La dernière heure

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19 February 1914
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■ VI w wm BHVH W HHW W LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ r SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par experte comptable* assermentés près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : PAR JOUR: 125,922 NUMÉROS = ABONNEMENTS BRUXELLES rROVWCI Fr. 1.00. . UN MOIS. . . » 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS . . • 8.00 . 12.00. . UN AN. • 16.00 Pour l'étranger U prix <J« BrexaDei, 1* port en plus. Il n'existe pas d'abonnement mensuel. — Pour Bruxelles indiquer, en s'abonnant, si l'on désire recevoir l'édition da soir om celle dm matin. — Les frais de recouvrement sont à la charge des abonnés. N* 50 . NEUVIÈME ANNÉE JEUDI 19 FÉVRIER 1914 CINQ CENTIMES BALS DE L'ÉLYSÉE C'est la semaine des bals de l'Elysée, du Luxembourg et du Palais Bourbon, des bals que donnent chaque année aux Parisiens lès trois présidents, celui de la République, et ceux des deux Chambres. Je suis allé au bal de l'Elysée, mais comme il y a quelque quinze ans que j'y vais, mon impression personnelle risque d'être un peu émoussée. J'ai préféré questionner un diplomate étranger fraîchement accrédité à Paris, et qui, lui, y venait pour la première fois : — Eh bien! lui dis-je. Comment trouvez-vous les bals de Cour que la Troisième République donne à la France? — Pas mal... pas mal... — Votre opinion manque de chaleur. Le décor vous paraîtrait-il mesquin? — Oh nonl Ce n'est pas çal Quel palais ne s'enorgueillirait d'une pareille collection de tapisseries? Je ne crois pas qu'on puisse voir en Europe rien de plus parfait comme tentures des Gobelins. Ces meubles de Beauvais, dans leurs tons mauves et crèmes, sont incomparables. L'escalier Empire, avec ses palmes dorées, est une merveille de goût. Les tapis de la Savonnerie complètent un décor où l'œil est charmé et ébloui... Non. Non. Tout cela est bien... Nous étions, en devisant ainsi, entrés dans la belle salle de billard du premier étage, où une dizaine de couples babillaient avec animation. Les jeunes filles s'étaient juchées, sans façon, sur le meuble auguste, dont le bois sévère disparaissait sous la floraison inattendue des jupes claires, de quoi faire rêver ce bois mort, si toutefois le bois mort d'un vieux billard garde une âme capable de se souvenir du temps où, dans la forêt natale, ses branches se couvraient de fleurs printannièresl Mais ce tableau gracieux ne déridait pas mon diplomate. — Vous êtes choqué de voir des Jeunes filles assises sur un billard? — Non plus! A Londres, d'où je vtans, la mofcvest de s'asseoir sur les ïîffrcfces>a escalier. J'aime encore mieux Te^bi^Jard! D'ailleurs les Parisiennes savent s'asseoir sans casser leur ligne, en dessinant une courbe toujours harmonieuse. — Cependant, vous n'avez pas l'air content? — Franchement, je suis déçu! Ces Parisiennes de -la haute et moyenne bourgeoisie sont beaucoup moins jolies que je ne me les représentais en imagination. Pour quelques gentils minois, çà et là, combien de pauvres corps, courtauds ou efflanqués, mal formés, chétifs. Je m'en étonne. Les femmes que j'ai vues aux courses, celles qui ornent les salles de répétition générale ou de première, celles qu'on croise entre cinq et sept sur les trottoirs de la rue de la Paix ou dans les thés à 1a mode, sont d'une autre race que celles-ci! — Non, lui dis-je, c'est la même race. Mais, au pesage ou au théâtre, vous en aviez aperçu les fleurs de luxe, les dames aux camélias ou aux orchidées. Ici, vous contemplez les modestes, fleurs de pommier ou de cerisier. Fleurs d'arbres fruitiers, celles-ci : Moins de pétales, pour avoir plus de graines! — Eh bien! Ce serait une raison pour les soigner davantage, puisqu'elles sont bien plus importantes que les stériles, • pour l'avenir de l'espèce! Cet étranger voyait clair : La jeune fille