La Flandre libérale

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16 February 1914
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mm—hm 40' innée — Lundi 16 Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 47 — LuuiII 16 Féïrier ISJ4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I mol». 8 mois. i moi». I m. BELGIQUE ; Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an bureau du Journal et dans tous las bureaux it posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET MPRIMIRIS GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : « RÉDACTION — Téléphone S 2 Téléphone 13 ■ I i,, I H ■ "■ ANNONCE® Pour la ville et les Flandres, s'adresser aa burean ionrnal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. La réforme électorale •—&—- Plus on réfléchit aux discussions de j ]a commission des XXXI, dans la mesure où le public est admis à les con-! naître, plus on se convainc que le sentiment qui domine cette commission est la peur des socialistes. Ce qu'elle craint dans le suffrage universel, c'est I influence qu'il pourrait donner au i parti socialiste dans les grandes villes. On ne se donne guère la peine de : déguiser cette préoccupation. Elle se ■montre assez clairement dans ce fait qu on ne cherche guère à prendre des garanties contre le suffrage universel que dans les grandes villes. Cette peur, comme la plupart des peurs, est aveugle. Ce n est pas _ que nous ne croyions I que la domination des socialistes, au Parlement, à la province, à la commune serait fâcheuse, ou ruineuse. Nous avons assez souvent dit notre opinion à ce sujet, pour qu'on ne puis-se la méconnaître. Mais nous pensons que le danger que l'on craint n'existe pas, là où existe la représentation proportionnelle. Sous ce régime, il est possible que, dans certains corps représentatifs, la majorité appartienne aux catholiques 1 comme ^ aux Chambres en ce moment. Il n'est guère à craindre que la majorité appartienne aux seuls socialistes, et que partout ceux-ci puissent être dangereux. Partout où ils voudront appliquer leurs théories collectivistes, ils trouveront en face d'eux les catholiques, il faut le croire, et les libéraux à coup sûr. Us seront peut-être un peu plus nombreux qu'aujourd'hui, mais impuissants à eux seuls, ne pouvant avoir de force que là où ils sont d'accord avec les libéraux ou avec les catholiques, — peut-être bien le j seront-ils plus souvent avec les catholiques qu'avec les libéraux. Cela est vrai, dans nos grandes vil-ta a fortiori dans nos villages, où, I sauf des cas exceptionnels, les socia-| listes sont peu nombreux. Cela est tout aussi vrai, pour les r conseils provinciaux. Ceux-ci reste-I raient, sans doute, d'une manière gé-! nérale, ce qu'ils sont aujourd'hui, les libéraux un peu moins nombreux, les I socialistes un peu plus forts. II ne faut pas être prophète pour prévoir que tel serait pour les communes et les provinces le résultat du suffrage universel. Railleurs, les• prophètes seuls osent prétendre a l'infaillibilité. Supposons que ces prévisions soient démenties par le fait, supposons qu'il paraisse nécessaire et urgent, après cette expérience, d'apporter certaines modifications à la loi communale, à la loi provinciale. C'est alors qu'en connaissance de cause, on pourrait, sans crainte d'erreur et dans la mesure nécessaire, apporter des amendements à notre législation. Sachant le mal, on pourrait choisir et appliquer le remède. Avant cela, on ne pourrait agir qu'à 1 avquglette. Un médecin ne donne pas des remèdes à un homme sain, sous le prétexte qu'il pourrait devenir malade. Mais il n'y a pas que les communes et les provinces, il y a les Chambres.Pour les Chambres, qu'est-ce que l'abolition du vote plural pourrait produire? Une Chambre, même un Sénat, peu autrement composés? Où les libéraux seraient un peu moins forts? | C'est possible. Des Chambres où la droite n'aurait plus la majorité? A la "Sueur, c'est encore possible. Non f évidemment des Chambres où, à eux seuls, les socialistes seraient les Maîtres. Il leur faudrait toujours, même ■ s'ils constituaient le groupe le plus nombreux, l'appui de la droite ou des