La Flandre libérale

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10 January 1914
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s.n. 1914, 10 January. La Flandre libérale. Seen on 24 April 2024, on https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/en/pid/wd3pv6c33r/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. S mois. ( mol». 1 an. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna an bureau du journal et dans tous les bureaux de posta HliU—IBM II 1,1—«g—MB RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE SÂND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND A00NNEMENT5 ET ANNONCES : I — RÉDACTION --Téléphone 32 | Téléphona 13 ANNONCE® Pour la ville et les Flandres, ^adresser an bnrean 4'û Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. La farce des diplômes —vw— Dans les délibérations les plus paves, au cours des débats les plus émouvants, il est toujours des choses \ amusantes, des moments où l'on est amené à se demander de qui l'on se I moo.ue. La discussion scolaire n'y échappe [>s. Le phénomène apparaît surtout lorsqu'il est question des diplômes des 1 membres du jjersonnel enseignant communal, adopté et adoptable. Gra-! vement on fait là-dessus des statistiques dont on se jette les résultats à la tête, et l'on établit des proportions et l'on fait état du nombre de laïcs communaux, de laïcs chrétiens, de religieux et de religieuses oui sont à cet égard en règle avec la loi. Ces messieurs du gouvernement et de la majorité, comme nos amis de la gauche, ignorent-ils donc que, de plus en ! plus, depuis 1884, la plupart de ces diplômes sont des titres sans autre valeur que celle que leur assure le cours forcé que leur donnent les lois cléri-: cales? Qu'importe qu'il y en ait un peu plus ou un peu moins ou qu'il n'y en ait point du tout ! M. Buyl n'a-t-il pas vu diplômer line religieuse qui, invitée à donner quelques noms de romanciers flamands, ne parvint à c.iter que Conscience et... Paul De Kock ? Nous connaissons une | histoire analogue qui ne manque pas Inon plus de saveur. Il est vrai qu'il s'agissait d'une diplômée de l'enseignement Frœbel. Questionnée sur les choses les plus élémentaires des scien-j ces naturelles, du calcul et de l'his-j toire, elle ne donna une réponse un 1 peu satisfaisante que lorsqu'on lui parla de Napoléon, dont elle sut dire, ô Béranger ! ô Hugo ! que c'était un j général,.., un général .anglais. Et c'est cela que l'on prend ou que l'on fait semblant de prendre au i sérieux. ❖»>♦> Le mal date de l'avènement du gouvernement clérical. Le gouverne-[ nient ne se contenta pas en 1884 de donner aux diplômes délivrés par les | écoles normales libres une valeur 'égale. Il donna >à ces écoles le droit de délivrer dorénavant des diplômes a.u : même titre oue les écoles normales de l'Etat-, Et comme celles-ci sont beaucoup moins nombreuses et que le nombre des élèves y est infiniment ■ moins élevé, c'est en somme l'épisco-I H Pa't, les petits-frères, les Dames de I Marie, les Sœurs de Jésus, les Filles ■ de la Croix et autres saints hommes et ■ Maintes filles qui préparent la majeure t H Partie du personnel des écoles com- ■ munales aussi bien que les autres. Mais tandis que, dans les écoles I H normales de l'Etat, le jury est présidé I Par un inspecteur de l'Etat et au'on I y ^ gardé dans la délivrance des diplô-I ®8 certains soucis de sévérité tradi-I tonnelle et le sentiment de la respon-!