La dernière heure

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s.n. 1914, 18 August. La dernière heure. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/z31ng4hq7q/
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BUREAUX 9, RUE ST-FIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi Xjos annonces ©t réclames sont reçues aux bureaux du journal et à i'ûSEHCB H^VAS, 8, place des Martyrs, 8 (1« étage) à Bruxelles. — - La Derniere Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ KpgpgniRnagpr I*|A «/-.«»» „-rr—crr * * * SEUL JOURNAL BELGE 1 ayant fait contrôler et certifier par «xpert* comptable* a*-, fermenté* prè* de* tribu» nanx, le* tirage* quotidien* al moyen* de *e* numéro* payant*. Constat: FAR JOUR: 125,922 NUMÉROS - N 230 NEUVIÈME ANNÉE MARDI 18 AOUT 1914 CINQ CENTIMES LES COMBATS SUR MER Nous avons vu, dans de précédents articles, quelles étaient la stratégie et les méthodes employées dans les combats sur terre. Mais, dans la guerre actuelle, qui met aux prises les grandes puissances européennes, les batailles navales auront une importance non moins grande. Il faudra, en effet, dans le formidable ensemble, tenir compte de leurs résultats. Il y eut incontestablement, de tout temps, une stratégie navale. C'est elle qui fixe, abstraction faite des engins, la distribution et la direction d'ensemble des forces maritimes. Elle s'est' suffisamment révélée, à la fin du •XVIII* siècle, dans les brillantes opérations de la guerre de l'indépendance américaine; puis, quinze ans plus tard, dans les belles combi-' naisons qui ont permis à l'Angleterre de dominer l'empire des mers. Mais elle n'est devenue l'objet de règles précises qu'en ces tout derniers temps. II est juste d'observer que son importance s'est accrue notablement par la substitution des flottes à vapeur aux flottes à voiles. La faculté qu'on a désormais de suivre, malgré le vent et les courants, une route donnée avec une vitesse qui dépend essentiellement de la puissance des appareils moteurs, a déterminé, dans la conduite des opérations navales, une révolution complète, en mettant, sur ce point capital, le certain à la place de l'incertain. Par contre, deux éléments d'insuccès, jadis inconnus, sont venus aggraver singulièrement le problème: l'épuisement rapide des provisions de charbon et les accidents fréquents aux maahines, sensibles et compliquées. Il a donc fallu que l'on imaginât de nouvelles combinaisons pour remplacer celles érigées en axiomes par le célèbre marin français Tourville et devenues à peu près toutes impraticables. Ces nouvelles combinaisons s'appliquent à un certain nombre de circonstances, d'objectifs précis et leur réalisation est généralement considérée comme presque immanquable. Nous n'entrerons pas dans leurs détails, îiriji techniques; mais toutes se ramènent, ou peu s'en faut, à la solution d'un même problème, envisagé sous ses différentes faces et dans la triple hypothèse de la guerre au large, de la guerre sur les côtes et enfin de la guerre de course. Dans ces trois circonstances, il s'agit de trouver l'ennemi dont on connaît, outre l'allure maxima, l'instant de passage à un certain point, ou, si ce dernier renseignement manque, l'objectif à une certaine heure. Quant aux principes généraux, ils soulèvent une question primordiale, qui a divisé longtemps les esprits: celle de la supériorité ou de l'infériorité des flottes rapides et nombreuses à l'égard des puissantes mais lentes escadres cuirassées. La plupart des grandes nations maritimes paraissent tenir encore pour ces dernières et, le salut étant alors dans la conservation des rares et coûteuses unités de combat que sont les cuirassés d'escadre, l'objectif essentiel de chaque