de la bourgeoisie française, celle qui porte le moule de la race dans ses flancs féconds, mériterait d'être l'objet de soins plus méthodiques et plus raffinés. En France, pas plus d'ailleurs qu'en d'autres pays, on ne fait pour le corps des filles tout ce qu'on pourrait et devrait. Le sport, qui a régénéré les jeunes étalons, est encore trop parcimonieusement dispensé aux poulinières (pardon pour ces mots crus, mais on ne fait pas d'élevage avec' des madrigaux). Mais, quand le sport aura refait aux jeunes filles modernes un corps de statue antique, il faudra encore songer à ouvrir dans les lycées féminins un cours qui y manque: le cours de parure! La femme honnête a, tout autant qu'une autre, besoin de plaire. Et, comme tous les arts, cet art là s'enseigne. Enfin, rebâtie et parée, la beauté demande à être un peu piquante. Hier, on sifflait, à l'Opéra-Comi-que, une spectatrice qui risquait une perruque verte. Pourquoi? Ne vaut-il pas mieux un effort qui se trompe, que pas d'effet du tout? Tous, hommes ou femmes, à l'état de nature, nous sommes plutôt laids, avec une tendance à être répugnants. Qu'entre de si vilains mammifères puisse jaillir l'étincelle divine du désir, c'est un miracle. Mais les miracles ont besoin qu'on les aide! Telle est la conviction qu'on emporte d'un bal à l'Elysée. Maurice de Waleffe. UN MAJESTUEUX SPECTACLE MARITIME I ha- —— — 11 La 2e division de la Ire escadre anglaise quittant lundi le port de Cherbourg uei Dans l'ordre de marche : le "Thunderer", le "Monarch" et le "Conqueror" il Dans i ordre de marcne : le inund L- _ LA TUERIE s DE LA RUE ROYALE > Mercredi matin, les médecins légistes, 0 MM. Héger-Gilbert et Heger ont pro-a cédé, à l'amphithéâtre du Paro Léopold, r à l'autopsie des cadavres. On confirme que cinq balles ont été '• tirées par le meurtrier. Les praticiens, au cours de l'opération, ont oonstaté que l'infortuné Joris avait été atteint par trois projectiles : un dans la bou-I- che et aeux dans l'omoplate. Dutoit [_ a été frappé d'une balle dans la région „ du cœur et une deuxième lui a fracassé j le bras droit. '~e CHEZ LES VICTIMES M. Joris appartient depuis quarante f trois ans à l'administration des che-l_ mins de fer; il allait être pensionné e dans deux ans. ;j Les deux enfants sont arrivés en hâte, sitôt qu'ils ont appris la doulou-reuse nouvelle et lorsqu'ils furent en e présence de la mère, Mme Joris, âgée a d'une cinquantaine d'années, la scène l_ de désespoir fut navrante. ,. M. Joris qui depuis longtemps s'oo-j? cupait d'expertises-comptables, avait lui-même des capitaux engagés dans la maison Fivé. Ses funérailles auront lieu, très pro-£ bablement, samedi, à Schaerbeek, ou le ? corps a été transporté. e C'est par un agent judiciaire et le commissaire de police de Schaerbeek r que Mme Dutoit a été avertie 'de son l- malheur. S On laissa croire tout d'abord à Mme Dutoit qu'il ne s'agissait que de bles-sures, mais elle se rendit immédiate-^ ment à la morgue où il fallut bien lui î. avouer la triste réalité. La douleur de la pauvre veuve est s indescriptible. Elle a voulu, dans une crise de désespoir, se jeter par la fenê-[i tre- ■t L'INSTRUCTION A ALOST (De notre envoie spécial) S Alost, mercredi: Comme nous l'avons annoncé, le parquet de Bruxelles s'est rendu à Alost, mercredi, par le train quittant Bruxelles-Nord, à 2 h. 42; il était composé de MM. De Laruwière, ju-; ge d'instruction,Corail, substitut du pro-' cureur du roi, et Beco greffier. M. De^, pas, expert-comptable, accompagnait les >, magistrats. !