La dernière heure

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27 February 1914
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BUREAUX 9, RUE ST-P1ERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi Les annonces et réclames sont reçues au* bureaux du Journal et il l'AGENCE HAVAS, 8, place des martyrs, 8 (1« étagre) à Bruxelles. La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 58 NEUVIÈME ANNÉE VENDREDI 27 FÉVRIER 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS BRUXELLES feovinc1 Fr. 1.00. . UN MOIS. . . » 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 » 6.00. . SIX MOIS . . • 8.00 • 12.00. . UN AN. . . . • 16.00 Pour i'étrenger le prix de Braxclle», le port en plus. Il n'existe pas d'abonnement mensael. — Pour Bruxelles indigner, en «'abonnant, si l'on désire recevoir l'édition du soir oa celle dn matin. — Les frais de recouvrement «ont à la charge des abonnés. " " ' ' LES DISCIPLES DE FEU BABINET Il y a toujours eu des pince-sans-rire pour émettre les idées les plus abracadabrantes; c'est même assez banal. Ce qui l'est moins, c'est que des gens pratiques et de bon sens s'enthousiasment pour des perspectives qui vous laissent rêveurs, tant elles paraissent des élu-cubrations de quelque pensionnaire de Bicêtre ou de Froidmont. Et il est encore des disciples de feu Babinet qui ont du succès. Babinet, physicien français, de joyeuse mémoire, était surtout réputé, de son vivant, pour l'humour qu'il mettait à exposer, avec plus de fantaisie que de sérieux, les découvertes scientifiques du XIX' siècle. Fertile en imagination, il formulait aussi les projets les plus fantasques.C'est ainsi que, il y a une cinquantaine d'années, Babinet avec un beau flegme et beaucoup d'aplomb proposait à ses confrères de ' l'Académie des Sciences, un moyen de voir toujours, en France, le baromètre marquer le beau fixe. Le climat des côtes de France et de Grande-Bretagne est, du le sait, réglé par deux importants facteurs: le GulT-Stream — ce courant d'eau chaude partant du golfe de Mexique et dont l'une des branches amène le chaud — et. les banquises en dérives ' qui ramènent le froid des régions septentrionales. Comme la moitié des eaux du Gulf-Stream va surchauffer le littoral africain, qui n'a que faire d'un surplus de température, puisqu'il n'a pas précisément froid, Babinet, se disant que cette chaleur perdue pourrait servir à quelque chose, proposait tout bonnement "de construire aux îles du Cap Vert, dans l'archipel portugais, à l'ouest du Sénégal, une digue de sept kilomètres de longueur. Comme les fondations eussent coûté fort- cher, Babinet qui, sem-ble-t-il, avait tout prévu, projetait de renverser dans la mer le pic de Ténériffe, haut de 3,710 mètres. Babinet, qui avait la réputation d'un pince-sans-rire émérite, vit accueillir ses plans par un éclat de rire général. Et le « lapin » du étonné ântipmont. Mais voici qu'après cinquante ans, des ingénieurs américains reprennent sérieusement, dit-oji, les , idées de Babinet. Et comme les ha-bitants du Nouveau-Monde voient toujours très grand, ce n'est plus d'une digue de sept kilomètres qu'il s'agit, mais d'une de quatre cents kilomètres. Quant aux banquises, elle seraient repouss'ées à coups de canon par une flotte internationale qui, tous les ans, se chargerait de les pulvériser. C'est un projet. D'autres diront que c'est simplement une folie. En tous cas, trouverait-on le moyen d'élever dans l'Océan, une digue de 400 kilomètres? Et quand on aura barré le passage au vent qui produit les courants marins, le Gulf-Stream ne descendra-t-il pas aux douze degrés de température moyenne de l'Atlantique? Vraiment, il est bien difficile de détourner la nature de ses caprices! Mais la fantaisie