La Flandre libérale

2038 0
close

Why do you want to report this item?

Remarks

Send
s.n. 1914, 19 July. La Flandre libérale. Seen on 16 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wd3pv6d377/
Show text

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

LA FLANDRE LIBERALE ikBOIVIVEIwrEIVTS RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ANNONCES BELGIQUE s Fr„ 2JD0 *SS BM !6.™ | BÂND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, G AND Pour la ville et les Flandres, s'adresser au bureau é& UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 abonnements ET annonces s I -- RÉDACTION « fonrnaL — Ponr le reste du pays et l'étranger, s'adresser % On s'ahintia an fcnraau du Journal et dan* tous Im bureaux d« potto Téléphone 32 | Téléphoni 13 l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. One grande figure Une grand© figure, on l'a dit avec raison ; mais quelque peu étrange aussi, et, à coup sûr, singulièrement originale. D'une famille de bourgeois, distingués et cossus, Charles 'Buis semblait appelé soit à continuer la profession paternelle, soit à devenir un artiste. Il s'était instruit, il avait voyagé. En Hollande, il avait vu fonctionner la société fondée en 1784, par Jean Nieuwenhuize: " Maat-schappij voor 't nut van 't algemeen ". C'est là, sans doute, que l'idée lui vint de fonder en Belgique une institution analogue. Il était établi orfèvre, en face du Passage, en plein cœur de la cité, et avait vingt-sept ans quand, le 26 décembre 1864, il fonda cette " Ligue de l'enseignement " dont on se préparait à célébrer le cinquantenaire. Il s'était entouré d'une élite intellectuelle, dans laquelle il avait trouvé de rares dévouements et de solides amitiés. Il avait institué des conférences agrémentées d'auditions musicales, créé dans le pays de nombreux cercles affiliés, institué un conseil général qui s'était donné la tâche d'étudier les réformes à apporter aux méthodes, aux programmes et à l'oiganl-sation de l'enseignement public. Le 17 octobre 1875, après onze ans de propagande, la Ligue de l'enseignement fondait l'Ecole modèle, qui allait si profondément révolutionner les moyens d'éducation employés jusqu'alors et provoquer l'œuvre de rénovation scolaire à laquelle devait se dévouer le ministère de l'instruction publique, créé deux ans et demi plus tard. le 17 juin 1878. Charles Buis avait été le premier directeur de l'Ecole modèle et avait consacré à cette tâche une intelligence remarquable éclairée par de nombreuses études, un vif désir d'expérimentation, de recherches loyales, sans idées préconçues, qui devait aboutir à cette démonstration que la science, qu'on s'obstinait à considérer comme n'étant pas du domaine de l'école primaire, en est la base véritable, ce qui n'en exclut pas, au contraire, la joie et la vie. Conseiller communal en 1877, échevin de l'instruction publique en 1879, bourgmestre en 1-881, député en 1882, toutes situations qu'il n'avait pas sollicitées, qu'il avait dû accepter en quelque sort®, parce qtre les événements les lui imposaient, il eut des jours de popularité extrême et inattendue, et iî en connut aussi, hélas ! d'autres dus aux douloureuses et néfastes divisions du parti libéral. Il accueillit les uns et subit les autres avec le même stoïcisme, allant droit son «hemin, ayant de sa charge une idée très haute, s'y consacrant avec un dévoue-I ment si absolu, d'un si complet désintéressement, vivant d'une vie si noble et pour un idéal si haut, que, lorsqu'il résigna ses fonctions de premier magistrat de la capitale, toutes les colères étaient depuis longtemps apaisées, et qu'il était, au conseil comme dans toutes les classes de la population, l'objet d'une vénération profonde. Deux choses surtout l'avaient occupé : son œuvre éducative et son œuvre d'esthète. On a longuement parlé de la première, la seconde a valu à la ville de Bruxelles la restauration de cet incomparable joyau qu'est la grand'plaoe. Quand il renonça aux fonctions publiques, avec la pensée de vivre un peu pour lui après s'être tant donné aux autres, ce ne fut pas sa