- A l'arrivée du train à Alost, à 3 h. 15, , une centaine de curieux stationnaient 'j aux abords de la gare dans l'espoir de 'l voir arriver le banquier De Coene, mais G celui-ci, ainsi que nous l'avions fait pré-i, voir dès hier, avait refusé d'assister aux î opérations de la justice. Le parquet de Termonde, représenté e par MM.. Schramme, procureur du Roi, et Geerinckx, juge d'instruction, ainsi que M. Bauwens, commissaire de police s d'Alost, attendaient les magistrats bru- 5 xellois à la gare. Ils se rendirent immé-_ diatement en voiture à l'établissement De Coene et C*, rue Neuve, afin de procéder à un examen sommaire de la comp-tabilité et de la correspondance de la e banque. L'EMOTION 1 L'émotion n'a pas cessé dans la pe-tite ville. Au passage des voitures amenant les membres des parquets de Bru- s xelles et de Termonde au domicile du 6 meurtrier, jeunes filles, femmes et vieillards, tout ce qu'Alost compte de gens valides et ayant des loisirs, se pressait a sur le pas des portes; partout, les com- - mentaires allaient leur train. î L'EXAMEN MENTAL Ce sont les docteurs Maes et Devillers 5 qui viennent d'être commis par M. le 1 juge d'instruction De Laruwière, pour procéder à l'examen mental du banquier meurtrier. 6 LE RESULTAT DE L'ENQUETE Les livres, qui avaient été mis sous " scellés, ont été examinés, puis renfermés S à nouveau par les membres du PaTquet, £ pour être plus spécieusement étudiés ultérieurement.Il résulte de cette première enquête, que le banquier n'avait à craindre aucune infortune financière et qu'au con-, traire il était, comme on dit, « calé ». 1 Les magistrats se sont retirés vers 6 l heures. 3 INTERVIEW D'UN FILS DE COEN Au moment où nous nous disposons à - reprendre le chemin de la capitale, nous rencontrons le puiné des fils De Coen qui, sans aucune émotion apparente, ré- 3 pond à nos questions. • 3 — Mon père, nous dit-il, était un homme calme ; il ne confiait pas même ses affaires financières à ma mère ; mais, 5 néanmoins, je pense que c'est 200,000 fr. qu'il a engagés dans la maison Fivé. Malgré des conseils d'employés, il , avait perdu de l'argent dans diverses af-1 faires ; mais pour en arriver à ce qu'il î a fait, il faut qu'il ait perdu la raison, î Avant de se constituer prisonnier, il p nous a écrit. Nous avons, vers 4 . heures, reçu une missive dans laquelle il nous contait le double meurtre, t Mais dès 2 heures 1/2, le commissaire . de police d'Alost m'avait déjà interrogé , et je soupçonnais bien que quelque chose 3 d'anormal se passait. Ma mère a rendu visite hier à mon ■ père. I — Croyez-vous que sa condamnation soit supérieure à 5 ans de prison? interroge le jeune homme. — ? ? (Nous gardons un silence prudent.) — Eh bien, s'il est condamné à 5 ans, il n'en reviendra pas ; il sera mort. C'est sur ces mots que nous quittons . le jeune homme. k LA CHAMBRE LA LOI SCOLAIRE EN DEUXIÈME LECTURE SEANCE DU MERCREDI 18 FEVRIER Elle est ouverte, à 2 heures, sous la présidence de M. Schoilaert. Les tribunes sont bien garnies. M. Schoilaert aborde immédiatement l'examen du projet de loi scolaire en première lecture. Les premiers articles, de un à treize inclus, ne donnent pa3 lieu à beaucoup d'observations et ils sont adoptés l'un après l'autre. L'emploi des langues L'article 13bis, traitant de l'emploi des langues, donne lieu à une longue discussion. M. Poullet demande à pouvoir parler le premier. Il défend longuement son amendement ainsi libellé: « Dans toutes les écoles communales, adoptées ou adoptables, la langue maternelle des enfants est la langue véhi-culaire aux divers degrés de l'enseignement.Dans l'application de la règle ci-dessus, certains tempéraments pourront être autorisés, selon les besoin^ des écoles, dans l'agglomération bruxelloise et dans les communes de la frontière linguistique. Ces tempéraments ne peuvent avoir pour effet de nuire à l'étude approfondie de la langue maternelle. Les arrêtés ministériels d'autorisation seront publiés au «Moniteur». La langue maternelle ou usuelle est déterminée par la déclaration du chef de famille. Si le chef d'école juge que l'enfant n'est pas apte à suivre, avec fruit, les cours dans la langue désignée par le chef de famille, un recours est ouvert à ce dernier auprès de l'inspection.L'inspection présente chaque année un rapport spécial sur l'application des dispositions