des inventeurs n'a pas de bornes. En 1§68, un' ingénieur proposait de jeter sur la Manche, un pont d'une seule arche. L'idée reprise par MM. Hersent et Schneider, était modifiée dans un sens plus vraisemblable : le pont aurait été formé de 72 arches et 73 travées, sur une longueur de 33,450 mètres, avec des piles de 14 mètres au-dessus des flots et des colonnes de fonte soutenant, à 54 mètres d'altitude, une chaussée métallique.Vérane de Sainte-Anne avait rêvé, lui, de rétablir artificiellement îa digue qui, aux temps quaternaires, reliait la Grande-Bretagne à la France. D'autres parlèrent d'établir des câbles le long desquels rouleraient des poulies commandant des ballons captifs ou encore de construire un navire porte-train, dont les rails seraient adaptables à ceux de la voie de terre. A vrai dire, l'idée de traverser la Manche à pied sec a fait du chemin et la question d'un tunnel sous-marin de Douvres à Calais est, actuellement, sérieusement envisagée.. Ainsi dés projets insensés sont parfois repris, transformés, simplifiés ou amplifiés, dans un sens logique et réalisable et, remis à neuf, on les sert et on les met à exécution. L'homme est parvenu, au prix d'un vouloir obstiné, à produire tant de choses ahurissantes qu'il pourrait bien un jour — suivant l'expression de Verhaeren : Recréer les monta ©t les boia et les plaines D'après une autre volonté. Quand les disciples et les émules de feu Babinet auront réglé le chauffage central du globe, quand ils auront anénanti tous les passages dangereux, inondé le Sahara et "desséché les marécages; quand notre pays ne sera plus, selon une qualification historique « le pot de chambre de l'Europe » la Terre enfin deviendra un endroit habitable, R- H. z ' DE GRAVES ÉVÉNEMENTS SE PRÉPARENT AU MEXIQUE Washington, mercredi. — A la Cham- York, qui a été mis en liberté à Juare: bre des représentants, M. Ainoy a dé- raconte que l'Allemand, sujet amér posé un ordre du jour demandant au cain, M. Bauch et plusieurs Américain! président Wilson de fournir des rensei- sont dans cette prison. Il affirme qu gnements sur la situation des améri- pendant les onze jours qu'il y a passé; cains et autres nationaux au Mexique il a vu par un judas neuf exécution: et de dire quelles sont les mesures que dont l'une était celle d'un nommé Gre1 \t Une dépêche de Loredo annonce qi, le but d assurer la secunte des naUo- ,e coIoniï Alvaredo, commandant 1 ' v garnison de Nuevo-Loredo, a assuré a L'ordre du jour a été renvoyé à la consul américain que les assassins d commission du Sénat des affaires étran- M. Vergara, sujet américain, qui a éi gères. pendu il y & plusieurs jours, seraier M. Ainoy déclare que la politique du pu™3- Keuter. detllnTun^ïomique'^talfdt'Slr A LA CHAMBRE DES COMMUNES faire. Cette politique du gouvernement Londres, jeudi. — Sir Edward Grey r< a eu pour résultat toutes espèces de pondant à une question sur les évén< crimes de la part des fédéraux et con- ments mexicains, dit : Avant l'affaii stitutionnalistes. Benton, nous avions demandé au goi M. Ainoy demande la publication des veraen*ent américain de faire des r< rapports des consuls américains. - Eeu- présentations énergiques aux chefs con ^er> titutionnalistes sur la nécessite de re: pecter la vie et les biens des étranger: ENCORE UN ASSASSINAT On a déjà fait de semblables représeï Paris, jeudi. — Le « Temps » dit qu'au t-ations à diverses reprises à Mexico, ministère des affaires étrangères on n'a Sir Edward Grey fait l'éloge de l'a reçu, jusqu'à présent, aucun avis de la titude du gouvernement américain dar légation du Mexique concernant le bruit l'affaire Benton. Il a agi dans cette a qu'un Français, nommé Simon, aurait faire comme si M. Benton avait é1 été