flotte doit être d'atteindre et de détruire ceux de l'ennemi. Oii y emploie, ordinairement, comme dans la stratégie territoriale, dont nous avons parlé, une base d'opération, servant de point d'appui, et une base d'opération, menant de la base au lieu de la rencontre. La base est, au surplus, non une vaste étendue de côtes, qui serait, sur presque tous ses points, inhospitalière aux grands vaisseaux, mais un grand arsenal militaire, puissamment organisé, et elle doit Être le plus rapproché possible du théâtre probable de la rencontre. Les navires de fort tonnage font, en effet, aux allures de combat surtout, des consommations effrayantes de charbon et, au fur et à mesure qu'ils s'éloignent, leurs facultés offensives s'affaiblissent, par corisïquent, graduellement, en même temps qu'au cas d'échec la retraite est de plus en plus compromise. Avec les forces navales composées, exclusivement, de croiseurs : rapides, de torpilleurs et de sous- 1 marins, les principes sont tout : autres. Il ne s'agit plus de recher- ; cher au large, pour la mettre hors : de cause, la. force principale de 1 l'ennemi. Il faut, au contraire, ' d'une part, refuser le combat d'es- j cadres et choisir son ennemi au moment, le plus propice et dans ce qu'il a de moins fort, en l'assaillant, grâce à la vitesse, et à la , mobilité dont on dispose, dès la ! sortie de sa base d'opération, ou < en cours de route, ou encore dans i sa retraite, mais toujours à l'im- j proviste et dans quelques-unes de ses unités seulement. Enfin, 011 peut, grâce à la valeur moindre de ses propres bâtiments, t les risquer davantage et tenter de leur faire forcer, sous le feu des «ouvrages les plus puissants, les jstuaircs. défendus à grands frais. H. Bovet. jjjr , Moutons achetés par les services de la Croix .rouge UNE RECONNAISSANCE DANS LE L1MB0URG JUSQU'AUX PORTES DE HASSELT ET CE QU'IL FAUT EN CONCLURE (De notre envoyé spécial) "Nos braves. troupiers n'ont guère eut de répit, au cours des deux jours de fêtes — ô ironie des mots — que nous venons de passer; dans tout le nord du pays il n'y a pas eu d'engagement sérieux, pourtant ni d'une part ni de l'autre, on n'a dormi sur ses positions. Mais, tandis que de notre côté on se préparait à mieux recevoir l'ennemi et qu'on travaillait avec un beau zèle, un réel entrain à organiser les lignes de défense; l'Allemand, lui, nous a semblé, en dépit des apparences, opérer un grand mouvement de retraite.La résistance qu'il a rencontrée avant Diest, qui constitue, de ce côté-là, notre place avancée, lui a donné à réfléchir, et s'il devait, une fois de plus, sortir de ses retranchements établis du côté d'Herck-la-Ville pour tenter une nouvelle percée, nous pouvons dire qu'il irait presque certainement à un nouvel échec, car on n'était pas, le jour du combat de Haelen, préparé à le recevoir aussi bien qu'on l'est maintenant. La situation des Allemands L'Allemand sait bien •— et? tout le prouve — que sa situation, chaque jour, devient, dans cette.région, plus critique, et l'on dirait que la frontière de son pays, qui n'est pas bien éloignée des postes qu'il occupe, execce~ su? lui, une irrésistible attirance. Nous en avions l'intuition, nous avons voulu en avoir une quasi Certitude et nous sommes allés en reconnaissance. De même que nous avions parcouru, ia veille, la région de Louvain-Diest-Tirle-mont-Hannut-Jodoigne-Bruxelles, sans rencontrer de troupes teutonnes, de même nous avons, aujourd'hui, .battu le Limbourg et nous en revenons ayant acquis l'assurance que la Belgique, dans toute sa partie nord-est, est complètement débarrassée des hordes allemandes. Dans toute la partie du pays comprise entré Aerschot, Hérenthals, Gheel, Moll, Bourg-Léopold, camp de