libéraux, pour qu'ils pussent sortir de leur impuissance. Alors, où est le grand danger? ] En ce que no8 Chambres seraient plus mal composées, plus incapables? Ah non! Cela n'est pas possible, en vérité. Il faut être de bon compte. Une Chambre, un Sénat, un gouvernement ne peuvent guère être plus incapables que ceux que nous subissons. Nos Chambres actuelles et le gouvernement, issus du vote plural, n'ont-elles pas, sous nos yeux, causé 1 avec l'inénarrable désarroi de nos che- ! tains de fer, le désarroi piteux de nos finances, la corruption de la justice, la ; ruine de l'enseignement public, la dan- j Creuse désorganisation du Congo, cet- : te confection vicieuse des lois dont on a 1 fi et dont on' devrait pleurer? Comment le suffrage universel pour- ' fait-il jamais, en aucun cas, nous don- ' Qer les Chambres pires que celles que 1 nous ayons ? Ce danger est chimérique. , Echos & Nouvelles U session Déduction faite des séances du mardi consacrées aux interpellations, il ne reste plus à la Chambre, en tout et pour tout, que trente séance® avant la clôture de la session. Et aucun budget n'est encore voté! liu&iïu. ir *ir ir Remaniement ministériel D'après le "Soir", le successeur de M. Levie, au ministère des finances, serait M. Vandevyvere, qui fut ministre des travaux publics avant de prendre le portefeuille! des chemins de fer, qu'il détient actuellement. Il serait question, d'autre part, do réunir l'administration des chemins de fer au ministère de la marine, des postes et des télégraphes, dirigé par M. Sei-gers.. -A- -Th '<V Les réformes au Congo Du correspondant bruxellois du "Bien public" : " Une nouvelle intéressante a.u point de vue colonial et qui touche au grand projet do réformes que l'on élabore en ce moment dans les bureaux de la rue Bréderode: M. Renkin vient de convoquer pour le 29 juin à Stanleyville une grande réunion des hauts fonctionnaires de l'administration d'Afrique sous la présidence de M. Fuchs, gouverneur général. Les commissaires de district de tout le Congo — même les plus éloignés — seront tenus de se rendre à cette conférence où seront discutées pendant plusieurs jours les principales questions qui intéressant l'organisation administrative, économique et politique de la colonie. " On aurait voulu réunir ce grand conseil tous les ans, mais on y a renoncé en raison de la longueur du voyage à fournir par certains commissaires de district et de la dépense qui en résulterait pour le Trésor. Toutefois, les gouverneurs d'as quatre provinces — clar le Congo sera divisé en quatre territoires ayant à leur tête un gouverneur — s» réuniront chaque année sous la présidence d'il gouverneur général pour discuter les affaires d'e la colonie et, d'autre part, les commissaires de district seront convoqués tous les ans aussi par province sous la présidence de leur gouverneur." Les quatre provinces dont il s'agit sont : la province du Bas-Congo-Kasaï, la province de l'Equateur, la province Orientale et la province du Katanga. " •xr Tw Dans li emlirie On étudie, en ce moment, au ministère de la guerre, la question d"u remplacement de la carabine, dont sont actuellement dotés nos cavaliers, par une carabine Mauser. Les petites armes ac-tiuejllemlenH en usaeie seraient affectées aux troupes de l'artillerie, des mitrailleurs, du. corpa des transports et d'administration»-O* -4* *** W W, Li « banne prisse > U existe en Belgique une société, intitulée " Veritas et qui a pour but de mener une campagne contre la "presse immorale et antireligieuse" (les deux termes sont synonymes, évidemment). Voulez-vous savoir quels sont les cinq commandements de la société "Veritas"? Voici: 1. Ne lisez jamais de journaux ou de publications où l'on outrage, directement ou indirectement, Dieu, l'Église et les bonnes mœurs ; 2. Ne dépensez jamais un centime pour l'achat d'un mauvais journal, ou même d'un journal soi-disant neutre; 3. Protégez votre maison contre la corruption en éloignant les journaux pernicieux, et en détruisant à l'occasion les îxemplaires qui tomberaient entre vos nains ; 4. Bovcottez les magasins qui vendent ie mauvais journaux, des gravures ou cartes