assassiné fin janvier par les bandes sujet américain. de Zapata. ^ g.f g(jwarcj Qr€y ajoute: Il n'est pc Le « Temps » ajoute, toutefois, qu'au nécessaire de faire ressortir l'émotion d ministère on a été avisé de source pri- pays à la suite de cette affaire, émotio vée du meurtre d'un Français, annon- que partage pleinement le gouverm cé par les parents de la victime, qui don- ment. nent le nom de Samson et non de Simon. — Havas. Sir Edward Grey espere qu on reconna tra que si la manifestation de cette ém< CE QUI SE DIT A LONDRES tion a eu un caractère réservé le sentimer Londres, jeudi. — Une dépêche d'El éprouvé n'en a pas été moins profonc T> ,1 :i -\r nr- 1 1- j_ XT KfMltrr. txra,: A la Nouvelle-Orléans, les envois d'armes aux ret-îlles mexicains se succèden ■ LE TRAVAIL PARLEMENTAIRE LES PROPOSITIONS DU BUREAU Voici les propositions que le Burea' de la Chambre fera à l'assemblée, ei vue de l'ordre du jour des séances, . partir de ce jour: Mardi -3 mars: Interpellations; mei credi 4 et jeudi 5: Budget de l'agricuï ture et des travaux publics; vendredi 6 Budget de la justice et augmentatioi des traitements des membres de l'ordr judiciaire; mardi 10: Interpellation; mei credi 11 et jeudi 12: Budgets du Congo vendredi 13: Budgets: Marine, Affaire étrangères, Fnances; mardi 17: Interpel lations; mercredi 18, jeudi 19 et vendred 20: Budget de .l'Industrie et du Travail mardi 24: Interpellations; mercredi 25 e jeudi 26: Budget de l'Intérieur; vendred 27: Budget de la Guerre; mardi 31: In terpellations; mercredi 1er et jeudi : avril: Budget des Chemins de fer; ven dredi 3: Budget des Sciences et des Arts mardi 7: Interpellations; mercredi 8 Budget de la Dette publique. Vavances du 8 au 20 avril inclus. Mardi 21 avril: Interpellations; mer credi 22 et jeudi 23: Budget extraordi naire; vendredi 24: Modifications à l'article 2 de la loi du 17 juillet 1905 su le repos du dimanche; mardi 28: Inter pellations; mercredi 29, jeudi 30 avri. et vendredi 1er mai: Assurances sociales mardi 5, mercredi 6, jeudi 7 et vendred 8: Assurances sociales. La Chambre continuera à siéger jus qu'à 6 heures, mais il n'y aurait plus d< votes par appel nominal après 5 heures Les Habitations ouvrières en Campine DEUX CONCOURS OFFICIELS Deux concours vont être ouverts pa • le département de l'intérieur en ce qu . concerne : l'aménagement des agglomé rations en Campine et' la constructio] de maisons ouvrières. Le premier concours a pour objet l'e tablissement de plans généraux d'amé nagement des agglomérations ouvrière qui seront créées à proximité des chai bonnages de la Campine et dont la pc pulation est évaluée à 20,000 âmes cha cune. Les primes suivantes pourront êtr-allouées : 1* 10,000 francs; 2* 6,000 francs Le second concours porte sur des ha , bitations ouvrières de trois types : Premier type : Maisons, compoTtan deux chambres habitables avec dépen dances, pour ménages sans enfants; Deuxième type : Maisons se compo sant de trois chambres habitables et dé pendances, pour ménages ayant de ui à trois enfants; Troisième type : Maisons, comptan • au moins quatre chambres habitable: • avec dépendances, pour ménages ayan ■ plus de trois enfants. Les primes suivantes pourront être allouées : Premier type de maisons : l#r prix 1 500 francs; 2® prix, 200 francs. Deuxième type de maisons : 1er prix 700 francs; 2® prix, 400 francs; 3e prix 200 francs. Troisième type de maisons : 1er prix 1,000 francs; 2® prix, 700 francs; 3® prix 300 francs. Le "Waldeck-Rousseau,, est sauvi Toulon, jeudi. — Après des efforts considérables, le « Waldeck-Rousseau » a été renfloué jeudi matin. Il a rallié Toulon, convoyé par les bâ' timents de l'armée navale restés sur les lieux. La coque du bâtiment ne paraîl pas