La Flandre libérale

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s.n. 1914, 18 April. La Flandre libérale. Seen on 19 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/c53dz03r09/
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ABONNEMENTS 1 mois. I mois. I moli. 1 a a. BELGIQUE ? Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna an buraau du Journal et dans tout le* bureaux dt posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANO ABONNEMENTS ET ANNONCES : I - RÉDACTION •• Téléphone 32 | Téléphona 1S ■■■■■aCTl^CasagWWWWnWflWWMUilBrM MM* I II—wiliwillll ■lli|M«llllllllllimii4IJUiH—HliW— II— IJ1W— "" „,- ' - ■' "' " ' — " ..-"l— ANNONCES Fonr îa ville et les Flandres, s'adresser an burean ia Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» »_1 . -L - - — — 1 1- I —"I Les parlementaires ^et la finance La Documentation antidléricale a publié, voici quelques jours, une liste partielle de députés et d'anciens ministres cléricaux largement pourvus dans des entreprises financières. Quelques-uns d'entre eux sont administrateurs d'une incroyable quantité de sociétés et l'on ne sait ce qu'il faut admirer le plus, ou du génie de ce3 hommes d'affaires, qui leur per- i met de diriger tant de choses à la fois, ou du désintéressement dont ils font preuve en daignant accepter malgré tout, moyennant une indemnité dérisoire, un mandat qui leur réclame beaucoup de' temps. Comme beaucoup de gens cependant ne croient plus guère aux miracles, et encore moins aux vertus héroïques, ils se demandent comment ces financiers , tiennent tant à ce mandat et dès lois, ! ils ne sont plus éloignés d'imaginer , que celui-ci pourrait bien leur valoir ' de profitables influences. Cela devient surtout gênant quand il ] s'agit d'un parlementaire qui a exer- ] cé des fonctions considérables-, est devenu ministre, par exemple. Or, il faut bien confesser que les anciens ministres financiers pullulent fâcheusement. Bien entendu, nous n'entendons Nullement blâmer les grands indus- c triels, les grands propriétaires, dont c l'expérience ou la fortune sont sollici- ^ tées par des entreprises financières et qui veulent bien encore, par-dessus le c marché, s'occuper des affaires publi- * ques. I Les financiers ont joué et jouent plus t que jamais, chez nous, un rôle très im- r portant et qui est évidemment utile-Ce sont souvent des gens remarqua- i blement intelligents, à l'esprit large- r ment ouvert, aux conceptions hardies. r Mais ils ont des travers et des préoccu-dations spéciales qui les rendent nar-'ois dangereux quand il s'agit de l'in-rérêt public. Il vaut donc mieux que q es deux domaines soient nettement sé- 1 narés, sans qu'il soit d'ailleurs nécessaire d'établir entre eux une cloison • 'tanche et sans souffrir d'exception, { lotamment celle du grand riche qui, ^ lu lieu de se contenter d'une oisiveté c lovée, fait agir ses capitaux et crée de a vie. r Mais ce qui est particulièrement dé- :cstable, c'est le politicien qui se Jait 1 le son mandat ou des fonctions qu'il j i obtenues par son mandat un marche- t, lied qui lui permettra d'accéder aux r :abinets des conseils d'administration. Et ce qui devient tout à fait inquié- 1' ant, c'est que le député ou le sénateur à :1 ('rical qui ne fait pas partie d'un con. ® ;eil d'administration est presque une n îxception, et que quelques grands fi- < lanciers parlent sans gêne de "leurs" ^ léputés avec un sourire un peu méprisant. Ce qui devient grave c'est la con- r 'usion de plus en plus accentuée des A leux pouvoirs — car, si l'on a souvent ^ larlé de la presse comme du quatrième s xiuvoir, la finance est assurément le ^ ■inquième. Alors que le député ou re a îérkateur libéral qui détient plus d'un nandat financier est l'exception —ex- s ;eption qui s'explique par une grande d ortune ou par une compétence spécial© c — au contraire, le mandataire clérical levenu financier grâce à sa qualité j' l'homme politique et qui s'est