postales immorales ; 5. Soutenez de toutes façons les journaux catholiques, achetez-les, recomman-3ez-les, procurez-leur des lecteurs nouveaux et des annonces. Nous comprenons fort bien que ces messieurs s'efforcent par tous les moyens ?n leur pouvoir, d'attirer des lecteurs â-jeur "bonne presse". Dieu sait si elle en i besoin, la pauvre! Malgré la crétinisa-iiion de plus en plus envahissante de notre pays, les journaux cléricaux recrutent presqu'exclusivement leurs lecteurs par-ni les éléments les plus arriérés de notre copulation. Nombre de catholiques bien-pensants préfèrent de beaucoup la lecture de quelque feuille mécréante à celle de® organes soporifiques de leur parti. Mais il nous faut admirer une fois de plus l'esprit pratique et l'absence complète de scrupules qu'apportent les suppôts de la "bonne presse" dans leur propagande. Méditez par exemple le Quatrième commandement de l'alliance "Veritas", si pénétré de charité vraiment îhrétienne, et le mot final du cinquième, )ù ressort si gentiment le bout de l'o-•eille.Ah ! ce ne sont pas encore les adeptes de "Veritas" qui chasseront les marchands du temple! **« Fiai le tiigsl Déjà l'engouement frénétique pour le tango est en train de baisser. On a trop tangué en ces derniers temps. On est las de s'encanailler, et l'on aspire à une danse plus décante. Le tango est mort, vive le Tatao! Le tatao est une danse chinoise, élégante et gracieuse, et de plus sans figures compliquées. La troisième figure imite " le murmure de l'eau agitée par une brise légère "... Mais que va dire le kaiser? Voici la danse elle-même envahie par le "néril iaurie "! L'arl litre U vient de se fonder à Berlin une société artistique, constituée sur des bases vraiment démocratiques. Comme l'Académie française, elle se compose de quarante membres. Tous devront soumettre leurg, œuvres au jury. Mais voici qui est vraiment original : chaque membre pourra exposer un tableau ou une sculpture qui n'aura point passé par le crible des censeurs. Voilà une innovation qu'on devrait bien introduire chez nous.... *** Lettres iRédlles tu Cœ>h<i Voici que, quatre-vingts ans après la mort de l'illustre poète, on vient de découvrir des lettres inédites de Goethe. Elles se rapportent, paraît-il, à la direction artistique du théâtre de Weima-r. Elles seront bientôt publiées dans le journal allemand " Die Szene ". I . . -j —-■ ■ Création d'un Parc national sur les Hautes-Fagnes -—*— Le comité de la Ligue pour la défense de la i1'agiie nous aUresse cet appel : " IDepuis plusieurs années, il est question d'établir, .sur le point culminant des Hautes-Fagnes, un l'are national, afin dq conserver ie paysage alpin et l'îlot glaciaire, sentinelle avancée du monde zoologique et floral arctique, véritable joyau aie la patrie. La Chambre des représentants a été saisie de la question, en 1808, par M. Jean Malempre. En 1892, l'Académie des sciences a voté, sur la proposition de M. Léon Frédéricq, un vœu en faveur do la constitution u'une réserve, appelée à sauvegarder ces inappréciables richesses.Pour laisser au Parc national son aspect sauvage, vraiment caractéristique, et en consacrer les avantages, il serait nécessaire qu'il eût une étendue assez considérable. La dépense résultant de l'acquisition des 675 hectares indispensables, ne serait pas élevée: elle ne dépasserait pas (30,000 francs, étant donnée la valeur minime de la terre en cette région désolée.Il n'y aurait pour ainsi dire pas de frais d' entretien; tout au plus une légère indemnité aux gardes de l'Herto-genwald pour la surveillance. L'existence de ce Parc national est aujourd'hui menacée, notamment par le projet du barrage de la Hoëgne et par l'exploitation industrielle des tourbières. La commune d'e Jalhay, sollicitée d'accorder une concession de terrain pour trente ans, est prête à sacrifier l'îlot glaciaire, ne voyant dans cette concession qu'une source de revenus pour la caisse communale. Elle nourrit l'espoir, après les trente ans écoulés, de mettre le sol en valeur, soit en le boisant, soit en le transformant en prairies. 