ci-dessus. » Il y a à Bruxelles de nombreuses divergences de vues en ce qui concerne la langue yéhiculaire, dit le ministre. Il est impossible de trouver une formule simple. Discours de M. Destrée M. Destrée (à la tribune). — Si je monte à la tribune, ce n'est pas parce que je compte prononcer un long dis-oours, c'est plutôt pour ne pas avoir des contradicteurs à mes côtés. (Rires.) L'orateur défend d'abord son amendement ainsi rédigé: « Les cours obligatoires du programme de l'enseignement primaire sont, sous les réserves ci-après, donnés en flamand dans les communes flamandes, en français dans les communes'wallonnes. Dans les communes mixtes, où la minorité linguistique représente au moins le cinquième de la population, il est organisé des classes de langue française et des^ classes de langue flamande, selon les nécessités locales. Lorsque des pères de famille, ayant ensemble au moins vingt-cinq enfants aptes à fréquenter mie même classe, réclameront pour ceux-ci un enseignement flamand ou français, la direction de l'école de leur choix ne pourra continuer à recevoir le subside de l'Etat que si elle organise la classe demandée. Chaque fois que l'enseignement primaire est organisé dans une commune dans l'une et l'autre des langues nationales, le père de famille a le choix de l'école. Toutefois, les enfants, dont la langue maternelle n'est pas celle employée dans l'école, n'y sont admis que si le chef d'école les juge aptes à suivre les cours avec fruit. » Nous sommes tous d'accord sur ce fait que la langue véhiculaire de l'enseignement primaire doit être la langue maternelle. Mais le ministre s'engage dans oette voie dangereuse qui aboutit au bilinguisme général de la Belgique. Je ne dis pas que pour la bourgeoisie, il serait désirable que tout le monde sût les deux langues. Mais pour les couches profondes de la classe ouvrière, ce serait un danger. Il ne faut pas imposer au cerveau des jeunes enfants campagnards la gymnastique que constitue l'apprentissage d'une deuxième langue. Je crois que les flamingants sont d'accord avec moi à ce sujet. M. Vandeperre. — Parfaitement. M. Destrée. — Mais, je le répète, il faut apprendre aux petits Wallons k français, et aux petits Flamands le flamand.Il faut combattre le régionalisme sévère et strict que veut instaurer le ministre. C'est un texte arbitraire que son amendement, et je combattrai toujours tout arbitraire. Dans son précédent discours, M. Poullet nous donnait certaines garanties; mais, depuis lors, le lion des Flandres a rugi à Anvers, dans un petit meeting flamingant. Il fallait, à cette bête féroce, un morceau à ronger. Je crains que ce morceau ne soit... le coq wallon. Si le texte du ministre est voté, les intérêts des Wallons seront lésés en Flandre, et bientôt à Bruxelles, et le jour ne serait pas éloigné où nous nous verrions atteints chez nous, cn Wallonie. M. du Bus de Warnaffe combat l'amendement de M. C. Huysmans tendant à proclamer l'allemand comme langue véhiculaire dans certaines communes du Luxembourg et de la province de Liège. (Voir suite en page 2.) POUR L'UNION LIBÉRALE LE SYSTÈME JANSON A LIEGE 1 UNE OFFRE ÉQUITABLE DES ' PROGRESSISTES i Les hommes qui s'étaient donné -J' comme mission de diriger, en l£jM 1912, l'assaut de l'opposition con- ' tre le gouvernement, semblent avoir tout prévu, sauf les conséquences de leur défaite. Le soir du 2 juin, M. Hymans s'en alla silencieux, livrant ses troupes à toutes les incertitudes, à tous les découragements.M. Vandervelde n'imita pas le silence imprudent de M. Hymans, mais ce qu'il ' fit ne fut guère plus heureux. Sans attendre vingt-quatre heures, il dénonça ® le cartel et se félicita de ce que les libéraux en avaient seuls payé les frais. Etait-ce là le geste impulsif d'une ™ femme nerveuse qui jette son bonnet » par-dessus les moulins au premier nuage ] ■ conjugal, ou la prudence calculée et peu ■ élégante d'un spéculateur qui retire sa mise en laissant