enri-'lii tout en exerçant son mandat est ^ )resque la règle. a Et si nous ne songeons pas du tout, d lar exemple, à faire un reproche à M. n ooreman de la haute situation qu'il f; l'est faite dans la finance 1— ce que f ihacun comprend et explique parfaite- nent — que d'autres noms nous vien- p îent sous la plume, dont les talents ne ® ie révèlent qu'en consultant le recueil f] 'itiancier. d Aussi faut-il admirer l'innocence du Bien public qui polémique à cette oc- :asion avec le Peuple et se gausse des e léputés anticléricaux, dont les banques q se garderont de demander le concours, e eur médiocrité étant notoire, au dire (' le notre confrère. d Aussi, ajoute celui-ci, beaucoup de 1< sociétés, parmi les plus sérieuses, lorsqu'elles font aujourd'hui appel aux lu- b nières d'un homme politique, désirent-îlles plutôt le voir renoncer à son man- a lat... r Et si certains hommes politiques en- ^ :rent dans les conseils d'administra- j( ion, ce n'est pas à cause de leur man-lat, mais à raison de leur valeur personnelle, — ou parce qu'ils tiennent à j* ■ester près du panier où ils ont placé eurs œufs. 11 Vous doutiez-vous qu'il y eût tant l'hommes éminents à droite ? Dans t 114 tous les cas, ils ne sont, pas pressés de renoncer à leur mandat. Nous n'aurons pas la cruauté de présenter à notre confrère la liste de ces éminentes personnalités de la droite,. de ces hommes aux facultés si remarquables-Il ne faudrait pas aller loin pour trouver des exemples de ces fortunes financières acquises en cultivant avec ar-ieur la politique. Et si noui en parlons, c'est simplement parce que certains journaux cléricaux ont agité avec un peu trop d'in-xmsciente audace le cas de M. Cail-aux, comme si les libéraux pouvaient 3n quelque manière être atteints par îet exemple. Ce fut toujours l'honneur des ministres libéraux de se retirer du pouvoir :omme ils y étaient venus, et souvent jeaucoup plus pauvres. Les Eogier, les Frère-Orban, les Bara, les Graux, lous sont des exemples enorgueillissants et qui n'ont jamais été imités >ar leurs adversaires, de Malou à de s met de Naeyer et à Francotte, en cassant par tant d'autres. Mais nous savons que pour certains îommes d'affaires cléricaux, ces mi-îistres n'étaient que des imbéciles. LU TERREUR NOIRE * Comme naguère l'abbé Daens au pays .'Alost, l'abbé Le mil-© est aux prises, [ans la, Flandre française, avec les cahotiques sectaires. On ne se contente pas de le combattre, n le traque. On essaie de l'isoler. On rait jusqu'à l'affamer si l'on pouvait. It, naturellement, dans cette lutte hon-euse, le clergé joue un rôle prépondé-ant.Un de nos confrères parisiens, qui a habitude de nager entre deux eaux et te peut à aucun titre être suspecté de I adioalisme ni même de libéralisme, a I nvoyé un des hietls faire une enquête mpartiale à Hazebrouck. Or, voici ce ue rapporte le journaliste au sujet des >ro cédés dont est victime l'abbé Lemire; " Les moyens employés par les adver-aires do l'abbé sont un peu spéciaux ; 'aurais hésité à croire d'abord et à ra-onter ensuite les petites histoires qui ont suivre, si edles n'étaient déjà oft'i-iellemant constatées et notées. "C'est d'abord au journal de M. Lemi- 1 s, "Le Cri des Flandres", que l'on s'est ttaqué. Les doyens d'Hazebrouck ont : écidé quie tout lecteur de ce journal ne scevrait plu® l'absolution. Malgré cela ' b depuis la mise en "suspens" de l'abbé .emire, le tirage du dit organe est mon- ( é de six mille à treize mille exemplai-B8"Dans certains villages, des prêtres zé- , îs passent dans toutes les maisons, — ( l'heure où les maris sont au travail, — t substituent la "Croix" au "Cri des 'landres". Parfois ils éorivent eux-mê-îes, sur la bande du journal, le mot refusé", et le "Cri" retourne à Haze-rouck. 