■ shilité professionnelle, dans les écoles I ePiscopales et conventuelles tout cela I. disparaît devant la nécessité d'une I Production intensive et l'on y opère ■ sous l'œil bienveillant d'un déiégué du j^H gouvernement, à qui il est interdit de j^H occuper d'autre chose que du point ■ de savoir si les formalités sont rem-I P'1^, si les élèves normalistes ont l'âge [ vP«îu et les années de fréquentation I ^élémentaires et, sans doute, s'ils sont I . it il y a. mieux encore. Il y a les I Jurys:nommés par le gouvernement, en I vertu de l'article 9, et qui donnent des ■ diplômes dans des conditions qui en [ )ont du pur vaudeville. Même les écoles normales congréganistes s'en Plaignent. Se souvient-on de ce brave I garçon, dont son curé avait décidé de I 'tore un instituteur, mais que l'école ' piscopale où on l'envoya à cet effet I "t'réexpédier à son village après deux | 3ps d'inutiles efforts? Le curé ne se j'nt pas pour battu. Il envoya son pro-*egé'avec aa recommandation au jurj de 1 article 9, qui le diplôma bel ei jj'eiï, de sorte que le pieux ignorant j "^possible élève de l'école épiscopa-e eill son titre alors qu'il restait en-deux années à fa-ire à ses camarades jugés capables. ■ ' est de ces diplômes oue l'on faii [ Gtat. A. S. UN VAILLANT " 1 -n '■ 1 La " Métropole " vient de réhabiliter M. Renkin, ce qui provoqua, chez le " Patriote un sursaut de colère; mais 1' " Ami de l'Ordre " —oonsole-toi, ô " Patriote " — n'ai pas tardé à donner la réplique, indirectement, à notre pieux confrère anversoïs : l'organe de Sa Grandeur l'Evêque de Namur, fait de M. Bri, faut, grand dignitaire de la secte antimaçonnique, un éloge pompeux et touchant. Elever M. Brifaut au pinacle, n'est-ce pas encore une façon détournée d'ennuyer le ministre des colonies, dont on connaît les damnables complaisances pour la Loge? L' " Ami de l'Ordre plus connu sous le sobriquet d'" Inexaucé de Saint-Hubert a donc décerné à M. Brifaut un certificat de sincérité et de vaillance. Ecoutez en quels termes attendrissants s'exprime la feuille namuroise : "Ne faites rien, et vous ne serez pas critiqué Nous nous rappelons ce mot plein de scepticisme qu'un ami, fort éprouvé par d'âpres luttes politiques, nous disait un jour où nous prenions son avis. Il est si facile, en effet, d'être dans une béate quiétude: il suffit d'être de l'avis d'e tout 'e monde, ou de ne pas avoir d'avis du tout. Et encore, dans ce cas-là, si la chose tourne mal, vous reprochera-t-on d'avoir été ou si complètement muet oui si -docilement complaisant. Ces réflexions nous obsédaient hier dimanche, dans le calme de notre bureau, où, solitaire, nous philosophions tout à notre aise. Et alors notre pensée allait vers un vaillant et combatif soldat de la cause catholique, un énergique lutteur antimaçonnique : M. Yalentin Brifaut. 'C'est un sincère et un courageux. Nul parmi ses ennemis n'en doute. En serait-il parmi ses amis qui prétendraient le contraire 1 Quand on se lance dans le combat corps à corps avec l'invisible et infernale secte, il faut être prêt à tout. Il n'est pas de mésaventure, pas de déboire, pas d'épreuve qui ne puissent survenir. Oui, malheur à celui qui, visière levée, ue dresse en face des conspirateurs ténébreux des Loges maçonniques ! Catholiques, rappele'z-vous le sort d'-un Garcia Moreno, frappé lâchement par ordre de la secte ! Qui de vous n'a frémi en lisant le récit do la mort tragique de cet homme d'Etat, de ce grand chrétien? Dans nos pays d'Europe, en Occident du moins, car en Turquie notamment les choses en vont autrement, on ne supprime plus l'adversaire par le poignard ou le poison, on est plus raffiné ; on cherche à le perdre en le déshonorant. Sur le signe de détresse du chef d'orchestre, toute la meute s°acharne aux trousses de celui dont le sort est fixé dans les antres ténébreux ! On cherche à l'isoler pour mieux le tenir, et alors plus de quartier 1 ■C'est un de ces drames occultes qui est sur le point de se dérouler aujourd'hui. La secte croit tenir sa victime et déjà elle ne peut taire ses hallalis et ses cria de vengeance satisfaite. L'accusé n'a pas même la faculté de se justifier : les rôles sont réglés : on étouffera sa voix, on l'agonira d'injures, on le traitera de calomniateur et de menteur et, le soir venu, on illuminera dans les Loges et on