'Ce serait la mutilation et' même la disparition complète, à bref délai, de la partie la plus importante de cette région. unique. Signalons une autre conséquence très grave : la diminution et la pollution des sources de la Gileppe. Le lac de la Gileppe, propriété de l'Etat, créé en faveur de l'industrie verviétoise, ne pourrait plus fournir les 24 millions de mè-fnes cubes indispensables à l'industrie et à l'alimentation ménagère. Les sources de la Helle et de la Soor, qui alimentent la Vesdre, seraient aussi atteintes, d'où Ce résultat : le régime de la Vesdre amoindri. Le lac de la Gileppe devrait fournir à la Vesdre l'eau manquant à l'étiage, afin de maintenir les coups d'eau existant sur oette rivière.Le Parc national de la Baraque-Michel, on le voit, représenterait, outre son intérêt scientifique, un caractère .d'utilité publique, non seulement pour Vêrviers et son agglomération, mais au'ssi pour les futures distributions d'eau «d'e Jahlay, Membach, Limbourg, etc. Il importe donc que la région soit constituée en réserve nationale intangibles Seul, l'Etat est assez puissant pour en' assurer la réalisation et la conservation indéfinie. Au nom de la science, du pittoresque et de" l'intérêt public, nous demandons que FEtat radhète aux communes de Jalhay et de Sart, les terrains destinés à constituer cette réserve. Le président d'honneur : Léon Frédéricq, professeur à l'Université de Li.4ge ; le président : Albert Bon-j ean, avocat ; le vice-président, : Lucien Colson, instituteur communal ; le secrétaire: Henri Angenot, bibliot hécaire communal ; le trésorier : .François Charlier ; le commissaire : Alfred Sacré. " A l'Association libérale Assemblée Générale du 15 février Ce matin s'est tenue, à la Maison libérale, l'assemblée générale statutaire de l'Association libérale constitutionnelle et démocratique de l'arrondissement de Gand-Eecloo. L'assemblée a été ouverte à 10 h. 45, sous la présidence de M. De Ridder, entouré de MM. le sénateur De Bast, les députés Braun, Mechelynck, Buysse, les députés-suppléants Paul Lippens, H. Bod-daert, l'échevin De Weert, vice-président de l'Association et les membres du comité central. L'assistance était fort nombreuse. M. H. Fraeys, secrétaire, a donné lecture du rapport annuel suivant : messieurs LES MOUVEMENTS DE LA POLITIQUE Si dans le rapport annuel que l'Association libérale a 1 habitude de présenter à ses membres, nous n'avions qu'à rappeler les événements politiques qui intéressent plus particulièrement notre ville et notre arrondissement, nous pourrions dire que 1913 a été une année calme. L'Exposition universelle et internationale de Gandl a fatalement détourné pendant un certain temps l'activité de ceux- qui ont pris l'habitude de mettre le meilleur de leur temps et de leur énergie à la défense de nos idées. Elle est vemue aussi, peut-être fort à propos, pour dissiper l'écœurement et la lassitude, que les élections frauduleuses de 1912 avaient laissés dans le cœur de tous ceux qui se persuadaient avec joie, que le moment étaiit enfin venu de réaliser cet avenir entrevu depuis si longtemps, et qui devait permettre aux démocrates d'entrer dans le vif des reformes nécessaires à notre régénération nationale. Mais si aucun événement local de quelque importance n'a influé sur notre politique particulière, qui semble valoir la peine d'etre relevé pour le moment devant vous, il n'en est pas de même des mouvements de la politique générale, par lesquels nos adversaires cherchent sournoisement à vaincre et à étouffer l'esprit moderne, qui, grâce à l'énergie et à la clairvoyance des hommes, s'affirme encore d'une façon victorieuse par le monde entier. Pour nous l'année qui vient de finir signifiera surtout : la guerre acharnée à la liberté de penser, à la liberté humaine, l'oppression des esprits et des consciences au nom de la liberté religieuse, que personne ne songe à combattre; elle signifiera la puissance publique de l'Etat menacée par une levée de boucliers de cléricaux irréfléchis; elle signifiera la perturbation profonde dans les finances du pays, le iléchisse-ment .du commerce et de l'industrie, l'atteinte formidable portée à l'épargne nationale.La politique sectaire qui depuis