à ses associés le soin de payer seuls le passif de la société? Nous n'approfondirons pas la question pour le moment. Aussi bien, si nous rappelons ces faits historiques, o'est uniquement pour que ( l'on comprenne mieux les difficultés de « l'heure présente et que l'on y apporte r des solutions mûrement réfléchies, a II est permis à tous les généraux de subir un échec, mais ils sont impardonnables lorsque, par imprévoyance ou ^ entêtement, ils laissent leur défaite se transformer en déroute. p Les dangers de l'écartèlement n C'est pourquoi, si au lendemain du j 2 juin, nous avons dit qu'il fallait serrer les rangs sans s'attarder dans de vaines £ yL récriminations contre les chefs, nous dé- î ie clarons aujourd'hui que leur responsabilité serait lourde B'ils laissaient suc- . îr céder l'écartèlement du parti libéral à n l'abandon du cartels 3, Or, c'est la voie que certains veulent î_ adopter; non seulement l'opposition, ** dans beaucoup d'arrondissements, ne serait plus unie pour les élections prochai-s- nés, mais à Liégeçv^ imment, nos amis ^ rencontrent, de gx/utl,. s difficultés pour ^ s'unir entre libéraux. Singulière aber-i- ration que de croire que là où l'union it n'a point réussi, l'émiettement de nos > forces nous donnera la victoire I n Nous disons ainsi tout haut ce que pensent beaucoup de libéraux. ^ On invoquerait en vain qu'il s'agit là de questions purement locales ; l'unité Je du parti est une question nationale. Per-e mettre qu'on la remette en question j ^ dans un arrondissei»ent, c'est se résoudre aveuglément à la voir se briser aille leurs demain, sans rien tenter pour em- ( 'S pêcher le malheur de s'étendre. ] L'unité libérale a été péniblement con- ; quise après de longs efforts. Elle nous a ^ j donné en 1904 de beaux succès que nous e n'aurions jamais réalisés sans elle. Ces ] succès ont montré que le sentiment < d'union existait profondément dans le -corps électoral libéral. Ce serait folie { e d'aller à l'encontre du sentiment général ] du libéralisme et de compromettre les 1 r situations acquises grâce à l'union. ] 1 En ce qui concerne spécialement l'ar- ] rondissement de Liège, ce qui sépare ( i- nos amis et les empêche soi-disant ] t, de rester alliés, ne paraît pas infran-^ chissable. Les uns voudraient donner ! comme base à l'union le programme des i- gauches libérales purement et simple-s ment; les autres y ajoutent certaines réserves. n II est invraisemblable que l'on cherche à revenir ainsi sur des déclarations for-melles, acceptées sans rechigner il y a 1 deux ans. Mais enfin admettons, malgré tout, les scrupules que certains invo-n quent pour défendre cette singulière re-£ culade. Même dans ce cas, est-il nécessaire de i- sacrifier l'union du parti? Personne ne ® le prétendra. La tactique de juxtaposi-€ tion préconisée naguère par Paul Janson a constitue un moyen parfait de résoudre '• les difficultés de ce genre sans en faire ^ bénéficier nos adversaires de droite et de gauche. - La souveraineté des électeurs g II est logique de soumettre les ques-i- tions discutées, au sein du parti, à la souveraine appréciation du corps élec-'• toral. C'est ce que réalise le système Janson en invitant les électeurs à mar-e quer leurs « préférences » entre les r groupes représentés sur la liste com-£ mune, par le vote en face du nom d'un 1 candidat du groupe « préféré ». :- Dans ces conditions, chacun peut garder sur tel ou tel point du program-j me commun des tendances particulières, e sans compromettre l'union du parti, - sans doubler le déchet des voix libérales au moment de la répartition des sièges. [ Les progressistes liégeois ont donc fait 2 une excellente proposition en deman-s dant à l'Association libérale de Liège, qu'à défaut de conclure l'union, elle " veuille se rallier à cette tactique de jux-a taposition. ? Ceux qui, après avoir compromis '> l'union, repousseraient la juxtaposition, prendraient assurément une lourde