier! » Cette belle assurance du champion du courage, l'affirmation qu'il nous réitéra de n'avoir rien perdu de ses espoirs, malgré la demi-heure de retard qu'il , compte au classement, n'est-ce pas le plus bel éloge qu'on puisse faire de ce beau coureur? Une fin de coune merveilleuse La fin de la course a été plus empoignante encore que tout le reste. Il y eut, pour corser l'attrait irrésistible de la lutte, -les accidents dont furent victimes deux autres des favoris : Marcel Buysse et Dieudonné Gauthy Après s'être admirablement dépensés, ils eurent à se débattre sur la fin contre une malchance insigne. Ils le firent avec un merveilleux courage, se défendant avec une énergie farouche, donnant jus-; qu'au bout le meilleur d'eux-mêmes. Leur disparition du groupe de tête communiqua à tous ceux qui le composaient encore une véritable frénésie. Ce fut une fin de course comme rarement on en vit. L'ééhappade de Noël', l'ardeur dépeYi-' .sée par Défraye d'abord, par Méttiat <n-suite; la résistance du fuyard, nous firent assister à un spectacle unique. Noël nous donna, à ce moment, l'impression de devoir gagner la. course de la façon magistrale dont il remporta ses plus beaux succès dans le « Tour Indépendants » de l'an dernier. Mais, après avoir abattu sur la route royaie d'C-s tende des kilomètres à du quaiante de moyenne, il fut pris malheureusement d'une légère défaillance. Ceile ci ne dura que quelques instants, mais elle suffit pour permettre au prestigieux vainqueur du dernier « Bordeaux-Paris », qui avait conservé la plénitude entière de ses moyens, de revenir avec une céléritj tello que Défrayé et Rossius durent réellement s'aggricher pour rester dans sa roue Mottiat a gagné en grand champion, disputer l'enlevag^ s'il n'avait fait une légère chute dans ja traversée de Blan-kenberghe.Victor Doms a t l'étoffe d'un grand crack, tout ce qu'il faut pour être un jour — pas bien lointain, peut-être — «primus inter pares».Il nous a réellement émerveillés. C'est avec une confiance entière que nous le verrons aborder les étapes particulièrement dures, où nous le verrons tenter de rééditer son bel exploit de 1' « Etoile Caro^orégienne ». Il a été amplemeht dédommagé, dans la deuxième étape,.de ses déboires de la première, dans laquelle il n'a.vait pu se produire à sa juste valeur, vaincu par la malchance, bien plus que par ses concurrents.Ses amis de Bruxelles, que nous savons, extrêmement nombreux, ont mis en lui une confiance sans limites. Il a, dans « Anvers-Ostende », comblé tous leurs vœux. Comme nous le félicitions de son succès, il nous a affirmé sa volonté bien arrêtée de ne pas terminer le « Tour » sans y avoir gagné ses galons de grand routier. « Je me sens, noue a-t-il dit, dans une forme parfaite, et je suis bien décidé à ne pas m'endormir surîmes premiers ; lauriers \ ./ Quelle joie, quel Enthousiasme k Bru-: xelles, si ce grand favori de tant de bons : sportsmen pouvait être récompensé de ses efforts, comme il mérite de l'être!... Qu'il fasse dé' belles courses encore^ et nous sommes^ersuadés qu'on lui préparera, pour son retour dans la capitale, le 10 mai, une réception comme jamais il ne lui en a été faite 1 On peut avoir de belles courses sur route, quelle que soit la nature du terrain Dans les courses sur route se disputant en terrain accidenté, ou bien lorsque le temps n'est guère propice, souvent de beaux exploits sont accomplis; 11 peut en être parfaitement ainsi toujours, même lorsque la température est particulièrement belle et que les routes sont plates infiniment. LE PREMIER ET LE DEUXIÈME, MOTTIAT ET ROSSIUS, FAISANT LEUR TOILETTE DANS LE "LAC MIROIR", APRÈS LARRIVÉE fut jouée, mais s'augmenter, au contraire, d'instant en instant, pour arriver à son paroxysme, tout à la fin de ia course. Le roi des guignards de la deuxième étape Nous avions déjà eu avant cela le gros émoi causé par la détresse de Masson, qui