Beverloo, Hech-tel, Hechteren et Houthaelen, il n'y a plus de barbares d'outre-Rhin, ou plutôt si, il y a encore quelques patrouilles qui, de-ci de-là, font parler d'elles, mais il semble qu'elles n'aient d'autre mission que de donner le change, de liasser qu'ignorer, le plus longtemps possible, le mouvement de retraite. Les émissaires d'avant-garde En cours de route, nous avons constaté, une fois de plus, que là où le cavalier allemand avait passé, il avait semé la terreur parmi les populations; ces émissaires d'avant ou d'arrière-garde s'entendent à laisser partout, dans le cœur des Belges, par leurs procédés d'un autre âge et leur cruauté qui révoltent, des ferments de haine; nos'paisibles campagnards, jamais, ne pourront oublier, quoi qu'il arrive, tout le mal qu'ils leur ont fait, les deuils qu'ils ont causés. Dans certains villages, les gens nous ont dit qu'ils vivaient absolument isolés du- monde, ne recevant aucune nouvelle de nulle part, n'ayant de rares journaux que lorsqu'un piéton ou un cycliste revenait des villes; depuis trois semaines, ils n'ont plus vu passer un- seul auto, i alors qu'ils en voyaient défiler, auparavant, une cinquantaine quotidiennement.Une chasse aux cyclistes Les Allemands, nous ont-ils dit, n'aiment pas les cyclistes : Sur la grand'route de Hasselt, samedi, deux paysans absolument _ inoffensifs ; roulaient dé compagnie; surviennent , quelques hussards de la mort, qu'on ne i pourrait dénommer mieux, en ce moment surtout. A leur vue, les cyclistes, apeurés, s'enfuient à toutes pédales. Cela suffit, les cavaliers teutons font pleuvoir, dans 1a direction des deux, malheureux, une grêle de balles, ils sont atteints l'un et l'autre; mais pendant que le moins i rapide mortellement blessé tombe, l'au- s tre, moins gravement touché, continue 1 à pédaler tant qu'il peut et s'en va fina- J lement s'affaler à Peer sur le seuil de la £ maison d'un médecin qui lui prodigue ( ses.soins. J De loin, des témoins avaient assisté à * la scène; ils s'étaient cachés, prude m- * ment, mais lorsque les agresseurs fu- * ront partis, aucun d'eux n'osa ap- * procher, et le cadavre du malheureux r Jean Broeckmans. de Lille-St-Hubert, J resta étendu au milieu de la. voie cycla- 1 ble depuis le samedi après-midi jusqu'au c dimanche à 11 heures du matin. C'est j> les reconnaissances belges effrayent ^ les Allemands f; Des reconnaissances de cavaleries bel- ^ ge et allemande se sont rencontrées, en e maints, endroits, et'qu'il se soit agi de c lancier^, de chasseurs ou de guides, eha- s aue lois les nôtres sont demeurés maîtres c lu terrain ; bien plus, les-gendarmes qui, ^ ie Hasselt, durent, lors de l'invasion, se " replier vers Bourg-Léopôld, font, eux a aussi, des patrouilles, et leurs bonnets à s poils suffisent, dès qu'ils apparaissent, p i faire tourner brides aux Allemands qui j s'esquivent au triple galop de leurs mon- ç .ures. s x x ilaSillii I .c Les jeunes boy-scouts, précieux auxiliaires de l'armée Le carnet d'un officier allemand Il se trouve, en ce moment, à l'hôpi-tal militaire du camp de Beverloo, un officier allemand }ue l'on soigne avec un réel dévouemer , bien que ses jours, ses heures soient < omptés — il a peut-être trépassé au moment où nous écrivons ces lignes. Avant que son état ne s'empire à ce point, il a pu écrire à ses parents une lettre émouvante où il dit toute son admiration pour les grands méconnus que sont les soldats belges, tenus pour quantité négligeable et qui n'en réussirent pas moins à s'opposer victorieusement au passage des Allemands. Les soldats, lorsqu'ils furertt embarqués, ne savaient pas où ils allaient; sans doute, les officiers (étaient mieux renseignés, mais les chefs avaient des plis