res- - ponsabilité. Leur mauvais vouloir, ou i - leur obstruction, auraient des consé-e quences dépassant singulièrement les limites de leur arrondissement. C'est pourquoi les libéraux du pays t tout entier, aussi bien que les dirigeants e de la politique libérale en Belgique, ont le devoir de veiller à né pas laisser s'accomplir l'irréparable. L'ACCIDENT DU ROI CE SERAIT UNE PROMPTE GUÉRISON Voici le bulletin qui a été publié mardi, à 5 heures : € Le roi est atteint d'une fracture oblique de l'extrémité inférieure de l'humérus gauche et d'une contusion musculaire à la jambe droite. La fracture a été réduite ce matin, à 11 heures. A 5 heures du soir, l'état de Sa Majesté est très satisfaisant. 17 février 1914. — Signé : A. Depage, Lebœuf. » Le Kaiser, le roi d Angleterre et le président de la République ont, dans l'après-midi, adressé au roi des télégrammes de sympathie. Les télégrammes affluent, d'ailleurs, au Palais de Bruxelles. Mercredi matin, sont arrivées des dépêches émanant des gouverneurs de province, ainsi que des bourgmestres de Mons, Liège, Bruges, Courtrai, Tournai et de nombreuses communes du pays. LA NUIT A ETE BONNE Le roi a passé une bonne nuit, un peu agitée au début, mais calme dans la suite. Mercredi matin, il a reçu le grand-maréchal du Palai=4et son secrétaire, avec lesquels il s'est entretenu des affaires urgentes. Il a pris connaissance d'une partie de son courrier. LA VISITE DES MEDECINS Les deux médecins ont visité le roi mercredi matin; ils ont trouvé le chef de l'Etat dans de bonnes conditions; à l'issue de leur visite, ils ont écrit cette note destinée à l'édification des nombreuses personnes qui vont s'inscrire a'u Palais : c Les docteurs Depage et Lebœuf ont constaté que l'état du roi oontinue d'être des plus satisfaisant; il n'y a pas de fièvre. » LE DÉGOÛT DE LA VIE Mardi soir, pendant l'absence de son mari, coiffeur, chaussée de .Mons, l'épouse D... a tenté de s'empoisonner, en avalant une solution de sublimé corrosif. Des voisins aocourus à ses gémissements, l'ont trouvée en proie à de violentes convulsions. La désespérée, qui n'est âgée que de 29 ans, a été transportée, dans un état très grave, à l'hôpital d'Anderlecht. ENJ PAGE 7 LA SEMAINE DES SOUVENIRS UN BULLETIN POUR VOUS L-cn su. L'Union Interparlementaire et les Relations russo-suédoises Saint-Pétçrsbocrg, mercredi. — Au cours de la réunion du groupe russe de l'Union interparlementaire, M. Lange, secrétaire général de l'Union, a invité le groupe russe à prendre part à la conférence de Stockholm. Il a rappelé que, depuis cent ans, les Etats scandinaves n'ont aucun motif de troubler la paix internationale. Il a fait ressortir également que tous ces Etats désirent nouer des relations plus étroites avec le peuple russe, dans l'espoir que les rapports personnels aboutiront à une entente amicale. L'intention manifestée par le groupe russe d'aller à Stockholm, a renforcé l'impression que toute intention belliqueuse à l'égard de ses voisins et particulièrement des pays scandinaves, est ! étrangère à la Russie. — Reuter. » PAS D'ACCORD | ÉTAT-MAJOR ET MINISTRE UN "CHEF,, SUPPLANTÉ PAR UN SOUS-CHEF [u>e notre collaborateur militaire] "Une sorte de communiqué officieux, 1 paru dans un journal du gouvernement, il y a quelques jours, a démenti les faits que « La Dernière Heure » a avancés concernant les dissentiments qui existent entre le cabinet du ministre et l'état-major général de l'armée. L'organe du gouvernement prétend : 1) que les rapports entre le ministre et lo chef d'état-major do l'armée ne «ont pas tendus; 2) que l'entente est parfait© entre l'état-major de l'armée et le cabinet du ministre; 3) que les chefs de ces deux organismes se rencontrent presque journellement; 4) qu'il n'y a pas d'opposition système tique aux propositions du chef de l'état-major de l'armée; 5) qu'il n'a jamais été institué de commission chargée, eous la direotion du sous-chef d'état-major de l'armée, d'un