avoir souffer de l'échouemeut. On prépare actuellement une des formes de radoub de Missiessy pour le recevoir e! où seront entreprises les réparations jugées nécessaires. — Havas. Un duel mortel __________ Metz, jeudi. — Un duel a eu lieu, ce matin, dans le bois d'Orly, entre les lieutenants de La Valette Saint-Georges et Haag^e, tous deux du 99° régiment d'infanterie. Ce dernier a été tué. La cause de la rencontre était une injure - grave. — Havas. L'Affaire de Recel de Tableaux M. Claessens, officier de police judiciaire, qui, aveo le juge d instruction Coirbay, s'occupe principalement de l'affaire des voleurs aes tableaux à Bruxelles, vient d'identifier encore une des toiles saisies au domicile de Reymannf impasse Val-des-Roses. Ce tableau, qui représente « Le Christ » et est de la main du peintre Lebrun, provient d'un vol commis, il y a quelques mois, au préjudice de M. Duval de Lescaude, 24, rue Saint-Bonifaoe, à Ixelles. UN TRAIT DE VAILLANCE FÉMININE Miss CORA DAYTON, jne jeune Américaine de 21 ans, s'e déguisée en homme pour gagner vie, affirmant qu'un garçon trou bien plus aisément du travail qu'ui Jeune fille. PODR DÉBLOQUER LE PROJET POOLLET A PIEDS JOINTS SUR LE DROIT e SUBTILITÉS INUTILES « UN CHANTAGE ENFANTIN e A II est évidemment très regret- B-j table, pour les cléricaux, que le ; L/fn projet Poullet soit embouteillé j_ au Sénat,' comme le projet e Schollaert le fut naguère à la Chambre, mais il faudra qu'ils en prennent leur parti. M. Armand Fléchet, nommé rap . porteur par la Commission sénatoriale, . dans des conditions absolument régu-l- lières, accepte de remplir la mission qui lui est confiée. Il c'y a pas à revenir là-dessus. £ La presse cléricale, cependant, feint de é s'imaginer que la désignation régulière du rapporteur est un fait sans impor-s tance et qu'il suffit de la volonté de la u majorité du Sénat pour l'annuler. Une fois de plus, ces messieurs font bon marché de droit, des traditions et des précédents qui gênent leur bon plaisir. £ Pour l'organe de Colfs, notamment, « la majorité nommera son rapporteur. 1. Et les choses reprendront leur cours normal. » Son explication est laborieuse. Il a été obligé de consulter un juriste, anonyme d'ailleurs, pour la trouver : Un rapporteur n'est qu'un secrétaire. H tient la plume au nom de la Section Centrale ou au nom de la Commission. Il ne lui appartient pas de donner à, son rapport une tournure qui ne plaît pas à la majorité de cette Commission. Que si, en l'occurrence, il émet la prétention de ne déposer son rapport qu'à une date indéterminée et à se livrer au préalable à une étude de totites les législations scolaires du monde, la majorité de la Commission peut décider qu'il aura pour unique tâche de résumer les débats de la Commission, sans plus, et qu'il devra déposer son rapport dans un délai déterminé. Colfs n'a qu'un seul tort, c'est d'oublier que ce n'est pas le Sénat qui nomme son rapporteur, mais la commission sénatoriale. Celle-ci, dûment convoquée, s'est réunie régulièrement, les débats et le vote ont respecté toutes les formes imposées par les règlements. Le président de la commission, un ministre" d'Etat clérical, bry"k rientrôuvé à redire et a signé le procès-verbal. A moins de décider que les séances de commission et les nominations de rapporteur sont des cérémonies dénuées de toute impor-t tance, quand elles ne sont pas conformes B aux vœux du gouvernement et de ses amis absents, on ne peut revenir sur ce vote par un coup de force. Du reste, les droits de la majorité absente sont sauvegardés ; si le rapport de M. Fléchet ne les satisfait point, elle pourra le discuter et, éventuellement, y joindre ses notes et observations. Un rapporteur est un mandataire