cachetés qu'ils ne devaient ouvrir qu'à la frontière. Ces pliacontenaient l'ordre impératif de passer coûte que coûte par la Belgique et de livrer bataille si la moindre opposition était, faite. _ L'officier disait combien il avait, rencontré de bravesil^ens s'entendant à ne le laisser manquer de rien et à lui adoucir ses derniers moments; à mots couverts, il maudissait la guerre, et ses adieux aux siens, lorsqu'ils furent lus, firent venir des larmes aux yeux d'un vieux grognard... Sur lui, on trouva des papiers du plus haut intérêt. Et d'abord un carnet de campagne : « tel jour, un tel endroit, j'ai fait incendier autant de maisons et fait fusiller autant d'habitants ». Des phrases semblables, plusieurs fois répétées, étaient toujours suivies d'un motif qui ne constituait tout au plus qu'une mauvaise excuse. Les moyens d'intimidation allemands Un nouveau mode d'intimidation nous a été révélé, tandis que nous continuions notre tournée d'inspection. Lee Allemands n'emploient pas que la manière forte pour intimider, pour affoler les populations, ils ont encore un autre système, dont voici un exemple; il date d'hier : deux uhlans — pour les habitants du Limbourg, voire d'ailleurs pour d'autres aussi, tous les cavaliers allemands sont des uhlans — deux uhlans donc arrivent dans une petite aub&Tge sise à moins d'une portée de fusil d'un gros bourg. Délibérément, ils descendent de cheval et demandent à boire et à manger, tout en montrant de l'argent et en déposant même, sans plus attendre, des mark sur le comptoir. On les sert en tremblant, ils obligent leur hôtesse à goûter aux œufs qu'elle a fait cuire, puis, tout en se restaurant, ils causent, gentiment et sans avoir l'air de Tien; négligemment, au cours de la conversation, ils laissent entendre que demain cinquante mille hommes au moins occuperont le village et ses alentours, puis ilsVen vont. La nouvelle, on le conçoit, se répand comme une traînée de poudre, immédiatement à deux lieues à la ronde, et voilà les'malheureux habitants affolés littéralement. Nous en avons vus que cette simple annonce avaient déterminé à abandonner leurs maisons et à s'en aller pé-de.streinent, par étapes, par toute l'aride Campine, dans la province d'Anvers, où l'Allemand ne se hasardera pas. Le gros des troupes allemandes se replierait vers l'Est et le Sud Les .cavaliers ennemis, semant ainsi la terreur, mentent sciemment. Nous nous sommes avancé jusqu'à Zonhoven, à une dizaine de kilomètres de Hasselt et nous pouvons dire, en raison des renseignements recueillis de source absolument cligne de foi, que l'ennemi, qui s'était établi dans la capitale du Limbourg de façon à pouvoir presque y soutenir un siege. semble se décider maintenant à abandonner la place. Le gros de leurs troupes parait exécuter en ce moment un mouvement vers Tongres-Maestricht-Eys-den, c'est-à-dire qu'ayant estimé la position insoutenable — et il doit avoir pour cela d'exceLlentes raisons que nous soupçonnons, mais qu'il vaut mieux taire — les Allemands ï>e sont décidés à partir dans d'autres directions. Si ce mouvement, qui ne faisait encore que se dessiner hier, devait s'affirmer davantage, c'est que, d'une part, toute attaque- contre Anvers serait abandonnée et que, d'autre part, l'ennemi se sera vu contraint, une fois de plus, de changer son fusil d'épaule; la bataille, d^ns ce cas. nous sera évitée dans tout le nord du pap et .c'est:r ^ ^ v que nous aurons aiors a nous aerendre pour éviter l'invasion jusqu'à Bruxelles, mais là aussi les Allemands trouveront une résistance d'autant plus belle, que Belges et Français, réunis maintenant de ce côté, rivaliseront de oourage, de vaillance ét d'héroïsme.C'est plutôt dans le sud du