La dernière heure

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s.n. 1914, 06 August. La dernière heure. Seen on 20 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/v40js9j38b/
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BUREAUX 9, RUE ST-PÎERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi Izos annonces et réclames sont reçues aus bureaux du journal et à l'ASBNCS HAVAS, 8, place des Sfëartjrs. 8 (1« étagre) à Bruxelles. La Dernière Heure lre Ed. y * ^ LE PLUS GRAND JOURNAL BELGBME MIEUX RENSEIGNE * * * N* 2!8 NEUVIÈME ANNÉE JEUDI 6 AOl^W'4 CINQ CENTIMES SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert» comptables assermenté» prè» de« tribunaux, les tirages quotidien» et moyen» de »e» numéro» payant». Constat : PAR JOUR: 125,922 NUMÉROS LA SITUATION DES CIVILS EN TEMPS DE GUERRE Beaucoup de personnes se font une fausse idée de l'état de guerre et, donnant libre cours à leur imagination, s'alarment avec excès. Les récits des guerres lointaines — récits souvent exagérés par l'art •habile du conteur — hantent leurs cerveaux affolés et leur font voir les choses les plus invraisemblables. Mais nous no vivons plus .à l'époque do ces iconoclastes qui détruisaient pour le plaisir de détruire. Quoi qu'on dise paradoxalement, la civilisation a fait un pas énorme depuis ces périodes troublées de l'histoire et des. lois — les lois de la guerre — ont été édictées, comme nous l'avons dit déjà, pour défendre la vie et la propriété des habitants d'un pays_ envahi. llassui'on~-nous donc en constatant quelle est la réalité des faits à prévoir.- L'état de guerre a pour première conséquence de donner à l'autorité militaire la prépondérance sur l'autorité civile, soit dans le pays même, on tant que l'exige le succès des opérations, soit, sur les territoires ennemis momentanément occupés. Les tribunaux militaires d'une nation sont compétents, sauf les restrictions établies par les lois de cette nation elle-même, pour juger les militaires étrangers coupables d'infractions aux lois mili-taires et les étrangers qui, appartenant à la nation ennemie, violent les règles de la guerre et tombent au pouvoir des dits tribunaux. Mais ces personnes ne sont passibles que des peines encourues par les nationaux pour des infractions analogues. En général, les autorités.militaires de chacune des nations belligérantes sont tenues d'user de leur pouvoir pour faircj respecter par leurs subordonnés les lois de la guerre telles qu'elles sont admises par tes nations civilisées et pour protéger tant les neutres que les ennemis demeurés étrangers à la lufle. Chaque nation,répond pinst des délits et des excès commis par ses troupes par suite d'indiscipline ou en violation des droits de la guerre. '•"nulle on le voit, ces mesures sont très rassurantes pour les habitants d'un pays occupé. La loi militaire, ou mieux la « loi martiale », en tant qu'elle a été proclamée, suspend toutes les autres lois qui seraient en conflit avec elle. Les fonctionnaires et employés civils do tout, ordre qui consentent à continuer leur service ont droit à sa_ protection; ils ne doivent être punis disciplinairement que s'ils manquent aux obligations acceptées par eux, et livrés à la justice que s'ils les trahissent. En cas dlurgerfce, l'autorité de l'Elut envahissant peut exiger le concours des habitants, afin tle pourvoir aux nécessités de l'administration locale; mais, comme l'occupation n'entraîne point le 'Changement do nationalité, on ne peut les contraindre à prêter serment à la puissance ennemie, ni à l'aider dans ses travaux d'attaque ou de défense, ni à prendre part aux opérations militaires contre leur propre pays. On a seulement le droit do les punir s'ils ne se soumettent pas aux règlements dans l'intérêt de l'armée d'occupation ou s'ils commettent contre