assurément. M. Fléchet est le mandataire de r la commission sénatoriale. Il n'est pas le mandataire des cléricaux. i Aucun texte, aucun règlement, aucune tradition n'assure à la majorité le droit - d'imposer son rapporteur à la commission, en dépit d'un vote régulier de celle-ci. Il faudra donc que les cléricaux . en fassent leur deuil. Dans les sphères gouvernementales, on y est d'ailleurs résigné. Aussi, commen-: ce-tron à songer à recourir à d'autres | armes. Des amis complaisants sont chargés de faire chanter la gauche de la t Chambre, en la menaçant d'une session ' extraordinaire, pour le cas où le rapporteur de la loi, au Sénat, n'irait pas [ assez vite en besogne. i Cet enfantillage n'effraiera personne ; messieurs les ministres, les députés et les sénateurs cléricaux en seraient les premières victimes. Des Contribuables se révoltent ; Dne Grève générale à Valence Valence, jeudi. — La grève générale a été déclarée à la suite de l'institution de nouvelles taxes municipales. Tous les magasins, les établissements et plusieurs marchés ont été fermés. Des groupes : ont parcouru les rues du centre en 1 criant : «; A bas la municipalité !» Ils se sont réunis en face de l'Hôtel de ville pour attendre le passage du maire. Celui-ci est arrivé bientôt et est des- ' cendu de voiture. Dès qu'il vit les grou- « pes, il poursuivit à pied son chemin < vers l'Hôtel de ville, suivi par les ma- i nifestants, que la gendarmerie a dispersés aussitôt. i Divers groupes ont jeté des pierres 1 sur les tramways, les ont renversés, et 1 ont interrompu la circulation en établis- ] sant des barrages. La police et la gen- ' darmerie ont dû charger fréquemment. < Plusieurs personnes ont été blessées 1 légèrement. Quelques arrestations ont été opérées. • Un groupe de 200 jeunes gens a par- 1 couru la ville la nuit tombée, brisant J les lampes à arc des réverbères. La gen- -darmerie a chaTg^é de nouveau. Il y a eu 5 blessés. Deux pétards ont éclaté rue Barcas et Saint-Vicente et ont provoqué une panique. Le bruit court que les fontaines publiques seront coupées par les manifestants. — Havas. 11 — c Les Troubles d'Indo-Chine i d Saïgon, jeudi. — Le capitaine Bour- c cher, à la tête de troupes d'infanterie et s d'artillerie, a reioint le détachement de la légion étrangère menacé par les indi- ï gènes. Après un combat et un assaut à a la baïonnette, les bandes ont été repous- Q sées en Chine. Un sergent a été tué et t: un adjudant blessé. e Une commission franco-chinoise examinera la question de la police de la d frontière. — Havas. fi TROIS BATEAUX ÉCHOUÉS SUR L'ESCAUT Anvers, jeudi. — Il y a eu toute une série d'accidents sur l'Escaut. Hier, le steamer allemand « Plauen », venant d'Australie, viâ Rotterdam, s'est échoué sur la Noileplaat, près de Fles-singue, en évitant un autre navire qui descendait le fleuve. Des remorqueurs ont essayé, jeudi matin et après-midi, de le renflouer ; ils n'y ont pas encore réussi. Une partie de la cargaison sera transbordée en allèges. Jeudi, vers 6 heures du matin, le steamer anglais « Gomrie Castle» , capitaine Plimla, de la Union Castle Line, qui assure les communications avec le Cap de Bonne-Espérance, venant de Rotterdam à Anvers, où il devait compléter «son chargement, en voulant s'amarrer aux quais de l'Escaut, près du Steen (à l'emplacement ordinaire des bateaux du Congo), a eu un accident et s'est échoué presque en travers du fleuve, l'arrière s'étant drossé contre la digue de la rive gauche. La marée descendit peu après et le « Gomrie Castle » resta échoué, son hélice et son gouvernail devenant visibles à marée basse. La situation pouvait devenir dangereuse. Mais à 4 heures de l'après-midi, à marée haute, six remorqueurs se mirent à la tâche et