ordonnera des batteries d'allégresse. Halte, mes FF. rengainez vos poignards ! Le débat est public et solennel, c'est vrai, mais la lumière doit briller au grand jour. S'il y a eu quelque erreur — déjà retirée et pleinement rectifiée, — s'il y a eu quelque malentendu ou même quelque exagération, on remettra les choses au point, mais il faut, nour l'honneur de tous, que tout soit dit, et que tous les honnêtes gens puissent juger en connaissance de cause. Il est si difficile d'ailleurs de savoir exactement ce qui se passe dans la colonie, que tout homme non prévenu admettra que la vérité soit entourée parfois de renseignements erronés Le " Bien public " fait sienne cette prose mélodramatique et savoureuse qui, déclare-t-il, " vengera M. Brifaut de® vilenies dont la presse anticléricale voudrait l'accabler, pour le punir de la campagne antimaçonnique Nous ignorons quelles sont et quelles peuvent être " les vilenies " dont les journaux de gauche ont accablé M. Brifaut: ce que nous savons, et ce que notre confrère clérical semble oublier, c'est que le " Bulletin antimaçonnique " et son inspirateur ont été tellement loin dans leur campagne do diffamation, que le " Journal de Bruxelles " s'est vu oontraint de leur donnei une bonne leçon; et le "Journal de Bruxelles"' n'est pas, à notre connais eance, un organe anticlérical. Ceci dit revenons à 1' " Ami de l'Or ' dre Il y a longtemps que M. Brifaui était consacré grand homme ; auj our j d'hui le dignitaire suprême du Grand Orient antimaçonnique est monté en grade-: c'est un héros. Car, tel Siegfried luttant contre le dragon, M. Brifaut, " se lançant dans le combat corps à corps avec l'invisible et infernale secte ", est manifestement un héros : 1" "Ami de l'Ordre " ne prononce pas le mot, qui pourrait effaroucher la modestie bien connue de M. Brifaut; mais l'article de 1' "Inexaucé de St-Hubert " est conçu en des termes qui ne peuvent laisser aucun doute sur les sentiments qui animent son auteur : voyez-vous M. Brifaut, se dressant fièrement, " la visière levée, en face des conspirateurs ténébreux des Loges maçonniques" 1 Le voyez-vous, résistant,tout pantelant, à la meute lancée à ses trousses, victime infortunée dont " le sort fut fixé dans les antres ténébreux ", tandis que, croyant triompher déjà, la secte "ne peut taire ses hallalis et ses cris de vengeance satisfaite 1 Le voyez-vous immolé lâchement par le poignard d'un F.et succombant en beauté, maudissant une dernière fois ses persécuteurs 1 M. Brifaut est mieux qu'un héros, c'est un martyr. Mais c'est égal : nous connaissons bien des geng qui se passeraient volontiers du certificat de vaillance que 1' " Ami de l'Ordre " vient de donner au Grand-Maître -de 1"Antimaçonnerie. Car ce que 1' " Ami de l'Ordre " appelle la vaillance de M. Brifaut, porte un tout autre nom chez tous les honnêtes gens. P. H. V-ob.» ^ Echos & Nouvelles La dégringolade de la Btote La Rente continue à dégringoler. Elle est actuellement à 76.40 et l'on redoute qu'elle tombe encore. On faisait remarquer en Bourse, à ce propos, qu"un rentier obligé de vendre les cent mille francs de rente qu'il possédait par suite d'une discussion d'intérêts, a perdu dix-huit mille francs. Aussi bénissait-il le gouvernement après cette perte sèche qui diminuait son capital die près d'un cinquième. *** Les missions m Congo Le 29 décembre dernier, l'abbé Kcesen fit au 'Sénat un éloge maeseyc'kois de l'œuvre des missionnaires au Congo. Il s'écria notamment: "En dehors d'eux, cherchez-moi, je vous prie, les hommes qui renoncent à toutes les satisfactions du monde, qui quittent leur patrie, leur famille, uniquement dans le but d'aller civiliser les peuples barbares et d'en assurer le bonheur dans la v,e présente! et d'ans la vie future. Ils n'ont pas une carrière à faire, comme beaucoup d'autreà ; ils n'ont aucun avancement terrestre en perspective ; la