celle-ci des actes d'hostilité. Si l'armée envahissante est substituée au gouvernement dii pays conquis, elle n'y exerce cependant pas un pouvoir absolu ; tant que le gôrt des territoires est en suspens, c'est-à-dire jusqu'à la paix, l'occupant n'est pas libre de disposer de ce qui appartient encore à l'ennemi et ne peut servir aux opérations de guerre. De là les règles suivantes : L'occupant n'a le droit de saisir que le numéraire, les fonds et les valeurs exigibles ou négociables appartenant en propre à l'Etat, les dépôts d'armes, les approvisionnements et, en général, les propriétés mobilières do l'Etat de nature à lui servir pour ses opérations. Les biens des communes et des établissements consacrés à la charité, à l'instruction, aux arts, aux sciences, aux cultes, sont insaisissables. Toute destruction ou dégradation intentionnelle de semblables établissements, de monuments, historiques, d'archives, d'oeuvres d'art, etc., est formellement interdite, à moins d'impérieuses nécessités militaires. Si les pouvoirs de l'occupant sont limités à l'égard des propriétés de l'Etat ennemi, à plus forte raison le sont-ils quant aux biens des particuliers. En principe, la propriété privée doit être respectée et ne peut être confisquée. Les moyens de transport appartenant à des sociétés privées ou à des particuliers peuvent être saisis, mais à charge de restitution si possible, et moyennant indemnité à régler à la paix. R. B. L'INVASION DE NOTRE TERRITOIRE LA RÉGION DE HERVE OCCUPÉE HEROIQUE ATTITUDE DE NOS SOLDATS , Les "boy scouts,, aed-:--çat le.roi La reine restera à Bruxelles PREMIERS COMBATS PREMIÈRES VICTOIRES Dès que nous parvint ]a nouvelle de l'occupation de Dolhain par les troupes allemandes, nous sommes immédiatement rendu sur place pour contrôler aes bruits si'divers qui commençaient à se répandre. Gare du Nord on ne délivre plus de coupon. pour une destination dépassant Liège, et lorsque nous arrivons dans la capitale wallonne c'est en vain que nous tentons de trouver un train pouvant nous conduire plus près de la frontière. 11 nous faut donc filer en auto par la route. Les grands boulevards qui, partant de la rue dés Guillômins vont vers la place du Théâtre, au centre de la ville, sont occupés par l'artillerie de campagne attendant là l'ordre devant délivrer tous ces braves, d'une inaction qui déjà commence à leur peser. La population de la ville est sous le coup d'une émotion intense; un monde fou dans les rues, mais il n'y a de manifestation d'aucune sorte; le public se borne à applaudir frénétiquement une troupe nombreuse de volontaires s'en allant vers la caserne Saint-Laurent. L'OCCUPATION DE VERVIERS ET DU PAYS DE HERVE PAR LES TROUPES ALLEMANDES Suivant le cours de la Vesdre, un parti avancé de cavalerie allemande, venant d'Eupen, avait occupé le bureau frontière, puis pénétrant délibérément en Belgique, avait occupé Dolhain. La cavalerie ennemie s'avança alors sur Hodister, où . le gros de ce parti a-vancré pris position. Un détachement de 300 cavaliers allemands continua de l'avant. Ne trouvant aucune résitance, il entra dans Verviers et, passant devant l'hôtel de ville où l'on avait hissé le drapeau blanc, ils se dirigèrent vers Ensi-val et Pepinster. Dans cette dernière localité, les uns prirent la route vers Spa tandis que les autres se dirigèrent sur la vallée de la Vesdre, en passant à Nesson-vaux et' Goffontaine où ils Rencontrèrent des routes barrées par des arbres posés en travers de la voie. C'est à partir de ce moment aussi ciu'ils se heurtèrent aux premières sentinelles avancées, lesquelles donnèrent l'alarme. LES PREMIERS ENGAGEMENTS Les troupes allemandes s'étaient avancées également vers d'autres points du pays de Herve et jusqu'à Visé. C'est là qu'eut lieu le premier engagement : Il était 11 heures et demie du matin ; les soldats d'un régiment- (te ligne ;r-çurent, soudain, un parti de cavaliers allemands venant de la dixac-tion de Fouron-le-Comt-e, à quelques centaines de mètres du pont que .e .ucïi.o a y .