1 " A Lynde, le curé a annoncé en chai- ' 3 que tous ceux qui liront le journal de ' [ .Lemire ne feront point leurs Pâques. j l Arneke, le fcuré fit une déclaration ( emblable, mais des murmures se firent j ntendlre dans l'église. Justeinent, au ehors, on criait le journal défendu ; , 'ors le prêtre brava le mécontentement , e ses paroissiens, et, vêtu encore de j an surplis, alla se placer à côté du ven- , eur. Ce jour-là, les gens d'Arneke n'a- f betèrent point le "Cri". j " A Hazebrouck, on ne compte plus < îs chrétiens qui se sont agenouillés dans î confessionnal sans obtenir l'absolution, ] aroe qu'ils étaient suspects de sympa- < bie pour le député sortant. On a fait ussi des coupe-si sombres dans les rangs ! es "Enfants de Marie", pour le mémo < iotif. Enfin on a décrété que tout en- l( int dont le père voterait pour l'abbé ne 1 ■rait pas sa première communion. " M. Lemirei occupait à son journal lusieurs jeuneg filles, plieuses ou mar-euses ; un prêtre se rendit chez les pa-?nts de ces demoiselles et leur enjoignit 'avoir à retirer leurs filles de ce milieu ' e perdition et d'impiété. " N'est-ce pas que le clergé catholique c st le même partout? En lisant l'extrait ue je viens de reproduire on se croirait I i pleine guerre scolaire après notre loi e 1879 ! Ces bons prêtres ne reculent 1 evant aucune turpitude pour arriver à J sur but. j La fin justifie toujours les moyens, là- e as comme ici. c 'Ces procédés abominables, nous les ' vons connus, nous les connaîtrons enco- , s. La loi de 1879 fut leur prétexte. Celle r e 1914 sera leur raison. Car dès que la t >i sera appliquée nous verrons nos ad-ersaireg déchaîner la terreur noire pour j ppauvrir et faire déserter l'éoole pu-lique au profit de l'éoole confession-elle.Nous pouvons déjà organiser la résis-ince ! H. D. î IIIMIMBa II <■ III—Il 1111 III Echos & Nouvelles L'AtaU njnfrn Ait an* < mnimfpiiati!!* % L ecaid n<nire en ans < msgairaoslll > Découpé dans un mandement de Mgr Nègre, archevêque de Tours, ces lignes édifiantes : " L'E t a t n'a pais 1 e d r o it d'é t a-blir l'école neutre, école sans religion et sans Dieu, ni, à plus forte raison, l'école positivement impie. L'école simplement neutre est celle où l'on n'enseigne rien, ni pour, ni contre Dieu et la religion, et d'où est exclue toute direction de l'autorité religieuse. ' Bref, l'école neutre est l'école sans religion et sans Dieu. — Or, cette école est une monstruosité. L'Eglise catholique, gardienne . de la morale naturelle et de la religion surnaturelle, la déclare mauvaise en soi, de sa nature, en tant qu'elle contient u n danger p o u r la foi et les m œ u r 9 d e l'e n f a n t, et conduit l'esprit de l'élève à l'ignorance de Dieu... " Vainement on a voulu distinguer la neutralité philosophique et la neutralité confessionnelle. Toute neutralité est condamnée par l'Eglise: non seulement celle qui exclut de l'enseignement tout principe religieux, mais encore celle qui en bannit la religion catholique."L'éoole neutre est une monstruosité ; elle constitue un danger pour les moeurs de nos enfants ; l'Eglise est adversaire de toute neutralité : que de perles en quelques lignes. Et c'est nous, après cela, qu'on accusera d'être intolérants! m* Lit issuraneei loelalis La Chambre abordera mardi la discussion du projet de loi établissant les assurances sociales. Dès à présent quarante orateurs se sont fait inscrire pour prendre part à ce débat. On assure que le gouvernement proposera la disjonction des dispositions relatives aux pensions de vieillesse, qui, seules, seraient discutées au cours de cette session. Enseignement moyen du second! degré La Fédération du corps professoral des écoles moyennes officielles de Belgique se réunira en assemblée générale dimanche prochain, 19 courant, à 2 h. 1/2 précises, à la salle de milice de l'hôtel de ville de Bruxelles. Ordre du jour: 1. Les jurys d'examen; 2. Changements trop fréquents de professeurs ; 3. L'indemnité de résidence. Les professeurs sont invités, en outre, à une séance de cinématogr^phie (au moyen d'un appareil spécial pour écoles), 3ue leur offre gracieusement la firme ûaumont