fortune ne leur sourira jamais, puisque les allocations qu'on leur octroie sulfisent à peine pour l'entretien et l'épanouissement de leurs œuvres... "< Voulant sans doute1 donner plus de poids à ces paroles, le "Moniteur"' nous apporte deux décrets, l'un cédant gratuitement aux "pères de la Compagnie de Jésus desservant la mission d'u, Kwan-go" 200 hectares de terres situées a Wombali (district du Moyen-Congo), et l'autre cédant, gratuitement également, à la "Congrégation des missionnaires de Scheut'", 100 hectares à Ibeke-Gembo (district du lac Léopold II) et 100 hectares à Baya (district des Bangala). Total : 400 hectares. ... " La fortune ne leur sourira jaj maie!" proclamait pourtant l'abbé Keesen. Les entants an cinéma Vous vous rappelez sans doute l'arrestation toute récente, dans notre ville, de cette bande de gamins de 12 à 14 ans, qui s'était organisée sur le patron de la sinistre bande Bonnot, Garnier et Cie, avec revolvers, couteaux à cran d'arrêt et antres accessoires de première nécessité. L'un des gavroches arrêtés a avoué ingénument que ses camarades et lui avaient conçu l'idée de leurs exploits après avoir savouré au cinéma les aventures du fameux trio de chauffeurs. Ce fait-divers prouve mieux que toutes les considérations théoriques à quel point li est dangereux, voire criminel, de représenter les tristes explloits des criminels de marque, et surtout de les donner en spectacle à des enfants, que leur âge et leur éducation souvent bien rudimen-taire, conduit si aisément aux pires suggestions.Il semble que l'intervention des pouvoirs compétents, dans oe domaine, est urgente. Il faudrait qu'un petit bout de loi interdît aux fabricants de films la représentation de pareils spectaa'es, essentiellement immoraux, ou tout au moins, puisqu'une bonne partie du public, même " cultivé ", semble friand de ces tristes exhibitions, défendre aux enfants er dessous de 14 ou 15 ans l'entrée de» cinémas. Nos voisins du Nord viennent d'entrer dans cette voie. A Rotterdam, l'accès des cinémas est interdit aux enfants qui n'ont pas atteint ce qu'on estime être l'âge de raison. La capitale de la Hollande imitera bientôt oet exemple. A quand une mesure de ce genre dans nos villes belges? La crise do fret • Les Journaux maritimes ont rapporté cette déclaration du directeur d'une compagnie anglaise de transports maritime : " Jamais encore, dans ma longue carrière, je n'avais vu dépression aussi rapide sur le marché de frets. Le commerce a paru essoufflé dans le monde entier. " L' "Action économique" a demandé à ouelques compagnies d'Anvers leur avis sur cette situation. MM. John P. Best et Cie écrivent-: " La dépression s'est surtout produite dans les frets de steamers irréguliers, qui subissent, plus oue les lignes régulières, les effets de l'offre et de la demande. " On n'en est cependant pas arrivé au taux de famine que les armateurs ont eu à accepter antérieurement. " Il se peut ce-pendant que nom/ en arrivions là, car l'accroissement annuel du tonnage est considérable et dépasse les besoins. " Il n'est compensé dans une certaine limite que par les sinistres et les ventes de vieux navires. " MM. Alex, de Groote et Cie signalent que la baisse des frets a atteint depuis un an jusqu'à 40 et 50 %. Ils ajoutent: " Les possibilités d'un relèvement dépendent essentiellement de l'activité mondiale en 1914 et, pour certains trafics spéciaux, des récoltes. " L'activité en 1914 dépendra elle-même de la situation monétaire et en grande partie de la situation financière des marchés d'Eurone et d'Amérique. " Si les grands Etats peuvent emprunter à des conditions qu'ils jugent convenables, ils pourront donner une nouvelle impulsion aux travaux publics qui nécessitent de gros transports en matériel de chemins de fer. constructions de ports, bâtiments publics, etc. " Au point de vue d'Anvers, nous prévoyons une période