fut vraiment, hier, le recordman de la guigne. Nous l'avons revu aujourd'hui, tout à fait remis de ses peines. Il ne se plaint pas : — J'étais désespéré, nous dit-il, lorsque, ayant abîmé mon vélo, je me trouvai arrêté. Pourtant, pas un instant l'idée ne m'est venue d'abandonner la course. L'accident dont j'ai été victime peut survenir à d'autres demain. Il n'y a que deux étapes de courues. Il en reste cinq. C'est plus qu'il n'en faut pour me rattraper.Un brave garçop a bien voulu me confier son vélo. J'ai poussé comme un sourd pour réduire le plus possible mon handicap. Je veux le réduire encore; et je n'attendrai pas beaucoup pour cela. fit» teaea» ce que feeri* à ma t f un peu trop facilement peutrêtTe. Il fut veinard en diable : il n avait pas crevé une seule fois, il n'avait pas eu, en cours de route, le moindre anicroche et, à l'enlevage, une chute enleva toute chance à Défrayé, qui n'eut pas manqué sans cela de lui disputer la victoire avec i acharnement. Honneur aux braves! Si nous devions, aujourd'hui, rendre à tous selon leurs œuvres, dir i comme V le faudrait, les mérites d'un chacun, nos colonnes n'y pourraient suffire. Leliaert Spiessens, Despontin, Tuytten. que nous ne verrons plus dans les prochaines étapes, Van Daele, Lucien Buytse, Devroyé Caissiers, Botte, Dethier, Goovaerts, et d'autres, et d'autres encore, ont droit aux plus grands éloges. Mais il nous plaît de souligner touo spécialement la performance accomplie par cjjlui qui se classa premier des « isolés ». C'est un coureur sympathique entre tous, un beau gars, un bel athlète, celui qu'on a dénommé le « Faber belge » : Victor Doms, de Forest. Il a fait, hier, une course infiniment courageuse et combien méritoire; il a résisté à tous les assauts; et il aurait peut-être été parmi.-lea j>lua fougueux à , Le grand enseignement de l'étape d'hier, c'est qu'il suffit aux coureurs de vouloir, pour faire du vrai sport. Il ne serait plus possible, maintenant, de soutenir le contraire, l'expérience d' « An-vers-Ostende » est, à cet égard, absolument péremptoire . Demain, jeudi, nous dirons adieu à la Flandre pour aller en Wallonie. Il n'y aura pas encore de côtes réellement dures, de rampes bien fortes; mais connaissant l'état d'esprit de la généralité des coureurs, sachani combien est grande l'émulation qui les anime, nous avons tout lieu de croire que nous allons assister à une nouvelle course très disputée.Les vaincus d'hier veulent absolument être, demain, à l'honneur. Ceux, pair contre, qui se sont assuré Un léger avantage, tenteront de l'augmenter. Mottiat, pour ne citer que celui-là, fera l'impossible pour conserver la première place. Et cela suffit pour que la bataillôBsoit ardente, autant que celle de hier» (Voyez suite page &) DOUBLE JEU UNE VIEILLE TACTIQUE LES ASSURANCES SOCIALES ARRÊTÉES PAS D'ARGENT PAS DE MAJORITÉ DE DROITE I Fidèles à leur tactique de diver-J sion, les cléricaux ont trouvé le f|p| moyen, encôre une fois, de suosti- I tuer, dans la campagne électorale, une discussion oiseuse aux multiples griefs scolaires, financiers» militaires, administratifs. Pour eux, tout se résume pour le moment à prétendre qub, si la loi sur les assurances sociales ne peut être votée en entier avant' les élections, la faute en est à la gauche qui a « éternisé » la discussion du projet scolaire. Ces messieurs s'imaginent qu'ayant démontré cela à leur façon, ils vont se faire passer pour des démocrates sincères, victimes attristées de l'obstruction de la gauche. A défaut d'y réussir, ils se disent qu'ils gagnent du temps, en obligeant leurs adversaires à se défendre contre ce reproche ridicule. Tandis que ' libéraux et socialistes démontrent que le retard de la discussion du projet d'assurances sociales est uniquement dû aux manœuvres du gouvernement, ils ne parlent pas de sa gestion financière, ni des impôts nouveaux qu'on prépare rue de la Loi. Où