î. • .t sauter dès le matin. Les hommes du 12®, immédiatement, furent placés en position de combat et ouvrirent le feu sur l'ennemi. Tout à coup, la voix grave du canon se fit entendre. C'était le fort de Barchon qui soutenait l'action des nôtres. Il y eut un peu dé désarroi parmj la troupe allemande. Elle s'avança cependant jusqu'au pont mais, s'aperce-vant alors qu'il lui devenait impossible d'aller plus avant, elle se replia sous le feu des nôtres et l'on assure qu'un détachement du 2° lanciers, surprenant les Uhlans, qui battaient en retraite, aurait fait 25 prisonniers. 11 est incontestable du reste que la fu sillade a dû causer des pertes du côté allemand, mais nous n'avons pu, sur ce point, obtenir aucune précision. A 1 heure et demie de l'après-midi, la cavalerie allemande s'était déployée sur les hauteurs de Fouron-le-Comte, jusqu'à la route de Genck. Un parti avancé allemand était parvenu à s'emparer de plusieurs maisons de la rive droite de la Meuse où vinrent s'abriter un grand nombre de fantassins ennemis. Cette compagnie d'avant-garde ignorait évidemment la première rencontre du matin, car elle aussi s'avança vers le pont de Visé et ce n'est qu'au moment où les soldats se furent engagés sur la première partie du pont qu'ils constatèrent qu'il avait été coupé. Encore une fois nos lignards, bravement, allèrent au feu. Pendant plus d'une heure et demie, nos valeureux fantassins, sans céder un pas, soutinrent la fusillade ennemie. Un monoplan belge s'étant engagé en cet endroit, les obus allemands furent dirigés contre lui, heureusement, sans l'atteindre. Se trouvant dans l'impossibilité matérielle de dépasser le pont tle Visé, les cavaliers et les fantassins allemands, soutenus par l'artillerie de campagne, ont alors tiré sur les maisons situées entre Visé, Hallenbaye, Lixhe et Nivelle. Les dégâts.de. ce tir furent assez conséquents. Le fort de Barchon soutint encore cette fois l'action des nôtres. DEUX MORTS QUINZE BLESSÉS Ce combat a été d'une vici®nce inouïe ! Les Belges furent adftiirablp ae courage et d'entrain ! Il y a. hélas! g"? 1"ortsAfî; une quinzaine de blessés. fais "u co^e allemand les pertçs ont'tc be.ui?oup plus considérables, car nos soldats étaient mieux protégés et rlir .'eu a dû causer dans les rangs er emis de sérieux ravages. D'autres engagements e^ent encore lieu sur divers points julua 'a DU^ tombante. Quatre escadrons, c'est-rpire 600 hommes, sous les ordres du commandant Gumont, ont tait 1 ut } aprv--utxii des reconnaissances le Io£ de la ligne de défense, si bien que généra.1 Léman, commandant la po *-ipn fortifiée de Liège,.était, à 6 heitv*, "u soir, absolument fixé sur les ujferents points occupés par l'ennemi. Uponnaissait, en outre, grâce aux aviateuj2 militaires, la composition et l'importi1106 numérique des troupes ayant envalï le territoire. Une reconnaissance d*^icjer des lanciers, ayant surpris un |arti avancé, le capitaine belge s'empar?de la carabine d'un de ses hommes et j'attit deux Allemands, un troisième vi-a les arçons et fut tué, lui aussi. Les luèîfl.ues autres purent s'enfuir à bride jbattue. D'autre part, un capitaine'* des "Seifer-Uhlanen, nommé von Porstnër, fu blessé au bras droit au cours d'un ong,§ement près de Beaufays et resta prisor1^1 des nôtres*. Non loin de Bcllaire, un « Taube ». aéroplane allemand, pilité par un sous-offici» r, eut à essuyer mfs fusillade nourrie. Une balle atteignit aviateur, alors qu'il était à 500 mètres d. hauteur. L'appareil tomba à pic et le jilote fut tué sur le coup. i On assure que les Allemands ont franchi la Meuse à Eysdeï et occupent )a partie frontière du Lirais hollandais. DIS PARLEMENTAI REiALLEMANDS A Lî.