parvinrent à remettre le steamer à flot. Enfin, le steamer norvégien « Spurk », capitaine Arentsen, venant de Strom-stad, a été échoué près du Doel, niais est parvenu à se renflouer sans l'assistance de remorqueurs. Encore les pilleurs de chantiers ON EN ARRETE SEPT On sait que depuis quelque temps de nombreux vols étaient commis dans les maisons en construction, tant à Lae-ken, Molenbeek, Schaerbeek et Helmet. A la suite de ces méfaits, M. Decoen, officier de police judiciaire de Laeken, s'était livré à une minutieuse enquête. Au cours de ses nombreuses investigations, il apprit que presque journellement, une bande de jeunes malfaiteurs se réunissait dans un café de la rue du Téléphone, où ils se livraient à de fortes dépenses. Jeudi, dans la matinée, M. Decoen, accompagné de 9on collègue Debruyn et, de l'agent judiciaire Deroover, fit irruption dans rétablissement. Les policiers mirent la main sur sept individus âgés de 19 à 20 ans, habitant chaussée d'Anvers, rue du Téléphone, rue de l'Al-lée-Verte, rue Herry et rue des Mécaniciens.^ Conduits au commissariat de police, ils ont été soumis à un interrogatoire serré; et ils se sont reconnus les auteurs de nombreux vols commis en ces derniers temps dans les maisons en construction. Tous ont été écroués à la disposition du Parquet. D'autres arrestations sont imminentes. La nouvelle orientation de la politique russe Saint-Pétersbourg, jeudi. — Tous les journaux s'occupent longuement du Conseil extraordianre tenu, lundi dernier, sous la présidence de l'empereur et se font l'écho de l'effet considérable causé dans les milieux politiques par le discours plein de fermeté prononcé par l'empereur, au début de la séance, indiquant l'orientation qu'il désirait voir prendre dorénavant à son conseil. ■ M. BARK, le nouveau Ministre des finances, i qui incombe la tâche de réparer les fautes de la gestion de M. Kokovt-soff. Il appert, en effet, suivant des renseignements recueillis auprès de certains iéputés, que le tsar s'est exprimé dans m sens nettement favorable à un travail en commun par une collaboration •éelle du gouvernement avec la Douma ît le Conseil d'Empire à la réalisation les réformes contenues dans le manifeste l'octobre qui, jusquà présent, n'ont reçu lucun commencement d'exécution. Enfin, l'empereur a exprimé son dé-iir de voir les différents ministères tra-railler plus étroitement entre eux pour mifier leur action et éviter tout ce qui >ourrait laisser croire que le gouverne-nent impérial est animé de dispositions iontraires à la réalisation des réformes )romises par le manifeste. Dans sa réponse le président du Con-eil a assuré l'empereur que toute la vo-onté des membres du cabinet est de atisfaire les désirs qu'il avait exprimé. - Havas-Reuter. LES PROJETS D'UN NÈGRE Un Royaume noir sur la Cote d'Or Washington, jeudi. — A la demande e l'Angleterre, le département de la Listice vient d'ouvrir une enquête sur n projet conçu, dit-on, par un nègre e l'Okklahoma, nommé Sam, de se onstituer un royaume nègre africain, ur la Côte d'Or. Le vapeur « Liberia » a été amarré endant un mois à la jetée de Brooklyn, yant à bord 250 éinigrants nègres aux-uels Sam aurait, dit-on, vendu des ac-ons d'une compagnie de colonisation a Afrique. Le gouvernement ne se croit pas le roit d'intervenir pour empêcher ces lits. — Reuter. LES DÉPORTÉS SUD-AFRICAINS EN ANGLETERRE Malgré leurs premiers refus, ils se sont enfin décidés à débarquer COUR D'ASSISES DU BRABANT UN DRAME DU BRACONNAGE PRÈS DE VILVGRDE La dernière affaire de cette session de la Cour d'assises concerne un drame du braconnage, qui s'est déroulé le 1S mai 1913, à Houthem-lez-Vilvorde. Deux hommes, André Van Steemvinc-kel et Joseph Mannaerts, sont accusés d'avoir tué un