sont les responsables En réalité, le gouvernement a tout fait pour arriver à la situation actuelle: 1* Il a forcé le Parlement à discuter le projet scolaire avant le projet d'assurances sociales, bien que celui-ci eût été déposé avant le projet Poullet; 2" Le projet scolaire était voté à la Chambre, que le rapport sur le projet d'assurances n'était pas encore écrit. Ce rapport aurait pu être déposé depuis longtemps, puisque le projet date de 1912. Ces deux faits indéniables suffisent à montrer où sont les responsables du retard. Mais il y a plus. Lorsqu'on a demandé à la Chambre de limiter la durée des discours pour aboutir à une solution avant la fin de la session, M. Woeste s'y est opposé et le ministre ne lui a pas répliqué. Deux raisons capitales Pourquoi toutes ces manœuvres? 'iout d'abord, le gouvernement de la dèche ne veut pas augmenter ses dépenses au profit des travailleurs; il les a augmentées au profit des couvents et cela lui suffit. Il aura peine à faire face à ces nouvelles charges. Mais comme il faut bien avoir quelque chose à dire aux électeurs, il oon sentirait à faire voter la partie des assurances qui ooncer.ne les pensions de vieillesse, remettant aux calendes grecques le vote des assurances contre l'invalidité et contre la maladie. Cette tactique lui est imposée d'ailleurs par l'attitude de sa majorité. Une portion considérable de la droite et de la presse cléricale mènent campagne depuis des semaines contre le projet du ministre, notamment contre la partie de ce projet qui intéresse l'assu-rance-maladie.De là, l'idée de disjonction lancée par certains officieux, reprise avec enthousiasme par les amis de M. Woeste, appuyée par tous les opposants au projet Hubert que l'on compte à droite, et qui permettra au gouvernement de filer par la tangente, tout en apportant aux électeurs un morceau d'os à ronger.En réalité, les ministres cléricaux jouent un doubla jeu. En public, ils proclament leur désir de faire voter toutes les assurances sociales avant la fin de la session et, dans la coulisse, ils manœuvrent pour que seules les pensions de vieillesse soient votées. One Grève de Contribuables Buenos-Ayres, mardi. — La plupart des épiceries et des débits de boissons ont fermé pour protester contre la loi sur le timbre et sur les boissons alcooliques. — Havas. Les Elections françaises Avant les Ballottages Paris, mercredi. — Les délégués de la Fédération radicale et radicale-socialiste de la Seine ont tenu line réunion pour examiner l'attitude à suivre par le groupe au second tour de scrutin. II a été décidé que les candidatures radicales seraient maintenues dans les circonsœiptions où elles ont des chances de succès, et que, dans les autres, les radicaux se désisteraient en faveur des socialistes unifiés, plus favorisés que les radicaux. — Havas. L'OPINION RUSSE Saint-Pétersbourg, mercredi. — Un certain nombre de journaux commencent à commenter les résultats du premier tour de scrutin en France. Us estiment qu'aucun changement notable ne se produira dans la nouvelle Chambre à la suite de la consultation de dimanche, qui, d'ailleurs, disent-ils, porta plus sur les personnalités que sur les principes. Pour 14 « Retch », aucun parti ne possédant une majorité suffisante, on assistera au compromis habituel du gouvernement avec les groupements plus ou moins modérés ou avancés. Ce sera toujours, écrit le journal, l'ancienne politique de concentration républicaine avec inclination tantôt à droite, tantôt à gauche, à laquelle la France est déjà habituée, et qui, jusqu'à présent, n'a pas eu de répercussion lâcheuse sur la situation extérieure, ni sur le développement intérieur du para, — Havas. LE CONFLIT MEXICAIN Le 20e régiment d'infanterie américaine franchit la frontière du Texas LÀ CHAMBRE BELGE ET LES ASSURANCES SOCIALES MERCREDI 29 AVRIL La séance est ouverte à 1 h. 50, sous la présidence de M. Schollaert. M. de