trop longtemps préside aux destinées de la Belgique, devait aboutir inévitablement à cette diminution de l'autorité civile, à des aJbus nombreux et criants qui n'ont jamais porté bonheur ni au pays qui les subissait, ni, heureusement, au régime qui en vivait. C'est pour mieux préparer la résistance à la réaction outrée du cléricalisme que le parti libéral a cru utile de constituer un conseil national de défense, dont la mission principale est de développer au sein du parti les besoins de discipline, de sagesse et de prévoyance et de mieux coordonner les efforts de notre armée, qui, malgré la diversité des caractères et des opinions qui s'y manifestent librement, saura désormais se présenter plus 1 forte et 1 ' . 1 '.Qn n nm i piUB UU11C * viuiviu». TROIS LOIS IMPORTANTES ONT ETE PRESENTEES A LA LEGISLATURE.Le gouvernement clérical a présenté à la législature trois lois importantes. Si- ' mulant une certaine démocratie bien dissemblable de la nôtre, nos adversaires ont cru habile de parodier nos idées, de parler même parfois notre langage, mais ; en ayant bien soin de défigurer nos principes. C'est ainsi qu'ils ont fait voter la loi militaire, qui leur était imposée, disaient-ils, par des circonstances 1 particulièrement graves, dont cependant ils avaient méconnu de tout temps la réalité. Cette loi militaire dont ils ne voulaient pas, il y a à peine quelques mois, est, en effet, en opposition flagrante avec leur programme, qu'en temps électoral ils avaient l'habitude de promener ; par les villes et les campagnes, et qu'ils résumaient en ces mots: "Pas un hom- t me, pas un canon de plus". Ils ont com- ■ biné une loi fiscale nouvelle, sous le prétexte fallacieux que la création de ressources financières n'avait pour but que de couvrir les dépenses nouvelles pour l'armée, croyant ainsi cacher au pays la situation désastreuse de nos ' fi- ( nances, depuis longtemps dénoncée par l'opposition . devant les Chambres législatives. l'a veulent enfin imposer au pays cette loi scolaire détestable, rédigée par les évêques et exigée par eux en échan- 1 ge des services rendus par le clergé dans 1&3 luttes électorales, et sur laquelle ils ont collé oette fausse étiquette: "In struction obligatoire et organisation du quatrième degré." LES TENDANCES DE LA LEGISLATION CLERICALE Est-il un homme sincère et loyal qui doute, que leur œuvre ne caohe que ruses et embûches, destinées à mater, corrompre, faire dévier l'opinion publique, et à s'assurer poiur eux-mêmes, au détriment de la meilleure moitié de la nation, toutes les protections de l'administration et les faveurs de l'Etat? Il^n'y a que trop longtemps que nous connaissons les tendances de la législa-tion cléricale. Si à la surface elle semble faite de tolérance et de neutralité, ce n'est qu'un trompe-!'œil, ce n'est qu'un vernis destiné à cacher l'intolérance, l'arbitraire et la force mise au service de quelques-uns pour favoriser leur domination sur les autres. Elle n'est que l'extirpation lente et méthodique des meilleurs principes de l'esprit moderne, qui ont fait la force et la grandeur des nations, mais qui ont été condamnés par le Syllabus de 1864, comme étant autant d'erreurs relatives à la société civile, considérée soit en elle-miêm<e, .soit dans ses rapports avec l'Eglise. C'est l'application des propositions principales de cette Encyclique qui affirme que " les lois de l'Eglise sont " au-dlessuis des lois de l'Etat par le " motif que la fin de l'Eglise est supérieure à celle de l'Etat; " Qu'en vue die sa fin l'Eglise a le " droit de punir de peines temporelles, " n'étant pas obligée de s'en tenir au seul moyen de persuasion ; " Que l'Eglise peut et doit revendi-" quer le droit d: intervention dans l'é-" ducation de l'enfance et de la jeunes-" se, en s'immisçant dans la discipline " des écoles, dans le régime des études, " dans la collation des grades, dans " le choix ou l'approbation des maîtres ; " Qu® la société civile doit lutter con-" tre les doctrines et les actes que la " Vérité condamne ; " Qu© lai tolérance n'est permise, que " lorsqu'elle est nécessaire pour eviter " dtes maux plus grands."