pays, maintenait, semble-t-il, qu'il faut s'attendre à une grande bataille, si oelle-ci doit se produire chez noçis* ce qui n'est pas encore totit à" fait oertain... S.,0. Buxh. LES RUSSES REPOUSSENT LES ALLEMANDS CEUX-CI BATTENT EN RETRAITE Saint-Pétersbourg, dimanche. — La cavalerie russe a dispersé, le 13 août, aux environs de Kielce, 800 soldats que soutenaient des détachements du 2* dragons autrichiens. Après un combat, l'ennemi a évacué Kielce et Chentsin. Le même jour, des détachements de la première division d'infanterie allemande ont tenté yne attaque sut le front Gator-Dajohrenx - Eydtkuhnen - Kybeiki mais ils furent repoussés après un combat d'artillerie. Le 14 août, une division de cavalerie allemande, avec de l'artillerie, a attaqué les lignes russes. La cavalerie russe a forcé les Allemands à une retraite précipitée. Le 15 août, l'ennemi est revenu attaquer Eydtkuhnen, mais il fut de nouveau repoussé. Le même jour, des escarmouches se sont produites à Kreitingen et à Alexan-drosk. Les troupes russes débusquèrent l'ennemi de plusieurs villages, que les Allemands incendièrent pendant leur retraite.La cavalerie russe, après avoir repoussé des détachements d'infanterie et de cavalerie, a occupé OLetzko. — Havas. L'ARMEE RUSSE S'EBRANLE POU^Î L'OFFENSIVE I Paris, dimanche, j- La mobilisation russe s'est effectuée'avec une raoidité remarquable. L'armée russe est maintenant prête; elle sYLranle pour l'offensive, dont les résultats se feront bientôt sentir. Déjà la cavalerie russe a franchi la frontière de Galicie. L'offensive contre l'Allemagne a commencé simultanément. Bien que les Allemands aient travaillé depuis un an à fortifier les places de la Vis-tule, il est douteux que les troupes allemandes,comprenant de nombreuses formations de réserve, puissent résister longtemps aux attaques des Russes. — Havas. LES ALLEMANDS IMPUTENT AUX RUSSES LES VIOLENCES COMMISES PAR EUX Saint-Pétersbourg, dimanche. — Les autorités allemandes ayant fait circuler le bruit que le gouvernement russe a organisé des bandes d'iTréguliers sur la frontière où elles commettent des atrocités, le gouvernement russe publie semi-officiellement une déclaration disant que la Russie n'a pas formé de telles bandes et que le b'ut ae ces bruits est d'imputer aux Russes des violences et des excès que les troupes aHtenjiandt\s commettent elles-mêmes envers 11 b!efc s et la population paisible.\ LE SO - 7 30 , A kenl P DEïî AUTRICHIENS«X'o^T EN RUS- Saint-Péîersbourg, dn^^inche. — On annonce officiellement qï/é tous les mobilisables autrichiens et allemands résidant en Russie seront retenus jusqu'à la -fin de la guerre, dans quelques provinces orientales de la Russie d'Europe. Aucun ne sera envoyé en Sibérie. Havas. LA RUSSIE AURAIT DEMANDÉ LE PASSAGE DES DARDANELLES A CONSTANTINOPLE Paris, lundi. — On mande de Londres au « Petit Parisien » : La Russie aurait demandé, à Constan-tinople, le libre passage des Dardanelles pour la flotte de la mer Noire. — Havas. LES SERBES TIENNENT L'AUTRICHE EN ÉCHEC Nich, dimanche. — Depuis deux jours, le bombardement de Belgrade se poursuit avec acharnement. Les grosses pièces de siège envoient des projectiles sur toute la ville. L'Université, la légation d'Angleterre et de nombreux bâtiments sont gravement endommagés. Plusieurs de ces derniers sont en flammes. Hier soir, de 5 à 8 heures, les Autrichiens ont ouvert un terrible feu d'artillerie, jetant 16 shrapnels par minute. L'artillerie serbe a répondu pour la première fois et a réduit au silence l'artillerie autrichienne. Dans la matinée, entre Obrenovatz et Belgrade, un combat s'est engagé sur tout le front. Sous le feu de l'artillerie serbe, les Autrichiens ont été obligés-de changer plusieurs fois