moindre originalité de le voir reprendre avec la même ferveur toutes les tâches qui avaient occupé sa-vie.Ses voyages au loin firent l'objet d'innombrables conférences dans les milieux les plus humbles comme dans les sphères les plus hautes. Il fut de toutes les œuvres d'éducation, président ou membre actif de tous les comités ayant un but d'élévation morale ou esthétique. Chaque fois qu'il s'en constituait une, c'est à lui tout naturellement que l'on songeait pour lui donner force et vigueur. La kigue de l'Enseignement lui dut le renouvellement de jeunesse et de virilité qui faillit naguère délivrer le pays de la domination cléricale. Lui non plus, hélas! n'aura pas vu luire l'aurore de cette délivrance à laquelle il travailla avec tant d'ardeur. Il est mort en pleine activité et l'amour et le respect de tout un peuple lui ont fait des funérailles imposantes qui, avec le concours d'un temps splendide, I ont constitué une suprême manifestation ! de regret et de beauté, qui ne sera pas la dernière. Un mot encore sur l'homme. ni V* IWU0 IM NUI MUA ■■ pV9M L'aspect quelque peu anguleux, une grande réserve, une politesse parfaite mais distante, faisaient, aux yeux des non initiés, passer Buis pour un esprit sec, un cœur froid. Le fait est qu'il ne cultivait pas la flatterie, ne cherchait pas à dissimuler ses impressions, avait une façon cassante d'exprimer ses mécontentements et ses réprobation®. Il se livrait difficilement, n'aimait pas les hommages bruyants, détestait le bluff, et sa belle droiture n'était pas sans présenter quelque raideur. Toute vulgarité lui déplaisait et il avait horreur des amitiés banales. Mais que de loyale confiance dans ceux dont il avait pu apprécier l'affection, que de bonté réelle, que de bienveillance, quel désir d'obliger le caractérisaient!C'était en vérité, dans une enveloppe un peu froide, 'une nature sérieuse et réfléchie qui savait rire à l'occasion de très bon cœur, un esprit sensible à toutes les délicatesses, une âme généreuse ardemment dévouée à toutes les belles causes. A. S. Echos & Nouvelles m grinaes maaœums ei ie« «uiomomns»» Les généraux et les états-majors, ne pouvant disposer en temps de paix des automobiles et motocyclettes qui seraient réquisitionnées en temps de guerre, l'état-major général vient de faire appel aux soldats possesseurs de voitures pour être utilisées lors des grandes manœuvres prochaines, pour le transport rapide des états-majors. Une indemnité de 40 centimes sera allouée par kilomètre parcouru pour les voitures automobiles et une indemnité de 3 francs aux motocyclistes. U retraite de sir C«ell Heritiltt Sir Cecil Hertslet, consul général de Grande-Bretagne, à Anvers, et doyen du corps consulaire, compte prendre sa retraite l'année prochaine. Les prteurienrg itea suffrages Les suffragettes, qui s'en prennent maintenant aux œuvres d'art poux faire triompher leur causes n'ont rien inventé en organisant la grève dé la faim", leur façon de protester contre l'incarcération. Depuis un temps immémorial, ainsi que ie rappelle le "Queenslamoler" de Brisbane (Australie), l'es Hindous pratiquent une étrange coutume, lel "dha-rana baithnia", que l'on peut traduire littéralement par "le jeûne assis". Quand un homme désespère de .récupérer une somme prêtée, il vient s'asseoir à la porte de son débiteur, et v passe ses. jours et ses nuits en refusant toute nourriture'. Le débiteur sait qu'il S'exposerait aiucx colères célestes si son créancier mourait de faim au seuil de sa maison, eit il finit par lui donner satisfaction. Si le jeûneur appartient à une caste élevée, le débiteur attire sur lui de redoutables malédictions': aussi, certains créanciers prennent-ils à leur service, des bralhminPs (caste sacrée) qu'ils envoient jeûner à la porte de leurs débiteurs. Cette coutume l donné lieu à des abus oui ont porté le gouvernement indien à l'interdire. D'es maîtres' chanteurs avaient- imaginé de faire jeûner des brahmines1 à la porte des gens riches, qui s'empirefïvï;p!n+ die leur paver tribut plutôt mie de laisser croire qu'ils étaient endettés ! Interview