- Est-il étonnant, dès lors, que sous un icoujviernement clérical, la plupart de nos lois inspirées par Rome, méconnaissent le principe de la souveraineté nationale et poursuivent l'anéantissement de l'esprit moderne 1 LA LOI MILITAIRE Dans leur loi militaire, nos gouvernants pouvaient et devaient dire, que nul ne doit échapper aux charges de la société, que l'année représente une vaste fonction sociale à laquelle chaque citoyen doit concourir ; ils ont préféré y introduire un système d'exemptions avec le dessein d'en abuser dans un intérêt électoral. Us pouvaient et devaient oréer une armée vraiment nationale, une armée où les droits» de l'intelligence sont parfaitement respectés et où tout esprit de favoritisme est exclu ; ils ont mieux aimé jeter la suspicion sur notre armee, si étroitement liée aux destmees de la patrie, en frappant de déchéance tous ceux qui cherchent à acquérir, en dehors de l'Eglise, le perfectionnement de leur être, par l'assimilation et l'application d'es plus beaux principes de la morale universelle. Malheur à ceux qui font partie de ces groupements d'hommes probes et libres! Serviteurs de l'Etat, ils sont arrêtés dans leur carrière s'ils ne sont pas destitués. Avec la pensée de les exposer au mépris public, nos pieux paladins cher-jhent par surcroît à déverser sur eux me avalanche de mensonges* de calomnies et d'ordures, qui, heureusement, l'éclaboessent qu'eux-mêmes. Nous savons que les cléricaux n'ont jamais aimé les libertés constitutionnelles pour les autres. Aujour-l'hui ils jettent le masque. Le droit d'association reconnu par la Constitution à tous les citoyens est com-pattu par nos adversaires par des noyens divers. A les entendre, ce droit ie devrait exister que pour. eux. Leurs associations seules doivent avoir toutes es protections de l'administration et .es faveurs du gouvernement. Ils constituent toutes espèces d'associations. Pour pouvoir posséder, acquérir, transmettre, ls cherchent à obtenir la. personnification civile. En un mot, ils pratiquent le Iroit d'association ciomme ils veulent. Mais lorsqu'il s"agit de nous l'accorder, ls réclament, ils s'agitent, et ils vont jusqu'à dire que certaines associations instituent un péril • social, visant les associations maçonniques, qui s'honorent l'avoir compté parmi leurs membres les pommes les plus illustres, comme les plus haut placés dans toutes les nations.Si malgré le respect absolu que nous tvons toujours professé pour nos libertés constitutionnelles, nous voulions re-ihercher si, dans le camp de nos adversaires, il n'y a pas l'abus le plus excessif du droit d'association, ne découvririons-nous pas des associations dange-■euses, voire illicites, qui compromettent le repos, la grandeur et l'avenir de potre pays? Quand la volonté de la nation lura ouvert les yeux de ceux qui n'ont j ■ I— pas voulu) voir et persuadé ceux qui n'ont pas voulu comprendre, une œuvre immense de justice et d'apaisement incombera à ceux qui placent la défense de l'ordre social, le respect des lois et le dévouement à la patrie au-dessus des aspirations et des avantages de parti. LA LOI FISCALE Los cléricaux ont repris le pouvoir au cri de "A bas les impôts". On pouvait croire que leur premier acte serait d'e supprimer les 18 millions d'impôts nouveaux que les Chambres avaient votés pour combler les déficits délaissés par le gouvernement précédent, pour exécuter de grands travaux publics et rencontrer les dépenses pour l'enseignement et l'éducation du peuple. Malgré la fortune prodigieuse dont a joui le parti catholique dès les premiers temps de son administration et qui s'est continuée presque sans interruption pendant plus de 25 ans, le gouvernement clérical a soigneusement conservé les impôts qu'il avait si âprement critiqués. C'était incontestablement son droit. Mais pour se procurer des fonds, il a eu recours à des expédients blâmables. Alors que s'élevaient les recettes dans tous les domaines, il emprunta pour ainsi dire à jet continu. La dette de l'Etat s'aocrut en moyenne de plus de 100 millions par an, de sorte que d'un milliard et demi qu'elle était sous le dernier gouvernement libéral, elle dépasse