Wouters examine les différents projets en présence. Je constate, dit-il, que le libéralisme a évolué; il était jadis manchestérien; aujourd'hui, par le pro-iet Pecher, il se déclare partisan de l'intervention de l'Etat. M. Pecher. — Tous les libéraux sont d'accord avec moi. M. Masson. — A droite, au contraire, c'est le désaccord en plein. M. de Wouters. — On peut dire que les projets des libéraux et des socialistes sont, tels qu'ils sont conçus, hostiles à la mutualité. . M. C. Huysmans proteste. Mon système assure toujours la majorité aux affiliés. M. de Wouters. — Cela ressort à toute évidence des textes qu'on nous a soumis.J'estime, d'autre part, que l'esprit de liberté doit être conservé. Il faut conserver à la mutualité son caractère actuel qui est la condition de son développement. Je me rallierai à toutes les dispositions du projet qui assureront cette liberté; mais je suis adversaire de l'obligation en matière sociale. Je sais qu'on doit y arriver fatalement, mais il importe de ne l'imposer que dans des cas exceptionnels et lorsqu'elle est inévitable.En ce qui concerne les pensions de vieillesse, l'opinion publique attend que l'on alloue aux vieux ouvriers et aux invalides une pension de 360 francs par an. C'est là un minimum nécessaire et il faut l'atteindre. (Appl. à gauche.) Çette indemnité paraît garantie avec les cotisations fixées par le projet du gouvernement. Reste à examiner la question des conseils régionaux. C'est là un mal, mais c'est un mal nécessaire, à la condition, toutefois, que le conseil régional ne soit pas un lazaret. J'estime que les avantages des conseils régionaux sont moindres que ceux des mutualités; les cotisations y sont plus fortes. Il y a donc une véritable contrainte morale pour l'ouvrier d'entrer dans les mutualités. M. de Wouters voudrait que fût précisé le rôle de la bienfaisance dans l'organisation des conseils régionaux. Il dépose un amendement dans ce sens. M. le ministre Hubert. — Comment arriverez-vous à réunir les fonds nécessaires?M. de Wouters. — J'ai la oonviction que le gouvernement trouvera les ressources nécessaires. Ce sera un titre d'honneur de plus à ajouter à la politique de générosité qu'il n'a cessé de suivre jusqu'aujourd'hui. (Appl. à droite.) La sécurité de la navigation M. Augusteyns demande que sa proposition de loi relative à la sécurité de la navigation soit prise en considération vendredi. (Adopté.) Reprise du débat M. Anseele. — Au lendemain du vote de la loi militaire, on aurait pu croire que le gouvernement aurait eu un geste généreux et qu'il aurait assuré une existence aux vieux travailleurs; il ne l'a pas fait. Aujourd'hui, il marche contraint et forcé ; mais j'ai maintenant une crainte, c'est que les ressources dont il aura besoin pour faire face aux assurances sociales, il ne les réclame encore au peuple par des contributions qui le frappent directement ! Depuis que les socialistes occupent une situation politique, ils se sont efforcés de faire obtenir une pension de 1 franc par jour aux vieux ouvriers. A Gand, j'ai fait voter cette pension à l'aide de la seule intervention de la ville; à cette époque, M. Van de Vyvere était, comme moi, échevin à Gand; or, il vota avec moi la pension de 1 franc par jour. Comment expliquer la conduite de l'échevin de 1912 et du ministre de 1914? Comment M. Van de Vyvere a-t-il pu voter cette pension à la ville pour la refuser au gouvernement? C'est incompréhensible.Mais M. Van de Vyvere n'a pas été seul à faire des déclarations pour la pension de 1 franc. La plupart de ses collègues ont fait des déclarations analogues. Leur programme électoral est là qui le prouve. Il y a donc, à la Chambre, une majorité pour l'obligation et une majorité pour le franc par jouf; je ne dis pas qu'il le faut demain, mais je dis qu'il le faut à bref délai. A-t-on jamais refusé au Parlement les dépenses que réclamait la société