de poète Un rédacteur du "Giornale d'Italia" a eu la bonne fortune d'interviewer M. d'Annunzio pendant son séjour à Arca-chon et de tirer du poète quelques pensées profondes sur la musique, la, volupté et la mort. Par la même occasion, il a-recueilli aussi des anecdotes. " Pendant un entracte du "Chèvrefeuille", écrit le journaliste, ma voisine, une dame de Grenoble, m'avait demandé s'il était vrai qu'à la Capponcina (la villa florentine) il y eût un souterrain où le poète célébrait des orgies et buvait dans un crâne de vierge. Rien d'étonnant si une légende s'est formée autour de l'Ermite d'Arca-chon et de sa villa Saint-Dominique. Beaucoup se la représentent comme un bocage tout peuplé de belles dames et comme les belles dames aiment peu les têtes chauves, on assure que le poete explique sa calvitie par l'erreair fatale d'un médecin. Après son premier duel, qu'il eut à l'âge de dix-huit ans et où il- fut blessé à la tête, l'Esculape lui versa sur la tête une liqueur astringente afin de hâter la cicatrisation. Peu de jours après, les cheveux commencèrent à tomber ; ils furent suivis de la peau. L'homme de l'art, par inadvertance, s'était servi d'un coricide." M. d'Annunizio, interrogé par le reporter, déclare que cette version n est pas gale jade, mais la pure vérité. U est d'ailleurs le premier à sourire de cet accident et à s'en glorifier. Les cheveux lui semblent un ornement encombrant et barbare qui nuit à l'esthétique d'un crâne bien modelé... Le moindre gamin d'Arcachon admire et loue le "bon Monsieur Italien" dont la main est toujours ouverte'. Le temps n'est plus où le poète, payant avec un billet de banque, négili- %9dm I geait de reprendre la monnaie ; mais, à défaut de louis d'or, il prodigue les sous. Ce qui ne l'a pas empêché d'acheter une tirelire pour voir ce qu'il y aura dedans, le jour qu'il la rompra. Congrès d'éiueattos familiale Le président des Etats-Unis vient d'inviter officiellement les nations étrangères, les départements de l'instruction publique et de la justice, les gouvernements locaux, les municipalités, les associations pédagogiques, à se faire représenter au quatrième congrès international de Philadelphie, en septembre prochain. Ce congrès a lieu sous les auspices de la commission internationale des congrès d'éducation familiale, présidée par S. A. R. la duchesse de Vendôme. Les autorités qui n'auraient pas encore reçu les renseignements voulus au sujet de ce congrès peuvent les obtenir en s'adressant, par écrit, au siège de la commission, 14, rue Victor Lefevre, à Bruxelles. Au troisième congrès qui eut lieu, à Bruxelles, en 1910, l'on comptait 74 délégués officiels, représentant vingt-deux pays ; la délégation des Etats-Unis était particulièrement nombreuse. Le Bureau of University Travel, 31, Trinity place, Boston, et l'American express Co, II, Scrib., Paris, organiseront aux Etats-Unis des excursions auxquelles les touristes pourront participer. . < Pour obtenir la Revis ion —*— UJV MOYEN Nous recevons la lettre suivante: Monsieur le Rédacteur. Vous avez cent fois raison de dire que ce serait commettre une lourde faute, de recommander la grève pour obtenir la revision de notre législation électorale. Les ouvriers ne se sont déjà que trop sacrifies pour elle, car elle ne leur procurera jamais les avantages qu'on leur en promet. La grève est impopulaire, elle effraie les gens d'ordre, elle trouble la marche régulière des affaires et ne profite en définitive qu'au gouvernement auquel elle procure l'occasion de faire sortir ses gendarmes et de se poser en sauveur de la situation. } La greve est un épouvantail dont on s'est tropi servi et qui ne fait pliute peur à ceux contre lesquels on de qresse. Il leur vtient à point, au contraire., comme à des méchants moineaux, qui, lorsqu'ils le connaissent, se cachent derrière im pour coimimetre plus1 à l'aise leurs déprédations dans le champ où il est plante. D'après moi, il existe ,uin meilleur moyen id1'obliger1 ie gouvernement à rendre justice au pays et de couper court à la mystification de la commission d)es XXXI: c'est