aujourd'hui quatre milliards. L'alarme jetée par M. Hymans ne se justifie que trop, quand il disait récemment à la Chambre que "la charge de cette dette qui atteint " aujourd'hui 158 millions risque de fai-" re un jour ployer sous son poids le " budget des recettes ordinaires." A quoi ont servi ces sommes fantastiques, ainsi dépensées avec la plus coupable prodigalité ? Tour à tour les députés libéraux MM. Hymans, Mechelynck et Franck ont démontré devant le Parlement que, si le gouvernement a consacré des sommes importantes à de3 dépenses qui sont directement productives, il en a gaspillé d'autres non moins importantes dans des dépenses indirectement productives, c'est-à-dire celles qui ne rapportent rien pendant longtemps, et dans celles qui sont nettement improductives, comme les dépenses de luxe. Rien ne servit de signaler le péril et de démontrer qu'en temps normal on ne saurait invoquer aucune raison sérieuse pour couvrir par l'emprunt les dépenses somptuaires et celles qui ne sont qu'indirectement productives. C'est aux applaudissements de toute l'opposition que notre dévoué député M. Mechelynck Stigmatisa l'impéritie du gouvernement, et lui rappela cette règle de prudence élémentaire, que s'agit-il même de dépenses utiles, il faut les proportionner à ses ressources et à ses facultés. Mais on ne voulut rien entendre. On continua à dépenser follement. Pour cacher les déficits qui s'accumulaient, le gouvernement accusait faussement chaque année des bonis considérables. Il a suffi qu'un vent de crise passât sur le marché financier, pour emporter ces fameux bonis comme des ballons d'enfants et laisser apercevoir le ridicule de toutes ces fanfaronnades. Le gouvernement catholique n'a pas le droit de dire aujourd'hui qu'il lui man-aue de l'argent par l'appUcation de la nouvelle loi militaire; il lui en manque parce que sa gestion financière a été à ce point imprévoyante que de toutes les énormes plus-values constituées par les impôts et les péages, il ne reste plus rien pour assurer comme il convient la sécurité du pays et réaliser les œuvres de justice sociale qu'à bon droit le peuple réclame impérieusement. Pour parer au désastre financier, la droite a été acculée à voter, elle seule, quarante millions d'impôts nouveaux qui pèsent lourdement sur certaines catégories de citoyens. Au lieu de réformer l'impôt personnel qui est le plus ji^ste et le plus naturel, parce que, comme l'a dit M. Hymans, "il atteint le contribua-" ble selon ses ressources, selon ses fa-" cultés, selon sa force contributoire", le gouvernement catholique, pour aveugler les électeurs dont il aura besoin demain, a mieux aimé écraser d'impôts 'e travail et l'industrie, la petite et moyenne industrie comme la grande industrie, frappant du même coup les petits capitalistes qui ont pris l'habitude de placer leur épargne dans des entreprises industrielles. Au lieu de chercher à atteindre l'ensemble de la fortune mobilière et son revenu, il a frappé la richesse en formation, risquant de ruiner ainsi une des causes de la prospérité du peuple. . Celui-ci saura se souvenir de l'injustice dont il est, vietimpi. LES FINANCES COMMUNALES Messieurs, nous tenons également à appeler votre attention sur la situation financière de la ville de Gand, qui, comme toutes les grandes villes du pays, se trouve dans la nécessité de créer de nouvelles impositions pour équilibrer son budget. On ne fait pas tous les travaux qu'on a entrepris dans notre ville dans le but d'assurer son embellissement, son assainissement et son développement général sans grandes dépenses, et ces dépenses ne se font généralement pas au moyen des ressources ordinaires du budget. D'autre part, la représentation proportionnelle semble avoir introduit, tant dans les administrations charitables qu'au conseil communal, un régime de surenchère et de responsabilité partagée, partant amoindrie.

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This item is a publication of the title La Flandre libérale belonging to the category Culturele bladen, published in Gand from 1874 to 1974.

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