calme en 1914, surtout pour les trafics d'exportation et pour les trafics d'entrées alimentant l'industrie." Anvers étant devenu surtout un port do- lignes régulières 'appartenant principalement à des étrangers, sera moins affecté par la. baisse des frets ; les arme-. ments nationaux se ressentiront toutefois de la dépression actuelle et si elle se prolongeait, elle pourrait avoir des conséquences graves pour certains armements qui ont fait un trop large appel au cré<iit par voie d'emprunts, hypothèques, etc." Comasul on écrit on Ilrra Il est des livresi dont la gestation est longue et pénible. Pour recueillir les éléments de son admirable ouvrage sur les fourmis, l'entomologiste anglais Sir John Lubback (lord Avebury) passa plus de vingt ans de vie solitaire dans les forêts du Brésil. L'ouvrage fameux de L. Hervieux, " les Fabulistes latins depuis le siècle d'Auguste jusqu'à la fin du moyen âge " a nécessité des études et une préparation plus longue encore. Père de deux bambines, Hervieux voulait leur préparer, pour le temps où elles sauraient lire, des livres tels qu'il les souhaitait. Il n'avait aucune connaissance spéciale en philologie, lorsqu'il se donna la tâohe de traduire en vers français les fables de Phèdre, dont il gardait un excellent souvenir de ses années de collège. Il commença; par se mettre à la recherche du meilleur texte. Puis comme il prenait goût à ce genre de travaux, il consulta les dissertations des érudits sur Phèdre -et ses fables, et lut jusqu'aux violentes diatribes de Cassito et Tonnelli, les deux premiers éditeurs du célèbre manuscrit pompéien, que dans la suite Hervieux parvint à faire reconnaître, contrairement à l'opinion d'Angelo Mai, comme un texte original des célèbres fables. Une fois engagé dans cette voie, Hervieux commença à étudier les langues modernes et à se mettre au courant de la paléographie. Il parcourut toute l'Europe pour examiner de ses propres yeux et copier des manuscrits intéressants pour lui. C'est ainsi qu'il parvint à terminer sa version des fables de Phèdre qui forme le premier volume de son important ouvrage. Mais lorsque parut ce volume, en 1883, les deux filles d'Hervieux étaient déjà mariées et ce livre de fables, au lieu de leur servir de première lecture à elles, put être mis entre les mains de leurs enfants. L'étoile qui s'éteint - C'est une histoire triste, triste, triste Il S'agit d'une ancienne étoile de café-concert, célèbre il y a vingt ans, et qui créa des chansons restées fameuses : elle avait une belle voix, un beau phy sique, et gagna beaucoup d'argent. Sor nom fut synonyme, pendant un asses long temps, de reine de la chanson. Elle s'appelait Duparc... Or, aujourd'hui,» l'ancienne chanteuse adulée et riche, est dans la plus pro fonde misère. Elle a vieilli ; elle a ei des revers de fortune, et la voilà, à qua tre-vingts ans, seule et abandonnée dan: une chambre froide et morne, à Vincen nés. Elle a imploré du secours, et, hier un délégué sympathique du comité des Trente ans de théâtre se présentait chez elle pour lui apporter quelque pécule. L'œuvre admirable, cette fois encore, a peut être sauvé une très ancienne artiste et accompli sa. noble mission. Fragson meurt deux fois millionnaire. Duparc vieillit dans le plus complet dé-nûment, aux portes de Paris, quelle a tant charmé... Oe sont là les surprises du sort dans la vio des artistes! Fsçoss de s'eiprinur En ces jours de janvier, nous avons beaucoup dépensé et acquitté bien des obligations assez coûteuses. Or, -vous n'avez pas remarqué que le même geste de verser de l'argent contre un reçu pareillement rédigé et de même nature s'exprime de façon très différente : on acquitte " sa note '" pour un médecin, "sa facture" pour un magasin, " l'addition " pour un restaurant et "la quittance" pour... son propriétaire. %%% La téléphonie sans m a trawrs l'Atlantique Une nouvelle