la résistance à l'exécution de la loi scolaire par les communies anticléricales^ Cétte résistance est absolument légitime.La loi scolaire eist l'œuvre d'un parti qui n'a la maj orité dans les Chambres législatives que grâce à un système électoral dont l'expérience a démontré l'injus^ tioe ©t dont nous demandons justement la revision. _ La loi scolaire est aussi inconstitutionnelle, les orateurs de la gauche l'oint démontré ; elle élit inutile au pays ,• et tes charges nouvelles qu'elle lui impose sont crêpes an profit dès couvents. Promulguée le 19 mai dernier, ses auteurs étaient désavoués cinq jours après par la moitié du pays, dans les élections du 24 mai. Pourquoi les communes anticléricales ne continuer aient-elles pas contre cette loi, qiui n'a que Ile» apparences de la légalité, l'opposition énergique et tant jouée des gauches dans les Chambres, piair les moyens légaux dont elles disposent?Il leur ^suffit de dressier leur budget commis si la loi scolairei n'existait pas, sarus y porter les ressources nécessaires et les dépenses prévues pour son application. Cela ne peut faire du mal à personne. Remplaçons (la grève des bras croisés par celle' des porte-monnaie fermé®. Pas un contribuable ne s'en plaindra. 'Si le gouvernement veut absolument prendre son argent à celui-ci potur le dbnner aux couvents, qu'il se fasse iuii-miêime son détrousseur ; qu'il lui envoie ses commissaires spéciaux, pour lui vider les poches ; mais que nos administrations communales n?i se fassent pas docilement las exécuteurs; de ses basses œuvres. Qu'elles le mettent en présence de cette alternative : la revision oui pas1 de loi scollaire, et l'on verra qui l'emportera. Les cléricaux eux-mêmes ne pourraient pas leur reprocher leur manière de faire, puisqu'elles ne feraient que suivre, et de très loin, l'exemple de la résistance qu'ils ont opposée à la loi sur Renseignement primaire de 1879. C'est par l'énergie) qu'il montre dans l'opposition qu'un parti prouve qu'il est capable d'exercer % pouvoir. Faisons cette preuve encore une fois, comme noue, l'avons faite! à propos dei la loi des couvents dlesi ministres iLangrandistes (1857), et du projet de loi scolaire die M. Schol-laert, et nouis. obtiendrons la révision des lois! électorales, quoi qu'en dise1 M. de Broquevillei. Mais pour l'amour de Dieu, pas de grève ! Recevez l'assurance^ etc... G. Nous réservons au sujet dés moyens préconisés notre opinion. Nous avons déjà dit que nous n'enten- JkUJlU|>UUUV | If diona paa saboter la loi scolaire), mais bien, la combattre par tous les moyens légaux. Nous avons trop; souvent reproché aux: adirninistratiorna communales cléricales de s'être misies, en révolte contre la loi de 1879 durant les aimées 80, pour suivre il'exemplé donné p>ar elles : noius justifierions ainsi leur attitude de jadis. Nous croyons, au demeurant, qu'il est bon pour l'édification de l'opinion que la loi soit appliquée telle qui'elle est par ceux qui en sont Iles auiteu-ra responsables et notosi ne désirons fournir à ceux-ci aucun prétexte pour n'en pas appliquer eux-mlêmes' certaines dispositions. Nous comprenons, d'autre part, parfaitement l'exaspération de nombre de nos amis contre une loi qui livre l'enseignement public aux congrégation g et permet aux 'Couvents d? émarger au bud'get des communes et leur désir de isecouer l'opinion publique par le refus description aux budgets communaux des subsides à allouer aux écoles du clergé, mais nous croyons1 qu'ils peuvent obtenir le même résultat par d'autre» moyens parfaitement légaux. Ces moyens sont actuellement étudiés par les échevins de l'instruction publique des villes anticléricales. La plaie Quand la fusillade cesse, quand le canon se tait, quand on dépose les armes et que l'on signe dea traités de paix, ce n'est pas fini. Quand on a dressé la statistique de ceux qui sont tombés sur le champ de bataille, ouand dans les régiments on a compté les absents, les morts, et dans les hôpitaux les blessés, ce n'est pas fini. U y aura des victimes encore, beaucoup de victimes. Un journal de Sofia annonçait,ces