travail ooncernant les plans d'opérations et de mo- -bilisation;6) que tous les officiers de l'état-major de l'armée travaillent en ce moment d'ar-racho-pied, sous la direction du chef et du sous-chef d'état-major, au remaniement et à la mise au point des plans de mobilisation de l'armée. Nous répondons en affirmant de la façon la plus catégorique : 1* Que si les rapports entre le ministre et son chef d'état-major ne sont pas tendus, ceux entre le ministre et le sous-chef d'état-major de l'armée, qui naguère ont été tellement tendus que ce dernier a été écarté de l'état-major de l'armée, sont devenus actuellement des plus cordiaux;2* Que l'entente n'est nullement parfaite entre l'état-major de l'armée et le cabinet du ministre. Souvent, les propositions faites par le premier organisme sont modifiées ou purement écartées par le second; 3* Qu'il est tout à fait inexact que le chef d'état-major de l'armée et le chef du cabinet du ministre se rencontrent presque journellement; mais qu'il est tout à fait exiact que le sous-chef d'état-major de l'armée et le chef de cabinet du ministre se voient fréquemment; 4* Qu'il est trè3 souvent fait opposition aux propositions du chef d'état-major de l'armée (l'organe du gouvernement le reconnaît du reste implicitement lorsqu'il dit qu'il n'y a pas d'opposition systématique). La nomination du dernier chef de section à l'état-major de l'armée en est une preuve flagrante. Elle a été imposée au lieutenant-général de Ceu-ninck par le ministre, quoique oet officier général ait-déclaré considérer comme une atteinte à lui-même la désignation éventuelle de cet officier supérieur; 5° Qu'en dehors de la section des opérations de l'état-major de l'armée, qui, rappelons-le, a dans ses attributions la confection et le remaniement des plans d'opérations et de mobilisation de l'ar- ' mée, il a été institué par le ministre une commission spéciale, présidée par le sous-chef d'état-major de l'armée, chargée précisément de mettre à jour les plans d'opérations à reviseT par suite de : la réorganisation de l'armée. Ni le chef de la? section des opérations de l'état-major de l'armée, ex-professeur de tactique et de stratégie à l'Ecole de guerre, ni d'autres officiers de cette section ne font partie de cette commission,; 6* L'institution d'une commission extra-réglementaire, latérale à l'organisme existant, a soulevé de vives protestations. Avant qu'elles ne se produisent, le sous-chef d'état-major de l'armée avait convié les officiers de l'état-major de l'armée, qui ne figuraient pas parmi les membres de la dite commission, à venir collaborer à ses travaux. Beaucoup d'entre eux ont répondu à cet appel. Tous travaillent d'arrache-pied sous la direction, non pas d'u chef et du sous-chef d'état-major de l'armée, mais uniquement du sous-chef, le chef ne s'occupant en aucune façon de ce travail. Ce ne sont pas encore les allégations des officieux qui détruiront l'impression pénible produite par l'attitude du ministre de la guerre à l'égard de son chef d'état-major général. Pour commémorer le tricentenaire de la dynastie des Homanoff, de grandes fêtes ont eu lieu, comme on sait, en Russie. Elles devaient se terminer par Vinauguration solennelle d'une cathédrale, mais, Védifice n'étant pas achevé, cette cérémonie avait été ajournée. Elle vient d'avoir lieu, en grande pompe, présidée par le tzar en personne. Le monument, élevé par souscription 'publique, a une grande allure archaïque, ct est conçu dans le style des vieilles églises russes du XVII* siècle. On a eu le bon goût de Ventourer d'un groupe de bâtiments inspirés de la même époque. LE PROCÈS DE8 MÉDECINS LA COUR CONFIRME L'ACQUITTEMENT Après avoir consacré de nombreuse! ludlences aux débats de oe procès compliqué, la ' chambre des appels correctionnels, après un délibéré de huit jours, rient, par arrpt rendu hier matin, de statuer xn cause des docteurs Jean G... ît Fernand M..., renvoyés récemment