étonnante, mais qui n^a pas encore reçu confirmation, vient de courir dans les milieux scientifiques. Un progrès immense aurait, paraît-il, été fait dans la téléphonie sans fil par M. Marconi. M. Marconi aurait réussi à communiquer pendant une demi-heure par la téléphonie sans fil entre Olifden, en Irlande, et Glace-Bay, en Amérique. L'année dernière, M. Vaimi, directeur de la station militaire de téléphonie sans fil italienne de Centocelle, près de Rome, avait réussi à téléphoner sans fil de Rome à Tripoli sur une distance d'e 1,000 kilomètres. Entre Clifden et Glace-Bay la distancJe des deux postes est de 3,500 kilomètres. Critiqua théâtrale Le correspondant français de la Ber-liner Tagcblatt, Victor Auburtin, rapporte une bonne histoire. Deux auteurs à la mode, Maurice Dupont et Lucien Du val, viennent de faire représenter, sur un théâtre du boulevard, une nouvelle comédie :"Oh la la!" L'accueil du public a été... tiède. Le lendemain, au petit déjeuner, les deux écrivains parcourent les journaux du matin. Dupont lit à haute voix: "La comédie "Oh la la !", de MM. Dupont et Duval, a remporté hier un grand succès. Le public écouta sympathiquement cette œuvre agréable, où/îes auteurs ont montré, une fois de plus, leur talent éminent". Dupont, furieux, froisse le journal: "Voilà la critique la plus ignoble que j'aie jamais lue!" Duval répond: "Une vengeance personnelle, évidemment". Et tous deux décident séance tenante d'envoyer leurs témoins au critique. Une autre feuille est dépliée; Dupont lit: "La pièce: "Oh la la !", de MM. Dupont et Duval, a suscité hier des tempêtes d'enthousiasme. Le public était transporté. En un mot, c'était du délire. Les deux grands poètes ont traité leur sujet, d'une grandeur shakespearienne, avec une puissance incomparable". Dupont interrompt sa lecture: "Ceci est du moins convenable. On y aperçoit tout au moins le désir de se mettre à la hauteur de la situation". Et Dupont conclut: "Tout de même, il ne s'est pas foulé les méninges, le brave Aristar-C'-e"-Si non h vero... %%% La correspondance de Tolstoï De St-Pétersbourg on signale qu'au "printemps prochain paraîtra ia première partie du journal de Léon Tolstoï. D'autre part, la comtesse Alexandra Tolstoï publiera _bientôt un choix de lettres (environ 15.000) de son illustre père. l*s système Oesfosg ■—^—- Il nous semble aue M. Destréei et ses amis, en énuméraut les diverses catego ries d'intéressés, à qui cet intérêt même donne le droit de participer aui gouvernement du pays, ont oublié une catégorie nombreuse, qui a parui toujours digne de considération. On estimait jadis que ceux qui subviennent par leurs contributions aux dépenses de l'Etat, ceux qui par les impôts alimentent le! trésor public, ont quelque droit à veiller à ce que l'argent de l'Etat, c'est-à-dire leiur argent, soit dépensé avec prudence, avec sagesse, avec économie. Dans ce temps-là, on considérait tous les contribuables comlme formant une vaste catégoriel d'intéressés, qii'oa tenait pour 1 la plus considérable. On disait que celui qui tient les cordions de la bourse, doit par le fait môme être maître de l'Etat. : 'Chose bizarre, il semble que, logiquement, ' on soit poussé à revenir à cette vieille idée. Les payeurs de l'impôt, oe sont les - plus directement intéressés au bon gou-1 vernement de l'Etat et de ses finances. ; Si c'est aux plus intéressés que doit ap partenir le pouvoir sotcial, ces plus inté-, ressés, ce sont eux. Eh! c'est sur cette conception qu'était fondé notre ancien système électoral, qu'on méprise de si haut. Ces intéressés^ n'étaient-ils pas les censitaires ? Ils prétendaient avoir droit à choisir les gouvernants, parce qu'individuellement et collectivement, ils avaient l'intérêt le plus direct au bon gouvernement. On leur a bien montré que leur raisonnement ne valait rien et que leur prétention était exorbitante. Mais tout