jours derniers, l'annuelle fête des roses. I' *'<igit de deux journées analogues à celle de la fleur de la Reine, chez nous. Les jeunes femmes et les jeunes filles de Sofia vendent l'églantine au bénéfice de 1 œuvre de la lutte contre la tuberculose. Et le journal bulgare dit: "La guerre a fait beaucoup de victimes, mais les sohiapnels et le choléra n'étaient pas les seuls pourvoyeurs de la tombe. Combien d'hommes robustes ont pris dans les tranchées boueuses et glacées le germe du mal ? Combien de pauvres recrues ont subi des fatigues au-dessus de leurs forces? Et parmi ces hommes, jeunes u âgés, affaiblis par des privations et des souffrances inouïes, combien traîneront pendant des années une existence maladive?"Quand un ministre bulgare disait, après la première guerre : "Nous avons perdu 3a moitié de nos intelligences' , déjà l'on comprenait que; la paix conclue, la guerre n'avait pas terminé sa tâche effroyable. Le pays se trouvait privé d'une partie de son élite déjà restreinte, nécessaire à l'effort de la nation. U faudrait de longues années p^ur combler les vides. Mais ce n'était pas seulement dans son intelligence que le pays était atteint : c'était aussi dans sa santé, xja race était forte; elle avait l'orgueil de sa force, parce qu'elle avait conscience de la de voir à son calme labeur, à sa sobriété, à la pureté de ses mœurs. Le Bulgare constatait avec orgueil que l'alcoolisme et l'avarie étaient à peu près inconnus sur son sol. Et il savait que sa race était l'une des moins atteintes par la tuberculose. U est toujours sobre et laborieux, et résolu à se défendre par la sa gesse des deux premiers de ces fléaux. Mais la guerre qui lui a tué tant d'hommes déjà, va continuer son œuvre de mort, lentement, horriblement. U n'y a pas seulement les blessés, les estropiés, les infirmes, il y a ceux qui, partis pleins de jeunesse et de vigueur vers les tranchées de Tchataldja, sont revenus vivants, mais avec le germe de maux irrémédiables. Des hommes jeunes vont mourir encore ; d'autres résisteront, mais demeureront débiles ; et ceux-là auront des enfants qui feront la génération de demain moins forte que celle d'hier, parmi lesquels se répandront les maux dont, jusqu'à présent, la race avait été presque préservée. Et la guerre récente fera des victimes pendant longtemps encore, des victimes inconscientes que la guerre, par l'hérédité, tuera ou fera souffrantes et incapables du bel effort fourni par leurs ancêtres. U en est évidemment de même en Serbie, en Grèce, en Turquie. Et il en est de même, depuis longtemps, par toute l'Europe : les peuples y souffrent toujours des guerres de l'Empire. L'Epopée fait encore aujourd'hui des tuberculeux m . et dea neurasthéniques. La guerre fait encore des morts, paralyse encore des énergies alors que depuis longtemps on ne se bat plus. On a cru, ou l'on a voulu croire qu'elle opérait dans les races une sélection ; des savants ont montrés qu'elle opère la sélection à rebours, en atteignant les plus courageux, les plus hardis, les plus généreux, les plus capables d'héroïsme. Aujourd'hui elle agit dan® la paix autrement encore que par les traces qu'elle laisse: la préparation de la guerre, tou jours plus compliquée devient toujours plus dangereuse. Des sous-marins sont engloutis, des cuirassés sautent, et des centaines de jeunes vies sont détruites loin de toute bataille. On a inventé l'aéroplane ; fiévreusement, dans toutes leâ armées on s'exerce à l'utiliser ; et chaque jour quelque aviateur militaire, quelqu'un de ces jeunes hommes audacieux et énergiques, individualités précieuses, arrêté dans son vol orgueilleux, tombe, pantelant, espoir mutilé, espoir mort. La guerre élargit toujours la plaie par où s'écoule l'énergie humaine. Gustave VANZYPE. > «»»»-< Le caractère espagnol INFLUENCES ÉTRANGÈRES L'Espagne a traversé cinq périodes d'invasion, de durée et d'importance inégales, sous la forme de colonisation et de oonquête, par les Phéniciens, les Grecs, les Romains, les Germains et les Arabes. Outre ces incursions, d'autres faits historiques ont exercé une influence