dans son théâtre, situé boulevard du Nord, 104, à Bruxelles. Cette séance aura lieu également dimanche pro-îhain, à 10 h. 1/2. Le secrétaire, M. Van Lede, distribuera des cartes d'entrée, à partir de 10 heures, au "Central", en face ie la Bourse. Les IntérS'.s balgit en Russie La Russie réalise en ce moment l'assurance obligatoire pour la réparation ies accidents du travail au moyen de compagnies mutuelles d'asuranoe, dont les industriels font obligatoirement partie. Ces mutualités sont régionaJles, cha-:une d'elles comprenant un certain nombre de gouvernements, et sont organisées conformément à des statuts et à des règlements que le gouvernement russe yient d'approuver. Ces documents offrant le plus grand intérêt pour les lombreuses entrebrises industrielles belles en Russie, la Société d'études belgo-russe a décidé d'en faire paraître pro-jhainement une traduction. Continuant la série de ses publications la Société d'études fera paraître dans quelques jours une nouvelle édition du ' Livre d'adresses des entreprises indus-strielles belges et françaises en Russie destiné à rendre de grands services à nos compatriotes désireux d'étendre leurs relations dans le grand empire de l'Est. H es IfrleMns Le vice-gouverneur général Henry est >roposé par les puissances, avec le géné-•al Déguisé et trois officiers étrangers, jour remplir les importantes fonctions l'inspecteur général en Arménie. Le " Journal du Congo " écrit à ce jropos : " Quelque flatteuse que soit pour le » ioe-gouverneur général la proposition lont il vient d'être l'objet, nous ospé-'orjs bien, si le gouvernement ottoman atifie oa choix, qu'il déclinera ce poste iminent, et qu'il continuera à mettre sa lompétence et son activité au service de îotre colonie. Ce n'est pas au moment >ù la Belgique se préoccupe du recrute-nent de son personnel d'Afrique que lous pouvons songer à nous priver des neilleurs concours. " Le vice-gouvemeur Henry a la ré->utation d'être un excellent administrateur colonial. Tâchons de le conserver.'' S'gne du temps ! Dans un établissement d'instruction moyenne, à Arlon, le professeur d'his toire a posé aux dernières compositions la question suivante : " Donnez les bornes de l'archevêché de Malines! " Il va bien, notre enseignement officiel 1 *** in Euséa International On nous communique cette note : " Le Musée international de Bruxélles vient d'arrêter le programme des cours, conférences et visites organisés durant le semestr© printemps-été 1914. " Un cycle de conférences est organisé sur les questions suivantes: le "Mouvement international" et l'état de l'internationalisation dans les différents domaines des études et de l'activité, la "Paix", le "Bien-être de l'enfant", les " Méthodes documentaires ", la " Télégraphie" et la "Téléphonie", 1' "Aéronautique"." Des conférences géographiques seront données dans les sections nationales du Musée. " Les conférences-visites auront lieu tous les dimanches à 10 h. 30 et les jeudis à 3 heures. " Pour l'organisation de ces conférences et visites explicatives, le Musée international s'est assuré le concours de diverses associations internationales et nationales intéressées, notamment : le Touring Club de Belgique, le Musée du Livre, l'Institut international de bibliographie, la Ligue de l'éducation familiale, les Sociétés belges de pédotechnie, de pédagogie, de la paix, les Fédérations des instituteurs belges, des Sociétés de culture morale, des groupes espé rantistes, des Universités populaires, l'Union des villes belges, le Plus Grand Bruxelles, l'Aéroclub de Belgique, les Unions de la presse périodique et des Sociétés de photographie. " Des visites-conférences pour les membres du corps enseignant, préparatoires à la visite des écoles auront lieu le dernier jeudi des mois d'avril, mai et juin, l'après-midi, de 3 à 4 heures. Les visites ont lieu aux jours et heures choisies par les maîtres d'école. " Le dimanche 19 le Musée du Livre et l'Union