bourgeoise? Et maintenant, parce qu'il s'agit de pauvres gens, vous reculez ! Eh! bien, vous ne devez avoir aucune crainte. Tout le monde veut que vous accordiez cette pension, que la Belgique est assez riche pour supporter. L'orateur examine ce qui a été fait en Angleterre; les dépenses de la bienfaisance, au lendemain du jour où la loi accordant 1 franc par jour aux ouvriers de 70 ans, fut votée, les frais de la bienfaisance furent réduits d 35 p. c. Soyez donc justes. Vous qui parlez toujours de l'âme, eh ! bien, venez au < secours de notre âme; sauvez-la moralement et matériellement. Mais, quelle est l'interprétation à donner à votre loi? Si notre projet échoue et que vous accordiez 120 francs ; par an, donnerez-vous ces mêmes 120 fr. i ceux qui touchent à Gand la pension iô 365 francs? Répondez 1 Et si vous I n'accordez pas cette pension, au moins, subsidieriez-vous la ville de Gand? Répondez encore ! Et comment accorderez-vous ces 120 francs? Seront-ils laissés au hasard de la politique? Sera-ce le [juré que les donnera? Nous devons 1« savoir, avant qu'un seul vote soit émis Et quoi qu'il arrive, il faut que le gou vernement accorde la pension dans le sens le plus large et le plus généreux) M. Anseele dit que la classe ouvrière est particulièrement prévoyante ; elle paie environ 8 % de son salaire pour assurer son salaire et son chômage. Elle a donc droit à la pension gratuite, eu égard aux sacrifices qu'elle fait et qui, s'ils devaient être plus grands, seraient au-dessus de ses forces. L'orateur proteste contre le discourj de M. Verhaegen, qui s'est prononcé eu faveur de la liberté contre l'obligation. Il nous faut le minimum d'existence; pour les vieillards, 1 franc, c'est le minimum; pour les malades, 1 franc c'est en dessous du minimum; il faut le médecin et le pharmacien. Et ainsi, ce sera encore la misère, la misère noire pour les familles dont le chef ne gagne plus sa journée et qui n'a qu'un franc pour subvenir à ses besoins de malade et aux besoins de sa famille. M. Anseele termine en déclarant qut cette question et celle du suffrage universel feront l'objet de la prochaine campagne des ouvriers. (Appl. sur le§ bancs socialistes.) Les prestations dans les services de transport M. Pépin demande à la Chambre d* fixer iour pour la prise en considération de sa proposition de loi relative aux prestations ouvrières dans les seiv vices de transport. La pension des vieux mineurs M. Maroille demande que la Chambi* examine, mardi matin, le projet de loi modifiant la pension des vieux mineurs.. Cette proposition incite la Chambre à examiner la façon dont elle compte voter sur le principe des assurances sociales. M. le président fait remarquer qu'où ne pourra émettre aucun vote important vendredi, les socialistes n'assistant pas, ce jour-là, à la séance. Un échange de vues s'engage à ce sujet. M. le président propose d'examiner le projet des vieux mineurs entre la 1* et la 2* lectures du projet sur lea assvk rances sociales. (Adopte). (Voir suite en page 2) LES STATUES GRECQUES m RESSUSCITENT Comme nous l'avons dit, une Anglaise, Mme Roger Watts, s'est faite la protagoniste de la renaissance de l'idéal gree en prouvant, par d'ingénieux raisonne-ments, et par de charmantes poses plastiques, que l'attitude des fameuses statues helléniques n'a rien que de trè» « usuel ». « Tout être humain peut copier ce* chefs-d'œuvre. de sculpture, dit Mrs Watts; il lui suffit d'exercer ses muscles à une tension qui transforme tout poids mort en force vivante; c'est Cette force jui fait les Grecs de l'antiquité aussi différents de l'être humain moderne qu'est e caoutchouc tendu du caoutchouc au •epos. » Les plus convaincants des arguments lont, sans contredit, les poses que prend e Discobale, l'Archer, et quantité d'au-* tfme Watts elle-même pour « copier % res statues fameuses^

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