surveillant de chassej nommé Antoine Verschaeren. L'un a vingt-trois ans, l'autre vingt, mais ils paraissent plus jeunes que leur âge. Le visage complètement rasé leui donne un air d'adolescent. Us sont vêtus fort modestement, d'un pantalon et d'un veston de couleur sombre, le torse serré dans des jerseys verts ou bleus. Us ont réclamé la procédure flamande. Aussi les débats se feront-ils entièrement en flamand. La Cour est présidée par M. le conseiller Van Kempen. M. l'avocat général Van den Branden de Reeth occupe le siège du ministère public. Les accusés sont défendus : le premier, par M®' Auguste Van Schoubroeck et Van Dieren, du barreau de Louvain; le second, par M*' Maulinasse et Edouard Dumont. Les faits Après le tirage au sort des membres du jury et l'appel des témoins, qui sont nombreux, M. le greffier Van de Putte donne lecture de l'acte d'accusation, dont voici la traduction. Ce document n'est pas fort long, d'ailleurs; les faits que l'on reproche aux deux accusés sont peu compliqués : « Dans la matinée du 20 mai 1913, le frère d'Antoine Verschaeren fait connaître à la police de Vilvorde que son frère a disparu depuis la veille. Bientôt on découvre le cadavre d'Antoine Verschaeren dans le bois du Steen, à Houthem-lez-Vilvorde. Le cadavre porte deux blessures : l'une en pleine poitrine, l'autre à la jambe. Les deux coups, d'après les experts, ont été tirés à courte distance. L'enquête a établi que c'est Van Steen-winckel qui a tiré les deux coups de feu. Les accusés venaient de tirer un lièvre, et l'ex-garde Verschaeren, qui avait entendu la détonation du coup de feu, se met à la poursuite des braconniers. Il les rejoint et s'efforce d'obtenir qu'ils lui remettent le gibier et l'arme dont ils sont porteurs. Tout en discutant, l'ex-garde les poursuit, mais les braconniers tâchent de se dérober; et au lieu de prendre le chemin qu'ils auraient dû prendre, ils se dirigent vers le bois du Steen, où ils entraînent ainsi leur future victime. Après avoir parcouru une certaine distance dans un sentier du bois, ils s'enfoncent dans les fourrés, et, là, tout à coup, Van Steemvinckel, après avoir réclamé à Mannaerts la partie de fusil dont ce dernier était porteur, y met une cartouche, et, se servant de cette partie de fusil comme d'un grand pistolet, décharge cette arme sur Verschaeren, qui tombe atteint en pleine poitrine. Après avoir fait feu, quelques mètres plus loin les deux compagnons se retrouvent. Van Steenwinckel demande à Mannaerts l'autre partie de fusil, le monte complètement, le recharge et retourne vers sa victime, sur laquelle, gisant à terre, il tire un second coup de feu dans la jambe. Puis tous deux fuient dans la direction d'Eppeghem. » Les réserves du ministère public Les accusés sont prévenus : le premier, d'homicide commis avec préméditation; le second, d'être co-auteur de ce crime, en ayant prêté à son auteur une aide telle que, sans elle, il n'aurait pu le commettre. M. Van den Branden de Reeth, après la lecture de l'acte d'accusation, fait ses réserves au sujet de la prévention qui pèse sur le second accusé. Il dit que, devant la chambre des mises en accusation, il a exprimé l'avis qu'elle n'était pas suffisamment établie. La Cour n'a pas partagé cette manière de voir. M. Van den Branden de Reeth verra, au cours des débats, s'il doit défendre ou abandonner la prévention qui pèse sur Mannaerts. Interrogatoire des acctsss André Van Steenwinckel est interrogé le premier. Voici comment il raconte le drame : Il se trouvait dans un estaminet, au bord de la route, avec Mannaerts, lorsqu'ils ont vu un lièvre dans le champ qui s'étend en face de cette maison. Us se sont mis à sa poursuite et l'ont abattu d'un coup de fusil. Comme il le ramassait