de la presse périodique visiteront le Musée international. " le H usée in livre et les livres eeoUlrea Le Musée du Livre vient d'adresser la lettre suivante aux échevins de l'instruction publique de toutes les grandes villes et communes du pays : " Monsieur l'échevin, " A diverses reprises l'attention du Musée du Livre a été portée sur les conditions défectueuses des livres scolaires et des livres de prix en ce qui concerne leur aspect matériel, leur illustration et les conditions qu'on est en droit d'exiger aujourd'hui de tout bon imprimeur. " Permettez-nous d'attirer votre attention sur ce point, votre action pouvant être des plus efficaces. " Les pays qui donnent de hauts exemples do culture et d'initiative pratique, tels que l'Allemagne, l'Angleterre, les Etats-Unis, ont compris la place que le livre doit occuper dans la société moderne comme instrument de la formation intellectuelle, de diffusion des connaissances et d'information pratique, lui ont fait une place considérable, non seulement dans leurs bibliothèques publiques, mais aussi dans l'enseignement. Ces pays ont compris qu'il fallait apprendre à lire à la jeunesse, ce qui ne veut pas dire uniquement à déchiffrer le sens des lettres, des mots et des phrases, mais de saisir plutôt la portée réelle des livres mis entre ses mains, et l'amour de ses livres pour eux-mêmes. r " II est pénible de constater l'état d'infériorité de productions bibliographiques qui sont si souvent mises entre les mains des enfants. Ce sont ainsi les premières victimes de spéculations commerciales, que nul, en effet, n'a intérêt à favoriser. '' Depuis plusieurs années, le Musée du Livre édite une publication périodique dans laquelle il s'efforce de réunir les meilleurs types de planches et de textes qui sortent de nos offices. Dans son ensemble elle constitue comme un standard de^ce que l'on peut et de ce que l'on doit exiger des imprimeurs et des éditeurs. " Noua espérons, Monsieur l'échevin, que vous voudrez bien faire bon accueil aux observations que contient cette lettre, et qu'il vous plaira dans les mesures compatibles avec les nécessités de votre service, collaborer à la campagne que nous avons entreprise pour le bien intellectuel de la jeunesse. " Le féminisme sn Jxpun L'Europe et l'Amérique ne sauraient se vanter d'être les initiatrices du féminisme: il règne depuis longtemps, au Japon, non pas d'une façon théorique, mais dans la réalité. La Japon Re-view " nous apprend qu'une des principales banques de Tokio est dirigée depuis longtemps par une femme, Mme Geno. Après avoir travaillé en province, celle-ci transporta sa maison dans la capitale, et sut bientôt lui donner, grâce à son habileté et à son énergie, une _ importance considérable. Aujourd'hui, à l'âge de soixante-dix ans, Mme Geno garde encore la direction effective de toutes les affaires. Son esprit d'économie est proverbial, non moins que sa simplicité : en possession d'une carte de circulation de première classe sur les chemins de fer, elle voyage toujours en troisième classe, sous prétexte de ne point prendre la place de ceux qui payent! Et Mme Geno n'est pas suffragette. ; l REVUE DE Li PRESSE ;hé I - Flaireurs de cartel Quand le cartel n'existe pas, il faut l'inventer: c'est une si belle arme. Et voilà le XXe Siècle en campagne, guidé par M. Woeste. Le cartel, il le découvre partout et le dénonce avec indignation. Le Matin, cependant, dit agréablement son fait à cet inquisiteur de la nouvelle école : " La presse catholique entreprend de démontrer qui si libéraux et socialistes luttent séparément, le cartel n'en existe pas moins dans leur cœur et qu'en votant pour le plus modéré des libéraux on vote tout de même pour des révolutionnaires. " Que lui faut-il donc? Quand le cartel existe, c'est l'alliance monstrueuse de la carpe et du lapin. Quand il n'existe pas, c'est la monstrueuse alliance du lapin et de la carpe. " Forcément, socialistes et libéraux font