en les condamnant, on continue à raisonner comme eux. Seulement on, raisonne plus mal. Si c'était pour nous ramener, par une voie détournée, aux idéesj politiques de jadis, ce n'était peut-être pas la peine de bouleverser tous les principes sur lesquels étfeient fondés les gouvernements libres. Ls sanatorium populaire pour les maladies nerveuses A l'occasion de la fête jubilaire de l'empereur d'Allemagne on a fait ressortir le nombre immense d'établissements charitables créés depuis 25 aûs et dus à la générosité .de quelques philanthropes. Les institutions ]x>ur maladies nerveuses figurent dans ce nombre. Depuis 1891, plusieurs neurologistes célèbres appelèrent l'attention sur la création des établissements de ce genre. En 1897, le professeur H. Laehr se joignit à quelques philanthropes pour la réalisation de ce vif désir. Soit dit en passant ce savant fut le traduc-reur de l'œuvre de notre célèbre compatriote Guislain et ce fut lui qui fut désigné pour l'accomplissement de l'œuvre nouvelle ; on acquit un terrain de sept hectares; une somme d'au-delà d'un demi-million y fut ajoutée ainsi que de nombreuses souscriptions annuelles pour l'ameublement et l'entretien. Eo 1899, le " Haus Schônow " fut ouyort et-un comité de dames se chargea de la protection matérielle et morale des malades qui y furent confiés. On y recevait les personnes atteintes de maladies nerveuses, neurasthéniques, hystériques, choréiques, alcooliques, morphinomanes, etc. Actuellement la population moyenne y est de 100 malades ; en l'année 1911, le comité de patronage dépensa, y compris les dons des bienfaiteurs, une somme de 9,000 francs. Une nouvelle somme d'environ 24,000 francs fut recueillie pour l'extension de l'établissement et la création d'ateliers à l'usage des malades, qui étaient maintenus jusqu'au jour où on les croyait suffisamment guéris pour pourvoir à leur pain quotidien ; à peine avait-on terminé ces nouveaux travaux que de nouveaux et gros dons affluèrent. Le travail est ordonné et contrôlé par le personnel médical; il n'est nullement l'objet d'une exploitation financière.Le directeur, M. le professeur M. Laehi', s'adonne à cette mission avec une activité inlassable et les rapports annuels en font foi. En l'année 1911, il avait rédigé "109 rapports adressés aux autorités et corporations professionnelles. — En 1912, il y eut 848 admissions et 850 sorties dont (545 avec guérison ; il n'y eut qu'un seul décès et à la- fin de l'année il restait encore 102 malades. Un établissement- pareil fut créé à Rasemulile (Hanovre) à la suite d'une décision prise par l'autorité provinciale et do l'avis unanime du "Deutsche Verein fur Psychiatrie". En 1903, le professeur Cramer fut appelé à la direction. On appréciait surtout cet établissement comme moyen prophylactique des maladies mentales. Après avoir reçu un terrain occupant 30 bec-tares, un subside de la province Rhénane s'élevant à 600,000 francs et un don philanthropique de 120,000 francs permirent la construction de l'établissement. On n'y reçut que des nerveux, des convalescents et des malades dont l'état réclamait encore un certain repos. En 1909, l'établissement fut repris par la province Rhénane qui disposait déjà de 80 p. c. des places pour donner suite 4 la loi sur l'assurance des invalides. {£/Etablissement du Grand-Duché de Bade fut créé en 1904 avec des dons volontaires s'élevant à 54,500 marks et un subside de l'Etat- de 50,000 marks. En 1905, on inaugura la section nerveuse à la Clinique psychiatrique d». léna. Les malades du Grand-Duché de Bade n'y payaient que 1 fr. 25 par jour, les autres malades payant de ' 5 à 8 francs par jour. " 40'Année - Samedi 10 Janvier I9J4 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 10 --- Sarnsdi 10 Janvier ISI4

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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