ïa M Le géi.ér.il I,én)anPus^Ql établi son m,-iî -'! n>, < l'hôtel de gF ut aires -outWiir lui deman ■ortes de Liège et de Namur. Cette entrevue a eu liflr vers heures. Les parlementaires allemands avaient obtenir un sauf-conduit, ils arrivèrent sans encombre, mais l'on, ne doutera pas un s,ml intsant de la "éponse qui leui fut faite : « Nous n'attaquons pas! Nous nous défendons! aurait dit, en substance, le général Léman, nous no "ederons que devant la force. » Les doux parlementaires furentensuite reconduits vers les ligiî28 ennemies. LES ALLEMANDS AUX PORTES DE LIEf'E Dans la soirée toutes )es routes menanl à Liège ont été occupées militairement et des projecteurs puissa-1*-3» ,c'e temps z autre, venaient y jeter Pne lumière crue Vers huit heures. n('us étant avance jusqu'au point extrêmf occupe par nos troupes, c'est-à-dire jus(ïu a Chaudfon-taine, nous avons appns O^e les Allemands venaient d'occuPer ^Trooz. Ils s« trouvent donc maintenant1 a une douzaine de kilomètres de Liège. PENSONS TOUS A NOS SOLDATS l Ils sont admirables de côn jJL fiance tranqi'iUe. Ils son IËH partis pour l;1 frontière sans 1 forfanterie inutile, sans cla meurs fanfaronnes, "s sont parti: les dents serrées, )e cœur ferme Ils font leur devoir avec une sim plicité tragique. Nous les avons vus aller au feu le sourire aux lèvres, décidés è tout. On les a acclamas partout avec délire; nos cœurs se rythmaient sui leur pas; nos yeux ,es enveloppaient de courage. Suivons-les du regard, de toutf notre pensée ardeipte et ne nous livrons pas ici à de.? manifestation: sans grandeur. N'al5'ons de penséf que pour eux. i Ne songeons qu)à nos enfants qui luttent pour l>a liberté de 1; patrie; c'est la seu|e forme de pa triotisme permise. : Pas de déclamations, pas de ver biage, pas de voiips de fait sans courage. Montrons, à ceux qui on violé nos droits les ,plus sacrés, qu n'ont pas craint de? nous propose) un marché infâme,1 où devait som brer l'honneur national, montrons leur que nous son'mes un peuplf digne, un peuple libre, un peupli fier. Les Belges sont à l'ordinaire pru dents et méfiants. jMéfiez-vous. Le: agents provocateiv r.s sont nom breuX Songez à jj'intérêt qui le: guide. i Que toute votre -volonté soit len due vers la victoire. Ils luttent, là-bas, nos frères, nos enfants, no: petits, pour la pa trie en danger Nous ne devons f^oir de pensét que pour eux. i Vous avez été dijjgnes, vous ave; été forts, vous ave&été grands. N( déméritez pas! ,5 L'ANGLETERRE DÉFENDRA NOTRE NEUTRALITÉ UN ULTIMATUM A L'ALLEMAGNE Londres, mardi. —A la Chambre des Communes, M. Asquith dit: En conformité de la déclaration faite hier par sir Edward Grey, celui-ci envoya de bonne heure, ce matin, un télégramme à l'ambassadeur anglais à Berlin, disant que le roi des Belges a fait appel au roi George pour demander l'intervention diplomatique anglaise. Nous sommes également informés que le roi des Belges a reçu une proposition de l'Allemagne assurant la neutralité et l'intégrité du territoire et les possessions belges après la signature de la paix, si la Belgique permettait le passage libre aux troupes . allemandes à travers le pays et menaçant, en cas de refus, de trai- L'amiral J. R. Jellicoe, commandant en chef de la flotte anglaise ter la Belgique en ennemie. L'Allemagne donnait un délai de douze heures à la Belgique pour sa réponse. Nous croyons savoir que la Belgique a refusé catégoriquement d'accepter cette violation flagrante des traités. Le gouvernement an-! glais est obligé de protester auprès de l'Allemagne et de lui demander de renoncer formellement à la demande qu'elle a adressée au gouvernement belge et de donner l'assurance qu'elle respectera la neutralité du territoire belge. Nous avons demandé une réponse