icquittés par le tribunal correctionnel, les fins des poursuites dirigées contre îux du chef d'avortement et subsidiai-rement d'homicide involontaire par dé-Jaut de prévoyance ou de précaution, d« Mme Emma S..., épouse A... L'arrêt se borne purement et simplement à confirmer le jugement attaqué, :e qui a pour conséquence l'acquittement définitif des deux docteurs. Le mari, partie civile au procès, reste iébouté avec dépens de son action. Un public très nombreux assistait au prononcé de cet arrêt, dont la lecture n'a duré que quelques instants. UNE NEGRESSE GEANTE vient d arriver à Londres \~ J-. . •: i êmmm,«—i—i-ai irmf n «il i r m n m lirartr— Elle s'appelle Abomah et se destine... à la scène. Il paraît qu'elle danse à ravir en chantant des airs de son pays. en cnaniani aes airs ae son pays. La Politique turque irait s'orientant vers la Triple Entente? Constantinople, mercredi. — On constate, dans les milieux autorisés, un changement d'opinion sur la direction de la politique étrangère. La politique laissant flotter la Turquie entre deux groupements de grandes puissances va prendre fin; à cause de la situation actuelle de ce pays, le temps des tergiversations est clos. Le gouvernement doit se prononcer nettement; l'hésitation n'est pas possible : il doit s'orienter vers la Triple-Entente. Voulant savoir si cette même opinion existe dans les milieux gouvernementaux, le correspondant de l'Agence Ha-vas a demandé une interview à l'un des principaux ministres, qui lui a répondu que, depuis longtemps, cette idée s'est propagée parmi ses collègues et amis. « Je suis même satisfait des résultats obtenus, a-t-il dit. Je ne vous parlerai pas de l'Autriche ni de l'Italie, toujours défavorables. Quant à l'Allemagne, elle fait toujours des promesses. Elle nous a soutenus dans les petites questions, mais elle nous abandonne dans les questions primordiales, sous prétexte qu'elle doit se ranger à l'avis des autres puissances. » L'Allemagne a servi la Turquie dans la lutte économique .contre l'Angleterre et la France. Le temps est fini d'une pareille politique. Si la Turquie veut revivre, elle doit marcher loyalement avec la Triple-Entente. Comme Turc, je suis ennemi personnel de la Russie; mais, comme ministre, je dois sacrifier mes idées personnelles à l'intérêt général de l'Empire. » Ï1 est absurde de nous accuser de vouloir provoquer un mouvement panis-lamiste dans l'Inde, l'Egypte, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc. Nous avons trop de préoccupations intérieures et extérieures sans cela. L'Angleterre et la France peuvent, si elles le veulent, reprendre la première place économique dans l'Empire. Mes collègues et amis sont loyalement prêts à les seconder de tout leur pouvoir. Nous avons déjà donné des preuves évidentes de bon vouloir, et j'ai fait une semblable déclaration aux ambassadeurs de France et d'Angleterre. » Le « lanine » publiera, demain, un leader article sur r amitié anglo-turque, et, prochainement, un article analogue sur les avantages des bonnes relation! franco-turques. — Havas. Un Cadavre sur la Route Crime ou Accident ? L'agent de police Charles Seylders, de Leeuw-St-Pierre, passant sur la grand'route de Leeuw, à Bruxelles, la nuit de mercredi, vers 1 heure, a découvert, étendu dans une mare de sang, le cadavre d'un homme, qu'il reconnut bientôt comme étant le nommé G..., âgé de 26 ans, ouvrier de ferme. Il portait deux affreuses blessures à la tête. L'autopsie du corps a été faite en pré-senoe des magistrats. Cette opération a démontré que la victime avait eu le crâne fracturé et était, en outre, atteint de multiples contusions sur le corps. Tout fait supposer qu'on^se trouve en présence d'un accident d'auto.

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This item is a publication of the title La dernière heure belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles .

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