leurs positions et subirent de grosses pertes. M. Pachitch, qui était resté plusieurs jours à Kragujevatz, est entré ce matin à Nich. — Havas. NOUVELLES VICTOIRES SERBES Nich. dimanche. — Les Serbes, repoussant 1 ennemi, ont occupé Souhagora, près de Wychegrand et Bouyak, sur la rivière Lima. En face de Loznica, les Autrichiens ont jeté un pont sur la Dri-na. — Havas. JOURS FÉRIÉS Jl Une ironie suprême du sort pjjii voulut que ces deux der-L/frl niers jours d'attente angoissante fussent des jours fériés. La Nature continue sa marche indifférente. Rien ne peut arrêter ni même faire tressaillir la grande aiguille d'ombre du Temps. Bruxelles avait conservé sa physionomie grave et taciturne. Mais, ailleurs, sur les. routes poudreuses qui conduisent aux cantonnements de nos soldats, se passait cette chose émouvante. Des mères, des épouses, des sœurs, fidèles aux traditions an-cestrales, voyaient, en ces jours de fête, des jours de calme et de repos. A la hâte, elles avaient rassemblé des vivres, quelques douceurs, du linge, un peu d'argent. Chargées de leur précieux butin noué dans un tablier ou dans un mouchoir, elles s'acheminaient à l'aventure, avec l'espoir tenace de-découvrir l'être aimé qu'elles cherchaient.Elle firent ainsi des lieues et des lieues et rien ne les rebutait. La femme ne s'ambarrasse pas de nos vains raisonnements, de nos craintes viriles. Elle ne connaît que son instinct de maternité. Celles que l'on rencontra, hier, sur nos routes furent sublimes. Elles forcèrent tout obstacle, toute consigne. Elles voulaient consoler, réconforter leur fils, leur mari, leurs frères. Ce furent des scènes d'émotion à briser un cœur, lorsque l'une d'entre elles découvrait enfin,'dans quelque tranchée, un fils tant aimé. Elle l'embrassait, le cajolait, l'exhortait, le soignait, mais le dernier mot était au soldat: « Du courage, mère; nous vaincrons I » LE JAPON REMETUN ULTIMATUM A L'ALLEMAGNE Tokio, dimanche. — Le gouvernement japonais a fait remettre au gouvernement allemand un ultimatum demandant au gouvernement allemand : 1° De retirer des eaux japonaises et chinoises ©es bâtiments de guerre où de df'sermer-; ; 2° D'évacuer ,dans le?dé!ai d'un mode, le territoire du protectorat de Kiaou-Tcheou. 1 Le gouvernement ja^xtiais se réserve de restituer éventuelle]lient ce territoire à la Chine. Dans la déclaration accompagnant l'ultimatum, le Japon insiste sur la nécessite de respecter les intérêts, en vue desquels fut conclue l'alliance anglo-japonaise ainsi que sur le désir d'éviter tous troubles dans les mers d'Extrême-Orient. Avant d agir, le Japon règle son attitude, de concert avec l'Angleterre. — Reuter. LE DELAI DE L'ULTIMATUM : LE 23 AOUT . Tokio, dimanche. — Dans son ultima-tum a 1 Allemagne, le Japon demande une reponse avant le 23 août à midi. S'il ne reçoit pas satisfaction complète le Japon prendra les mesures qu'il croira nécessaires. — Reuter. LES NOUVELLES ATROCITÉS ALLEMANDES EN BELGIQUE Bruxelles, lundi. — Le Comité d'enquête sur l'observation des lois de la guerre signale les faits suivants commis par les troupes allemandes opérant en Belgique : 1° Certains soldats allemands ont, au cours de plusieurs engagements ou après ces engagements, maltraité ou acheve de ssoldats belges blessés, désarmes et incapables de se défendre. Les faits de ce genre sont nombreux et sont établis par les témoignages précis de témoins oculaires multiples. 2° Des soldats allemands ont pendu et éventré un soldat belge appartenant au oataillon des carabiniers cyclistes et nt fusillé un autre soldat belge qui soignait son camarade. 3° Des soldats allemands ont pendu et brûlé vif un vieillard de Neerhespen. D'autres ont violé des jeunes filles et des enfants à Orsmael. Les parties sexuelles de divers habitants d'Orsmael ont été arrachées. 