immédiate. Nous avons reçu, ce matin, de notre ministre à Bruxelles, la réponse allemande au refus de la Belgique d'accepter la proposition de sa première note. L'Allemagne est décidée à recourir à la force pour traverser le territoire belge. Nous avons aussi reçu un télégramme ■ du ministre belge des affaires étran ' gères annonçant que le territoire > belge a été violé. Des informations ■ ultérieures montrent que les forces ' allemandes à Gemmcnich avancent ■ toujours à travers la Belgique. M. Asquith annonce que l'Angleterre a donné à l'Allemagne jusqu'à minuit pour donner les mêmes assurances que la France relativement à la neutralité de la Bel- ■ gique. — Renier. Berlin, mardi. — L'ambassade ut d'Angleterre, sir Gosclien s'est rendu, ce soir, au ministère des affai-' rcs étrangères pour y remettre une ' déclaration de guerre et demander [ ses passeports. — llavas. LE COMMANDANT EN CHEF DE LA FLOTTE Londres, mardi. — L'amiral Sir Jolie ■ Jellicoe est nommé commandant en che] de la' flotte anglaise. L'amiral .Madder Londres, mardi.— L'Agence Router ap. prend que la communication suivante s ' été faite par le Foreign Office à minuit ; 15 : Par suite du rejet sommaire de la de-. mande faite par le gouvernement britannique pour obtenir que des assurances soient données que la neutralité de la ■ Belgique serait respectée, l'ambassâd-eui i britannique à Berlin a reçu ses pa -e , ports et le gouvernement britannique a déclaré au gouvernement allemand que l'état de guerre existe entre l'Allemagne et la Grande-Bretagne à partir du 4 août, IX heures du soir. — Reuter. est nommé che fd'étatr-major. Le roi a adressé à l'amiral sir John ' Jellicoe le message suivant : « En ce grave moment de l'histoire na-' tionale, je voue envoie à vous, et, par votre intermédiaire, aux officiers et équipa-ges de la flotte dont vous avez pris le commandement, l'assurance de ma confiance que, sous votre direction, ils fe-1 ront revivre et renouvelleront les anciennes gloires de la marine royale et qu'ils . montreront une fois de plus qu'ils constituent le véritable bouclier de la Gran-! de-Bretagne et de son empire à l'heure de l'épreuve. » — Reuter. LE ROI ALBERT EST CONFIANT DANS SON ARMÉE La proclamation suivante, brève, mais combien caractéristique, sera affichée dans toutes les communes du pays ; A L'ARMÉE DE LA NATION Soldats! Sans la moindre provocation de notre part, un voisin orgueilleux de sa force a déchiré les traités qui portent sa signature et violé le territoire de nos Pères. Parce que nous avons été dignes de nous-mêmes, parce que nous avons refusé de forfaire à l'honneur, il nous attaque. Mais le monde entier est émerveillé de notre attitude loyale. Que son respect et son estime vous réconfortent en ces moments suprêmes! Voyant son indépendance menacée, la Nation a frétni et ses enfants ont-bondi à la frontière. Vaillants soldats d'une cause sacrée, j'ai confiance en votre bravoure tenace et je vous salue au nom de la Belgique.Vos concitoyens sont fiers de vous. Vous triompherez-, car vous êtes la force mise au service du droit. César a dit de vos ancêtres: De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves. Gloire à vous, armée du peuple belge! Souvenez-vous, devant l'ennemi, que vous combattez pour la liberté et. pour vos loyers menacés. SouV&iiez-vous, Flamands, île la Bataille des Eperons d'Or, et vous, Wallons de Liège, qui cl es en ce moment à /'honneur, des six cents Franehimonlois. Soldais! .le pars de Bruxelles pour me mettre à votre tête. Fait au Palais de Bruxelles, ce 5 août 1914. Albert. LA GUERRE DANS LES AIRS UN AIGLE _C0ULE A PIC POIGNANTE MINUTE Mardi, un aviateur allemand survolai* la irontière belze. il montait un avion en forme d'aigle. Un de nos officiers-aviateurs décida de lui donner immédiatement la chasse, de le