durable sur le caractère national. Ainsi pendant le Moyen Age, l'Espagne s'est ressentie He l'influence française et de l'influence italienne. Les Juifs, qui pénétrèrent l'Espagne, mais non par la voie de la conquête, y exercèrent cependant une influence indéniable. La Flandre, aux X^e et XVIe siècles influença l'art espagnol, et à une époque plus rapprochée de nous, les Anglais et les Allemands formèrent la littérature et la pensée de l'Espagne. Toute l'histoire du peuple espagnol est pénétrée, d'autre part, de l'influence de l'Eglise) catholique, qui en Espagne présente des caractères tout particuliers. Qui étaient les Ibériens ? D'où venaient-ils ? Quels éléments de civilisation, parmi ceux que les auteurs grecs et latins nous révèlent, leur appartenaient en propre? Et quel était l'état de civilisation des autres peuples originaires de la péninsule ? L'es notions admises jusqu'ici sur ces peuples primitifs ont été quelque peu ébranlées par les récentes et importantes découvertes dans le midi et au sud-est de l'Espagne, à Aguilar de Anguitâ, à Ar-cobriga, à Numance, dans les îles Baléares, à Santander, etc. Les Phéniciens et les Grecs n'ont pas exercé une influence bien grande ni bien profonde, à 'en juger par île peu de no^ t.ions sûres que nous possédions sur cette époque. La domination romaine, au contraire, a laissé des traces nombreuses et diverses; la langue, la religion, les lois, les costumes, les mœurs, l'art, tout a. été formé à l'image rl° la civilisation du peuple conquérant. Nous ne pouvons apprécier exactement ce qui, dans la vie intime des Ibériens, a échappé à la roma-nisation.LA CONQUÊTE ARABE Nos connaissances de l'influence exercée par les Arabes sont loin d'être complètes. On a été un peu loin, peut-être, en affirmant que les habitants de l'Andalousie et du Levant sont, au point de vue anthropologique et au point dei vue nsychique, de purs Arabes, des Maures. La langue espagnole est parsemée de mots arabes ou dérivés de la langue mauresque. L'art et la littérature arabes ont exercé une grande influence et laissé des monuments fameux et d'une grande originalité. Il suffit de rappeler l'Al-bambra, la morsquée de Cordiouei et l'Al-cazar.Il est possible que l'arc en fer-à-ctieval, l'arc outrepassé, ne soit pas d'origine purement arabe; mais l'application qu'ils en ont faite, leur riche décoration sans aucune figure d'êtres animés, leur mosaïque de petits carreaux d'émail, sont bien à eux. Dans la littérature, l'apologue oriental et les écrits des moralistes et des philosophes ont eu une influence incontestable. Certains écrivains espagnols, par exemple Raimundo Lulio, et parmi les étrangers. Thonms d'Aauin, sont imprégnés de la nhilosophie arabft. Il est vrai de dire que la pansée et la vie musulmanes ont agi dans l'Espagne médiévale sur une élite plutôt que sur la masse. INFLUENCES EUROPÉENNES Il est plus facile d'établir, de préciser ce que l'Espagne du Moyen Age devait à des influences européennes, celles des Français ef des Italiens avant la Renaissance et depuis celle dlete humanistes, dans la littérature et dans la science juridique.La pénétration d'influences artistiaues flamandes peut se retracer dès le XVe aiècla. Tout n'a pas encore été dit non plus dans cet ordre d'idées. i ÏA l'époque moderne aux influences italiennes et françaises, sur la littérature, la science et l'art, ij faut joindre l'influence de l'Allemagne, dont les humanistes et les réformateurs religieux atteignirent l'Espagne et y marquèrent d'une façon durable sa philosophie et sa pensée. Le XVIIIe siècle est généralement considéré en Espagne comme un siècle français. C'est là une exagération. La France exerça certes son action sur la politique, les lettres, les usages, les modes; mais des influences italiennes et anglaises se firent manifestement sentir, surtout par les grands écrivains des deux nations qui furent traduits et lus en Espagne. Au XIXe siècle, l'Espagne malgré la résistance désespérée de ceux qui soutiennent et défendent les vieilles traditions, n, accueilli les idées de orogrès, de liber-lé. Les