4* Les troupes allemandes ont, à Haelen, ouvert le feu sur des ambulanciers relevant leurs blessés; elles ont tiré sur des voitures d'ambulance portant le signe de la Croix rouge. — Havas. SOUS.MARIN ANGLAIS POURVU D'UN POSTE DE TÉLÉGRAPHIE SANS FIL LES FRANÇAIS AVANCENT TOUJOURS EN ALSACE LEURS PROGRÈS SONT RAPIDES Une mitrailleuse française pour tir contre les dirigeables et mitrailleuses Elle fut expérimentée au camp de Châlons, il y a quelque temps, devant des officiers étrangers et donna les meilleurs résultats UN COMBAT NAVAL L'ESCADRE FRANÇAISE COULE DEUX CUIRASSÉS AUTRICHIENS y— f i Nich-Prrssbuhëau, dimanche. - A 9 heures du matin, une bataille navale a commencé entre les flottes française et autrichienne, sous Budua, potrt de la Dalmatie, sur l'Adriatique. L'escadre française, venant du sud-ouest, a attaqué l'escadre autrichienne en haute mer. Deux cuirassés autrichiens ont été coulés. Un est en flammes. Un quatrième s'est enfui vèas le nord dans la direction de Cattaro. La bataille a duré plusieurs heures. — Reuter. EN ALSACE Paris, dimanche. — Les Français ont remporté un nouveau suocè3 devant Cl-rey, ou ils firent reculer encore le corps bavarois. Ils ocoupent des positions avant la-frontière. Dans la Haute Alsace, la situation est excellente: Nous tenons fortement le pied des Vosges. — Havas. LE MOUVEMENT EN AVANT SE DEVELOPPE Pabis, dimanche. — Un communiqué du ministère de la guerre, en date du 16 août, 23 h. 30, dit ; Le mouvement en avant se développe sur tout le front de Rechicourt jusque Sainte-Marie-aux-Minse. Dans les Vosges, nous avons enlevé Ste-M ario-aux-Minee et nous avons progressé jusqu'à la région de Saint-Biaise. Les troupes françaises, qui occupèrent Donon avant-hier, ont avancé. Leurs progrès furent extrêmement rapides dans la vallée de Schi/rmek, où nous fîmes mille prisonniers, .outre les.500.d'avant-hier. \ De nombreux équipements ennemis ont été abandonnés. Nous avons pris, dans cette région, des canons de gros calibre, des canons de campagne et des caissons. Dans la région de Blamont et de Cirey, nous nous sommes portés jusqu'à la hauteur de Lorquin. Nous avons enlevé un convoi.d'une division de cavalerie allemande comprenant 19 camions automobiles.Sur la Meus©, à Dînant, nous avons repoussé l'attaque de deux divisions allemandes qui furent poursuivies par la cavalerie française jusqu'à la rive droite de la. Meuse. Le moral des troupes' est excellent. Malgré les pertes subies, dans les divers engagements, le© officiers français ont la plus grande peine à retenir leurs hommes.Contrairement à l'espoir de l'Allemagne, (jui escomptait une défaite française décisive, rapidement amenée, lui permettant de se retourner ensuite contre ia Russie, d'autre => assaillants vont obliger: l'Allemagne et l'Autriche à engager une lutte qui semble devoir prendre immédiatement de sérieuses proportions. NOUVELLES ATROCITES ALLEMANDES A LA FRONTIERE FRANÇAISE Paris, dimanche. — Quotidiennement, parviennent à Paris des récits d'atrocités commises par les Allemands dans lesf villages-frontières. Des uhlans ont abattu deux, jeunes gens de 18 à 20 ans qui.cherchaient à s'enfuir et, quelques jours après, ils firent annoncer que les habitants devaient déposer les armes à la mairie, çuis ils. incendièrent des granges et fusillèrent quiconque. sortait dans la rue. Un rapport du oommissâire de police donne les nomâ des victimes et énu-mère d'autres atrocités, tellés que l'incendie de maisons dons lesquelles étaient enfermées des femmes, le meurtre de soldats français blessés, etc. — Havas. CONFIRMATION DES SUCCES* FRANÇAIS Bruxelles, lundi. — La légation