partie de l'opposition. Ils ont beau constituer deux oppositions séparées, ces deux oppositions, additionnées, forment une opposition totale. " Et ce sont les cléricaux eux-mêmes qui ont rejeté libéraux et socialistes dans l'opposition en faisant exclusivement de la politique de parti. " De quoi se plaignent-ils, alors? Leur propre parti offre l'exemple de cartels effectifs. C'est un salmigondis d'associations poursuivant des buts opposés, de conservateurs adversaires de la revision et de démocrates-chrétiens révisionnistes, de protectionnistes, de libre-échangistes, d'aristocrates, d'agrariens," de toutes les herbes de la Saint-Jean. " Et ce sont ces gens-là qui viennent dire aux candidats d'opposition: "Vous luttez séparément; donc vous êtes d'ac-îord !" " L'électeur catholique est gobeur ; nous le savons, mais il finira tout de même par être frappé de ce permanent illogisme, par se froisser d'être considéré comme un naïf, une machine inconsciente." Le torchon a déjà brûlé quelque peu dans les réunions de la démocratie chrétienne et nous nous souvenons du congrès de Gand où le bureau a précipitamment écourté la discussion et a clos congrès sans voter d1'ordre d" i^ur. " Cela finira par la constitution d'une opposition catholioue. " Et le cartel clérical s'en ira à vau l'eau." M. IRNEST LAVISSE Nous reproduisons plus loin les passages essentiels de la lettre que M. Ernest Lavisse a adressé® au Times, et où il formule avec la clarté et la précision qui distinguent tous ses travaux, ses idées sur l'Entente cordiale, idées que le grand journal anglais partage, sauf quelques réserves de détail. L'opinion do M. Lavisse nrest pas de celles qu'il soit permis de négliger et de passer sous silence. L'admirable historien do Louis XIV est, comme le disait M. De-schanel au banquet des étudiants, le 8 mail 1909, " une force nationale " : le mot est sans doute exagéré, mais il n'en est pa<3 moins vrai que M. Lavisse est un des esprits les plus remarquables de la France contemporaine. C'est, avant tout, un organisateur. U avait été, au début de sa carrière, le collaborateur de Duruy ; il est resté fidèle au souvenir de l'ancien ministre. De la fréquentation de Duruy, " M. Lavisse a gardé le goût d'administrer, de fonder, d'organiser, de patronner, l'amour et le respect de tout ce qui est " officiel observe M. Pierre Leguay, dans ses Universitaires d'aujourd'hui (1), avec une certaine ironie, d'ailleur3, mais non sans justesse, quant au fond. Grâce à ses qualités administratives, et, aussi, à son talent d'historien et de professeur, M. Lavisse parvint très vite à se créer dans le monde universitaire une situation enviable. Il débuta comme professeur au lycée de N ancy ; il fut, pendant quelque temps, avec Augustin Filon, précepteur du prince impérial, qu'il initia plus spécialement à l'histoire et à la haute politioue ; après la guerre de 1870-71, qui exerça sur sa carrière et sur ses idées une influence décisive, M. Lavisse se rallia à la république — ses amours de prime jeunesse —, avec habileté et dignité ; nommé en 1876 maître de conférences à l'Ecole normale, il fut chargé, en 1880, de suppléer Fustel de Coulanges, dans la chaire d'histoire du Moyen Age à la Faculté des Lettres de Paris ; en 1888, il remplaça Wallon dans la chaire d'histoire moderne; il est actuellement directeur de l'Ecole normale supérieure. Telles sont les orincipales étapes de la carrière de M. Lavisse. Mais il ne se contenta pas d'être un brillant et un solide professeur de cours (1) cf. p. 16. j—5S| public, ni même un réorganisateur méthodique des études supérieures : si le labeur pédagogique et administratif de M. Lavisse est énorme, si, comme éducateur laïque de la jeunesse des écoles, il a accompli une tâche considérable... il a égale-meht droit à notre admiration pour l'œuvre remarquable qu'il a réalisé en tant qu'historien. Certes, M. Lavisse n'a jamais montré que peu de goût pour 'les revues spéciales ; mais on ne saurait tout de même oublier qu'il écrivit une histoire du règne de Louis XIV, très supérieure à tout ce qu'on avait publié' jusqu'alors sur ce sujet; c'est un travail monumental qui suppose des lectures infinies, une information prodigieuse et patiente, et où l'on ne trouve que très rarement 1» savant en défaut. Historien de Louis XIV, M. Lavisse résolut cette difficulté : "concilier ses goûts particuliers et son inclination personnelle qui le portaient à être un historien' purement artiste et littéraire comme Michelet, ou d'une clarté trop superficielle comme Thiers, avec les exigences d'es méthodes nouvelles".(2) M. iLavisse est plutôt, en effet, un historien-essayiste qu'un historien véritablement scientifique. Les articles les plus nourris, les plus substantiels, lea mieux charpentés et, en même temps, les plus littéraires qu'il ait écrits sont ceux qu'il donna de 1885 à 1888 à la '"Revue dbs Deux-Mondes", sur les origines de l'histoire d'Allemagne. Car voilà encore une des particularités de l'œuvre de M. Lavisse: cet historien averti du Grand Siècle est, en même temps, merveilleusement informé des choses d'Allemagne. Il fit de nombreux séjours outre-Rhin et il écrivit sur le Grand Frédéric deux ouvrages des plus intéressants (3), san» parler de sa thèse doctorale — et de très nombreuses études sur l'Allemagne contemporaine, qui parurent dans la " Revue des Deux-Mond'es". " S'il n'a pas contribué beaucoup, par ses ouvrages, à l'avancement des études historiques, dit M. Leguay (ce qui est, à notre avis, d'ailleurs, exagéré), nul n'a fait plus que lui pour leur organisation C'est un ardent éveilleur d'idées, un excellent professeur d'énergie. Combien d'œuvres n'a-t-il pas contribué à mettre sur pied, depuis cette grandiose Histoire, générale du IVe siècle jusqu'à nos jours, depuis cette solide Histoire de France, jusqu'à cet utile Recueil de documents sur la politique étrangère contemporaine, en passant par bien d'autres publications non moins intéressantes, mais quel noua ne pouvons songer à énumérer. Co-directeur delaRevuedeParia, et ainsi que nous l'avons déjà dit, directeur de l'Ecole normale supérieure, M. Lavisse exerce sur la jeunesse française une influence considérable : peu dé gens, d'ailleurs, ont, autant *ue lui. parlé à lai jeunesse et de la jeunesse. Dans de nombreux discours, parfois d'une familiarité robuste, mais toujours d'une grande élévation de pensée, M. Lavisse enseigne aux: élèves et aux étudiants les règles de la vertu ; dans une société où l'on së plaît trop souvent à exalter les droits de l'individu, M. Lavisse ne craint pas de prêcher la morale et de parler aux générations nouvelles des devoirs qui leur incombent, et il le fait sans être ennuyeux ni pédant, avec la conscience passionnée d'un apôtre qui a foi dans le triompha final de l'idée de Justice. , M. Lavisse est un merveilleux manieur d'hommes et un grand citoyen. P. H. >-•••—^ L'ENTENTE CORDIALE —^— Depuis le 8 avril, l'Entente oordiale a dix ans d'existence. Dans quelques jours les souverains anglais vont rendre à M. Poincaré la visite qu'il leur a faite l'an dernier. A cette occasion le "Times" et le "Temps" publient simultanément, l'un en anglais, l'autre en français, un article de M. Ernest Lavisse sur l'Entente cordiale. Voici les principaux passages de cet article : "Une si précieuse entente doit être cultivée de part et d'autre avec sollicitude." Ne noua inquiétons p&8 de ce que nos tempéraments diffèrent par bien des traits fortement accusés. Ces différences se renoontrent souvent en d'intimes ami- (2) M. P. Leguay, Universitaires d'aujourd'hui. Paris, 1912, p. 42. (3) La Jeunesse d!u Grand Frédéric. Paris, 1891. — Le Grand) Frédéric avant l'avèneiment, Paris, 1893. 40" innée — Samedi 18 Avril 1914 OUÔTÏDIEM. - 10 CENÏ I. 108 Samedi 18 Avril 1354

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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