couler. Il s'éleva rapidement. Il y eut une minute poignante dans la lutte qui s'engageait : l'avion allemand fuyait; l'officier belge, brusquement, plongea dessus et le coula. L' « aigle » chancela un instant et tomba à pic. Les aviateurs belges Lanser, Veystrae-ten et- Côsyns. viennent de s'engager. Ils sont venus offrir leurs services, mercredi matin, à l'état-major-qui les a agréés. UN APPEL DES SCOUTS Le chef-scout, générai Corbisier, prie instamment tous les scouts de sa rallier à lui et de se mettre à sa disposition. Les jeifne-s gens qui désireraient s'enrôler dans les différentes phalanges sont priés de s'adresser à l'état-major des boy-scouts qui siège en permanence à la salle Patria, rue du Marais, 23, de 9 à 21 heures. Nous avertissons les parents que: leurs enfants ne quitteront pas Bruxelles et ne seront chargés que de missions en rapport avec leur jeune âge. LES PREMIERS CONTACTS FRANCO-ALLEMANDS Paris, mercredi. — Un communiqué du ministère de la guerre déclare que les opérations de la mobilisation française se poursuivent dans le plus grand ordre et le plus grand calme. Les réservistes ont tâché de rejoindre pour la plupart. Des reconnaissances de cavalerie et des patrouilles d'infanterie franchissent partout la frontière française. Un escadron de dragons, qui s'était porté sur Villers-la-Mont-agne, a été refoulé par les chasseurs à pied qui ont fâit prisonnier un sous-officier. Un régiment de cavalerie allemande, qui s'était avancé jusque Morfontaine,-s'est replié devant une compagnie d'infanterie.17 Alsaciens qui essayaient de gagner la frontière ont été fusillés à Mulhouse. LES RELATIONS ANGLO-FRANÇAISES Paris,- mardi. — Voici le texte des lettres échangées entre sir Edward Grey et l'ambassade de France à Londres, dont Le général Joffre, commandant en chef des armées françaises M. Viviam a donne lecture au cours de sa déclaration : « Mon cher ambassadeur, « A différentes reprises, au cours de ces dernières années, les états-majors militaires et navals de. France et de Grande-Bretagne ont échangé des vues. Il a toujours été entendu que - ces échanges de vues ne portent pas atteinte à la liberté de l'un ou de l'autre gouvernement de décider à n'importe quel moment dans l'avenir s'il don ou non soutenir l'autre Etat avec ses forces armées. Nous avons admis que les échanges de vues entre nos techniciens ne constituaient pas et ne doivent pas être regardés comme constituant un engagement qui obligerait l'un ou l'autre des gouvernements à intervenir dans l'éventualité qui ne s'est pas encore présentée. Par exemple la répartition actuelle des flottes' anglaise et française ne repose pas sur un engagement de collaborer en cas de guerre. Vous noug avez cependant fait ' remarquer que si l'un au l'autre.des gouvernements avait de.graves raisons de redouter une attaque de la, part d'une tierce puissance, sans aucune provocation, il pourrait êtxe essentiel de savoir si, dans cette circonstance, il pourrait compter sur l'assistance militaire de l'autre puissance.J'accepte que si-l'un ou l'autre gouvernement a de graves, rai son s de craindre une attaque, sans provocation, de la part d'une tiërce puissance ou tout autre événement menaçant pour la paix générale, ce gouvernement devrait examiner immédiatement avec, s'ils ne doivent pas agir tous les. deux ensemble, pour empêcher une agression et maintenir la paix et clans ce cas,', rechercher, les mesures qu'ils seraient disposés à prendre en commun. Si ces mesures comportaient une action militaire, et les plans des états-majors généraux seraient- aussitôt pris en considération et. ios deux gouvernements décideraient alors de la ?uite" qu'il conviendrait de leur donner. — llavas.' | Le départ d'un réserviste français à la gare du Midi

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