de France nous communique les renseignements officiels suivants r On confirme le succès de Blamont. Les troupe® françaises »nt à nouveau fait reculer le corps bavarois et ont franchi la frontière. Lors de 1*'prise de Do-non, plus de 500 Allemands ont été laits prisonniers* La bataille de Dinant s'avère comme un gros succès pour nos armes. Notre cavalerie a repoussé en désordre, sur la rive droite ae la Meuse, les forces allemandes qui comprenaient une division » de cavalerie de la garde, la 5me division cavalerie appuyée de plusieurs batail-'ArtJ13 d'infanterie et d'une compagnie de ^-iaitrailleuses. r Notre situation est excellente en Hau-| te- Alsace. 1 i-OB^-Mofissoir a ue nouveau été bombarde dans les mêmes conditions. On ne signale aucun mort, il n'y a que des dégâts matériels à l'hôpital et aux usines. Les Allemands et les Autrichiens ont été expulsés du Maroc par le résident général, en raison de leurs menées antifrançaises. En France, on signale une reprise progressive du trafic des chemins de fer sur tous les réseaux, sauf sur celui de l'Est. UN ITALIEN CONFIRME LES SUCCES FRANÇAIS Rome, lundi. — Le> correspondant du « Giornale d'Italia » à Bâle, apprend qu'un engagement a eu lieu aux environs de Mulhouse entre des forces considérables françaises et allemandes, dont l'issue a été favorable aux troupes françaises. Il s'agirait même d'un important succès des armes françaises. — Havas. NOS GARDES-CIVÎQUES SONT LA ! ILS FONT LEUR DEVOIR MILITAIREMENT Nos gardes civils et ruraux ont adopté enfin la blouse bleue et le bonnet de police genre artillerie, bleu aussi, ou em-prunté à diverses « armes ». Les abords dos viLes ont ainsi un petit air 1830 •. ui ne manque pas de cachet. Echelonnes le long des «routes, les gardes, 1 air sévère, arrêtent les' autos, examinent les passe-ports et laissez-passer, jettent-un coup d œil scrutateur dans la voiture, puis, satisfaits, la conscience en repos, saluent militairement, non sans vous avoir demandé si vous ne connaissez pas de nouvelles. Perdus là au coin d'un champ ou aux carrefours, ces « arrière-gardes » ignorent tout des opérations, et c'est à peine s'ils ont le temps de lire, un journal. Leur vue nous fait penser que la Belgique est bien la terre de « vieux com-muniers », qui s'armaient de couteaux de boucher, des « chochetés » aux costumes variés et de l'initiative dans tout ce qu'elle a de bon et aussi de téméraire. } Devant le caporalisme allemand et 1 automatisme des soldats en casques pointus, la levée en masse des forces belges — oui... oui, lecteur, vous avez bien lu ! j'ai écrit : les forces belges — cette, levée d'énergies diverses est admi-, rable; l'équipement méticuleusement soigné de nos ennemis cache de bien piètres mécaniques, à côté de ce que cache de courage et d'abnégation le « panaché » de nos costumes militaires. Devant un correspondant de guerre français, quelqu'un disait : « Le costume de certaines de nos armes est trop costume de carnaval ! Oui, dit le Français mais il faut avouer que le carnaval de Liège avait quelque chose de grandiose. » H. F. L'OPINION HOLLANDAISE N'EST PAS FAVORABLE AÎ1X ALLEMANDS 'Amsterdam, lundi. — De source oafi-cieuse i Les troupes hollandaises stationnées à la frontière allemande, commencent à manifester du mécontentement contre les Allemands. Des dépo tiona de déserteurs allemands, il résir. que leurs fantassins ont une grande crainte des corps à corps à la baïonnette. Les officiers d'infanterie se plaignent que l'artillerie n'appuie pas suffisamment leurs attaques. Le moral de l'armée allemande est de nouveau mauvais depui® l'échec de Liège et aussi paf suitft du manque de nourriture.

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