persécutions politiques, commencées en 1813, chassèrent du pays les hommes les plus éminents et les olus cultivés, oui portèrent à l'étrane;er les fruits de l^ur intelligence et de leurs Ronnaissan-oes.L'influence des institutions p<flitiques anglaises sur la Constitution espagnole est manifeste, aussi bien que celle du doc-trina.risme français et de<* idées révolutionnaires françaises et italiennes sur la pensée espagnole. Tandis que l'Allemagne, dont les sciences philosophique et juridique faisaient leur chemin en Espasrne, par des traductions, rénandit dans la péninsule les profondes doctrines de Hegel et de Kant. Ce" importations, mettant la vie et l'intelligence espagnoles en contact avec le re<=te du monde, ont fait d'une minorité cultivée un facteur do progrès, une force dirigeante. La différence entre l'Espagne et d'autres pays européens consiste surtout en ce aue cette minorité a été lente à s'élever et que la, grande, maiorité du peuple espagnol n'a, nas été atteint par ce mouvement civilisateur. LETTRE DU HAINAUT (Correspondance particulière de ta " Flandre libértle # Les Amis de l'Art vallon. -- One œuvre nationale. -- Vulgarisation artistique. Les seulpteurs en Wallonie. Les " Amis de l'Art Wallon " ont l'ambition de faire mieux connaître et mieux aimer les gloires artistiques de la Wallonie." De toutes les activités d'un peuple, écrit l'éminent président de ce groupe, il n'en est pas de plus hante que celle qui tâche d'exprimer la Beauté. De tous les liens qui unissent et fortifient les communautés humaines, il n'en est pas de plus puissant ni de plus solide que la culte et la fierté des œuvres d'art. Or, nous, Wallons, n'avons pas eu suffisamment ce culte et cette fierté. Nous avons laissé dire, nous avons cru superficiellement que la gloire de l'Ecole dite " flamande " était surtout exclusivement flamande, et que les provinces du Sud étaient moins douées que les provinces du Nord. Montrer l'erreur et 1 injustice de cette conception, ce n'est point dénigrer les admirables artistes dont peut à bon droit s'enorgueillir la race flamande, c'est, au contraire, enrichir le patrimoine commun et rendre aux enfants de la Wallonie la confiance nécessaire dans leurs possibilités esthétiques. " Pour atteindre son but la société des " Amis de l'Art Wallon " publie une revue mensuelle: "Wallonia " et s'associe à des manifestations diverses. Mais la revue ne touche qu'un nombre restreint de fidèles, et les manifestations les plus réussies n'ont qu'un retentissement local et passager. U fallait essayer d'atteindre plus directement le grand public, et surtout la jeunesse.C'est alors que la Société a pensé à éditer des volumes clairs et souples, de lecture facile et expliquée par des gravures, allégés d'une trop savante érudition comme' d'une tropisu'btile littérature, pouvant être offerts à la grande masse et même à des enfants, comme livres de distribution, de prix. Le premier ouvrage de cette intéressante série \ient de paraître. U est oon-sa-cré aux " Sculpteurs en Wallonie Son auteur est M. Richard Dupierreux. Jeune encore, il a déjà un nom dans notre littérature et la sympathie qui entoure son effort ne pourra que s'accroître par son excellent travail, illustré de vingt-quatre reproductions d'œuvres wallonnes. Un volume sur " Nos peintres " paraîtra ensuite; puis viendront: "Nos musiciens ", " Nos poètes ", "Nos conteurs", "Nos chansons ", "Nos monuments ", " Nos parcs et nos châteaux " Nos arts industriels ", etc. Les *" Amis de l' Art Wallon " auront ainsi apporté aux enfants de nos écoles, aux lecteurs de nos bibliothèques, de nouvelles raisons de mieux aimer la terrel où ils sont nés, la race vaillante dont ils sont ; ils auront dénné des éléments nouveaux à leurs ferveurs pour la Beauté, pour ce que la vie a de plus élevé et de meilleur. NERVIEN. 40'Année — Dimanche 19 Juillet 1914 QUOTIDIEN.-10 CENT. I. 200 — Dimanche 19 Juillet 1914

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software. 

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Add to collection

Location

Periods