et le plaçait dans un panier à pigeons, qu'ils avaient emporté pour dissimuler leur chasse, Antoine Verschaeren est accouru sur eux en les injuriant. Il voulait leur faire Sonner le lièvre et le fusil. Cette arme se dévisse en quatre par ties. Deux pour le canon, une troisième comprend la culasse le chien et la gâchette, et la quatrième la crosse. Ce fusil appartient à Mannaerts. Celui-ci portait le panier contenant le lièvre, il avait en poche la troisième pièce et tenait la crosse à la main. Van Steenwinckel portait les deux morceaux du canon. H prétend que Verschaeren, qui tenait à la main un burin, lui a donné, alors qu'il fuyait, plusieurs coups de poing à la nuque. Lorsqu'il se trouvait à l'entrée du boia où le drame a eu lieu, il a demandé à son compagnon la pièce n° 3 et, après l'avoir ajustée à la partie du canon qui s'y adapte, l'a chargé et a tiré sur son poursuivant avec cette arme incomplète. Verschaeren est tombé. Comme il avait reçu une forte secousse de recul. Van. Steenwinckel a alors demandé la crosse à son ami, a monté le fu^l entièrement et a tiré un second coup sur le surveillant de chasse. Il n'y a pas eu de coups dit Mannaerts Mannaerts, interrogé ensuite, n'est pas absolument d'accord avec son co-prévenu. Il confirme les détails du drame, mais déclare que ni l'un ni l'autre n'ont été frappé par Verschaeren. A un moment, Van Steenwinckel lui a tâté les poches et, sentant la pièce n° 3, lui a dit: « C'est cela qu'il me faut. » L'accusé la Iur~?rdOflijé;~*mais il affirme qu'il ne savait pas que son compagnon voulait tirer d'autant plus qu'il ne demandait pas ia crosse. Le juge d'instruction M. le juge- Devos qui a instruit cette affaire est entendu ensuite. Sa déposition confirme ce qu'on dit les deux témoins.Vepschaeren n'était pas garde-chasse, il l'avait été précédemment, mais son serment lui avait été Tetiré. Il était simplement surveillant du petit bois de Steen. M. Devos explique sur un plan la situation des lieux et dit, qu'à son avis, les braconniers ont dirigé leur fuite vers le bois de façon à y attirer celui quilles poursuivait. Il leur était plus aisé de fuir dans une autre direction. Les autres témoins M. l'architecte P. Devos qui a relevé le plan des lieux, donne au jury de« explications sur celui-ci. M. Londoz, commissaire de police de Vilvorde, et M. Bellay, commandant de gendarmerie, viennent rendre compte des devoirs de justice dont ils ont été chargés. Us déclarent que Verschaeren. n'était pas bien vu dans la région à. cause de son Caractère entêté et de la sévérité excessive qu'il avait montré lorsqu'il était garde-chasse. Us rapportent que quelques moii avant le drame, comme Verschaeren avait été déchu de son titre de garde-chasse, de nombreux habitants de la commune avaient organisé devant sa demeure un charivari ironique5 qui avait mis la victime daijs une très grande colère. Une instruction ouverte à propos de cette affaire a établi que les accusés étaient au nombre des manifestants. L'audience est levée à midi et quart. (Voir suite en page 2.) LA TEMPÊTE... TOUJOURS La Corogne, jeudi. — On mande da Camarinas qu'à la suite d'une te'npête, trois maisons se sont écroulées. Un enfant a été tué. Le vapeur « Logazpi » a recueilli un radio-télégramme disant que près du Cap Finistère un voilier, dont on ignore le nom et la nationalité, vogue abandonné. — Havas. Les liants faits de l'Aviation GARAIX, qui vient de battre le record du monda avec quatre passagers, en montant à 3,150 mètres.

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This item is a publication of the title La dernière heure belonging to the category Liberale pers, published in Bruxelles .

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